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Patrick FROMENT

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Tout ce qui a été publié par Patrick FROMENT

  1. Tout à fait d’accord avec toi Djamyang : Essayer de trouver une réponse à la réalité du monde n’a pas grand intérêt car il n’y aura certainement certainement jamais de réponse à cette question. Par contre méditer cette question et s’interroger sans chercher forcément de réponse peut être une source d’émerveillement, de jubilation, et de transformation intérieure. Si l’on médite sur l’univers en le considérant comme une fantasmagorie, une peinture ou un tourbillon et qu’on arrive à le percevoir tout entier comme tel, le bonheur surgira. (Vijnana Bhairava Tantra)
  2. Cher Natas, Merci pour ton mot et ton intérêt pour mes élucubrations . Ceci est un jeu ou un « trip » comme tu dis mais un trip sérieux. Ce que je cherche à dire et à faire comprendre : I) Déjà m’inscrire vigoureusement en faux vis à vis de ce qu’on appelle réalisme naïf. Le réalisme naïf est cette vision des choses qui soutient que les objets du réel existent tels qu’ils sont perçus. Le monde extérieur à la perception serait exactement tel que la perception le présente. L’analyse philosophique et la science ont démontré maintes fois à quel point cette conception des choses est fausse. Pourtant je suis étonné de voir le nombre de réalistes naïfs que je croise chaque jour (il y en a même parmi les illusionnistes). II) Démontrer qu’il est impossible de prouver que le monde phénoménal (celui que la science étudie) existe réellement… Il est aussi impossible de prouver qu’il n’existe pas ou qu’il ne serait qu’une sorte d’hologramme, de vue de l'esprit ou de rêve, je te l’accorde. L’argument principal de cette impossibilité est que toute notre connaissance repose uniquement sur la conscience, les perceptions qui apparaissent à notre conscience et l’interprétation que notre esprit fait de ces perceptions. Ceci est vrai aussi bien pour la table que je perçois là devant moi, que pour les étoiles que je contemple dans un télescope ou l’infiniment petit qui apparait à moi dans un microscope électronique. Le télescope ou le microscope ne sont jamais qu’un prolongement de mes yeux. L’hypothèse de l’immatérialisme, celle qui considère que la matière ne serait que la supposition incertaine d’un inconnaissable qui se tient derrière la perception, allant jusqu’à nier l’existence de la matière (la philosophie de Berkeley quoi !) est une croyance métaphysique Mais !… Comme le dit B Allan Wallace, l’hypothèse de départ de la science, celle qui pose l’existence d’un monde objectif indépendant de la conscience et des constructions conceptuelles, est, aussi, une croyance métaphysique. Diderot, dans son encyclopédie, parle déjà de ces « philosophes qui ne reconnaissent d’autre vérité que celle de leur propre existence » et qui « croyant qu’il n’y a hors de nous rien de réel, ni de semblable à nos sensations », et il s'interroge : Comment employer cette preuve contre ceux qui croyant que nos sensations ne supposent point nécessairement qu’il y ait quelque chose en dehors de nous ? Par quel moyen les fera-t-on passer de l’existence de la sensation à celle de l’objet ? Que des positions aussi éloignées du sens commun comme l’immatérialisme ou le solipsisme soient irréfutables (c’est à dire impossibles à réfuter) en dit long sur le sens commun, ne crois tu pas ?… Et la prise de conscience qu’il est impossible (rationnellement) de prouver l’existence réelle de ce monde qui s’impose à nous est, pour moi, une source d’étonnement, d’émerveillement et de rigolade quasi intarissable. Enfin comme je le disais récemment sur un autre post, citant Henri de Monvallier : Au cœur de l’illusionnisme se trouve des questions philosophiques essentielles, liés à la question de l’illusion, de la perception, de la croyance, du réel, ou encore du vrai et du faux. La magie semble une voie d’accès privilégiée pour nous placer au cœur de tous ces thèmes. … Il me semble donc que le questionnement philosophique et métaphysique que je développe ici a toute sa place dans un forum de magiciens .
  3. Natas, Le Cogito ergo sum a été abordé ci et là au cours des 50 et quelques pages de ce sujet (tu peux regarder, par exemple, les trois premières pages de ce fil). Pour faire simple, il y a déjà un problème de traduction : Cogito ergo sum (en latin dans le texte de Descartes) est, en général, traduit (et compris) : "Je pense donc je suis" ou "Je pense c’est à dire je suis". Jacques Lacan propose une traduction plus appropriée : "De penser, je suis". Ce n’est donc pas le Je (ou le Moi, faisceau inconsistant de représentations de soi-même sans cesse changeant) qui est posé comme première certitude mais la constatation qu’il y a des pensées qui apparaissent dans le champ de la conscience. Dans un sens ce sont les pensées qui créent le Je (l’illusion du Je ?) et non pas l’inverse (le Je qui crée les pensées). Les pensées ne sont pas créées, elles apparaissent et s'imposent à la conscience. La conscience qui perçoit les pensées n'en est pas responsable (pas plus qu'on est responsable du temps qu'il fait dehors). Cette vision des choses est d’ailleurs plus conforme à l’oeuvre de Descartes : il ne faut pas oublier, en effet, que le "Je pense" n’est pas la première certitude dans les Méditations de Descartes mais directement le "Je suis". Ce glissement de "ça pense" ou "Il y a des pensées qui apparaissent" à "Je pense" chez les commentateurs de Descartes ainsi que cette tentation d’essentialiser le Je a été critiquée et réfutée par Nietzche et bien d’autres.
  4. Tiens ! Revoila l’argument du bâton… On ne s’en lasse pas ! Après tout c’est l’argument ultime (!) qui a été opposé à tous les sceptiques, tous les immatérialstes, les idéalistes sujectifs, les adeptes du cittamatra et du vijnanavada et autres acosmistes ou solipsistes. L’argument est imparable depuis Platon jusqu’à Nietzsche en passant par Berkeley et Descartes : Vous me dites, Monsieur, que cette table n’existe pas, eh bien prenez là sur le pied (ou sur le coin de la gueule) et nous débattrons ensuite de son existence ou de son inexistence relative ou absolue. Le réel c’est quand on se cogne (Jacques Lacan). Pourquoi la douleur et la souffrance sont-ils, depuis tous ces siècles, grandis comme la preuve ultime de l’existence réelle du monde ? Serge Carfantan (philosophe) nous dit : Ce que j’appelle « réalité » pour « moi » c’est l’agression permanente que je subis tous les jours à travers les évènements de l’actualité qui ne font que confirmer le sentiment que je suis bien dans un mon de lutte, de séparation, de rivalité, de violence, dans un monde qui est réel par la difficulté d’y vivre, par l’effroi permanent qu’on y rencontre. Ladislav Klima lui répondrait rétrospectivement : Le monde est trop horrible, donc il n’existe pas, le nihilisme est une conséquence nécessaire du pessimisme. Finalement, choisit-on d’être un réaliste naïf ou un idéaliste subjectif ? Ce choix ontologique (si choix il y a) n’est-il pas simplement le reflet de ce que nous sommes ? On ne voit pas les choses comme elles sont mais comme on est.
  5. Je viens d’une petite ville du désert située dans le sud de la Californie où l’on pense que le Bouddha est ce gros bonhomme jovial dont on voit la statuette dans les restaurants chinois. C’est seulement après avoir rencontré Stephen, mon mari, que j’ai appris que ce gros bonhomme était Pou-tai, le dieu chinois de la prospérité. Le bouddha me dit-il, c’est le maigre, celui dont le visage affiche un sourire serein. Je respecte ce que dit Stephen mais, pour moi, le bonhomme au gros ventre, c’est aussi le Bouddha. C’est lui qui a compris la plaisanterie. La plaisanterie, c’est que tout n’est qu’un rêve - la vie dans sa totalité, absolument tout. Rien n’est jamais ; rien ne peut jamais être puisqu’à l’instant même où cela semble être, c’est déjà fini. C’est vraiment hilarant. Quiconque comprend cette plaisanterie est en droit de rire de ce rire merveilleux qui s’empare de tout le corps et fait tressauter le ventre. Byron Katie - Libre, Un mental en paix avec lui même
  6. Grand plaisir d'avoir rencontré JacK ce dimanche, d'avoir refait le monde ensemble et d'avoir assisté au spectacle de Luc Apers (un des meilleurs spectacles de mentalisme vu ces dernières années, si ce n'est le meilleur).
  7. Très bonne critique de l'ouvrage ICI Au cœur de l’illusionnisme se trouve donc des questions philosophiques essentielles, liés à la question de l’illusion, de la perception, de la croyance, du réel, ou encore du vrai et du faux. La magie semble une voie d’accès privilégiée pour nous placer au cœur de tous ces thèmes.
  8. Un petit up pour le plaisir...
  9. En mentalisme et en magie, je suis ce qu’on appelle dans le domaine de la chanson un "one-hit wonder", le chanteur ou le créateur d’un seul tube. Ce tube c’est Télépathie Réelle mon leg à la communauté magique et mentalistique. Oui ! Je ne suis pas peu fier de cette création. Un magicien très connu (créateur de nombreux effets) me disait un jour : « Si j’avais eu une seule idée, j’aurais aimé que ce soit celle là ». Des avis comme celui-là sont toujours émouvants et vont droit au coeur. Je pense qu’on parlera encore longtemps de Télépathie Réelle. Tout n’a pas été dit sur ce petit effet (cette méthode, ce concept) qui tient sur une blague carambar. Loin de là ! Au delà de ce leg, j’ai proposé ici et là des réflexions aux magiciens et aux mentalistes : Assumons nous la part ambiguë de notre art (surtout pour les mentalistes) ? L’art du mentalisme et du magicien ne consistent-ils qu’en un agréable divertissement de société ? L’illusionnisme n’est-il pas porteur d’un questionnement plus grand, questionnement qui est déjà présent dans le poème de Jean Cocteau, Homme aux mille mains ? Ce questionnement que porte en lui l’art de l’illusionnisme ne rejoint-il pas, sur certains aspects, le questionnement du philosophe (puis je être certain que je que je perçois correspond bien à la réalité) ? Et ce questionnement du philosophe ne porte-t-il pas une part plus large encore qui aurait quelque chose à voir avec la spiritualité (voir le thème de l’illusion très présent dans les philosophies orientales (bouddhisme, hindouisme, tao, advaita vedanta…). J’avoue que je suis assez heureux de voir la sortie d’un livre dont le titre est Philosophie et Magie ou de constater que ce thème fait l’objet de colloques ou, bientôt, de conférences dans des congrès magiques… Même s’il est vrai que je contemple ça d’assez loin dans la mesure où je me considère en retrait de ce monde magique.
  10. Je confirme : ce qui ressemble le plus à TR est The Wizard is Dead de Yaniv Deautch. Les deux sont, la fois, différents et complémentaires. L'approche psychologique de Yaniv est brillante. Les deux méthodes permettent d'effectuer une divination de dessin dans des conditions impossibles (par exemple au téléphone) et sans recourir aux techniques habituelles des magiciens et mentalistes (peeks, pads et autres "trucs").
  11. Où est Friboudi ? Il me manque !
  12. Un monument, une légende vivante ! Il s’est fait connaitre avec un effet dont l’explication tient sur une blague carambar. Il en a fait un livre de 80 pages dont certains passages donnent le vertige. Il a expliqué aux illusionnistes que le monde phénoménal qu’il appellent « réalité » est lui-même une illusion. Enfin, il s’est brouillé avec à peu près tout le monde magique : - Les magiciens-amuseurs qui considèrent leur art comme une forme de divertissement et qui ne comprennent rien à ce qu’il raconte. - Les illusionnistes tendance « rationaliste » qui trouvent son approche bien trop irrationnelle. - Les illusionnistes tendance « spiritualiste » qui considèrent que son discours n’est pas assez charpenté sur le plan ésotérique. - Les mentalistes qui lui reprochent d’avoir jeté en pâture certains secrets jalousement gardés. Non… vraiment, un mec qui gagne à être connu !
  13. Tu ne crois pas si bien dire Chakkan : "La magick utilise énormément la magie sexuelle et la gnose sexuelle sous diverses formes, y compris des pratiques masturbatoires, hétérosexuelles et homosexuelles. Ces trois pratiques font d’ailleurs partie des suggestions de travail pour gravir les différents degrés des adeptes de l’ordre Ordo Templi Orientis (OTO)." Source ICI (Sans une pratique assidue de tout ça tu ne pourras jamais maitriser le Rider Tarot... Jamais ! (et je ne parle même pas du Book of Toth))
  14. Ok ! Mais es-tu au moins initié aux rites secrets de l'Ordo Templi Orientis ? Tu ne peux pas lire le tarot sans avoir, au moins une fois, participé à une messe gnostique !
  15. J'ai commencé à jouer au tarot aux Etats-Unis, en 1975, dans un milieu culturel imprégné des visions de Fritz Prels, d'Alan Watts et d'Aldous Huxley. Un désintérêt naturel pour l'occulte m'avait empêché de prendre trop au sérieux les livres disponibles sur le tarot. La tradition ésotérique, telle qu'elle figure dans le écrits de Waite, de Crowley et de leurs épigones américains Paul Foster Case, Isarel Regardie et d'autres ne me stimulait pas. Je la trouvais excessivement intellectuelle et mon coeur restait assoifé de vérité pure, de conscience. Mario Montano - Rider Tarot - Intuition et Inconscient Cette introduction résume assez bien, cher TalRasha, mes options et mes références en matière de tarot et d'ésotérisme ou d'occultisme en général. Et non je ne suis pas initiié au "système magique interne de la Golden Dawn". Ce qui ne m'empêche de "jouer" au Tarot depuis mon adolescence en interprétant primitivement (ou pas) les scènes qui figurent sur les arcanes.
  16. Tome 5 : Envoûtement et Désenvoûtement ... J'décoooooonnnneeeee !!!
  17. Les arcanes mineurs sont beaucoup plus simples à interprêter.
  18. Effectivement, c'est en cela que le sommaire de l'ouvrage me semble intéressant : La partie "apprendre un système" et la partie "intuitive" y figurent. Ajoutons à cela une partie certainement passionnante au sujet des mythes sur le tarot. Enfin si j'en crois la couverture, le fait que le livre soit écrit par un anglo-saxon et la place accordée aux arcanes mineurs dans le sommaire, j'ai comme l'intuition (!) que le Rider Tarot sera à l'honneur (tarot que j'adore et qui me semble être un des plus simples à utiliser). Sinon j'ai trouvé ce lien sur le net : http://www.jermay.com/learntarot/ Quelqu'un pourrait-il confirmer que "Tarot Tome 1" est la traduction de "Tarot for beginners" ? Pourquoi "Tome 1" ?
  19. Bon... Personne n'en parle alors je me dévoue pour ouvrir le sujet ça sort le 30 juillet. Je ne sais pas ce que ça vaut, je n'ai pas lu la version originale en anglais mais le sommaire est des plus alléchants... particulièrement ce qui concerne l'approche intuitive. Si c'est ce que je pense (approche à la Enrique Enriquez) ce serait une des premières fois où ce genre de chose serait abordé dans un ouvrage à l'attention du monde magique francophone. Le format général du livre me semble correspondre à ce que j'appelais il y a quelques années ICI "la collection Soufre & Mercure - Mentalisme sur le fil du rasoir – Voyance, télépathie et autres psychics parties – J'élargis le propos du mentalisme à autre chose que du simple spectacle - Je lis les lignes de la main, tire le tarot et ça sent le soufre !" Et je concluais "On va encore rigoler par ici ". Bon ben rigolons... Il parait que l'Histoire se répète souvent.
  20. L'essentiel sur ce sujet a été dit ICI ... Rien ne surpasse à ce jour cette analyse brillante !
  21. Il n'y a pas qu'une "méthode" dans Télépathie Réelle, il y a aussi une "introduction à une certaine forme de mentalisme" comme le dit très bien D.Julien et c'est cela qui a suscité des controverses. C'est un peu comme Mentalisme Emotionnel de Luca Volpe, tu n'y trouves pas que des "tours", des "expériences" ou des "méthodes" mais une certaine philosophie de la magie.
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