Oui, c'est exact.
Mais (bah oui, ce serait trop facile s'il n'y avait pas un "mais" ) si le filtre dépend des perceptions de chacun, on n'est plus face à une réalité objective, mais face à la différence entre deux points de vue subjectifs.
Alors je sais (Patrick l'a suffisamment répété !) que d'aucuns considèrent la réalité comme un ensemble de perceptions, mais du coup, on n'est plus sur la recherche de la vérité mais sur la définition de la réalité. En même temps, ça tombe bien : c'est le sujet de cette discussion
J'ai bien conscience qu'il y a un lien étroit entre vérité et réalité : ce qui me paraît vrai ne le serait pas forcément pour quelqu'un d'autre, pour peu que nos réalités soient différentes.
Mais comme je considère qu'il n'y a qu'une réalité (la réalité objective des choses qui existent), le problème ne se pose pas. Mais il est vrai (hi hi !) que c'est sans doute plus compliqué pour ceux qui considèrent que la réalité n'est que l'idée que nous nous en faisons au moyen de nos sens et de notre intellect.
La réflexion de Christian concernant la pertinence de l'exemple basé sur les couleurs prend donc tout son sens ici, mais l'exemple de la vérification orthographique est alors plus juste pour illustrer mon point de vue : le dictionnaire prend alors la valeur d'un référentiel objectif commun (ce que les matérialistes appellent réalité), qui permet d'établir une vérité indiscutable à laquelle comparer les opinions (ou les croyances) des deux participants.
Jusqu'à la vérification, chaque proposition est une croyance (y compris celle de la personne qui avait raison).