On peut dire “états de conscience sans contenu” ou “expérience phénoménale minimale”.Tu peux préférer “rapport subjectif de premier ordre” + “corrélats neuronaux” si “pur” te pique les yeux. Le mot est discutable, le phénomène reste mesurable.
Non, c’est une propriété attendue : ineffabilité ≠ invalidité. Le goulot d’étranglement c’est le langage/mémoire épisodique, pas l’expérience. On voit la même chose avec certaines synesthésies ou états méditatifs profonds : vécu net, verbalisation pauvre.
Justement : les rêves sont souvent fragmentaires et s’effacent vite. Les souvenirs d’EMI sont au contraire stables des années plus tard, avec des scores élevés de vivacité, cohérence logique et métacognition. Les échelles (type Greyson) distinguent EMI, rêve et hallucination. Le marqueur n’est pas “360° = preuve”, c’est le profil global (hyper-lucidité + structure récurrente + impact durable).
En science, on opérationnalise : “sentiment de réalité” se note sur échelles, se corrèle à des effets (réorientation des valeurs, baisse de peur de la mort, changements prosociaux). C’est un fait empirique, pas une pub.
Mauvaise analogie. Dans ton exemple, hypothèse testable, artefacts, contexte culturel évident, et falsification triviale. Les EMI posent une question de modélisation : comment rendre compte d’un cluster de marqueurs (hyper-lucidité, revue de vie, unité/lumière, structure récurrente, stabilité mnésique, effets de personnalité) survenant sous physiologies extrêmes (anoxie, arrêt cardiaque, anesthésie profonde).
La version “c’est pareil que des enfants qui voient le Père Noël” réduit le phénomène à un simple biais d’attribution et n’explique pas :
la spécificité phénoménologique (profil distinct de rêve/hallucination),
la récurrence trans-culturelle des thèmes de base (avec variations locales),
les transformations durables (valeurs, peur de la mort, prosocialité),
Les blagues sur Coluche et le Père Noël, c’est marrant, mais ça n’explique rien.