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Patrick FROMENT

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Tout ce qui a été publié par Patrick FROMENT

  1. Ah ! Revoilà la théorie "économico-politique" ! (très prisée de certains magiciens mais très partielle et contestable autant sur le plan historique que anthropologique). « La théorie économico-politique suggère que la magie est apparue sur la scène humaine quand des gens sans scrupules ont réalisé qu'ils pouvaient tromper leurs voisins moins intelligents, et ainsi acquérir le pouvoir politique sur eux et la richesse économique d'eux. Une fois que nous avons placé l'origine de la magie dans ces catégories matérialistes, la théorie semble supposer qu'il n'y a plus rien d'important à expliquer. » Magic & Meaning Eugène Burger et Robert Neale
  2. Il y a eu un gadget de Pif aussi dans cet esprit de "lunettes rayon X". La matière qui composait le "verre" des lunettes était, en fait, un simple morceau de plume d'oiseau de couleur violette, le tout était cerclé dans une monture de lunettes aux allures ultra technologiques. Quand tu mettais ta main devant une source lumineuse et que tu la regardais au travers de ces lunettes l'illusion radiographique était saisissante.
  3. Ces deux petits détails méritent largement d'être versés au "dossier". Euh... c'est un peu plus compliqué que ça : Sectes, le dispositif juridique français On sort un peu du cadre du sujet de ce fil mais ta remarque est intéressante. Je me suis souvent demandé à partir de quand un tour ou une technique devenait "limite". Le cold reading est-il une technique "éthique" ou "limite" ? (Est-il éthique d'utiliser une technique qui risque de donner l'illusion au spectateur que vous êtes un voyant ou un expert en psychologie ?). L'utilisation d'un jeu de tarot divinatoire en illusionnisme (même pour présenter une simple adaptation d'un tour de cartes) est-elle "éthique" ? Que dire de la magie bizarre ? Les artefacts vendu par des firmes comme Lebanon ou Outlaw Effect sont-ils "éthiques" ?
  4. Faudrait que je développe ça un jour dans un papier qui s'intitulerait "Psychopathologie du magicien"
  5. Tu as raison Christian, l'expression "soi réel" est impropre car ce qu'on appelle le "soi" est une sorte de construction psychique ou sociale. Par ailleurs le "soi" est une entité dynamique sans cesse mouvante et changeante. Toute tentative de définir des structures de caractère ou de personnalité est, en fait, une réification. Pas mal de choses ont été théorisées dans la littérature anglo-saxonne sur le "self" ("self" correspondant ici, grosso-modo, au mot anglais utilisé pour dire le "soi"). Bon c'est de la psychanalyse hein (attention ! Pseudo science !). Ceci est intéressant et complète mon propos précédent : Vrai self et faux self (Je me suis souvent fait la réflexion que la pratique de l'illusionnisme favorise l'émergence d'un faux self).
  6. Oui ! D’un point de vue psychologique, il y a au moins trois personnages qui cohabitent en nous : - Le soi idéal (ce que nous aimerions être, l'idéal du moi) - L’image de soi (ce que nous croyons être) - Le soi réel (ce que nous sommes réellement) Paradoxalement, les deux premiers personnages on les connait en général très bien, le troisième est celui qu’on connait le moins. Chez beaucoup d’artistes de spectacle vivant (particulièrement les magiciens et, encore plus particulièrement les mentalistes qui flirtent avec tout un tas d’ambiguïtés diverses) l’écart (ou l’incongruité) entre les trois personnages est particulièrement manifeste. « Si vous ne croyez pas vous même en votre personnage comment voulez-vous que les spectateurs puissent y croire » est un des grands principes d'art dramatique que certains magiciens et mentalistes appliquent jusqu’à prendre quelques aises avec l'éthique... voire à basculer dans quelque chose de limite psychiatrique quand ils se prennent à croire un peu trop à leur personnage au point d'être illusionnés eux mêmes. En même temps, nous sommes souvent admiratifs du culot à toute épreuve et du charisme de personnages tels que Dominique Webb, Uri Geller ou d'autres.
  7. Et que dire des illusionnistes qui se sont associés avec des zététiciens-scientistes-athées contribuant ainsi à promouvoir une vision strictement matérialiste, rationaliste et désenchantée de l’existence (sous couvert de lutte contre les escrocs du paranormal, bien sûr) ? Il dit quoi le Conseil de l’Ordre ? C’est éthique ça ???
  8. Très intéressante interview de Boucar Diouf sur une question totalement impertinente (une question comme je les aime quoi ! ) : à quoi servent les virus ? (vers la troisième minute une explication du rôle des virus en milieu océanique qui prête à réfléchir) Boucar Diouf né le 26 mai 1965 au Sénégal, est un biologiste, océanographe, humoriste, conteur, chroniqueur et animateur de télévision québécois d'origine sénégalaise.
  9. Ce n’est pas parce qu’une connaissance (ou un savoir) porte sur un "truc" qui n’existe pas de manière objective que cette connaissance (ou ce savoir) n’a pas de valeur. La question de Dieu (ou du père Noël) a un impact culturel, psychologique, historique, sociologique, anthropologique très fort (peut être bien plus que des choses qui existent objectivement). Oui ! Cependant, si on revient à la question de l’existence de Dieu, le "vrai savoir" serait plutôt d’établir que la science (et la philosophie) ne peuvent pas répondre à cette question. Cela n’empêche pas d’en discuter et une discussion intelligente doit permettre, déjà, de clarifier ce que chacun met derrière ce concept de "Dieu" (ce qui fait déjà bien avancer le schmilblick). Je ne partage pas complètement cet avis. La science (au sens de science objective) nous permet de comprendre l’univers et la vie (vie s’entendant au sens biologique ici). Cette compréhension nous permet d’accroitre notre maitrise sur cet univers et nos chances de vie en bonne santé. La science contribue donc plutôt à notre confort qu'à notre bonheur (et effectivement ce n’est pas rien !). La question du bonheur, en revanche, me semble bien plus dépendre d’une "science du subjectif" (donc une connaissance qui porte sur des "trucs" qui n'existent pas de manière objective ).
  10. Oui ! Totalement ! Cela rejoint d'ailleurs cet article que je lisais récemment ici : Y a-t-il des sciences exactes ? Il me semble qu'en bons sceptiques les zététiciens devraient beaucoup plus mettre l'accent sur cet aspect des choses En lisant la littérature zététique, on a encore trop souvent l'impression que la science est la seule source valable de savoir (en tout cas qu'elle est supérieure à toutes les autres). C'est d'ailleurs, en ce qui me concerne, le point principal que je reproche aux zététiciens.
  11. Je pense que l'information que j'ai souligné ci-dessus devrait suffire à mon ami Christian Girard pour discréditer les thèses de l'auteur en question, je suis un peu plus ouvert en ce qui me concerne
  12. Depuis deux mois nous nous battons contre cette épidémie avec une méthode moyenâgeuse, le confinement (faute de moyens et faute de mieux). Or au moyen âge, on faisait des orgies pour célébrer la fin de la peste. Quelqu’un sait si quelque chose est prévu ?
  13. Je n’ai pas d’interrogation sur l’hypothèse de la terre plate, j’ai des interrogations sur l’éventuelle construction d’un mythe de la croyance en l’hypothèse de la terre plate au moyen âge, c’est sensiblement différent. Plus d'informations Ici : Qui a découvert que la Terre est ronde ? Ici : Figure de la Terre dans l'Antiquité Et ici : Figure de la Terre au Moyen Âge Les thèses de Jeffrey Burton Russell sont abordées dans le dernier article cité. Pour le reste, je suis d'accord avec toi sur la question de point de vue :
  14. L’idée selon laquelle le moyen âge pensait que la Terre était plate et que Galilée a démontré le contraire fait partie des histoires préférées des zététiciens et autres sceptiques pour illustrer la lutte glorieuse et éternelle de la Science contre tous les obscurantismes . Pourtant l’idée d’une Terre de forme sphérique est connue en occident depuis, au moins les grecs (Pythagore est un des premier à émettre l’hypothèse et Aristote émet des éléments de preuves scientifiques en 350 avant JC). Quant à Galilée, il a surtout défendu l'idée de la rotation de la terre autour du soleil. Concernant le moyen âge, il semble que les choses soient beaucoup plus nuancées que ne le présentent les partisans du scepticisme scientifique : Selon Jeffrey Burton Russell, un médiéviste américain, la plupart des penseurs du moyen-âge chrétien savaient que la Terre était ronde. Toujours selon Russell, ce sont trois auteurs qui popularisent la légende de la croyance médiévale en la Terre plate (Washington Irving, John William Draper, et Andrew Dickson White) pour (je cite) défendre l’idée d’une guerre séculaire et essentielle menée par le christianisme contre la science. Pour ce faire, ils forgeront la légende d’un Moyen Âge pensant que la Terre est plate. La légende de la croyance médiévale en la Terre plate
  15. Penser l’après : Sciences, pouvoir et opinions dans l’après Covid-19 J’aurais pu mettre le lien de cet article dans le sujet "Covid19" mais sa place me semble plutôt aussi tant le sujet (le lien entre science, pouvoir et opinion) me semble en rapport avec le scepticisme scientifique. L’auteur est professeure émérite à l'Université Paris1 Panthéon-Sorbonne est philosophe des sciences et technosciences. Le fond et la forme diffèrent beaucoup donc de ce qu’on pourrait lire sous la plume d’un zététicien . A mon avis, un zététicien modéré et honnête ne viendrait, néanmoins, pas contredire le propos de Bernadette Bensaude-Vincent . Extrait (c'est moi qui graisse) :
  16. Oui ! Tout à fait ! Je pense que cela est du au fait que l'auteur de ce site se place dans une perspective de philosophe plutôt que dans une perspective de croyant ou de théologien. Il tente de faire une sorte d'échelle incluant les principales options qui ont été défendues par la philosophie occidentale. Idem... Resterait à définir ce "stade 6".
  17. Je trouve sur ce site une classification intéressante sur les différents stades de la croyance (ou l’incroyance). Cinq stades sont décrits depuis la croyance en un Dieu transcendant qui gouverne le monde (théisme), en passant par le déisme (le Dieu des philosophes), l’agnosticisme, l’athéisme et enfin ce que l’auteur appelle le "panthéisme cosmique rationaliste". Bon… La présentation est assez orientée et quelque peu partiale car le stade du "panthéisme cosmique rationaliste" est présenté et assumé comme l’ultime étape (l’étape qui dépasse toutes les autres conceptions qu’elles soient théistes, déistes, agnostiques ou athées. Eh oui... Les athées ont compris que Dieu n’existe pas mais ils se sont arrêtés là… ils n’ont pas été plus loin… Ils n'ont pas transcendé le concept... Quel dommage ils étaient si près du but !
  18. Je tombe ce matin sur ces mots sublimes de Stig Dagerman qui font écho à ta thèse : "La foi me manque, et je ne pourrais donc jamais être un homme heureux, parce qu’un homme heureux ne peut pas vivre avec la peur que sa vie ne soit qu’une errance insensée vers une mort certaine (…) Je n’ai pas reçu en héritage la fureur cachée du sceptique, le goût du désert cher au rationaliste ou l’ardente innocence de l’athée. Je n’ose donc pas jeter la pierre à la femme qui croit en des choses dont je doute." Stig Dagerman a choisi de s'ôter la vie le 4 novembre 1954. Il avait 31 ans. Il était alors à l'apogée de son succès.
  19. En fait la vidéo est annoncée depuis le 18 avril, je suis rassuré (et impatient !)
  20. Le professeur Raoult vient de rendre hommage à mon travail via Twitter. (On attend toujours, avec impatience, la vidéo de la Tronche en Biais au sujet des "biais" de l'étude du Professeur Montagnier et du mathématicien Pérez)
  21. Ok ! Mais l’argument du bâton ne véhicule-t-il pas, en fait, une vision très négative, très doloriste, dans un sens très judéo-chrétienne de l’existence ? Dolorisme : On nomme dolorisme une doctrine philosophique, spirituelle ou religieuse qui exalte la douleur physique pour elle-même car on lui attribue une valeur morale. On parle aussi dans certains cas de culte de la douleur. Finalement, l’argument du bâton peut se résumer en cette phrase célèbre du psychanalyste Jacques Lacan : « Le réel c’est quand on se cogne. » Ok ! Mais nous pourrions, tout aussi bien, lui répondre : « Le réel c’est quand on se caresse. » Le plaisir n’est pas plus, ni moins, "réel" que ne l’est la souffrance. Ce sont simplement deux réactions à un stimulus. Certaines personnes ayant vécu une enfance difficile sur le plan affectif vont même éprouver de la souffrance si elles reçoivent des caresses alors que les coups de bâton vont leur paraitre bien plus supportables. L’argument par la sensation n’est pas une preuve de quoi que ce soit sur le plan ontologique car même les plus extrêmes des idéalistes (tel Berkeley) vont utiliser cet argument pour dire que tout ce à quoi nous avons accès ce n’est que nos sensations, et notre expérience. Les philosophes qui ont développé les théories les plus originales et les plus contraires au sens commun sur l’ontologie et la nature de la réalité (George Berkeley, William James, Ernst Mach, Nishida Kitaro et plein d’autres) sont aussi empiristes et réalistes que toi. Dans un sens, ils sont même plus empiristes et réalistes que toi car ils placent la sensation et l’expérience pure au cœur de leur réflexion. Montrer que le rêve se transforme, parfois, en cauchemar ne dit rien de la nature du rêve (et rien de la nature de la réalité). Excellent !
  22. Bon sauf erreur de ma part ou mauvaise lecture des séquences nucléotidiques par mon ZX81, j’ai trouvé des bouts de génome de chou-fleur dans le SARS-CoV-2. J’ai l’impression qu’ils ont vraiment fait n’importe quoi avec ce virus ! Va peut être falloir songer à arrêter les bêtises avec le CRISPR/cas9 !
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