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Tout ce qui a été publié par Patrick FROMENT
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Henri BROCH - Zététique - Art du doute - Science et paranormal
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Acermendax assume que la zététique est une idéologie (et que "idéologie" n'est pas un gros mot !). ... ça fait à peu près 25 ans que je dis la même chose (largement avant la création de la TeB). -
ChatGPT dévoile les plus grands secrets de la magie
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Jacques TRRN dans Chemins de Traverse
Il y a des gens qui pensent que la conscience est une illusion. Du coup la question pourrait être : "à quel moment va émerger dans l'illusion de la conscience humaine, l'illusion de l'émergence d'une conscience artificielle ?" -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
"Dans un dialogue sur lequel j’étais tombé par hasard, le philosophe Raphaël Enthoven s’étonnait d’une contradiction, qu’il croyait percevoir, entre mon ontologie et mon éthique. Sans qu’il le dise tout à fait clairement, il me supposait tenant d’une ontologie matérialiste. Ce n’est pas le cas. Je ne crois pas à la matière d’avantage qu’à l’esprit. Naturellement, la matière semble s’imposer, et pèse en permanence par la conscience que nous avons de notre corps," Michel Houellebecq - Quelques mois dans ma vie, pages 99 & 100 Intéressant ce passage du dernier livre de Michel Houellebecq… Beaucoup de choses sont dites… J’en vois au moins trois : - Même si c'est une pure remarque de philosophe, il existe bien un lien indéfectible (autant que, très souvent, inconscient) entre les conceptions ontologiques (métaphysiques) d’un individu et son éthique (éthique étant, ici, à entendre au sens large du grec "ethos" signifiant "manière de vivre"). - "Je ne crois pas d’avantage à la matière qu’à l’esprit" ... Dommage que Michel Houellebecq ne développe pas plus. Je vois, dans son propos, le signe d’un monisme neutre (c’est à dire l’hypothèse selon laquelle le dualisme constaté entre esprit et matière n’est pas une donnée ultime du réel ou, pour le dire autrement, la nature ultime du réel est au delà de la matière et au delà de l'esprit (esprit et matière n'étant que les deux principales catégories de l'entendement humain)). - Enfin, j’adore la formulation "la matière semble s’imposer, et pèse en permanence par la conscience..." , une manière, somme toute, de subordonner le physique au mental même si Michel Houellebecq ne croit ni en l'un, ni en l'autre. -
ChatGPT dévoile les plus grands secrets de la magie
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Jacques TRRN dans Chemins de Traverse
Les étonnantes prouesses des intelligences artificielles révélées ces derniers mois remettent sur le devant de la scène l’hypothèse de l’émergence d’une conscience artificielle. Une intelligence artificielle consciente verra-t-elle bientôt le jour ? Au moins cette réflexion permet-elle de se rendre compte, pour ceux qui ne s'étaient jamais penchés sur cette question, qu’il y a une sacrée nuance entre intelligence et conscience. L’intelligence est relativement facile à définir (même s’il existe différents types de conscience). Définir la conscience est en soi, déjà, une difficulté extrême sur laquelle philosophes et scientifiques débattent depuis longtemps. La conscience est-elle une propriété du vivant (et du vivant seul) ? Le débat reste ouvert. Le philosophe Alva Noë considère dans son ouvrage Hors de nos têtes que, s’il y a conscience artificielle, un jour celle-ci serait sans doute liée à une forme de vie artificielle. En attendant, il est bien possible que le Caenorhabditis elegans avec ses 302 neurones (! ) possède bien plus de conscience que n’en possèdera jamais une intelligence artificielle. -
Cette perspective est, au fond, celle qui est partagée par le physicalisme, le réductionnisme scientifique et l'émergentisme. Elle implique l'existence, en quelque sorte, de deux mondes : le monde supposé réel à l'extérieur du cerveau et la représentation virtuelle du monde (ou la reconstruction du monde ou l'hallucination du monde) à l'intérieur du cerveau. Bernardo Kastrup, dans son ouvrage Pourquoi le matérialisme est absurde, montre tous les problèmes et les impasses liées à cette vision et en quoi un idéalisme radical est, paradoxalement, une thèse bien plus réaliste.
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La différence entre perception et hallucination était, autrefois, assez claire (en gros les perceptions correspondent à des objets réels tandis que l'hallucination est un contenu mental fantasmé provoqué par des illusions perceptives, des drogues ou une altération du système nerveux). Cette distinction nette a eu, effectivement, tendance à devenir un peu plus complexe au fur et à mesure des avancées des neurosciences et de la psychologie de la perception.
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Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Pour en revenir au petit ouvrage très intéressant d'Aurélien Barrau Des Univers multiples - À l’aube d’une nouvelle cosmologie, nous voyons bien, dans le livre, comment la préférence métaphysique d'Aurélien Barrau pour des univers multiples est nourrie, certes, par une argumentation scientifique mais, aussi, par sa philosophie relativiste (surtout à la fin de l'ouvrage). Rappelons qu'Aurélien Barrau est physicien et, également, docteur en philosophie de l'Université Paris-Sorbonne et qu'il défend des positions philosophiques relativistes (notamment dans son ouvrage De la vérité dans les sciences). Science et philosophie ne cessent de se renvoyer l'une à l'autre, nous voyons cela dans maintes interventions d’Étienne Klein aussi. Idem pour Bernardo Kastrup, ses conceptions et ses hypothèses sont largement influencées par son parti pris métaphysique idéaliste. -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Merci Christian ! J'ai évoqué plusieurs fois par ici, les théories de Bernardo Kastrup. J'espère que d'autres titres de cet auteur prolifique seront traduits en français. Bernardo Kastrup fait partie de ces auteurs qui soutiennent un idéalisme assez radical (l'essence , la nature ultime de la réalité (y compris la matière) tient de l'esprit). Ce qui est intéressant, avec Bernardo Kastrup, c'est qu'il prend bien soin que ses propositions soient compatibles avec la science. Il démontre, en cela, que la science n'a pas besoin d'une ontologie matérialiste pour fonctionner. La science a un pouvoir descriptif et prédictif mais elle ne dit jamais ce que sont les choses. En fait Bernardo Kastrup développe, ce qu'on appelait jadis, un système philosophique et, pour ce faire, il s'appuie, aussi, sur la rationalité Du coup ces questions de métaphysique et d'ontologie sont remises à leur juste place : celle de la philosophie et celle des questions purement existentielles (ce qui n'est pas rien puisque une question existentielle détermine aussi souvent un art de vivre, une certaine perspective et une façon d'envisager l'existence ainsi qu'une éthique personnelle). -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Leibniz était effectivement théiste. La question "Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?" peut cependant être étudiée et envisagée dans un cadre "laïc" sans faire intervenir l'hypothèse de Dieu. Plein de philosophes (et de scientifiques) l'ont fait. Une des premières choses à regarder c'est si la question a du sens, on en a déjà parlé par ici (pas simple avec une question aussi essentielle et vertigineuse). On peut, par exemple, remarquer que comme toute question, cette question est contaminée de pleins de présupposés et de partis pris métaphysiques. Comme : - il y a quelque chose (bon... ça, ça va, nous sommes tous à peu près d'accord en principe). - Il pourrait ne rien y avoir (là, en général, ça commence à discuter (en fait on en sait rien)). - Il y a un "pourquoi" (une cause première ?) au fait qu'il y ait quelque chose. - Le fait qu'il y ait quelque chose est plus improbable que le fait qu'il n'y ait rien (là encore ça se discute). .... -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Oui, dans le sens de l'hypothèse (très spéculative) de Colin McGinn, je pense qu'il faut le comprendre comme une réalité antérieure au big bang et donc, forcément, hors du temps et de l'espace. C'est là que nous voyons que nous sommes piégés et emprisonnés par nos présupposés métaphysiques (quels qu'ils soient !). Mais notons qu'il n'y a pas que les spéculations mystico-scientifiques de Mr McGinn pour nous inviter à envisager une réalité hors du temps et de l'espace. Une grande question scientifique et philosophique est de savoir si les lois de la nature sont immanentes à la nature ou si elles préexistent à l'univers. On peut effectivement imaginer que les lois de la nature sont immanentes à la nature elle-même, c'est-à-dire qu'elles émergent des propriétés intrinsèques de l'univers. Et on peut aussi concevoir l'inverse, c'est à dire que les lois de la nature sont des entités abstraites et transcendantales qui existent indépendamment de l'univers physique. Selon cette vision, les lois sont préexistantes à l'univers et ont été découvertes ou révélées par l'humanité. Pour l'instant aucune preuve définitive ne permet de trancher entre les deux points de vue. Si les lois de la nature sont préexistantes à l'univers, elle existent au moins comme information (je n'ose dire comme "conscience") avant le big bang. Il semble que la question de Leibniz Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? soit pertinente dans les deux hypothèses. -
Les Signes de l'Existence de Dieu
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Boumedienne HAMBLI dans Chemins de Traverse
Pas de souci Christian, je serai ravi de lire tes remarques. Pour préciser (au risque de faire du verbiage ) : La liste des différentes types d’athéisme provient d’un site athée (athéisme.free.fr) lequel site propose plusieurs ressources sur le thème de l’athéisme. L’idée de classifier les athéismes n’est pas nouvelle. En me promenant sur le net j’ai trouvé plusieurs tentatives de catégoriser les athéismes, y compris sur des sites sceptiques (par exemple ici). Le philosophe John Gray (rien à voir avec celui de Mars et Vénus) a, quant à lui, proposé 7 types d’athées (un peu comme les péchés capitaux ). L’interview de John Gray en français Il y a un des types d’athéismes de Gray que j’aime bien : -
Les Signes de l'Existence de Dieu
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Boumedienne HAMBLI dans Chemins de Traverse
Cette vidéo de la TeB complète celle que j'ai posté hier. Elle a le mérite de définir en 3 minutes les termes athéisme, négathéisme, agnosticisme, ignosticisme (autant de nuances possibles quant à une position sceptique sur la question de l'existence de Dieu). Je n'ai rien à redire sur les définitions cela me semble assez clair. Je compléterais néanmoins avec ce lien les différentes formes d'athéisme que j'ai relayé, ici, plusieurs fois et qui a l'avantage d'entrer aussi dans les ressorts psychologiques et émotionnels des différentes formes d'athéismes (ce dont Thomas Durand fait l'économie). -
Les Signes de l'Existence de Dieu
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Boumedienne HAMBLI dans Chemins de Traverse
En ce dimanche de Pentecôte je partage la brève vidéo de la TeB sur la question de savoir si l’athéisme est une croyance : La vidéo est plutôt habile et l’exemple du bocal de noix de cajous plutôt parlant. La position que Thomas C. Durand défend dans cette vidéo est une position plutôt agnostique (en tout cas c’est ainsi que l’idée qu’il défend est appelée dans le langage courant). C'est d'ailleurs curieux car, dans son livre Dieu la contre-enquête, Thomas C. Durand défend plutôt une sorte de pari de Pascal à l'envers (jusqu'à preuve du contraire, il vaut mieux considérer que Dieu n'existe pas). Thomas C. Durand se défend donc d’être négathéiste, néologisme plutôt astucieux dont il est lui-même l’auteur et qui vise à désigner la négation du théisme. Le souci c’est qu’il me semble que le propos de la vidéo n’est pas tout à fait juste : les propositions du théisme font bien plus l’objet d’une négation (pour ne pas dire d’un rejet massif et viscéral) par les zététiciens que la question de savoir s’il y a un nombre pair de noix de cajous dans le bocal. Par ailleurs, je ne suis pas sûr qu’on puisse comparer la question de la parité du nombre de noix de cajous dans le bocal (qui est une question plutôt neutre et qui peut, même, passer pour un peu futile) par rapport à la question de l’existence de Dieu qui est une question contaminée par tout un tas de partis pris métaphysiques et émotionnels plus ou moins conscients. "Un des paradoxes de cette critique (la critique de la métaphysique), lorsqu’elle se présente comme une revendication de rationalité, comme c’est le cas du néopositivisme, est qu’elle peut s’appliquer autant la physique qu’à la métaphysique (…) Vouloir substituer les énoncés scientifiques aux questions ou aux réponses métaphysiques présuppose donc déjà une position métaphysique." Michel Béat - Phénomène, Sens et Substrat -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Effectivement, nous pouvons raisonnablement penser que la conscience est une propriété du vivant. Et là, ton propos contredit quelque peu la première citation que j'ai mis dans ce message. Mais, effectivement, si la conscience est une propriété émergente de l'activité neuronale nous pouvons raisonnablement penser qu'un système aussi complexe que le cerveau humain (même non biologique) puisse devenir conscient (cette théorie s'appelle le fonctionnalisme). Je ne voudrais pas revenir sur des discussions passionnantes que nous avons eu sur ce forum dans d'autres sujets mais, comme tu le sais j'imagine, la question de savoir ce qu'il y avait avant la singularité qu'on appelle le big bang est hautement spéculative. Je constate néanmoins que la plupart des scientifiques et des philosophes s'accordent pour dire qu'il est peu probable qu'il n'y avait "rien" (au sens d'un néant) avant le big bang (sous réserve, aussi, que la formulation "avant le big bang" ait un sens). Ces histoires de conscience et de "avant le big bang" me font penser à une théorie très spéculative du philosophe Colin McGinn (qui est loin d'être un rigolo !). Extrait du l'excellent petit livre de vulgarisation La conscience en images de David Papineau et Howard Selina : La conscience comme "résurrection d'une réalité non spatiale antérieure au big bang"... ça fait rêver, Non ?!? -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Ce qui est assez fascinant c'est que nous voyons très bien, dans les débats que nous avons ici depuis 12 ans, que ce concept de "conscience au sens fort" est systématiquement contré par des arguments impliquant ce que Michel Béat appelle un "monde au sens fort". L'argument massue étant celui de la science, de son efficacité et de son puissant pouvoir prédictif, démontrant "évidemment" la validité de la conception d'un monde au sens fort. Or, comme le montre très bien Bernardo Kastrup dans l'autre ouvrage cité plus haut, il n'y a pas plus d'arguments empiriques justifiant la conception d'un "monde au sens fort" que d'arguments justifiant la conception d'une "conscience au sens fort". Dans un sens, il y a même plus d'arguments empiriques pour la conscience au sens fort puisque nous faisons plus immédiatement l'expérience de la conscience que l'expérience du monde. Et que par ailleurs les "signes du monde" (que ce soit au sens fort ou au sens faible) ne sont jamais que des contenus de conscience. L'épistémologiste honnête ne peut que concéder que la science est une construction humaine. Et qu'il est impossible de trancher sur la question de savoir si les lois et les régularités observées dans le domaine des sciences appartiennent au monde ou à l'esprit qui observe le monde (ou, encore, à un entre deux). Allez comprendre... ! -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Oui mais pas que. Je mets en copie ci-dessous un extrait de l'ouvrage de Michel Béat que j'ai cité plus haut Phénomène, sens et substrat: De quoi la conscience est-elle faite ? (il s'agit d'un extrait largement consultable sur l'aperçu Google Books). Michel Béat est diplômé en physique théorique, docteur en philosophie et ingénieur en informatique, ainsi que chercheur rattaché à l'Institut de recherche philosophique de l'université Paris Nanterre. Je trouve qu'il explique très clairement la différence entre la conscience au "sens fort" et la conscience au "sens faible" ...ainsi que les impasses d'une vision strictement physicaliste ou naturaliste . Comme le dit Michel Bréat : "le postulat du naturalisme scientifique ne s'accorde qu'avec une conception de la conscience au sens faible". Or nous ne cessons de faire l'expérience d'une conscience au sens fort. Dés lors nous comprenons pourquoi certains matérialistes cherchent à éliminer ce problème de la conscience au sens fort. -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Très bonne question Mickaël ! Il y a effectivement une difficulté majeure à définir la conscience (mais ça c'est déjà le cas dans les neurosciences et dans la philosophie) et cette difficulté est à la source de nombreuses incompréhensions sur ce fil. Nous voyons bien, pour faire simple, qu'il y a au moins deux conceptions : La première conception est la conception d'une "petite conscience" qui est simplement (si j'ose dire) juste le moyen habile que l'évolution a trouvé et sélectionné pour permettre, disons, à l'animal pourvu d'un système nerveux d'appréhender son environnement et sa propre existence. Et ça, c'est plutôt la conscience vu dans une approche strictement scientifique (on peut appeler cette conscience là la conscience d'accès aussi). Et puis il y a la "grande conscience" (ou la conscience phénoménale), celle qui est souvent considérée par les philosophes comme un domaine d'être à part qui n'est pas réductible au domaine matériel. Cette "grande conscience" là n'est pas un phénomène qui apparaît, c'est plutôt l'apparaitre tout entier puisqu'elle s'impose à nous, elle est "ce que ça fait" d'être Mickaël ou d'être Patrick et elle constitue ce qui est notre expérience la plus intime à chaque instant. Cette "grande conscience" là est, en quelque sorte, la condition d'apparition des phénomènes et la condition de possibilité de toute connaissance. "Ce qui apparaît", par définition, apparaît toujours à une conscience et depuis un certain point de vue (je rappelle que l'étymologie du mot "phénomène" est "ce qui apparaît). Du coup c'est plutôt de cette "grande conscience" là dont parlent les auteurs que je cite fréquemment. Ce qui complique encore un peu les choses, c'est que cette "grande conscience" peut aussi être assimilée à l'âme dont parlent les spiritualités et les religions ou à la "conscience universelle" dans des approches plus orientalisantes. J'essaye, bien entendu, de rester ici dans un cadre philosophique bien que métaphysique (mais bon la métaphysique fait partie de la philosophie). Donc pour résumer la conscience au sens faible est une conscience fonctionnelle. Elle raisonne, elle prend des décisions, elle construit une représentation du monde. La conscience au sens fort, en revanche, est plutôt liée à une subjectivité irréductible, subjectivité vue non pas comme relativité mais comme domaine ontologique à part entière comme le dit Michel Béat dans son excellent ouvrage : Phénomène, sens et substrat - De quoi la conscience est-elle faite ? D'où tiens-tu pareille information et pareille certitude ? Je suis le premier à dire que toute idée d'un dessein intelligent, d'un principe organisateur ou d'un "Grand Architecte" sont hautement spéculatives mais, pour être tout à fait justes, il me semble que ton affirmation est, elle aussi, très spéculative. J'ai interrogé GPT-3 pour essayer d'avoir un petit topo des connaissances actuelles Grosso modo nous avons une redite de tout ce qui a été débattu ici depuis 12 ans encore et encore : la conscience existait-elle avant le big bang ? La question de savoir si la conscience existait avant le Big Bang est un sujet complexe et philosophiquement débattu. La réponse à cette question dépend en grande partie de votre conception de la conscience et de votre perspective sur l'origine de l'univers. Selon la plupart des modèles scientifiques actuels, l'univers tel que nous le connaissons a commencé avec le Big Bang, il y a environ 13,8 milliards d'années. Avant le Big Bang, l'espace-temps tel que nous le comprenons n'existait pas. Par conséquent, il est difficile de parler de conscience dans le contexte pré-Big Bang, car la conscience telle que nous la connaissons est étroitement liée à notre réalité physique. Cependant, certains courants de pensée spéculent sur la possibilité d'un multivers ou d'une réalité pré-Big Bang, où des concepts tels que la conscience pourraient exister indépendamment de notre univers observable. Ces idées reposent souvent sur des hypothèses théoriques et sont difficiles, voire impossibles, à vérifier empiriquement. Il est important de noter que la question de savoir si la conscience existait avant le Big Bang relève davantage de la philosophie et de la métaphysique que de la science empirique. Les réponses à ces questions sont souvent spéculatives et basées sur des croyances personnelles ou des systèmes de pensée philosophiques. l'univers implique-t-il une conscience organisatrice ? La question de savoir si l'univers implique une conscience organisatrice est un sujet philosophique profondément débattu. Différentes perspectives philosophiques et métaphysiques ont été avancées pour explorer cette question. Certains courants de pensée, tels que l'idéalisme philosophique, soutiennent que la conscience est fondamentale et constitue la réalité ultime. Selon cette perspective, l'univers émerge de la conscience et est organisé par elle. Dans cette vision, la conscience est considérée comme un principe organisateur qui donne forme à la réalité. D'autres perspectives, comme le matérialisme, considèrent que la conscience émerge à partir de processus physiques complexes dans le cerveau et n'est pas une caractéristique fondamentale de l'univers. Selon cette vision, la conscience est le produit de l'activité neuronale et ne joue pas de rôle causal dans l'organisation de l'univers. Il existe également des positions intermédiaires qui proposent une interaction entre la conscience et l'univers, où la conscience peut influencer l'organisation de la réalité, mais est également influencée par celle-ci. Il est important de noter que cette question relève davantage de la métaphysique et de la philosophie que de la science empirique. Il n'existe pas de consensus clair sur la nature de la conscience et son rôle dans l'univers. Les réponses à ces questions sont souvent basées sur des croyances personnelles, des intuitions philosophiques ou des systèmes de pensée spécifiques. -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
« L’univers est entièrement mental… Il y a eu de nombreuses tentatives théoriques pour préserver l’idée d’un monde uniquement matériel, mais celles-ci ne font plus progresser la physique et servent uniquement à maintenir une illusion, celle de l’existence d’un monde extérieur à la conscience » Richard Conn Henry - Academy Professor of Physics and Astronomy at Johns Hopkins University - dans la revue Nature (2005) ... et le lien vers l'article en question de la revue Nature : The mental Universe -
Les Signes de l'Existence de la Réalité
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Patrick FROMENT dans Chemins de Traverse
Nous avons eu plusieurs fois, sur ce fil, des interrogations du style : Qu'est-ce qui pourrait prouver la prépondérance du mental sur le physique ? ou : Quel serait le "signe" que la conscience est "première" par rapport à la matière ? (ce que nous pouvons traduire aussi par la question : Est-ce l'esprit qui découle de la matière ou est-ce la matière qui découle de l'esprit ?) ou encore : Peut-on imaginer une conscience extra-neuronale (c'est-à-dire décorrélée d'une activité neuronale) et quelles en sont les preuves ? Et d'ailleurs... Qu'est-ce que la conscience? Qu'est-ce que la matière ? Qu'est-ce que la réalité ? En 12 ans, sur ce fil, les débats éclairés des plus grands esprits de l'illusionnisme n'ont pas menés à grand-chose sur ces questions fondamentales qui ne sont toujours pas résolues depuis des siècles, ni par la science, ni par la philosophie... Enfin...! le débat a tout de même permis de montrer (et c'est déjà énorme !) que cette question est insoluble et qu'elle dépend d'un simple parti pris métaphysique selon qu'on adopte la perspective physicaliste ou bien la perspective spiritualiste. Par ailleurs nous ne pouvons même pas être sûrs que la question, avec les différentes formulations que j'ai proposé, ait du sens. Pour les besoins de cette grande Farce nous nous sommes distribués, avec @Christian GIRARD, les deux principaux rôles. À lui le rôle du physicaliste obtus rappelant sans cesse l'exigence de rigueur scientifique et rationnelle et à moi le rôle du spiritualiste rêveur à l’irréalisme assumé proposant un nécessaire (et vital !) sens métaphysique aux choses. Que Christian soit, ici, remercié d’avoir endossé ce rôle difficile et ingrat ! Cependant !… Nous allons pouvoir enfin être départagés sur cette question épineuse ! Alléluia ! Le Docteur Bernardo Kastrup vient nous répondre en se fondant sur un raisonnement rationnel et logique, lui-même basé sur des expériences scientifiques et des preuves empiriques publiées dans de prestigieuses revues scientifiques à comité de lecture : "Des preuves physiques récentes et solides indiquent fortement qu'aucune entité ou phénomène physique ne peut être expliqué séparément, ou indépendamment, de son appréhension subjective dans la conscience. Une de ces preuves a été publiée dans le prestigieux journal scientifique Nature en 2007. Si cela est vrai, la conséquence logique est que la conscience ne peut être réduite à la matière - puisqu'il semble qu'elle doit être présente en premier lieu pour que la matière existe- mais qu'elle doit elle-même être fondamentale." Bernardo Kastrup - Pourquoi le matérialisme est absurde Le lien vers l’abstract de l’article de la revue Nature auquel Bernardo Kastrup fait référence : An experimental test of non-local realism -
Oui, comme je l’ai dit plus haut ce n’est pas l’effet du siècle. Il y a souvent ce type de discussion avec certains effets ou subtilités psychologiques. Pour certaines personnes c’est trop évident, ce n’est pas assez "magique" en soi et ça doit être enrobé voire mélangé avec d’autres techniques. Pour d’autres personnes c’est très pur, c’est fascinant, et l’exploration des ressorts cognitifs de ces illusions sont de vraies sources d’émerveillement. Certainement une question, à la fois, de sensibilité personnelle et de qualité de présentation.
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Étude Révolutionnaire sur la Magie et la Psychologie
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de Isma ZMERLI dans Forum Général
Effectivement super travail. Bravo ! Je note que vous utilisez le mot esprit plutôt que celui de cerveau traditionnellement utilisé en neuromagie. -
Bonjour @Fabien (spankyfab) Excellent cette vidéo, je l’avais loupée effectivement. Pour l’effet du "X" dont tu parles à la fin, à savoir que le graphisme de la lettre X suggère un déploiement à partir d’un point central et qu’il y a aussi cette idée dans la plupart des mots qui comportent un X, c’est un concept que j’avais appris en m’intéressant, effectivement, à la langue des oiseaux. En tout cas ça illustre bien, aussi, les grands principes de sémantique générale. Pour des applications magiques, j’ai dû publier, il y a une dizaines d’années, des idées autour de ce concept (du "X") dans la Chambre des Secrets mais je n’y ai plus accès . Pour ceux que ça intéresse et qui ont accès à la Chambre des Secrets, ça doit s’appeler « Concepts en Magie Psy » ou quelque chose comme ça… Je pense qu'il y a aussi quelques idées applicables à des book tests avec ces principes de sémantique...
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Heartbeat de Juan COLÁS
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de César CHALRET (16 art) dans Les Étagères Magiques
Oui, je sais bien ! En tout cas sur la vidéo son anglais est parfait, du même que celui de ses spectateurs ! (Du coup c'est encore plus facile pour utiliser les codes de la culture américaine.) -
Heartbeat de Juan COLÁS
Patrick FROMENT a répondu à un sujet de César CHALRET (16 art) dans Les Étagères Magiques
L'accolade ou le "hug" est un geste très courant aux États-Unis (et bien avant le covid). une alternative à la bise à la française, le "hug" à l’américaine Bien sûr les trailers magiques privilégient, en général, les réactions surjouées ou hystériques pour faire la promotion de leur produit mais je trouve que l'accolade finale va bien avec l'effet qui suggère une sorte de communion de cœur à cœur.
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