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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Méfie toi : à présent on ne doit plus parler de réchauffement climatique, mais de changement climatique... Donc tout est possible... Gilbus
  2. Ben, pas fou : c'est pas toi qui a publié le lien vers le jugement ou le voyant avait une amende pour avoir contesté le prix majax ? Gilbus
  3. Gilbus

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    Et il vient de me donner un badge, maintenant, pour avoir commencé cette discussion... On est sur un forum de scouts ? Gilbus
  4. Gilbus

    Rank Progress

    Hello ! Le forum vient de me dire que mon rank progress a augmenté... J'en suis baba, je ne savais même pas que j'en avais un... C'est basé sur quoi, cette note ? Gilbus
  5. Je sais... Le but du magicien n'est pas de donner au public ce qu'il demande, mais de lui donner ce qu'il lui faut. Nous parlons d'enchantements, de mystères et de fantastique... Notre monde est une illusion consensuelle liée à nos sens limités et notre compréhension défaillante. Cette illusion nous protège, elle est un élément de survie, ou l'a été. Mais le sentiment que "la vérité est ailleurs" est à fleur de la surface de nos émotions (je suis convaincu que nous pensons avec nos émotions, l'intellect s'efforçant ensuite de trouver des raisons "logiques" à nos agissements...) Il faut alors peu de chose pour vivre dans un monde magique. Prévoir le futur, par exemple, n'est pas possible dans un univers limité à ce que nous pensons être le réel du quotidien. Mais ce réel n'existe pas : si la science nous a appris une chose, c'est bien que tout est plus complexe que ce que l'on crois. Connaitre le futur est impossible, avec une vision linéaire du temps, qui s'écoule dans un seul sens, à "vitesse" constante. On sait maintenant qu'il y a d'autres façons de voir les choses, que le temps est relatif, que certaines particules se comportent comme si elles remontaient le temps, etc. Cela veut dire que notre conception du temps est fausse, même si elle est pratique. Voir le futur ? Avec quelle définition du temps ? Nous vivons dans un univers fantastique, qui est source d'enchantements permanent... Si on décide de le voir comme tel Un des buts de l'illusionnisme, pour moi, est de fissurer notre coquille de normalité, pour que le spectateur se rende compte, un petit peu, que ce n'est pas l'univers réel, qu'il y a d'autres choses au delà... Et s'il faut tricher un peu pour cela, ce n'est pas grave, la cause est bonne... Gilbus Ps: Oups, j'oubliais : Et il faut divertir les gens, aussi... Arf, j'ai failli me faire lyncher...
  6. Puisque nous sommes sur un forum d'illusionnisme, il est cohérent de s'intéresser au fonctionnement de la magie telle que pratiquée par les occultistes et les voyants, ne serait-ce que pour en faire une imitation acceptable... Il y a deux grandes écoles pour la divination : -Partir d'un système, et y mettre de l'interprétation par son intuition. -Utiliser l'intuition en premier, le système n'ayant qu'un rôle de support facilitateur. Quand je dit "intuition", je me réfère bien sur au pouvoir de connaître les choses cachées, quelque soit le terme qu'on utilise. Ainsi certain adeptes de l'astrologie se perdront dans les calculs complexes, tables d'interprétations et de correspondances, et n'auront parfois pas conscience d'utiliser leur intuition, puisque c'est le système qui est censé représenter l'univers. D'autre systèmes, à l'opposé, donnent une grande part à l'interprétation, par le peu de contraintes qu'ils imposent, comme la chiromancie, par exemple. J'ai cru au départ que les "logies" utilisaient le système, et les "mancies" l'intuition, mais il y a trop d'exceptions pour que cela soit cohérent.... La séparation entre les deux approches est intéressante, car certains défendront leur système, et d'autres leur pouvoir personnel. Pour l'illusionniste, si on veut simuler une divination, il peut être utile de savoir dans quelle optique on se place... Je ne sais pas si cela répond un peu à la question, mais j'aime aussi répondre aux questions qu'on ne m'a pas posées... Gilbus
  7. Il y a une version de wow qui permet de changer le dos de la carte plutôt que la face, il me semble. Sinon, en plus compliqué : tu fais choisir une carte face en l'air, c'est pas la bonne. Tu fais se concentrer le spectateur alors qu'il tiens la carte (df, ou 2 cartes collée à la repo) , en la regardant. Tu le prend en photo avec son appareil. Ca marche pas, tu reprend la carte, étonné, tu lui redonne (top change, ou decolage de la repo sur le paquet) en lui demandant de réessayer dans la même position, tu reprends une photo, marche pas, tu lui dit de garder la position, mais de montrer la carte à l'objectif, et tu fait semblant de reprendre une photo. Il y a maintenant 2 photos dans le tel, dont une montrant la carte désirée, l'autre le dos. Et il reste avec une carte normale différente en main. Gilbus
  8. Tu peux mettre un livre attirant pour cet age : Cards As Weapons de Ricky Jay. Ce livre contient du sexe (les photos de filles toutes nues...) et de la violence, puisqu'on y parle de transformer un objet courant en armes mortelles. Un modèle du genre, par un grand nom de la magie Gilbus
  9. Je ne suis ni vraiment magicien, ni vraiment belge, c'est donc quelqu'un d'autre Mais ça aurait pu, ca ne serais pas la seule fois où je parle de VM à des gens en quête de rencontres Gilbus
  10. Oula, faut que je synthétise, et tu lance un nouveau pavé dans la mare des définitions... Quand j'incluait "le public" dans la création artistique, je parlais du spectacle vivant. Maintenant, un art sans public est-il de l'art ? Vaste question, je vais botter en touche : Oui, c'est bien possible, en dehors du spectacle vivant. Donc, à la fabrication, avant l'exposition, l'artiste peut être convaincu de faire de l'art. Mais tel un certain chat, on ne saura que c'est de l'art qu'en le sortant de sa boite, et en le montrant à un public. C'est l'art de Schrödinger... Allez, je retourne faire mes bêtises devant le public, mais je n'espère pas que ce soit de l' art... Gilbus
  11. Pitié, ne me mêle pas aux décisions des technocrates... Les définitions, je crois que tu le sait, servent à différentes choses : Établir des descriptions dans le but de mieux comprendre la réalité, et pouvoir échanger sur elle, c'est ce que j'essaie de faire. Ou, dans un cadre administratif, établir un référentiel cohérent, quitte à s'éloigner de la réalité. Prenons l'exemple du terme "artiste de spectacle vivant". Pour le commun des mortels, ce sont les gens qui font des spectacles. Pour l'administration, la définition est légèrement différente : Ce sont des salariés qui font des spectacles. Un indépendant, un entrepreneur, un bénévole ne sont pas, pour l'administration, des "artistes" On a donc des visions différentes liées à des utilisations différentes, et des définitions valables dans certains contexte seulement, et je t'assure que je n'y suis pour rien Le problème vient quand on utilise une définition hors contexte, surtout en période de restriction de budget, ou ce ne sont pas tant les définitions qui comptent (elle servent de prétextes...) que les archétypes implantés dans la tête des décideurs. Ce sont pourtant ces débutants qui vont deconsidérer la magie dans la tête des décideurs sus-cités, en donnant une large apparence de "n'importe quoi" à la discipline. Il n'y a pas que cela, mais ça y participe. Je ne rejette pas tous les débutants, au passage, juste les debineurs. Par contre, je revendique le terme "élitiste" Pas pour moi, je ne me place assurément pas dans une élite, surtout pas une élite artistique. Mais le terme élitiste signifie pour moi que n'importe qui n'a pas à se prétendre n'importe quoi (on revient aux artistes contemporains ? ) Les choses s'apprennent, parfois avec difficultés, et un titre auto-attribué n'a pas forcément de valeur. Remarquer que certains ont du talent, et d'autres moins, c'est effectivement la base de l'élitisme. Nous vivons une époque curieuse, ou toutes les opinions se valent, ou le médecin doit rendre des comptes à l'ignorant qui dit des fadaises sur le net, ou les virus utilisent la 5G, et ou le secret ne sert à rien pour la magie... Essayer ne ne pas tout prendre comme ayant la même valeur, c'est la base de l'élitisme, et j'en suis fier ! Aaaa, je viens de comprendre l'art contemporain, un grand merci à toi !!!! En fait, c'est du théâtre : On doit avoir recours à la suspension d'incrédulité, et faire comme si c'était chouette ou intéressant, pour profiter pleinement du spectacle. Puisqu'il faut faire comme si l'oeuvre n'était pas nulle, (alors que visiblement...), j'imagine que le "spectacle" est composé du reste, c'est à dire les "descriptifs" des oeuvres, qui je l'admet, valent souvent leur pesant de cacahuète question bidonnade... Moi qui était resté sur l'oeuvre, je suis con... Les oeuvres ne sont que les prétexte, les véritables artistes étant ceux qui essayent de nous persuader qu'elles ont un intérêt, les oeuvres... Merci, vraiment, de me rappeler d'utiliser ma suspension d'incrédulité pour l'art contemporain... Gilbus
  12. Déjà, Christian, permet que je dise toute mon admiration à ta mémoire et ton sens des fouilles archéo-forumesques : tu arrives toujours à retrouver des messages oublié de tous, et rien que pour ça, c'est fort Je vais devoir faire une explication d texte, la vision gilbiussienne étant peut être trop "contemporaine" Effectivement, je pense qu'une oeuvre d'art résulte principalement de la rencontre de deux choses : Un artiste. Et un moyen d'expression. Ce ne sont pas les seuls composants, mais j'essaie de faire court, pour une fois, je suis en presta toute la journée, j'écris pendant ma pause. Le fais de lier un moyen d'expression à "l'art" me semble léger a notre époque ou n'importe qui peut faire n'importe quoi, et ne s'en prive pas. Donc non, je ne crois pas que je fais de l'art avec les photos de mes chats, ou alors par hasard. Jeter de la peinture au hasard sur une toile n'est pas de l'art, même si des peintres font des oeuvres d'art avec le même matériel. Ou alors par hasard ? Utiliser un média réputé "artistique" dans les dictionnaire ne me semble pas suffisant. La fameuse aventure des toiles peintes en fixant un pinceau à la queue d'un âne ne fait pas pour moi de l'âne un artiste, ou des toiles qu'il a peint des oeuvres d'art. Ou alors, par hasard. J'invoque le hasard, car en faisant n'importe quoi, il peut arriver qu'on tombe (par hasard...) sur quelque chose pouvant toucher un public. Mais à moins que l'artiste n'ai extrait l'oeuvre d'une mine de scorie, c'est le hasard que je vais considérer comme l'artiste, pas celui à jeté la peinture en comptant sur sa signature pour en faire un art négociable...
  13. Franchement, je ne sais plus. Des amis, tous aussi bien intentionnés les uns que les autres m'ont traîné dans différents musées, je suis passé "par hasard" devant d'autres oeuvres (tiens, les colonnes de buren par exemple... Un terrain de jeu pour enfants un peu dispendieux...), j'ai vu des monochromes, mais je ne sais plus de qui (oui, c'est d'une créativité tellement intense que tout le monde en fait...) Et oui, c'est parfois "joli". C'est souvent moche (A, mais l'artiste n'est pas prisonnier du beau, mon pauvre monsieur ! Ca doit êtres moche exprès.) Quand je parlais de la couleur de mes toilettes, je ne plaisantais pas, j'aime beaucoup la couleur que j'y ai mis. Que tu aimes le bleu outre mer, c'est super. Qui est le plus artiste, moi dans mes toilettes, ou klein ? Et pourquoi ? J'ai vu un jour une série de tableau représentant une cruche et un gobelet en terre. Il y avaient plusieurs dizaines de toiles, et on savais que c'était de l'art contemporain, car d'une part c'était dans un musée spécialisé, et d'autre part parce que c'était particulièrement mal peint. La série était documenté avec le genre de baratin vide de sens habituel, et bien sûr accompagné de la cruche et du gobelet qui avaient servis de modèle, dans une vitrine. C'était moche, sans intérêt, sans créativité visible, sans talent. Normal que ce soit dans un musée d'art contemporain, donc... La fameuse créativité de l'art contemporain, bien souvent, est vide de créativité : on fait n'importe quoi, on dit que c'est de l'art suffisamment fort pour que certains y croient, on met du décorum autour (musées, biennales, expositions, discours de spécialistes et de critiques etc.). Mais exprimer le génie de celui qui peint une toile en bleu... Ben... Et le plus fort, quand on fait remarquer que la créativité est un tantinet absente de la démarche, et qu'ils ne peuvent le nier, les "contemporains" s'indignent : "de la créativité moi ? Jamais ! Ça serait me soumettre à vos normes d'ostracisme ! Non, je refuse les critères comme la créativité, le talent, le beau ou le bien fait. Je suis bien au delà de ces concepts conventionnels et étriqués. Je refuse même le terme d'art ou d'artiste ! Vous pourrez vous en rendre compte à ma prochaine exposition, heu, pas exposition, mon exultation de l'être par le non être dans une rémanence inversée : j'ai rompu avec klein dont les oeuvres sont les cendres de son art. Moi, en plus, j'ai compacté les cendres de mon art pour en faire des diamants, que j'ai ensuite réduit en poudre et dont les sachets seront versés dans l'océan. Vous pouvez acheter un sachet, mais jamais vous ne le verrez ou le toucherez ! Je suis un vrai "non artiste" moi... " Oui je sais, je caricature ? Et ben non, lisez les "notices" des oeuvres contemporaines, vous verrez que je suis loin du compte... Ils n'ont honte de rien... Gilbus
  14. Tu as raison, je m'emporte facilement sur le sujet, mais j'ai une raison... Que quelqu'un trouve génial de lancer du bleu (ou toute autre couleur, on peut obtenir une teinte novatrice chez brico-depot, ils ont un stand avec un mélangeur de couleur sur mesure qui peut sans doute faire mieux qu'un simple bleu outre-mer...) sur une toile et appeler ça une œuvre, ça ne me dérange pas. Ce qui me dérange, c'est tout le système de l'art contemporain, qui sans ce système serait seulement ridicule, ou parfois rigolo, allez, je vais jusqu'à "joli", c'est mon maximum pour Klein... Car l'art contemporain est un système de valeur qui me répugne (art sans art, art sans artiste, parfois art sans rien du tout...) Et c'est surtout un système artificiel, mis en place pour faire de la dé-fiscalisation à très grande échelle. Donc un triomphe du capitalisme le plus débridé, qui met sur un piédestal du "rien" pour en faire du "fric". Car quand le frac achète une "non œuvre", c'est avec l'argent public. Dans le seul but de légitimer un artiste qui sera ensuite un objet spéculatif. Dépense public stupide et création d'un marché artificiel, à partir de rien. On devraient tous être concerné quand notre état participe à cette escroquerie, avec l'argent de nos impôts. On ne peut même pas dire que c'est une affaire de goût ; c'est une affaire de valeur. Et cette valeur est de celles qui vident les caisses de l'état, par l'achat et la defiscalisation. J'ai essayé de comprendre l'art contemporain. J'ai compris une chose : Une pièce vide peinte en bleu reste une pièce vide bleu. Un emballage de préservatif exposé sous un cube de verre (musée Guggenheim, Bilbao) reste un déchet. Un tas d'os dans le coin d'une salle reste un tas d'os, même si c'est un gros tas (même musée que ci dessus, il paraît que c'est le top) Qu'acheter une signature (et non une œuvre) relève du marché financier, ou du snobisme le plus puant, ou des deux... Si le bleu outre-mer peut t'emouvoir, ce que je conçoit très bien, je peut t'indiquer un tas de magasin qui en vendent, et tu pourra réaliser ta propre œuvre, pour pas très chers (en fonction de ce que tu peint) Je suis moi même très ému chaque fois que j'entre dans mes toilettes, on les à repeinte il y a peu d'un bleu tirant vers le jaune qui me met les larmes aux yeux. Mais je ne me suis pas senti obligé de signer cette œuvre... Mais ce qui m'horripile le plus, outre ce que j'ai déjà cité, ce sont les discours creux, au contenu sémantique proche de zéro, que l'on déploie pour défendre art et Artistes contemporains... « libérer la couleur de la prison de la ligne » : il n'arrivais sans doute pas à remplir les coloriages sans déborder, en maternelle. « voir ce que l’absolu avait de visible » : visiblement, l'absolu est bleu, dieu est donc un chtroumpf. "Privilégiant l’expression de la sensibilité plus que la figuration dans la forme, Yves Klein va au-delà de toute représentation artistique et conçoit l'œuvre d'art comme la trace de la communication de l'artiste avec le monde. C'est la réalité invisible qui devient visible. Ses œuvres sont « les cendres de son art »." : trouvez le sens de cette phrase, qui se définisse autrement que "oups, j'ai fait une tache" Je suis un garçon plutôt simple : La grandiloquence vide de sens, pour justifier l'absence de contenu, avec des tournures de phrases portant aux nues le talent et la créativité, tout en montrant bien qu'il n'y en a pas un brin, m'énerve autant qu'une pub visiblement mensongère, et me pousse à crier : "Le roi est nu" Mais on va devoir payer les habits quand même..." Gilbus
  15. Klein me semble toujours l'archétype de l'escroc, à moins qu'il n'ai été significativement stupide (style pédant...). Ou les deux, ce n'est pas incompatible. Je n'ai rien contre le fait de rendre les choses subtiles... Mais les rendre inexistentes et s'en vanter, c'est mettre le talent au même niveau que l'œuvre : le néant. J'aime beaucoup l'art symbolique (j'ai dans mon salon un tableau qui est une représentation symbolique du petit chaperon rouge...) Mais quand l'œuvre disparaît, et qu'il ne reste plus que le concept, j'ai envie de dire à ces créateurs de rien d'aller prendre des cours de phylo, et d'arrêter de se prétendre artistes... De vrais artistes, j'en connais plein, et ce qu'ils font est autrement plus fort que les nihilistes dont on parle. Mais la, j'entends Christian qui ricane : Tu sais bien que les deux choses qui me mettent hors de moi, ce sont les fumiste de l'art contemporains, et les débiles du debinage... Je parie que le prochain message que tu déterre, ça sera sur l'obsolescence du secret en magie, hein ? À, j'oubliais : Les artistes et les critiques des oeuvres "non créées" n'arrive même pas à s'exprimer correctement : Ce ne sont pas des œuvres "invisibles", ce qui serait intéressant. Ce sont des œuvres inexistante. C'est à dire intangibles, inodore, sans goût ni son, indetectable, et pour tout dire uniquement au niveau de l'arnaque. Pardon, du concept... Depuis très longtemps, il y a eut des escrocs pour faire ce genre de choses : le conte "les habits neufs de l'empereur" ou "le roi est nu" nous montre ce genre de personnages à l'œuvre ( https://www.cairn.info/revue-lettre-de-l-enfance-et-de-l-adolescence-2003-4-page-13.htm) On voit que l'art contemporain, en terme d'arnaque, n'a fait que reprendre des concepts bien plus anciens... Même leur façon d'entourlouper les gens, ils ne l'ont pas inventé... Et ça fonctionne toujours parfaitement : Puisque "l'œuvre n'est invisible que pour les idiots", tout le monde s'empresse de s'extasier sur sa qualité remarquable, alors qu'ils ont juste peur de passer pour des imbéciles s'il ne le font pas... J'aime me voir comme le petit enfant qui s'exclame : "le roi est tout nu"... Passer pour un idiot n'est pas toujours la pire des choses... Gilbus
  16. Je pense que rien n'est inutile tant que cela augmente ta liberté d'action. Retournés tu toujours une carte simple de la même façon ? Oui : alors pourquoi changer de LD ? Non : alors il est logique de changer de LD. Mais c'est une analyse à courte vue, la vraie question à se poser n'est pas "quel est le mouvement le plus naturel ?" mais bien plutôt "quel est le mouvement qui semble le plus naturel au spectateur". En retournant toujours ta carte de la même façon, qu'elle soit simple ou double, tu adresses un message au spectateur : "c'est comme ça que je retourne une carte..." Une fois cet ancrage en place, changer la façon de prendre une carte ne se justifie pas, au contraire, cela va attirer l'attention. Sauf bien sûr si les conditions sont différentes (les mains dans le dos, en tenant le jeu de façon visiblement différente etc.) La répétition à l'identique et justifiée d'une chose ou le spectateur à intégré qu'on ne triche pas, c'est toujours le bon moment pour tricher Contrairement à ce que dit le Jerk, je ne suis pas convaincu qu'il y ai UNE façon de prendre une carte "naturellement" J'ai observé des moldus qui prennent une carte et la retournent, sans avoir de réponse unique. Je crois que chacun a SA manière. Maintenant, on constate plusieurs familles de tenues pour retourner une carte sur le jeu : Celle où on prend la carte et on la bascule vers soi : on est le premier à la voir, avant de la reposer sur le paquet. Et à l'inverse, on a le retournement ou c'est le petit côté extérieur qui s'élève en premier : le public voit la carte avant nous. Ces deux versions portent un sens différent : La première, je regarde la carte, je vérifie, puis je partage. La carte est importante pour moi. La seconde : je montre une carte, mais je m'en fiche, je peut la regarder ou pas, elle est quelconque. La démarche n'est pas la même. A noter que je n'ai jamais vu un spectateur qui ne soit pas magicien retourner une carte en la faisant basculer sur le grand côté pour la reposser sur le jeu, comme la page d'un livre. C'est pourtant ce que font avec raison plein de magiciens. Je dit "avec raison" car aucune façon de retourner une carte n'est idiote, si elle correspond au personnage. Les gens ne sont pas choqués de voir un magicien manipuler les cartes de façon esthétique. Ils s'attendent à un minimum de "différence", car le type en face d'eux est sensé être un pro qui joue avec des cartes depuis des années. Si le personnage est de ce type, même les LD avec fioritures peuvent parfois êtres acceptables. Bon, j'exagère, les fioritures, c'est dur à concilier avec la magie Si le personnage est moins habile, des gestes plus simples seront naturels. En fait, ce que l'on montre doit être cohérent. Et n'a bien sûr rien à voir avec les talents réels de l'interprète. Tu as bien raison, je suis un bavard Mais le timing est plus important que la quantité de mot totale : Dans la version que j'ai décris, les derniers mots de la dernière phrase (j'ai des preuves. ) tombent exactement au moment où je retourne les jokers pour montrer les dos. Et bien sûr, je n'ajoute rien, ça serait gâcher... On se rejoints donc... Sur la fin Gilbus
  17. Et le tour des 21 cartes, dans les versions données par marlo dans son very Best off montre que l'on peut transcender un simple principe mathématique... Oui, les nomenclatures peuvent paraître veines... Mais elles peuvent aussi débloquer des verrous psychologiques ou conceptuels... Le simple fait de séparer les techniques manipulatoires et les techniques psychologiques peut aider certains à prendre conscience de l'importance de ce second groupe. Pour beaucoup de débutant, il y a la partie intéressante, constituée de trucs et de techniques manuelles d'une part, et de l'autre côté un vague ensemble nommé "présentation" ou "baratin". Détailler les techniques de présentation, mise en scène, interactions avec le public, personnage, rythme et de tellement d'autres choses qu'on a écrit des bouquins entier dessus, cela permet à celui qui considérait que la présentation n'était pas hyper motivante à travailler, car trop vague, de découvrir justement les techniques qui sont au cœur de l'illusion, et qui sont psychologiques. Choisir sa LD est important, mais savoir quand la placer, pourquoi, et avec quel message, c'est ça qui va créer l'illusion... J'aime les nomenclatures Gilbus
  18. J'avais déjà vu, mais je l'ai regardé à nouveau avec délectation... La question de l'élimination du sens, au profit de la simple transgression, permet d'éliminer toute possibilité de subversion, et donc de rébellion. On peut aussi se poser la question sur notre activité : Un spectacle de magie n'est il là que pour transgresser (les lois de la nature), ou peut il avoir du sens, vis à vis de l'humain, de la société, de notre sens critique, de nos acceptations... Quand je dit, en animation médiévale, que les jeux de cartes ont été interdits aux gens du peuple, dans beaucoup d'endroits vers la fin du 14ème , car cela détournait le peuple de la prière et du travail : c'est un avis qui a un sens, ou une transgression ? Quand j'ajoute qu'à mon avis, avec les jeux de cartes sont arrivés plein de tricheurs qui plumaient les joueurs, qui du coup ne pouvaient plus payer leurs impôts, et ça c'est grave... Transgression, ou subversion ? Montrer à quelqu'un que les lois naturelles ne sont pas toujours celles qu'il crois, cela a un sens. Mais un sens bien différent que si on lui montre que la façon dont il forgé ses certitudes n'est pas celle qu'il crois... J'ai un petit spectacle, nommé "certitudes illusoires", qui est justement sur ce thème, et qui essaie de faire prendre conscience au public de la fragilité des certitudes qui compose son univers... En faisant de l'illusionnisme, on peut mettre du sens, pour autant qu'on a quelque chose à dire. Si on ne le fait pas, on peut avoir un très bon spectacle avec des émotions fortes, mais vide de sens. Le fait d'avoir des émotions est bien, mais l'absence de sens me fait du coup penser à l'art contemporain. Avons nous une magie qui a quelque chose à dire, en dehors de la transgression ? Si oui, qu'est ce que vous voulez dire ? Gilbus
  19. Pour Prior Commitment, je dit un truc dans ce genre: Je ne vais pas vous faire le tour bateau ou on choisi une carte, et ou on la retrouve... non... Je vais retrouver DEUX cartes! ca va se dérouler comme ça: je vous dit comment je fait. vous n'allez pas me croire. je retrouve les cartes de la façon que j'ai dit. vous ne me croirez toujours pas. Et Je vous prouverai que je n'ai pas mentit. Déroulement classique du tour, ou on semble écouter les jokers, et à la fin: Je vous avais dit que j'expliquerai, et je les fait : les jokers m'ont indiqué ou étaient les cartes. Je vous avait dit que vous ne me croiriez pas: vous ne m'avez pas cru. et pourtant.... j'ai des preuves. (et je montre les dos des jokers) hihihi: toujours cette orientation vers la technique... Normal, tu es un technicien Moi qui ne le suis pas (je ne suis même pas vraiment magicien...), je n'ai rien contre le fait de faire uniquement des tours automatiques , ou presque... Tout tient dans le "ou presque"... un tour ou une technique parfaitement assimilée et maitrisée est de fait automatique. D'un autre coté, il y a des quantités de tours extrêmement variés et captivants qui n'ont besoin d'aucune technique manuelle spéciale. Les tours automatiques ne se résume pas à ceux ou l'astuce mathématique se repère immédiatement (voir prior comitment, dont nous parlions, qui me semble non seulement in-remontable, ais aussi dont le principe mathématique est indécelable, à moins de connaitre le tour…), ou à des tours assumant ou on va compter puis recompter des séries de cartes (voir la version du tour des 21 cartes de Marlo....) Simplement, il faut bien choisir les tours que l'on met à notre répertoire, en se demandant si ils sont intéressants et mystèrieux. Sachant que l'intérêt peut trés vite s'émousser: Si on enchaine plusieurs cartes perdues ou retrouvée, il faut qu'il y ai une variation d'intérêt entre la première et la dernière : Variaition dans les conditions (mais sans trop entrer en mode défi), variation d'enjeu (si je retrouve encore votre carte, vous passez la nuit avec moi) ou d'échelle (passer par exemple des pokers aux jubo A4, en prenant un jeu de plus en plus grand à chaque fois...) Mais bon, on peut proposer un très bon spectacle sans faire un seul saut de coupe, si tu veux mon avis Gilbus
  20. Tu fais de la musique ? Ils on l'habitude de te voir sortir une guitare, ou un instrument du même genre ? Commence par sortir ton instrument, essaie de jouer, ça sonne faux, tu le secoue, un paquet de carte en tombe, et c'est partis... Le simulacre de "moment musical" aura indiqué à tous que tu te lance, tes problèmes de son attirent l'attention, l'apparition du jeu fait la transition. Comme il a été dit, ne fait pas trop long. Les amis sont un soucis, car il n'y a pas de distance sociale entre eux et toi, mais au contraire de l'intimité. Il est possible qu'ils se sentent en droit de tripoter ton matériel, ce que ne feraient pas des inconnus. Évite donc, dès le début, les jeux truqués. Mieux, garde en poche un second jeu (qui lui peut être spécial...) Si un ami s'empare de ton jeu et commencé à l'inspecteur, tu pourra dire d'un air étonné : "tu veux contrôler les cartes ? Ben, pas de problèmes, moi je continue..." Tu sors ton second jeu, et tu enchaîne avec d'autres effets. Le "contrôleur" restera un peu bête, il rate la suite, et de toute façon le jeu est normal. Cela montrera que tu ne te sert pas de jeux truqués (même si le second jeu que tu as sorti est lui truqué jusqu'à l'os...) Si ils t'interrompent trop, privilége de l'intimité, au point de casser le rythme, souligne que tu dois rester concentré, donne un rôle aux plus dissipés, bref essaie les méthodes pour contrôler les enfants... Bon courage Gilbus
  21. Tout à fait d'accord : Contourner l'intellect va faire disparaître (ou affaiblir largement) l'émotion magique... Cela peut faire naître d'autres émotions (le théâtre et le cinéma génèrent des émotions intéressantes) , mais pas l'émotion magique. Après, il faut réfléchir à l'acceptabilité d'un effet (extraordinaire mais pas impossible) , qui peut ensuite introduire un effet qui lui est impossible... Ou comment faire baisser la garde de l'intellect pour l'emmener vers l'impossible ou il perd pied... Il y a plein de façons de concevoir le fonctionnement de la magie, c'est aussi ça la richesse de cette discipline Gilbus
  22. À, je vois mieux ce que tu voulais dire ! Il y a effectivement un double travail : -donner l'émotion magique sur le moment. -créer un souvenir intéressant pour le spectateur, incluant cette émotion et notre prestation. J'avoue avoir plus de mal pour mettre en œuvre ce second point et en tester l'efficacité. Certes, des gens se souviennent moi moi et le disent, me parlent de certains "tours", mais j'ai du mal à leur faire parler d'un effet particulier, comme quoi je ne dois pas encore être top. J'essaie pourtant de mettre en œuvre quelques techniques pour rendre les effets "mémorables"... Les répétitions, qui servent à ancrer un type de mouvement comme naturel, servent aussi la mémorisation. Cela peut être la répétition d'une information ou d'une action (le fameux "mélangez mélangez" de Tamariz). Cela peut être aussi une répétition d'information par des formes et des moyens différents : on ne dit ou fait pas exactement la même chose, mais le message est similaire. On a bien sûr la répétition dans la construction d'une conviction par le spectateur lui même : on sait que quand le spectateur se crée "librement" une conviction, elle est plus stable que si on lui fournis une information. On peut donc essayer de générer plusieurs convictions qui se confortent l'une l'autre, cela doit renforcer à la fois l'effet et son souvenir (difficile d'avoir une certitude sans autopsie et examen du cerveau des victimes, mais bon...) Il y a aussi, de façon beaucoup plus simple, la répétition de l'effet lui même, genre ambitieuse à la chaîne. Dans ce genre, mon "jeu des jumelles", ou on retrouve x fois la jumelle d'une carte choisie, ne fonctionne pas trop mal: des spectateurs s'en souviennent, en parle... Bien entendu, il faut soigner la structure du numéro pour que la répétition de l'effet n'implique pas une baisse de l'intensité magique, au final. Mais le gain en mémorisation est significatif, pour autant que je puisse en juger... J'utilise aussi les phases de récapitulation pour certains effets demandant des procédures préparatoires un peu longues. J'imagine que ces phases font partie des choses aidant la mémorisation, mais je n'ai pas de preuves Etc... Dans " l'arc en ciel magique" , Tamariz fait une analyse magistrale des façons de contrôler la mémorisation des spectateurs, en gommant certains souvenirs, et en renforçant d'autres parties... Très intéressant... Il y parle entre autres choses du "mime récapitulatif" message effet, ou il rejoue les gestes synthétisant ce qui s'est passé dans le tour, après l'effet... A essayer... Concrètement, vous faites comment, vous ? Gilbus.
  23. Très intéressant, mais j'avoue avoir du mal à suivre : Tu pourrais développer ? Gilbus
  24. Tu as tout à fait raison, mais je plaçait le terme meta-histoire à un niveau beaucoup plus prosaïque : J'ai une histoire ou je raconte ma vie. Mais entrecoupée d'effets magiques, sans aucun rapport, et sans justification... Les effets marchent, mais les gens se demandent probablement pourquoi je fait ça... Ma vie, dans cette histoire, est ponctuée de pactes avec le diable, pour avoir un examen, épouser la fille de mes rêves, avoir des enfants... Et finalement une vie... Illimitée. Cela tout simplement en montrant des diableries (les effets magiques qui ont parsemés l'histoire) à des gens : s'il applaudissent, "leur âme est à nous"... Et ma vie à moi continue... On a donc une histoire (ma longue, très longue vie...) qui vient se reconnecter avec l'instant présent (le type qui est en train de leur raconter des histoires...) et à la vie des spectateurs : je vient leur piquer leur âme... En ce sens, la meta-histoire dont je parle n'apparaît de façon visible qu'à la fin, et justifie au passage les effets magiques que l'on pouvait voir comme incongrus. Mais comme je l'ai dit, la meta-histoire peut aussi représenter toute la communication (non verbal ou verbale) qui va créer la relation entre l'interprète et le public, entre différents spectateurs aussi (pensons aux "volontaires" et autres spectateurs interactifs), et enfin entre le public et la perception de la magie qu'on lui propose... Revenons aux sources : Cette "Maxime", est en fait une citation tronquée et hors contexte de Robert Houdin. J'ai essayé de l'analyser ici : Ou plus simplement dans les traditions occultes du monde entier... Qui sont toujours une réalité au niveau émotionnel pour la grande majorité des gens... Les héros de Marvel sont des créations littéraires, et perçus comme des fictions. Alors que les phénomènes surnaturels trouvent toujours une réalité émotionnelle (pas intellectuelle) dans la plupart des humains... Ortiz, dans "strong magic", illustre cela par la phrase célèbre : "je ne croie pas aux fantômes, mais ils me font peur"... La magie, pour fonctionner, doit dépasser l'intellect, qui ne croit pas aux fantômes, pour s'adresser à l'émotionnel qui en a peur... Gilbus
  25. Je suis globalement d'accord avec le reste de ce que tu dis, mais la citation ci-dessus m' interpelle... Déjà, voyons les réactions du public à un effet : Il y a ceux qui continuent de chercher le truc. Pour ceux là, on peut se dire qu'on a raté notre but... Il y a ceux que restent bouche bée, ou un équivalent bouche fermée : là, tout va bien, ils sont paralysés par l'émotion magique, c'est parfait. Mais il y a aussi ceux que cette émotion va faire réagir physiquement ! On vois tous des vidéos américaines ou le spectateur part en courant pour revenir aussitôt... J'étais en animation vendredi pour des scolaires (debouts) et j'ai eut cette réaction de multiples fois. C'est bon signe aussi : l'humain, confronté à une situation impossible, est programmé pour s'en éloigner instinctivement, c'est génétique. Pour des spectateurs assis, vous devez constater un recul du tronc, qui est une réaction similaire. Une autre réaction, pour les adultes, est le rire. Pas un rire venant du comique du numéro, mais un rire carthartique, libérateur, pour échapper à la pression de l'inconnu. Et enfin, la réaction physique peut être l'applaudissement spontané, qui peut être également, dans notre culture, un acte libérateur. Ces applaudissements, à mon sens, ne gênent pas l'effet magique, ils en sont une conséquence. Mais une fois passé l'émotion magique, le public se retrouve non plus dans le réel de l'effet, mais dans le réel du spectacle, et là, l'interprète peut ou non "autoriser" le public à applaudir, selon ce qui se passe ensuite... Je ferais donc une nuance entre des réaction "instinctives" et des applaudissements "contrôlés" Gilbus
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