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Patrick FROMENT

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Tout ce qui a été publié par Patrick FROMENT

  1. Le fait de qualifier le divertissement de futile, implique que le divertissement n'est pas futile en soi. Et c'est déjà pas rien. Tout à fait ! Merci If pour cette clarification du propos implicite de ce responsable de la DRAC. Du coup nous avons presque une réponse à la question de Christian. ... Et nous précisons la question : L'illusionnisme ne sert-il qu'à divertir ? ... Si Oui, est-ce un divertissement futile ou utile ?
  2. LOL ! Effectivement la question (cruciale !) du statut du divertissement a déjà été abordée par ici. Bon… Je résume pour Christian (et les autres) : - L’illusionnisme est un art du spectacle qui vise à produire des effets fantastiques apparemment contraires aux lois de la nature. - Le ressort principal de l’illusionnisme (ou l’émotion qu’il suscite) est donc l’étonnement. - On peut faire, principalement, deux choses avec cet étonnement : divertir ou faire réfléchir. - Les deux buts ne sont pas antinomiques l’un avec l’autre et l’un n’est pas supérieur par rapport à l’autre. D’ailleurs il n’y a pas forcément de « but » du côté de l’artiste. C’est, bien souvent, le spectateur qui va s’emparer de ce qu’il voit et y donner le sens d’un divertissement ou d’un prétexte à une réflexion (en fonction de sa sensibilité personnelle). - Après il y a aussi des jugements de valeurs : des gens de la DRAC, par exemple, qui considèrent la magie comme un « divertissement futile ». - Cela étant dit il y a aussi des « réflexions futiles » !
  3. Il semble qu'il n'y ait pas qu'en illusionnisme que la question se pose la-litterature-estelle-dabord-un-moyen-deduquer-ou-de-distraire
  4. Fred Darevil partage cet article fort intéressant ce matin sur FB. Je me permet de le repartager ici étant donné qu'il me semble complètement dans le thème de ce fil. https://www.hud.ac.uk/news/2018/may/theeducationalpotentialofperformancemagic/ voire des concepts métaphysiques ou mystiques !
  5. Ne te lances pas là dedans malheureux ! Tu dois divertir ! (juste divertir (uniquement divertir !))
  6. Nouvel ouvrage annoncé pour le 7 juin d’après plusieurs sites du net. Je suis tombé par hasard sur cette annonce et je ne sais rien de l’ouvrage en question. Mes questions restent néanmoins toujours les mêmes par rapport à ce type d’ouvrage : Quelle sera la forme de l’ouvrage et quelles sont les motivations disons philosophiques de ce genre de texte : Catalogue des miracles bibliques et hypothèses d’explications au regard des procédés d’illusionnisme ? (Intéressant mais déjà fait maintes fois) Etude historique voire anthropologique ? (Dans ce cas on ne peut pas faire l’économie d’aborder la fonction du miracle et du merveilleux dans la religion et plus généralement dans l’imaginaire humain) ou bien… Critique de la religion et promotion d’une vision strictement rationaliste et athée ? (un illusionniste a, bien entendu, le droit de faire cette critique et d'être un rationaliste mais il faut être conscient que, dans ce cas, il utilise son art pour autre chose que pour divertir (! ) et l'illusionnisme sert, en quelque sorte, à appuyer et à argumenter un ensemble de convictions philosophiques). A suivre…
  7. Que de nuances ! Scepticisme Du grec ‘skepis’ qui signifie vision, le sceptique est celui qui se contente de voir et refuse de “jeger”, donc d’affirmer ou de nier l’existence d’objets correspondant à ses représentations Idéalisme Courant de pensée qui affirme que ce qui est réel est un ensemble d'idées ou de représentations. Voir aussi platonisme. L'idéalisme « transcendantal » de Kant et Husserl est une version modérée, qui consiste à affirmer que nous n'avons accès à la réalité extérieure qu'à travers des formes a priori qui organisent et limitent notre perception. idéalisme absolu Démarche philosophique revendiquée par Hegel et d'autres, qui consiste à identifier (dialectiquement chez Hegel) la Raison absolue (ou Moi) avec le Réel absolu (ou Nature), la synthèse étant Dieu. Cet idéalisme est également revendiqué par Fichte et Schelling. Idéalisme subjectif L'idéalisme subjectif, ou idéalisme empirique, est la doctrine métaphysique moniste selon laquelle seuls existent les esprits et les contenus mentaux. Il implique et est généralement identifié ou lié à l'immatérialisme, doctrine d'après laquelle les choses matérielles n'existent pas. Immatérialisme L'immatérialisme est une doctrine philosophique qui nie l'existence de la matière et affirme qu'il n'y a dans le monde que des êtres spirituels ou immatériels. Acosmisme L'acosmisme, par contraste avec le panthéisme, nie la réalité de l'univers, ne le considérant finalement qu'illusoire, (le préfixe « a » en grec signifie négation), et reconnaît uniquement l'Absolu infini non manifeste comme réel. Solipsisme Le solipsisme est la position philosophique qui définit le moi comme la seule réalité. Le solipsiste doute de tout, comme en témoigne la première phase du doute cartésien dans les Méditations Métaphysiques. Ainsi, le solipsisme est une forme dérivée du scepticisme. Phénoménisme Le phénoménisme est une théorie ou une conviction philosophique concernant la perception, la connaissance et la réalité physique. Pour le phénoméniste, il n'y a pas d'autre réalité que celle des phénomènes et tout ce qui existe, existe en tant que phénomène. Illusionnisme (philosophie) Conception qui considère que rien d'autre n'est réel que l'illusion qui se crée dans notre esprit en fonction de notre rapport au monde. Selon que l'on est constitué homme, cheval ou sauterelle, nous vivons une illusion d'homme de cheval ou de sauterelle. Cittamatra (ou Yogaçara ou Vijnanavada) Le Cittamātra constitue avec le Madhyamaka l'une des deux principales écoles spécifiques du bouddhisme mahāyāna. L'enseignement du Cittamātra est dit « idéaliste » ou « immatérialiste » : tous les phénomènes sont de la nature de l'esprit. Les phénomènes extérieurs (la matière) n'existent pas. Seule la conscience libérée de la dualité sujet/objet existe en vérité absolue. Déréalisation Terme utilisé en psychiatrie. La déréalisation (DR est parfois employé) est une altération de la perception ou de l'expérience du monde extérieur qui apparaît étrange, irréel, et extérieur. La déréalisation est en quelque sorte une expérimentation d'un doute métaphysique de manière concrète.
  8. Serait-il plus facile de "prouver" l'existence du Diable que celle de Dieu (ou de celle la Réalité...) ?
  9. « Une poule n’est que le moyen trouvé par l’œuf pour faire un autre œuf. » Samuel Butler
  10. Donc en fait imaginer quoi que ce soit dont l'Homme (Toi, en fait ) n'a pas conscience n'a pas de sens. Je n'ai pas dit ça ! J'ai dit que tout présuppose la conscience, même une question telle que : « Un monde totalement privé de vie et d’êtres sensibles pourrait-il exister de lui-même ? », ainsi que toutes les réponses que l’on pourrait formuler. Il serait bien sûr absurde de nier l’existence de mondes inanimés, puisque la plupart des planètes sont des planètes mortes. Néanmoins, sans conscience, il n’y a ni question ni réponse, ni concept ni « monde » en tant qu’objet de l’expérience. C'est ça que j'ai voulu dire ! Quand à la question "A quoi ça sert ? Et quelle science ou technologie on peut bâtir à partir de ce constat ?". La réponse est qu'il s'agit simplement d'un renversement de perspective vers le sujet pensant et expérimentant (le grand oublié des visions objectivantes). Quelle science ou technologie on développe à partir de ça ? ...Peut être une "science" et une "technologie" de l'esprit, de l'intériorité et de l'introspection. Puisque d'une certaine façon (et à un certain niveau) le monde équivaut à nos représentations et qu'il est plus facile (et plus efficace) de changer nos représentations du monde que de changer le monde. Puisque nous ne voyons pas le monde comme il est mais comme nous sommes. Travaillons sur nos représentations du monde et sur ce que nous sommes. L'hypothèse est que travailler sur notre perception de la réalité va changer la réalité. Il s'agit peut être d'une forme de psychothérapie cognitive un peu radicale avec un petit parti pris métaphysique en plus !
  11. Cela m’évoque (pour faire court) l’unité dans la diversité… Le fait que toutes les branches de l’arbre renvoie au tronc et que le tronc renvoie aux racines. L’idée qu’il est probable que toutes les formes de vie ont une source commune… Une idée où la science et la spiritualité pourraient peut être se retrouver. Je ne nie pas qu’il y ait un « univers physique », je dis simplement que je n’en sais rien. En ce sens je propose qu’on remplace le terme « univers physique » par « univers de la phénoménalité ». Cela ne change pas grand chose au fond (les théories scientifiques continuent de fonctionner et les centrales nucléaires continuent de tourner). Simplement la formulation est plus juste à mon sens (moins imprégnée par une métaphysique matérialiste et un parti pris réductionniste). La grande question de Leibniz « Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?" pourrait devenir « Pourquoi y-a-t-il une manifestation des phénomènes plutôt que rien ? ». Cela ne veut pas dire que je dis que la conscience est première d’un point de vue ontologique. Cela veut dire que l’idée d’un monde physique existant indépendamment de la conscience n’a pas de sens. Je répète : (les nuances sont importantes ici) : Je ne dis pas que le monde physique n’existe pas (je n’en sais rien), je dit que le postulat d’un monde indépendant de la conscience n’a pas de sens car tout ce qu’on peut dire sur le monde physique (de même que sur la conscience) présuppose la conscience. Tous les concepts, tous les débats que nous avons ici, toutes les classifications phylogénétiques du vivant que tu pourras me présenter supposent une conscience qui élabore ces concepts. De ce point de vue la conscience est donc première. Je sais bien que cette conception peut paraitre déroutante mais, en fait, elle s’apparente à la réponse que donnent certains astrophysiciens quand on leur demande ce qu’il y avait avant le Big Bang. Ils répondent que cette question n’a pas de sens parce que le temps et l’espace ont commencé avec le Big Bang.
  12. Je ne sais pas si tu fais référence à la science en parlant de « mythe moderne » mais l’expression est intéressante. Il est vrai que des mythes au sujet de la question des origines (origine du monde, origine de l’humanité) il y en a depuis la nuit des temps. Mais la science n’a-t-elle pas mis fin à ces fantaisies ? N’est-il pas désormais acquis que l’univers est né d’une sorte d’explosion appelée Big-bang et que l’homme est l’aboutissement d’un long processus évolutif appelé néo-darwinisme qui a pour moteurs le hasard et la sélection naturelle ? D’ailleurs, pour bien marquer la différence, personne n’appelle plus ça des histoires, des contes ou des mythes, mais des théories. A-t-on raison de leur accorder tant de crédit au point de les présenter comme des vérités établies ? N’est ce pas de nouvelles fantaisies, certes plus complexes que les précédentes, certes étayées par diverses observations, mais finalement guère plus sensées que les autres ? Ces théories ont, certes, un immense pouvoir prédictif. Ce qui pousse les scientifiques, dans leur enthousiasme, à prétendre qu’elles décrivent la réalité. On a pourtant vu, depuis l’antiquité, des cosmologies fausses qui étaient capables de produire des prédictions remarquables par la justesse de leurs prévisions du mouvement des planètes. La question est : Les théories scientifiques modernes (nouveaux mythes) décrivent-elles fidèlement la réalité ou bien sont-elles juste aptes à répondre à des questions du genre : « Si je fais ceci, j’observe cela. » ?
  13. Certainement pas ! Par contre, restons lucide sur le fait que les progrès de la science et de la technologie ont fait que nos contemporains sont complètement imprégnés d’une vision des choses complètement « objectivante ». Cette perspective et cette façon de voir le monde a permis des avancées considérables pour notre santé, notre confort et notre compréhension du monde phénoménal mais elle n’a pas répondu aux questions les plus fondamentales et elle a fait peu au niveau d’un bonheur et d’une sérénité durable. Dans un sens cette conception « objectivante » nous en a éloigné car elle nous a éloigné de nous, de notre intimité, de notre être « intérieur ». Il est sain de relativiser cette tendance « objectivante » et l’exploration de toutes les autres cultures auxquelles tu fais référence le permet. J’ai relevé récemment quelques mots d’Erik Sablé qui résument bien cela :
  14. La question de la « construction du monde » se pose aussi en adoptant une épistémologie et une ontologie réaliste/matérialiste. Comment en vient-on à postuler l’existence d’un monde extérieur à partir de ce qui n’est que des perceptions ? Encore une fois la question semble absurde mais on peut se demander si la mentalité « objectivante » n’est pas un réflexe, une habitude voire une tendance rattachée à une certaine culture. Il existe des cultures où l’univers et ce que nous considérons comme l’état de veille est considéré comme illusoire. J’en ai souvent parlé au fil des pages ici (philosophie orientale, arborigènes, jivaros….). Jean Piaget est un psychologue qui a beaucoup théorisé sur la construction du monde et la construction du réel dans la petite enfance. Il a mis en évidence cette part de construit et de culturel. Piaget n’est pas un idéaliste du point du vue philosophique, plutôt un partisan de l’idéalisme kantien (donc une position plutôt intermédiaire entre idéalisme et réalisme, une position que nous qualifierions aujourd'hui de "constructiviste"). Sinon à propos du travail de Piaget sur ce sujet il y a ça : La construction du réel chez l'enfant
  15. Ravi ! Ceci est la réponse définitive à ceux qui se demandent à quoi ça sert de mâchouiller pendant des années une question aussi surréaliste que celle de l’existence et de la réalité (ainsi que de l’existence de la réalité (à moins que ce ne soit la réalité de l’existence)). La réponse est qu’il s’agit d’un débat à tiroirs et aux multiples facettes qui permet d’aborder un maximum de thèmes passionnants : philosophie, sciences, spiritualité, littérature, arts, poésie, psychologie et psychiatrie, logique etc… etc…
  16. Des personnes qui partagent une conscience. Il me semble qu'en science c'est souvent une anomalie qui aide à comprendre le fonctionnement normal. En tout cas en psychologie c'est comme ça : la psychopathologie nous aide à comprendre le fonctionnement normal d'un individu. ... Et si un cas comme celui de Bily Miligan pouvait nous aider à comprendre le fonctionnement de la conscience ainsi que de comprendre ce qu'est une personne, une personnalité, un "Moi" ?
  17. Si la question fondamentale de la philosophie subsiste depuis des siècles c’est peut être qu’elle est tout simplement insoluble. Son insolubilité nous donne peut être un indice sur la réponse.
  18. En feuilletant ce sujet je me disais que, finalement, presque 100 pages plus tard et plus de 7 ans de débat sur ce fil, les deux principaux arguments qui s’affrontent restent toujours les mêmes au fil des siècles sur ce thème de l’idéalisme et du réalisme : - L’argument du bâton pour le réalisme - L’argument du rêve pour l’idéalisme Quand on y réfléchi bien tous les raisonnements avancés dans un sens ou un autre sont une déclinaison de ces deux arguments, y compris la question du statut de l’autre, pardon… l’Autre ! Il est vrai que ces deux arguments sont très forts et quasi imparables. Les deux arguments ont aussi leurs faiblesses : celle de l’argument du rêve tient à son absurdité apparente et celle de l’argument du bâton tient au fait qu’il renvoie encore (et toujours) à un fait de conscience (la douleur, la souffrance). Je suis tombé récemment sur un article fort bien écrit qui explicite assez bien l’argument du rêve : L'univers est-il un songe ?
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