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Christian GIRARD

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Tout ce qui a été publié par Christian GIRARD

  1. - LES INTERCESSEURS - LES CLOWNS SACRÉS - VOYAGES COSMIQUES ET PSYCHONAUTES - MÉTAMORPHOSES - ÉPICERIE DES FORCES - MALADIE - EXORCISME - paroles d’initiés - catharsis - LES BACCHANALES ET LES FÊTES DU DÉSORDRE - CONJURATIONS PROFANES Hum, tout ça a l'air bien intéressant... Pour en savoir plus, rendez-vous sur : http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche/les-maitres Bande-annonce de l'exposition "Les Maîtres du désordre" présentée au musée du quai Branly, du 11 avril au 29 juillet 2012 : [video:youtube]
  2. En effet, tu étais libre de choisir un autre exemple.
  3. L'émission peut être visionnée actuellement ici : http://www.pluzz.fr/mirages-2012-06-23-19h00.html Plus simple, insertion de la vidéo : [video:youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z_lkQL-xOS0&feature=player_embedded
  4. Liste des espèces animales disparues durant la période historique CLIQUEZ ICI !
  5. Mr Bean (Rowan Atkinson) - Invisible Drum Kit : [video:youtube]http://www.youtube.com/watch?v=j7OnKyTPLyo Courtemanche "imitation de batterie" : [video:youtube] Terry Bozzio's drum set : [video:youtube]
  6. [video:youtube] [video:youtube]http://www.youtube.com/watch?v=k4oCrCwEIEA&feature=related
  7. Le sujet, je le rappelle, n'est absolument pas axé sur l’élevage bovin en France. Voici quelques informations au spectre plus large, l'intérêt une fois de plus est de démontrer à quel point la question des animaux non humains concerne aussi la condition humaine, sur de nombreux points : Impact environnemental de la production de viande (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Impact_environnemental_de_la_production_de_viande Extraits : ******* On pourra aussi lire ce lien connexe, Problèmes posés par l'industrialisation de l'élevage. Tout ça pour montrer à quel point, ne serait-ce que celui de l'élevage et des implications diverses de celui-ci, le domaine est vaste et les questions suscitées multiples et profondes (notamment l'éthique, mais on y vient, on y vient...): http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89levage#Probl.C3.A8mes_pos.C3.A9s_par_l.27industrialisation_de_l.27.C3.A9levage Extraits : ...
  8. Merci, il s'agit également de questions citoyennes fondamentales selon moi. Déjà, on peut penser qu'avec quelques voix d'écart seulement, un groupe peut imposer sa position sur tout l'échiquier politico-social et disposer ses pièces aux points stratégiques pour renforcer son pouvoir, renvoyer la balle aux petits copains, se préparer une meilleure retraite tout en augmentant ses émoluments actuels, etc. Tabary écrivait déjà cela en page 28 en terme plus crus et valables pour les deux camps, dans le cas du vote français : ******* Je crois que c'est clair, les peuples ne se reconnaissent plus dans les gouvernances, il refusent majoritairement de participer à un jeu dont les dés semblent pipés. Le problème, c'est que les abstentionnistes font partie de ce "jeu" (c'est une élémentaire question de survie), ils sont soumis à ces règles auxquelles il est difficile d'échapper même si l'on ne s'y reconnait pas. Il y a un véritable problème démocratique. Il n'est pas impossible de penser que le vote blanc changerait bien des choses si la prise en compte des voix blanches exprimées permettait aux insatisfaits d'agir (et donc de faire baisser dans des proportions importantes le pourcentage des candidats). Oui, je sais que ça pourrait bloquer le système, mais c'est un argument qui ne gêne que les partis déjà en place, évidemment ! Hélas oui. D'où un sentiment d’injustice qui brise la confiance. Quel cynisme que de gouverner sur la base d'à peine plus de 50 % de si peu de votants ! Il n'y a pas de quoi être fier et ça manque un peu d'humilité dans les "hautes sphères" du pouvoir...
  9. Hello Kristo Les discussions en cours dans Wikipédia donnent ces informations, je suppose qu'elles s’affineront avec le temps mais elles donnent ells aussi des "indices" et des pistes de réflexion : Miam ! Notez qu'il ne s'agit pas d'arguments moraux mais d'une information sanitaire. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Viande_bovine#Apports_nutritionnels Moi, je suis prêt à lire et écouter toute autre source évidemment. "Maladie du hamburger" : Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_du_hamburger Notez que tout ceci ne concerne pas la cause animale directement mais surtout le bien-être humain.
  10. Merci Prochaine diffusion : lundi 2 juillet 2012 à 14:40 *** Rien à voir, mais pas si ballot pour ce qui est des idées préconçues des uns et des autres dans ce sujet et l'"autoformatage" (néologisme bizarre, mais on en comprend le sens, à savoir l'action consciente ou non d'un sujet consistant à alimenter de plus en plus son propre présupposé.): Minute Papillon #30. Formatage des idées : [video:youtube]
  11. Je reviens encore une fois sur cette idée d’indémontrabilité de l’inexistence Dieu qui me semble un piège amusant mais un argument bien faible. En partant de ce « principe » (notez les guillemets) d’indémontrabilité de l’inexistence, on comprend facilement que tout ce qui est hypothétique inaccessible et invérifiable (par exemple l'innascibilité de Dieu) est potentiellement « existant ». Bien, supposons, mais ça nous mène où ? La possibilité de l’existence de tout et n’importe quoi ne donne pas d’indices solides sur ce qui existe « vraiment » et sur ce qui n’existe pas, ou plutôt (car l’existence est un concept suffisamment complexe et trop vague pour être vraiment pertinent) cet « argument » du « tout est possible » (en réalité, rien n’est moins vrai ) ne peut que brouiller les pistes en ouvrant l’étude (?) du Monde dans toutes les directions et surtout les plus aberrantes. Une image me vient, celle de plusieurs couloirs dans lesquels il semble logique de s’engager pour avancer au plus loin mais le long desquels des « croyants de La Porte secrète » nous inviteraient à nous arrêter perpétuellement le long du parcours pour chercher La Porte alors qu’il n’y a que des murs, d’interminables murs, et des bifurcations, mais point de Porte, jamais. L’approche scientifique est fondée sur une orientation différente, à savoir l'impératif de se pencher sur ce qui est observable ou intelligible de façon directe ou indirecte (des instruments de mesures particuliers permettent par exemple de sonder et d’évaluer des domaines invisibles à nos sens, ou encore l’orbite particulière d’un objet céleste nous indique la présence d’une masse cachée, eu égard aux connaissances acquises des lois de la gravitation universelle), bref la science s’intéresse principalement à ce qui donne des signes d’existence. Après, pour articuler les concepts, les idées, il faut se créer des images mentales (évolutives comme celle - antique - d’un atome ("crochu") ressemblant ensuite à une sorte de système solaire en miniature au début du XXe siècle suivie de celle de la physique des particules liées à des notions probabilistes plus floues d’existence ou de localisation, etc.). Les difficultés de réflexion sur "les signes de l'existence de Dieu" reposent en majeure partie sur le dualisme esprit/matière qui est une vision erronée de l’ordre des choses, une vue de l’esprit dichotomique, restrictive et inexacte de leur nature. Les scientifiques seraient-ils des êtres décérébrés à tel point qu’ils ne comprendraient pas le sens des mots et des messages des différents magistères religieux, seraient-ils uniquement des « rationalistes matérialistes sceptiques bornés et cartésiens » avec toutes les teintes péjoratives que certains concèdent à ces qualificatifs ? Les scientifiques n’ont-ils pas à leur actif eux aussi de nombreuses années d’études qui ont forgé leur vision du fonctionnement de l’Univers ? Ont-ils vraiment un regard simpliste et naïf sur la matière, sur l’essence des choses et leur origine, sur la « réalité » et la spiritualité comme certains messages ici le laissent supposer ? Tanhouarn nous explique qu’il a étudié pendant des années les questions relatives au catholicisme ; un je-ne-sais-quoi me fait supposer (mais ça reste à confirmer par l’intéressé) qu’il avait déjà la foi en lui avant d’entamer le chemin, c’est-à-dire que ses études théologiques l’ont conduit à renforcer (me semble-t-il) ses convictions sur le Christ et la justesse de Son message mais sa croyance était déjà ancrée en lui, peut-être pas aussi solidement qu’actuellement mais la foi était déjà là, au moins en germe. J’ai du mal à croire que l’on puisse orienter sa vie via des études de plusieurs années et impliquant quelques sacrifices (au moins du temps) sur la base d’un scepticisme à l’encontre des dogmes chrétiens ; il devait déjà y avoir une flamme, non ? Quelques problèmes se posent alors : la religion juive qui a plusieurs millénaires de réflexion(s) sur la question divine ne reconnait pas le Christ comme messie, il va être difficile de dire que les juifs croyants et notamment ceux qui ont poussé la réflexion jusqu’à y engager également leur vie (les rabbins par exemple) sont incompétents pour parler de ce sujet. Comment concilier le regard porté par ces deux religions sur le Christ ? Pour l’une, Jésus est fils de Dieu (une incarnation) tout en étant Dieu lui-même (y ajouter le Saint Esprit ; pour des détails sur le casse-tête que constitue la Trinité, un mot qui ne figure pas dans le Nouveau Testament, jetez un œil ici pour commencer : Cliquez ici : Sainte Trinité ), pour l’autre Jésus est, pardonnez le mot, une sorte d’imposteur tout au moins pour ce qui est de cette question de messianité. Ça fait une sacrée différence ! Il existe vraiment de nombreux courants dans toutes ces religions, avec des points de vue très contradictoires, par exemple pour ce qui est de l’Eucharistie dont il a été question précédemment : « La question de la Présence réelle (dans le sens, où la célébration affecte la substance du pain et du vin) demeure un point d’achoppement majeur, avec des conséquences multiples qui rendent inenvisageable pour l’Église catholique romaine l’intercommunion entre protestants d’une part et catholiques et orthodoxes de l’autre.»). Source, Les Points de désaccord : http://fr.wikipedia.org/wiki/Eucharistie Si l’on continue à tracer un trait chronologique, de façon simpliste certes, se pose la question de la reconnaissance (par les chrétiens et les juifs) de Mahomet en tant que « prophète majeur », ce qu’il est pour environ 1,2 milliard de musulmans ! Qui a tort, qui a raison ? Pourquoi ce manque de considération pour les dieux grecs et romains de jadis de la part des croyants des dieux d’aujourd’hui ? N’est-il pas plus simple et plus juste de penser que l’imagination des hommes est extraordinaire et nous offre des options culturelles (allégoriques) pour une vision du monde, à la différence de la science qui elle est sans frontière et valide dans ses limites de façon universelle ? Il y a eu beaucoup de prosélytisme catholique dans ce sujet, quid de tous ces dieux ? : Tabal-dak, Ysun, Manitou, Iktomi, Asagaya Gigageï, Maheo, Oranda, Estsanatlehi, Hastsezini, Tonenili, Tsohanoaï, Tirawa, Wakan-Tanka (Ils sont tous là : http://fr.wikipedia.org/wiki/Divinit%C3%A9s_nord-am%C3%A9rindiennes ). Quid de l’animisme, de l’hindouisme, du shivaïsme, du taoïsme, etc. ? Quant à l’athéisme qui a été maintes fois évoqué sans qu’on en donne une définition, voici ce qu’on trouve dans Wiki : « L'athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit, contrairement, par exemple, au déisme et au théisme qui soutiennent ces existences, ou à l’agnosticisme qui considère que personne ne peut répondre à ces questions. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ». » http://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9isme Cette définition n’exclut pas l’idée d’une disposition « spirituelle » de l’athée me semble-t-il. D'ailleurs, "toutes les formes d'existence peuvent être saintes, et pour chacun la forme idéale est celle où Notre-Seigneur l'achemine par le développement naturel des goûts et par la pression des circonstances." (Teilhard de Chardin - Je viens de terminer la relecture de mes notes de son ouvrage Être plus qui est une compilation de divers extraits de textes publiés ou inédits). Ainsi, il peut y avoir de la sainteté même dans l'existence d'un homme prônant l'athéisme le plus forcené puisque ce serait le Seigneur qui acheminerait l'athée dans son refus de croire ! C.G. Bon anniversaire Tanhouarn !
  12. Merci Evariste, c'est beaucoup plus clair et très sensé. Par ailleurs, j'aime beaucoup cette assertion en forme de questionnement :
  13. J'ai du mal à te suivre... D'après ce que je crois comprendre, tu estimes que la vie et le Cosmos sont des miracles et qu'en ce sens un Dieu en est à l'origine en tant que principe créateur fondamental et originel. Il s'agit donc d'un Dieu plus proche de la Nature à laquelle fait référence Kristo qu'au Dieu des chrétiens incarné en Jésus-Christ et qui multiplie des pains (je sais, il faudrait y voir plus une nourriture céleste qu'une production en série, ok, passons...). Oui ? Non ? "La matière ne prédomine pas l'esprit, elle lui est intimement liée" as-tu écrit, mais est-ce que le Dieu créateur originel de toutes choses enverrait selon toi un signe de Son existence à Lourdes sous la forme d'une lévitation d'hostie ? Est-ce crédible ? J'ai cru comprendre dans tes différentes interventions que tu es physicien (?), passionné d'astrophysique (?) mais tu doutes de ce que la vision qu'on se fait du monde soit autre chose qu'une illusion (par exemple, tu préfères à l'image "classique" d'un électron, bille gravitant autour d'un noyau, celle d'une définition plus austère (mais tout aussi illusoire sans doute ), à savoir "un vecteur de norme 1 de l'espace de Hilbert". Je ne suis pas en désaccord avec cette façon de "penser" un électron, mais alors pourquoi ne pas appliquer ton refus d'une vison matérialiste à "ces quelques coquelicots qui ondulent sous le vent" et que tu admires depuis ta fenêtre ? La déconstruction du réel (si je puis me permettre cette expression) ne serait valide qu'à l'échelle subatomique et pas dans le macrocosme ? On le voit bien, notre cerveau ne peut suffire à appréhender justement et complètement le "réel", il fabrique de l'image mentale, fonctionne par l'analogie, il transforme et adapte, il modifie, à toutes les échelles, il nous leurre, nous donne des illusions de certitudes, ... Comment se faire une idée juste d'un monde où tout n'est qu'illusion ? Alors Dieu...
  14. Ce qui va nous conduire à des questions relatives au spécisme et à l'antispécisme , des thèmes concernant le sujet que j'ai ouvert dans ce forum et abordant des questions plus profondes qu'il n'y paraît (et relatives par exemple à l'art de s'auto-illusionner) : Cliquez ici, La Cause animale. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antisp%C3%A9cisme
  15. Merci Tan, c'est clair : les croyants tout comme leurs opposants sont "persuadés d'avoir la vérité" mais n'en savent "fichtrement rien", une recherche "objective" de ce qu'est "l'existence divine" a pour but de créer une intime conviction, ce qui n'implique pas d'apporter une preuve (scientifique par exemple) mais implique juste une disposition d'esprit (la foi). L'argument par la preuve est la base de la démarche scientifique qui procède principalement (mais pas seulement) par recherche quantitative et accumulation de données. L'absence de "signes de l'existence de Dieu" n'apportera donc jamais la preuve de l'inexistence de Dieu ou de la LICORNE ROSE INVISIBLE (exemple déjà donné par Trear en page 20).
  16. Merci. (« Poser une question qui ne se pose pas est la plus sûre façon de prouver qu'elle se pose. » François Mitterrand)
  17. Quelques morceaux choisis, tirés d'ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Opinion_de_Charles_Darwin_sur_la_religion Opinion de Charles Darwin sur la religion Charles Darwin a été élevé dans un milieu non-conformiste, mais a fréquenté une école dépendant de l'Église anglicane. Il a étudié la théologie anglicane dans le but d'embrasser une carrière ecclésiastique, avant de participer à l'expédition du Beagle. Au retour, il a mis au point sa théorie de la sélection naturelle en se rendant parfaitement compte qu'il entrait en conflit avec l'argument téléologique. Darwin a réfléchi sur la signification chrétienne de la mort et en est venu à penser que l'instinct religieux s'était développé avec la société. La mort de sa fille Annie, lui a fait perdre toute croyance en un Dieu bienveillant et il en est venu à croire que le christianisme ne signifiait rien. Il a continué à aider son église locale et à travailler pour la paroisse mais, le dimanche, il avait l'habitude de se promener pendant que sa famille assistait aux offices. Pourtant, au moment où il écrivait L'Origine des espèces il était encore théiste, convaincu de l'existence de Dieu comme Cause première. Vers la fin de sa vie, on interrogeait souvent Darwin sur ses vues religieuses. Tout ce qu'il disait en ce sens était que « la Science n'a rien à faire du Christ, tout au plus l'habitude de la recherche scientifique rend un homme prudent quand il s'agit d'admettre une évidence. Personnellement, je ne crois pas qu'il y ait jamais une révélation. Au sujet d'une vie future, chacun doit juger pour lui-même entre des probabilités vagues et qui se contredisent. » Pourtant, il a toujours insisté sur le fait qu'il était agnostique et « n'avait jamais été athée ». [...] Darwin perd la foi Dans sa dernière autobiographie privée, Darwin a écrit au sujet de ce temps-là : « Tout le temps que j'étais à bord du Beagle (d'octobre 1836 à janvier 1839) j'étais absolument orthodoxe et je me souviens que plusieurs des officiers, pourtant d'une parfaite orthodoxie, riaient volontiers de moi parce que je citais la Bible comme une autorité sans réplique sur tel ou tel point de morale. Je suppose que c'était la nouveauté de l'argument qui les amusait. Mais à cette époque j'étais progressivement venu à voir que l'Ancien Testament, avec son histoire du monde évidemment fausse, avec la Tour de Babel, l'arc-en-ciel comme un signe etc. etc. et le fait qu'il attribuait à Dieu les sentiments d'un tyran vindicatif, ne méritait pas plus d'être cru que les livres sacrés des Hindous, ou les croyances de n'importe quel barbare. » Dans ses recherches pour expliquer ses observations, au début de 1837 Darwin spéculait sur la transformation des espèces et écrivait « ma théorie ». Ayant résolu de se marier, il rendit visite à sa cousine Emma le 29 juillet 1838 et lui exposa ses idées sur le transformisme. Le 11 novembre il revint et lui fit sa demande en mariage. Encore une fois il lui expliqua ses idées et elle lui écrivit ensuite en le suppliant de lire dans l'Évangile de Jean « le discours d'adieu de notre Sauveur à ses disciples », un passage sur le chemin à suivre qui dit : « Aimez-vous les uns les autres » (13:34), puis décrit Jésus comme le Verbe incarné, disant « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (14:6) et donne cet avertissement : « Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. » (15:6). La chaleur de sa réponse atténua l'inquiétude du cœur d'Emma, mais cette tension devait persister. Emma craignait que son manque de foi pût signifier qu'ils ne seraient pas ensemble dans la vie éternelle ; et comme par la suite ne cessa de croître chez Darwin, il en vint à se dire : « J'ai peine à croire comment quelqu'un pourrait souhaiter que le Christianisme fût vrai ; car en pareil cas la langue simple de ce texte semble montrer que les hommes qui ne croient pas – et parmi eux mon père, mon frère et presque tous mes meilleurs amis – seront punis éternellement. Et c'est une doctrine abominable. » [...] Mort d'Annie À la fin juin 1850, Annie, sa fille de neuf ans, une enfant brillante qui était sa préférée et son réconfort, tomba malade et mourut le 23 avril 1851 après une pénible maladie. Pendant cette longue maladie d'Annie, Darwin avait lu des livres de Francis Newman, un évolutionniste unitarien qui appelait à une nouvelle synthèse post-chrétienne et écrivait que « la souffrance d'un enfant est un mal infini ». Avec la mort d'Annie Darwin perdit les dernières lueurs de sa foi en un dieu bienfaisant et vit la vanité du christianisme. Il écrivit à cette époque : « Notre seule consolation est qu'elle a passé une vie heureuse, même si elle a été courte. » Depuis trois ans il réfléchissait à la signification chrétienne de la mort et il en était venu à une nouvelle vision, tragique, de la nature. [...] L'Origine des espèces Darwin continua à éviter la controverse publique et à accumuler les preuves qui soutenaient sa théorie contre les objections qu'il attendait. En 1858 ayant appris qu'Alfred Russel Wallace avait maintenant une théorie semblable à la sienne, Darwin se vit contraint de publier sa théorie plus tôt et en collaboration. La réaction de l'opinion, même après la publication de L'Origine des espèces en 1859, fut plus modérée qu'il l'avait craint. En 1860 sept théologiens anglicans libéraux provoquèrent un enthousiasme beaucoup plus grand en publiant un manifeste intitulé Essais et Révisions dans lequel ils cherchaient à mettre à la disposition du lecteur ordinaire la critique textuelle de la Bible, en même temps qu'ils soutenaient Darwin. Leur nouvelle « Critique radicale » représentait « le triomphe du discours rationnel du logos sur le mythe. » On soutenait qu'il ne fallait pas lire la Bible de façon purement littérale, en la transformant de la sorte en « un croque-mitaine pour fondamentalistes chrétiens… mais c'était seulement parce que les Occidentaux avaient perdu la signification originelle du mythe. » Les fondamentalistes chrétiens étaient aussi bruyants et, dans une lettre de 1860 à son collaborateur Asa Gray, Darwin exprimait ses doutes au sujet de l'argument téléologique qui voyait dans la nature une preuve de l'existence de Dieu : « En ce qui concerne l'aspect théologique de la question, il est toujours pénible pour moi. Je suis déconcerté. Je n'avais aucune intention d'écrire en faveur de l'athéisme mais, où que je regarde autour de nous, j'avoue qu'il m'est impossible de voir aussi clairement que d'autres, et comme je le voudrais bien, la preuve d'un dessein et d'une bienveillance. Il me semble qu'il y a trop de misère dans le monde. Je ne peux pas me persuader qu'un dieu bienveillant et tout-puissant aurait créé exprès les ichneumonidés dans l'intention qu'ils se nourrissent du corps vivant de chenilles ou le chat pour qu'il jouât avec les souris… D'un autre côté, en revanche, je ne peux pas me contenter de voir cet univers magnifique et surtout la nature de l'homme et conclure que tout cela n'est que le résultat de forces brutes. Je suis disposé à regarder toute chose comme provenant de lois faites à dessein, mais dont les détails, soit bons soit mauvais, auraient été abandonnés à ce que nous pouvons appeler le hasard. » Dans son autobiographie écrite en 1876 il se souvenait qu'au moment où il rédigeait L'Origine des espèces la conclusion qu'il existait un dieu restait forte dans son esprit en raison de « l'extrême difficulté ou plutôt l'impossibilité de concevoir cet univers immense et magnifique, y compris l'homme avec sa capacité de regarder au loin dans le passé et dans le futur, comme le résultat d'un hasard ou d'une nécessité aveugle. Quand je réfléchis ainsi, je me sens obligé d'imaginer une Cause première douée d'un esprit intelligent, analogue à un certain degré à celui de l'homme ; et je mérite d'être appelé théiste. » Les dernières lignes de L'Origine des espèces sont d'ailleurs tout à la louange du Créateur : « Il est intéressant de contempler un rivage luxuriant, tapissé de nombreuses plantes appartenant à de nombreuses espèces abritant des oiseaux qui chantent dans les buissons, des insectes variés qui voltigent çà et là, des vers qui rampent dans la terre humide, si l'on songe que ces formes si admirablement construites, si différemment conformées, et dépendantes les unes des autres d'une manière si complexe, ont toutes été produites par des lois qui agissent autour de nous. (…) N'y a-t-il pas une véritable grandeur dans cette manière d'envisager la vie, avec ses puissances diverses attribuées primitivement par le Créateur à un petit nombre de formes, ou même à une seule ? » [...] Quelquefois il répliquait brutalement : « À mon grand regret je dois vous informer que je ne crois pas que la Bible soit une révélation divine et donc que Jésus-Christ soit Fils de Dieu » [...] Dans une lettre à un correspondant de l'Université d'Utrecht, en 1873, Darwin exprimait son agnosticisme : « Je puis dire que l'impossibilité de concevoir que cet univers grand et admirable, avec nos personnalités conscientes, soit né par hasard, me semble l'argument principal en faveur de l'existence de Dieu; mais est-ce un argument d'une réelle valeur, je n'ai jamais été capable d'en décider. Je suis bien conscient que si nous admettons une cause première, l'esprit meurt toujours d'envie de savoir d'où elle est venue et comment elle est apparue. Je ne peux pas non plus écarter la difficulté que fait naître la somme immense de souffrance à travers le monde. Je suis, aussi, incité à respecter jusqu'à un certain point le jugement d'un grand nombre d'hommes remarquables qui ont cru à Dieu sans réserve ; mais là encore je vois que c'est un argument bien pauvre. La conclusion la plus sûre me semble être que cette question tout entière se situe hors des limites de l'intelligence humaine ; mais l'homme est capable de faire son devoir. » [...] Quand on s'enthousiasmait pour le spiritisme, Darwin assista à une séance dans la maison d'Erasmus en janvier 1874, mais comme la pièce souffrait d'une mauvaise ventilation Darwin monta s'allonger, manquant le spectacle avec étincelles, bruits et table qui s'élevait au-dessus de la tête des participants. Alors que Galton pensait que la séance était réussie, Darwin écrivit plus tard : « le Seigneur ait pitié de nous tous, si nous devions croire à de telles inepties » et il dit à Emma qu'il s'agissait d'une « imposture du début à la fin » et qu'il « lui faudrait des preuves d'un poids énorme pour le faire changer d'avis ». À l'occasion d'une seconde séance Huxley et George se rendirent compte que Williams n'était rien qu'un imposteur, au grand soulagement de Darwin. En 1876, concernant sa profession déclarée d'agnosticisme, Darwin écrivit : « Au début j'ai été amené… à la ferme conviction de l'existence de Dieu et de l'immortalité de l'âme. Dans mon Journal j'ai écrit, tandis que je me trouvais plongé dans la grandeur d'une forêt brésilienne, “il n'est pas possible d'exprimer toute l'intensité de l'émerveillement, de l'admiration et de la dévotion, qui remplissent et élèvent l'esprit.” Je me souviens bien comme j'étais convaincu qu'il y a dans l'homme plus que la simple respiration de son corps. Mais à présent les scènes les plus grandioses ne feraient plus surgir dans mon esprit aucune de ces convictions ni de ces sentiments." [...] « bien que je défende vigoureusement la liberté de pensée sur tous les sujets, il m'apparaît encore (à tort ou à raison) que c'est à peine si les argumentations directes contre le christianisme et le théisme ont un effet sur le public; ce qui sert le mieux la liberté de pensée ce sont les lumières qui pénètrent peu à peu les esprits d'hommes à mesure que la science avance. C'est pourquoi j'ai toujours pris soin d'éviter d'écrire sur la religion et me suis confiné à la science. Il se peut malgré tout que j'aie été trop influencé par la douleur qu'auraient certains membres de ma famille, si j'aidais de quelque façon des attaques directes contre la religion. » [...] Darwin convint que le Christianisme « ne pouvait pas s'appuyer sur des preuves », mais il n'était arrivé à cette conclusion que lentement : « Je n'ai jamais renoncé au christianisme avant d'avoir atteint quarante ans ». [...] Extrait de son autobiographie.On y trouvait par exemple les déclarations suivantes : « En continuant à réfléchir sur le fait qu'il faudrait les preuves les plus manifestes pour persuader tout homme sensé de la vérité des miracles sur lesquels est fondé le christianisme ; que plus nous connaissons les lois fixées par la nature plus il devient impossible de croire aux miracles ; que les hommes de ce temps-là étaient ignorants et naïfs à un point que nous n'arrivons presque plus à comprendre ; qu'il est impossible de prouver que les Évangiles ont été écrits à l'époque des événements qu'ils rapportent ; qu'ils diffèrent entre eux par une foule de détails importants, trop importants pour qu'on puisse les expliquer par les inadvertances ordinaires des témoins oculaires ; toutes réflexions que je ne donne pas comme nouvelles et dont je ne discute pas la valeur, mais qui m'ont influencé, j'en suis venu peu à peu à refuser de croire au christianisme comme à une révélation divine. Je tenais compte aussi du fait que beaucoup de fausses religions se sont répandues comme une traînée de poudre sur de grandes parties de la terre. Aussi belle que soit la moralité du Nouveau Testament, on peut difficilement refuser que sa perfection dépende en partie de l'interprétation que nous donnons maintenant à des métaphores et à des allégories.(p.86) [...] Le vieil argument du dessein dans la nature, tel que le donnait Paley, me paraissait autrefois des plus concluants, il tombe aujourd'hui après qu'a été découverte la loi de sélection naturelle. Nous ne pouvons plus soutenir que, par exemple, l'admirable charnière d'une coquille bivalve a dû être faite par un être intelligent, comme la charnière d'une porte par l'homme. Il semble qu'il n'y a pas plus de dessein dans la variabilité des êtres organiques et dans l'action de la sélection naturelle, que dans la façon dont le vent souffle. Tout dans la nature est le résultat de lois fixées à l'avance. (p.87) De nos jours (vers 1872) l'argument le plus ordinaire en faveur de l'existence d'un dieu intelligent est tiré de la profondeur des convictions et des sentiments intérieurs tels que les connaissent la plupart des gens. Mais comment douter que les hindous, les mahométans et d'autres pourraient argumenter de la même manière et avec autant de force en faveur de l'existence d'un dieu, ou d'un grand nombre de dieux, ou comme le font les bouddhistes de l'inexistence d'un dieu… Cet argument vaudrait si tous les hommes de toutes les races avaient la même conviction intérieure de l'existence d'un dieu : mais nous savons que c'est bien loin d'être le cas. C'est pourquoi je ne vois pas comment de telles convictions, de tels sentiments intérieurs auraient un poids quelconque pour prouver ce qui existe vraiment. (p.91) Il ne faut pas négliger non plus le fait que l'on inculque toujours aux enfants la croyance en un dieu, à une époque où leur cerveau n'est pas totalement formé. L'effet sur eux est si puissant, et comparable à un caractère hérité, qu'il serait aussi difficile pour eux de rejeter cette croyance que de faire disparaître chez un singe sa peur instinctive et sa haine des serpents. » (p.93)
  18. Pas très portée sur le freezer, Jeanne, elle donnait plutôt dans la rôtisserie.
  19. Moi, j'adorais ! La mousse au chocolat qu'on mettait au freezer... Miam, j'en rêve encore ! Les détails ici : http://lesitededjails.free.fr/recettes/index.php?post/danino
  20. C'est l'anagramme de "Hache trick do wc". Notez qu'il y a un "truc" (si ça peut aider...).
  21. Kagemu, belle performance et un vrai effet magique à 5' : [video:youtube]http://www.youtube.com/watch?v=83EEIQFNedc&feature=related Voir aussi cette fin au PGCDM, à partir de 3'38 : [video:youtube] Ok, c'est plus des projections que des ombres chinoises, mais c'est chouette non ?
  22. Super ! Tu as bien fait, merci. En réalité", Bobby McFerrin a déjà été évoqué dans le sujet disparu (cf. mon tout premier message) dont celui-ci est la continuation. Mais bon, il (pas "Bobby", mais "le sujet disparu") est perdu définitivement dans les limbes du Net, alors... Je fais régulièrement travailler en cours la version originale de Blackbird de Paul McCartney, en voici justement une version très intéressante, décalée et originale par Bobby McFerrin : [video:youtube]
  23. Je n'avais pas pensé à STITCHED, effectivement
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