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Marc PAGE

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Tout ce qui a été publié par Marc PAGE

  1. Aucune preuve sérieuse. Si je prend une des vidéos que je viens de regarder (j'en ai visionné quelques unes ce matin) : Très honnêtement : j'en fait autant. Il y a contact avec l'animal, elle le voit, elle l'entend, elle sait à quelle question répondre. Il suffit d'apporter une réponse satisfaisante par la persuasion. Je ne dis pas que c'est simple ! Mais il n'y a rien de magique là-dedans. Cela ne prouve en rien l'existence d'une communication par télépathie. D'ailleurs, ils se gardent bien de choisir leurs mots : communication intuitive. L'intuition repose sur l'analyse rapide et inconsciente de tout ce que nos sens captent dans une situation donnée. Que les animaux soient plus intelligents qu'on ne le croit, qu'ils soient doués de sentiments (comme le chat se rendant sur la tombe de son maître), c'est fort possible. Ils ont un cerveau, (comme nous) ils mangent, ils boivent, ils respirent (comme nous) et concernant les animaux domestiques : ils dépendent de nous. Bref, le fait qu'un animal manifeste un attachement profond à son maître laisse penser qu'effectivement, les animaux ont des sentiments. Je pense que cela sera un jour démontré scientifiquement. Des études sur certains singes qui portent le deuil de leurs confrères, y compris lorsqu'il s'agit d'un robot qu'ils ont adopté comme l'un des leurs, semblent déjà attester très sérieusement cette thèse mais les scientifiques sont encore très prudents avant de l'affirmer. Ils faut que ces expérimentations soient réitérées un très grand nombre de fois et donnent un appui statistique satisfaisant. Et encore, cela ne suffira pas. Il faudra attendre de savoir interpréter les sentiments d'un point de vue physique et/ou chimique (physiologique, biologique, biochimique, électrique, ondulatoire, autant de domaines scientifiques à explorer dans le cadre de ces phénomènes).
  2. Oui, c'est ce que l'on appelle l'intuition, rien d'autre. Pas de télépathie là dedans. C'est comme le oui-ja, le pendule ou le cumberlandisme, on analyse la situation à partir de ce que nos sens captent (= à partir de ce que nous voyons, entendons, touchons, sentons ou goûtons) et cela parfois inconsciemment. L'existence de la télépathie (et je ne parle pas seulement dans ce cas précis de communication avec des animaux mais de la télépathie "tout court") suppose l'utilisation d'aucun sens (aucun capteur, aucun indice fourni grâce à nos sens): la transmission sans utiliser la vue, sans contact, sans écoute, etc..., sans appareil, juste la transmission de messages d'un cerveau à un autre par la volonté de deux êtres-vivants. Jusqu'à présent, aucune démonstration ne s'est avérée convaincante* (persuasive, certes, mais convaincante, non). *Petit rappel : - convaincre : s'appuyer sur des arguments, des exemples, des expérimentations, des démonstrations, un raisonnement dans le but de faire admettre quelque chose à quelqu'un - persuader : jouer sur les sentiments, sur la sensibilité de l'autre dans le but de faire admettre quelque chose à quelqu'un En bref, je pense que certaines personnes arrivent à mieux cerner (au sens mieux analyser) les animaux (ou leurs semblables) que d'autres et qu'ils font parfois cette analyse inconsciemment, ce qui leur donne l'impression d'avoir des facultés télépathiques. Autrement dit, il y a des menteurs de bonne foie (ils n'ont pas conscience d'avoir interprété certaines données fournies par leur sens et leur culture et sont persuadés que l'explication est "ailleurs"). Le cerveau humain est d'une grande complexité. On en découvre un peu plus chaque jour (la mémoire, la faculté de se situer dans l'espace, les sentiments, etc...). La conscience est un point très délicat à cerner physiologiquement et il fait l'objet depuis plusieurs années (et même dizaines d'années) d'études sérieuses. Des zones de plus en plus précises commencent à se dessiner, des liens entre l'exposition à certaines choses (température, image plus ou moins agréable pour le sujet, etc...) et des variations de l'activité électrique et/ou chimique de ces zones commencent à être établies de manière fiable. Les tests sont faits et refaits des dizaines de milliers de fois afin d'avoir une analyse statistique qui permette de pouvoir affirmer certaines choses avec une marge d'erreur la moins importante possible. Tout cela pour dire que le scepticisme, le fait de douter, est une bonne chose. C'est même nécessaire. Avant d'affirmer des choses, il faut déjà se poser les bonnes questions. Dire aujourd'hui que la télépathie existe, c'est ne pas s'embêter à se poser ces questions. C'est la facilité, la solution qui nous arrange parfois. La solution qui nous plairait tant. Il y a du merveilleux là dedans. Nos sentiments nous induisent en erreur. Ne dis t-on pas : "le cœur a ses raisons que la raison ignore ?" Mais l'Homme comme l'animal ou l'Univers est complexe. Le tout est d'arriver à isoler chaque problème pour en trouver une explication simple puis trouver une corrélation entre ces explications pour expliquer des choses complexes. Les sciences s'appuient sur des choses qui ont été démontrées (souvent mathématiquement et expérimentalement) pour expliquer d'autres choses. Affirmer que la télépathie existe, c'est s'appuyer sur des choses qui n'ont jamais été démontrées sérieusement pour expliquer d'autres choses. Ce n'est pas sérieux. Cela dit, cela ne veut pas dire que la télépathie n'existe pas. Juste que jusqu'à présent, rien ne permet d'en être convaincu. Pour revenir à la magie, je vous conseille le film Magic in the moonlight de Woody ALLEN qui est une belle réponse du réalisateur à la question "la magie existe-elle ?". Il y a des choses qui finissent pas s'expliquer dans ce film sauf une : pourquoi deux êtres que tout semble opposer sont irrésistiblement attirés ? Si l'amour est de la magie, alors oui, la magie existe. Si la magie représente des phénomènes impossibles, alors non, il faut corriger : phénomènes encore incompris mais...explicables (l'explication est à trouver !). Dominique DUVIVIER a eu une très belle réponse à une question de ce genre dans une interview récente. Fouillez sur le forum, le sujet n'est pas loin.
  3. Bernard Gilis (dans le sens de "chatouilles") Dani Pary (et il parie gros !) Saltano (à une lettre près : Salvano) Criss Ansel (il est pas en sucre !) Jean-Pierre Hornecher (c'est vrai que c'était pas donné chez Magix) Otto Wessele (après le repas de la mort, il ne doit pas y en avoir beaucoup, de vaiselle) Romarin (l'hypnotiseur qui sent toujours bon)
  4. Ma réponse va sembler aussi bête qu'évidente mais à ta place, j'essaierais de contacter directement Hugues PROTAT pour avoir des renseignements voir prendre des cours avec lui (si il en donne, on ne sait jamais). Sinon, des techniques de lancés de pièces sont décrites dans le trio de dvds de Jeff McBride intitulé "World Class Manipulation". Il y présente d'ailleurs les pièces de Pierre BRAHMA à un moment.
  5. L'accordéon (The spring) est souvent perçu comme un mélange par les spectateurs. On peut le présenter comme étant le mélange tourista (à cause du bruit produit, surtout si le jeu est encore assez neuf). Après, si les gens mangent... Pour le mélange Belges, je connais deux version : - secouer le jeu comme un shacker - séparer le jeu en deux sur table et faire comme un mélange américain mais sans que les paquets s'entrecroisent ni même se touchent et rétablir la coupe (rétablir le jeu comme il était au début) Il y a aussi la coupe Suisse : tu coupe le jeu, tu attends en regardant ta montre puis tu rétablis la coupe. Il en a quelques autres dans les vidéos de Regis (elles datent un peu maintenant mais j'adore) : https://www.dailymotion.com/video/x5vykp
  6. Mieux comprendre les animaux, savoir analyser leurs réactions, anticiper leurs réactions, déceler un problème, etc... je veux bien. Mais dire que l'on peut entrer en télépathie avec des animaux, pour moi, la barrière est franchie. C'est un mensonge. Dans un cadre artistique, je veux bien mais là, c'est comme les voyants : n'y croivent que ceux qui ont besoin d'y croire.
  7. Tout d'abord, parlons bien de la même chose : le mélange russe, c'est ce que Bernard BILIS présente à 0min45s dans la vidéo ci-dessus postée par claudemage. Ta description correspond plus à une fioriture que l'on exécute parfois pour achever un mélange à l'américaine sans table (en mains). Cette petite fioriture s'appelle une petite cascade. Le mot "cascade" désigne aussi une fioriture consistant à laisser s'échapper les cartes verticalement (perpendiculaires au sol) d'une main à l'autre, à ne pas confondre avec l'accordéon ("The Spring" pour les anglophones) qui est une fioriture consistant à exercer une pression sur le jeu parallèle au sol ou du moins en tenue Bidle pour que les cartes s'échappent vers l'autre main avec un son caractéristique. Les mélanges classiques : - mélange français dit "au pelage" - mélange américain dit "en queue d'aronde" sur table ou sans table, avec ou sans la petite cascade à la fin - mélange pharaon ou faro ou encore "mélange parfait" - mélange espagnol (deux éventails imbriqués) - mélange russe : moitié de jeu propulsé (accordéon) dans l'autre moitié effeuillée sur table - mélange américain d'une main parfois appelé mélange chinois - mélange Charlier - mélange paysan - mélange Hindou (utilisé couramment en Inde, dans la plupart des pays asiatiques et aussi dans la pluparts des pays arabes) qui revient à un mélange français mais en tenant le jeu par les grands côtés Il existe bien d'autres mélanges mais voici pour les classiques, c'est-à-dire ceux qui porteront à peu près toujours le même nom d'un livre à l'autre, d'un dvd à un autre.
  8. Cela m'étonne que personne n'ai pensé à ce classique de Michel POLNAREFF :
  9. Des dvds pourris avec 5 routines sans grandes différences entre elles (autrement-dit 5 fois la même routine), un trailer plus long que l'explication, le matériel fourni mais à monter soi-même et auquel il faut ajouter des chose parfois introuvables en Franc, il en existe. Mais qu'une ou deux routines soient sans explication au sein d'un dvd classique* qui en comporte en moyenne une dizaine en tout, cela ne me choque pas du tout ni ne me déplaît. *Ce genre de dvd devient moins courant aujourd'hui. Ces routines poussent à la recherche. A la recherche de la solution ou.....d'une autre solution pour parvenir au même résultat. Bref, ça fait travailler l'imagination et pour moi, c'est une très bonne chose. L'exemple que tu as donné avec la vidéo de Juan Tamariz n'est pas un bon exemple pour parler de "coup de commerce". Je ne pense pas que Juan Tamariz ai décidé de ne pas révéler le trucage de la petite voiture dans sa vidéo pour pousser à l'achat mais pour d'autres raisons : - il n'est pas l'inventeur de cette petite voiture, il l'a en revanche popularisée dans le milieu magique. Il n'a donc sans doute pas jugé très juste de révéler une invention qui n'est pas la sienne. Il est honnête. - comme cette routine nécessite un gimmick (la voiture), il a sans doute jugé plus intéressant de la présenter (parce que ça valait la peine d'être vu) mais pas de l'expliquer (parce que justement, il faut rechercher et acheter un gimmick qui, au moment de la sortie de cette vidéo, n'était pas encore un "classique" facile à trouver pour faire la routine). Bref, une ou deux routines sans explications dans un dvd qui en comporte une dizaine ou plus, c'est une bonne chose selon moi. En revanche, les vidéos à télécharger (puisqu'aujourd'hui toutes les notices ou presque sont ainsi) vendues au même prix qu'un dvd "classique" où on voit 4 ou 5 routines très semblables et où le gimmick est à monter soi-même me semblent plus discutables (mais il y a parfois des articles de ce type qui valent quand même le coup alors...).
  10. Beau travail de recherche. Merci de le partager avec nous ici. Quelques petits détails de rien du tout que je changerais par rapport aux marques-pages visibles sur la photo : - je les trouve très gros (et donc potentiellement suspects) et pas assez neutres : ce ne sont que des outils pour marquer la page (ils doivent être perçus comme tels) donc selon moi, ils devraient être plus petits et ne pas trop attirer l'œil. Il ne faut pas leur donner de l'importance visuelle. - la tenue en haut à gauche sur la photo est aussi suspecte à mes yeux : ça fait trop "je vous tiens bien le marque-page, lisez-bien ce qu'il y a dans la fenêtre" Je chipote mais je pense que ces détails ont leur importance. De mémoire, c'est Jay SANKEY qui avait publié la version avec un petit trombone et c'était judicieux car un trombone est innocent : c'est petit, c'est neutre et tout le monde en a déjà utilisé dans son quotidien, bref, cela semble innocent aux yeux des spectateurs. Un marque-page de cette taille, très peu de gens en utilisent alors avec une fenêtre en plus... comment justifier cette dernière pour un lecteur lambda ? Retrouver le mot sur lequel il s'était arrêté ? C'est un peu gros. Alors après, il est vrai que vu la taille d'un trombone, on ne peut pas avoir les mêmes possibilités qu'avec les marque-pages que tu as construits (effet répétable avec une chute différente à chaque fois) mais le prix à payer un outil moins qui ne semblera pas forcément très innocent. Chez BLOOM, c'est l'inverse : on est sur un objet totalement incongrue, une façon de choisir un mot incongrue (amusante) donc ça passe mais là on est sur un objet que les gens connaissent mais modifié par rapport à ceux qu'ils ont déjà vu donc suspect. Bref, pour résumer : - soit l'objet doit vraiment ressembler à quelque chose que les gens connaissent et utilisent - soit l'objet doit être totalement incongru - soit il faut trouver une justification logique de cette fenêtre mais je ne pense pas que ce soit la meilleure solution car ce serait justement attirer l'attention sur cette dernière (sur la particularité du marque-page). Comme je l'ai dis, je chipote mais il me semble, pas sans raisons. Que mon message ne t'arrête pas dans tes recherches. C'est vraiment génial ce que tu as fais. Je pense juste qu'on peut encore améliorer la chose (et je commence à y réfléchir moi-même pour participer à ce sujet de réflexion et aussi parce que ça m'intéresse). Je ne sais plus qui disait cela "On s'arrête toujours de penser trop tôt".
  11. En somme, tu nous demandes sur la partie publique du forum comment Viktor VINCENT a fait pour reproduire la même chose. Quitte à faire des recherches, autant rechercher toi-même une façon de parvenir à un résultat similaire. Mais pour cela, il faut déjà développer une certaine culture en magie : vois ce qui existe déjà comme outils (gimmick ou techniques) classiques (au sens "très utilisées depuis longtemps"). Tu as un but : faire en sorte qu'un spectateur choisisse le plus clairement possible un morceau qui se retrouve être le seul manquant d'un puzzle. Tu as deux options "principales" : 1) ou bien il faut "emmener" le spectateur vers la bonne pièce sans qu'il s'en rende compte 2) ou bien être en mesure de montrer à chaque fois que la pièce qu'il a choisi (librement) est la seule manquante Tu peux aussi envisager une combinaison des deux. A chacune de ces options correspondent divers gimmick et techniques possibles que tu trouveras soit dans les livres, soit dans les dvds, soit dans les revues, soit dans les conférences, soit dans ton imagination. Dans tous les cas, il faut fournir des efforts (parfois en temps, parfois en argent, parfois les deux). N'espère pas qu'on te donne tout comme ça. Chaque chose se mérite. Mais si tu t'investis vraiment, ça paie. Bon courage. P.S. : si tu analyses bien mon message, je te donne vraiment des pistes pour "remonter" la routine présentée par Viktor VINCENT mais je veux t'éviter de vouloir à tout prix reproduire la même chose.
  12. Les prénoms composés étaient très courants à l'époque. Les enfants de Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN en ont presque tous eu. On parle parfois de HOUDIN pour abréger mais le comble, c'est qu'il n'est même pas né ROBERT-HOUDIN mais Jean-Eugène ROBERT. L'ajout de "HOUDIN", qu'il obtiendra après maintes démarches administratives est un désir de sa part de porter le nom de sa première épouse.
  13. "petits meubles à l'usage des escamoteurs appelés aujourd'hui gobelets" Des petits meubles ? Il est vrai qu'on présente presque toujours le bateleur comme le "joueur de gobelets". Merci pour ces recherches en tout cas.
  14. Trop direct... Cela ne veut pas dire que ce soit mauvais. Un peu de simplicité, c'est bon parfois. L'essentiel en ce qui concerne ce sujet, c'est de ne pas tous faire la même chose. Il est vrai que présenter une routine de manière aussi simple est également une solution de facilité : on ne se casse pas le beignet dans la recherche d'un texte, de justifications de telle ou telle chose, etc... L'artiste perd de son mérite mais surtout de notre point de vue, pas forcément de celui du spectateur. Ce que je veux dire, c'est qu'une présentation épurée d'une routine (avec un texte, une façon d'amener les choses très recherchée, etc...) ne sera pas forcément mieux perçue par le spectateur que si on avait présenté cette routine "brute" (=de la manière la plus simple qui soit). Cela ne veut pas dire non plus qu'il faut pour autant ne jamais chercher à développer certaines finesses, un texte, etc... Juste que parfois il est bon de présenter les choses simplement, parfois c'est le contraire, bref, qu'il est bon d'alterner entre les deux. Ce qu'il faut impérativement obtenir, c'est la compréhension de l'effet. Le spectateur doit pouvoir "goûter" l'effet, il doit avoir le temps de "goûter" l'effet. Si la routine est dure à suivre, aussi ingénieux et fins puissent être vos gimmicks, manipulations, textes, etc..., le spectateur ne pourra pas apprécier à sa juste valeur votre travail. Enfin, c'est ma vision des choses.
  15. Marc PAGE

    Bonneteau

    Pour répondre à ta question : oui, il vaut mieux toujours savoir où est la carte gagnante. C'est l'un des avantages que tu as par rapport à ton spectateur. Après, il faut bien poser les règles : - une seule personne joue à la fois (sinon un spectateur te montreras une carte, un autre une autre, etc...) - on ne touche pas les cartes pendant le jeu ni pour valider son choix : en fonction de la version que tu utilises, tu peux donner les cartes à examiner avant et après mais pendant le jeu, aucun moyen de marquer les cartes ne doit être permis au spectateur - on désigne la carte choisie sans la toucher, le mieux étant de donner des billets (vrais ou faux) ou des jetons aux joueurs. Cela donne de l'intérêt au jeu. Si tu le fait avec 3 cartes ordinaires (manipulations), tu devras sans doute tuiler tes cartes pour les saisir facilement. Je le fais toujours devant les gens et je leur dit ouvertement et simplement pourquoi : pour mieux les saisir. D'autre part cela me permet de leur expliquer pourquoi ils n'ont alors plus le droit de toucher aux cartes pour désigner la bonne : cela aplatirait la carte et créerait ainsi une différence (ce qui n'est pas exact car même en appuyant dessus, nos cartes Américaines reviennent bien). Bref, je leur dis : "ne trichez pas, laissez moi ce rôle". Pour moi, le bonneteau n'est pas un tour de magie. C'est une arnaque, un jeu amusant, intriguant, captivant mais pas magique. En revanche, il existe de nombreuse routines de bonneteau comportant un effet magique (souvent en final). Une excellente routine de bonneteau ne nécessitant pas beaucoup de technique (mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de boulot !) est celle de Wolfgang MÖSER. Mais je te conseille de travailler le bonneteau classique dans un premier temps (avec les deux manipulations classiques). La routine de MOSER est très facile techniquement mais elle demande à savoir gérer ton public. Ce qui est parfois plus dur que de travailler des manipulations. Alors prends ton temps, travaille déjà les classiques et ensuite tu pourras comprendre et apprécier à leur juste valeur les finesses que certains apportent parfois à ces classiques.
  16. Pour le FP, ne t'amuse pas à le repeindre : tout d'abord parce que tu n'arriveras pas ou très difficilement à trouver la bonne couleur, ensuite parce que même si tu y arrives, ça risque de s'écailler ou du moins de partir avec le temps. Tout ça pour finir par acheter un fp de qualité à un moment ou à un autre. Donc si tu n'en n'as pas encore un correct, je te conseille ceux de marque vernet en plastique dur (vendus dans presque toutes les boutiques de magie pour 3 à 5€) et non les modèles en caoutchouc. Pourquoi ? Parce qu'il s'enfilent et se retirent mieux, les rubans ou foulards y glissent sans trop se froisser (ça ne ressort pas "d'un coup", en boule), les papiers et billets glissent bien aussi, les poudres collent moins dedans, etc... Le tout est de le choisir à ta taille, de la bonne couleur (va en boutique et demande à en essayer si tu peux mais je ne pense pas qu'on te dise "non"). Les FPs "hyper réalistes" n'apportent pas grand chose de plus (à pars une augmentation du prix). En résumé, cela ne sert à rien de vouloir acheter un FP hyper réaliste. Ces derniers sont souvent très souples et comportent plus d'inconvénients que d'avantages. Ce qu'il faut voir après, c'est la façon de s'en servir correctement. Le dvd de JB est très bon. Sinon, tu as les vidéos de Salvano et de Gary Darwin, plus anciennes mais très bonnes aussi (surtout Salvano). Et enfin, Gaetan Bloom qui a publié de très bonnes routines avec cet outil merveilleux. Le livret 50 tours avec notre ami FP n'est pas mal et pas cher mais ce n'est pas le mieux. Et pour la petite histoire, ce gimmick aurait été inventé par... Buathier de KOLTA ! Comme quoi, tout se rejoint ! Pour le tour avec les jokers, regarde ce qu'ils ont de spécial et imagine ce que tu peux faire avec. La créativité commence souvent grâce à la difficulté, grâce à un problème (auquel on est confronté ou que l'on se soumet volontairement). Salvano n'avait pas grand chose en Pologne au niveau marchands de trucs, livres de magie, etc... surtout à son époque. Il s'est débrouiller, il a bidouiller deux trois trucs et c'est devenu une référence pour le FP mais aussi pour d'autres outils ou techniques (topit, back & front, productions de verres pleins, routines avec des cordes). Et si tu trouves un truc sympa avec tes jokers spéciaux, tu pourras le publier ...ou pas. Mais essaie de chercher. Au pire, tu auras deux marquepages pour tes bouquins (de magie ou autre).
  17. Il ne faut pas s'attendre à la l'explication de tours par contre mais plus à l'histoire romancée d'un illustre magicien, géni de la mécanique, des mots (je trouve ses textes très bons), un homme galant, élégant, ...bref, une histoire comme dans les films de cinéma.
  18. Déjà lu mais merci quand même. Au passage, quelqu'un sait-il d'où vient le mot "bateleur" ? Parce que dire que cela vient de l'ancien français baastel ou bastel, cela n'en dit pas pour autant la provenance étymologique. Que signifie ce baastel ou bastel ? J'ai d'abord pensé que cela venait du bâton (la baguette magique) mais d'après une de mes amies ancienne professeur de lettres, cela ne peut pas venir du bâton qui vient de l'ancien français baston. Même si bastel et baston se ressemblent, la différence est trop importante d'après elle pour qu'il s'agisse de synonymes. Avait-on déjà trouvé une alternative sans électronique aux dés "de" Jean-Luc BERTRAND ? D'autre part : - je ne comprend pas bien de quoi il s'agit dans la bourse : on dirait un os avec une ficelle qui tourne autour et une petite couronne au bout d'un fil ??? - l'espèce de corne d'abondance est placée de manière très... sujette à interprétation
  19. Le but est pour moi d'amener les enfants à développer leur esprit critique par rapport au monde et par rapport à eux-mêmes (à se demander quels sont les limites du corps humain et de l'esprit humain pour analyser des phénomènes). Cet esprit critique va leur servir, par exemple, à se rendre compte de leurs erreurs. Si ils doivent déterminer la vitesse d'un escargot et qu'après avoir développer un raisonnement qui leur semble juste, ils obtiennent 150 km/h, il doivent se poser des questions (remettre en question les choses : ce n'est pas possible donc où est mon erreur ?). Bon, aujourd'hui, je peux vous affirmer que ce n'est pas gagné mais ce n'est pas parce qu'ils sont bêtes mais parce qu'ils manquent cruellement d'éducation dans l'ensemble. Pour faire bref : ils s'en foutent parce que suivre un enseignement est vu comme une contrainte. Les professeurs ont bien essayé de rendre leurs cours plaisants. Ils ont pour beaucoup atteint leurs limites. Beaucoup trop de parents ne jouent pas correctement leur rôle d'éducateurs aujourd'hui. Nous, magiciens, disposons de bons outils d'éducation. En classe (pour l'enseignement), ils ne sont guère exploitables car les enfants sont certes très curieux face aux tours mais on perd vite beaucoup du peu de temps dont on dispose pour amener les notions qui doivent être vues au cours d'une année (et encore, boucler un programme entièrement n'est presque jamais possible). En gros : amener des notions, des théories, etc... grâce à l'illusionnisme, ça marche, mais c'est très gourmand en temps. Il faudrait beaucoup plus de temps si on voulait le faire à chaque fois (rendre chaque cours "plaisant"). Ce n'est pas possible. ("impossible, pas français me dira-t-on" mais c'est pourtant la réalité) Tout ça pour dire que monter des spectacles d'illusionnisme à caractère pédagogique pour des établissements scolaires (avec de vrais contenus derrières, de vraie notions), c'est assez rare et cela mérite d'être développé. Cela ne comblera pas le manque d'éducation général des enfants aujourd'hui mais cela constitue à mon sens une excellente démarche en parallèle du cadre scolaire.
  20. Et puis ce qui est bien aussi dans ces discussions, c'est qu'on apprend aussi de nouveaux mots. Merci Gilbus pour "panégyrique", je dormirais moins bête ce soir. Alors pour ceux qui ont cligné des yeux en voyant ce mot comme moi et qui n'ont pas voulu faire l'effort de chercher, voici la définition : "discours à la louange de quelqu'un" (en l'occurrence lui-même pour ce qui est de Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN). C'est vrai que le monsieur aimait bien se faire des fleurs mais en même temps, quelque part, il pouvait. Pour ce qui est de la présentation en costume, oui c'est un autre débat mais je vais quand même en dire deux mots rapidement : il n'a jamais écrit qu'il avait été le premier. Ce sont des personnes qui ont interprété son parcours qui ont véhiculé cela sur lui, tout comme le fait de dire qu'il a été le premier à présenter de la magie dans un théâtre. Il ne l'a jamais écrit lui-même. C'est ce que l'on a dit sur lui et c'est faux. Là où il a sans doute innové, c'est au niveau de l'intimité de son théâtre : il recevait ses spectateurs comme des hôtes, dans un théâtre aux apparences de salon, dans lequel il proposait de manière magique boissons et friandises au travers de ses illusions et automates. C'est cela qui pour moi, fait l'une des particularités de Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN au niveau de sa façon de présenter des illusions. Fin de ma petite aparté. Pour le dé de De KOLTA, je suis resté figé sur la photo dans un livre (présentée comme la seule photo existante du fameux dé). Il me semble que c'était dans le livre de Maurice SALTANO : Mais je peux me tromper. Sur cette photo le dé semblait être en tissu (sorte de velours noir épais) couvert de gros points blancs, ce qui laissait entrevoir la possibilité d'une extension. Je n'ai jamais vu de mes propres yeux cette illusion présentée sur scène, par un moyen ou par un autre. La seule chose que j'ai trouvé est une vidéo où le trucage, s'il ne se voit pas, se sent clairement : Et j'en revient au sujet initial mine de rien : Certaines illusions (et je ne parle pas que des grandes illusions) sont parfois si mal présentées que ça en devient du débinage. On parle de la non parution de certaines choses mais certains devraient ne pas se présenter en public avant d'avoir correctement travailler leurs illusions. Les erreurs (ratages) sont toujours possibles et excusables mais il faut les distinguer des erreurs présentes dès le départ (erreurs de choix) au niveau de l'utilisation d'un outil (technique ou gimmick) ou d'une façon de présenter quelque chose. Pour moi, dans l'extrait vidéo ci-dessus, il y a plusieurs problèmes dans les choix qui ont été faits dès le départ, que ce soit au niveau de la construction de l'illusion ou au niveau de sa présentation. Doug HENNINGS n'a jamais présenté l'illusion du dé mais il a présenté une illusion très semblable que je trouve très belle (bien amenée surtout) : https://www.youtube.com/watch?v=EFtV69i36Pg Il y a aussi une autre forme de débinage : le matériel de mauvaise qualité. Quand j'ai vu la tête de certains FPs qui étaient offerts au fond des boîtes de céréales ou dans les "Happy Merde" de McGerbal comme disait les inconnus (ne rigolez pas, j'y vais encore avec plaisir une fois de temps en temps ), je me dis que c'est pire qu'un adolescent qui débine le dernier tour de Dynamo sur youtube parce que, non seulement une bande commerciaux ont décidé de se servir de la magie comme moyen de vendre leur produit plus cher ou en plus grande quantité (et je n'aime pas cette vision de la magie comme "outil commercial", même si elle peut se défendre) mais en plus aucun gamin ne pourra utiliser le gimmick correctement. Il ratera. Ce sera une déception pour lui et du débinage involontaire à tous ceux à qui il présentera le tour. Je parle de FPs mais il en va de même par rapport au contenu de certaines boîtes de magie ou de certaines notices (mauvaises traductions du chinois). Et ce n'est pas une histoire d'époque : des boîtes de magie de piètre qualité, il en existe depuis longtemps mais la différence, c'est qu'aujourd'hui le marché est beaucoup plus large (il y en a trop selon moi ou du moins, trop de choses qui se ressemblent). Bref, certaines choses ne paraissent pas et c'est tant mieux car cela alimente les légendes. D'autres choses ne devraient pas paraître car elles ne sont pas utilisables sans débiner involontairement tellement elles sont mal faites ou décrites. Attention ! Le fait qu'un gimmick ou technique ne fonctionne pas (ou pas comme on veut) est encore un autre problème. Je parle ici de malfaçons ou de descriptions si mauvaises qu'elles mènent tout droit au débinage involontaire. Si vous êtes déçu parce qu'au final, vous avez des angles non négligeables pour présenter une illusion (par exemple), l'illusion n'en n'est pas pour autant impossible à présenter en public. Ce n'est juste pas l'image que l'on s'en faisait (comme pour certains livres ).
  21. Et je suis entièrement d'accord. Le prix comprend la recherche, parfois un texte, une façon de présenter la routine / le gimmick. On achète bien souvent pas seulement un accessoire. Ceci étant dit, il est vrai que certaines choses sont tout de même largement surestimées. Après, ne faisons pas trop la morale à Magic_83 parce que sa façon de réagir après lecture de ce livre me semble tout-à-fait normale. On a tous eu à un moment ou à un autre ce genre de réaction et même encore aujourd'hui. Ce qu'il faut, c'est juste lui dire que nous aussi, on a connu ce genre de déception, que c'est normal et qu'avec le temps, on voie les choses différemment. Bref, je pense qu'il a compris que ce livre n'était pas si nul que ça mais il s'en rendra compte par lui-même plus tard, peut-être même plus vite qu'on croit puisque, justement, il sait que cet ouvrage est loin d'être perçu comme nul par pas mal de monde. Pour ma part, il est vrai que les routines décrites dedans ne sont pas très "bien vendues" comme dans les livres de Jacques Delord, de Sylvain Mirouf ou de Joshua JAY mais elles sont loin d'être nulles et l'historique est très bien fait. Un autre livre pour débutants : "Toute la magie" de Gilles ARTHUR. Les tours décrits m'avaient pas vraiment retenu mon attention à l'époque (et guère plus aujourd'hui). En revanche, c'est un livre dans lequel j'aime replonger de temps en temps pour une autre raison : les parties historiques sont très bien présentées et illustrées. C'est un excellent livre pour avoir un aperçu des grands noms de la magie de Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN (et même un peu avant) jusqu'au début des années 2000. Aller, encore deux livres pour débutants que j'adore (en grande partie parce que j'ai débuté avec et qu'ils m'ont apporté mes premiers "grands succès") : les deux livres de John TREMAINE. Très bien écrits, très bien illustrés. Qu'est-ce que j'ai pu le faire le billet brûlé retrouvé dans un jeu de cartes, les boulettes de papier alu (version des perles de Rezvani) que j'ai dû faire au moins 10 ou 15 fois dans le bus en rentrant du collège, etc... ça me donne envie d'y rejeter un œil d'ailleurs, ne serait-ce que pour parcourir de nouveau une de mes madeleines de Proust (ces livres n'étaient pas de chez Proust cela dit ). Un truc que j'entend souvent chez les "anciens" quand ils parlent de la boutique Magix (Jean-Pierre Hornecker) ou de l'Académie de Magie Georges Proust : chez "On est cher" et chez "Prout". Certains disent aussi "chez Hatte" lorsqu'ils parlent de Mayette parce que, pour la petite histoire les patrons de Mayette Magie Moderne (présentée par beaucoup comme la plus ancienne boutique de magie du monde) ont été : André MAYETTE, Michel HATTE (c'était le temps de Mad Magic) et aujourd'hui, Dominique DUVIVIER. Revenons au fil de la discussion : la non parution de certaines choses à cause du débinage. J'ai déjà répondu à la question mais on peut maintenant se demander : Est-ce si grave que certaines choses ne soient jamais publiées ? Pour ma part, je ne le pense pas. Je dirais même que nous avons perdu cette petite part de mystère, ces choses qui demeurent à jamais énigmatiques et sur lesquelles on va imaginer un tas de choses, de possibilités. Un des cas les plus connus est le fameux dé de Buatier De KOLTA, déjà évoqué sur ce forum : diverses explications ont été données. D'autres n'ont même pas cherché à trouver une explication. Ce genre de mystère contribue à alimenter les légendes. Cela dit, ce ne sont pas vraiment des légendes parce qu'il y a une grande part de réel dans ces histoires. Un autre cas célèbre : l'identité de l'auteur de "The expert at card table" qui se cache derrière le pseudonyme d'Erdnase. Là aussi , nombreux sont ceux qui ont cherché, disent l'avoir identifié avec plus ou moins de certitudes, des arguments plus ou moins convaincants mais jamais on ne saura vraiment et c'est ce qui alimente en bonne partie l'intérêt pour cet ouvrage. C'est-à-dire que cet ouvrage est non seulement recherché pour son contenu mais aussi et surtout pour sa rareté, pour la légende qu'il véhicule. Bref, un peu de mystère est pour moi une bonne chose alors pour résumer : Le débinage provoque t-il la non parution de certains choses ? Oui, c'est évident. Est-ce mauvais pour l'illusionnisme ? Le débinage, OUI, il fait beaucoup plus de mal que de bien (je reconnais par là que certains débinages ont parfois forcé à l'innovation, à la créativité mais à quel prix ! Et il y a d'autres moyens de stimuler la créativité que le débinage, des moyens qui ne font pas de tort à l'illusionnisme dans sa globalité). La non parutions de certaines choses, NON car pour moi, un peu de mystère, c'est bon. Je dirais même que c'est un petit contrepied au débinage car cela oblige, sans faire de tort à l'illusionnisme, à trouver des solutions à des choses inexpliquées, à faire des recherches, à innover. Mais encore une fois, ceci n'est que ma vision des choses aujourd'hui. Le temps m'a appris à être très prudent dans mes propos et j'imagine que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre mais jusqu'à présent, rien ne m'a encore fait changé d'avis sur ces points. Les deux choses les plus dures pour répondre à ce genre de sujet sont : - avoir une vue globale de la situation : est-ce qu'on considère assez de choses qui entrent en jeu ? - exprimer clairement nos pensées, chose toujours délicate, encore plus à l'écrit car ce n'est pas comme dans une conversation de vive voix ou vous pouvez préciser tout de suite ce que vous entendez par ceci ou cela, remédier immédiatement à une mauvaise interprétation de ce qu'on a dit. Sans oublier la grammaire, l'orthographe et la forme (mots en gras, en italique, smileys, etc...) qui me font revenir sur mes réponses deux ou trois fois. Pour ceux qui se demandent pourquoi leur écran sautille, c'est souvent parce que je suis en train de corriger mes fautes ou de changer des choses sur la forme. Et...Oh ! Purée ! J'ai encore tapé un roman !
  22. Marc PAGE

    20 du camp

    Et Otto ? Il l'a su ? Je pense que si c'était le cas il aurait réagi. Vous sembliez très bons amis lorsqu'on s'était vu pour le syndrome de Cassandre de Yann Frisch. Je ne connais sans doute pas toutes les raisons mais à priori, cela me semble très bas de leur part de ne pas t'avoir envoyé une invitation ou au moins offert l'entrée sur place.
  23. Aller, je rebondis là-dessus : Je pense que Marcus et Valar n'ont juste pas employé les bons mots. Evidemment, aucun des deux n'est justifiable. Le problème se situe au niveau de la gravité de l'acte car notre morale intervient pour évaluer cette gravité (et la morale se base sur nos sentiments, pas sur les faits). Voler 100€ à un pauvre semblera plus grave à beaucoup d'entre nous que de voler 100€ à un riche car les conséquences sur la vie de ces derniers ne seront pas les mêmes. Bref, vous avez tous raison, c'est juste qu'il est difficile de traduire ses sentiments par écrit sans se tromper dans le choix de ses mots. Concernant les ouvrages pour débutants : quand on débute la magie aujourd'hui, ce n'est plus vraiment comme à mon époque (les années 90) ou à celle des plus âgés que moi où l'on découvrait la magie en voyant un spectacle (en vrai), en recevant une boîte de magie pour Noël ou en découvrant un livre dans une bibliothèque mais plus souvent parce qu'on souhaite reproduire les tours incroyables qu'on a vu à la télé ou sur internet et quand on achète alors un bouquin pour débutants, on est déçu de ne pas y trouver un seul de ces tours incroyables. On est aussi parfois déçu de constater la simplicité de certains tours, on pensait à des choses hyper compliquées. Bref, la déception n'est pas liée au contenu du livre bien souvent mais à la différence entre l'idée qu'on se faisait de son contenu et la réalité. Quand j'ai reçu ma boule zombie après y avoir mis l'argent de mon anniversaire (et même un peu plus, la boule coûtait 350F à l'époque et j'avais 200F pour mon anniversaire), j'ai été un peu déçu en ouvrant le carton. Et puis je l'ai travaillé et ce fut l'un de mes meilleurs numéros à mes débuts. Quand je discute avec des "anciens", ils me parlent souvent des "cochonneries" qu'ils achetaient "la peau du c**" (pour reprendre leurs mots) mais qui ne les empêchaient pas d'en acheter d'autres après (à la même boutique) et d'aimer ça. "Combien de cartes avec un bout d'élastique vendu 100 balles j'ai acheté !" ai-je entendu à plusieurs reprises ! Cela ne veut pas dire que ces tours étaient mauvais, juste que, comme bien souvent, on se fait toujours une idée d'un tour avant de l'acheter (surtout qu'à l'époque il n'y avait pas de trailer, on lisait les descriptions dans les catalogues et elles donnaient envie d'acheter tout !). Alors La magie pour les nuls, un jour tu le reliras et tu te diras "mais ça, c'était pas mal !". Tout simplement parce que tu partiras de l'idée que dans ce livre, pas grand chose ne t'avait semblé bon. Bon, après, il y a quand même des bouquins meilleurs que d'autres et chacun a son idée de ce qu'est un bon bouquin (= un bouquin qui répond à nos attentes). Pour moi, la trilogie de Jacques Delord, le livre "Magic" de Joshua Jay et la collection "J'aime la magie" de Sylvain Mirouf sont les meilleurs publications pour débutants (et j'y replonge régulièrement). Concernant la publication en magie et le débinage, le fait que ce dernier empêche certaines parutions, etc... Oui, c'est évident, le débinage empêche certaines parutions. Je n'ai rien d'autre à dire. Concernant ce qui peut être publié ou non : mon point de vue est le même que celui de Francis TABARY. Chaque auteur est libre de publier / commercialiser ou donner ce qu'il veut dès l'instant qu'il publie SES créations, SES idées, SES textes, etc... et il le fait en étant au courant des risques que cela implique (débinage, copie, etc...) sinon, il a aussi le choix de ne pas publier (et c'est son droit). Concernant la frontière entre "enseignement, transmission" et "débinage" (le problème se pose en particulier pour la publications de tours et techniques dites "classiques", les "bases" ou là, forcément, les auteurs ne sont pas auteurs des tours décrits), je me suis déjà exprimé la dessus mais je le réécrit ici : Pour moi, la différence est au niveau de la démarche. Si une démarche doit être fournie pour accéder au savoir, c'est de l'enseignement, sinon, c'est du débinage. Qu'Est-ce que j'appelle démarche, concrètement ? - acheter une boîte de magie, un livre, un dvd - rechercher un livre dans une bibliothèque - aller voir un magicien après son spectacle pour lui demander si il donne des cours ou si il connaît des adresses pour apprendre Et il y en a sans doute d'autres. Tout investissement en temps et /ou en argent pour apprendre constitue pour moi une démarche. L'envie est actée. C'est la concrétisation, par l'acte, d'un désir. Il reste un cas à évincer : ceux qui font une recherche de 5min sur internet pour savoir comment Dynamo fait pour marcher sur l'eau, couper une femme en deux, etc... ces derniers ne cherchent pas à apprendre mais à connaître un truc. J'en arrive donc au second point nécessaire pour qu'une publication ne soit pas considérée comme du débinage (à mes yeux) : il ne doit pas s'agir juste de trucs. Les publications doivent être pédagogiques : elles visent à enseigner un savoir, des pratiques. Mais cela, c'est évident en principe. Voilà, j'ai donné (redonné) mon avis sur chaque question. Mais qui va lire tout ça ? A part les quelques uns qui pensent déjà tout ce que je viens d'écrire (car je suis conscient de donner un coup d'épée dans l'eau), je ne sais pas qui aura l'envie de se taper ma longue tirade entièrement. Mais bon, mettre des mots sur mes pensées de la manière la plus claire possible a toujours été un petit défi que j'aime m'imposer, ce que l'on appelle de la "branlette intellectuelle". Cela ne sert pas à grand chose mais on est content, on réussi à dire ce qu'on avait à dire.
  24. La démarche est excellente mais d'après l'extrait ci-dessus, elle manque d'accessibilité pour les enfants qui répondent... ... parce qu'ils ont envie de répondre mais sans vraiment réfléchir. Je pense qu'il est possible d'aborder la philosophie grâce à l'illusionnisme mais la notion de "sens" n'est pas encore bien concrète pour des enfants de cet âge (même si ils ont déjà vu ce que cela signifiait, ce n'est pas encore assimilé). Il faut leur parler de leur vue tout simplement : "pouvez-vous toujours vous fier à vos yeux ? Pourquoi ?" Là ils vont savoir répondre et argumenter. Et ensuite : "sur quoi vous pouvez vous baser, autre que la vue, pour savoir si c'est juste un tour de magie et pas la réalité ? A ce moment ils vont tenter, avec leurs mots, de définir ce que nous, adultes, appelons la raison. Il faudra alors éviter d'utiliser le mot "raison" tout de suite car c'est une notion très abstraite pour eux (comme le mot "sens") mais des mots comme "comprendre", "imaginer une solution", "interpréter dans sa tête", "c'est pas possible", "pourquoi c'est pas possible ?", "parce que c'est quelque chose d'impossible", "pourquoi c'est impossible ?", "parce qu'on ne l'a jamais vu", "et dans les films ? Les livres", "oui mais là c'est pas vrai", "quelle est la différence entre pour de vrai et pour de faux ?", etc... et on en arrive au mot "raisonner" (donc à la notion de raison) que l'on va rattacher à l'imagination : on imagine une solution parce que ce que l'on voit nous semble impossible et cela nous semble impossible parce que c'est quelque chose qu'on ne voit pas d'habitude. Si on était habituer à voir ça tous les jours, on ne trouverait pas ça impossible et on ne chercherait pas une solution. En physique-chimie, la notion de modèle (=interprétation concrète de ce que l'on ne peut pas observer à l'œil nu) n'est abordée qu'à partir de la 3ème mais ils modélisent déjà sans le savoir depuis la 5ème et même avant. Un modèle peut se présenter sous la forme d'un schéma, d'un dessin, d'une maquette, d'une formule mathématique ou d'une description : il permet de comprendre un ou plusieurs phénomènes en lui donnant bien souvent un visuel. On fait donc le chemin inverse ici : de la raison vers quelque chose qui peut être analysé par nos sens. Ce sujet est vraiment très intéressant.
  25. Marc PAGE

    Magic On Mars

    C'est son voyage sur Mars, il a été trop exposé aux rayonnements solaires ! Bon rétablissement et à bientôt sur la planète rouge ! Enfin...orange et violette.
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