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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. ! Vous avez des réactions de spécialistes, c’est normal, mais… Le public qui demande du mentalisme n’y connaît rien. Il sait qu’il en veut, car il ne veut pas qu’on lui sorte un lapin d’un chapeau, mais la définition du mentalisme sera souvent pour lui du genre : « on dirait des vrais pouvoirs ! » D’ailleurs, quand on lui demande, l’orga trouve ça parfait, le mentalisme avec des cartes. D’ailleurs aussi, il y a plein de mentalistes, des vrais (enfin, qui ont l’étiquette, écrivent des livres applaudis par les autres mentalistes etc…) qui en font avec des cartes. La magie mentale peut très bien faire illusion pour ce type de demande, et sans déprécier le travail des mentalistes : Il y a peu de chance que les spectateurs voient une différence. En fait, il n’y a que les mentalistes qui voient une différence dans le résultat pour le public, puisque la majorité des magiciens n’en voient pas, mais sont trop polis pour le dire aux mentalistes. (arf, je viens de m’apercevoir que je ne suis pas poli…dommage…) Ensuite, sur les moyens, que l’on fasse du vrai Cold Reading ou qu’on se serve d’un forçage et qu'on simule ensuite une "lecture du spectateur" (j’imagine que cela pourrait être une différence entre mentalisme et magie mentale ?), et ben le public ne verra pas de différence. Aucune différence. Les magiciens seront peut-être plus bluffés par le Cold Reading ? Et alors, ce n’est pas pour des magiciens que l’on joue, et un bon forçage ne sera pas vu par le public, qui pourra l’assimiler ensuite à un « pouvoir », si on lui fait bien comprendre qu’on ne fait pas de magie. Pour la présentation : La, d’accord, il y a une grosse différence : -Le mentalisme n’avouera pas qu’il triche avant de commencer, ni pendant, ni après. -Il laissera toujours une solution logique, mais surnaturelle, à ses exploits. La solution sera mieux acceptée si elle est connue du public. (Télépathie, lecture corporelle, conditionnement, prémonition (et non divination), hypnose collective etc. Bref, des termes qui sont connus, sans qu’on sache trop ce que ça recouvre. A, vous pouvez ajouter : PNL. Même si ce que vous faite n’a aucun rapport, c’est à la mode, et donne une image assez moderne…) -Il n’utilisera pas d’accessoires de magicien, ou ce qui peut avoir des paillettes, des boites faites exprès, des tables suspectes, une quêteuse … Ben, ça, c’est ce que font déjà pas mal de magiciens qui font de la « magie mentale » qui date de moins de 40 ans, non ? Un magicien qui a assez de tours de magie mentale et d’expérience peut se construire un numéro de mentalisme en peu de temps : En bien moins de temps qu’un numéro de manipulation de cartes en scène, par exemple ! Ok, le mentalisme demande de la préparation au niveau du personnage, tout comme la magie contée demande de savoir conter, ou la magie bizarre demande de savoir conter et d’avoir du matériel d’allure authentique (j’ai bon ?) Mais tous les mentalistes n’ont pas des personnages équivalents : Il y en a qui font peur, d’autres qui voudraient faire peur mais n’y arrivent pas, des rigolos, des poétiques… Comme les personnages de magiciens, en fait. Quelle est la différence entre un personnage de magicien et un personnage de mentaliste, dans ce cas ? Si on a déjà un personnage de magicien, qui ne soit PAS un magicien de cabaret qui aligne des tours, pourquoi ne pas lui faire faire un numéro de magie mentale, et voir si cela colle ? Bon, la, évidemment, d’ici samedi, c’est hyper juste, pour monter un numéro, et le répéter, donc, ok, passer le bébé à quelqu’un d’autre était sans doute plus raisonnable. Quoique : Si c’est un apéro d’une heure trente, cela veut dire condition de cocktails ou l’on va de groupes en groupes ? Donc en gros 4 ou 5 tours (expériences…) en tout, qu’on va fractionner : 2 ou 3 « expériences par groupe » en séquences de 5/10 minutes. Et répéter en passant d’un groupe à l’autre, en changeant un peu de temps en temps, pour ne pas donner l’impression de ne faire qu’une chose. L’avantage des tours de magie mentale, c’est qu’on ne se sent pas obligé de faire 50 effets à la minute, et qu’on peut construire le tour dans le temps… Si tu as déjà l’habitude des conditions de cocktails, que tu as déjà des tours de magie mentales à ton répertoire, ou que tu es bon pour monter un scénario rapidement, ce n’est pas impossible à préparer en 2 jours. Il y a quand même une grosse différence entre un spectacle d’une heure trente face au public entier, et un cocktail ou l’on va répéter les mêmes tours à plein de gens différents. Ensuite, on va me dire que vendre un spectacle qu’on n’a pas, c’est une arnaque ! Certes… Lisez les bio de vos « grands magiciens » préférés : la plupart, à un moment ou un autre, avouent avoir vendu un concept de spectacle avant d’avoir essayé le bout d’une idée pour de vrai. Et avoir galérés pour le boucler, juste à temps avant le lever de rideau… L’opportunisme, c’est parait-il une qualité, chez les magiciens Donc, si les mentalistes veulent faire du mentalisme, c’est bien compréhensible. Mais ne dénigrez pas la magie mentale, qui pour le spectateur reviens au même. La réelle différence ? La compétence de l’interprète, qu’il soit magicien ou mentaliste. Et ça, ça ne dépend pas de la discipline… Gilbus.
  2. Gilbus

    L'Arnaque du Bonneteau

    Tu sais, pour attaquer un fourgon blindé, il faut aussi de l’organisation, de la préparation, de l’entrainement… Rien que trouver les armes, savoir ce qu’il faut employer comme explosif etc. C’est beau, c’est grand… C’est du vol avec violence, ni plus ni moins. Si on peut admirer le professionnalisme, dur d’être en admiration devant la méthode elle-même. Pas mieux, au niveau éthique, qu’un gars qui t’attaque dans la rue avec un couteau pour te tirer ton portefeuille. Les joueurs de bonneteau sont d’ailleurs dans cette cétégorie. Ben, c’est un voleur. Où est le problème ? Si, par admiration pour la technique, ou la finesse, tu abandonnes la réflexion sur la valeur morale de ce que tu vois, c’est ballot. L’honnêteté est paradoxalement une qualité indispensable au magicien. C’est la seule chose qui le différencie de l’escroc, du voleur, du délinquant. Le magicien doit tromper les gens, c’est un peu le principe de l’illusionnisme, mais le faire de façon à ce qu’ils n’en souffrent pas, et au contraire leur donner quelque chose (de la joie, de l’amusement, de l’émerveillement, des doutes…) Il doit de toute façon rester honnête vis-à-vis de son public, en lui donnant un spectacle à la mesure de leurs espoirs, au minimum. Le voleur ne pense pas à ceux qu’il vole autrement que comme « le pigeon », et oublie qu’il crée du drame pour celui qu’il vole ou agresse. Le voleur n’aime pas son pigeon, il le méprise ou au mieux est indifférent, alors que le magicien se doit d’aimer son public, sinon, ça ne marche pas. Non, je n’aime pas trop les voleurs ni les escrocs qui sont des voleurs compliqués, c’est tout. J’admire leurs techniques, bien sûr, comme on admire un beau mouvement d’horlogerie. Mais ça n’ira pas plus loin. Gilbus.
  3. Gilbus

    L'Arnaque du Bonneteau

    On ne peut être d’accord avec les escrocs, et donner ensuite des leçons de morales. Mettons pourtant qu’on le puisse. Erdnase nous fait une bonne description de sa vision des choses. Les joueurs qui sont prêt à perdre de l’argent contre la chance, pourquoi ne seraient-ils pas prêts à perdre contre du talent ? C’est peut-être ce qui différencie la triche au poker de la triche au bonneteau : On ne s’attaque pas au même public. Allant dans une partie de poker, le joueur s’est renseigné. Il y va en toute connaissance de cause, et est prêt à perdre l’argent qu’il a emmené. Qu’il le perde par hasard, ou par triche, c’est un sacrifice qu’il a envisagé. Ou qu’il aurait dut envisager, s’il ne l’a pas fait. (si ensuite il mise plus que ce qu’il avait prévu, ce n’est pas plus condamnable que dans un casino…) Dans une partie de bonneteau de rue, c’est différent : On capte un public non préparé, et innocent d’une certaine façon, malgré les avertissements que tout le monde pense connaitre. Et les sommes que les gens ont sur eux, ils n’avaient pas prévus de les dépenser en jeu. On les amène à jouer par des procédés psychologiques efficaces, tout comme dans les arnaques à la postiche ou on te vend un matelas à 3000 euro, ou on te fait perdre tes repères financiers, et où tu ne le regrette qu’après, mais n’ose pas porter plainte : Ils sont véritablement victime, sans avoir rien demandés au départ. Pire : Dans beaucoup de partie de poker ou il y a un tricheur (à moins d’une bande organisée ou tu es le pigeon…), on peut le contrer, en déployant un talent supérieur : je peux comprendre que certains juge cela plus…sportif. Dans le bonneteau, comme il a été dit, la bande n’admettra aucune perte, et passera à la violence dès qu’un gagnant fera mine de partir : Ce sont des coupes jarrets, ni plus ni moins, qui n’hésitent pas à passer à l’agression physique dès que leur scénario « non violent » bas de l’aile. Il y a donc réellement une différence, bien que les deux soient du vol, bien sûr. Personnellement, je ne joue jamais d’argent, je sais que je n’ai aucune chance ni de tricher correctement, ni de m’apercevoir que quelqu’un triche s’il le fait bien. Voilà au moins une chose que peux nous apprendre Erdnase ou Forte Gilbus.
  4. Certains films sont sauvés par les acteurs, malgré l’indigence du scénario. I can get no satisfaction ? Tu as traduit les paroles? « C’est l’histoire d’un mec…normal, le mec. » Coluche a passé une bonne partie de sa carrière à raconter des histoires de toto ou équivalent : tout est dans la manière. Et il a eut un gros succé, non ? Maintenant, quels sont les éléments qui entre en compte dans un « tour de magie » : Le matériel ou la méthode. L’effet. L’interprète. On supposera le public comme étant un élément constant, ce qu’il n’est pas, pour simplifier. J’imagine que quand tu parles du tour, tu veux dire « le matériel et la méthode. » Et peut-être même les suggestions de la notice, qui peut proposer une interprétation. En fait, ceux qui ne sont pas de ton avis, pour la plupart, parlent de l’effet et de l’interprétation, quand on parle de tour. Mettons que tu achètes un tour « pourri », tiens, le coquetier. C’est petit, en plastique, moche, et l’effet est l’apparition d’une balle dans une boite. Tu peux présenter le tour tel que dans la notice, et avoir un succès mitigé : Et encore, si tu es un homme de spectacle, tu peux faire un scénario d’enfer, basé sur ta personnalité, ta gouaille, ton charisme. Style Coluche, dont les blague ne volent pas toujours haut, mais qui sont le prétexte pour le mettre en scène. J’ai vu un magicien habile tenir une salle avec juste la cigarette dans la veste du spectateur… Donc, tu gardes l’effet, mais tu adapte la présentation pour la rendre bonne. Tu peux aussi considérer que le « tour » que tu viens d’acheter est un outil servant à fabriquer ton propre tour : Après tout, une boule qui apparait ou disparait, c’est un élément matériel qu’on peut utiliser pour faire plein de choses. Imaginons une prédiction de couleur. Tu fais choisir une couleur parmi 6 ou 7 à un spectateur, en disant que ta prédiction est dans le coquetier. Pour faire cela, tu montres la couleur de la boule au public, pas au spectateur. Tu forces une couleur, par la méthode de ton choix : ce n’est pas celle de la boulle que tu as montré. Tu ouvres le coquetier, et la boulle a changé de couleur, pour que la prédiction soit bonne. C’est une utilisation dérivée d’un « tour » du commerce, pour faire autre chose que l’effet de la notice. On peut faire ça avec pratiquement tous les tours, c’est juste une question d’imagination. C’est en ce sens qu’il ne peut pas y avoir de mauvais tour : On peut toujours trouver soit une présentation qui s’en joue, soit une utilisation détournée. Dire qu’il y a de petits magiciens, c’est peut-être un peu agressif : Disons qu’il y a des magiciens pressés, ou qui ne poussent pas la réflexion au-delà de l’utilisation immédiate. Et pour ceux-là, effectivement, un « bon tour » livré clef en main sera plus facile. Mais les solutions de facilité nous font perdre le gout de la recherche personnelle, non ? Gilbus.
  5. A supposer que tu le susses, (Au vrai, commet l’eusses tu sus ?) Enfin, bref, que tu le connusses Le noir secret : l’eusses tu tus ? Mettons pourtant que tu le pusses, Et que, plus encore tu crusses Que le taire ne fut plus du. Tout indiscret que tu ne fusses : Ne l’eusses tu plus tus ? A pied, à cheval, en voiture l’eut tu tus ? Quelqu’un peut corriger les fautes de conjugaisons, svp ? Gilbus.
  6. Foi de vieux, les cartes format poker se sont "imposées" en magie bien avant le boom du poker à la télé. Eh oui, i avait une vie avant comme quoi les magiciens sont en avance sur leur temps! Gilbus
  7. En fait, je vois trois raisons pour le format poker : -La visibilité pour le public. -Le fait qu’un gros jeu, comme tu le dis, prête moins à des soupçons de manipulation tout en restant « ordinaire » (on peut prendre des jumbos A4, pour éviter toute hypothèse de manipulations, mais le jeu est alors un accessoire de magicien, donc suspect par d’autres cotés.) -Le fait que le poker a le vent en poupe : Je ne sais pas si vous avez vu beaucoup de tournois de bridge ou de belotte à la télé ces derniers temps, mais des tournois de pokers, il y en a sans arrêt sur la TNT. A part pour certain acharnés du rami, le poker est devenu le jeu à la mode. Il est donc parfaitement logique d’avoir ce type de jeu, puisque nous ne sommes pas des magiciens ringards, hein ? Hein ? Bon, tant pis. Ce sont trois raisons qui sont avouables. Le coup des jeux truqués est une bonne raison, mais non avouable. Et parfois liée à la paresse du magicien qui ne veut pas se bricoler ses propres jeux spéciaux, et les achète tout fait. Je rigole, aucun magicien n’est paresseux : Le faible coup de certains jeux truqués font qu’il est souvent plus rentable d’acheter tout fait, si on compte son temps à un tarif horaire décent Une raison de plus CONTRE les Bicycle, quel que soit le format : Elles sont en marquage américain pour les figures (JQK) et non français (VDR), ce qui pose problème à certaines personnes peu familières de ces jeux : on voit des gens qui confondent la carte dont ils doivent se rappeler le nom, car ils prennent un valet pour un roi. D’où l’intérêt de toujours, si possible, faire voir la carte à plusieurs personnes. Et de toujours la forcer, même si on ne s’en sert pas, ce qui permet d’éviter les figures. Gilbus. PS: arf, le temps que je passe un coup de fil, ma réponse se fait griller Bon, les grands esprits se rencontre, on va dire ça
  8. Un mauvais tour, à mon sens, est celui ou le spectateur va de lui-même proposer une solution qui tient la route. Ou même plusieurs. Et où on n’aura pas éliminé ces solutions en cours d’interprétation, ou juste après. En ce sens, si un tour est mauvais, c’est qu’on n’a pas assez travaillé pour débroussailler son chemin magique. D’où le fameux adage : il n’y a pas de petits tours, il n’y a que de petits magiciens. On est, pour rendre ce type de tour impénétrable, souvent obligé de changer la méthode. Mais ce n’est pas la faute du tour, c’est la faute de la méthode courante, qui est trop évidente. Maintenant, il y a tant de «tours impénétrables » car leur méthode de base est bonne, que rendre impénétrables les « petits tours » n’est pas toujours intéressant, et cela relève parfois de l’exercice de style. Le problème de la méthode arrive aussi quand le tour est débiné, et donc connu. Soit qu’il traine dans les boites de magie d’enfant (le FP, les anneaux chinois etc…) Soit qu’il fasse partie du patrimoine magique débiné car surexploité ou sur médiatisé : You tube entre autre donne un bon indicateur de débinage… (back and front, snap change, tour des 21 cartes, jeux marqué, biseauté, carte clef de base…) Il faut alors, si on souhaite continuer à faire le tour, changer la méthode, et montrer au public que la méthode qu’il connaît n’est pas applicable. Cela ne marche pas toujours, car le public, parfois, ne se rappelle plus très bien la méthode. Mais il sait qu’il a lu comment faire, qu’il a compris sur le moment, et que c’était tout bête. Dur dans ce cas de lui construire un chemin magique, alors qu’il a l’a priori que la méthode est facile. Ou, si c’est possible, changer suffisamment le tour pour que le spectateur ne le reconnaisse pas. Une disparition au french drop, même si la méthode est remontable sur une vidéo, n’est pas toujours évidente en live, et peut vraiment marcher sur un public de non magicien. Bon, il faut la mettre en scène, jouer sur les temps faible, et avoir un bon texte. Et puis, si le french drop ne marche pas, ben tu fais un faux french drop, et la pièce part au topit, au tirage, ou autre… On aura le même tour, avec une méthode moins évidente (même un magicien attentif risque de ne pas voir partir la pièce, si c’est bien fait…) Gilbus.
  9. Déjà, je pars toujours du principe que mon public est plus intelligent que moi. D’une part car cela me force à être meilleur. D’autre part parce qu’il est vraiment plus intelligent que moi, dans la plupart des cas Et en plus, en pensant cela, cela calme la tendance à être arrogant vis-à-vis de son public, qu’on doit avant tout aimer. Moi, je l’aime, et en plus, je l’admire, puisqu’il me supporte… Mais ce n’est pas du tout le problème ici : Ces histoires de progressions, de psychologie, tout ça, ce n’est pas au public de s’en occuper. Ça marche tout seul. Enfin, ça marche tout seul, si tu lui donne ce qu’il faut pour qu’il comprenne. Mais pour voir que quelqu’un est hésitant, maladroit, pathétique, il n’y a pas besoin d’être très intelligent. De la même façon, pour voir, au second degré, que quelqu’un joue le rôle de quelqu’un de maladroit, c’est assez facile aussi : il suffit que le jeu soit légèrement outré ou incohérent. Il est donc facile de rentrer dans le rôle du magicien qui veut se faire passer pour un maladroit. Les spectateurs ne sont pas dupes si on veut leur faire croire qu’on est maladroit. Mais si on leur montre qu’on joue à être maladroit, ils entre dans le jeu sans problème : Plutôt que d’essayer de les tromper, on joue une pièce de théâtre AVEC eux, et ils sont tout contents de rentrer dans le jeu. Enfin, c’est comme ça que je le perçois. Peut-être qu’ils me croient vraiment maladroit. Mais peut être que tous ces faux semblants ne sont qu’illusions, puisque je le suis vraiment, maladroit ? Arf, tu as raison, c’est compliqué, en fait… Gilbus.
  10. Moi aussi, je dis la vérité. La magie s’apprend dans des stages, ou n’importe qui ne peut pas s’inscrire. Il y a une sélection… En plus ça coute chers. Car la majorité des stages se passent au Tibet. Faut payer le voyage. C’est là que les dieux ont laissé le plus de traces de leurs présence terrestre, et donc là que sont les lieux de pouvoirs les plus puissants. Dans le même esprit, voici pourquoi les magiciens utilisent des bicycles (ou toute autre marque de votre choix…) : En fait, les cartes de magiciens sont fabriquées dans les mêmes usines que les cartes normales. A un petit détail près, qui change tout. Juste avant de charger les cartes dans le camion de livraison, quand les cartouches de cartes sont sur des palettes… Un magicien de haut niveau vient, et impose les mains sur les palettes de cartes, pour leur insuffler du pouvoir. Bien sûr, les paquets du dessus des palettes, plus proche des mains du magicien, accumulent plus de pouvoir, et sont les plus magiques : elles se vendent très chers. Moi, je ne peux m’acheter que celles du dessous, je n’ai pas de gros moyen. Désolé. Voilà : Je pense qu’il faut répondre franchement à notre public, pour qu’il soit ensuite convaincu de notre pleine sincérité, durant les tours. Gilbus. Ps: si notre tour ne comprend pas d'introduction, on peut utiliser ce genre de baratin pour occuper le terrain, et éviter que quelqu'un d'autre nous pique la maitrise du public, pour le problème évoqué dans le post au dessus. Le tout n'est pas de dire quelque chose de vrai, mais que ca commence par une chose apétissante (j'explique le secret des cartes de magicien) ou rigolote (mon explication, c'est un gros foutage de gueulle, dit avec le plus grand sérieux, qui pose un personnage...)
  11. Bien entendu, que certains spectateurs vont le penser à priori. Mais cela ne t’empêche pas de te comporter en toute innocence : Il faut tenir compte des aprioris des spectateurs, mais pas forcément pour les démonter aussi directement. Tu peux la jouer plus sournoisement Faire examiner le jeu dès le départ, c’est mettre l’accent sur le truc avant même de commencer. Ceux qui pensent au truc dès le départ ne seront pas dépaysés. Mais pour ceux qui attendent de voir ce que tu fais avant de penser au truc, tu mets l’accent dessus… Un accent en forme de négation (il n’y a pas de truc), mais un accent quand même, non ? En plus, si tu fais tourner ton jeu comme ça, pour le « mélanger a fond » par plusieurs personne, tu as un risque de voir s’ouvrir des commentaires sur les jeux truqués. Si c’est ce que tu veux, car ton scénario s’en sert, parfait. Si tu ne le souhaite pas, pourquoi ne pas parler d’autre chose… Bien entendu, on parle de jeu de carte « ordinaire », la. Dans d’autres discipline magique, ou l’on présente un objet hors du commun, il peut être bon de le faire examiner, justement car il est hors du commun, et que cela intéresse les gens. Et du même coup, l’examinant pour une autre raisons, ils acquièrent la conviction que la chose n’est pas truquée, d’eux même, car ils l’ont tenue dans les mains. C’est mieux de laisser se construire une conviction basée sur une approche subliminale, à mon sens. Mais bon, là encore, tout dépend du style et du personnage Et tu as bien raison. Surtout de ne pas faire de boniment descriptif. Je disais juste que quand ton spectateur mélange, tu dois déjà être en représentation, donc tu dois occuper le terrain, et que ton public sache que c’est parti. Ainsi, le malpoli ne fera pas de prise en otage de ton jeu, pour se faire mousser Ben, il n’y a aucun mal à réduire ton répertoire, si tu manques de temps pour le maintenir ou le faire évoluer En tant qu’amateur, on se retrouve souvent avec des publics récurrents, et cela seul nous oblige à nous renouveler souvent. Trop souvent, même parfois, les tours n’ont pas le temps de se poser qu’on en cherche déjà d’autres… C’est tout l’intérêt aussi de se produire souvent devant des inconnus, car on peut répéter plein de fois nos tours du moment, et ainsi les faire arriver à maturité. Un tour bien répété passe sans problème devant un public. Mais un tour qui a été travaillé plein de fois devant plein de publics en deviens meilleur, normalement. Si tu ne fais pas souvent de séances, ou pas avec les même personnes, il n’y a pas de problème à avoir peu de tours. Mais bon, j’ai un peu l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, la Gilbus.
  12. Oui, mais justement : quand on veut enseigner quelque chose, ne faut-il pas avoir une certaine maitrise de cette chose ? Un magicien confirmé demanderai-t-il quels livres d’apprentissages sont souhaitables ? Il est possible que l’on soit effectivement parti dans un de ces quiproquos qui sont courant sur les forums. Mais demander ce genre de conseils alors que la rentrée approche, signifie que le programme n’est pas bouclé, hormis les grandes lignes qu’il nous a donné dans sa présentation (que j’ai repris ci-dessus). Cela aussi, comme tu le souligne, est à réfléchir. Si tu hésites à faire un club de magie ou les gens vont postuler volontairement, qu’en est-il d’une classe entière qui fait de la magie, sans en avoir spécifiquement envie pour certains ? Mais fisikos42 va certainement nous éclairer. Gilbus.
  13. Drôle d’idée, de commencer par donner le jeu à examiner ou mélanger à n’importe qui. Tu pars du principe que tu pourrais tricher, ou utiliser un jeu truqué ? A priori ? Pourquoi ne pas sortir ton jeu, le mélanger toi-même, ou au mieux, le faire mélanger par UN spectateur si cela fait partie du protocole de ton premier tour, et continuer un peu. Ensuite, tu feras un autre tour à une autre personne, qui pourra éventuellement mélanger TON jeu à son tour… Mais en sortant le jeu et en le laissant aux gens, sans garder l’attention, tu abandonnes ton lien avec le jeu, ET tu abandonnes la gestion de ton public. Quand une personne (de TON choix) mélange TON jeu, tu ne dois pas attendre : ton tour comprend du texte pour préparer l’effet à venir, et il se place là. Si ton tour n’a pas de texte… ben il est temps de te mettre à le travailler Mais quand tu parles, tu gardes le public captif : c’est ton spectacle. C’est à ce moment qu’il faut avoir un boniment qui leur donne envie de voir la suite, ou les fasse rire, ou ce que tu voudras. Mais les gens doivent savoir que le spectacle a commencé. Que ce soit autour d’une table ou sur une scène, tu es toujours responsable de ce qui se passe. Le public est comme un bébé, tu ne dois jamais le laisser seul : Soit il est avec toi, soit il est avec l’effet que tu viens de lui faire, et reprend son souffle. Mais tu n’abandonnes pas ton public. Ensuite, bien sûr, une fois que tu auras assommé ton public de tsunamis, peut être qu’un type voudra nous montrer son tour des 21 cartes, ou avec la carte clef… Mais le rapport de force sera différent : Tu te seras positionné comme LE magicien, et lui sera un amateur qui demande son avis au magicien, sur le tour qu’il va faire. Et il demandera poliment à t’emprunter ton jeu… Je ne dis pas cela car le magicien doit être celui qui domine, bien sûr. Simplement, si c’est à toi qu’on a demandé un tour, ben deviens le centre de l’attention, et gère ton public. Et comme le magicien aime bien être celui qui domine, ça devrait être facile de te motiver Gilbus.
  14. Tout cela dépend du personnage. Il m’arrive effectivement de commencer par « bon, je suis magicien, donc, forcément, je vais vous faire un tour de carte … » Mon personnage n’est pas un bon magicien, c’est un débutant hésitant, il se doit d’être mauvais dans son approche. Souvent je poursuis par : « c’est un tour que j’ai inventé moi-même, c’est le tour ou on fait choisir une carte, on le remet dans le jeu, et… heuu… bref, je ne vais pas tout vous dire ! » Le texte n’est pas tout : La posture, la façon de tenir le jeu, l’expression du visage doivent refléter l’angoisse du débutant qui doit faire « son tour de carte » en public. En général, je commence par un tour ridicule, qui rate. Presque. C’est au moment du presque que la magie commence seulement à arriver. Ensuite, mon personnage, la plupart du temps, ne se rend pas compte qu’il vient de réussir un bon tour. Il faut dire qu’il ne comprend pas grand-chose… Il sourit comme pour s’excuser d’un air penaud. C’est un choix que j’ai pris pour ce type de scénario Le fait de commencer par cette approche (« je vais vous faire un tour de carte »), qui effectivement est très mauvaise, est donc utilisable pour poser une situation, et les spectateurs réagissent très bien, puisque c’est une situation qui leur est familière : effectivement, ils ont tellement vu de « tour de cartes » ou on fait choisir, remettre, retrouve… La surprise viens ensuite, dès que l’on s’écarte de ce schémas. Pourquoi ce type d’approche ? Car je n’ai pas un gros charisme naturel : il m’est plus facile de diminuer mon charisme au début, et de l’augmenter progressivement au fil de la représentation, que de simuler un gros charisme au début. Je ne sais pas comment, d’ailleurs Un avantage aussi, c’est qu’on entre dans le sujet progressivement : Un « tour de carte » bateau, pris d’une façon pas très sérieuse, peut se transformer ensuite en vraie expérience extraordinaire. On a une progression, et un contraste qui se crée dans le sentiment du spectateur. Je ne vais pas, dès le premier tour, prétendre leur montrer de la magie. Cela mettrait en éveil leur sens critique. Non, c’est juste un tour de carte. Pas de quoi fouetter un zététicien, donc on se détend. S’ils voient ensuite de la magie, ils seront les premiers surpris. Ce n’est bien sûr qu’un type d’approche. Il y en a plein d’autre. Chacun doit trouver les approches qui lui correspondent, et qui correspondent au type de magie qu’il présente, et au lieu/public visé ! Par exemple, en rue, impossible de faire cette approche : Il faut se poser dès la première seconde en magicien qui peut faire des miracles, pour que les gens s’arrêtent. Tiens, une approche plus efficace, pour arrêter le premier couple en rue, afin de créer le cercle : « Madame, je suis un spécialiste, et je peux lire dans vos pensées ! (Regard sur le garçon, on prend la mesure de sa musculature… et on prend peur, légèrement…) Mais bon, pour que ça reste discret, je ne veux pas lire vos pensées intimes, disons que je vais lire… juste le nom d’une carte, à laquelle vous allez penser : (En regardant le garçon) Ça sera mieux, hein ? » Bon, il faut avoir le personnage qui va avec, à la fois sérieux, sympathique, mais qui se déballonne facilement… Mais bon, c’est peut être aussi que je n’assume pas le fait de créer de la magie ? Il y aurait beaucoup a dire sur les blocages que l’on s’inflige soi-même Gilbus.
  15. une solution consiste à dire qu'on ne trouve que des trucs de gamin, sur youtube: Si le spectateur qui pose la question n'es pas un habitué, et qu'il va sur le net, il est probable que les 5 permier tuto qu'il verra seront fait par des moins de 15 ans, et donc cela confirmera ce que tu as dit. et le spectateur laissera tomber. Si le spectateur est un habitué, qu'il a déjà fait des recherche et ce genre de chose, et te dit: "a non, j'ai trouvé des trucs super"... demande lui s'il est capable de les présenter de façon a rendre ces tours magique, à faire réver un public, à créer de l'émerveillement. devant sa mine surprise (99% de chance), ajoute: voila, c'est ça, la différence entre internet et la magie. Gilbus
  16. Exact, cette line est creuse et terriblement condescendante pour les spectateurs... condescendante tout à fait! Pour autant a t-il de quoi se le permettre?! Le plus souvent non! Ben, c'est une ligne employé par Bebel. Quand même. Quand il l'emploie, c'est toujours à bon essient, à un moment ou les spectateurs ne poseront aucune question, car ils sont étourdis de magie. Et cela ne sonne pas comme de la condescendance, quand il le dit. En faire un tic qui reviens dans un boniment sans aucune réflexion, oui, c'est nul, c'est l'objet de ce post. Gilbus.
  17. Tu aurais dû leur proposer plutôt un programme de jonglerie : Balle, massues, bâton du diable, anneaux. Et aussi un peu de boulle d’équilibre, c’est chouette. Comment ? Tu ne sais pas faire de jonglerie ? Tu n’as pas le temps d’apprendre avant la rentrée ? Ah. Effectivement c’est dur de l’enseigner, si tu ne sais pas faire. Tu sais faire de la magie ? Vraiment faire de la magie, pas faire un ou deux tours de carte à la fin des repas de famille : Tu t’es déjà produit en magie devant un public ? Un vrai public, de gens que tu ne connais pas. Tu parles de cartes, de pièces…quel est ton répertoire personnel dans ces domaines ? Car les questions que tu poses sur « quels livre acheter en carte et pièces », pour des enfants de 5ième… pour des enfants de 12 ans… Tu es spécialiste de la « magie chimique » donc… mais la magie n’est pas de la chimie, c’est un spectacle : Quelles sont tes compétences en spectacle ? Si tu n’as pas compris qu’il s’agit de spectacle, ta classe ne sera qu’une classe d’apprentissage de trucs, et de leur fonctionnement. Ca ne sera pas de la magie. Il te reste donc 15 jours pour te former à l’art du spectacle. Bon courage. Outre ce que dit Thomas, il y a une chose qui est gênante dans le projet : C’est un projet de classe. Hors dans une classe, si un ou deux enfants peuvent avoir envie de faire de la magie, les autres auront tout autant envie de faire du roller ou de l’origami. On va donc former une classe entière, en leur expliquant des tours, alors qu’une fois passé l’année, très peu seront concernés par la magie. La magie n’a pas besoin de se démocratiser. La magie n’a pas besoin de se répandre plus qu’elle ne le fait déjà. On accumule dans les placards des enfants des boites de magie, on leur montre du débinage grand format à la télévision ou sur le net, et tu veux aller dans ce sens, en enfournant à une classe entière des notions de magie ? Que tu montes un mini club de magie, dans ton école, pour en faire une activité péri scolaire, pourquoi pas : Ceux qui viendront seront intéressés à priori, ceux qui ne viendront pas ne seront pas obligés de le faire. Tu pourras faire une sélection suivant la motivation, et décourager ceux qui ne viennent que pour briller, sans avoir d’intérêt pour la discipline. Ceux qui continueront auront une chance, un jour, de se passionner vraiment pour ce sujet. Mais que tu fasses cela à une classe entière, sans motivation autre qu’en faire un projet d’année, c’est contraire à l’éthique. Partant de là, comment justifier ton premier poste : « - education civique : la charte déontologique du magicien (très important) » Car la première règle que tu dois leur apprendre, c’est qu’un magicien garde ses secrets, et ne les révèle que pour apprendre à un autre aspirant magicien, qui désire pratiquer. Pas à un public de curieux qui veux connaitre le truc, ou pire, à un public de gens qui ne demande rien. Le fait que TOUS tes enfants désirent personnellement pratiquer me laisse sceptique. La règle ne devrait être que le volontariat et la motivation : en en faisant une activité générale, on dénature la discipline. Oui, c’est élitiste. Oui, c’est refuser une activité à certains enfants. Oui, tu aurais dut te renseigner avant de proposer la chose, et réfléchir. As-tu prêté toi-même le serment de magicien ? Mais bon, j’imagine que c’est trop tard, que la rentrée est dans 15 jours, temps largement suffisant pour monter un programme pédagogique de magie sur un an, hein ? Alors que visiblement, tu n’y connais pas grand-chose… Arf. Oui, je suis un peu énervé, car au vue de ce que tu nous dis, tu ne lance pas ton projet de classe avec un grand sérieux, d’un point de vue magique. Et voir une discipline qui demande tant d’effort et de passion être prise comme « un petit truc en plus, pour coloré les disciplines scolaires », c’est énervant pour ceux qui aiment cette activité. Bon, alors essayons de sauver les meubles. La magie n’est pas le truc. Ce n’est pas parce que tu connais le truc que cela sera magique quand tu le présenteras. Un acte magique n’est pas une expérience de chimie, ou en ajoutant ce qu’il faut dans l’éprouvette, on change la couleur du contenu. C’est un spectacle, qui joue sur le public. Ou considéré le public comme ton éprouvette, le tour comme un ingrédient, et la couleur obtenue : Rêve, surprise, émerveillement, stupéfaction. C’est une chimie très difficile à maitriser, car tout n’est pas reproductible à chaque fois. Pense spectacle, pas truc. Tu ne dois, comme dans toutes les disciplines, enseigner que ce que tu comprends toi-même, et ce que tu sais faire. Avoir lu une description de truc ou de technique, et l’avoir essayé 2 ou trois fois avant de la montrer, c’est une erreur. La plupart pense qu’en sachant faire le truc, ils savent faire la magie. C’est la première chose que tu devrais enseigner à tes élèves : le truc n’est pas la magie. Essaie d’y penser, quand tu montreras à tes élèves… y penser avant, ça serait même mieux Ensuite : Ceux qui font des pièces pourront donner un avis plus éclairé, mais pour moi, il faut oublier les techniques de pièces. Un empalmage classique demande des mois (des années ?) pour être bien fait. Le plus que tu pourras leur faire faire, c’est un french drop et un empalmage des doigts : Sais-tu faire ces techniques toi-même ? Les livres que tu vas trouver portent pour la plupart sur des techniques avec une main adulte, en demi dollars comme taille de pièce. Oublie les pièces truquées, tu n’as pas le budget. (Tant mieux…) Tu peux utiliser des pièces ou des rondelles de métal, mais dans des tours automatiques, si si, il y en a en pièce… Les cartes : A 12 ans, ils sont capable d’apprendre des tours de cartes simples (en dessous de 10, on oublie !) Mais reste dans les tours automatiques, les manipulations sont trop chronophage pour ton programme, j’imagine : Tu constateras que plusieurs dans la classe ne savent pas mélanger un jeu correctement, ni le tenir. Déjà, quand ils sauront tous mélanger correctement un jeu à l’américaine et à la française, avec une position de la donne correcte, et connaitront un minimum de vocabulaire, tu auras fait un gros boulot. Les cartes demandent du travail, de la rigueur et du temps. Ajoute quelques tours automatiques, pour justifier la magie dans les cartes. Apprend leur à être à l’aise avec un jeu dans les mains, ça sera déjà ça. Tu demande des conseils sur le matériel : Tu demandes à tes élèves d’apporter leur boite de magie : je te parie que la moitié d’entre eux en ont, au fond d’un placard. Avec ce qu’il y a dedans, tu peux leur montrer de la vraie magie, simplement en présentant les tours correctement, plutôt que de laisser un enfant se débrouiller avec une notice ne présentant que le truc. Mais tu dois avoir une bonne expérience de ce genre de tours, pour repérer celui que tu pourras mettre en valeur. Sinon, plus sûr, car tu peux t’entrainer avant, tu achètes toi-même des boites pour enfant, et tu travailles les tours qui sont dedans. Sinon, tu as ebay, qui va, dans la rubrique magie, triée par prix+livraison (le moins chers), et donner une pléthore de tours à moins de 3 ou 4 euro. Certains sont bons. Mais tu seras dans le close-up et le plastique… Ton programme : (extrait de ton post de présentation...) - education civique : la charte déontologique du magicien (très important) Tu as le serment du magicien que tu peux retrouver partout, sous différente forme : Il faut maintenant expliquer pourquoi les magiciens prêtent serment. Ce n’est pas pour garder leurs secrets pour eux, comme le pensent certains profanes. Si tu as un doute sur ce point…ben apprend la magie. - français : élaboration du synopsis du tour, théâtralisation du tour ... arf. C’est la partie la moins technique question magie. C’est la partie la plus difficile, et la plus capitale. Bon, lis toujours les 5 points magiques, de tamariz, ça peut éviter des bêtises et te permettre de monter un programme. Mais en 15 jours, tu n’assimileras pas le contenu, car certains magiciens y trouvent toujours des révélations, au bout de 10 ans de lecture… Tu as des notions de théâtres, de mise en scène, de gestion du public (en dehors d’une classe d’élève qui est soumis à une autorité ?). Là encore, tu devras rester simple, car si tu n’as pas les connaissances et l’expérience toi-même, je ne vois pas comment tu vas t’en sortir… La « théâtralisation » ne s’apprend pas qu’avec un peu de bon sens et d’observation, il y a des techniques, et si tu ne les as pas maintenant, tu n’as plus le temps de les apprendre. - arts plastiques : construction du décor du spectacle et conception du matériel Pitié, ne leur fait pas la honte de construire un décor pourri de glimer, d’étoiles et de paillettes. La magie moderne est sobre, esthétique, classe. Evite les clichés. - anglais : réalisation et présentation de tours de magie en anglais; le vocabulaire magique en anglais Il faut déjà qu’ils sachant faire le tour en français, non ? Tu vas tomber (je le sens ! c’est l’instinct !) dans un tour descriptif : I take the card; I put the card in the deck… Et bien essaie au moins d’éviter cet écueil, puisqu’on parle de pédagogie: Un boniment de tour ne devrait jamais être purement descriptif, qu’il soit en français ou en anglais. - mathématiques : les mathémagiques Bon, il y a de bons ouvrages sur les carrés magiques ou ce genre de choses, j’imagine que tu les connais. Pitié, ne livre pas de principes plus élaborés à des enfants non motivés. Il y a des applications mathémagiques qui sont trop belles pour être donnée à des personnes non motivées. - histoire : l'histoire de la magie et les grands magiciens Bon, la, je n’ai rien à dire ni à critiquer. Tant que pour illustrer chaque grand magicien de l’histoire, tu ne livres pas un truc qu’il a créé… Bon, tu as compris qu’au vue des éléments que tu nous as donnés, beaucoup ici doute de ta compétence en magie : Tu as sous-estimé le domaine, et ses difficultés. Tu as sous-estimé le travail, et le temps de construction du programme et pour connaitre les disciplines que tu veux enseigner. Si tu es un magicien expérimenté, et que nous nous sommes mals compris, désolé, c’est un soucis courant sur les forums. Sinon, si tu es un magicien débutant, tu n’arriveras pas à faire quelque chose de bien. Essaie de faire du mieux que tu peux, avec le faible temps dont tu disposes. Désolé aussi. Gilbus.
  18. Nope, le mieux, c'est un metteur en scène, un vrai. Ou un directeur d'acteur. amic' Ju' autant pour moi, tu as encore raison... Mais c'est encore plus dur à trouver pour un amateur... ou quelqu'un qui n'es pas fortuné. je ne suis qu'un petit joueur, je ne dépense pas plus de 300 euro par ans pour ce type de formation (moins que ce que coute 4 jours de congrès de magie...), et encore, c'est en groupe, pas en cours particulier. Et ce n'est pas en magie, j'avoue Gilbus.
  19. Bien sûr, on peut s’en servir comme caractéristique du personnage. Tant que cela reste maitrisé et cohérent, c’est une bonne chose. Moi-même, je suis un Gilbus très hésitant et peu sur de moi. Donc, mon personnage abusait des heuu, qui sont un de mes tics perso, que j’amplifiais… et des phrases trébuchantes. Jusqu’à ce qu’on me dise que je devrais apprendre à parler en public : Arf, j’en avais trop fait, et mon personnage devenait réellement maladroit, et les gens ne voyaient pas que c’était voulu. Cruel perfection de l’art. Non, en fait, c’est que je ne gérais pas comme il faut. Bref, il faut de la mesure : Mais pour prendre la mesure de ce que l’on fait, il faut se rendre compte de l’image que l’on donne, et la contrôler. Depuis, je maitrise un peu mieux mes heuuu dans les prestations, pour ne pas en faire trop. Je ne gère toujours pas bien, mais je me soigne… Mais en dehors des prestations, j’ai toujours presque la même quantité de tics, dur de se refaire Merci à toi, et on se recroisera surement un de ces jours Hihihi : non, surement pas une vidéo, j’ai trop de tic verbaux et gestuels, ça serait indigeste aussi Je sais que je suis trop bavard pour un format forum. Mais j’aime bien préciser les choses, désolé, et surtout étaler ma « science », bref, faire l’intéressant, comme tous ceux qui aime se produire Heureusement, je ne suis pas seul à pondre des pavés La phrase entière peut être un méga tic. Mais elle peut faire partie de ton texte, bien gérée. Par contre, j’ai plus de doute sur le « et là », qui lui est un vrai tic très dur à enlever. Je parierai que tu en as d’autres dans ton texte, des « et là » C’est pour cela que je parlais plus haut d’une étape de mise sur le papier de l’enregistrement, mot à mot : On a alors plus de chance de tomber sur les mots parasites, que juste en écoutant, les mots étant gommés par le sens. Mais tu as raison, le mieux, c’est un ou des partenaires de répétition… L’avantage de parler des oxymores magiques c'est : D’une part de montrer que je connais le mot, classe ! D’autre part de mettre en valeur ce tic, qui est franchement rigolo Si tu travailles pour l’utiliser à bon escient, et consciemment, cela doit enrichir ta présentation Je connais une conteuse qui pratiquait presque tout le temps les yeux fermés, sans s’en rendre compte. Ce qui est gênant pour la gestion des regards public (la gestion des regards se pratique exactement de la même façon qu’en magie, voir Tamariz pour plus de précision…) En deux ans, elle arrive maintenant à conserver un contact public presque constant. Bon, elle cligne des yeux souvent, mais elle les rouvre ! Comme quoi, il faut du temps… Et être conscient de ce que l’on fait. Mais cela nous ramène à une notion plus générale : Outre les gestes, les grimaces, on peut avoir aussi des tics de postures. Beaucoup de gens se penchent en avant, pour parler à un public, car ils ont envie de donner plus. Se pencher en avant comprime la colonne d’air du souffle, et la voix porte moins bien, c’est ballot. On peut jouer sur l’équilibre, mais la position la plus efficace pour parler, c’est d’être droit. A, le balancement : Certains ont comme tic de se balancer d’un pied sur l’autre, dans un mouvement oscillant et hypnotique. On n’est pas des cobras, et si on veut que le spectateur reste concentré sur ce que l’on dit et montre, il vaut mieux ne pas se balancer. Ce tic est très répandu, contrairement à ce qu’on pourrait penser, et peut se corriger en écartant légèrement plus les pieds, quand on est debout face au public : Le balancement va tirer un peu sur les jambes, ce qu’il ne ferait pas avec nos pieds en position naturelle, et on en prend conscience. Et on corrige. De la même façon, les déplacements : J’ai vu des gens marcher de long en large, sur scène, et surtout marcher d’avant en arrière : Et cela de manière incessante. Pour le spectateur, le déplacement d’avant en arrière donne un effet de zoom avant/arrière, qui finit par donner le mal de mer dans les cas les plus extrêmes Bien entendu, il faut se déplacer sur la scène, et occuper l’espace. Mais de façon motivée, pas juste marcher de long en large sans raison, ce qui représente aussi une sorte de tic. Surtout qu’un magicien a des choses à dire, mais aussi à montrer : Profitons des accessoires pour occuper la scène, quand on les prend et qu’on les utilise. Bien sur, un personnage peut justifier des déplacements de longs en large, si c’est son style… Il n’y a jamais de règle absolue… Un autre tic consiste à donner des conseils sur les forums à des gens plus doués que soi. Arf, celui-là, je n’arrive pas à m’en débarrasser… Gilbus.
  20. oui, il y a d'autres solutions, mais nous sommes sur un forum public, ici: tu aurais du poser la question dans la chambre des secrets... je viens d'y mettre un post avec une solution....il y en a d'autres Gilbus.
  21. ben, non, les deux sont entre 10 et 15 euro, en bicycle, suivant l'endroit ou on achéte. on en trouve à moins de 10 euro en version économique, souvent en format bridge, d'ailleurs. le principe de conception étant le même, il n'y a pas de raison que l'un soit plus chers que l'autre. il y a normalement les 52 cartes dans le jeu, puisque l'on peut utiliser toutes les cartes. Ensuite, pour savoir si l'un est plus "fort" que l'autre: ben, ca dépend de l'effet qu'on veux faire, non? Si on fait par exemple un voyage de carte, entre deux jeux de couleurs différentes, le brainwave est trés à sa place : le changement de couleur est utilisé pour concrétiser l'effet. Si on veux garder sur soi un jeu de secours, au cas ou la carte choisie par le spectateurs soient réellement perdue, pour pouvoir la retrouver dans un autre jeu, ben on peut prendre un invisible: la carte retournée est bien. Et c'est vrai qu'on peut montrer faces et dos... Mais on peut aussi exploiter un brainwave pour cela, en faisant un effet de fausse manip: on demande la carte qui avait été perdue dans un autre jeu, mais vraiment perdue, suite à une vraie fausse manip on sort son jeu Br, on peut même l'éventailler face à soi (les spectateurs voient des dos), refermer l'éventail en semblant faire un truc bisard avec les mains, et ré-étaler le jeu avec la carte face en l'air: "oui, j'ai retourné une carte ce matin, dans ce paquet, avant de partir..." les spectateur rigolent, puisqu'ils ont vu la manip. "j'ai retourné une carte...qui venais d'un autre jeu"... et la, retourner la sélection, pour montrer le dos différent. en fait, l'utilisation de l'un ou de l'autre est suivant ce qu'on veux présenter, dire que l'un est mieux que l'autre, c'est juste qu'on n'a pas envie d'utiliser l'autre, non? le brainwave demande un peu plus de discrétion dans la manipulation à la sortie de la boite, peut être? je viens de regarder la version ultimate, c'est cool! mais un peu chers, pour un amateur quoique... Gilbus.
  22. Merci, et pourquoi pas pour l'invitation, si je suis libre à la date X... hihihi, ce n'est plus un barbeuk, qu'il va falloir, mais un champ entier pour caser tout le monde. Si on le fait dans le sud, on peut le faire à arles, ca sera l'aréne des arts... Tu sais aussi que tu es toujours le bienvenu à nos petites réunions bretonnes (et assimilées), naturellement Gilbus
  23. Arf, il est démasqué! Mais en fait, la question portait aussi sur les tics, c'était une illustration, bien sûr Rien n'est fait au hasard, tout est calculé, dans ce spectacle... Gilbus.
  24. oui, depuis.... allez, les gars du CMP, vous étes les mieux placés pour organiser ce genre de trucs, faites nous plasir Le concept est génial, ne le laissez pas perdre Gilbus
  25. je ne bois jamais non plus, je dis sufisamment de bétises en restant sobre... hihihi: pas sur... Le gilbus, c'est comme l'effet Berglas, mieux vaux en parler que de le voir Mais on se croisera surrement à un moment ou un autre, et si je passe en PACA, je te fais signe... Si tu passes du coté de rennes, tu es le bienvenu, d'ailleurs... Mais bon, pouf pouf (tic), on ne va pas faire du hors sujet ici Gilbus.
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