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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Passe cardini directe ou indirecte : Directe: Controle de la carte dessus, passe cardini, coupe. Indirecte: Sortie de la carte choisie du jeu, passe cardini sur la carte du dessus (face en bas) du paquet, et retournement invisible du paquet, qui se retrouve face en haut sauf la carte visible qui est face en bas. Insertion de la carte face en bas n'importe ou (le paquet reste égalisé pour pas montrer qu'il est à l'envers...), à nouveau passe cardini pour remettre la carte du dessus dans le même sens que les autres: seule la carte choisie reste retournée dans le jeu, sans contrôle. Gilbus
  2. Désolé de te rectifier, mais c'est François Perrin, pas Pignon... Pignon apparaît dans d'autres films... Et le personnage n'est pas maladroit, dans la Chèvre, mais incroyablement malchanceux. Pour revenir à la question, on pourrais essayer un matrix de pièces, ou à mains nues, tout rate, les pièces roulent, tombe, rebondissent dans un verre et éclaboussent etc. Mais dès que le personnage ne touche plus directement les pièces, mais les manipule avec des cartes, tout fonctionne en parfaite harmonie et fluidité... (juste mes deux centimes d'idées...) Gilbus
  3. J'avoue que je n'ai pas bien compris le déroulement du tour, même si l'histoire est claire Quel est le matériel utilisé ? Ce sont les cartes d'animaux que l'on voit sur la boite ? Les deux choix sont fait par des spectateurs, ou un seul ? C'est un tour de coïncidence, les 2 ayant choisis le même chiffre... Le passage du candidat au chiffre peut se faire par exemple en numérotant les programmes des candidats, qu'on va lire : Quelques lignes sur une feuille numérotée ou il diront : Qu'il faut plus le carottes (programme du lapin, image de carotte) Plus de graines et un poulailler bien chaud pour tous (poule) Dormir tout l'hiver dans une grotte bien tiède sans être dérangé (ours) Etc... Les bulletins sont anonymes pour que le vote soit impartial (que ce ne soit pas les plus gros et fort qui gagne) ce qui explique les numéros, mais l'animal qui l'a proposé doit être évident par le texte.. Je ne sais pas si c'est jouable en fonction du tour... Autre remarque : quel est le message caché derrière l'histoire ? C'est important pour avoir la façon de raconter... Est ce que l'histoire dit: Le mérite fini par payer ? C'est le destin qui fait les rois ? Tout le monde voit les choses d'un point de vue différent ? Ceux qui choisissent sont tous de mèche, il font partie du grand complot mondial qui maintient l'oppression du peuple par les membres de leur secte secrète... Heuuu, non, évite les histoires trop réalistes, pour les enfants... Bref, que dit réellement l'histoire, sans forcement mettre une morale explicite, le sens doit être implicite, donc mis noir sur blanc avant de commencer à construire l'histoire Autre remarque: La situation initiale, c'est que les animaux vive dans la paix, car leur roi est juste... La situation initiale va continuer, s'il n'y a pas d'élément déclencheur... Ce déclencheur, à mon sens, c'est la convocation et l'annonce de la retraite du roi... Autre question: Y a t'il un héros dans l'histoire ? Le roi ? La fée ? Un des animaux (celui qui va être choisi ?) L'histoire est plus prenante si on suis le héros, qui as un point de vue particulier sur ce qui se passe... Encore mieux si le héros doit surmonter des épreuves... Gilbus
  4. Une chose que je crois profondément : On fait choisir une carte, on la fait remettre dans le jeu. Puis on se lance dans une série de multicoupette aériennes et effrénées. Quel effet cela a t'il ? Déjà, le même effet que tout mélange visible, une fois que le spectateur a remis sa carte ou il voulait : On lui donne un choix libre pour remettre la carte, puis on modifie ce choix, en la déplaçant dans le jeu, le plus souvent sans motivation ou pour une mauvaise raison genre "on va être sûr qu'elle est bien perdue"... Ne pas respecter le choix du spectateur n'est pas sympa... Et louche. Je préfère dans ce cas la faire remettre sur le jeu, avant de mélanger, on a au moins une motivation au mélange qui tiens la route... Si le mélange est en plus une exhibition de fioritures, on est hors sujet : carte perdue et retrouvée, quel rapport avec notre habileté ? C'est une digression... Et comme on l'a déjà dit, un mélange acrobatique est une indication en néon clignotant : regarde comme je manipule bien !!! On pourrait utiliser plus habilement une fioriture comme parenthèse de l'oubli, mais surtout pas quand la carte viens d'être perdue dans le jeu par un spectateur... La simplicité renforce l'effet, le rend plus impossible... Essayons autrement : Le specteur remet sa carte ou il veut dans le jeu qui est sur la table. On égalise juste le paquet, sans le prendre en main. On claque des doigts, et la carte est -dans notre poche/bouche -sur le dessus du jeu -annoncée à tout le monde, alors qu'on ne l'a jamais vue ni de face ni de dos -etc, en fonction du type d'effet recherché... Quelle version vous semble la plus impossible ? Celle ou on tripotte le jeu dans tous les sens, ou celle ou on ne touche pas le jeu ? La fioriture n'ajoute pas de simplicité, cela rajoute de l'esbrouffe. Entendons nous bien, l'esbrouffe peut être utile à certains moments. Mais pas pour ajouter de la magie. On peut alors se poser la question : L'important, c'est vous, ou votre magie ? La magie est-elle un moyen de vous mettre en valeur, ou est-ce vous qui êtes au service de la magie ? C'est une bonne question à se poser quand on a envie de faire des fioritures en public... Encore une fois, il n'y a rien de mal à mettre parfois le magicien en valeur Il faut juste être conscient de ses motivations, je trouve que cela aide à savoir quand on peut faire certaines choses, et quand les éviter... Tiend, un exemple d'utilisation appropriée de fioritures : On fait des mélanges et coupes de folies. Puis on réalise le genre d'effet decrit plus haut, sans plus toucher le jeu en apparence. Le message implicite pour le spectateur est alors le suivant : Oui, je suis capable de faire des trucs de dingue avec mes mains, mais regardez : la je ne fais rien... Et pourtant... On a donc joué sur le contraste, en présentant de la dextérité, puis en montrant que la magie fonctionne sans la dextérité. Cela sert les deux camps, on valorise le manipulateur puis on met en évidence la magie. Les deux peuvent coexister s'ils ne sont pas fait en même temps... Je terminerais en vous rappelant le respect dû à l'intelligence du spectateur... Mais ça, vous le saviez déjà Gilbus
  5. En illusionnisme, je crois au contraire qu'ils payent pour ce qu'ils ne voient pas... Pour le rêve, le mystère, le doute, la surprise, etc. La magie, quoi... Ils ne voient pas la magie dans les mains du magicien, ils la crée eux même dans leurs têtes... C'est un peu extrémiste, comme raisonnement, et je conçoit qu'on aime les fioritures... Mais pour les spectateurs qui veulent voir de la manipulation, les jongleurs font des choses bien plus époustouflantes que les fioritures, si vous avez un doute, allez voir une convention de jonglerie dans votre région... A, j'ai aussi une petite phrase : "Il ne faut pas donner au public ce qu'il demande, il faut lui donner ce dont il a besoin..." Même si le spectateur crois payer pour des manipulations, c'est à l'artiste de l'emmener plus loin, là ou le spectateur ne pouvait imaginer aller, car c'est une expérience nouvelle, que l'artiste partage avec lui. L'interprète de magie est le guide, qui prend le spectateur avec ses idées préconçue de lapin dans des chapeau, de tours de cartes mathématiques ou de dextérité, et doit l'emmener plus loin. C'est la responsabilité et le devoir de l'artiste que de ne PAS donner au spectateur ce pour quoi il a payé, mais de lui donner bien plus... Je vais quand même évoquer un cas ou les fioritures sont une bonne chose : Imaginons un magicien tellement fort qu'il ferait perdre la tête à son public... Ce magicien a tellement de talent que chacun de ses effets est un miracle absolu... Mais il ne veux pas que son public perde pied dans la réalité (voir les discussions sur l'existence de la réalité dans un autre salon... ), alors il brise volontairement la perfection de son travail, en donnant une échappatoire à la raison, et ajoute les fioritures pour donner une porte de sortie grâce à l'explication bateau : "il manip bien !" Cela me semblerai une bonne justification de fioritures, en tant que soupape de décompression stylée, pour ce magicien si parfait... Bon, je suis mal placé pour l'affirmer, je ne serais jamais assez bon pour que la question se pose, mais j'imagine... Mais bon, si vous aimez les fioritures, si cela représente pour vous l'essence même du magicien, ne vous privez pas, amusez vous ! Gilbus
  6. J'ai tendance à considérer le jeu Mene Tekel comme un cas particulier parmi d'autres du jeu multieffet. Même trucage de base, mêmes manipulations, même facilité d'emploi... Il résout simplement une série problème spécifique, du genre la production de la carte choisie, même si celle ci a été détruite ou perdue après le choix... La technique de contrôle multiplie présentée dans la vidéo reprend un peu la technique "d'entonnoir Cardini" que j'explique dans ma conférence sur le multieffet. Mais je trouve ma technique moins "visible", en ce sens que le contrôle est fait hors de vue, le sien "sur le dessus"... Du coup, le tour en lui même est similaire avec celui figurant dans mes notes de conf sous le nom "ambitieuse" multiple. Sauf que je ne cache pas le jeu dans le dos (pas top...) et que je ne fait pas de sorties différentes pour chaque cartes, mais c'est juste une question de goût, rien n'empêche de le faire... J'aime pour ma part avoir le moins de tripottage du jeu à partir du moment ou les cartes sont remisent dans le paquet. C'est pourquoi, après que les cartes aient été remise n'importe ou dans le jeu, je me contente de l'égaliser sur la table, et je ne le tripotte pas : je ne le touche plus ! Le fait de sortir alors les cartes choisie, à suivre et rapidement, du dessus du jeu, me semble plus fort que les tripotages variés de la vidéo. Mais c'est juste une opinion... Sutout que l'effet est différent : Il fait des localisation/apparitions multiples, je fais une ambitieuse multiple, ce n'est pas la même famille d'effet Toujours avec une famille d'effet différente, mais qui techniquement est identique, ce que j'ai appelé la technique "4 temps 4 mouvements" qui est une phase de ma routine "le jeu des Jumelles" est une autre façon de le faire, avec cette fois un multieffet classique... Un très bon impact, je n'ai jamais été déçu par la réaction du public... Ces jeux sont des trésors, je ne peut que vous inviter à vous en servir... Gilbus
  7. Petite question pour ludo ou ceux qui ont acheté les premiers bouquins et connaissent l'ancienne version : Le découpage en tomes est resté le même que dans les versions précédentes ? Autrement dit : J'ai les deux tomes de la seconde partie, ancienne édition classeur, plus le tome 5 sur les tours, mais je n'ai pas pu avoir les deux tomes de la première partie, épuisés depuis longtemps. Si j'achète les deux tomes de la nouvelle version, c'est raccord ? Ou il y a eut du remaniement de contenu, qui fait que les choses ne s'enchaînent pas pareil ? J'imagine ne pas être le seul à me poser la question Gilbus
  8. Je savais bien qu'on en reparlerai... Prenons la version de malle du numéro ci dessus, à 1mn44 : Ce n'est pas une malle, il n'y a pas de sac ni de corde, mais c'est le même effet. En théorie. En pratique, qu'en est-il ? On ne voit pas le dos de la boite. Pour ce qu'on en sais, il pourrait même ne pas y avoir de dos en dessous de la ligne de mire de la caméra. On (moi, mais aussi n'importe quel moldu qui se pose la question) pourrait se dire que l'échange de place passe donc par le dos de la boite... (A bon, c'est le cas ? C'est ballot...) On admire alors la synchronisation des artistes, et leur rapidité. Pas la magie, il n'y en a aucune dans cette version bâclée. Ce type de performance ne crée aucun mystère, juste une accumulation de trucage qui ne sont pas bien vu non pas grâce au talent de l'artiste, mais au fait qu'on passe à autre chose immédiatement. Si on regarde chaque illusion séparément, mais quel bide... Je ne prendrais que celui en 1mn09, le quick change de la vendeuse de cigarette : le plateau qu'elle tiens est si gros... Les habits qui disparaissent vont "tellement" vers ce plateau... Alors qu'on fait (de plus en plus !) des changes à vue... Qui eux sont vraiment magiques. On a là l'antithèse de la magie: un truc évident, fait à toute vitesse, puisque le but n'est pas de créer du mystère, mais d'imiter des numéros de magie. Un peu comme un enfant qui a déballé sa boite de magicien le soir de Noël et qui joue au magicien, hans kloc joue à être magicien, et ateint le sommet dans la catégorie pousseur de boites... Drôle, peut être pour certains. Étonnant, pas vraiment, les trucs sont si mal fait... Il est étonnant qu'on pense à faire une telle accumulation de "non magie", certe... Mais "Généreux" ???? Sans rire ? De massacrer 15 ou 16 illusions d'un coup, juste pour faire un numéro "de performance" plutôt qu'un numéro de magie ? L'illusionnisme peut prendre bien des formes, et c'est une bonne chose. Mais certaines formes ne font pas grandir l'art, elles le parodie et le ridiculise... Jusqu'à l'effet final de la demi femme qui pousse un chariot ressemblant fort à une boite à roulette assez vaste pour contenir l'autre demi de la femme... Il y a des numéros de parodie qui sont rigolos, et otto en fait de très bons. La, ce n'est pas drôle, juste pathétique... Comme quoi tout le monde ne voit pas les choses de la même façon Gilbus
  9. Les points positifs que tu signales sont "pour toi". Du coup, pratiquer les fioritures à l'entraînement t'es bénéfique, c'est cool . Maintenant, en public : Perso, je n'en fait pas, j'évite même de faire un éventail trop propre, pour les raisons exposées plus haut : pas d'habileté apparente... Mon personnage n'est pas vraiment magicien, il faut dire... Et voilà le mot clef lancé : le personnage... As tu un personnage qui jongle avec les cartes, c'est à dire un manipulateur, ou pas ? Avoir un personnage qui soit un archétype de magicien, pourquoi pas La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l'esprit du spectateur. Paradoxalement, je trouve que cet archétype du manipulateur n'est pas le plus facile pour faire naître la magie dans l'esprit du spectateur... Le spectateur restera sur les mains du magicien... Mais si tu veux faire ça, c'est plaisant à regarder, et va donc faire un tour efficace en ambiance bruitée... Comme il a été dit plus haut Les fioritures sont alors l'équivalent d'un texte de présentation indiquant que tu es magicien... Gilbus
  10. Retour d'un spectacle pour un marché de Noël vendredi dernier : Un spectateur, qui avait aimé, à priori, m'a dit en discutant, après le spectacle, que je faisais de la magie "à l'ancienne".... Un peu surpris (je n'avais fait aucun tour que l'on puisse qualifier de "grand classique ancien") , j'ai demandé ce que c'était... "de la magie avec beaucoup de texte..." Bon, c'est vrai que j'avais fait pas mal de magie contée, donc c'était justifié Mais plus généralement, on peut peut être en tirer un indice... C'est vrai que quand on reprend les baratins du 19ème, Robert Houdin et compagnie, les textes étaient extrêmement alambiqués, le moindre effet étant précédé par un discour que l'on trouverai de nos jours insupportablement pompeux par son développement, un peu comme mes messages... Et cela a laissé des traces jusqu'à la fin du 20ème siècle, certain magiciens perpétuant cette façon de faire. Les jeunes générations me semblent plus axés sur la démonstration que sur le discours, et c'est bien normal : Tout s'accélère, ou du moins se schématise, de nos jours. On va donc associer la "lenteur" entre deux effets à une pratique "ancienne", alors que si on enchaîne rapidement des effets, ca semble plus "jeune". Par exemple, une malle des indes : Avant, cela prenait 15mn ou plus, avec examen de la malle, du sac, des cadenas par des spectateurs, ligotage du magicien, montée dans le sac, ficelage du sac, mise du sac dans la malle, fermeture et encordage de la malle, avant l'effet... De nos jours, on ne fait rien examiner (ce qui est significatif de beaucoup de choses... Mais on en reparlera surrement...), magicien et assistante courent en dansant fébrilement, le magicien saute dans le sac qui n'est même pas sorti de la malle (je me demande parfois s'il a seulement un fond, ce sac...), et l'ensemble effet compris ne prend pas plus d'une minute. Et les magiciens de dire que ce type de présentation "dynamique" renouvelle un classique... Le renouveau étant certainement d'en enlever toute magie, mais bon, il faut aller vite, c'est plus jeune... C'est bien sûr faux : En musique, par exemple, certaines chansons ancienne vont à un rythme tellement rapide que les nouvelles générations en resteraient abasourdies... Et certains chanteurs qu'on trouve "entraînants" de nos jours sont en fait assez "planplan". Idem en magie, plus ou moins. Mais bon, la rapidité silencieuse est souvent associée à la jeunesse, la lenteur bavarde aux vieux. Mais heureusement, ce n'est pas un jugement de valeur, en théorie... Cela me rappelle le jours ou des amis magiciens (jeunes...) étaient venus voir un spectacle de conte : Ils avaient étés surpris... Les conteurs prenaient leur temps, ne parlaient pas à toute vitesse, pire : ils faisaient même des silences, en plein milieu d'une tirade...! Ben oui, ce sont les premières choses que l'on apprend quand on se forme au conte : prendre le temps, installer une atmosphère, et surtout l'extrême valeur du silence dans le flot des paroles... Ce n'est pas une question de jeune ou de vieux, mais une question de rythme qui doit être modulé en fonction du récit... Entre autre... Je fais souvent le rapprochement entre conte et magie, veuillez m'en excuser... Mais les magiciens ont tant à apprendre des conteurs... Ceux qui ont fait leur éducation sur internet, ou tout doit aller très vite, directement à l'essentiel, et le plus simplement possible, ont parfois du mal avec le concept d'ambiance, de discours qui ne sort pas en rafale, et considèrent comme indécent une interruption du flot de la parole... Dommage... Cela se retrouve d'ailleurs à la télé, ou les présentateurs du journal sont devenus des mitraillettes à mots, qui ignorent toute ponctuation, tant et si bien que le point final des sujets à disparu : ils enchainent sans pause audible les nouvelles, passant de la catastrophe meurtrière aux résultats du sport sans discontinuer... Je dois être bien vieux, pour m'en apercevoir... Dommage... Gilbus
  11. Les anagrammes ont leurs limites : Entendu hier dans un reportage sur le complotisme (dans la bouche d'un complotiste, justement) : "Ces histoire de sonde sur mars, c'est que des mensonges, d'ailleurs, si on ajoute un T, NASA, c'est l'anagramme de" Satan"... " CQFD... Gilbus
  12. Mdr ! "le songe ment, c'est un ment songe..." C'est rigolo de faire intervenir la "langue des oiseaux" dans un congrès de spychanalistes qui débattent sérieusement... Entendons nous bien, j'adore la langue des oiseaux comme support poétique. Là ou je tique, c'est quand on y cherche (chers je...) , et qu'on y trouve une profondeur (pro fondes heures) phylosophique (file au zoo, flic...) , voire une sagesse hollistique (au lit se tique ?) , alors que ce ne sont que des jeux de mots, souvent mis là pour cacher l'incompétence (et je ne vous dit pas tout ce qu'on peut faire dire à ce mot...) du locuteur... (low cutter... Des oiseaux polyglottes...) Parler c'est mentir ? A partir du moment ou chacun est conscient que "parler, c'est extraire du "simple aproximatif" d'une choses plus complexe", il n'y a pas mensonge, mais erreur acceptable. Cela ne deviens mensonge que si vous savez que celui qui écoute n'est pas conscient du caractère forcément erroné de la parole... Ou si on ment... Mais l'erreur n'est pas le mensonge, la différence devrait être importante pour tous Gilbus
  13. Tu as raison, si quelqu'un n'avais jamais réfléchi au sujet, il est toujours bon d'en parler pour qu'il se pose lui même la question... Ceci dit, il me semble que ce débat n'est pas tout neuf, et qu'il a abondamment été alimenté dans bien des discussions... J'avais adoré la façon dont kurtz avait gèré le problème après son spectacle, lors des dedicasses... Il a un discours totalement ambiguë, qui donnait à chacun ce qu'il voulais entendre, du grand art Je trouve que c'est faire preuve de respect pour le spectateur que de ne pas lui imposer NOTRE vérité Arf, ne voila-t-y pas que je relance le débat Tu sais comment appâter les bavards, patrick... Gilbus
  14. N'importe quel mentaliste aurais pu dès le départ prédire sans ambi-cuité que la discussion finirais en impasse : Chacun reste sur ses positions, assène ses propres vérités, donne LA bonne façon de faire... Ca m'embête un peu de redonner mon avis, mais bon... Il n'y a pas une bonne façon de faire : Il y a des sensibilité différente, qui poursuivent des buts différents. Que ce soit pour divertir, faire réfléchir, instaurer du mystère dans le quotidien ou plein d'autres raison, on à tous des motivations différentes, qui vont donner des utilisations différentes de nos pouvoirs... Car nous avons tous des pouvoirs, le premier étant pour moi de créer des illusions dans la tête des gens. C'est un vrai pouvoir, car si ce qui se passe dans les mains du magicien est truqué, l'illusion et l'émotion qu'il fait naître dans l'esprit des gens est réelle. L'ambiguïté (orthographe donnée par le correcteur de mon téléphone, moi, je ne prend pas partie sur ce point...le fait que les machines aient pris le pouvoir n'est pas un scoop...) du mentalisme ou de la magie n'est qu'apparente. Ce qui compte, c'est la cohérence de la démarche. Si vous pensez que le respect du public impose de ne pas lui laisser imaginer plus qu'un divertissement, vous avez raison. De votre point de vue. Si vous pensez que le rêve que vous avez tissé pendant la prestation ne doit pas être détruit à la fin du spectacle, vous avez raison. De votre point de vue. Les valeurs morales sont très personnelles, dans ce domaine, l'ambiguïté n'est pas le bon concept pour s'y référer, chacun étant en phase avec son but et ses convictions sur le monde... Ce que j'évite de faire pour ma part, c'est d'imposer ma vision du monde au public. Enfin, j'essaie... Souvent... Le public est composé d'individus conscients, et je ne suis pas un maître à penser, je n'ai pas de légitimité dans ce domaine... Mais parfois, j'ai envie de me lâcher... C'est pas simple, les interactions humaines... Gilbus
  15. Effectivement, ce n'est pas souvent une bonne réponse... Quand j'ai triché ? Cela veux dire que j'ai triché... Donc, plus de mystère, juste une devinette, trouve quand j'ai triché. L'avantage de l'absence de solution avouée, c'est que bien souvent, le mystère et ce qu'il recouvre vont sembler plus grand, plus fort, plus incroyable qu'une simple "triche", même si on ne sais pas laquelle ni quand elle a eu lieu. Comme le disent un paquet de grands noms de la magie (être d'accord avec ces maîtres est source de félicité...), la magie est fragile : Il n'y a pas besoin que le spectateur ai toute l'explication pour que la magie disparaisse. Il n'y a même pas besoin qu'ils aient plus qu'une vague notion qu'on a triché. Même si cet embryon d'explication est faux, sa seule présence fait disparaître le mystère, et ne laisse plus que la devinette : "comment il a fait pour que je ne vois pas ou il triché ?" Il m'arrive souvent, sans rater l'effet, de perdre le mystère. C'est quelque chose de tellement délicat... Le pire, c'est quand je pense avoir bien mené mon affaire, et qu'on viens me féliciter pour mes si belles" manipulations". Alors que bien sur, il n'y avait pas de manipulations au sens où ils l'entendent dans ce que j'ai fait... Cela veux dire que je n'ai pas rempli mon rôle de faiseur de mystère. J'ai laissé une porte ouverte sur une explication (il manipule, c'est truqué, j'ai déjà vu comlent il fait, je ne me souviens plus, mais c'était tout bête, etc.) J'aurai pu empêcher ces explications de naître dans l'esprit du public, par un meilleur scénario, une fausse solution de plus, un meilleurs contrôle de l'attention... C'est une grosse tentation que de reporter la faute sur le spectateur ! On lui montre un miracle, il traduit ça en cette explication bateau, il y a eut des "manipulations"!!! Mais ce n'est pas la faute du spectateur : C'est toujours celle du magicien, quand le mystère n'apparait pas. A partir du moment ou on accepte la responsabilité d'un public, tout ce qui arrive dans le spectacle est de notre faute. C'est pourquoi c'est difficile, et une des raisons qui font que je ne suis pas vraiment magicien... Gilbus
  16. Olivier à raison, l'analyse de wonder remet le controle de l'attention (qui peut être permanent sans gêner, au contraire, car cela renforce l'intérêt de la prestation... Il étudie notamment les deux versions avec un mouvement secret sur un temps fort OU sur un temps faible... Cette façon de faire permet au spectateur de justement "ne rien rater", il reste concentré tout le temps, on ne détourne jamais son attention, on la dirige justement vers l'endroit ou l'action semble se produire... Bref, je suis bien d'accord avec toi, quand il n'y a rien à voir, c'est mieux, mais le controle de l'attention permet énormément de choses A noter que wonder n'explique pas comment ajouter de la midirection pour boucher les failles d'une routine ! Au contraire, il désavoue cette façon de faire, sa méthode utilise la misdirection "de l'intérieur", c' est à dire comme une partie intégrante à la routine, dès le début de sa conception. Je suis en train de lire les books of wonder, alors je suis assez enthousiaste, c'est super intéressant... Gilbus
  17. Mon étonnement portais aussi sur le fait que ce soit des cartes à jouer. Pourquoi des cartes à jouer ? Avec des cartes à jouer, on fait un tour de carte ? Et s'il n'y avais pas des cartes, mais des portraits ? On ne serais pas dans un tour de cartes, mais dans l'univers d'harry potter, ou la magie n'est PAS un tour de carte... Je ne sais pas si je m'explique bien, mais ça fait une sacrée différence.... Gilbus
  18. Ah, c'est un vrai jeu de cartes... Je pensais que c'était uniquement les portraits... Qu'est ce qui identifie les gentils et les méchants ? La couleur rouge noir ? Parceque franchement, reconnaître tous ces gens n'est pas immédiat... Gilbus
  19. Sinon, dans le genre gros livre, il y a le coffret "the book of wonder" de tommy wonder, qui est très chouette (je suis en train de le lire (en français ...). [vmprod p=456] Le coffret est beau, les livres à la fois beaux et super intéressants... Par contre, contrairement aux bouquins dont on parlait avant, ce sont des livres qui s'adressent uniquement à des magiciens... Mais tellement chouettes... Bon, neuf, c'est dans les 150€, mais j'en ai eut un d'occasion à 50€... Gilbus
  20. C'est certain que le très grand format offre une vue époustouflantes des illustrations... Si vous avez le budget et que vous n'avez pas peur de manutentionner un livre collossalement massif, prenez le gros modèle... Ensuite, celui à 60 ou celui à 30€, c' est toujours très beau. C'est le bazar, chez cet éditeur... Oui, le contenu est le même, même si la couverture est différente. Simplement il y a des versions multilingues qui brouillent les pistes. Gilbus
  21. Il existe même en version moins chère, pas multilingue et en format 18/24,5. Pour environ 30€. Certes, les illustrations sont un peu plus petites, mais restent exceptionnelles. Le problème avec la version grand modèle qui était parue il y a quelques années, c'est la lecture : il faut une table ou un lutrin, impossible de lire ce monstre autrement. Le modèle dont je parle ici, malgré ses 1, 87kg, reste assez maniable. Gilbus
  22. J'abonde ! Il faut laisser le spectateur se faire sa propre idée, mais l'orienter pour que cette idée soit époustouflante, et pas juste "y-a-un-truc"! J'ai déjà parlé ailleurs de ma démonstration de cuberlandisme, mais j'en reparle, je n'ai pas tant de numéros que ça (elle est expliquée dans mes notes de conférence sur le multieffet...) Je dois donc deviner la carte choisie librement par le spectateur. Je pourrais annoncer la carte, mais ça serait gâcher : le spectateur attend de l'extraordinaire, il faut lui en donner. Du coup, je procède à une lecture corporelle, le spectateur pose sa main sur la mienne, que je bouge en posant des questions et en l'observant, alors qu'il est sensé chercher à garder le secret. Et en quelques questions, juste en bougeant sa main, je peut donner le nom de la carte. A aucun moment je ne dis que je fais une lecture corporelle, mais je la fait ouvertement, du coup, c'est l'explication (forte, mais pas vraiment surnaturelle...) que se fait le public. Je fais ça deux fois, avec deux spectateur, pour confirmer... Puis avec un troisième (la règle de trois !) , mais cette fois je suis de dos sans le regarder et il a juste la main posée sur mon épaule. Cette version ne serait pas passée si j'avais commencé par la. Mais les deux premières fois ont ancré une explication dans l'esprit du public (principe de l'ancrage), et du coup cette explication est LEUR explication, il ne la remettrons pas en doute facilement... Et du coup, la troisième fois, qui est assurément impossible, porte à un niveau surnaturel l'explication, qui n'était "que" extraordinaire... Si je leur avait dit : "je fais de la lecture corporelle", cette explication aurait pu être remise en doute par certains. Mais je n'ai rien dit, donc rien à remettre en doute... C'est une des applications de la rétention d'information. Une autre application: En conte, j'ai une histoire qui se passe dans la vraie vie, sauf qu'un élément fantastique (et traumatisant ) intervient à la fin. Je ne donne pas d'explication. Il y a alors des explications différentes suivant les spectateurs, on s' en aperçoit quand ils discutent entre eux : Certain pensent que c'est une histoire de fantôme. D'autre que mon personnage est devenu fou et qu'il délire. D'autres que le personnage fait juste un rêve et n'est pas encore réveillé. Etc. Chacune de ces explications peut fonctionner, je me suis assuré qu'il y ai des indices parsemant l'histoire pour que chaque explication soit crédible dans le contexte de l'histoire. Chacun repart donc avec sa version de l'histoire et en est content... Mais mon objectif est vraiment atteint quand plusieurs discutent de ce qu'ils ont compris. Le but réel de cette histoire est justement de montrer que l'interprétation de la réalité n'est pas toujours si évidente... Mais je ne le dit pas. Gilbus
  23. Cela me fait penser à la différence que certains font, en conte, entre realiste, merveilleux et fantastique : Le réalisme , ce sont souvent des histoires de vie, des choses qui se sont passées, ou auraient pu se passer. On profite de l'histoire car elle se passe dans la vraie vie, et peut donc nous toucher directement.... Le merveilleux, ce sont les histoires qu'on ne peux pas croire, genre avec des animaux qui parlent... On profite pourtant de cette histoire grâce à la suspension de l'incrédulité. Les histoires fantastique, elles, sont celles que l'on peut "presque croire", bien qu'elle fasse intervenir un aspect magique. Par exemple, les histoires de dames blanches, de rêves prémonitoires, de prières exaucés etc. La suspension de l'incrédulité est alors beaucoup plus légère, voire inexistante pour certains spectateurs qui pensent que ces phénomènes existent vraiment... Dans la forme de narration, il y a une différence fondamentale : Le réalisme ne fait pas intervenir de choses magiques. Rien de spécial à expliquer... Pour le merveilleux, on peut expliquer ce qui se passe et pourquoi : on a mis la fée en colère, on a marché sur une maison de lutin etc... La motivation fait partie de l'histoire. Pour le fantastique, au contraire, l'explication n'est pas nécessaire, on se contente de dire ce qui se passe, mais on ne donne pas la cause : en laissant le spectateur se faire lui même une opinion, celle ci est bien plus forte... La motivation n'apporte alors rien au récit, ca marche mieux si chaque spectateur se fait sont idée de la chose... On peut se poser la question quand on fait un spectacle d'illusionnisme ou de mentalisme : C'est : -Réaliste ? L'explication repose sur la dextérité, les trucages... On ne s'en cache pas, on est là pour tromper et être trompé. -Merveilleux ? L'explication n'est pas le plus important, le principale, c'est de profiter du spectacle, même si on sait que ce n'est pas pour de vrai... -Fantastique ? L'explication devient surnaturelle, ou en tout cas extraordinaire, liée par exemple à des capacités sur-développées ou inconnues... On voit des choses extraordinaires mais pas expliquées, incroyables mais vraies... Savoir dans quelle catégorie on souhaite se placer peut aider à atteindre son objectif... Gilbus
  24. Tu ne la forces pas... Je te dis comment en MP. Gilbus
  25. Si je m'en souvient bien, c'est sur le site de la tronche en biais que j'ai eut un lien vers le piège de nos zététiciens qui n'en sont finalement pas tout en l'étant... Ce n'est pas le temple du zetetisme, mais ça s'en rapproche vu de l'extérieur Gilbus
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