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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Super chouette! Le fait d'habiller ce procédé classique d'une patine traditionnelle lui donne une classe et un esthétisme fou! mais comment tu fais, Christian, pour nous sortir des trucs comme ça Gilbus
  2. ben oui... mais qu'attendre de ce type d'émission, si ce n'est du divertissement, du rêve, du frisson? Surement pas une enquête objective, voire scientifique j'aurais tendance à dire qu'il y a plusieurs niveaux de lecture de l'étiquette du produit Dans ce cas la, Vincent n'y avait pas non plus sa place: "mon cerveau fait des choses que je ne m'explique pas..." Mais Vincent, lui, il explique, et même très bien! Bon, la minute et demi ou on l'a laissé présenter sommairement son système de mémorisation, c'est un peu court... mais il explique... hihihi: comme le dit Julien, on ne va pas se prendre la tête pour CETTE émission... Par contre, la controverse sur "jusqu’où on peut aller", et "quand la tromperie est-elle honnête", "les nuances entre mentalisme et magie", ça, c'est du débat classique Gilbus
  3. Le contrat passé avec le public est : j'ai des pouvoirs, des dons, surnaturels ou du même genre REELS, je vais vous en faire la démonstration. Pas "je vais faire semblant, je vais mimer, je vais imiter du mieux que je peux des dons, des pouvoirs surnaturels, etc.". Hors, il n'y a pas de dons, de pouvoirs, etc. Le public paye pour voir de VRAIS dons, pas pour voir un illusioniste, et il a, au bout du compte, un illusioniste, point. Il n'a PAS ce pour quoi il a payé, quelque soit la maniére dont vous le tournez, c'est un FAIT. … Oulalaaa, mais j’ai l’impression que nous n’avons pas du tout la même vision d’un spectacle… C’est sans doute cela qui fait que nos opinions diverges Et comme disait Desproges, diverges, c’est énorme ! Tu pars de l’idée qu’un spectacle est équivalent à un kilo de patates : si on te donne des carottes à la place, on t’a trompé… Mais qu’achète le spectateur : Dans un spectacle de close up, il achète le fait de retrouver la carte ? Il veut qu’on lui fasse le célèbre truc de la double coupe ? Ben non : il achète un divertissement, il achète du rêve, il achète du frisson. Il n’achète pas un truc. pourtant, ce sont bien des trucs qu'on lui lui fait, mais ce qu'il en retire, ce n'est pas le truc (ou en tout cas, ça ne devrait pas l'être si c'est bien fait ) Magie! Dans un spectacle de mentalisme, il achète un divertissement, il achète du rêve, il achète du frisson. Oups, c’est la même chose…. Surprise ! Les artistes ne sont pas des marchands de patates… Gilbus
  4. J’essaie de répondre ici, en recollant en partie les arguments développés dans l’autre post, désolé pour le doublon, mais ça sera sans doute plus clair… mais je modifie des choses, pour m’adapter au contexte… J’ai effectivement dit cela, voyons pourquoi : Déjà, voyons la citation de Robert Houdin : « Un prestidigitateur n’est point un jongleur ; c’est un acteur jouant un rôle de magicien » Page 54 du livre : « les secrets de la prestidigitation », chapitre « escamotage et prestidigitation » dans la version en téléchargement libre de la bibliothèque nationale française (galica). Et son contexte : La suite de la citation : « C’est un artiste dont les doigts doivent être plus habiles que prestes. J’ajouterai même que, dans les exercices de prestidigitation, plus les mouvements sont calmes, plus doit être facile l’illusion des spectateurs. » C’est effectivement dans le chapitre « escamotage, Prestidigitation », ou comme le signale nestor d dans l’autre post, le but apparent est de dire que même si la discipline est la « prestidigitation », la vitesse ne doit pas être employée en priorité pour créer la magie, et que d’autre procédés sont préférables. On a donc juste une opposition entre jongleur, personne habile de ses mains, et acteur, personne disposant d’autres techniques que la vitesse… Cette citation partielle, sortie de son contexte, est utilisée depuis des dizaines d’années pour dire qu’un illusionniste doit être un acteur : Avec l’idée contemporaine sous-jacente : « fait d’abord le conservatoire, on en reparlera ensuite… » Ce qui n’est pas totalement faux, par certains côtés périphériques : Bien sûr que la mise en scène, le personnage, les différentes façons d’aborder le « rôle » du magicien et le public est importante, et que les outils théâtraux sont d’un grand secours… Bien sûr qu’avoir une formation d’acteur peut aider le magicien ! Tout comme une formation de mime, de danseur, de jongleur, de conteur, d’humoriste ou de clown… Mais un magicien est-il un acteur ? Rarement. Ce n’est pas lié. Car, comme le dit Nelms, dans une autre bible de l’illusionnisme théâtrale, un acteur bénéficie de la fameuse « suspension du refus de croire ». A, tiens, au fait : C’est exactement ce que je disais, dans le message cité : Rappelons ce qu’est cette fameuse « suspension du refus de croire » pour ceux qui la découvre ici : Lors d’une pièce de théâtre, les rôles qu’interprètent les comédiens ne sont pas normalement crédibles par le public : Le public sait que l’acteur n’est pas le personnage, que l’actrice qui joue une milliardaire sur un yacht n’est pas forcément réellement riche, et que les morts sont simulées. Et donc, que les émotions dans la pièce sont jouées, et non réelles. Pourtant, une pièce ou un film, s’il y a de bons acteurs avec un bon scénario, vont nous permettre d’accéder nous même à des émotions : certains films donnent les larmes aux yeux, d’autres nous rendent joyeux etc. Pourquoi ? Parce que quand nous acceptons de regarder l’œuvre, nous acceptons d’y croire en partie, même si on sait très bien que c’est pour de rire. Et on fait cela volontairement, pour pouvoir profiter du spectacle… Cela résume (rapidement) la « suspension du refus de croire ». Hors, il y a très peu de prestidigitateurs qui travaillent sous une forme générant la « suspension du refus de croire », qui est un état d’esprit ou se place lui-même le spectateur, en assistant au spectacle. Il faut une magie très théâtralisée, très prenantes au niveau d’une histoire, ce que peu de spectacles font. Je pense qu’ils se comptent en France sur les doigts des deux mains, et encore, pas dans tous leurs spectacles… : Xavier Mortimer, dans l’ombre orchestre, ou magicien tout est écris et les spectacles de cette lignée, sans doute. Bon, si on compte les mentalistes, cela doit rallonger pas mal la liste, mais on en reparlera bien un jour Mais les autres ? Même s’ils sont dans une salle de spectacle, ils font de la magie, pas du théâtre, et ce n’est pas une « faute », loin s’en faut : On ne demande pas à un mime de faire du théâtre, ni à un conteur de jouer Hamlet. Pourtant, ces deux disciplines peuvent bénéficier de la suspension du refus de croire. L’illusionnisme, de nos jours, est une discipline à part entière, mais qui ne suscitera pas une baisse du refus de croire volontaire de la part du spectateur, mais bien souvent son contraire : Une recherche de l’endroit où le magicien nous trompe… (Sauf cas spécifiques de certains mentalistes…) Et ces spectacles, qui ne sont pas basés sur une illusion théâtrale, ne sont pas sans réelles illusions pour le public : Quand la magie est bonne, elle ne provoque pas de « suspension de refus de croire », comme une bonne pièce : Elle force une entrée dans le mystère, par sa nature même. La fameuse « émotion magique »… qui n’a rien à voir avec le refus de croire au message d’une pièce de théatre. Voilà pourquoi j’ose impudemment dire : Un magicien n’est pas un acteur. Ils ne travaillent pas sur les mêmes mécanismes d’influence du public. D’ailleurs, ce n’est pas ce qu’a dit Robert Houdin, je vous le rappelle, si on examine sa phrase dans son contexte… L’illusionnisme à la chance d’avoir une preuve « en dehors » du jeu d’acteur : Quand le magicien fait apparaitre une pièce, elle est la (le plus souvent ) Quand il fait disparaitre une carte, raccommode une corde, change la couleur d’un objet, pas besoin de jeu d’acteur pour voir l’effet. La « comédie » est là pour rendre le moment crédible et agréable, le plus souvent, mais la magie contient sa propre preuve de vérité. La vérité de l’acteur, elle, est ailleurs. O, bien sûr, il y a des spectacles mêlant les deux disciplines : la compagnie du scarabée jaune, par exemple, qui fait des trucs formidables… Tout comme il y a des spectacles mêlant magie et jonglerie, ou magie et conte, etc. La mode de ces dernières années a donné beaucoup de magie "théâtralisée", même si ce n'est pas du théâtre, et perso, j'aime bien Mais un manipulateur de scène, produisant des cartes, est-il un acteur, en dehors de son personnage ? Un interprète de GI as-t-il besoin des mêmes talents qu’un tragédien, pour exister ? Quand énormément de magiciens de close-up disent « ne pas avoir de personnage » et «préférer être eux-mêmes », va-t-on les nommer acteurs ? J’ai énormément de respect pour les acteurs. Ils ont développés des finesses dans l’interprétation dont beaucoup de magicien n’ont même pas conscience… Donner ce titre à n’importe qui, qui bien souvent n’a même pas étudié cette discipline, me semble un peu insultant… Tiens, voilà au passage un vrai magicien/acteur moderne, n’incarnant pas un rôle de magicien… Bon, il n’est pas vraiment « acteur », à ce que j’ai lu… il fait du cirque, de la jonglerie, du clown… il fait de tout ! Les gens comme Yann Frisch ou Xavier Mortimer (ou d’autres…) sont une source d’inspiration (ou de désespoir, si on compare leur niveau avec nos prestations ) Bon, pouf pouf… A, tiens, je cite plus haut Robert Houdin… et si on lisait un peu ce qu’il écrit : « Le prestidigitateur annonce qu’il possède une puissance surnaturelle ; Il tient en main une baguette au pouvoir de laquelle rien ne saurait résister » Oulalaaa : le père de la magie moderne dirait qu’on doit prétendre posséder des pouvoirs ???? En fait, c’est dans le paragraphe suivant juste celui que j’ai cité plus haut : « Le prestidigitateur annonce qu’il possède une puissance surnaturelle ; Il tient en main une baguette au pouvoir de laquelle rien ne saurait résister ; qu’a-t-il donc besoin, pour la production de ses prestiges, d’exagérer la vitesse de ses manipulations ? » Hihihi : vous voyez que sortie de son contexte, une petite phrase peut être ravageuse Ben, le terme « jongleur » était utilisé au moyen âge (jusqu’au 12ième, d’après Wikipédia…) pour désigner les artistes de spectacle vivant en générale : Musiciens, illusionnistes(le terme n’existait pas à cette époque), jongleurs (au sens moderne du terme), montreurs d’animaux, acrobates, etc. Du temps de Robert Houdin, on parlait plutôt d’escamoteurs ou de physicien, quand on n’employait pas le terme de prestidigitateur, il me semble. Donc, j’ai un doute sur l’utilisation du mot « jongleur » dans un contexte médiéval : Plus probablement, en regardant le contexte cité plus haut, Robert Houdin se référait au jongleur au sens moderne (19ème) du terme, c’est-à-dire manipulateur d’objet, puisque le point soulignait en fait la définition du prestidigitateur, qui doit manier des objets, lui aussi… Le jongleur doit avoir des gestes rapides (et sûrs…), alors que l’on parlait de la vitesse d’exécution du magicien, qui gagne à être lente : Je ne pense pas qu’il faille chercher beaucoup plus loin… Ou peut-être avec un élargissement des références sur le texte de Bill Palmer ? On peut aussi se poser la question autrement qu’en interrogeant Robert Houdin, car les choses ont légèrement évolué depuis le 19ième… Déjà, le personnage du magicien : Incarné, ou naturel ? S’il est incarné, c’est donc du théâtre ? Non. Les autres disciplines de spectacle vivant utilisent aussi les notions de personnage, sans être « du théâtre », et sans que leur interprètes soient qualifiés d’acteur. Simplement, ils utilisent un « jeu d’acteur », terme générique et commun à toutes les disciplines demandant un personnage. Les conteurs, par exemple, ne sont pas des acteurs : Mais la notion d’incarnation de personnage est très développée en conte, et la façon d’être, l’incarnation du conteur lui-même, est sujette à beaucoup de réflexions et de recherches. En clown, on cherche à trouver « son clown », qui va être son personnage, mais cela ne va pas se travailler comme un personnage de théâtre : Un clown est en général très personnel… Bref, il y a des techniques communes, et des différences, d’une discipline à l’autre. Donc, comme souvent, j’imagine que tout est affaire de définition : Un magicien est-il un acteur ? Si on prend un terme vague signifiant « celui qui incarne un personnage », certainement. Si on prend un terme pointu, celui d’acteur de théâtre ou de cinéma, jouant la comédie et utilisant des modes d’expression liés à ces disciplines, non. Je parlais pour ma part d’une définition pointue et étroite, dans mes affirmations du début, naturellement. Gilbus
  5. Arf, j’essayais d’apaiser, Mais visiblement, ça ne marche pas… Du coup, comme vous vous en doutez, ça risque d’être long… Allons-y, commençons Déjà, merci à Gérard pour nous avoir rappelé une méthode qu’avais un peu oublié Pipilgrim dans sa liste d’arguments fallacieux : L’extraction d’une phrase de son contexte, pour lui faire parfois dire le contraire de ce qui était dit. Merci à dub pour avoir vu le sens que je souhaitais donner à cette phrase : Effectivement, je sentais venir une sorte de systématisme d’opposition, dans cette discussion, et les arguments des uns et des autres sont valables, puisqu’ils ne s’appliquent pas dans le même référentiel mental. Je ne dis pas que tout le monde à raison, mais que tout le monde PENSE avoir raison. Quand on est dans une logique de détruire l’argumentaire de l’autre, juste parce qu’on pense pouvoir le faire, est-ce bien raisonnable ? J’aurais bien voulu conclure là-dessus… mais bon, c’est la vie… J’ai effectivement dit cela, et je le maintiens, car bien que n’ayant manifestement pas assez fait mes preuves pour Gérard, cela me semble intéressant. Déjà, voyons la citation de Robert Houdin (une fois de plus… je donne directement la version Française du livre, Nestor D, cela évitera une double traduction ) : « Un prestidigitateur n’est point un jongleur ; c’est un acteur jouant un rôle de magicien » Page 54 du livre : « les secrets de la prestidigitation », chapitre « escamotage et prestidigitation » dans la version en téléchargement libre de la bibliothèque nationale française (galica). Et son contexte : La suite de la citation : « C’est un artiste dont les doigts doivent être plus habiles que prestes. J’ajouterai même que, dans les exercices de prestidigitation, plus les mouvements sont calmes, plus doit être facile l’illusion des spectateurs. » C’est effectivement dans le chapitre « escamotage, Prestidigitation », ou comme le signale nestor d, le but apparent est de dire que même si la discipline est la « prestidigitation », la vitesse ne doit pas être employée en priorité pour créer la magie, et que d’autre procédés sont préférables. Cette citation partielle, sortie de son contexte (merci Gérard !), est utilisée depuis des dizaines d’années pour dire qu’un illusionniste doit être un acteur : Avec l’idée contemporaine sous-jacente : « fait d’abord le conservatoire, on en reparlera ensuite… » Ce qui n’est pas totalement faux, par certains côtés périphériques : Bien sûr que la mise en scène, le personnage, les différentes façons d’aborder le « rôle » du magicien et le public est importante, et que les outils théâtraux sont d’un grand secours… Bien sûr qu’avoir une formation d’acteur peut aider le magicien ! Tout comme une formation de mime, de danseur, de jongleur, de conteur, d’humoriste ou de clown… Mais un magicien est-il un acteur ? Rarement. Ce n’est pas lié. Car, comme le dit Nelms, dans une autre bible de l’illusionnisme théâtrale, un acteur bénéficie de la fameuse « suspension du refus de croire ». A, tiens, au fait : C’est exactement ce que je disais, dans le message d’où Gérard à extrait un petit bout de ma prose : Rappelons ce qu’est cette fameuse « suspension du refus de croire » pour ceux qui la découvre ici : Lors d’une pièce de théâtre, les rôles qu’interprètent les comédiens ne sont pas normalement crédibles par le public : Le public sait que l’acteur n’est pas le personnage, que l’actrice qui joue une milliardaire sur un yacht n’est pas forcément réellement riche, et que les morts sont simulées. Et donc, que les émotions dans la pièce sont jouées, et non réelles. Pourtant, une pièce ou un film, s’il y a de bons acteurs avec un bon scénario, vont nous permettre d’accéder nous même à des émotions : certains films donnent les larmes aux yeux, d’autres nous rendent joyeux etc. Pourquoi ? Parce que quand nous acceptons de regarder l’œuvre, nous acceptons d’y croire en partie, même si on sait très bien que c’est pour de rire. Et on fait cela volontairement, pour pouvoir profiter du spectacle… Cela résume (rapidement) la « suspension du refus de croire ». Hors, il y a très peu de prestidigitateurs qui travaillent sous une forme générant la « suspension du refus de croire », qui est un état d’esprit ou se place lui-même le spectateur, en assistant au spectacle. Il faut une magie très théâtralisée, très prenantes au niveau d’une histoire, ce que peu de spectacles font. Je pense qu’ils se comptent en France sur les doigts des deux mains, et encore, pas dans tous leurs spectacles… : Xavier Mortimer, dans l’ombre orchestre, ou magicien tout est écris et les spectacles de cette lignée, sans doute. Bon, si on compte les mentalistes, cela doit rallonger pas mal la liste, mais on en reparlera bien un jour Mais les autres ? Même s’ils sont dans une salle de spectacle, ils font de la magie, pas du théâtre, et ce n’est pas une « faute », loin s’en faut : C’est une discipline à part entière, mais qui ne suscitera pas une baisse du refus de croire volontaire de la part du spectateur, mais bien souvent son contraire : Une recherche de l’endroit où le magicien nous trompe… Et ces spectacles, qui ne sont pas basés sur une illusion théâtrale, ne sont pas sans réelles illusions pour le public : Quand la magie est bonne, elle ne provoque pas de « suspension de refus de croire », comme une bonne pièce : Elle force une entrée dans le mystère, par sa nature même. La fameuse « émotion magique »… qui n’a rien à voir. Voilà pourquoi j’ose impudemment dire : Un magicien n’est pas un acteur. Ils ne travaillent pas sur les mêmes mécanismes d’influence du public. D’ailleurs, ce n’est pas ce qu’a dit Robert Houdin, je vous le rappelle, si on examine sa phrase dans son contexte… O, bien sûr, il y a des spectacles mêlant les deux disciplines : la compagnie du scarabée jaune, par exemple, qui fait des trucs formidables… Tout comme il y a des spectacles mêlant magie et jonglerie, ou magie et conte, etc. la mode de ces dernières années a donné beaucoup de magie "théâtralisée", même si ce n'est pas du théatre, et perso, j'aime bien Merci Gérard de nous donner de la réflexion à moudre : Un acteur magicien incarnant un magicien ? Pourquoi pas… Tout comme il pourrait incarner un chevalier du moyen âge, ou un gangster Tiens, voilà un magicien/acteur moderne, n’incarnant pas un rôle de magicien… va comprendre Bon, il n’est pas vraiment « acteur », à ce que j’ai lu… il fait du cirque, de la jonglerie, du clown… il fait de tout ! Les gens comme Yann Frisch ou Xavier Mortimer (ou d’autres…) sont une source d’inspiration (ou de désespoir, si on compare leur niveau avec nos prestations ) A, tiens, je cite plus haut Robert Houdin… et si on lisait un peu ce qu’il écrit : « Le prestidigitateur annonce qu’il possède une puissance surnaturelle ; Il tient en main une baguette au pouvoir de laquelle rien ne saurait résister » Oulalaaa : le père de la magie moderne dirait qu’on doit prétendre posséder des pouvoirs ???? En fait, c’est dans le paragraphe suivant juste celui que j’ai cité plus haut : « Le prestidigitateur annonce qu’il possède une puissance surnaturelle ; Il tient en main une baguette au pouvoir de laquelle rien ne saurait résister ; qu’a-t-il donc besoin, pour la production de ses prestiges, d’exagérer la vitesse de ses manipulations ? » Hihihi : vous voyez que sortie de son contexte, une petite phrase peut être ravageuse J'espère avoir apporté quelques réponses sur mes prétentieuse affirmations. Et désolé pour la longueur de la réponse…j’ai pourtant essayé de synthétiser… Gilbus
  6. [Mode « ma vie » on] J’avais commencé à écrire une chouette réponse, démontant la tienne point à point, presque mot à mot, et démontrant que tu te servais toi-même fort habilement de techniques de logique spécieuse (notamment des amalgames, des répétitions d’encrage, des mises en écho etc.), et expliquant par le menu ce que tu n’avais pas compris dans ce que raconte ceux qui ne pensent pas comme toi, et que donc ce n'était pas de la manipulation... J’en était à 5 pages word ( calibri 10) de démonstration (l’objectif approximatif étant 10/12 pages) quand j’ai dut m’absenter, puisque je suis un stage de conte tout ce WE (j’y retourne tout à l’heure ). Me réveillant ce matin, j’ai été atterré de ce que j’avais écrit. Pas que ce soit faux, mais cela ne faisait que montrer comme tu as tord et combien j’ai raison. En gros, c’était jouer à celui qui a la plus grosse rhétorique… Ce qui franchement ne fait rien avancer, c’est ballot. Car outre tremper nos claviers dans le fiel et se livrer à une bataille d’égo, il semble évident que la discussion ne fera pas changer l’opinion de qui que ce soit d’une virgule, tout ou presque ayant été dit plus haut. Donc, sortons un peu des argumentations sur la forme… [Mode « ma vie » off] Il me semble que nos différents viennent avant tout de la tolérance que nous avons vis-à-vis du surnaturel. Moi, il ne me dérange pas, au contraire, je le considère donc comme une méthode comme une autre pour avoir un fort impact. Toi, il semble t’ennuyer, et tu préfères que l’illusionnisme n’ait rien à faire dans cette galère, ce qui est ton droit. Je crois que des discussions sur un forum (ou même en face à face !) ne peuvent modifier suffisamment ce type de convictions, des uns ou des autres. Donc ça ne sert pas à grand-chose de continuer sur ce point… Je rejoins Vincent, quand il dit que le mentalisme n’était pas bien ciblé pour le thème de l’émission. Mais les producteurs de télé n’ont pas nos scrupules : ils veulent de la sensation, V et W leur en ont donnés (ainsi que les autres invités…). Mais je pense que ce n’était pas bien grave, et que cela a donné au final un bon spectacle. Pour ceux y voyant autre chose qu’un spectacle, ben tant pis, on ne peut pas protéger tout le monde, les illusionnistes ne sont pas des thérapeute de la croyance (Se prétendre tel, par contre, relèverai de l’escroquerie… sortez vos diplôme, les gars ! ) Comme le dit Vincent D, que je viens de lire, cela tourne aux discussions sur le débinage, ou une fois qu’on a annoncé les arguments, ben on tourne en rond… (ce qui ne m’empêche pas de relancer les arguments à chaque fois, mais bon, c’est toujours les même… ) Je vais donc éviter les redites ici… On se retrouve au prochain scandale surnaturel, je n’en doute pas Gilbus
  7. J’allais pécher comme d’hab un texte de plusieurs pages sur le mensonge, dans l’encyclopédie universelle de la magie de Gilbus, mais pour une fois, je me suis retenu… de justesse... Donc, en résumé : Les illusionnistes mentent. Ils sont même payés pour ça (quand ils sont payés…) Le principe du mensonge, c’est que la victime ne doit pas s’en rendre compte. Tous les types de mensonges (et ils sont nombreux) sont utilisables. Ne PAS mentir, c’est mal… pour un illusionniste Donc, quand j’entends parler de malhonnêteté intellectuelle, cela me fait sourire La malhonnêteté, c’est quand on ne fait pas le boulot. V et W ont fait de travail, de belle façon, ils ont donc fait une prestation honnête, mensonge compris. Nous sommes une des rares professions basée sur le mensonge. Les autres jobs ont aussi leurs parts de tromperies, ne nous y trompons pas, mais nous, c’est le fonds de commerce, le socle de notre activité. Si on ne veut pas tromper les gens (dans un cadre de spectacle avec tout ce que cela implique de débordement hors spectacle, et d'éthique sur le respect de la personne trompée), il vaut mieux se tourner vers d’autres activités. Malgré ce qu’on rabâche s’en cesse, Robert Houdin le premier, l’illusionniste n’est PAS un acteur. Un acteur va apporter de la tromperie dans un cadre restreint, grâce à la « suspension du refus de croire » lors de la pièce ou du film… L’illusionniste n’est pas soumis à ces contraintes : Il peut faire « en vrai » les miracles qu’il interprète, il n’a pas besoin que le public l’autorise à le faire, en complicité consentie. Vouloir faire son numéro comme on fait du théâtre, c’est restreindre l’illusionnisme à un petite partie de son domaine, c’est priver le public d’émotions plus grandes et plus fortes. Gilbus
  8. Ben, je dirais oui à tout ce que tu proposes, pourquoi se limiter ? On peut chercher : Un nouvel effet dans un type d’effet existant (pour nous). Un nouvel effet dans un type d’effet qu’on inaugure (pour nous…) Un nouveau moyen coté magicien pour produire un effet. Un nouveau moyen coté spectateur pour produire un effet. Un nouveau scénario, un nouveau texte, une nouvelle motivation, un nouvel enchainement, un nouveau type de spectacle ou de numéro (pour nous toujours ) Cela peut se faire en partant de rien ou presque, si ce n’est la culture du créateur… Ou en partant d’une chose existante, en la transformant, en la prolongeant, en l’épurant… Ou en partant d’une chose qui va nous évoquer une autre chose complétement différente, par association… Etc. La recherche (ou la création, suivant le vocabulaire préféré…) peut prendre toute sorte de formes, et de méthodologie, la preuve avec la discussion ci-dessus Pour certain, le fait de tenir un jeu de carte légèrement différemment pour faire une manipulation classique sera une recherche et une innovation en soi. Pour d’autre, créer une nouvelle relation avec le public fera qu’ils ont l’impression d’avoir mis à jour une vraie nouveauté… C’est cela qui est bien, dans ce domaine : Chacun peut, s’il le désire, faire preuve de créativité, un peu ou beaucoup, à n’importe quel niveau… Bon, tout le monde n’est pas un Bloom, ni un Xavier Mortimer… Mais on peut se faire plaisir quand même Gilbus
  9. heuuu... Soit j'ai mal interprété la réponse de Dreda, soit c'est la tienne que je ne comprend pas, car vous ne semblez pas aller vers les même conclusions Le sens que je retient de ce que dit Dreda, c'est que les magiciens viennent un peu sur le tard se mêler d'un style de présentation qu'ils prennent en marche, et veulent couler dans le moule de l'illusionnisme général (bon, il n'a pas dit cela, mais c'est l'idée que son post fait naitre en moi, ça doit être un de ses truc mental qu'il fait...) Alors que ton post fait naitre l'image de mentalistes forcés de faire du vrai mentalisme pour passer à la télé, alors qu'ils aimeraient mieux avouer à tout le monde qu'il y a un truc... La, je ne suis pas sûr que les mentalistes soient dans ce trip la... Mais bon, il est aussi possible (certain!) que je mette un filtre personnel sur ce que vous dites... je ne suis pas très bon en cold reading sur forum... déjà que je ne suis pas vraiment magicien... Gilbus
  10. "Salvano, le FP sur le bout des doigts" malheureusement, tout ce que j'ai est une cassette VHS, et il n'y a même pas le nom de l'éditeur (cela semble pourtant être un original, jaquette couleur etc...) c'est celle la: je ne sais pas s'il y a eut une version officielle sur DVD... (il y a surement des version pirates, mais bon...) Salvano est un grand monsieur. Je l'ai vu une seule fois, lors d'une conférence, et il était bluffant. C'est aussi une des rares personnes que je connaisse qui soit totalement crédible en queue de pie, faut le faire! Gilbus Ps: arf, grillé par menteur, qui lui a une référence active... ça m'apprendra à monter chercher la cassette dans mes réserves...
  11. Gilbus

    ...

    j'ai acheté ce soir, dans un magasin "action", qui vend pas mal de petites choses pas chères, un set de dés, gobelet et feuilles de marque. Le gobelet me paraissait sympa pour faire un chop cup (il l'est...), et puis à moins d'un euro le tout, je ne risquait pas grand chose... En déballant les dés, je viens de voir leur marquage: le même que dans la peinture qui à lancé cette discussion... j'en conclus donc que le peintre avait acheté des accessoires à tout petit prix, pour faire poser ses modèles Gilbus
  12. Ben, faudrait savoir: elle est arrêtée, ou encore en marche, cette centrale? Dans l'article, il dit qu'il ne faut pas la remettre en marche... Ici, ils disent qu'il y a juste eut une baisse de régime pour une réparation sur un tuyau dans une zone non radioactive : http://www.rtl.be/info/belgique/societe/nouvel-incident-a-la-centrale-nucleaire-de-tihange-788968.aspx Bon, il faut se dépêcher de finir ce qu'on a à faire, avant que ça pète... Gilbus
  13. Pitié, ne m’enlève pas l’excuse de dire des bêtises par manque de réflexion… Et merci de nous expliquer davantage ta façon de procéder, encore que tu restes très discret, puisqu’il y a beaucoup de « qui vous dit que... » Mais tu as raison, on ne part que rarement de rien : Une phrase, un mot, un geste, un objet, une idée d’effet, un spectacle entier, etc. peuvent lancer la recherche… Et j’avoue ne pas m’intéresser suffisamment aux « références » pour me pencher tout de suite sur ce qui existe, avant en tout cas d’avoir été au bout de la démarche, ou d’avoir butté sur une impossibilité. Tout le monde ne fait pas pareil… Simplement, depuis quelques temps, la recherche de « référence » est assez fréquente sur VM, dans le forum général, les étagères ou la chambre des secrets… cela peut faire questionnement... Perso, si j’avais l’idée de monter une routine telle que tu en évoque l’effet, je piocherai dans des principes classiques, pour la partie matérielle de la chose. J’utiliserai : -jeu nudiste (vu que c’est un peu l’idée de base…) -Cartes fines (si le choix du spectateur doit vraiment être libre, c’est-à-dire qu’il peut donner n’importe quel nom de carte. Quoiqu’à la réflexion, la méthode utilisé par Colombini puisse permettre de se passer de cartes fines...), -science friction (ou du rough, suivant ton budget et tes gouts), -marquage et principe du multi-effet (si tu veux mélanger le jeu et retrouver la carte tout en gardant l’idée de carte blanche à la fin…). Bref, rien de bien novateur la dedans… En mélangeant tout ou partie de tout ça, on doit obtenir l’effet désiré. Ou un autre Ensuite, la routine…la, c’est l’ouverture à plein de possibilités… Gilbus Ps : Bravo à tabary pour son jeu a transformation progressive, l’idée est vraiment belle !
  14. Tu n’as pas tort, Menteur, mais il faut s’attacher au cadre : Quel est le but de cette émission ? Ce n’est pas une émission scientifique, loin s’en faut, malgré la présence du Michel de service Ce n’est pas un reportage avec invités, et des investigations sérieuses… C’est une émission avant tout de divertissement. Si certains pensent que « si c’est passé à la télé, c’est forcément vrai », ben c’est dommage : Mais ils ont été prévenus par tout le monde depuis plus de 60 ans, la télé, c’est du spectacle, surtout ce type d’émission, et donc, tout n’est pas à prendre brut de fonderie : Enfin si on en croît ton « voyant dans le cassoulet » (ça doit valoir le coup d’œil ! C’est donc une émission de divertissement, et à ce titre, je pense que le numéro de V et W était très bien placé… A la réflexion, le fait qu’ils aient utilisés des cartes était même très bien vu, puisque cela laissait la porte entrouverte aux septiques de tous poils Après, chacun vois les choses à la lumière de sa tolérance au surnaturel Entre parenthèse, Myr et Myroska faisaient peut être dans l’ambiguïté, mais ne disaient pas non plus qu’ils trichaient, justement : et leur numéro époustouflant faisait pencher beaucoup de monde pour un vrai pouvoir… ensuite, que ce soit à la télé ou dans un théâtre, l’expérience pour le spectateur est la… Ensuite, je rejoins (comme toujours ) Cervier, pour la préparation un peu floue aux questions de l’animatrice. On sent que Vincent, lui, a animé des tas de conférences, et tables ronde, bref, a déjà beaucoup communiqué sur son sujet Gilbus
  15. heuuu, merci, mais bon, je ne comprend pas trop en quoi c'est "oufff"? Je n'invente pas grand chose moi même : Le rythme: j'ai passé il n'y a pas longtemps un WE en stage avec Marc Buléon, sur le thème du rythme. Je n'ai pas encore tout assimilé, n'étant pas musicien à la base (ça aide pour ce domaine...), et c'est un sujet qui me semble dur... Mais j'y travaille: Je suis sûr que c'est important Le suspend: J'ai aussi passé un WE de stage avec Philipe Sizaire, il y a plusieurs mois, sur le thème du suspend: La, ça va, je commence à assimiler quelques trucs, je suis même capable d'en expliquer Quand tu as passé 2 jours (12 ou 14 heures ) à faire des exercices sur ce genre de sujet, cela te donne un léger vernis... Les formations sont la pour ça: aider des gens qui n'y connaissent pas grand chose dans mon genre à se poser des questions Bon, après, faut se les approprier, et bosser... c'est la que c'est plus dur Et surtout utiliser ce qu'on a vu en stage quand on fait des presta, pour voir ce que donne les belles idées... La focalisation: ben, cela me semble évident, mais bon, dans la vidéo de Stéphane, tu verra qu'il le met bien en valeur: Suffit de regarder (Bon, pour être franc, j'aurais fait des poses plus longues, dans son numéro, pour que ce soit plus efficace, mais il était parti à faire du "flash", une tendance commune en magie... Savoir prendre son temps est aussi une choses qui se travaille mais cela dépend du contexte...) Toute l'étude sur la mis direction (ce que je préfère appeler focalisation dans ce cas la...) utilise ce genre de choses, rien de bien nouveau pour les magiciens... Les autres questions? Ben, je me pose des questions, et je me repose souvent les mêmes... J'observe les réponses, qui changent... Dans les stages que moi j'anime, je donne plein de trucs dans ce gout la...et je les fait bosser aux stagiaires... (j'en fais un en mars à Rennes, mais je n'en ai pas parlé ici, il est complet, à moins de se mettre sur liste d'attente... c'est un stage de conte, mais il devrait y avoir une magicienne dans le lot, chouette ) Gilbus
  16. Oui, mais la, c’est dans le cadre d’une carrière, d’une réputation, et peut ressembler à du bluff… Mettons que je sois sur une toute petite scène, avec 40 spectateurs, je ne suis pas connu, je n’ai pas de réputation ni d’antériorité dans les contrôles par des Michel Chevalet de laboratoire, pour prouver que je n’ai pas tout un bazar technologique sur moi… Comment faire en sorte que les spectateurs n’y pensent pas, ou rejettent l’idée si elle leur vient ? Je me souviens d’une rencontre de mentaliste ou Fanch Guillemin avait apporté une cloche ancienne d’un de ses voyages… Quand la cloche s’est mise à sonner, j’ai été surpris, car la piste technologique avait été désamorcée par l’antiquité évidente de l’objet. Mais s’il avait apporté une cloche moderne, avec un beau support en plexi transparent, la, je me serais mis à chercher la télécommande… Donc, dans certains cas, on peut, par l’ambiance que l’on instaure, faire disparaitre cette suspission… Mais bon, j’ai du mal à cerner les méthodes, hormis le cas ci-dessus, la technologie étant tellement puissante, miniaturisée et omniprésente de nos jours… Tiens, je n’ai pas tout à fait la même analyse : Tu laisses entendre qu’il y a de bons trucs, et de mauvais, dans le sens « des trucs honnêtes » et des « trucs ou on triche ». Ce n’est pas du tout une chose que je ressens : Tous les moyens sont bons, du moment qu’ils sont efficaces… Si le public est trompé, que ce soit un code, une liaison radio, un complice ou de la vraie télépathie, je ne vois pas de différence… A partir du moment où le truc est indécelable, et qu’il va même être écarté de l’idée du public… Le truc employé ne fera pas forcément le bon ou le mauvais mentaliste : C’est la façon de s’en servir, qui compte, non ? Ou alors, je j’ai mal interprété ta réponse ? Gilbus
  17. Ralalaaa, vous n’êtes jamais contents : Ont-ils dit qu’ils avaient des pouvoirs télépathiques, surnaturels, médiumniques ? Non. Ils ont parlés de perception ultra-sensibles et de choses comme ça. Et c’est pas faux : retrouver les cartes, dans ce contexte, était très « sensuel » Il n’a pas gardé le terme de don, mais a retenu celui de talent : C’est tout à fait vrai, on sent que cela a été travaillé… Les plus rationalistes pourraient reprocher l’interprétation des cartes ? Mais nous sommes dans le cadre d’un numéro, et la mise en condition est tout aussi importante que ce que l’on fait vraiment : ils ont 100% raison d’associer des archétypes populaires de divination, comme la chiromancie, à leur numéro : cela renforce l’effet, et fait justement sortir de l’esprit « tour de carte ». Surtout que Wanda le fait très bien, et a de beaux yeux (et de grands yeux… là aussi, ce n’est pas un hasard, j’imagine… la création du personnage est très bien faite !) Donc, en gros, vous leur reprocher de faire un numéro trop convaincant, alors qu’ils n’ont pas arrêté de dire que ce n’est pas surnaturel, et ont même donné des éléments dans ce sens (on ne peut pas le faire si la personne est loin… ! ). Non, j’ai trouvé cela très réussis. Car que veux dire ce numéro : Que l’on peut apprendre des choses que les autres pensent cachées. Une grande leçon sur la vie… Et Michel Chevalet ouvre un large bec et laisse tomber ses neurones… Cette leçon vaut bien un faux mage, sans doute… J’admire, mais vraiment, Viktor et Wanda, pour avoir réussi à garder leur sérieux quand le pauvre Michel est parti dans son truc de neurone On voit bien qu’il y a une légère trace de jubilation intérieure à ce moment, mais bon, ils gardent quand même une attitude calme et posée, très pro… Alors que j’imagine que nous avons tous eut envie de rire (ou de pleurer, suivant comment on se place), en entendant Michel… Je ne sais d’ailleurs pas sur quels critères il était là : Une caution scientifique ? ! C’est en tout cas très intéressant à nouveau : Cela montre qu’une culture scientifique ne rend pas imperméable même aux trucs les plus évidents du mentalisme ou de la magie… Franchement… un mélange Charlier… à la télé… ! Quel clin d’œil magistral à tous les magiciens Cela me conforte dans l’idée que les choses les plus simples sont souvent les plus efficaces, et que l’aplomb remplace très bien les preuves… Et que je peux continuer à faire du Charlier, des coupes en croix et ce genre de choses Sauf bien sûr si magic kids les dévoilent à sa prochaine saison : Après tout, cela nous ferait progresser, hein ? (si tu lis ça, JLB, c’est pour de rire : ne le fait pas !!!!! ) Enfin, bref, sur ce numéro, presque un sans-faute, y compris avec l’animatrice qui essaie de mettre ses invités en danger… Des spectateurs comme ça, on en a tous, Victor et Wanda ont bien gérés la chose, malgré la petite difficulté, et cela c’est bien fini… Bravo ! A, il y avait un passage intéressant, c’est le début, ou la caution du staff technique, comme quoi ils n’avaient pas de lien technologique, était plutôt un avantage... Et cela me turlupine depuis longtemps : comment, dans des conditions réelles, ou on n’a pas de caution technique par une équipe de télé, annuler la suspicion technologique ? Je ne trouve pas les examens des oreilles pour y déceler une oreillette très convaincante ni surtout très esthétique… Comment faire… Autrement, l’autre membre de la communauté, Vincent, a fait aussi un sans-faute, mais il faut dire qu’il a de l’entrainement aussi, depuis le temps qu’il nous récite des listes… Bravo ! Faudra que je lise sérieusement tes livres, un jour… je n’ai jamais eu le courage de m’y mettre, à toutes ces techniques… Pourtant, travailler la mémoire me ferait du bien... Gilbus
  18. Popopop. Et pourquoi pas le coup du joker comme prédiction pendant que tu y es... ... puisque tu en parles... Jusqu’à maintenant, on a parlé surtout des applications symboliques et de mise en scène du souffle... Parlons un peu technique : Dans sa seconde vidéo (pas celle avec le joker, la suivante...), Stéphane souffle sur la main, pour marquer la disparition de la pièce. vers 0:30... [video:youtube] On a alors une démonstration des autres utilités du souffle magique: -Le rythme : Quand c'est fait rapidement par le magicien lui même, le souffle va ajouter un temps à la séquence: on peut ainsi avoir un rythme bancale qui retombe sur ses pieds, grâce à ce temps ajouté. Évidemment, quand c'est le spectateur qui doit souffler, on a une perte de rythme, car il ne le fait jamais dans le bon timing... -Le suspend : Ajouter un temps peut aussi, comme dans l’exemple ci-dessus, donner un instant de suspend. Le suspend gestuel, comme le suspend verbal, consiste à interrompre une séquence visiblement non terminée, pour créer une augmentation de l'attente du public. (ne pas confondre un suspend, qui agit sur une phrase ou un enchainement de gestes, avec le suspens, qui lui va établir une attente sur tout ou partie de la routine) -La focalisation : Bien évidemment, le fait de regarder quelque chose, puis de souffler dessus va focaliser l'attention du public, encore plus qu'avec le regard seul. Vous voyez d’autres applications techniques du souffle? Autres questions que l'on peut se poser: on souffle en général sur quelque chose de fixe : Cela gagne en clarté. Avez vous des cas ou vous soufflez sur un objet en mouvement? Moi pas, mais je me demande... Sur des bulles de savon, peut être? Mais est-ce encore un souffle magique, avec les bulles de savon, ou juste un souffle pour les pousser, un souffle "normal"... Gilbus
  19. Si je me souviens, à moins de confondre avec une autre routine, celle de Colombini a un jeu blanc des deux côtés, hors ce n’est pas ce qu’on nous demande… Mais sur le principe… ben, je suis d’accord avec Chakkan et Gérard, la démarche est curieuse : Quand on souhaite exercer sa créativité, ben on crée. C’est le meilleur moyen d’en avoir plus, de créativité, car plus on fait travailler ce muscle, plus c’est facile. Ensuite, on voit ce qui existe : Ce n’est pas bien grave si on a réinventé la roue, du moment qu’on a fait bosser notre créativité. En ce sens, l’ignorance est un atout : Comme le dit Chakan, étudier tout ce qui se fait va nous influencer. Pire, nous décourager, puisqu’il y a vraiment beaucoup de choses déjà réalisée… mais beaucoup, vraiment… Autant profiter d’une période d’ignorance pour créer sans idée préconçues… Et c’est un moyen aussi pour découvrir de nouvelles solutions, sans le savoir. Un bon bagage technique n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ce qui me semble le plus important : La liberté de pensée, évitant la copie, est bien mieux. Mais bon, tout le monde ne doit pas fonctionner de la même manière, ou alors je n’ai pas compris la méthodologie ou le but de la question… Et une petite remarque en passant : Si quelqu’un arrive ici, et demande comment marche un tour, il se fait bouler. Normal. S’il demande des « références », il a 100 réponses dans l’heure, et la discussion qui s’ensuit permet dans beaucoup de cas de déduire la méthode du tour (je l’ai remarqué plusieurs fois, sur des tours que je ne connaissais pas…) Paradoxale, non ? Gilbus
  20. J’avoue, je l’ai déjà fait. Une fois. Et je me suis senti vraiment bête… Faire un gag mettant le spectateur dans l’embarras, critiquant son comportement, cela peut marcher avec certains personnages. Pas avec tous. Mais on a toujours le choix de ses gags, et tout compte fait, le spectateur est mon ami, je ne veux pas rire de lui, mais avec lui… (Ou le faire rire de moi, là, c’est bon, j’assume…) Ce gag la n’est pas bien méchant, mais bon… En plus, le souffle, c'est léger, aérien, poétique... on a alors deux options: - On reste dans la poésie. - Ou on fait un gag qui par son retour à des choses terres à terre, est souvent drôle. Vous le faites, vous ? Gilbus
  21. Arf, le temps que je réponde, Matmago a pondu une intervention super, qui reprend certaines choses que je voulais dire, sous une autre forme : Bon, tant pis, je vous colle le texte comme il est, désolé pour les redites… Il y a plein de tours comme cela qu’on peut révéler, et qui font rire quand on montre comment ça marche. Mais faut-il le faire ? Se donner du mal pour créer une réelle émotion magique, et la faire sauter en vol ensuite : C’est un raisonnement de clown. Et effectivement, dans beaucoup de numéros de clown, on voit celui-ci faire un truc génial, puis tout faire foirer en révélant le truc. Le rire est automatique. Je conçois bien que dans ce cas, le but n’est pas de faire vraiment de la magie, mais de faire du clown, ce qui est tout à fait honnête : je respecte grandement le travail des clowns, même si cela peut me faire un peu sué qu’ils bousillent les trucs des magiciens… Mais un magicien ? Pourquoi fait-il cela ? Là, on va entrer dans les suppositions, et la psychologie de comptoir, mais bon, parlons-en : J’avais moi aussi, dans les temps anciens, des tours que je tournais moi-même en ridicule. Je le fais encore, mais pas exprès, maintenant. Pourquoi ? J’aime davantage la magie. Je lui fais plus confiance. Au départ, je n’étais pas sûr de la magie, je ne pensais pas qu’elle suffirait à faire une chose intéressante, alors je voulais en rajouter, en débinant, en faisant des tours type « je te montre comment je fais, puis je te le refait d’une autre façon et tu comprends rien », ou en faisant simplement le pitre, pour tirer la couverture vers le personnage, et détourner l’attention des gens de la magie, qui est quand même un peu gênante, non ? Ben oui, on prétend faire des miracles, ça se peut pas, faut pas prendre les gens pour des andouilles, ils ne vont jamais marcher etc. ad nauseam. Bref, je n’avais pas confiance en la magie pour faire un bon spectacle. C’est un cas courant, comme je l’ai compris après discussion avec pas mal de magiciens que j’ai croisé qui ont ou avaient le même problème. Et puis le temps aidant, j’ai appris à faire confiance à la magie. Et à ne plus chercher à la tourner en ridicule, pour m’excuser, en quelque sorte, de montrer des miracles… Cela n’empêche pas de faire du comique, de me tourner moi en ridicule, mais je n’agresse plus la magie et j’essaie de ne plus la dévaloriser… (Même si certains réflexes ont la vie dure…) Donc, pour en revenir à ton expérience : Effectivement, quand on voit les spectateurs ébahis par un effet magique, pourquoi anéantir cela en dévoilant le truc ? Si l’on fait de la magie pour clown, pourquoi pas : le but premier est de faire le clown. Si on est magicien, là, la réflexion s’impose… Là, on n’est plus dans le débinage, mais dans l’apprentissage, puisque tes amis voulaient faire (et ont fait) le tour sérieusement. Bien sûr qu’il faut assister la formation des personnes qui ont réellement envie d’apprendre pour faire. Le débinage consiste à apprendre le truc à des gens qui veulent juste savoir, mais sans avoir l’intention de faire de magie : De la curiosité, comme la grande majorité du public, quoi… Je comprends mieux ton attitude à la base : il ne faut pas lâcher les potes… Cela ne veut pas dire qu’ils ont toujours raison… Bon, on va voir si tu as suivi : Sur ces deux explications, l’une est un débinage, l’autre un support d’apprentissage… Lequel et pourquoi… je relève les copies dans 24 heures. Plus sérieusement, cela fait des années que je dis qu’ils y a trop, bien trop de tutos youtubes… Ben, je vois que tu as vérifié. Cependant, est-ce une raison (ou une excuse ?) de dire : C’est sur YouTube, donc c’est plus un secret, donc je peux le débiner aussi, surtout quand on est un magicien avec une audience ? Les raisonnement de ce type (si c’est pas moi qui le fait, ça sera un autre, d’autres l’on fait avant moi, je suis dans la ligne de mon époque…) sont pour la plupart des justificatifs pour ne pas appliquer une déontologie ou une éthique. Ce qui, je le précise, n’est pas le cas de JLB, puisqu’il est, à l’entendre, persuadé que le débinage est salutaire… Non, je crois avoir déjà fait plus long… Oui, je sais, je suis bavard prolixe, mais bon, je préfère détailler les choses, plutôt que présupposer que tout le monde comprend, surtout quand on a, à la base, des avis divergents : Cela nuis à la clarté, puisque c’est pénible à lire, désolé… Hihihi : tu ne m’a jamais vu énervé, je crois… Essaie de retrouver, dans les archives, la critique que j’ai fait de « la magie en 5 minutes » de dani lary… Tu verras ce que donne un agacement un cran légèrement au-dessus… Mais bon, je ne m’énerve pas souvent, heureusement… on n’est pas là pour s’énerver les uns sur les autres, mais pour discuter magie, hein ? Disons que je ne suis pas d’accord, et que je trouve les arguments de JLB à la fois incohérents et pas très sains. Ce qui ne veux pas dire que j’ai raison, mais je trouve que lui à tort Je vais essayer de répondre brièvement : Perso, je suis contre tout débinage. Je crois que c’est Bebel qui a dit un jour (en substance, je n’ai pas la phrase exacte, mais c’était court, car lui a le sens de la concision…): « rien ne peux justifier un débinage » Donc, on est plusieurs à le penser, et je conçois bien que Bebel à plus de poids qu’un Gilbus inconnu et sans réputation, c’est pourquoi je me permets de le citer. Maintenant, comme je l’ai rappelé plus haut, rien ne s’oppose à la formation et l’apprentissage par des gens qui ont envie de faire de la magie : Simplement, on ne donne pas tout le patrimoine magique à quelqu’un sans le sonder un peu avant. Un processus d’apprentissage est long, on le sait tous, on n’apprend pas la magie en 5 minutes, sauf à s’appeler Lary Donc, donner de nouvelles choses peut se faire dans le temps. En général, à quelqu’un venant me demander de lui apprendre un tour, je demande déjà qu’il me fasse, lui, un tour : Il en a toujours un, mais bon, il ne le trouve pas terrible, un « petit tour »… Il me le fait, je lui montre comment le faire mieux, si possible : Il y a, comme dit JLB, des débutants vachement calés Mais bon, en général, il n’est pas parfait… et souvent, il ne fait pas correctement une chose, car il n’a pas assez de recul sur l’ensemble de la prestation, ou sur la motivation, ou sur la cohérence, ou alors il ne comprend pas le but du tour, se trompe de type d’effet, n’a pas un texte intéressant, ou pas de texte du tout dans un cas où il serait préférable d’en avoir, ou alors trop bavard, et va donc perturber le tour avec des choses sans intérêt, ou il a une vision dans l’espace qui ne lui a pas fait voir le point de vue du spectateur, ou il a une vision de la psychologie du spectateur qui ne marche pas, il présente comme un défi ce qui pourrait être un bon tour, ou il est null pour plein d’autres raisons. Bref, il y a juste quelques détails à revoir… Une fois qu’on a revu ces détails, il refait le tour en les intégrant, et là, on voit s’il a vraiment envie d’améliorer la chose et faire de la belle magie, ou s’il cherche juste un truc vite fait pour frimer sans se fatiguer. Inutile de te dire lequel des deux cas je vais encourager Mais il est intéressant de voir que la motivation peut changer : Le frimeur de base peut, quand on lui montre comment rendre son tour plus performant, se prendre au jeu des détails, et devenir passionné Voilà pour l’apprentissage… Cela se passe en petit comité, sans débinage. Maintenant, comment faire naitre la passion, si on ne fait pas de débinage ? Ben je l’ai proposé plus haut : En montrant de la belle magie, ce que fait JLB dans toute une partie de son émission : ça, c’est la base, c’est ce qui va construire la motivation première : je veux faire ça ! En mettant en scène, pourquoi pas, des apprentis magiciens, pour montrer ce qu’est (réellement) un processus d’apprentissage : Là, l’émission de JLB se veut trop racoleuse, pour moi : Venez donc, les gars, vous verrez, c’est facile… Je ne crois pas qu’il faille être aussi succinct que ça : on peut être honnête, montrer les heures d’entrainements, les difficultés liées au physique, à la psychologie, a la compréhension que l’on a de l’effet magique… bref, le vrai travail. Inutile de débiner pour ça, tout peut être filmé sans montrer de trucs, je fais confiance aux professionnels pour bien choisir les effets et les angles de caméra… Mais une personne motivée pour apprendre doit voir qu’il est possible de faire des choses, que certaines sont dure, et ne font pas facilement…mais que le résultat est la… Cela va peut-être décourager certain, mais ce n’est pas grave : ceux qui sont découragés avant de commencer, ils auront peut-être d’autres centre d’intérêts passionnant, ou reviendront à un moment où ils seront plus murs pour commencer : on n’est pas obligé de plaire à tout le monde tout de suite. (Bon, pour faire de l’audimat, si, mais c’est un autre problème…) Et enfin, dernier point, mais hyper important, donner le sentiment d’entrer de la communauté magique. Que la magie soit vue comme un cercle fermé, cela ne me dérange pas, au contraire : Ce sont ces cercles qui donnent le plus envie d’entrer dedans, pour ceux ayant la volonté de faire de la magie. La « communauté magique », un peu comme la « communauté de l’anneau », peut faire rêver, et ne vivons-nous pas nos passions grâce à nos rêves ? Et ces cercles reposent sur… le secret. Raison de plus de ne pas débiner… Dans le cas d’une émission de télé, c’est beaucoup moins facile que dans le cas d’un atelier de magie ou d’un club, par exemple… Mais je n’ai jamais dit que c’était simple… Gilbus
  22. Bon, je dois m’être encore mal exprimé, désolé : Je ne proteste pas de ne pas savoir à quoi correspondent toutes ces lignes, même si je ne suis même pas totalement sûr pour certaines d’entre elles : Je conteste la nécessité de ces lignes, et la complexité de beaucoup de choses que je trouve non justifiable en dehors d’une réalité historique… Ben oui, justement puisqu’on en parle : DES caisses ? Serait-il, par exemple, absolument impensable d’avoir un seul système de sécurité sociale en France ? Au lieu d’un régime général, d’un régime agricole, d’un pour les indépendants, et plein d’autres petits, jusqu’à un spécial pour l’assemblée nationale ? Les gens ont besoin d’être soignés, quel que soit leur travail, a quoi bon maintenir toutes ces caisses séparés ? Ils iront dans les même hôpitaux, et prendront les même médicaments (sauf à se payer un régime privé… on ne refait pas la France…) Bon, cela permet d’avoir quelques régimes pour nantis, et d’autre un peu plus pourris, j’imagine. Cette diversité m’agace… Je ne dis pas que c’est simple de casser le système, je dis que le système tel qu’il est une artificiellement complexe, justifié par un historique que personne n’a eu le courage de bouleverser, puisque chacun s’accroche à son rocher comme une bernique. On sait ce qu’on a, on ne sait pas ce qu’on perd, hein ? Cela ne me plaît pas, c’est une complexité qui est contreproductive, et non artistique, si ce n’est dans le flou… Ben, si tout allait à un seul organisme clairement identifié, cela ne ferais pas grand-chose… Si cet organisme était l’état, cela serait au moins clair : je paye des impôts, et l’état le fournis un système de santé, une retraite, etc. Mais ce ne sont pas des impôts, ce sont justement des « prélèvements »… c'est beaucoup plus nébuleux Ce qui n’est pas dit, c’est que cette multiplication des structures, organismes, caisse, etc., a un coût. Je n’ai rien contre les fonctionnaires au contraire, il en faudrait bien plus (encore que dans beaucoup des cas dont nous parlons, il s’agisse d’organisme mixte, qui ne donne pas droit au statut de fonctionnaire à ceux qui y travaillent…) Mais je les souhaiterai dans des postes plus productifs qu’à manier des chiffres équivalents dans plein d’entreprises différentes faisant grosso modo la même chose… Le système social empêche des économies d’échelle, alors qu’on est en train de râler qu’il n’y a plus de sous pour les écoles et les hôpitaux… A, mais ce ne sont pas les même comptes, hein ? Pourquoi pas ? Ben, parce que l’administration (au sens large…) fonctionne par empilement, pas par assimilation des nouveaux besoin aux anciennes méthodes… Non, mais on peut ajouter des euros aux euros… Le fait que cela soit des prélèvements de ci ou de cela n’en fait pas des valeurs distinctes : c’est la séparation de toutes ces structures qui le fait. Je serais intéressé par une description de l’aspect nocif du mélange des caisses… Je ne dis pas de traiter tout le monde pareille… quoique… avec un nivellement par le haut, je n’ai rien contre Mais une seule structure pourrait s’en charger. ! Et les raisons de ces différences sont toujours justifiées ? Je suis par exemple passé d’une convention métallurgie, à un moment de ma carrière, à une convention agricole : La différence est sensible, très sensible… Par quoi la justifier ? Je n’ai pas changé de métier, ni même de poste. Simplement, les salariés de l’industrie ont davantage négociés (lutté… respectons leur travail…) que ceux du secteur agricole. La logique de tout cela ? Les employés du secteur agricole ont-ils moins de besoin que ceux de la métallurgie ? Pas que je sache… (pour ceux qui n’ont pas suivi, le secteur agricole ne se résume pas à garder les vache, et celui de la métallurgie n’a bien souvent rien à voir avec l’acier… ) Ben, si les citoyen ont du mal à suivre, et doivent se référer à des spécialistes pour des choses courantes, justement, on perd un peu le coté citoyen, pour entrer dans la technocratie… c’est un peu le début d’une définition, ça, non ? A, les spécialistes… Je le sais bien, qu’il y en a qui savent naviguer la dedans : Quand j’ai fait une société, composée uniquement d’ingénieurs, nous avons discutés sur les payes, moi,les salariés, et le représentant des salariés (également juge prudhommal et féru d’administration…) Et nous sommes tombés d’accord pour externaliser les payes. Quand des gens ayant fait tant d’étude supérieures scientifiques ont peur de ne pas s’y retrouver pour établir une simple feuille de paye, n’est-ce pas le signe que le domaine est d’un abord juste légèrement trop complexe ? C’est un euphémisme, la, bien sûr… Je vous renvoie à ceci, pour détendre l’atmosphère, mais pas trop : Non, je pense que nous avons beaucoup de chance d’être ici, plutôt que…heuuu… ben, presque partout ailleurs. A, mais tu voulais dire qu’en fait, on ne voie pas les difficultés sans être dedans ? Ben oui. Cela me rappelle la fameuse réplique : Certain voient le monde comme il est, et disent : pourquoi ? D’autres voient le monde tel qu’il pourrait être et disent : pourquoi pas ? Tu peux mettre ces répliques sur le compte du populisme et de la démagogie, cela ne me dérange pas, c’est pas de moi Puisque tu es revenu (mal apparemment) du syndicalisme, tu dois savoir comment les choses se passent ? La base n’est pas souvent écoutée, et les élections ne changent pas souvent grand-chose. Idem pour les partis politiques, bien que dire celà ne va pas manquer de faire une levée de bouclier… Pourtant, je crois au syndicalisme et à la politique Mais cela relève plus de la foi que de la science… Non, c’est un paysan, le Bové… Il n’a pas créé son syndicat à partir de rien, il a unifié deux autres syndicats plus petits, pour en faire quelque chose de plus important. Si tu penses qu’on peut faire cela sans avoir à la fois des talents politiques, et des capacités technocratiques, je pense que tu te goure Les paysans ont l'âme technocratique : Tu n'as qu'a voir comme ils manient les aides européennes...je leur tire mon chapeau... Oui, c’est une partie de la chose… Mais tout comme en magie, le truc ne fait pas tout, dans notre société, les structures administratives apparemment claires ne font pas tout non plus, passées un certain niveau… Hihihi : tu n’as assurément pas à t’excuser Je ne prends pas cette discussion très au sérieux, vu qu’on n’y parle que très peu du débinage Parler politique sur un forum, c’est un peu changer la société accoudé à un bar : il ne faut pas trop y mettre de gravité, sinon, on finit par boire un coup de trop Bon, ils vont se mettre à bosser quand tous ces faignants d’artistes ? Gilbus
  23. Merci Gérard pour cette excellente question je suis assez de l'avis de candide, sur le souffle divin, et le geste magique... et rejoins cervier sur l’image liée à la disparition: d’ailleurs, ne serait-il pas intéressante, lors d'une disparition, d'avoir un nuage de poussière qui s’envole? cela nous donnerai au moins une bonne raison de souffler c'est en tout cas une utilisation des productions de fumées, qui avec ou sans souffle peuvent nous donner une vraie sensation de disparition avec changement d'état, la disparition simple étant juste que le truc doit être ailleurs... donc, un changement de type d'effet, entre déplacement et modification d'état (de solide à poussière ou fumée...) Avez vous essayés de remplacer le souffle par un mot murmuré à l'objet qui va subir la magie? Car si le souffle est divin, le verbe aussi... Gilbus
  24. Effectivement, c’était une prédiction facile Personne ici n’a contesté la présence de numéro ( et même de bons numéros) de magie dans l’émission. Les points qui portent à controverses, si je résume, sont : -L’aspect un peu « prétentieux » des kids, ou nous sommes bien d’accord que c’est un rôle, mais il faut voir l’image que cela donne de l’illusionnisme. Là, je dirais qu’il s’agit d’un choix artistique, peut être contestable, mais qui appartient au metteur en scène et aux interprètes… -Et le débinage. Sur ce dernier point, merci de nous donner ton avis, qui, si je résume, et quelque chose comme : -Le débinage fait progresser la magie. -Ceux qui ne sont pas pour le débinage sont petits, peureux et paresseux. Ce sont effectivement deux arguments que l’on retrouve en discutant avec les familiers des tutos YouTube, les grands esprits se rencontrent… Et effectivement, ces affirmations choquent ceux qui pense que : Le secret et le mystère donne un meilleur spectacle que le fait de dire : y-a-un-truc, suivit de l’explication du truc, tant qu’on y est… Pourquoi, si tu penses que c’est une bonne chose, ne pas expliquer les tours que tu fais, durant tes spectacles ? O, tu les explique à la télé, c’est mieux… Bon, c’est gentil d’avoir pensé aux petits magiciens ringard et peureux de forum qui ne passent pas à la télé. A, oui, tu aurais pu ajouter « jaloux », puisque justement on ne pense pas à la télé : cela aurait permis de ne pas prendre en compte une autre vision de la magie : pensez donc, ils sont juste jaloux… Tout le monde t’aime, JLB… Super : tu viens d’apprendre qu’avec une émission télé, on suscite des réactions… Donc, en cultivant une magie sans mystère, basée sur des trucs qu’il est préférable que tout le monde connaisse, on va avoir plus de papa à faire de la magie à leurs gosses ? Et plus de gosses qui vont faire de la magie comme des chefs ? Arf, nous n’avons décidément pas la même définition de la magie, de l’interprète et du spectateur. Bien évidemment, le public est content qu’on lui donne des trucs ! On est assuré d’avoir du succès, en donnant des trucs : cela permet de se sentir aussi fort que ces faux culs de magiciens, qui gardent leurs trucs pour eux, afin de mieux nous escroquer… Tu fais un amalgame entre débinage et popularité de l’illusionnisme. Comme tous les amalgames, on peut aussi l’interpréter à l’inverse : L’illusionnisme ayant le vent en poupe, certains vont en profiter pour surfer sur la vague, et donner au public ce qu’il demande : des trucs. Cela ne crée pas l’engouement de départ, mais va l’orienter vers une magie du truc, tellement plus racoleuse…et lucrative. Cette vision des choses que tu veux promouvoir est l’exact opposé de ce qu’est pour beaucoup de magiciens « l’art magique », magiciens qui bien plus que toi (et moi…) vont participer au renouveau de l’art magique…. Donner le truc, c’est tellement facile… Donner du mystère, c’est tellement plus dur. Mieux encore : donner du mystère, frustrer le public, mais faire en sorte que cette frustration fasse partie intégrante du plaisir… En se contentant de donner le truc, on passe à côté de la magie, on fait juste…ben, un truc. Et bien que ton émission soit pleine de beaux tours, réalisés de belles façon, le ton et le thème même consiste à dire : y-a-un-truc, ça s’apprend en 5 minutes, le secret, on n’en parle même pas, et le principal, c’est de blouser le public, car nous on connaît le truc, et pas lui. D’où une certaine Morgue des kids, par moment : C’est cohérent. Souvent, même, on a un aperçu du processus créatif : Un gamin a soudain une idée, et la séquence suivante, on le voit présenter un super tour au public… Beau raccourcis… surtout quand on sait que tout est faux, et que le tour est l’œuvre de professionnels : mais c’est vrai que ce n’est pas un reportage, c’est une fiction, pardon… Un peu comme un loft magique, ou tout est montré comme vrai, mais où tout le monde sait que c’est faux… tout le monde ? Ben, pas si sûr. Regarde l’exemple ci-dessus, des gamins qui pensent que faire de la magie c’est facile, qu’il suffit de connaitre le truc, et se lance en public sans avoir jamais fait un seul essai ? Les recherches, les essais, le travail, tout cela est très stylisé… le but de l’émission étant visiblement de dire : la magie, c’est facile, une fois qu’on a le truc… Si ce n’était pas le but, rassures toi : c’est bien l’impression qu’on en retire quand même. Ça, ce n’est pas le débinage qui nous le donne, c’est la réforme du temps scolaire, qui impose d’avoir des activités parascolaire en nombre plus important. Du coup, on a tout et n’importe quoi qui deviens activité, ce qui n'est pas un mal question ouverture. Y compris de la magie, et là, on pourrait se poser la question sur la formation de ceux présentant ces atelier. Mais je suppose qu’ils sont tous très bon pédagogues, avec une grande expérience de la magie pour les enfants, je suis ravi que la France compte autant d’émule de Peter Din… j’imagine que certains ont peut-être même lu ses livres… Mais bon, ce n’est pas le sujet, soyons positif, comme tu dis… De toute façon, les ateliers magie à l’école ont toujours existés peu ou prou, je me souviens en avoir vu il y a plus de 20 ans, simplement, il y a maintenant plus de temps attribué, la magie en profite aussi, normal. Oula, il faut détailler, la ! C’est un florilège ! Déjà, la notion de tour obsolète… Effectivement, il y a un tas de tours qu’on ne peut présenter tel qu’ils sont connus, qualifions les d’obsolètes… Pourquoi ? Car ils ont été débinés. Diffusés dans tant de journal de mickey, dans tant de boite de magie, dans tant d’émission de télé et de supplément gratuit que trop de gens les connaissent. Et là, curieusement, je suis d’accord avec toi : Ils sont obsolètes. Sont-ils mauvais ? Non ce sont de bons tours, pour la plupart. Ou ils l’étaient jusqu’à ce que le débinage direct et indirect (quand des gamins essaient de le présenter sans aucune préparation, par exemple…) les rendent inefficaces. Donc, c’est le débinage, que tu appel de tes vœux, qui rend les tours obsolètes, pas l’inverse. Et encore, comme le dit Husk’, ne faut-il souvent qu’un peu de travail et de génie, pour les remettre en selle. Par exemple : les anneaux chinois ont été débinés à tire larigot, et expliqué à des générations d’enfants dans leur boite de magie, qui savent tous le truc de nos jour : Les enfants ayant grandi, j’imagine que peu de spectateurs sont encore parfaitement innocents concernant les anneaux chinois. Je n’avais même pas envie de chercher à acquérir des techniques sophistiquées à 12 anneaux ou plus, qui ressemble du coup plus à de la sculpture d’anneau (il y a des figures de dingues…), car je ne voyais pas de moyen de remettre du mystère la dedans. L’arrivée des ninjas rings a tout remis en route, et une foule de gens ont à nouveau fait les anneaux chinois façon ninja ring. Donc, si on suit ton raisonnement, non seulement il faut débiner les anneaux chinois, qui sont obsolètes, mais aussi les mouvements des ninjas ring, qui sont utilisés dans beaucoup de presta actuelle, car il faut « faire progresser la magie » ? Si progresser la magie consiste à faire passer des tours de la catégorie « super tour bluffant » à la catégorie « tour débiné que tout le monde connais », je ne vois pas trop l’intérêt… C’est quoi, cette manie de faire table rase sur tout, y compris ce qui marche bien, plais aux gens, est efficace et donne envie ? Ça marche bien, donc on casse ? Désolé, ma prof de conte à un système inverse : Quand on travail quelque chose, la phrase sentence, c’est : « ça marche, on le garde ! » La magie doit être un domaine où on jette ce qui marche, pour la gloire de faire « avancer la magie » ? Désolé de te le dire brusquement, mais je trouve ça complétement con. Je suis parfaitement d’accord avec toi : Expliquer un vieux tour ou un nouveau, pour moi, c’est pareil. Chouette, on est en phase. Bon, moi, je pense qu’il ne faut expliquer aucun des deux, par contre : Les vieux tours, car des gens s’en servent encore avec bonheur (je parle du bonheur de leur public…) Les nouveaux, ben parce que ce sont des tours que les gens vont utiliser avec bonheur (toujours celui du public…) En fait, je n’en suis pas à me demander quoi débiner, je te proposais de ne pas débiner du tout ! Voilà du coup une réelle avancée dans l’art magique : Comme toutes les émissions qui parlent de magie qui passent à la télé (je ne parle pas des quelques galas et cabarets qui passent de la magie sans en parler…) ont toutes du débinage à un moment ou un autre, ben faire une émission qui ne contiendrait PAS de débinage, voilà un concept novateur… Sinon, ben tu fais comme tout le monde : ton émission ne va-t-elle pas être obsolète ? Arf, ce mot… Obsolète… Comme si un tour était un yaourt avec une date de péremption…. Le frisson magique du public qui voit l’impossible est donc obsolète, il faut maintenant lui faire plaisir en lui disant comment ça marche à tout prix, sinon, on est automatiquement ringard ? Quand à ton baratin sur les petits joueurs qui ne révèlent que les petits tours (ou les tours obsoletes), c’est effectivement cohérent avec le reste de tes arguments : Si le débinage fait un tel bien à la magie, débinons tout ! Et vas-y que je t’explique comment des briquets se retournent… Je suis sûr que tu veux bien qu’on explique ça au public… Cela fera avancer la magie, en permettant de remplacer un tour obsolète par une autre nouveauté, que l’on s’empressera de débiner une fois que les ventes seront en baisse. Entre parenthèse, ce sont tous les acheteurs de tes tours, que tu traites de magiciens « obsolètes »…cela doit leur faire plaisir… Pas exactement : il te massacre un effet top, et tu lui dis que c’est bien, car le papa paye… Et on ne va pas refaire le débat sur la qualité de l’enseignement youtube, ses bénéfices évidents et ses perversions… Car sinon, je sens que le ton va finir par monter. (Au passage, je constate que emagic, issu de la culture YouTube, ne parle pas, lui non plus, de l’intérêt du secret et du mystère, et ne vois pas la différence entre un spectacle de magie et un film. J’aurais aimé répondre à tous, mais je vais manquer de temps, désolé : ça sera pour une autre fois, emagic, car tu dis beaucoup de choses qui m’intéressent…) Donc, tu ne fais plus le téléphone dans le ballon, si je comprends bien ? Cool. Et ceux qui avaient envie de faire ce tour ? Tu t’en contre fiche, ils n’ont qu’à « évoluer » ? Cool…. A, c’est sûr, si tu peux abattre 12 tables et faire 4 heures de magie à suivre, tu es un bon magicien. Et les autres ne seront pas engagés. Ta philosophie de la magie va très loin, j’en suis sidéré. Et assurément, cela justifie tes débinages, quelque part…. Un conseil : fait le tour avec le ballon, et explique le aux tables : les gens seront contents… Encore une fois, tu as raison si la magie n’a pas besoin de secret. Si on apprécie davantage le tour en connaissant son fonctionnement, fonce ! Les gosses ont envie d’apprendre… Le public a envie de savoir… Si cependant on pense que le secret apporte un plus à l’instant magique, qu’on ne peut s’émerveiller de la même façon si on connaît le truc, car il ne reste plus qu’une appréciation de la qualité d’interprétation, sans l’émotion magique, alors tout ce que tu soutiens est faux. A, ben faut savoir : Nous utilisons tous des tours obsolètes, on ne peut pas être des battants… Nous avons, pour la plupart (c’est-à-dire ceux qui ne pensent pas comme toi) peur qu’on nous pique notre tour, et on est trop paresseux pour bosser vraiment et se renouveler, comme tu l’as dit plus haut : on ne peut pas être des battants… Dans ton esprit, les seuls battants ne sont-ils pas les débineurs dans ton genre, qui détruisent ce que font les autres, pour s’élever ? C’est tout à fait la définition d’un « battant », dans certains milieux… ! Le laisser se planter devant le public ? Ben c’est exactement à ça qu’on arrive, en regardant des émissions comme la tienne, ou tout est simple, et ou la connaissance du truc remplace toutes les finesses de la présentation… Quand un enfant arrive pour me présenter un tour je l’aide de mon mieux à ne PAS le rater (ou pas de façon trop visible…) Si possible, je lui montre AVANT, comment ne pas rater son tour, et l’améliorer. Mais larguer les trucs dans le public, et imaginer que cela va aider à remonter le niveau… alala, quel utopiste tu fais Tu me fais penser à un incendiaire qui met le feu, et qui dit aux pompiers : hé, les gars, remuer vous, on ne va pas laisser brûler tout ça, quand même… C’est sûr que beaucoup d’incendies ont beaucoup fait progresser l’art d’éteindre le feu. Il faudrait en allumer davantage, partout, pour avoir encore plus de résultats… On n’a pas à être meilleur qu’un enfant de neuf ans. La magie n’est pas une compétition, et bien qu’il y ait des concours pour ça, ils ne sont pas organisés pour « battre les autres », mais pour identifier un certain niveau de qualité : La compétition n’est pas un concept artistique, à mon sens. Et si tu penses que la raison pour être contre le débinage, c’est qu’on est « moins bon » qu’un gamin de neuf ans qui connais le truc, c’est que tu ne connais rien à rien de ce qui motive le milieu magique en général… C’est ballot. D’un autre côté, ce type d’argument est utilisé par ceux qui font des tutos youtube, je ne m’étonne même plus de votre communauté de pensée… Je suis ravi que tu dises qu’un tour débiné, on doit éviter de le faire ensuite au public… Tellement de débineurs se cachent derrière l’excuse « mais ils vont oublier très vite ! » Une telle sincérité me plaît. Ce qui me plais moins, comme le dit Husk’, c’est que si toi tu admets devoir bosser d’autres tours, tu obliges en même temps plein de gens à faire comme toi, qui ne t’on rien demandés ! A, entre parenthèse, cela s’applique aux tours que tu débines, non ? Ben oui, c’est un des légers problèmes, avec le débinage : Le tour qu’on débine dans un but pédagogique, ben rapidement, tout le monde sait comment il marche, c’est le but. Du coup, personne ne peux le faire, même pas les gens à qui tu as prodigué ton « enseignement ». C’est ce qui fait que l’apprentissage par le débinage est contreproductif. Quand tu as lu un tour dans le journal de mickey, que tu le fait à tes copains, et qu’ils ont tous lu le tour aussi, même s’ils ne l’ont pas pratiqué, ben c’est le bide. A moins de savoir transfigurer un tour, de le sublimer et de le réécrire entièrement. Mais ça, on le fait rarement en ayant lu le journal de mickey, ou en ayant vu ton émission… Peut-être en saison deux ? Et ceux ayant acheté et travaillé les tours avant… Tout ceux pratiquant (avec un bon résultat) le téléphone dans le ballon, par exemple, sont sans doute charmé que tu les fasses « progresser »… Mais enfin, de quoi je me mêle ? Foutez nous la paix, les débineurs, et arrêtez de nous faire progresser : On est bien, avec nos tours obsolètes, et notre magie qui date de plus d’un mois… Arrêtez de nous rendre « service », et de faire « progresser » la magie, en faisant une politique de terre brulée… Entre parenthèse, on a parlé ici du respect du droit des inventeurs de tours… A-t-on parlé du respect des « acheteurs de tours » ? Ben oui, tous ces magiciens, qui achètent un tour sans savoir que tu l’as déclaré obsolète, et qui vont donc le payer et le travailler pour rien, puisque tu vas le débiner le mois d’après, et que tu dis toi-même qu’il ne faut plus présenter un tour débiné… Je comprends bien que dans ton esprit, tu les « aide » à progresser, en leur faisant jeter ce qu’ils viennent d’acheter, et ont travaillé, mais en ont-ils envie, eux? Je ne parierai pas là-dessus… Ha, quelle bande de paresseux… Oui, quand on fait une émission télé, on est connu, c’est cool… Dois-je te rappeler que c’est rarement un critère sur la bonne déontologie de l’émission ? Mais je comprends que des gens soient fan : en dehors du débinage, c’est une chouette émission… Ben voilà, vive la génération YouTube qui fait des trucs de fous… Dommage qu’ils ne fassent pas aussi de la magie, mais bon, nous n’avons visiblement pas la même définition de la magie, et ce n’est pas grave, si c’est n’est qu’une affaire de définition, hein ? Tu sais quoi ? Que les petits jeunes soient meilleurs que moi, cela ne me gêne pas, cela me plais ! Et ne me surprend pas non plus, je ne suis pas très bon moi-même… Ce qui me gêne, c’est qu’ils considèrent la magie comme une jonglerie ou le public doit se faire avoir, mais bon, pas trop, on peut expliquer, hein ? Ils n’ont pas le concept de secret ni celui de mystère. C’est ballot. Mais c’est moderne, je le reconnais… Vive la modernité, et après nous le déluge de petits génie… Tu confonds, comme toujours les débineurs à ce stade de leurs explications justificatives, apprentissage et débinage. Tant que tu n’auras pas compris la différence entre les deux, dont nous avons débattus 1000 fois sur les forums et ailleurs, ça va être dur de discuter… Ben, oui, je vois bien que le but, c’est d’entretenir et d’agrandir un marché. Mais je réfute le lien de cause à effet, comme tu l’as déjà insinué plus haut, entre le débinage et la mode de la magie. Je pense que c’est plutôt l’inverse… On ne va pas tourner toujours en rond sur les mêmes arguments, hein ? D’une part, je ne suis pas sûr que les « abrutis » disparaitrons, d’autre part, je ne considère pas mon public, même joyeusement dissipé, comme un ramassis d’abrutit. D’autre part, on va remplacer un public amusé qui fait une blague bon enfant par un public agressif qui voudra « casser du magicien », et ça, on en voit tous… En leur donnant des tours, pro ou autre, qu’ils ne feront pas, mais retiendront, tu les confortes dans leur envie de casser des trucs, puisque c’est ce que tu fais… Si si, ils retiennent des choses, les gens. Ils n’oublient pas. Ça, c’est l’argument habituel numéro 5 des débineurs… tiens, prenons l’exemple que tu as cité, le tel dans le ballon : Quand on l’a vu une fois, avec explication, crois-moi, on va retenir ça pendant des années… J’ai une très mauvaise mémoire, mais vraiment vraiment mauvaise…et ne suis pas vraiment magicien : je ne fais pas ce tour (une chance !). Pourtant, ça fait des années que je sais comment il marche, sans aucune espèce de difficulté à m’en souvenir… C’est tellement facile à retenir, et à identifier quand quelqu’un le fait devant soi… Idem pour les personnes que j’ai autour de moi. Ce type de tour, tu l’as clairement tué. Quand à bosser… Non mais tu crois vraiment que seuls toi et les autres débineurs bossent ? Que ceux qui sont les plus créatifs sont ceux qui cassent les secrets des autres ? Tout le monde, à partir du moment où la passion l’anime, et pas juste l’envie de frimer, se donne du mal, car il aime la magie. La majorité des grands noms, des magiciens les plus créatifs et les plus talentueux, ne débinent pas. (Penn et Teller faisant exception, j’imagine qu’ils sont des modèles pour toi…) Et la majorité des gens sur ce forum, puisque c’est là qu’on est, travaillent leur magie. Chacun à sa mesure, certes, mais il ne suffit pas de dire : « sortez-vous les doigts, les génies arrivent » pour motiver davantage les gens : Ici, on aime la magie, ses différentes formes, ses spectacles et ses innovations. Mais beaucoup d’entre nous n’aiment toujours pas le débinage, il faudra t’y faire. Et si tu prenais du recul, peut être verrais tu pourquoi. Ben, on a dit du bien, moi compris, mais quand quelque chose est choquant, forcément, on a tendance à en parler plus… Du genre : Vous savez, ce chirurgien, il est vraiment très habile….dommage que ses patients meurent… Tu vois, on a du mal à se concentrer sur les bonnes choses, quand il y en a de moins bonnes à coté… D’autant plus que tu assumes ton débinage, donc forcément, cela fait débat autour du débinage, et pas sur les bonnes choses de l’émission… Ne nous dis pas à l’avance quels tours tu vas débiner, laisse nous la surprise de ce qu’on va devoir retirer de notre répertoire grâce à toi… Gilbus
  25. Comment êtes vous au courant, comment le savez vous, quelle est votre source d'information ? Désolé, je ne comprend pas le sens de a question: Ma source? ben la feuille de paye dont j'ai extrait les intitulés ci-dessus... Comment je suis au courant? ben une carrière presque entière de salarié, de syndicalisme, plusieurs années en tant que chef d'entreprise (cela ne m'a pas plus...), avec les rencontres qui vont avec... Gilbus
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