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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. A supposer que tu le susses, (Au vrai, commet l’eusses tu sus ?) Enfin, bref, que tu le connusses Le noir secret : l’eusses tu tus ? Mettons pourtant que tu le pusses, Et que, plus encore tu crusses Que le taire ne fut plus du. Tout indiscret que tu ne fusses : Ne l’eusses tu plus tus ? A pied, à cheval, en voiture l’eut tu tus ? Quelqu’un peut corriger les fautes de conjugaisons, svp ? Gilbus.
  2. Foi de vieux, les cartes format poker se sont "imposées" en magie bien avant le boom du poker à la télé. Eh oui, i avait une vie avant comme quoi les magiciens sont en avance sur leur temps! Gilbus
  3. En fait, je vois trois raisons pour le format poker : -La visibilité pour le public. -Le fait qu’un gros jeu, comme tu le dis, prête moins à des soupçons de manipulation tout en restant « ordinaire » (on peut prendre des jumbos A4, pour éviter toute hypothèse de manipulations, mais le jeu est alors un accessoire de magicien, donc suspect par d’autres cotés.) -Le fait que le poker a le vent en poupe : Je ne sais pas si vous avez vu beaucoup de tournois de bridge ou de belotte à la télé ces derniers temps, mais des tournois de pokers, il y en a sans arrêt sur la TNT. A part pour certain acharnés du rami, le poker est devenu le jeu à la mode. Il est donc parfaitement logique d’avoir ce type de jeu, puisque nous ne sommes pas des magiciens ringards, hein ? Hein ? Bon, tant pis. Ce sont trois raisons qui sont avouables. Le coup des jeux truqués est une bonne raison, mais non avouable. Et parfois liée à la paresse du magicien qui ne veut pas se bricoler ses propres jeux spéciaux, et les achète tout fait. Je rigole, aucun magicien n’est paresseux : Le faible coup de certains jeux truqués font qu’il est souvent plus rentable d’acheter tout fait, si on compte son temps à un tarif horaire décent Une raison de plus CONTRE les Bicycle, quel que soit le format : Elles sont en marquage américain pour les figures (JQK) et non français (VDR), ce qui pose problème à certaines personnes peu familières de ces jeux : on voit des gens qui confondent la carte dont ils doivent se rappeler le nom, car ils prennent un valet pour un roi. D’où l’intérêt de toujours, si possible, faire voir la carte à plusieurs personnes. Et de toujours la forcer, même si on ne s’en sert pas, ce qui permet d’éviter les figures. Gilbus. PS: arf, le temps que je passe un coup de fil, ma réponse se fait griller Bon, les grands esprits se rencontre, on va dire ça
  4. Un mauvais tour, à mon sens, est celui ou le spectateur va de lui-même proposer une solution qui tient la route. Ou même plusieurs. Et où on n’aura pas éliminé ces solutions en cours d’interprétation, ou juste après. En ce sens, si un tour est mauvais, c’est qu’on n’a pas assez travaillé pour débroussailler son chemin magique. D’où le fameux adage : il n’y a pas de petits tours, il n’y a que de petits magiciens. On est, pour rendre ce type de tour impénétrable, souvent obligé de changer la méthode. Mais ce n’est pas la faute du tour, c’est la faute de la méthode courante, qui est trop évidente. Maintenant, il y a tant de «tours impénétrables » car leur méthode de base est bonne, que rendre impénétrables les « petits tours » n’est pas toujours intéressant, et cela relève parfois de l’exercice de style. Le problème de la méthode arrive aussi quand le tour est débiné, et donc connu. Soit qu’il traine dans les boites de magie d’enfant (le FP, les anneaux chinois etc…) Soit qu’il fasse partie du patrimoine magique débiné car surexploité ou sur médiatisé : You tube entre autre donne un bon indicateur de débinage… (back and front, snap change, tour des 21 cartes, jeux marqué, biseauté, carte clef de base…) Il faut alors, si on souhaite continuer à faire le tour, changer la méthode, et montrer au public que la méthode qu’il connaît n’est pas applicable. Cela ne marche pas toujours, car le public, parfois, ne se rappelle plus très bien la méthode. Mais il sait qu’il a lu comment faire, qu’il a compris sur le moment, et que c’était tout bête. Dur dans ce cas de lui construire un chemin magique, alors qu’il a l’a priori que la méthode est facile. Ou, si c’est possible, changer suffisamment le tour pour que le spectateur ne le reconnaisse pas. Une disparition au french drop, même si la méthode est remontable sur une vidéo, n’est pas toujours évidente en live, et peut vraiment marcher sur un public de non magicien. Bon, il faut la mettre en scène, jouer sur les temps faible, et avoir un bon texte. Et puis, si le french drop ne marche pas, ben tu fais un faux french drop, et la pièce part au topit, au tirage, ou autre… On aura le même tour, avec une méthode moins évidente (même un magicien attentif risque de ne pas voir partir la pièce, si c’est bien fait…) Gilbus.
  5. Déjà, je pars toujours du principe que mon public est plus intelligent que moi. D’une part car cela me force à être meilleur. D’autre part parce qu’il est vraiment plus intelligent que moi, dans la plupart des cas Et en plus, en pensant cela, cela calme la tendance à être arrogant vis-à-vis de son public, qu’on doit avant tout aimer. Moi, je l’aime, et en plus, je l’admire, puisqu’il me supporte… Mais ce n’est pas du tout le problème ici : Ces histoires de progressions, de psychologie, tout ça, ce n’est pas au public de s’en occuper. Ça marche tout seul. Enfin, ça marche tout seul, si tu lui donne ce qu’il faut pour qu’il comprenne. Mais pour voir que quelqu’un est hésitant, maladroit, pathétique, il n’y a pas besoin d’être très intelligent. De la même façon, pour voir, au second degré, que quelqu’un joue le rôle de quelqu’un de maladroit, c’est assez facile aussi : il suffit que le jeu soit légèrement outré ou incohérent. Il est donc facile de rentrer dans le rôle du magicien qui veut se faire passer pour un maladroit. Les spectateurs ne sont pas dupes si on veut leur faire croire qu’on est maladroit. Mais si on leur montre qu’on joue à être maladroit, ils entre dans le jeu sans problème : Plutôt que d’essayer de les tromper, on joue une pièce de théâtre AVEC eux, et ils sont tout contents de rentrer dans le jeu. Enfin, c’est comme ça que je le perçois. Peut-être qu’ils me croient vraiment maladroit. Mais peut être que tous ces faux semblants ne sont qu’illusions, puisque je le suis vraiment, maladroit ? Arf, tu as raison, c’est compliqué, en fait… Gilbus.
  6. Moi aussi, je dis la vérité. La magie s’apprend dans des stages, ou n’importe qui ne peut pas s’inscrire. Il y a une sélection… En plus ça coute chers. Car la majorité des stages se passent au Tibet. Faut payer le voyage. C’est là que les dieux ont laissé le plus de traces de leurs présence terrestre, et donc là que sont les lieux de pouvoirs les plus puissants. Dans le même esprit, voici pourquoi les magiciens utilisent des bicycles (ou toute autre marque de votre choix…) : En fait, les cartes de magiciens sont fabriquées dans les mêmes usines que les cartes normales. A un petit détail près, qui change tout. Juste avant de charger les cartes dans le camion de livraison, quand les cartouches de cartes sont sur des palettes… Un magicien de haut niveau vient, et impose les mains sur les palettes de cartes, pour leur insuffler du pouvoir. Bien sûr, les paquets du dessus des palettes, plus proche des mains du magicien, accumulent plus de pouvoir, et sont les plus magiques : elles se vendent très chers. Moi, je ne peux m’acheter que celles du dessous, je n’ai pas de gros moyen. Désolé. Voilà : Je pense qu’il faut répondre franchement à notre public, pour qu’il soit ensuite convaincu de notre pleine sincérité, durant les tours. Gilbus. Ps: si notre tour ne comprend pas d'introduction, on peut utiliser ce genre de baratin pour occuper le terrain, et éviter que quelqu'un d'autre nous pique la maitrise du public, pour le problème évoqué dans le post au dessus. Le tout n'est pas de dire quelque chose de vrai, mais que ca commence par une chose apétissante (j'explique le secret des cartes de magicien) ou rigolote (mon explication, c'est un gros foutage de gueulle, dit avec le plus grand sérieux, qui pose un personnage...)
  7. Bien entendu, que certains spectateurs vont le penser à priori. Mais cela ne t’empêche pas de te comporter en toute innocence : Il faut tenir compte des aprioris des spectateurs, mais pas forcément pour les démonter aussi directement. Tu peux la jouer plus sournoisement Faire examiner le jeu dès le départ, c’est mettre l’accent sur le truc avant même de commencer. Ceux qui pensent au truc dès le départ ne seront pas dépaysés. Mais pour ceux qui attendent de voir ce que tu fais avant de penser au truc, tu mets l’accent dessus… Un accent en forme de négation (il n’y a pas de truc), mais un accent quand même, non ? En plus, si tu fais tourner ton jeu comme ça, pour le « mélanger a fond » par plusieurs personne, tu as un risque de voir s’ouvrir des commentaires sur les jeux truqués. Si c’est ce que tu veux, car ton scénario s’en sert, parfait. Si tu ne le souhaite pas, pourquoi ne pas parler d’autre chose… Bien entendu, on parle de jeu de carte « ordinaire », la. Dans d’autres discipline magique, ou l’on présente un objet hors du commun, il peut être bon de le faire examiner, justement car il est hors du commun, et que cela intéresse les gens. Et du même coup, l’examinant pour une autre raisons, ils acquièrent la conviction que la chose n’est pas truquée, d’eux même, car ils l’ont tenue dans les mains. C’est mieux de laisser se construire une conviction basée sur une approche subliminale, à mon sens. Mais bon, là encore, tout dépend du style et du personnage Et tu as bien raison. Surtout de ne pas faire de boniment descriptif. Je disais juste que quand ton spectateur mélange, tu dois déjà être en représentation, donc tu dois occuper le terrain, et que ton public sache que c’est parti. Ainsi, le malpoli ne fera pas de prise en otage de ton jeu, pour se faire mousser Ben, il n’y a aucun mal à réduire ton répertoire, si tu manques de temps pour le maintenir ou le faire évoluer En tant qu’amateur, on se retrouve souvent avec des publics récurrents, et cela seul nous oblige à nous renouveler souvent. Trop souvent, même parfois, les tours n’ont pas le temps de se poser qu’on en cherche déjà d’autres… C’est tout l’intérêt aussi de se produire souvent devant des inconnus, car on peut répéter plein de fois nos tours du moment, et ainsi les faire arriver à maturité. Un tour bien répété passe sans problème devant un public. Mais un tour qui a été travaillé plein de fois devant plein de publics en deviens meilleur, normalement. Si tu ne fais pas souvent de séances, ou pas avec les même personnes, il n’y a pas de problème à avoir peu de tours. Mais bon, j’ai un peu l’impression d’enfoncer des portes ouvertes, la Gilbus.
  8. Oui, mais justement : quand on veut enseigner quelque chose, ne faut-il pas avoir une certaine maitrise de cette chose ? Un magicien confirmé demanderai-t-il quels livres d’apprentissages sont souhaitables ? Il est possible que l’on soit effectivement parti dans un de ces quiproquos qui sont courant sur les forums. Mais demander ce genre de conseils alors que la rentrée approche, signifie que le programme n’est pas bouclé, hormis les grandes lignes qu’il nous a donné dans sa présentation (que j’ai repris ci-dessus). Cela aussi, comme tu le souligne, est à réfléchir. Si tu hésites à faire un club de magie ou les gens vont postuler volontairement, qu’en est-il d’une classe entière qui fait de la magie, sans en avoir spécifiquement envie pour certains ? Mais fisikos42 va certainement nous éclairer. Gilbus.
  9. Drôle d’idée, de commencer par donner le jeu à examiner ou mélanger à n’importe qui. Tu pars du principe que tu pourrais tricher, ou utiliser un jeu truqué ? A priori ? Pourquoi ne pas sortir ton jeu, le mélanger toi-même, ou au mieux, le faire mélanger par UN spectateur si cela fait partie du protocole de ton premier tour, et continuer un peu. Ensuite, tu feras un autre tour à une autre personne, qui pourra éventuellement mélanger TON jeu à son tour… Mais en sortant le jeu et en le laissant aux gens, sans garder l’attention, tu abandonnes ton lien avec le jeu, ET tu abandonnes la gestion de ton public. Quand une personne (de TON choix) mélange TON jeu, tu ne dois pas attendre : ton tour comprend du texte pour préparer l’effet à venir, et il se place là. Si ton tour n’a pas de texte… ben il est temps de te mettre à le travailler Mais quand tu parles, tu gardes le public captif : c’est ton spectacle. C’est à ce moment qu’il faut avoir un boniment qui leur donne envie de voir la suite, ou les fasse rire, ou ce que tu voudras. Mais les gens doivent savoir que le spectacle a commencé. Que ce soit autour d’une table ou sur une scène, tu es toujours responsable de ce qui se passe. Le public est comme un bébé, tu ne dois jamais le laisser seul : Soit il est avec toi, soit il est avec l’effet que tu viens de lui faire, et reprend son souffle. Mais tu n’abandonnes pas ton public. Ensuite, bien sûr, une fois que tu auras assommé ton public de tsunamis, peut être qu’un type voudra nous montrer son tour des 21 cartes, ou avec la carte clef… Mais le rapport de force sera différent : Tu te seras positionné comme LE magicien, et lui sera un amateur qui demande son avis au magicien, sur le tour qu’il va faire. Et il demandera poliment à t’emprunter ton jeu… Je ne dis pas cela car le magicien doit être celui qui domine, bien sûr. Simplement, si c’est à toi qu’on a demandé un tour, ben deviens le centre de l’attention, et gère ton public. Et comme le magicien aime bien être celui qui domine, ça devrait être facile de te motiver Gilbus.
  10. Tout cela dépend du personnage. Il m’arrive effectivement de commencer par « bon, je suis magicien, donc, forcément, je vais vous faire un tour de carte … » Mon personnage n’est pas un bon magicien, c’est un débutant hésitant, il se doit d’être mauvais dans son approche. Souvent je poursuis par : « c’est un tour que j’ai inventé moi-même, c’est le tour ou on fait choisir une carte, on le remet dans le jeu, et… heuu… bref, je ne vais pas tout vous dire ! » Le texte n’est pas tout : La posture, la façon de tenir le jeu, l’expression du visage doivent refléter l’angoisse du débutant qui doit faire « son tour de carte » en public. En général, je commence par un tour ridicule, qui rate. Presque. C’est au moment du presque que la magie commence seulement à arriver. Ensuite, mon personnage, la plupart du temps, ne se rend pas compte qu’il vient de réussir un bon tour. Il faut dire qu’il ne comprend pas grand-chose… Il sourit comme pour s’excuser d’un air penaud. C’est un choix que j’ai pris pour ce type de scénario Le fait de commencer par cette approche (« je vais vous faire un tour de carte »), qui effectivement est très mauvaise, est donc utilisable pour poser une situation, et les spectateurs réagissent très bien, puisque c’est une situation qui leur est familière : effectivement, ils ont tellement vu de « tour de cartes » ou on fait choisir, remettre, retrouve… La surprise viens ensuite, dès que l’on s’écarte de ce schémas. Pourquoi ce type d’approche ? Car je n’ai pas un gros charisme naturel : il m’est plus facile de diminuer mon charisme au début, et de l’augmenter progressivement au fil de la représentation, que de simuler un gros charisme au début. Je ne sais pas comment, d’ailleurs Un avantage aussi, c’est qu’on entre dans le sujet progressivement : Un « tour de carte » bateau, pris d’une façon pas très sérieuse, peut se transformer ensuite en vraie expérience extraordinaire. On a une progression, et un contraste qui se crée dans le sentiment du spectateur. Je ne vais pas, dès le premier tour, prétendre leur montrer de la magie. Cela mettrait en éveil leur sens critique. Non, c’est juste un tour de carte. Pas de quoi fouetter un zététicien, donc on se détend. S’ils voient ensuite de la magie, ils seront les premiers surpris. Ce n’est bien sûr qu’un type d’approche. Il y en a plein d’autre. Chacun doit trouver les approches qui lui correspondent, et qui correspondent au type de magie qu’il présente, et au lieu/public visé ! Par exemple, en rue, impossible de faire cette approche : Il faut se poser dès la première seconde en magicien qui peut faire des miracles, pour que les gens s’arrêtent. Tiens, une approche plus efficace, pour arrêter le premier couple en rue, afin de créer le cercle : « Madame, je suis un spécialiste, et je peux lire dans vos pensées ! (Regard sur le garçon, on prend la mesure de sa musculature… et on prend peur, légèrement…) Mais bon, pour que ça reste discret, je ne veux pas lire vos pensées intimes, disons que je vais lire… juste le nom d’une carte, à laquelle vous allez penser : (En regardant le garçon) Ça sera mieux, hein ? » Bon, il faut avoir le personnage qui va avec, à la fois sérieux, sympathique, mais qui se déballonne facilement… Mais bon, c’est peut être aussi que je n’assume pas le fait de créer de la magie ? Il y aurait beaucoup a dire sur les blocages que l’on s’inflige soi-même Gilbus.
  11. une solution consiste à dire qu'on ne trouve que des trucs de gamin, sur youtube: Si le spectateur qui pose la question n'es pas un habitué, et qu'il va sur le net, il est probable que les 5 permier tuto qu'il verra seront fait par des moins de 15 ans, et donc cela confirmera ce que tu as dit. et le spectateur laissera tomber. Si le spectateur est un habitué, qu'il a déjà fait des recherche et ce genre de chose, et te dit: "a non, j'ai trouvé des trucs super"... demande lui s'il est capable de les présenter de façon a rendre ces tours magique, à faire réver un public, à créer de l'émerveillement. devant sa mine surprise (99% de chance), ajoute: voila, c'est ça, la différence entre internet et la magie. Gilbus
  12. Exact, cette line est creuse et terriblement condescendante pour les spectateurs... condescendante tout à fait! Pour autant a t-il de quoi se le permettre?! Le plus souvent non! Ben, c'est une ligne employé par Bebel. Quand même. Quand il l'emploie, c'est toujours à bon essient, à un moment ou les spectateurs ne poseront aucune question, car ils sont étourdis de magie. Et cela ne sonne pas comme de la condescendance, quand il le dit. En faire un tic qui reviens dans un boniment sans aucune réflexion, oui, c'est nul, c'est l'objet de ce post. Gilbus.
  13. Tu aurais dû leur proposer plutôt un programme de jonglerie : Balle, massues, bâton du diable, anneaux. Et aussi un peu de boulle d’équilibre, c’est chouette. Comment ? Tu ne sais pas faire de jonglerie ? Tu n’as pas le temps d’apprendre avant la rentrée ? Ah. Effectivement c’est dur de l’enseigner, si tu ne sais pas faire. Tu sais faire de la magie ? Vraiment faire de la magie, pas faire un ou deux tours de carte à la fin des repas de famille : Tu t’es déjà produit en magie devant un public ? Un vrai public, de gens que tu ne connais pas. Tu parles de cartes, de pièces…quel est ton répertoire personnel dans ces domaines ? Car les questions que tu poses sur « quels livre acheter en carte et pièces », pour des enfants de 5ième… pour des enfants de 12 ans… Tu es spécialiste de la « magie chimique » donc… mais la magie n’est pas de la chimie, c’est un spectacle : Quelles sont tes compétences en spectacle ? Si tu n’as pas compris qu’il s’agit de spectacle, ta classe ne sera qu’une classe d’apprentissage de trucs, et de leur fonctionnement. Ca ne sera pas de la magie. Il te reste donc 15 jours pour te former à l’art du spectacle. Bon courage. Outre ce que dit Thomas, il y a une chose qui est gênante dans le projet : C’est un projet de classe. Hors dans une classe, si un ou deux enfants peuvent avoir envie de faire de la magie, les autres auront tout autant envie de faire du roller ou de l’origami. On va donc former une classe entière, en leur expliquant des tours, alors qu’une fois passé l’année, très peu seront concernés par la magie. La magie n’a pas besoin de se démocratiser. La magie n’a pas besoin de se répandre plus qu’elle ne le fait déjà. On accumule dans les placards des enfants des boites de magie, on leur montre du débinage grand format à la télévision ou sur le net, et tu veux aller dans ce sens, en enfournant à une classe entière des notions de magie ? Que tu montes un mini club de magie, dans ton école, pour en faire une activité péri scolaire, pourquoi pas : Ceux qui viendront seront intéressés à priori, ceux qui ne viendront pas ne seront pas obligés de le faire. Tu pourras faire une sélection suivant la motivation, et décourager ceux qui ne viennent que pour briller, sans avoir d’intérêt pour la discipline. Ceux qui continueront auront une chance, un jour, de se passionner vraiment pour ce sujet. Mais que tu fasses cela à une classe entière, sans motivation autre qu’en faire un projet d’année, c’est contraire à l’éthique. Partant de là, comment justifier ton premier poste : « - education civique : la charte déontologique du magicien (très important) » Car la première règle que tu dois leur apprendre, c’est qu’un magicien garde ses secrets, et ne les révèle que pour apprendre à un autre aspirant magicien, qui désire pratiquer. Pas à un public de curieux qui veux connaitre le truc, ou pire, à un public de gens qui ne demande rien. Le fait que TOUS tes enfants désirent personnellement pratiquer me laisse sceptique. La règle ne devrait être que le volontariat et la motivation : en en faisant une activité générale, on dénature la discipline. Oui, c’est élitiste. Oui, c’est refuser une activité à certains enfants. Oui, tu aurais dut te renseigner avant de proposer la chose, et réfléchir. As-tu prêté toi-même le serment de magicien ? Mais bon, j’imagine que c’est trop tard, que la rentrée est dans 15 jours, temps largement suffisant pour monter un programme pédagogique de magie sur un an, hein ? Alors que visiblement, tu n’y connais pas grand-chose… Arf. Oui, je suis un peu énervé, car au vue de ce que tu nous dis, tu ne lance pas ton projet de classe avec un grand sérieux, d’un point de vue magique. Et voir une discipline qui demande tant d’effort et de passion être prise comme « un petit truc en plus, pour coloré les disciplines scolaires », c’est énervant pour ceux qui aiment cette activité. Bon, alors essayons de sauver les meubles. La magie n’est pas le truc. Ce n’est pas parce que tu connais le truc que cela sera magique quand tu le présenteras. Un acte magique n’est pas une expérience de chimie, ou en ajoutant ce qu’il faut dans l’éprouvette, on change la couleur du contenu. C’est un spectacle, qui joue sur le public. Ou considéré le public comme ton éprouvette, le tour comme un ingrédient, et la couleur obtenue : Rêve, surprise, émerveillement, stupéfaction. C’est une chimie très difficile à maitriser, car tout n’est pas reproductible à chaque fois. Pense spectacle, pas truc. Tu ne dois, comme dans toutes les disciplines, enseigner que ce que tu comprends toi-même, et ce que tu sais faire. Avoir lu une description de truc ou de technique, et l’avoir essayé 2 ou trois fois avant de la montrer, c’est une erreur. La plupart pense qu’en sachant faire le truc, ils savent faire la magie. C’est la première chose que tu devrais enseigner à tes élèves : le truc n’est pas la magie. Essaie d’y penser, quand tu montreras à tes élèves… y penser avant, ça serait même mieux Ensuite : Ceux qui font des pièces pourront donner un avis plus éclairé, mais pour moi, il faut oublier les techniques de pièces. Un empalmage classique demande des mois (des années ?) pour être bien fait. Le plus que tu pourras leur faire faire, c’est un french drop et un empalmage des doigts : Sais-tu faire ces techniques toi-même ? Les livres que tu vas trouver portent pour la plupart sur des techniques avec une main adulte, en demi dollars comme taille de pièce. Oublie les pièces truquées, tu n’as pas le budget. (Tant mieux…) Tu peux utiliser des pièces ou des rondelles de métal, mais dans des tours automatiques, si si, il y en a en pièce… Les cartes : A 12 ans, ils sont capable d’apprendre des tours de cartes simples (en dessous de 10, on oublie !) Mais reste dans les tours automatiques, les manipulations sont trop chronophage pour ton programme, j’imagine : Tu constateras que plusieurs dans la classe ne savent pas mélanger un jeu correctement, ni le tenir. Déjà, quand ils sauront tous mélanger correctement un jeu à l’américaine et à la française, avec une position de la donne correcte, et connaitront un minimum de vocabulaire, tu auras fait un gros boulot. Les cartes demandent du travail, de la rigueur et du temps. Ajoute quelques tours automatiques, pour justifier la magie dans les cartes. Apprend leur à être à l’aise avec un jeu dans les mains, ça sera déjà ça. Tu demande des conseils sur le matériel : Tu demandes à tes élèves d’apporter leur boite de magie : je te parie que la moitié d’entre eux en ont, au fond d’un placard. Avec ce qu’il y a dedans, tu peux leur montrer de la vraie magie, simplement en présentant les tours correctement, plutôt que de laisser un enfant se débrouiller avec une notice ne présentant que le truc. Mais tu dois avoir une bonne expérience de ce genre de tours, pour repérer celui que tu pourras mettre en valeur. Sinon, plus sûr, car tu peux t’entrainer avant, tu achètes toi-même des boites pour enfant, et tu travailles les tours qui sont dedans. Sinon, tu as ebay, qui va, dans la rubrique magie, triée par prix+livraison (le moins chers), et donner une pléthore de tours à moins de 3 ou 4 euro. Certains sont bons. Mais tu seras dans le close-up et le plastique… Ton programme : (extrait de ton post de présentation...) - education civique : la charte déontologique du magicien (très important) Tu as le serment du magicien que tu peux retrouver partout, sous différente forme : Il faut maintenant expliquer pourquoi les magiciens prêtent serment. Ce n’est pas pour garder leurs secrets pour eux, comme le pensent certains profanes. Si tu as un doute sur ce point…ben apprend la magie. - français : élaboration du synopsis du tour, théâtralisation du tour ... arf. C’est la partie la moins technique question magie. C’est la partie la plus difficile, et la plus capitale. Bon, lis toujours les 5 points magiques, de tamariz, ça peut éviter des bêtises et te permettre de monter un programme. Mais en 15 jours, tu n’assimileras pas le contenu, car certains magiciens y trouvent toujours des révélations, au bout de 10 ans de lecture… Tu as des notions de théâtres, de mise en scène, de gestion du public (en dehors d’une classe d’élève qui est soumis à une autorité ?). Là encore, tu devras rester simple, car si tu n’as pas les connaissances et l’expérience toi-même, je ne vois pas comment tu vas t’en sortir… La « théâtralisation » ne s’apprend pas qu’avec un peu de bon sens et d’observation, il y a des techniques, et si tu ne les as pas maintenant, tu n’as plus le temps de les apprendre. - arts plastiques : construction du décor du spectacle et conception du matériel Pitié, ne leur fait pas la honte de construire un décor pourri de glimer, d’étoiles et de paillettes. La magie moderne est sobre, esthétique, classe. Evite les clichés. - anglais : réalisation et présentation de tours de magie en anglais; le vocabulaire magique en anglais Il faut déjà qu’ils sachant faire le tour en français, non ? Tu vas tomber (je le sens ! c’est l’instinct !) dans un tour descriptif : I take the card; I put the card in the deck… Et bien essaie au moins d’éviter cet écueil, puisqu’on parle de pédagogie: Un boniment de tour ne devrait jamais être purement descriptif, qu’il soit en français ou en anglais. - mathématiques : les mathémagiques Bon, il y a de bons ouvrages sur les carrés magiques ou ce genre de choses, j’imagine que tu les connais. Pitié, ne livre pas de principes plus élaborés à des enfants non motivés. Il y a des applications mathémagiques qui sont trop belles pour être donnée à des personnes non motivées. - histoire : l'histoire de la magie et les grands magiciens Bon, la, je n’ai rien à dire ni à critiquer. Tant que pour illustrer chaque grand magicien de l’histoire, tu ne livres pas un truc qu’il a créé… Bon, tu as compris qu’au vue des éléments que tu nous as donnés, beaucoup ici doute de ta compétence en magie : Tu as sous-estimé le domaine, et ses difficultés. Tu as sous-estimé le travail, et le temps de construction du programme et pour connaitre les disciplines que tu veux enseigner. Si tu es un magicien expérimenté, et que nous nous sommes mals compris, désolé, c’est un soucis courant sur les forums. Sinon, si tu es un magicien débutant, tu n’arriveras pas à faire quelque chose de bien. Essaie de faire du mieux que tu peux, avec le faible temps dont tu disposes. Désolé aussi. Gilbus.
  14. Nope, le mieux, c'est un metteur en scène, un vrai. Ou un directeur d'acteur. amic' Ju' autant pour moi, tu as encore raison... Mais c'est encore plus dur à trouver pour un amateur... ou quelqu'un qui n'es pas fortuné. je ne suis qu'un petit joueur, je ne dépense pas plus de 300 euro par ans pour ce type de formation (moins que ce que coute 4 jours de congrès de magie...), et encore, c'est en groupe, pas en cours particulier. Et ce n'est pas en magie, j'avoue Gilbus.
  15. Bien sûr, on peut s’en servir comme caractéristique du personnage. Tant que cela reste maitrisé et cohérent, c’est une bonne chose. Moi-même, je suis un Gilbus très hésitant et peu sur de moi. Donc, mon personnage abusait des heuu, qui sont un de mes tics perso, que j’amplifiais… et des phrases trébuchantes. Jusqu’à ce qu’on me dise que je devrais apprendre à parler en public : Arf, j’en avais trop fait, et mon personnage devenait réellement maladroit, et les gens ne voyaient pas que c’était voulu. Cruel perfection de l’art. Non, en fait, c’est que je ne gérais pas comme il faut. Bref, il faut de la mesure : Mais pour prendre la mesure de ce que l’on fait, il faut se rendre compte de l’image que l’on donne, et la contrôler. Depuis, je maitrise un peu mieux mes heuuu dans les prestations, pour ne pas en faire trop. Je ne gère toujours pas bien, mais je me soigne… Mais en dehors des prestations, j’ai toujours presque la même quantité de tics, dur de se refaire Merci à toi, et on se recroisera surement un de ces jours Hihihi : non, surement pas une vidéo, j’ai trop de tic verbaux et gestuels, ça serait indigeste aussi Je sais que je suis trop bavard pour un format forum. Mais j’aime bien préciser les choses, désolé, et surtout étaler ma « science », bref, faire l’intéressant, comme tous ceux qui aime se produire Heureusement, je ne suis pas seul à pondre des pavés La phrase entière peut être un méga tic. Mais elle peut faire partie de ton texte, bien gérée. Par contre, j’ai plus de doute sur le « et là », qui lui est un vrai tic très dur à enlever. Je parierai que tu en as d’autres dans ton texte, des « et là » C’est pour cela que je parlais plus haut d’une étape de mise sur le papier de l’enregistrement, mot à mot : On a alors plus de chance de tomber sur les mots parasites, que juste en écoutant, les mots étant gommés par le sens. Mais tu as raison, le mieux, c’est un ou des partenaires de répétition… L’avantage de parler des oxymores magiques c'est : D’une part de montrer que je connais le mot, classe ! D’autre part de mettre en valeur ce tic, qui est franchement rigolo Si tu travailles pour l’utiliser à bon escient, et consciemment, cela doit enrichir ta présentation Je connais une conteuse qui pratiquait presque tout le temps les yeux fermés, sans s’en rendre compte. Ce qui est gênant pour la gestion des regards public (la gestion des regards se pratique exactement de la même façon qu’en magie, voir Tamariz pour plus de précision…) En deux ans, elle arrive maintenant à conserver un contact public presque constant. Bon, elle cligne des yeux souvent, mais elle les rouvre ! Comme quoi, il faut du temps… Et être conscient de ce que l’on fait. Mais cela nous ramène à une notion plus générale : Outre les gestes, les grimaces, on peut avoir aussi des tics de postures. Beaucoup de gens se penchent en avant, pour parler à un public, car ils ont envie de donner plus. Se pencher en avant comprime la colonne d’air du souffle, et la voix porte moins bien, c’est ballot. On peut jouer sur l’équilibre, mais la position la plus efficace pour parler, c’est d’être droit. A, le balancement : Certains ont comme tic de se balancer d’un pied sur l’autre, dans un mouvement oscillant et hypnotique. On n’est pas des cobras, et si on veut que le spectateur reste concentré sur ce que l’on dit et montre, il vaut mieux ne pas se balancer. Ce tic est très répandu, contrairement à ce qu’on pourrait penser, et peut se corriger en écartant légèrement plus les pieds, quand on est debout face au public : Le balancement va tirer un peu sur les jambes, ce qu’il ne ferait pas avec nos pieds en position naturelle, et on en prend conscience. Et on corrige. De la même façon, les déplacements : J’ai vu des gens marcher de long en large, sur scène, et surtout marcher d’avant en arrière : Et cela de manière incessante. Pour le spectateur, le déplacement d’avant en arrière donne un effet de zoom avant/arrière, qui finit par donner le mal de mer dans les cas les plus extrêmes Bien entendu, il faut se déplacer sur la scène, et occuper l’espace. Mais de façon motivée, pas juste marcher de long en large sans raison, ce qui représente aussi une sorte de tic. Surtout qu’un magicien a des choses à dire, mais aussi à montrer : Profitons des accessoires pour occuper la scène, quand on les prend et qu’on les utilise. Bien sur, un personnage peut justifier des déplacements de longs en large, si c’est son style… Il n’y a jamais de règle absolue… Un autre tic consiste à donner des conseils sur les forums à des gens plus doués que soi. Arf, celui-là, je n’arrive pas à m’en débarrasser… Gilbus.
  16. oui, il y a d'autres solutions, mais nous sommes sur un forum public, ici: tu aurais du poser la question dans la chambre des secrets... je viens d'y mettre un post avec une solution....il y en a d'autres Gilbus.
  17. ben, non, les deux sont entre 10 et 15 euro, en bicycle, suivant l'endroit ou on achéte. on en trouve à moins de 10 euro en version économique, souvent en format bridge, d'ailleurs. le principe de conception étant le même, il n'y a pas de raison que l'un soit plus chers que l'autre. il y a normalement les 52 cartes dans le jeu, puisque l'on peut utiliser toutes les cartes. Ensuite, pour savoir si l'un est plus "fort" que l'autre: ben, ca dépend de l'effet qu'on veux faire, non? Si on fait par exemple un voyage de carte, entre deux jeux de couleurs différentes, le brainwave est trés à sa place : le changement de couleur est utilisé pour concrétiser l'effet. Si on veux garder sur soi un jeu de secours, au cas ou la carte choisie par le spectateurs soient réellement perdue, pour pouvoir la retrouver dans un autre jeu, ben on peut prendre un invisible: la carte retournée est bien. Et c'est vrai qu'on peut montrer faces et dos... Mais on peut aussi exploiter un brainwave pour cela, en faisant un effet de fausse manip: on demande la carte qui avait été perdue dans un autre jeu, mais vraiment perdue, suite à une vraie fausse manip on sort son jeu Br, on peut même l'éventailler face à soi (les spectateurs voient des dos), refermer l'éventail en semblant faire un truc bisard avec les mains, et ré-étaler le jeu avec la carte face en l'air: "oui, j'ai retourné une carte ce matin, dans ce paquet, avant de partir..." les spectateur rigolent, puisqu'ils ont vu la manip. "j'ai retourné une carte...qui venais d'un autre jeu"... et la, retourner la sélection, pour montrer le dos différent. en fait, l'utilisation de l'un ou de l'autre est suivant ce qu'on veux présenter, dire que l'un est mieux que l'autre, c'est juste qu'on n'a pas envie d'utiliser l'autre, non? le brainwave demande un peu plus de discrétion dans la manipulation à la sortie de la boite, peut être? je viens de regarder la version ultimate, c'est cool! mais un peu chers, pour un amateur quoique... Gilbus.
  18. Merci, et pourquoi pas pour l'invitation, si je suis libre à la date X... hihihi, ce n'est plus un barbeuk, qu'il va falloir, mais un champ entier pour caser tout le monde. Si on le fait dans le sud, on peut le faire à arles, ca sera l'aréne des arts... Tu sais aussi que tu es toujours le bienvenu à nos petites réunions bretonnes (et assimilées), naturellement Gilbus
  19. Arf, il est démasqué! Mais en fait, la question portait aussi sur les tics, c'était une illustration, bien sûr Rien n'est fait au hasard, tout est calculé, dans ce spectacle... Gilbus.
  20. oui, depuis.... allez, les gars du CMP, vous étes les mieux placés pour organiser ce genre de trucs, faites nous plasir Le concept est génial, ne le laissez pas perdre Gilbus
  21. je ne bois jamais non plus, je dis sufisamment de bétises en restant sobre... hihihi: pas sur... Le gilbus, c'est comme l'effet Berglas, mieux vaux en parler que de le voir Mais on se croisera surrement à un moment ou un autre, et si je passe en PACA, je te fais signe... Si tu passes du coté de rennes, tu es le bienvenu, d'ailleurs... Mais bon, pouf pouf (tic), on ne va pas faire du hors sujet ici Gilbus.
  22. c'est le média ou je suis juste chiant? bon, si je publie tout ça sous forme de livre, tu le liras ? Inutil d'attendre le DVD par contre, ça, je ne ferais pas... L'enveloppe t'attendra à l'endroit habituel, Winfried Gilbus.
  23. Forte est bien moins spectaculaire que Vanel, en ce sens qu’il ne montre pas un bagou gouailleur dans ses démos de triches. Mais en ce sens, Vanel est dangereux pour les gens : Ils croient qu’en écoutant ce que dit Vanel, ils peuvent repérer les tricheurs. Alors qu’avec Forte, une fois qu’on a vu ses démos, on SAIT qu’on ne le repèrera pas. Ce qui est plus réaliste… Forte ne lance pas de carte en l’air, après une triple coupe, lui, évidemment… ce n’est donc pas un bon tricheur… Je crois que les gens ne se rendent pas compte que la triche est différente d’un change de carte par LD. La triche, c’est bien plus fort, mais ça ne le montre pas. C’est sans doute pour cela que c’est moins « attractif » que Vanel. Le tricheur ne te fait pas un spectacle, il te dépouille méthodiquement, et sans que tu t’en rendes compte… Dommage. Gilbus.
  24. Les tics verbaux sont la croix que doivent porter tous ceux qui apprennent à parler en public. Chez les conteurs débutants, on constate que TOUT le monde à des tics verbaux, à des degrés plus ou moins graves. La plupart sont : Heuuu Et Et alors Alors Et puis Soudain … (Liste non exhaustive, nous avons tous NOS tics, à maitriser…) Ce sont des tics qu’on retrouve dans le déroulement d’une histoire. Comme beaucoup de magicien ne prennent pas la peine de construire un texte avec une histoire, ou une histoire avec un tour, les tics sont légèrement différents. Mais similaires. Mais les tics que tu décris ne sont pas de vrais tics verbaux : Ce sont des tics d’imitation, qui viennent en plus des tics personnels du magicien. Le « des questions » viens peut être, directement ou indirectement (l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours), de Bebel qui magistralement, et volontairement, après avoir ravagé la raison de l’auditoire par ses miracles, demande à la fin : « des questions ?» Chez lui, bien sûr, ce n’est pas un tic, mais un choix délibéré, qui enfonce l’effet général du spectacle dans la tête du spectateur. Des imitateurs maladroits feront, intentionnellement ou par mimétisme inconscient, une profusion de « des questions » aux moments les moins appropriés, donnant ainsi le contraire du résultat souhaité. J’utilise personnellement le « des questions » pour UN tour, ou je souhaite vraiment qu’on me pose une question : le « des questions » est alors un trait d’humour, par le ton et le moment, mais aussi une ouverture pour qu’on me pose LA question que j’attends. Ça marche la plupart du temps, merci Bebel Les « d’accord » sont une utilisation maladroite d’une règle « de manipulation » qui dit qu’il est bon d’avoir un retour positif répété, avant de faire passer une énormité. « Vous avez mélangé les cartes, d’accord » « Toutes les cartes sont différente d’accord ? » « Je n’ai pas touché le jeu, d’accord ? » cette troisième affirmation étant fausse, car le magicien a pris le jeu au spectateur pour le poser sur la table. Sur le principe, c’est pas mal, mais pas très subtil. Surtout quand le magicien prend cela comme tic, et place ses « d’accord » n’ importe où Il y a aussi les tics gestuels, qui d’ailleurs ne sont guère mieux. Chez les conteurs, on assiste souvent à des gestes désordonnés sans rapport avec l’histoire. Ou au contraire à un repli sur soi, les mains jointes, voir les bras croisés. Ou le conteur qui agite son index tendu à son auditoire, comme pour lui dire : attention, si tu ne me crois pas… Une conteuse de ma connaissance, pourtant très aguerrie, avait tendance à conter assise, bras et jambes croisées, ce qui n’entraine pas un sentiment d’ouverture vis-à-vis du public. Elle ne le savait pas : nos tics, verbaux ou gestuels, sont la plupart du temps totalement inconscients. Il faut un regard extérieur, pour nous les montrer, et même ainsi, les corriger n’est pas facile : il faut s’entraîner, maitriser son corps et sa langue. Au début, c’est épuisant, ensuite, un peu moins, quand les automatismes ont été inversés. Je n’approuve pas aveuglément toutes les théories sur la gestuelle inconsciente, mais il y a quand même des choses qui sont préférable en spectacle, il me semble. Et surtout, tout mot ou geste du spectacle doit servir le spectacle (dans l’absolu et l’idéal ) Par conséquent, si un geste n’est pas utile à notre propos, il faut le gommer. Si une phrase ne sert qu’à nous faire mousser, mais n’apporte rien ni au personnage ni à l’effet, on coupe. Les tics, il faut être impitoyable. Chez les magiciens, les tics gestuels sont parfois difficiles à démêler de la mise en scène voulue : Un magicien qui, un jeu de carte à la main, n’arrête pas de les tripoter, peut-être : -Soit vraiment captif de ce tic, et ne presque pas s’en rendre compte. -Soit vouloir faire croire qu’il est carto-compulsif, et en fait, faire passer le message que le jeu est bien mélangé : quand ça fait 10 minute qu’il nous parle en mélangeant les cartes sans les regarder, puis qu’il dit, « commençons par mélanger les cartes », on ne doute pas qu’elles sont mélangées (Je connais des très bons qui utilise cela…ça marche ! mais on pense : il est vraiment accro à ses cartes, celui-là, toujours à les tripoter… Cela fait donc partie du personnage…) Là où c’est moins intéressant, c’est quand le magicien ne se rend même pas compte qu’il est en train de faire fioritures, mélanges et coupe Charlier, car il a intégré cela comme étant une tenue naturelle du jeu, après des années passées un jeu à la main. Je ne critique aucunement les fioritures, si elles sont utilisées de façon raisonnées, et non compulsive. Avec un personnage de tricheur extraverti (je ne sais pas si cela peut exister en vrai…), par exemple, c’est très bien. En spectacle, il faut peut-être réfléchir à ce que l’on veut montrer. Par exemple, regardons tamariz : Il est exubérant, c’est bien connu. Mais comment tient ’il les cartes ? Simple : le moins possible. Souvent, quand il est à pérorer et gesticuler dans son personnage, le jeu de carte est posé sur la table, loin de ses mains. Quand il a le jeu en main, il mélange n’importe comment, visiblement. Mais à un moment précis. Il va faire ses coupes ou toute manœuvre délicate lentement, en touchant le jeu le moins possible, pour que cela soit clair pour le spectateur. Autant quand il a posé le jeu, il gesticule, autant dès qu’il veut qu’on regarde les cartes, il est lent, précis, minutieux : Tamariz est un des plus grands manipulateurs de carte d’Europe (du monde sans doute), mais il ne le montre pas : Priorité au spectacle. Conclusion : il a un contrôle total sur ses gestes et son personnage, et tout cela est parfaitement voulu. Nous pouvons contrôler nos tic, verbaux ou gestuels, et les solutions ont été données plus haut : Entrainement, texte dit à voix haute, enregistrement et étude de l’enregistrement. Une solution pour le texte : Je ne suis pas pour commencer à écrire le texte : Un texte dit doit être travaillé dans un premier temps à l’oral. Mais une fois qu’il est figé, on peut s’enregistrer, et noter sur le papier ce contenu de l’enrigistrement. Parfois, ce qui n’apparait pas dans l’enregistrement va apparaitre à l’écris, quand on le note : Une succession de « et alors », une raffalle de « heuuuu », une pléthore de « tu vois ! ». On pourra alors identifier ses tics, et les combattre. Le mieux est bien sûr aussi de pouvoir s’entrainer en groupe, afin d’avoir des retours précis de collègues. Là aussi, le passage par des ateliers de contes m’a ouvert certains yeux : En s’entrainant devant des copains magiciens, on aura le plus souvent des retours du genre : ca bave, tu as un angle ici, fait une pose pour marquer l’effet etc. Dans le meilleur des cas… J’ai connus des magiciens qui n’avaient comme critique constructive que « c’est super chouette » ou « tu as trouvé ça sur quelle vidéo ? » Il faut avoir des personnes de grande qualité, ou des personnes qui ne sont pas concernée par la technique magique mais s’intéressent au spectacle, pour aller plus loin, et entendre des choses comme : Au début, met plus d’énergie. Coupe cette partie, elle ne sert à rien. Ton texte ici est sybilin par rapport à ce que tu veux faire passer. Travaille tes attaques de phrase, c’est mou. Ne baisse pas la vois sur la fin de cette phrase, elle amène la suivante. Ta phrase de fin n’est pas dite sur le ton qu’il faut. Etc. Et bien sûr, les remarques sur les tics… Je pense que c’est parce que les magiciens commence par apprendre la magie. Ils devraient apprendre le théâtre, la diction, le conte ou ce genre de choses, avant. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire… Gilbus.
  25. désolé, le fameux tour des dragibus n'est pas de moi, sinon, ca serait le tour des dragiLbus... ca doit être d'un magicien bretons que je n'ai pas connu, qui s'appelait gibus (sans le L), mais qui est décédé depuis. je ne sais pas s'il est mort de diabete... GiLbus.
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