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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Je voulais bien sûr dire "montrage de truc"... Saleté de correcteur automatique... Gilbus
  2. Vaste question, mais je vais essayer de faire plus court que Darlone... Je ne crois pas qu'il faille séparer d'un côté ceux qui font du théâtre, de l'autre les monteurs de trucs. C'est un petit peu plus nuancé que ça, car en fait chaque magicien est différent (ou devrait l'être), et il y a plein de façons de rendre la magie intéressante en elle même... Je ne peut cacher mon attachement aux numéros pluri-diciplinaire, vu que ça fait 15 ans que j'étudie le conte avec des professionnels du conte (pas avec des magiciens qui ont du bagou...) dans le but (entre autres...) de faire de la magie contée. Et on voit des acteurs qui font de la magie, des clowns, mimes, humoristes... Etc. Cela, dans mon pauvre esprit, reflète de tentatives pluri-diciplinaire pour justement mêler des talents différents. Et c'est très bien, si aucune des discipline ne vient écraser l'autre... Ce que j'aime moins, c'est quand on insère "artificiellement" une activité dans une autre, juste comme faire valoir, ou pire, juste "parce qu'on peut le faire". Avoir plusieurs disciplines qui cohabitent demande déjà de respecter les règles de chaque discipline. En conte, par exemple, il faut mêler la structure du récit à la structure de l'effet magique. Si on n'est pas clair dans sa tête sur la nature de ces structures, leurs contraintes, leurs compatibilités, ça va être compliqué. Idem pour tous les autres aspects : Par exemple, la gestion des silences, en conte et en magie, est très importante. Mais ils ne tombent pas forcément au même moment, c'est à ajuster avec précision. Il faut aussi gérer les dissemblances entre les disciplines : Le conteur ne fait pas de "par cœur", la magie a souvent besoin de mots précis à certains moments... Il faut gérer l'imbrication des disciplines : Dans le conte, qui fait de la magie ? Le conteur ou les personnages du conte ? (les deux sont bien évidemment possible, suivant les cas...) La magie apparaît elle dans l'histoire qu'on raconte, ou dans une méta-histoire qui est l'acte de raconter en lui même (là encore, j'ai les deux à mon répertoire...). La magie intervient elle au premier degré (un personnage joue aux cartes...avec un jeu de cartes) ou de manière symbolique, le "matériel magique" symbolisant des élément (ou des concepts) de l'histoire ? D'expérience, les deux fonctionnent très bien. Bref, il y a de multiple points à définir pour faire du pluri-diciplinaire, mais avant toutes choses, il faut maîtriser les disciplines qu'on veut mélanger : ça semble évident, mais la mode est de savoir sans avoir appris, c'est ballot Mais la magie qui n'est PAS pluri-diciplinaire ne peut être qualifiée de "montrer des trucs" pour cette simple raison. La magie à ses propres règles d'interprétations, ses propres possibilité de mises en scènes et de développement de personnage, ses propres relations public/interprète... Ce n'est pas parce qu'on a un personnage qu'on doit être acteur, il n'y a pas que les conteurs qui savent parler, il n'y a pas que les clowns qui peuvent manier l'absurde... Et surtout, il y a l'aspect unique de l'illusionniste, qu'aucune autre discipline ne possède : La possibilité d'amener l'impossible dans la réalité, sans suspension d'incrédulité, sans possibilité "d'effets spéciaux" qui pourraient expliquer la chose, sans explication. C'est cette présence de l'impossible dans l'esprit même du spectateur, la fameuse "émotion magique" qui fait la valeur de l'illusionniste. Alors je retournerai le propos : Prendre un effet magique pour l'inclure dans une mise en scène, SANS essayer de provoquer une émotion magique, juste pour décorer une séquence, pour moi, cela ressemble furieusement à un "montage de truc". La magie va au delà des effets spéciaux, elle se passe dans le monde réel, c'est toute sa valeur... Après, c'est juste une histoire de talent... Gilbus
  3. Les histoires dont tu parles, qui vont diminuer (voire détruire l'effet, si le spectateur a oublié sa carte...) sont de mauvais exemples : J'espère qu'aucune de mes histoires ne gâche l'effet, quand je fais de la magie contée : Il y a un équilibre à trouver, certes, entre le conte et l'effet. Mais c'est un peu plus complexe que mettre une histoire sur un tour ou l'inverse... Les deux s'inter-pénètrent, interagissent, et doivent s'enrichir l'un l'autre. Si l'histoire détruit l'effet, c'est qu'on s'est planté lamentablement... Si l' effet écrase l'histoire aussi. Il faut concilier les impératifs du conte avec ceux de la magie, laisser de la place aux deux, et faire en sorte qu'ils se renforce l'un l'autre. Donc, bien identifier la structure de l'histoire et la structure magique, faire correspondre les rythmes, accorder les silences... La mémorisation de l'effet final peut être soit facilité, soit amoindri par l'histoire. L'histoire peut aussi amplifier un effet faible ou répétitif, en lui donnant un sens différent ou un enjeu important... Et je ne parles pas de la fin, qui est toujours un casse tête : Je trouve que le meilleur rendu vient quand Effet et histoire se terminent au même instant, sur le dernier mot et le dernier geste... Mais quand ce n'est pas possible, comment ne rien perdre... Bref, il est très facile de mal faire le boulot C'est ce que tu as dût subir lors de ta mauvaise expérience... Gilbus
  4. J'aimerai que les choses soient claires : Il est extrêmement facile aujourd'hui de rencontrer et d'échanger avec les grands noms de la magie... Tiens, moi, par exemple : On vient de me proposer une semaine de vacance en méditerranée, du côté de Perpignan, avec mon épouse, voyage remboursé et on veut même me donner de l'argent en plus, juste pour le plaisir de me rencontrer... Et bien croyez le ou non, j'ai dit oui ! Ma nature généreuse me pousse à partager mon immense sagesse, quand les conditions sont réunies... Donc, ne soyez pas si timides : Si vous avez envie de m'inviter, vous aussi, lâchez vous... Gilbus
  5. Hihihi : oui, connue d'un public plus large, mais bon, ça reste un concept de la sémantique générale J'aime bien van vogt, ses livres sont souvent d'une grande richesses thématique... Dans le cycle des marchants d'armes, justement, il colle la balançoire temporelle, les géants, la teleportation par similitude de deux zone à un degré x, la sémantique générale, justement, et bien d'autres choses... C'est foisonnant Gilbus
  6. Réponse intéressante, puisqu'elle met en évidence des façons très différentes d'aborder la magie... Tu semble dire (mais peut-être que j'interprète mal ?) que l'aspect divertissement est plus important que l'aspect magique. Tu sais combien je suis attaché à "la présentation" comme on dit, ou aux possibilités de mélanger d'autres disciplines avec la magie. Mais la magie, pour rester de la magie, ne peut à mon sens passer derrière une autre discipline, où même derrière sa propre présentation. La magie à sa valeur propre, qui est l'émotion magique, que l'on ne retrouve dans aucun autre art vivant. Sans l'émotion magique, il reste un peu d'étonnement, ou d'admiration pour la dextérité, mais plus vraiment de magie... L'émotion magique, c'est ce qui arrive quand l'intellect du spectateur baisse les bras, face à l'impossible, et du coup permet justement au sentiment de merveilleux de s'épanouir. Je ne suis pas vraiment magicien, mais je vais m'abritter derrière un livre que je suis en train de relire (je l'avais lu en anglais, le lire en français est un vrai bonheur....) et qui semble assez consensuel chez les magiciens : Strong Magic. Bon, j'avais ce genre d'idées bien avant qu'il écrive son bouquin, mais j'aime bien qu'on soit d'accord avec ce que je pense... Dans ce livre, Ortiz fait bien une distinction entre l'intellect, qui SAIT qu'il y a un truc, et l'émotionnel, qui lui à ENVIE de merveilleux. C'est pourquoi, quant on a donné un bon coup de massue d'impossibilité à l'intellect, l'émotion magic apparaît. En ce sens, on ne peut pas considérer la magie comme un effet spécial de théâtre, car justement, en magie, l'impossible doit arriver RÉELLEMENT pour notre public. Au théâtre, la fameuse suspension de l'incrédulité fait qu'on accepte les choses saugrenues pour profiter de l'histoire. Ainsi, la toile peinte devient une vraie forêt, et la vedette qu'on sait être très riche devient une mendiante mourant de faim : on accepte d'y croire volontairement. Mais pas en magie ! La magie doit, pour faire son effet au spectateur, être réelle. La pièce n'est vraiment plus là, la carte perdue est vraiment retrouvée, les chaînes cadenassées sont vraiment tombées. On n'en est plus à faire semblant d'y croire, le spectateur doit être FORCÉ d'y croire, car ça se passe devant son nez, pour de vrai. C'est là que l'émotion magique arrive, et submerge le spectateur : la magie, pour moi, n'est pas consensuelle, elle est violente ! Enfin, quand ça marche.... Pour moi, et pour répondre à ton argument, Éric Antoine est davantage un humoriste qui utilise la magie qu'un magicien. Cela n'a rien de péjoratif, être humoriste est tout à fait honorable. Mais son humour va écraser la magie, la ramener à la trivialite d'une "simple" tricherie. Si on compare à Tamariz, par exemple : Tamariz à également un personnage exubérant. Mais tout dans ce personnage, est au service de la magie : il amène l'effet, il s'efface au moment de l'effet, il sublime l'effet ensuite... Tout, dans ce que fait Tamariz est au service de la magie. Il faut faire attention quand on choisi son modèle... C'est une solution que j'utilise aussi parfois, mais dans ce que tu dis, tu semble en rester là, alors que justement, c'est une porte d'entrée dans l'esprit du spectateur, pas un aboutissement... Si le spectateur met ça sur le compte de la chance, très bien, mais où est l'émotion magique ? Tu peux profiter de la porte "rationnelle" ouverte dans son esprit, pour lui proposer ensuite une chose plus improbable, puis une chose extrêmement improbable, puis une chose statistiquement impossible ! Bref, l'emmener progressivement vers l'impossible... Un magicien qui refuse de faire des choses impossible, dont les spectacles ne visent pas le miracle, est-ce ce encore un magicien ? Bien sûr, que nos spectateurs savent qu'on triche, que ce ne sont pas de vrais prodiges... Mais on s'en fiche, de ce qu'ils savent ou pas: on ne veut pas flatter leur intellect dans le sens du rationalisme : on veut lui foutre un miracle dans la gueule, et l'exposer, l'intellect... Pour, enfin, avoir accès à l'émotion et au merveilleux... N'ayez pas honte de faire des miracles ! Sinon, vous n'en donnerez pas au public pour son argent... En me relisant, je perçoit une certaine violence dans ce que je dis... Ne nous trompons pas, cela n'empêche pas d'être extrêmement sympathique avec notre public... Mais nous lui devons les émotions les plus fortes possible, c'est ça le deal... Gilbus
  7. Je ne partage pas non plus cette façon de faire, mais elle est très défendable : En faisant cette annonce, on va mettre une partie du public au défi de ne pas être dupé. Certe, je n'aime pas les défis en règle général, car cela met selon moi une base conflictuelle à notre relation avec le public, mais le défi à cependant un avantage indéniable, il va concentrer l'attention des spectateur sur ce qui se passe. Du coup, il ne pourront pas se dire qu'ils ont raté un truc par inattention, et cela renforce par un côté l'impossibilité, même si comme tu le dit cela va à l'encontre de l'émotion magique... Je préfère aussi le flou, et j'utilise en général d'autres techniques pour essayer de maintenir l'attention des spectateurs. D'un autre côté, maintenir l'attention du public au top n'est pas valable en toutes circonstances : J'avoue que pour certaines interprétations, notamment quand je présente des choses à des magiciens, maintenir leur concentration est au dessus de mes forces : Le magiciens ont un processus de pensée biaisé par leur expérience. Les plus blasés vont parfois regarder juste assez pour savoir de quel tour il s'agit, puis relâcher leur attention pour penser à la variante de ce tour dont ils vont parler ensuite... Cela m'a beaucoup amusé, par exemple, quand j'ai présenté lundi la "houlette magnéto mécanique de Gilbus", et que la conversation a ensuite roulé sur les roulettes, pardon, les houlettes... Alors que dans mon tour, la houlette n'était que le prétexte pour présenter le vrai tour, caché dans l'explication, dont l'effet était davantage de la famille des "coexistence spatiale" (plusieurs objets occupant un espace trop petit pour eux) Que certains soient restés sur la houlette ne me gêne pas, mais m'amuse. Certes, ils ont raté l'effet, ce qui aurait été minimisé si j'avais eut une attitude de défi. Mais j'avoue que ce genre de situation est plus un test d'efficacité du jeu d'acteur qu'un véritable tour de magie, n'oublions pas que je ne suis pas vraiment magicien... Donc, je dirais bien qu'il n'y a pas de mauvaise méthodes, il y a juste des méthodes efficaces ou pas, suivant le but que l'on s'est fixé. En ce sens, l'ambiguïté ou la démystification peuvent être valables. Sans aller jusqu'au debinage, qui lui est toujours négatif à mon sens... Gilbus
  8. Didier Ledda en a une à vendre, contacté le sur face book directement. Dans son modèle, le jeu est mis dans un étui en bois (en bois ajouré, il me semble ) qui a des rubans sur les côtés. On suspend l'étui entre les bras écartés en le tenant par les rubans (ou entre soi et un spectateur, chacun tenant un ruban.) On fait se balancer l'étui, et la carte monte... Il me semble que cet étui était encore dispo hier soir... Gilbus
  9. Une question qu'on peut aussi se poser : L'illusionniste en général est il ambiguë ? La plupart des illusionnistes passent leur temps à imiter des phénomènes surnaturels. Certe, le public sait que c'est du spectacle, certe, la plupart des interprètes croient tellement peu à ce qu'ils font que leurs numéros n'est pas calculé pour être convaincants mais juste "divertissant" ... Mais n'empêche, on courre quand même le risque, avec des personnes fragiles, de les faire rêver... Le rêve et l'émerveillement sont de sérieux handicap, pour garder un bon équilibre rationaliste. Alors, avant d'accepter un contrat, posons nous la question: Cela vaut il la peine de courir le risque de sortir nos spectateur de leur bien être matérialiste en leur montrant des fadaises ? A défaut d'être des escrocs, ne sommes nous pas le germe d'une instabilité mentale qui détruira nos spectateurs et leurs proches, ruinera des carrières et des familles ? De nos jours, j'avoue que j'hésite à retrouver la carte choisie et perdue dans le jeu... Je me dit : et si je sortais une carte au hasard, pour leur montrer ce qu'est une vraie probabilité dans la vraie vie... Mais je suis faible, je l'avoue, et je retrouve quand même la carte... Chienne de vie... Gilbus
  10. Chouette dans l'exécution, mais toujours beaucoup moins convaincant que Copperfield, non ? La" preuve par l'anneau", en particulier : Ça a trompé quelqu'un, d'après vous ? Au contraire, je trouve que ça donne des indications claires sur le moyen employé... Gilbus
  11. Je ne suis pas trop d'accord: Le côté hyper rapide et saccadé à un petit air Tex Avery, certes, mais je trouve qu'il y a un parfum "non humain" assez prononcé chez ces vampires, alors que chez Tex, c'est toujours une caricature humaine... Gilbus
  12. Oui : mais bon, pur eux, c'est facile, on sait bien que les vampires bougent vite et avec précision... Épater un jury dans ces conditions, c'est trop facile... Gilbus
  13. Maintenant, ils passent à la télé : https://fb.watch/58cvDN1s5F/ Gilbus
  14. Oui, c'est affreux : voir des pros faire une flash mob, qui est une activité démodée depuis au moins 15 ans, c'est un spectacle insoutenable... Et oui, la culture est en danger... Surtout la culture française, apparemment : En plein cœur de notre pays, le libre choix d'artistes français qui veulent défendre la culture, se porte sur 2 titres sur 3 en anglais. Oui, ce sont 2 belle chansons anglaise... Je parie que les trois quarts (si ce n'est plus) des auditeurs ne sont pas capable des comprendre plus de quelques mots par-ci par là. Ils ont du mettre des sous titres, ce qui est rarement possible en spectacle vivant. Défendre la culture, c'est aussi défendre Notre culture, et sa langue. Au non de l'ouverture au monde, on n'entend plus que de l'anglais, et les artistes osant la vraie diversité, c'est à dire s'exprimant avec leur propre langue et leur propre culture, sont mis sur la touche. Vous ne me croyez pas ? Faites une expérience : Prenez un poste de radio, et zappez sur toutes les stations de la bande FM. Zappez si ça baratine, arrêtez vous si ça chante. Chaque fois que vous entendez une chanson, comptez les points: Anglais, français, autre. Répétez l'opération à d'autres heures. Au final, quelle que soit l'heure du jour où de la nuit, vous allez Tomber sur une écrasante majorité de chansons en anglais, dans un pays qui n'est PAS anglophone. Je fais souvent ce petit jeu, quand je suis en voiture par exemple, et j'arrive régulièrement à plus de 90% d'anglais. Pourquoi je râle : il y a de très bonnes chansons en anglais. Ben d'une part, il y en a encore plus de très mauvaises, et on ne se prive pas de nous les passer... Et au niveau du sens des paroles, même les bonnes chansons anglaise sont souvent consternantes... La troupe des "franglaise" à fait tout un spectacle avec ça, je vous conseil de les voir, c'est édifiant... Et hilarant. D'autre part, on parle de défendre la culture, et celle ci passe par la langue. La langue n'est pas, chez l'humain, une simple façon de s'exprimer. C'est aussi ce qui définit la façon de penser. Dans certaines langues, un pan entier de vocabulaire offre de multiples nuances, là où une autre langue ne proposera qu'un seul mot. La structure même des phrases structure notre pensée : Dans certaines langues, le message de la phrase est au début, suivi des précisions éventuelles, dans d'autres langues, il faut avoir la phrase dans son entier pour avoir le sens. Réfléchissez aux différences psychologiques que cela entraîne... Et ainsi de suite. Et si les langues sont notre façon de penser, une langue unique devient une pensée unique. C'est pour cela que défendre la diversité culturelle, c'est défendre sa langue. Je discute souvent avec des défenseurs des langues régionales (breton, gallo, picard, Basque etc...) Et je me retrouve dans leur discours : Défendre sa langue, c'est défendre sa culture. Ma langue maternelle, c'est le français. Quand je vois que de plus en plus d'artistes francophones font le choix d'utiliser l'anglais, au point que l'on entende plus que ça, quand j'entends les programmations radio et télé, j'ai mal à ma culture... Gilbus
  15. Le correcteur automatique de VM, qui interdit le mot P. O. S. T, nous entraîne du coup dans le surréalisme... Gilbu
  16. Et c'est bien réciproque, car non seulement tu es toujours un puit d'érudition, mais tu es aussi bavard que moi, ce qui m'enlève le peu de scrupules qui me retienne de tanner les gens avec des messages interminables... Ceux qui nous ont précédés étaient parfois malins, et surtout ils étaient dans un style différent de ce que l'on pratique de nos jours... C'est aussi cette différence de style et de contexte qui m'intéresse, car les différences sont sources de richesses... Mais là, on peut se demander : mais pourquoi je n'y ai pas pensé moi même ? On peut faire tellement de choses, avec du carton et un peu de colle, avec des trombones et des élastiques, avec des aimants et un peu de fil... Vous avez besoin d'un gimmick simple ? Avant de chercher sur le net, faites travailler vos neurones, et voyez si le bricoler vous même n'est pas possible... Souvent, en essayant, on tombe sur une amélioration qu'on avait pas vu venir, et on a la joie de la découverte... Comme tu as raison... Transposer une astuce d'un domaine à un autre est toujours un grand plaisir, et ça donne souvent des degrés d'impossibilité supplémentaires... Le passage du close-up à la GI, et inversement, permet aussi de trouver des choses amusantes... Le passage de la magie à d'autres discipline idem... En fait, on peut aller dans les deux direction : -vers un maximum de pureté. -vers un mélange des genres. Les deux ont leurs avantages... Tiens, c'est vrai que je donne des noms à mes routines... Et n'hésite pas à les citer... Serait-ce une subtile manœuvre, ou juste un hasard heureux ? On ne le saura jamais... Je remet quelques titres exacts, j'aime bien... Le mariage des fourmis. Un contrat qu'on ne peut pas refuser. Les poules de merlin. Le génie des chaussettes. Les dames amoureuses de Gilbus Etc... Et bien sûr, "l'effroyable tour des ficelles de Gilbus", nom qui a été trouvé par Plick, je crois... Je ne sais pas si c'était un compliment, du coup... Mais je l'ai adopté comme un hommage... La comparaison avec les tours de Robert-Boudin est un peu trop flatteuse, mais c'est vrai que j'ai un côté vintage... C'est beaucoup de travail, que de générer cette bonhommie, je te remercie de l'avoir remarqué... C'est une des solutions que j'utilise pour contrer l'effroyable arrogance que l'on a, à présenter de la magie. Ce n'est pas valorisant pour l'ego, mais permet de faire passer beaucoup de choses auprès du public, et c'est tout ce qui compte... Je parlais du personnage de Tamariz... Développer mon propre personnage, avec son aspect "non agressif" propre, est sans doute une des influences que je revendique de Tamariz, même si les personnages n'ont rien en commun (Dans la mesure où l'influence existe, voir interrogation dans les réponses précédentes...) On a longuement débattus des famille d'effet, sur VM et ailleurs... Ma liste perso (et à quoi elle sert...) est quelque part dans cette discussion: Les familles d'effets sont aussi un outil de créativité que j'ai oublié de citer, merci pour le rappel, Marc... Gilbus
  17. Hihihi, merci pour le cirage, ça me rend plus brillant C'est vrai que "je ne suis pas vraiment magicien..." Je répète ça à tout bout de champ pour garder à l'esprit la différence entre magicien et illusionniste... Entre autres raisons... À vous de trouver lesquelles... Je ne sais pas si on peut influencer quelqu'un. On peut attirer son attention sur une partie de la richesse qu'il possède déjà, mais qu'il ne voit pas, peut être. Une conception holistique de l'univers permet elle l'influence ? Gilbus
  18. Comme à ton habitude, tu as retenu la phrase la plus importante de cette heure de baratin Qui est d'ailleurs une dérivation du fameux : "la magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l'esprit du spectateur" Je pourrais détailler les implications de cette phrase en 6 articulations principales des 17 points de base, mais tout compte fait, il est préférable de laisser ceux qui le veulent chercher eux même : Une vérité que l'on trouve seul est bien plus forte que 1000 vérités que l'on reçoit toutes cuites... (oui, c'est aussi un des principes de création de l'illusion, je cherchais à faire dans le subliminal, vous m'avez démasqué ) Gilbus
  19. Bien évidemment : J'ai bêtement confondu neo-impressionisme et message-impressionnisme... Ou avais-je la tête... Mais j'ai lu quelque part que gauguin se moquait au contraire du pointillisme, c'est peut être ce qui a déclenché l'association d'idée... Ceci dit, gauguin pouvait aussi illustrer mon propos, avec son style composé de grosses tâches de peinture, qui ne ressemblent à rien de tout près et prend son sens dès qu'on regarde l'ensemble (c'est juste une appréciation personnelle, comme vous l'avez vu, je ne suis pas une flèche en peinture... Mais j'ai eut un gauguin dans mes toilettes pendant des années.. .) : J'assimile le style de gauguin avec une "contrainte", ce qui était mon propos... Gilbus
  20. L'asymétrie est sur les oiseaux de chaque côté des cyclistes : Elle est en symétrie miroir, verticalement, mais si tu retournes la carte dans l'autre sens, le nombre d'oiseaux à gauche change. Compare avec des cartes normales... C'est une très belle idée, je ne pense pas que les profanes y prêtent attention... Ceci dit, créer une asymétrie sur un jeu ordinaire est relativement facile, un petit grattage au cutter, et c'est fait... Sans compter l'asymétrie "naturelle" de ces cartes, bien entendu... Gilbus
  21. Je ne savais pas que la formation (conférence) entrait dans le cadre de l'intermitence, ou même dans le domaine des contrats artistiques... Mais ce qui a été dit me semble exact : pour vendre autrement qu'à titre occasionnel, tu as besoin d'une structure déclarée. Je ne m'avancerai plus sur la compatibilité du travail artistique (au sens administratif du terme ) avec d'autres activités : On m'a assez fait remarquer que je disais des bêtises sur le sujet... Mais je plaint les artistes qui sont défendus par des tenants du "salariés uniquements", alors qu'un artiste vivant a le pkus souvent, "de fait", un travail d'entrepreneur (démarchage commercial, gestion, choix du contenu des prestations, achat et gestion du matériel (le plus fort étant de faire payer des charges salariales sur l'argent qui va ensuite servir à acheter du matériel : un salarié qui doit acheter son propre matériel de travail de sa poche, il n'y a que dans le spectacle vivant qu'on voit ça...et ils sont contents... ) et des transports etc...) Hors du domaine artistique, les salariés peuvent faire plein de choses, du moment qu'ils respectent certaines règles simples (cumul du temps de travail total, autorisations des employeurs en cas d'employeurs multiples ou de mixité "employé/dirigeant" etc...) Même les fonctionnaires ont très facilement l'autorisation d'avoir des activités de création, écriture de livres ou autres domaines artistiques... Seul le spectacle vivant souffre de limitations à mon sens injustifiées... Mais je m'en fiche, je ne suis pas vraiment magicien... Gilbus
  22. Non, derren black... Celui qui revend au black les tours de l'autre... Gilbus
  23. Pas vraiment... Il y a cependant plusieurs façons de traiter le problème : - Ne pas encoller toute la surface, mais juste quelques points stratégiquements placés. Chez mayettes, le premier tour que j'ai eu utilisant la repo avait juste un point au centre, mais c'était en aviator, plus rigides que d'autres cartes, donc avec moins de bavure sur les bords... - gérer le bruit par une couverture sonore (applaudissements, baratin, chants polyphoniques corses...) - si après le décollage, les deux restent apparentes : ne pas cacher le bruit, mais l'inclure dans l'effet, ou la mauvaise carte va "pondre" la bonne, ou se reproduire par scissiparité, le bruit faisant partie du processus. D'une manière générale faire d'un problème un avantage est une bonne règle de vie... - lenteur : le bruit est bien moins présent si on décolle lentement... - abandon de la repo pour une solution alternative, genre RF ou SF, qui eux sont silencieux. Ce n'est pas toujours possible, ces produits ne sont pas des colles, mais SF offre tellement de possibilités... - et pourquoi pas, soyons fou, s'entrainer à la manipulation de doubles... Non, je rigole... Gilbus
  24. Tout à fait : derrière la seconde page du callepin, on a étalé une épaisse couche de saindoux. Le message se retrouve ainsi gravé dans la graisse, vu qu'on a bien sur fourni au spectateur un crayon à mine dur. Robert-Houdin avait voulu, comme il l'explique dans ses mémoires, utiliser cette technique lors de son célèbre voyage en Algérie, pour pacifier les indigènes, comme il dit. Mais il n'avait pas tenu compte de la chaleur bien moins tempérée qu'en métropole, et le saindoux avai coulé partout quand le volontaire Berbère avait dessiné. Ne perdant pas ses moyens, RH avait instantanement modifié son tour en révélant discrètement au volontaire que ce qui coulais du carnet était du porc. Le bon musulman, tétanisé par cette nouvelle lui coûtant sa place au paradis, étais alors devenu raide d'effroi, ce qui permis à RH de l'allonger sur deux traiteaux, et de faire défiler sur son corps crispé toute la fanfare militaire du 12ieme régiment d'artillerie de marine jouant la marseillaise. C'est ce tour qui à sauvé nos colonies... Les magiciens d'aujourd'hui, tous plus ou moins chochotte et vegans, n'auraient pas le cran de se servir de saindoux... Elle est belle, la France.... C'est pourquoi la méthode du cousin de Woody, qui n'est pourtant pas vegan, lui, est la plus répandue de nos jour. Le fait que le dit cousin soit très baraqué à d'ailleurs donné la nom de la technique : la passe au muscle. Mais pour rétablir la vérité, cette fameuse passe au muscle n'était pas à l'origine du mentalisme, mais de la numismagies, la magie des pièces. Présentée essentiellement en magie de rue, de préférence dans un coin isolé pour un public restreint à une personne, elle permettait de faire apparaître du portefeuille du spectateur pièces et billets, qu'il abandonnais aussitôt au magicien, pour rétribuer sa prestation. S'il y avait des témoins, la passe au muscle permettait aussi de les éliminer, pour éviter tout débinage auprès des zeteticiens ou des policiers. Gilbus
  25. Je ne connais pas le procédé qu'ils ont utilisé...mais... Mais si je devais refaire l'effet, de la façon qui me semble la plus évidente, un petit tour sur le net peut te procurer le matériel pour quelques euros... Bon, il faut certainement commander plusieurs types de matériels, avant de trouver le meilleur, et donc passer du temps en essais comparatifs et tests... Le plus chers, dans ce tour, c'est la recharge d'hélium... Mais on vend une idée au prix qu'on le souhaite, le tout c'est que le vendeur et l'acheteur soient d'accord sur une valeur... Ensuite, s'ils ont utilisés le principe auquel je pense, il n'y a rien de particulièrement révolutionnaire, on étudie ça en primaire... C'est l'idée de l'effet que je trouve plaisant, quelle que soit la méthode... Gilbus
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