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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Dans un temps pas si ancien que ça, quelques centaines d'années, ceux qui dessinaient les cartes, pour ne pas montrer l'étendue de leur ignorance en laissant de larges parties vides, écrivait à ces endroits : "ici, dragons". Je ne pense pas que le fait d'écrire cela sur une carte ai jamais généré le moindre dragon sur place. Car la carte n'est pas le territoire. Notre vocabulaire est une carte. Donner un nom à une chose n'altère pas la réelle nature de cette chose. Donner un nom à quelque chose qui n'existe pas ne lui donne pas accès à l'existence. Ne pas avoir de nom pour une chose qui existe ne la rend pas inexistente. Je parle d'un point de vue objectif. Subjectivement, naturellement que la façon dont nous parlons de ce qui existe l'altére dans notre façon de le percevoir. Mais comme la carte n'est pas le territoire, et que je croit pour ma part que ce territoire existe en dehors de notre perception, on n'altère pas le chaos en lui donnant un nom. Donc on ne peut prouver qu'il n'existe pas parce qu'on le nomme. Ceci dit, on peut utiliser la seconde loi de la thermodynamique pour avoir une idée du chaos qui nous attend, comme tout le reste de l'univers... Si quelque chose d'extérieur à l'univers ne relance pas la machine avant. Mais c'est une autre discussion... Gilbus
  2. Des figues, des bananes, des noix ? Ça serais ça le remède contre le covid ? Gilbus
  3. Ça, c'est ce qu'on aimerai croire... Je me souviens de tours que j'ai compris avant de me lancer dans l'illusionnisme... Pas toi ? Demande aux gens autour de toi de te citer les trucs qu'ils connaissent : Ils ne connaissent pas les termes techniques, mais on te parlera de jeux marqués, de wengali, de jeux à forcer, de back and front, des anneaux chinois, etc... Et bien sur de la LD, ils en ont tellement vu qui bavaient... Impossible pour un intermittent, si le matériel est neuf. Mais tu peux aussi être auto-entrepreneur en plus de l'intermitence... -Tu es artiste (intermitent ou pas, d'ailleurs...) pour le spectacle -Tu es commerçant pour la vente. Bon, il faut que ce soit une démarche professionnelle... Si tu ne le fais que très ponctuellement, avec un chiffre d'affaire dérisoire, il est peu probable qu'on vienne te chercher des poux (même si sur le principe, la vente entre particuliers est assez réglementée) Mais si tu le fais à chaque spectacle, ça peut valoir le coût de monter une entreprise, il y a si peu de contraintes en tant qu'auto-entrepreneur... Si tu fais moins de 6 ventes par ans, tu peux aussi faire entrer ça dans les ressources d'une asso 1901. Encore moins de contraintes, mais il faut une seconde personne pour monter l'asso. Mais bon, poses toi la question : tu as fait un spectacle pour mettre de la magie dans la vie des gens... Veux-tu réellement transformer cette magie en simple truc ? Gilbus
  4. Voilà... Bon, tes exemples ne sont pas les plus parlants : Un FP utilisé à la mode Salvano est indetectable, il n'y a pas ce mouvement bizarre avec le pouce en avant... Une LD, pareille : beaucoup de LD n'ont pas une utilisation directe, et n'ont pas de gestuelle repérable. Le Swenpad, dans son utilisation de base, je suis d'accord. Les balles excelsior, si on les utilise pour effectivement faire des apparitions/disparitions en main, elles semblent assez évidentes (mais on peut faire d'autres choses avec, comme le FP...) La canne volante se reconnait à sa gestuelle. Sans parler de tous le matériel qui est dédié à un seul tour, et qui sera identifié si on fait ce tour (la plupart des GI avec des boites, même si on repeint la boite et qu'on remplace les sabres par des tubes néon...) Entendons nous bien : Ces tours sont bons ! Mais si on a l'explication.... Ben c'est foutu. Hors les débutants ne vont pas détourner le tour, pour en faire une nouveauté : Ils vont présenter l'effet de base. Mais dans ce cas, il pourront bosser autant qu'ils veulent sur la présentation, la mécanique du tour sera apparente à celui qui connait le truc. Tiens, une chose marrante, que j'ai fait plein de fois à des magiciens : Tu commence un tour classique. Une fois que le magicien a cru identifier le tour, son attention se relâche immédiatement, et tu peux faire ce que tu veux, il croira qu'on est toujours sur la version qu'il connaît. C'est pour ca que tant de tours ont un seconde ou une troisième fin, pour montrer à ceux qui savent qu'ils n'ont pas compris (typique de la magie pour magicien...) Et bien dans ce genre de cas, regarde attentivement les réactions du "public averti". Tu verra que l'identification du tour, du truc et le relâchement qui va avec arrive relativement vite... Gilbus
  5. Je suis totalement d'accord avec ta réponse A part peut être avec la partie que je cite, car je trouve qu'il relativiser cette suspension de l'incrédulité : Pour la globalité d'un spectacle, certe, on est dedans. Mais pour le tour de magie lui même, et surtout pour l'effet, je ne vois pas de suspension possible de l'incrédulité... C'est quoi, cette suspension : Le fait que le spectateur oublie volontairement qu'il est au spectacle, pour mieux en profiter. Cela permet d'oublier que l'actrice qui joue une sdf ne l'est pas vraiment, et donc de partager sa peine, par exemple: accepter de croire à l'histoire permet de profiter des sentiments liés à l'histoire. C'est ce qui fait qu'une représentation évidemment fictive puisse générer des émotions réelles, et qu'on rie, qu'on pleure.. Cela permet aussi d'oublier que le décors est une toile peinte, que l'action suis les contraintes du théâtre, que l'on est dans une salle de spectacle... Bref, ca permet de profiter du spectacle. Qu'en est il de la magie ? La suspension de l'incrédulité joue bien sûr au niveau du spectacle : On sais bien que ce n'est pas vrai, mais on fait comme si c'était vrai... Sauf que la magie, ce n'est pas ça. La magie ne dépend pas du consentement du spectateur, qui fait "comme si c'était vrai". Car l'illusionnisme se produit dans le monde réel, c'est à dire dans ce que percevra le spectateur : La pièce est vraiment partie, la corde est vraiment reconstituée, la bague vole vraiment, et la carte pensée est bien celle là. On ne demande pas au spectateur d'imaginer qu'on fait des miracles, les miracles sont là, qu'il le veuille ou non. Au niveau intellectuelle, le spectateur sait qu'on est en spectacle, qu'on triche. Mais au niveau émotionnel, il doit en prendre plein la tête, et douter de ses sens ou de sa raison : c'est la fameuse "émotion magique", qui ne devrait pas dépendre d'une suspension de l'incrédulité, car pour l'esprit du spectateur, ca arrive vraiment. C'est toute la différence entre effets spéciaux et magie : en effets spéciaux , ou doit accepter l'artifice volontairement. En magie, l'explication rationnelle disparait, il reste pour l'intellect un ultime recours qui hurle "c'est truqué !" mais l'émotion, elle, doit juste être : "c'est pas possible, mais c'est devant mon nez" La magie n'est pas sur une base d'émotion consensuelle, c'est sans doute pourquoi plein de gens ne l'aime pas.. Et pourquoi elle génére des émotions si fortes... Gilbus
  6. Certainement... En tout cas j'aime à le croire... ?????? Ben, j'aimerai, moi, que la science exclue tout fanatisme... Mais une science vraiment ouverte d'esprit... Pas simple. Il n'y a qu'a voir les remous provoqués par toute nouvelle théorie ou nouveau champs d'étude, tout le monde étant en apparence si cool... Mais chacun défendant farouchement son domaine d'étude et sa façon de le voir... Comment s'étonner que les zététiciens, qui ne sont même pas tous scientifiques, agissent de façon neutre... Gilbus
  7. Hihihi : tu maitrises donc parfaitement la double pensée, c'est cool Ne t'inquiète pas, j'apprécie toujours les spectacles, quand ils sont bons. Et puis même en connaissant les trucs, il y a toujours la suspension du refus de croire, pour vivre le spectacle comme un tout... Leur histoire, leur poésie... S'ils n'en on pas, leur mise en scène, leur technique... Et puis je ne connais pas tant de choses que ça... Mais ce qui me gêne, c'est que je n'ai pas besoin de réfléchir pour reconnaître bon nombres de principes, la magie ne dure donc pas bien longtemps... Et les autres, vous vous placez comment, devant un spectacle de magie ? Gilbus
  8. Merci thomas de relayer l'info Je suis à votre disposition pour toutes questions, ici ou en mp. J'ai déjà fait cette conférence à Rennes (plusieurs fois), Nantes (pour AnimA), et même chez Thomas dans ses cycles de conférences chez lui... Et j'en ai montré une partie sur un VM Live, mais c'était juste en mode conférence, rien à voir avec un vrai atelier, ou on peut vraiment pratiquer tous ensemble... Je ne l'ai jamais fait dans le sud de la france, je profite d'une occasion (l'animation de stages de conte pour des associations de clowns des hôpitaux, des stagiaires supers !) donc si vous êtes dans le coin... Gilbus
  9. Merci thomas pour le relais de l'info Je suis bien sûr à votre disposition pour toute question, ici ou en MP J'ai bien précisé, ce n'est pas un stage de magie contée, juste du conte, mais ceux qui l'on déjà fait (et il y a quelques magiciens parmis eux) ont laissés de bons retours... Le prix est presque symbolique, c'est en fait l'association qui organise le stage qui veut que ce soit accessible à tous. Si vous n'êtes pas sur Rennes et avez un problème d'hébergement, contactez moi, on essayera de trouver une solution Gilbus
  10. Je suis d'accord avec vous, mais le point que je soulevais n'était pas celui-là : Je n'ai rien contre le doute, s'il n'est pas systématique, tout comme je n'ai rien contre la foi si elle n'est pas aveugle... Il y a de très bons côtés dans la zététique... Mais c'est pour moi comme le communisme : ça serait un système parfait, s'il n'y avait pas les communistes... Je ne reproche rien à la zététique, ce qui me gène, ce sont les zététiciens. En gros, un tas de gens partant d'une hypothèse (la magie n'existe pas!) et s'abritant derrière une pratique qui devrait être neutre pour en fait affirmer leurs convictions. Le discours de la zététique est bien rodé :"vous savez, je ne demande qu'à y croire, et j'y croirais si vous avez des preuves, ca serait super !" Ca sonne bien, ça fait cool, ouvert d'esprit... Mais en réalité, ils prennent leur pied a faire tomber les imposteurs. J'invente ? Ben non: vous vous souvenez tous de l'arnaque montée pour piéger un médium, ou ils l'ont lancé sur un défunt qui n'existait pas pour qu'il établisse un contact? Sur le principe, je trouvais ca rigolo. Mais la camera a tourné un peu trop après, et on voit et entend nos piégeurs rigoler de la bonne farce, se réjouir d'avoir pu entuber le médium, bref, que leur coup ait fonctionné comme prévu. Comme prévu ???? Ou est le doute ? Ou est la démarche scientifique ? Ou est la fameuse neutralité de ces adeptes de la zététique ? En fait, bien des gens se réclamant de la zététique ne sont que des fanatiques du matérialisme (hé non, là, ce n'est plus une amuserie... ) cherchant à faire du prosélytisme pour leur chapelle... On peut débattre jusqu'à plus soif d'une philosophie, mais il faut aussi (surtout ?) regarder ce quelle cache... La zététique devrais en rester à la méthode scientifique... Et à ses champs d'applications, qui ne recouvrent pas tout, comme beaucoup semblent le penser... Quand je pense que de vrais scientifiques peuvent attendre des années devant un cyclotron, pour voir si une nouvelle particule passe par là, et que les zeteticiens veulent qu'on leur apporte une preuve définitive lors d'un rendez vous de deux heures, je me demande ou est la disproportion de moyens, et ce qu'elle révèle sur les motivations de ces expériences... Gilbus
  11. Merci à tous les deux : J'admire et envie votre maîtrise des enfants... (je n'ai toujours pas lu ton atelier sans larmes, peter, mais je vais le recevoir d'ici un jour ou deux, c'est un signe...) Et effectivement, on peut toujours faire en sorte que le spectateur ne voit pas que c'est le truc qu'il connait. Enfin, ca dépend du spectateur. Et du truc... Et du talent de l'interprète... Je suis par exemple un spectateur exécrable : 9 fois sur 10, si je connais le truc, j'en comprend les variantes. Alors que j'ai vu des magiciens réputés habiles essayer de me faire rêver... C'est triste. Ca fait bien longtemps (depuis que j'ai compris pour la première fois le principe du livre de coloriage, en fait... Donc depuis qu'on m'a fait le tour pour la première fois, en fait...) que ce principe ne m'a pas fait rêver. Le swenpad m'a fait rêver pendant presque 10 secondes, c'était chouette... Idem pour la cane volante (que ce soit une canne, un balai, un saucisson...) Ou plein d'autres tours, en fait : Une fois le principe connu, il faut énormément de talent de la part de l'interprète pour que je ne le reconnaisse pas. (je met à part des diciplines comme les pièces ou les cartes, qui n'ont pas de limites dans la créativité...) Peut être est-ce plus facile avec les enfants, bien que je les considère pourtant comme un public difficile par bien des côtés, peut être qu'on peut leur cacher plus facilement un principe connu ? Bref, cela ne me semble pas aller de soi, mais bon, on n'arrête pas de me dire qu'avec du travail et du talent, le magicien n'est pas dérangé quand le spectateur connait le truc, vous devez avoir raison... Après tout, je ne suis pas vraiment magicien... Mais voyons le problème sous l'angle du spectateur, maintenant. Le gamin s'est fait offrir le livre de coloriage par ses parents. Mettons qu'il soit sérieux et lise la notice... Mettons aussi que la notice soit sérieuse, et explique correctement l'utilisation, donne des conseils sur la tenue, les angles, la construction du texte et plein d'autres choses qui lui donneront une chance de ne pas se foirer (on peut toujours rêver, les notices de ce genre de tour sont en générale sur un timbre poste...) Mettons enfin que l'enfant travaille son tour du mieux qu'il peut. Pensez vous sincèrement qu'il va bluffer les autres enfants du camping, qui ont achetés le tour, ou vu le tour débiné par les copains moins sérieux ? Dire qu'un magicien émérite va surmonter la difficulté d'un public qui connaît le truc, soit. Mais un débutant ? Cela me rappelle un bouquin d'autobiographie (je ne sais plus laquel, peut être celle d'otto ?) ou l'auteur raconte sa déception quand il présente à ses copains d'école un tour tiré de pif gadget... Que ses condiciples dévoilent immédiatement, vu qu'ils ont lu pif aussi... Déception... Gilbus
  12. Hihihi : effectivement, il y a le "compatible" et le "magique" Mais si on peut reproduire beaucoup de phénomènes magiques par des moyens naturels, l'inverse est vrai aussi : Une personne pouvant altérer la réalité statistique peut gagner au loto de façon "naturelle", en jouant. Ou trouver facilement une place de parking quant elle en a besoin... (hélas, j'ai le second don...) Cependant, une simple classification "magique/ordinaire" peut masquer la multiplicité des sources de magie, et faire des amalgames regrettables. La magie peut être d'origines multiples: -Contact avec les morts, ou avec les esprits en général dans le cas du shamanisme. -pouvoirs de l'esprit sur la matière (ou sur l'univers et ses "lois" d'une manière générale) -intervention divine, miracles (je distingue des interventions de simples "esprits", car c'est quand même le top) -utilisation d'une science supérieure à notre science actuelle (qui crois avoir tout compris, c'est ballot...) Etc. Ainsi, si on réfutait une des sources de magie, cela ne réfuterait pas en bloc la magie elle même... C'est pourquoi la version courte "magie/pas magie" me semble un peu désinvolte Gilbus
  13. Une intéressante remontée dans le temps, et une une occasion d'entendre (découvrir pour ma part...) la fantastique voix grave de Michel Seldow. Un doute cependant sur l'invention de la lampe électrique par Robert-Houdin... Le point me semble assez controversé par les historiens... Un petit sourire aussi quand il parle des familles d'effets : Restoration, divination, prémonition, lévitation : c'est un peut court Voir les discussions sur les familles d'effets, sur ce forum ici On peut aussi mesurer notre évolution en ce qui concerne l'électronique, quasiment inexploitée à cette époque, et qui grouille dans les attirails de magiciens modernes, et c'est bien normal... Enfin, on remarquera l'ambiguïté du discours sur les "fausses sciences", quand les deux compères ajoutent sur un ton très tolérant à la fin de leurs démonstrations que chacun est libre de ses opinions, mais que les explications elles même sont parsemées de termes comme "fanatiques", "escrocs", "charlatans" et j'en passe... On retrouve (déjà) les discours de certains charlatans zeteticiens, qui poussés par un fanatisme rationaliste, essaie de nous escroquer par des raisonnements pseudo-scientifique... Un point pour le présentateur quand même, qui souligne bien que reproduire un effet surnaturel par un moyen naturel ne prouve ni n'infirme l'existence dudit phénomène, un point que beaucoup de zeteticiens modernes ne gardent pas à l'esprit, pourtant si cartésien Je rejoint par contre totalement Seldow quand il parle du style "romancé" des livres de Robert-Houdin : une chose que certains zélateurs du maître oublient parfois : l ne faut croire tout ce qu'il a écris Merci pour ce bon moment qui m'a permis d'entendre un auteur qui figure en bonne place dans ma bibliothèque Gilbus
  14. A noter que le livre de prevost est en accès libre sur Gallica : https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&query=(dc.title all "La Première partie des subtiles et plaisantes")&keywords=La Première partie des subtiles et plaisantes&suggest=1 Gilbus
  15. Quand tu achètes certains cd, sur le dernier morceau, après un long silence qui fait croire que c'est fini, il y a un morceau caché. Celui-ci vient d'un cd de trio, et effectivement, on ne l'a jamais entendu à la radio ou en concert, à ma connaissance. C'est cacadeau ! Gilbus
  16. Oula, tu me cherche ? Tu me trouvera ici : https://drive.google.com/file/d/1ONoX4pMdEOQIsdPu2AVM_OJ2Q9fDA2kq/view?usp=drivesdk Gilbus
  17. tu as parfaitement cerné le problème: Pour que l'histoire intéresse le public, il faut du sexe et de la violence, pas forcément dans cet ordre… Et surtout pas forcément décrite, mais assez suggérée pour que l'image se construise d'elle même dans la tête du spectateur… [mode pub on] C'est d'ailleurs ce que nous verrons lors du stage d'initiation au conte que j'anime à Rennes les 4 et 5 septembre... Avis aux amateurs, il reste des places... N'hésitez pas à me contacter... [mode pub off] Gilbus
  18. J'aime tes définitions, surtout qu'en magie comme en amour, il faut laisser les fées se faire. Mais ce qui est probablement valable pour l'origine du mot ne l'est pas forcément pour ce qu'il représente : Les fées se retrouvent dans bien des cultures, en tant qu'être surnaturel, et ne semblent pas liées aux divinités grecques ou romaines, leurs attributs étant bien différents. Dans certaines traditions, les fées font partie du "petit peuple", au même titre que les lutins et autres farfadets, qui résident sur terre... Dans d'autres, elles sont issues du royaume de féerie, un univers parallèle qui a toutefois quelques points de passage avec le notre. Les fées forment parfois un peuple entier, ce qui les éloignent encore des divinité antiques. Bref, il est toujours délicat de trouver les fées mères... Gilbus
  19. C'est un point très délicat, tout simplement car en conte, il n'y a pas UNE version unique d'une histoire, mais bien une multitude de variantes orales, qui précédent, coexistent ou succèdent aux versions écrites. On ne peut donc pas affirmer avec certitude si cendrillon mettais son pied dans une bouteille ou un écureuil... Je crois que ce point fait partie de la liberté du conteur, certains préférant la fourrure (classe, et réaliste), d'autres le verre (magique, assurément, sinon, les multiples essayages par une foule de pied l'aurai cassé.) Si on examine cependant la cohérence de l'histoire, le verre semble plus approprié pour s'adapter à un seul pied. Le vair, lui, aurais permis une marge d'adaptation plus grande, du fait de sa nature plus molle. Je penche donc pour un verre magique... Gilbus
  20. Aucune idée : je ne citais pas une conf, j'ai juste réfléchi 2 minutes tout en l'écrivant. Les sources, c'est bien. La réflexion, c'est mieux... Gilbus
  21. Pouf pouf... On vois qu'on peut aller loin dans ce genre de discussion... Mais la magie ? Les arguments que vous développez sont très intéressants, mais je ne vois pas trop comment inclure ces profondeurs et subtilités argumentaires dans un discours lisible pour tout public, lors d'une prestation... Pour ma part, je vais rester sur les fondamentaux : -l'occultiste : il a une approche technique de l'étrange, se sert de formules, de cérémonies, de levier magiques pour amplifier ses pouvoirs. Son attribut est la connaissance des lois surnaturelles. -le chaman : le monde est vivant, il faut se lier à des entités pour utiliser leurs pouvoirs. Son attribut est la communication avec les puissances. -le spiritualiste/religieux : les dieux, les saints, les prières, la foi... Son pouvoir lui est accordé par son panthéon. -le magicien naturel : le monde est magique, et la magie est partout, il suffit de l'utiliser. Il a des dons pour ça... -le parapsychologe : il tente de faire entrer l'étrange dans la science objective. Il peut être sérieux, efficace, ou caricatural. -le conférencier : il domine son sujet, ne pose des questions que pour apporter aussitôt la réponse. La nature magique ne pose pas de problème, elle peut être démontrée. -le septique : même quant il voit des choses extraordinaire, impossible de le convaincre. La réussite des expériences sera vécue comme un échec, a cause d'un biais quelconque... -l'innocent : il ne voit même pas que ce qui se passe est magique, tout est naturel, va de soi, il ne se pose pas de question, il n'y a pas de raison... Etc. Le nombre de personnages et de thème est quasiment illimité, tout comme les façons d'appréhender l'univers étrange qui nous entoure... Mais l'important est que le personnage soit lisible par le public. On a aussi les glissements d'un personnage à l'autre, mais il faut alors du temps pour mettre en place le personnage de base, la transformation, la conclusion du second personnage etc. Il ne faut pas oublier aussi les degrés de lecture : Le public voit le personnage qu'on lui montre. Il vois aussi, derrière le personnage, l'artiste qui le joue. Et derrière l'artiste, il y a l'humain. On peut doser ce que verra le public, faire croire que le personnage est l'humain, faire oublier l'artiste ou pas, avoir un personnage secondaire pour jouer l'artiste ou l'humain, ou laisser visible les trois niveaux... Je parle de cet aspect car cela va influer sur la perception du phénomène occulte par le public. Si on laisse voir l'artiste, qu'on reste dans une démarche de spectacle non immersif, on restera dans un spectacle qui va simuler le phénomène paranormal, c'est déjà une prise de position. Si on gomme l'aspect spectacle lors de l'expérience, pour avoir une immersion durant le temps du spectacle lui même, l' expérience ne sera pas la même, la "réalité" du phénomène sera augmentée. Ou on va présenter le phénomène comme réel, pour un choc maximum. Le personnage et son interprétation sont donc conditionné par ce que nous voulons faire passer. Il est certain qu'on peut se poser plus de questions dès qu'on aborde le paranormal qu'en montrant un tour avec des balles en mousse... Gilbus
  22. J'imagine que Raven l'a fait lentement pour montrer qu'il n'y a pas de mouvement basé sur la vitesse... L'enfoncement peut se faire de façon fluide, la seule chose à surveiller étant l'angle de vision du spectateur... Et encore, la carte fait pas mal écran... Je ne connaissais pas ce contrôle, merci de nous l'avoir montré Gilbus
  23. La vidéo explique bien pourquoi le Kamishibaï est surtout utilisé pour les enfants actuellement. Rien n'empêche de faire des versions adulte... Ce qui n'est pas dit dans la vidéo, c'est que sur chaque carton que l'on vient d'enlever, et qui est donc remis derrière la pile, on trouve en général le texte que doit dire l'interprète, pour raconter l'histoire du carton suivant, qui est visible par le public. Il y a donc la scène devant, et la lucarne du souffleur derrière... Cette présentation est bien adaptée à une présentation face au public, interprète faisant face lui aussi, tout en lisant le texte. Un livre classique illustré est lu, lui, en étant assis dans le même sens que l'enfant, en général (on a aussi de lecteurs qui se mettent en face, lisant par dessus à l'envers, ou ayant appris l'histoire et n'ayant pas besoin du texte, ou des lecteurs se mettant sur le côté du livre, mais face au public. Cela donne parfois lieu à des contorsions que le Kamishibaï va éviter.) On a donc deux démarche différente, dans le Kamishibaï, on est en mode spectacle, et dans le livre, on est dans l'intimité du partage. Le fait qu'il y ai le texte (et parfois des indications de lecture, ton, gestes etc.) au dos du Kamishibaï permet à une personne sans trop de compétences de conteur de faire le job Comme le propose Peter, on pourrait imaginer pas mal d'applications magiques à cet objet. On voit tout de suite ce qu'un système d'onglet et une poignée d'aimant peuvent faire quand on extrait "un" carton. On peut aussi jongler avec des flaps, des coulisses etc. Ce qui me retient de le faire est l'étrangeté de l'objet lui même, qui est peu connu en france, à part dans les médiathèques et les milieux scolaires... J'aurais peut être l'impression d'utiliser un matériel "de magicien", ce qui demande de la justification... Bon, d'un autre côté, le système est simple à comprendre pour le public, donc je me fais peut être des idées... A noter aussi que le conteur compétent peut utiliser le Kamishibaï sans le texte à l'arrière, qui n'est qu'une béquille écrite... On peut facilement fabriquer des castelets de Kamishibaï en carton décoré, mais c'est vrai que ceux en bois sont souvent de beaux objets. On peut aussi adapter le format au public, depuis le tout petit pour une personne (oui, je cherche à donner des idées aux découpeurs de cartes du forum...) jusqu'au modèle géant pour la scène, d'ou peuvent sortir des personnages réels. Gilbus
  24. J'ai été intrigué. J'ai commandé. J'ai commencé à lire. Je n'était pas d'accord. J'ai continué la lecture. Je ne savais plus si j'étais d'accord ou pas, je ne comprenais plus ou il voulais en venir. Puis, petit à petit, la lumière s'est faite. J'essayais de lire un livre de magie, quelle erreur ! C'était un recueil de pataphysique et de poésies. A l'usage des illusionnistes. Alors tout s'éclaire : L'absence de contenu clair, le décalage incessant, l'abondance de citations (par moment, l'auteur ne fait que ça, sans vraiment manifester d'opinions personnelle lisible), les jeux de formes textuelles, le livre dont vous êtes le héros égaré... Un livre fait pour semer la confusion chez le lecteur... L'apothéose venant avec les descriptions de tours, qui sont carrément surréalistes... Durant la lecture, je me disais que je n'aimais pas ce livre, j'ai toujours du mal à apprécier la métaphysique et la poésie des autres. Maintenant que je l'ai terminé, je ne sais plus si j'ai aimé ou pas, tout est trop confus. Lire ce livre est une expérience. Il n'est compréhensible qu'avec une culture magique, il s'adresse aux magiciens et le profane passera à côté des références (l'auteur a visiblement une vaste culture...). Mais je doute que le magicien y apprenne des choses précises. Il y a cependant des fulgurances poétiques qui font réfléchir. Bref, je nage en pleine confusion... C'était peut être le but ? Très curieux... Gilbus
  25. Exact, c'est george, tu avais lancé le sujet dans le message d'avant Gilbus
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