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Tout ce qui a été publié par Melvin (Jean-Claude)
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Salon des Jeux Mathématiques à Paris
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
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[Magicien] Décès de "Magic" Mohamed ALI
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Olivier PESCH dans Forum Général
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La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Je disait simplement que l'idée qu'un économiste prennent en compte le nombre d'humains sur la Terre et sa consommation n'est pas neuve puisque ça date de Malthus et donc que ta phrase "mais pour une fois qu'un économiste réalise qu'une croissance infinie dans un monde fini est une utopie..." était érronée. "L'accusation de malthusianisme contre les objecteurs de croissance est un classique que brandissent régulièrement les ultra-libéraux et ceux qui n'ont rien compris à ces questions". je ne comprends pas ce que tu veux dire. En tout cas je ne suis pas un ultra libéral. "Le problème des ressources et de l'état de la planète n'est pas tant dû au nombre des habitants, qu'au nombre d'automobilistes (pour faire simple). « La planète peut supporter 23 milliards d’habitants qui vivent dans la simplicité volontaire ou la frugalité, ou 500 millions qui vivent comme des européens, des luxembourgeois ou des américains… »" Là je suis d'accord avec toi. ce n'est aps le nombre d'habitant qui compte mais ce qu'il consomme par rapport aux ressources disponibles. mais ça c'est ce qu'à évoqué Malthus mais j'imagine que d'autres depuis longtemps ont développer la même idée. -
La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Ben là au moins, on ne mettra pas cette souffrance animale sur dos des mangeurs de viande et on ne nous saoulera pas encore une fois avec le végétarisme souvent associé dès que l'on parle de souffrance animale. -
La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Kristo : "mais pour une fois qu'un économiste réalise qu'une croissance infinie dans un monde fini est une utopie..." Cette idée ne date pas d'hier : "Thomas Robert Malthus, est un économiste britannique de l'École classique, et également un pasteur anglican. Contemporain du décollage industriel anglais, il est surtout connu pour ses travaux sur les rapports entre les dynamiques de croissance de la population et la production, analysés dans une perspective « pessimiste », totalement opposée à l'idée smithienne d'un équilibre harmonieux et stable. Son nom a donné dans le langage courant un adjectif, « malthusien » souvent négativement connoté (désignant un état d'esprit plutôt conservateur, opposé à l'investissement ou craignant la rareté), et une doctrine, le malthusianisme qui inclut une politique active de contrôle de la natalité pour maîtriser la croissance de la population". -
La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Je ne vois pas comment des économistes qui ont déjà bien du mal avec leur discipline et leurs prévisions toujours fausses d'une année à l'autre, viendrait estimer quoique ce soit que même les climatologues ont du mal à modéliser d'une manière juste. je pense plutôt que le système économique s'empare du sujet du climat pour faire du pognon (on a vu ce que cela a déjà donné avec la taxe carbone. Le documentaire récent d'Elise Lucet sur France 2 était édifiant sur les magouilles économiques des primes au CO2 ou comment l'Europe donne à des entreprises de l'argent contre rien du tout en échange ce qui est purement scandaleux, car en attendant, tout ça ce sont nos impôts et donc notre pognon). -
La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
"On ne sait pas les conséquences du dérèglement climatique sur la France." ça c'est ce que tu dis Kristo, mais ce n'est pas ce que prétendent les autorités dans leurs rapports sur l'avenir du climat en France, trouvable ici http://www.developpement-durable.gouv.fr/Volume-4-Scenarios-regionalises.html et dont j'ai déjà montré les incohérences dans ce fil. Donc Météo France ne peut pas prévoir à l'aide de ses modèles, et un avenir riche en sécheresse, et à la fois un avenir riche en précipitation. C'est contradictoire. Ce qui veut bien dire que le réchauffement climatique est mis à toute les sauces et que ces contradictions ne gênent personne. D'ailleurs qqun s'est amusé à faire une liste (avec des liens) de toutes les causes dont serait responsable le réchauffement du climat d'après les médias : http://www.numberwatch.co.uk/warmlist.htm -
La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Non moi je parle de la France et pas du monde entier. -
La Cause Animale
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Christian GIRARD dans Chemins de Traverse
Depuis qques jours, tous les spécialistes météos qui passent à la télé et même Jean Jouzel hier dans le journal de France 3 nous disent : « De façon générale, certains modèles climatiques prévoient, pour l’avenir, une hausse des précipitations hivernales et printanières, en raison du réchauffement. » .... Sauf que... les prédictions de Météo France depuis longtemps publiées nous prédisent, toujours avec modèles à l’appui , que le réchauffement entrainera la France vers plus de sècheresse. On est pas à une contradiction près ! « Coordonné par Météo-France, le projet de recherche ClimSec, soutenu par la fondation MAIF, s’est intéressé, de 2008 à 2011, à l’impact du changement climatique sur les sècheresses en France métropolitaine. Les simulations effectuées à l’aide de modèles climatiques régionalisés sur la France ont fourni des informations capitales sur l’évolution prévisible des sécheresses au cours du XXIe siècle selon trois scénarios socio-économiques caractérisant les politiques climatiques suivies et leurs conséquences en matière d’évolution des concentrations en gaz à effet de serre : B1 scénario optimiste, A1B intermédiaire, A2 pessimiste De manière générale, les résultats de ces simulations mettent en évidence une augmentation continue des sècheresses du sol en moyenne annuelle sur le territoire métropolitain au cours du XXIe siècle. En fin de siècle, les projections réalisées à partir des trois scénarios s’accordent globalement sur un niveau moyen annuel d’humidité des sols correspondant au niveau extrêmement sec de la période de référence 1961-1990. L’ensemble de ces données et analyses sont aujourd’hui accessibles en ligne sur le portail DRIAS. » http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/impacts-du-changement-climatique-sur-les-phenomenes-hydrometeorologiques/changement-climatique-et-secheresses En résumé selon météo-France, le réchauffement climatique conduira à plus de sècheresses et plus de précipitations ! C'est ça la science qui a toujours raison ! -
Fantastique d'Antoine SALEMBIER
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Thibaut RIOULT (Azoth) dans Les Étagères Magiques
Suite et fin : Au début du XX° siècle, on faisait de nombreuses hypothèses sur les océans, parce qu'à vrai dire on connaissait très peu de choses à leur propos. En 1904, l'International Hydrographic Bureau avait préparé la première carte bathymétrique normalisée des mers de la planète, à l'aide des 18 400 sondages disponibles (La première carte bathymétrique générale est éditée au début du XXe siècle par le Prince Albert Ier de Monaco). Ce n'était pas suffisant pour avoir une idée générale du plancher océanique et, en fait, les géologues ne commenceront à comprendre son architecture complète - et celle de la planète dans son ensemble - qu'un demi-siècle plus tard. Jusque-là, personne ne sut vraiment de quoi il était question. Si le simple désir de connaissance avait été leur seule motivation, peut-être ces géologues n'auraient-ils jamais beaucoup progressé. L'installation d'une ligne de télégraphe transatlantique avait justifié et financé certains des précédents sondages en eau profonde. Mais ce n’est pas la pure soif de savoir qui permirent d’en connaitre plus sur les fonds des océans, mais des considérations éminemment pratiques. Et deux noms célèbres résument parfaitement l'aspect pratique de la question : Titanic et Lusitania. Après la collision du Titanic avec un iceberg en 1912 qui fit 1513 victimes, les inventeurs de matériel de détection des dangers sous-marins se bousculèrent au portillon. Et là ressurgit l’idée du mathématicien suisse Jean-Daniel Colladon qui, au cours d'une belle nuit de novembre 1826, installa un assistant dans un bateau sur l'une des rives du lac. Une cloche d'église de soixante-quatre kilos pendait de son embarcation à quelques dizaines de centimètres sous la surface de l'eau et il avait pour instruction d'allumer une torche au moment où il frappait sur sa cloche. Colladon se trouvait dans une seconde barque, à treize kilomètres de là, près de la rive opposée du lac. A l'instant même où il aperçut la lumière, il écouta le son de la cloche avec un cornet acoustique long de cinq mètres - un tuyau d'étain dont une extrémité était bouchée et plongée dans l'eau et l'autre, conique, collée à son oreille. Le son de la cloche lui arriva clairement, mais assourdi, "comme deux lames de couteaux qui s'entrechoquent", écrit Colladon. Le délai entre la flamme et le son lui permit de calculer la vitesse de la propagation d'un bruit sous l'eau : 1435 mètres par seconde, soit quatre fois plus vite que dans l'air. (Quelques années auparavant, le physicien français Pierre-Simon Laplace (1749-1827) avait établi une formule qui permettait de calculer la vitesse du son dans un milieu liquide d’après la densité et la compressibilité de ce dernier. Pour l’eau, la vitesse théorique était de 1437 m/s, une valeur qui sera brillamment confirmée dans la pratique par Colladon). Douze ans plus tard, en 1838, Bonneycastle, professeur à l'université de Virginie, tenta fut le premier à tenter de déterminer la profondeur de l'océan grâce au son. Il était en avance de trois quarts de siècle sur son temps. Bonneycastle s’inspira de l’expérience de Colladon. Bonneycastle se laissait ballotter sur le Gulf Stream dans l'espoir de découvrir le plancher océanique grâce aux sons. Il était installé dans un petit bateau mis à la mer par le brick Washington de l'US Navy, à deux jours de navigation de New York. Collé à son oreille, il avait un cornet acoustique semblable à celui de Colladon, sauf que cette fois, le cône était sous l'eau, dirigé vers le plancher océanique. A environ cent cinquante kilomètres de là, l'équipage du brick fit exploser un pétard d'exercice en fonte à plusieurs brasses sous l'eau (une brasse = 1,83 mètres). Bonneycastle entendit la détonation et moins d'une seconde plus tard, il repéra ce qui était peut-être un écho du fond de l'océan. Un tiers de seconde entre l'explosion et l'écho reçu, suivant la vitesse du son calculée par Colladon, donnait une profondeur de 160 brasses, soit environ 300 mètres. Mais lorsqu'il vérifia avec un plomb au bout d'une ligne, il trouva 540 brasses... Il aurait certainement été possible, même au milieu du XIXe siècle, de recevoir un écho du plancher océanique. Mais ni Bonneycastle ni Colladon n'ont poursuivi leurs tentatives. On abandonna donc cette direction de recherches jusqu'au début du siècle suivant. Revenons à l’après Titanic : L'inventeur, Reginald A. Fessenden, travaillait à la Submarine Signal Company de Boston qui, depuis une dizaine d'années, fixait des cloches immergées aux bateaux-phares et des micros permettant aux navires de les entendre. Fessenden inventa un appareil sonore beaucoup plus fort qu'une cloche - grâce auquel les bâtiments localisaient des icebergs qui, bien sûr, n'étaient pas munis de cloches d'alarme. Dans l'oscillateur de Fessenden, un courant alternatif passait dans une bobine primaire et induisait un second courant dans un cylindre de cuivre qui vibrait et émettait un bruit violent en déformant sa grande membrane métallique. Il était si puissant que lors d'un des premiers tests grandeur nature de l'appareil, sur un voilier des gardes-côtes, au large des Grand Banks, des officiers assis dans le mess entendirent - et sans micro ! - le son renvoyé par un iceberg à deux nautiques de là. A l'origine, Fessenden cherchait à détecter les icebergs et les sous-marins allemands - comme celui qui avait coulé le Lusitania. Le RMS Lusitania est un paquebot transatlantique britannique. Son nom vient de celui de la province romaine de Lusitanie, le Portugal actuel. C'est le navire-jumeau (sistership) des paquebots Mauretania et Aquitania. Son torpillage par un sous-marin allemand U-20, le 7 mai 1915, au large de l'Irlande, avec plus de 1 200 passagers (dont près de 200 Américains) et un chargement secret de munitions, semble avoir fortement contribué à l'entrée en guerre des États-Unis. Fesseden n'était pas intéressé par le plancher océanique. Il tenta de construire un sondeur à écho, mais il échoua. Son oscillateur, le phantomètre, en revanche, fut utilisé dans celui qu'inventa un peu plus tard un physicien de l'US Navy, Harvey C. Hayes. (A noter qu’en décembre 1900 Reginald Aubrey Fessenden réussi l’exploit de transmettre la voix humaine par radio en faisant un essai de modulation d'une onde à haute fréquence avec un micro. En décembre 1906 il réalisa la toute première transmission radio mêlant voix et musique). Jusqu'alors, un seul sondage en eau profonde avec une ligne et un plomb prenait presque une journée. Avec le Sonic Depth Finder de Hayes, il ne fallut plus qu'une minute. Cela signifiait qu'il était désormais possible de préparer des profils quasi ininterrompus de la profondeur de l'océan sur la route d'un navire. Hayes lui-même établit pour la première fois de l'histoire un tel profil sur une traversée de l'Atlantique, entre Newport et Gibraltar, à bord d'une frégate, l'USS Stewart, du 22 au 29 juin 1922. Au cours de cette semaine-là, il effectua 900 sondages de grande profondeur - trois fois plus que le Challenger pendant son périple de trois ans et demi ! L'invention de Hayes avait entrouvert une porte du royaume inconnu qui occupe la majeure partie de notre planète. Le premier navire océanographique à en profiter fut le bâtiment allemand Meteor, qui sillonna l'Atlantique de 1925 à 1927, avec pour principale mission l'étude de la chimie de l'océan. Entre autres, les savants qu'il avait embarqués étaient censés déterminer quelle quantité d'or on pourrait extraire de l'eau de mer pour rembourser les énormes dettes de l'Allemagne après la Première Guerre mondiale. (Une tâche évidemment impossible.) Mais le Meteor fit aussi des sondages tous les cinq/vingt nautiques et produisit donc des profils relativement détaillés du plancher océanique. Ceux-ci confirmèrent, pour la première fois, que la dorsale océanique n'était pas un plateau régulier, mais bien une chaîne de montagnes déchiquetées, comme Maury l'avait deviné, soixante-dix ans plus tôt, sans la moindre preuve. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Atlantis, de la Woods Hole Oceanographic Institution, entreprit une série d'expéditions vers cette dorsale océanique. Ce navire était équipé d'un "sondeur" capable d'élaborer des profils du fond en continu, tant que l'électricité du bord était disponible. Elle ne l'était pas toujours : si quelqu'un ouvrait le réfrigérateur du navire, l'alimentation de l'appareil de mesures était coupée et celui-ci annonçait un gouffre sans fond. Mais ce n'était pas un inconvénient majeur. Les divers matériels de sondage de l'époque étaient loin d'être parfaits et ils étaient terriblement primitifs comparés à nos actuels appareils de cartographie par sonar. Les informations qu'ils fournirent permirent néanmoins l'une des découvertes géologiques les plus importantes du XXe siècle. En 1952, Mary Tharp assistante de recherche au Lamont Geological Observatory et compagne de Bruce Heezen son patron, découvrit - en dessinant les profils du plancher océanique à l’aide des données des sondages acoustiques collectées par l’Atlantis et le Météor - que le sommet des dorsales océaniques étaient creusées d’un fossé d’effondrement. Heezen fit rapidement le rapprochement entre ces fossés d’effondrement des dorsales et ceux similaires que l’on trouve sur les continents comme le Rift de l’Afrique de l’est, et qui étaient considérés comme des failles de la croûte terrestre qui allaient en s’élargissant. De plus Heezen s’aperçut que les foyers des séismes étaient pour la majorité situés dans des fossés d’effondrement des dorsales. Cela lui fit penser à la théorie oh combien taboue à cette époque pour les géologues… la théorie de la dérive des continents qu’Alfred Wegener avait présenté en 1910... mais ça c'est une autre histoire ! -
Fantastique d'Antoine SALEMBIER
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Thibaut RIOULT (Azoth) dans Les Étagères Magiques
Ce qui est intéressant c’est cette histoire de l’Atlantide ressurgit avec force dans les journaux du XIX°S et dans l’opinion publique à cause de... la science et notamment de la géologie et du problème de la mesure de la profondeur des océans. Depuis l'origine des temps, les navigateurs plongent des lignes avec des plombs sous leur bateau pour éviter de s'échouer à la côte. Mais cette pratique n'avait rien de scientifique et pour des raisons évidentes elle ne s'étendit pas à la haute mer. Jusqu'au XIXe siècle, personne ne pensa à explorer le plancher océanique pour lui-même et on n'inventa donc pas les moyens de le faire. L'obstacle technique de l’utilisation d’une ligne à plomb pour mesurer le fond des océans est double. D'abord, pour sonder le fond, il faut savoir quand on l'a trouvé... Or, au large, les profondeurs sont telles qu'en raison du poids de la corde elle-même on continue à la dévider même quand le plomb a atteint les sédiments. Du coup, les calculs sont faux. Le second problème entraîne aussi ce genre de surestimation : les navires ont tendance à dériver, surtout si le courant est fort, et la corde n'est jamais tout à fait verticale. Dans les années 1830-1840, quand les capitaines anglais et américains adoptèrent comme passe-temps occasionnel le sondage aléatoire des grands fonds avec des lignes à plombs, on régala le public avec des rapports sur des profondeurs incroyables relevées en Atlantique - on avait parfois déroulé plus de quinze mille mètres de corde sans trouver le fond ! Bien sûr, tout cela était faux. Puis un aspirant de marine américain, John Mercer Brooke, à la fin du XIXe siècle mis au point en 1853 une nouvelle sonde : elle consistait en un fil à voiles et un boulet de canon de trente kilos. L'idée de génie fut d'y ajouter un système de crochets et de cordes permettant de détacher ledit boulet au moment où il touchait le fond. De cette façon, on pouvait remonter la ligne - dans le cas contraire, le poids du boulet l'aurait brisée - et, avec elle, un échantillon des sédiments du plancher océanique prisonnier d'une cavité à l'extrémité de la barre de fer où était accroché le poids. Au moins, quand on avait un peu de sédiments entre les doigts, on était sûr d'avoir atteint le fond ! Le Depot of Charts and Instruments de l'US Navy, dirigé par Matthew Fontaine Maury utilisa l'appareil de Brooke pour mener la première étude rationnelle d'une vaste zone du plancher océanique : l'Atlantique nord. Avec son navire, le Dolphin, cette agence effectua deux cents sondages dans l'Atlantique entre 52° nord et 10° sud. Et, en 1854, Maury publia la première carte de la totalité d'un bassin océanique. Elle indiquait ses courbes de niveau toutes les mille brasses jusqu'à quatre mille brasses de profondeur. Elle montrait que le fond descend très rapidement à la limite du plateau sous-marin continental et qu'il remonte, à peu près au milieu de l'océan, à un endroit que Maury surnomma "l'élévation du Dauphin", la Dolphin Rise. Il avait raison pour le caractère "accidenté" du plancher océanique, mais ce fut un coup de chance. Il n'avait travaillé qu'avec 200 sondages, séparés par des dizaines, voire des centaines de kilomètres, et chacun d'eux - se résumant à une profondeur donnée et quelques grammes de sédiments - était censé représenter des dizaines de milliers de kilomètres carrés de terrains différents... En outre, les zones de sondage n'étaient même pas choisies dans un esprit scientifique : certaines se trouvaient dans la mer des Antilles et d'autres le long des routes maritimes vers l'Europe. A l'aide de ces 200 points typographiques différents, Maury tenta de "résumer" un océan beaucoup plus vaste que l'Amérique du Nord. Les dimensions de la chaîne montagneuse qui court au milieu de l'océan - aujourd'hui nommée dorsale océanique - ont été révélées dans les années 1870 par le premier navire océanographique, le HMS Challenger (Her Majesty's Ship Challenger). C'était un bateau de guerre britannique modifié, une corvette à vapeur de 2300 tonnes et de 69 mètres de long, dont on avait retiré tout l'équipement militaire, à part deux canons, pour embarquer des naturalistes et leur matériel. En décembre 1872, il appareilla de Portsmouth pour la première expédition océanographique circumterrestre. Au cours de son long périple en zigzag sur les océans du globe (110 000 kilomètres en trois ans et demi, soit moins de 4 kilomètres à l'heure de moyenne !), son équipage collecta 13000 exemplaires différents d'animaux et de plantes ainsi que 1441 échantillons d'eau de mer. Il fit aussi des centaines de sondages et remonta plusieurs centaines de spécimens de roches et de sédiments du plancher océanique. L'exploration de l'océan devint ainsi une opération de routine - et, à la limite, presque ennuyeuse. Mesurer sa profondeur à un endroit donné et récupérer un échantillon de sédiments demandaient une longue journée de travail, pendant laquelle on était ballotté sur les vagues et on écoutait les plaintes du treuil à vapeur qui remontait d'abord la sonde et puis la drague. En outre, les sédiments des profondeurs avaient une fâcheuse tendance à se ressembler. La routine et le rassemblement fastidieux des données, c'était pourtant ce qu'il fallait pour commencer une exploration systématique de l'océan. Avant l'appareillage du Challenger, le plancher océanique était comme une ardoise vierge - en dépit des travaux de Maury et de quelques autres expéditions lancées vers le milieu du XIXe siècle. C'était l'idéal pour donner libre cours aux spéculations les plus folles. Que dissimulaient les vagues de l'Atlantique ? Peut-être un continent perdu, pensaient des hommes aussi éminents que Thomas Huxley(l'inventeur du mot « agnostique »), défenseur de la théorie de l'évolution, et Charles Lyell, pionnier de la géologie moderne. Un continent englouti aurait parfaitement collé à la légende, mais il aurait aussi permis d'expliquer pourquoi, des deux côtés de l'Atlantique, les fossiles et les roches étaient si semblables. En traversant cinq fois l'Atlantique à des latitudes allant des Açores au nord à Tristan da Cunha au sud, et aussi une fois l'océan Indien et l'océan Pacifique d'ouest en est, le Challenger découvrit les deux traits géologiques les plus importants de la planète, et pour commencer, la première fosse océanique. - Le 23 mars 1875, près de Guam, à un endroit où personne ne s'attendait à rien de particulier, la sonde du navire descendit à 4475 brasses, plus de 8000 mètres. Le calcul du Challenger fut corroboré par un échantillon de l'argile récupérée sur le fond. Le Challenger Deep - c'est son nom actuel - est située dans la fosse des Mariannes, une des fosses profondes qui bordent le Pacifique. A une cinquantaine de nautiques à l'ouest de l'endroit où, par un simple coup de chance, le Challenger avait mouillé, elle descend à 6033 brasses, soit un peu plus de 11 000 mètres de profondeur. C'est le point le plus bas de l'océan - on pourrait facilement y dissimuler l'Everest et il resterait encore de la place pour quelques sommets des Alpes ! - L'autre trait géologique majeur découvert par le Challenger - ou plutôt redécouvert - fut la dorsale océanique. Alors qu'il était sur le chemin du retour, en 1876, et qu'il filait vers le nord depuis Tristan da Cunha vers Ascension Island, il se retrouva dans des eaux étonnamment peu profondes. En fait, il longeait la crête de la dorsale. L'idée que la Dolphin Rise de Maury continuât dans l'Atlantique sud avait été émise par les scientifiques au cours du voyage aller, pendant leur traversée entre les îles du Cap-Vert et le Brésil, lorsque les mesures de température avaient révélé que les eaux profondes au large de l'Afrique étaient plus chaudes d'un degré que celles de l'Amérique du Sud. On pouvait donc logiquement supposer qu'une barrière physique séparait ces deux masses d'eau. Maintenant que la sonde n'indiquait plus que des profondeurs de moins de 2000 brasses (3660 mètres) au beau milieu de l'océan, les chercheurs du Challenger commençaient à penser qu'il existait peut-être une chaîne de montagnes sous-marines ininterrompue, parallèle aux côtes, entre l'Islande et Tristan da Cunha. Lorsque la nouvelle arriva à Londres, on s'empressa de célébrer la découverte de l'Atlantide. Pour les autres dorsales océaniques que le Challenger repéra ensuite, les réactions furent identiques. La dorsale Carlsberg, par exemple, située entre l'Inde et l'Afrique, fut prise pour la Lémurie, un continent englouti qui aurait jadis uni les faunes de l'Inde et de Madagascar. Mais le Challenger collecta un grand nombre de preuves qui mirent à mal ces légendes. Aucun des spécimens de sédiments ne contenait des organismes qui ressemblaient aux fossiles trouvés dans les falaises de craie de Grande-Bretagne (qui, on le sait aujourd'hui ont été déposés dans des eaux peu profondes). A part quelques roches qui, apparemment, avaient été charriées jusqu'à la mer par les glaciers, aucune de celles que les scientifiques remontèrent du plancher océanique ne venait du continent - pas de granite, disons. En bref, on n'avait aucune raison de penser que, jadis, les chaînes de montagnes sous-marines auraient pu être des continents, et vice versa. On continua néanmoins à entretenir ce genre d'idées. En partie parce qu'on avait terriblement envie de savoir pourquoi les fossiles étaient identiques alors même qu'un océan les séparait. Et aussi parce que les quelques centaines de sondages du Challenger, sur les 362 millions de kilomètres carrés de plancher océanique, n'étaient pas suffisants pour changer des croyances solidement ancrées. -
Que faire face à une personne "obsédée" ?
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Baraa SALEH dans Forum Général
Radlabo, je suis d'accord avec toi, mais comment l'amènes-tu à voir un psy ? On ne peut pas forcer une personne à aller voir un psy ! -
Que faire face à une personne "obsédée" ?
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Baraa SALEH dans Forum Général
Radlabo : "-Les Centres médicopsychologiques sont gratuits -Un psy n'endort pas avec des médocs, il soigne des symptômes et des pathologies...et la sédation n'est pas une obligation, loin de là! -Crois tu que tous mes patients psychotiques soient conscients de leur maladie? " OK, mais soit le gars va de lui-même consulter un psy, et alors, le psy peut tenter sa chance pour tenter de lui faire recouvrer la raison mais sinon ? (ce qui sera vraisemblablement le cas, car je ne vois pas le gars aller spontanément chez le psy). Donc, sinon ? Ce n'est pas Bara qui va l'obliger à aller consulter un psy ?! Donc certes, la solution du psy EST la solution "médicale", mais je ne suis même pas certain que les psy aient le temps nécessaire pour répondre au vrai pb de cette personne (càd dire l'orienter vers l'un de ses désirs de faire de la magie, tout en lui enlevant cette idée prégnante de croyance au surnaturel). Moi aussi j'ai rencontré un jour ce genre de personnage que certains pourrait qualifier de "fou" et puis à force de discuter avec lui, il est devenu un ami. Bon il est toujours dans son monde psy, et aussi sur son nuage, mais bon, c'est un humain. -
Que faire face à une personne "obsédée" ?
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Baraa SALEH dans Forum Général
Je ne suis pas certains qu'il aille voir un psy de lui-même et qu'il paye pour cela (et qui l'endormira avec des médocs) d'autant plus s'il est persuadé, comme cela semble le cas, et qu'il ne se voit pas comme un dément. -
Que faire face à une personne "obsédée" ?
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Baraa SALEH dans Forum Général
Un beau cas de conscience en tout cas... Pas facile. 2 solutions au moins : - l'ignorer... mais tu ne résous rien... - le rencontrer... et discuter avec lui de ton métier, en dévoilant éventuellement des trucs pour bien lui montrer de manière franco que dans ton cas, tu es un illusionniste et que tu "triches" en permanence et qu'il n'y a pas de vraie magie derrière cela. Mais tu peux aussi lui dire que cette fausse magie est belle tout de même, elle vient de l'inventivité de l'esprit humain et que s'il le souhaite, il peut aussi l'apprendre via des livres ou des video ou auprès d'un professeur. Le risque : qu'il s'accroche a toi et devienne un peu ton ami car tu ne souhaites pas non plus le jeter... ou bien qu'il ne sots toujours pas convaincu par ce que tu lui a dit et qu'il veuille ruiner ta carrière... -
[Télévision] La fin du Plus Grand Cabaret à Noël 2017 !
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Jean-Yves LOES dans Forum Général
Qu'elle ait 20 ans ou non, cette émission reste suffisamment originale (pas de concurrentes), de qualité et obtient suffisamment d'audience pour être un peu c.n pour l'enlever de l'antenne ! C'est incompréhensible ! Mais bon ça ne m'étonne pas, tout est désormais traité de la sorte, en dépit du bon sens, dans quasi tous les domaines. Les abrut.s beaux parleurs ont pris le pouvoir ! -
9e Merlin Magic History Day 2016 à Paris le 210516
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Didier MORAX dans Forum Général
Tu as vu que l'auteur ne connaissait que partiellement l'effet (pas d'enfant) ou bien qu'il ait choisi délibérément de le raccourcir pour le rythme de la BD. -
9e Merlin Magic History Day 2016 à Paris le 210516
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Didier MORAX dans Forum Général
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[Réflexion] Travailler dans la rue en France du 29 Mai au 8 Juin
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Erick Elektrik dans Forum Général
Ce n'est que m'ont avis, je ne sais pas si il est vrai : Paris : vie très chère (notamment pour les hôtels), il y a trop de gens blazés par tout ce qui se passe dans la ville, qui je pense passent sans faire attention. Peut-être faut-il choisir une grande ville de province où la vie est moins chère et où la magie de rue est quelque chose de plus rare et donc qui peut donc attirer davantage de personne ? -
Alice Poker : vient de paraitre chez Original Watts. Ce petit éditeur édite aussi mon dessinateur favori Jean-Yves Mitton (voir ci-dessous).
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9e Merlin Magic History Day 2016 à Paris le 210516
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Didier MORAX dans Forum Général
C'est vrai que j'ai oublié de parler dans mon compte-rendu de la prestation de Philippe Lelouchier qui a repris pour l'occasion un joli numéro de scène vieux d'une trentaine d'année racontant une saynète entre un aveugle et son infirmière. Manipulation de cartes, pièces et colombes, tout y était. Très joli numéro. Bravo pour la performance. -
9e Merlin Magic History Day 2016 à Paris le 210516
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Didier MORAX dans Forum Général
Moi aussi je voudrais bien garder mon Windows 7 qui fonctionne à merveille et ne pas passer à Windows 10. Par contre ceux qui sont comme moi, faite gaffe car en ce moment il y a des messages vicieux concernant les mises à jour vers Windows 10 : on vous prévient juste par une fenêtre qui s'affiche à l'écran que la prochaine mise à jour par défaut sera celle vers Windows 10 (du genre 3 jours après). Pour contrecarrer cela il faut ne pas cliquer sur OK (comme on le fait souvent quand ne fait pas gaffe), mais aller voir les détails du message et annuler la date proposée. Bon je m'éloigne du sujet mais ça devient presque pénible cette technologie. Avant ça marchait mal donc on comprenait pourquoi on passait à des nouvelles versions. On acceptait le changement, on en était même content ! Maintenant ça marche bien mais il faut quand même passer à des nouvelles versions ! -
[Image] Apparition Paranormal
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Mathieu TERRIER dans Chemins de Traverse
Effectivement, étonnante photo ! -
Fantastique d'Antoine SALEMBIER
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Thibaut RIOULT (Azoth) dans Les Étagères Magiques
Je pensais plutôt au matériel livré avec la boite Fantastique, qui pour moi est nettement suffisant pour faire les routines décrites dans l'ouvrage (à moins que tu ne sois pas d'accord Christian, mais tu peux le dire). Après celui qui veut aller plus loin dans le détail des objets, et se refabriquer une carte au trésor par exemple plus réaliste, je le comprends, mais c'est un deuxième niveau d'exigence qui n'empêche pas d'utiliser le matériel fourni. -
9e Merlin Magic History Day 2016 à Paris le 210516
Melvin (Jean-Claude) a répondu à un sujet de Didier MORAX dans Forum Général
Oui Otto, c'est vraiment chacune de ces histoires personnelles qui est passionnant. J'ai oublié de préciser que le livret livré est très bien fait.
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