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Je profite de cette question de la magie dans l'esprit du spectateur pour aborder la thématique de la mise en scène en mentalisme. Dans ce domaine en particulier il semble que deux approches se confrontent. Celle aujourd'hui des mises en scène élaborée et des textes répétés (à l'instar de Léo Brière, célébré champion de France et Mandrake d'Or par la profession et inspiré autant par Derren Brown que par les GI) et celle d'un naturel qui feindrait l'impromptu (une approche Jazz) comme l'affirmait le groupe des "13" à une époque.
A titre d'exemple, dans Principia Mentalia, Robert Cassidy écrit

Citation

Une présentation  soignée est un anathème pour les présentations impromptues ou formelles. Cela pue le "tour de magie faux"

et il défend le fait que tout dans le show du mentaliste doit "sembler" improvisé.
 

Alors, selon vous, le mentalisme "dans l'esprit du spectateur" est-il plus efficient avec un décorum élaboré, des scénarios rodés et un texte millimétré ou dans le dénuement scénique de celui qui fait croire qu'il est doté de pouvoirs tout en feignant d'improviser avec ce qu'il aurait "par hasard" à sa disposition?

Citation

Mais par dessus tout j'aurai aimé devenir magicien. C'était la tendance la plus profonde, le penchant le plus intime de ma nature ; je ressentais une certaine insatisfaction devant ce qu'il était convenu d'appeler la réalité, qui me semblait être le produit d'une stupide convention établie par les adultes.

Enfance d'un magicien de Hermann Hesse

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Publié le

Bonjour Thierry. C'est déjà une bonne chose de se poser la question sur les différents styles qui peuvent co exister (et parfois se mêler d'ailleurs). 

Je suis pour ma part sur le deuxième courant depuis maintenant 11 ans en théâtre (et depuis 16 ans en général). Le minimalisme de cette forme (je m'impose par exemple que la scène soit vide au début du spectacle ainsi qu'à la fin) a été une contrainte parfois. Typiquement on me disait que mes spectacles n'étaient pas fait pour les grandes salles. Le dirait-on à un One Man Show d'humour ? Heureusement la vie m'a prouvé que mes spectacles étaient "fait" pour toutes les salles. Du coup je créé chacun d'entre eux durant 60 représentations dans des petites salles de 50 places / 70 places, sans régie son et lumière. Si en l'état le spectacle peut tenir le public durant 2h alors on pourra au contraire le sublimer dans les grandes salles et très grandes salles.

Par contre je ne pense pas qu'il y ai de "bonnes" façons de faire (et heureusement dans le fond). Certains ont ramené la puissance visuelle des G.I dans le mentalisme et je trouve ça génial à voir. Ce qui importe c'est la diversité et surtout que le spectacle que tu proposes soit raccord avec tes convictions artistiques. En conclusion si on est capable de dire pourquoi telle forme, telle chose, etc.. alors le spectacle va dans le bon sens. Sinon il faut commencer par la base "pourquoi je viens sur scène" "pourquoi les gens devraient écouter" "qu'est-ce que je viens dire" etc...

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Publié le
Il y a 4 heures, Thierry SCHRR (Zarkanum) a dit :

Alors, selon vous, le mentalisme "dans l'esprit du spectateur" est-il plus efficient avec un décorum élaboré, des scénarios rodés et un texte millimétré ou dans le dénuement scénique de celui qui fait croire qu'il est doté de pouvoirs tout en feignant d'improviser avec ce qu'il aurait "par hasard" à sa disposition?

La deuxième proposition et je pense que 97,8% des mentalistes seront d'accords !

En mentalisme je n'ai jamais eu que deux modèles : Banacheck et Uri Geller (disons deux modèles et demi car j'aime bien aussi Viktor Vincent 🙂, par contre je n'aime pas Uri Geller, mais c'est un modèle quand même) car c'est du mentalisme épuré. Et c'est toujours le mentalisme le plus impressionnant pour les spectateurs.

 

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Publié le (modifié)

Je ne pense pas qu'une approche soit plus efficiente qu'une autre. Toutes les approches sont bonnes si elles plaisent au public et génèrent des émotions! On peut faire un chouette show de mentalisme dans un décor victorien ou un autre, super aussi, mais seulement avec un tableau banc et un personnage... Il y a aussi des phénomènes de mode et donc de "copie". Dans tous les cas une touche d'originalité est à mes yeux toujours la bienvenue. 

Modifié par Michel (Darlone)
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www.dedales-hypnose.fr

Publié le

Si on place cette question dans le cadre de cette discussion sur "la magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l'esprit du spectateur", la question n'est alors pas de savoir quelle formule on aime, mais laquelle est la plus apte à créer de la magie dans le public. 

-Une scènarisation très léchée, des accessoires d'ambiance, un scénario visiblement construit. 

-ou une rencontre presque informelle avec un personnage extraordinaire, qui est magique en elle même (et en lui même...) . 

Bonne question. 

Dans un cas, on a un spectacle. 

Dans l'autre, une rencontre. 

Le premier cas me semble apporter beaucoup d'information au spectateur, qui a donc moins de travail à faire pour accepter le spectacle. On est un peu au théâtre. 

Dans l'autre cas, on met l'esprit du spectateur en route, pour qu'il habille lui même le spectacle de son imaginaire. On est un peu dans le conte. 

Si c'était si simple, je dirais que bien sûr, le conte qui met l'esprit en marche va être plus à même de créer la magie (dans l'esprit du spectateur...).

Mais cela serait oublier une conséquence de la première partie de la phrase :

"La magie ne nait pas dans les mains du magicien"! 

Autrement dit, quelle que soit la présentation choisie par le magicien, ce n'est pas cela qui compte :

Scènarisé ou d'apparence impromptue, avec des décors ou du dépouillement, ce n'est pas ce que fait le magicien qui compte (pour créer la magie...) 

Tout repose alors sur le talent du magicien à faire passer l'émotion magique, et c'est pour cela que les deux peuvent fonctionner. 

Néanmoins, je pense quand même que pour un public moderne, l'option dépouillée et impromptue est plus parlante. 

Le public se sentira moins "guidé", il aura une plus grande impression de liberté s'il n'y a pas de décors, de mise en scène apparente, de relation théâtrale visible. 

Cela se rapprochera plus de la vraie vie que du spectacle de fiction, et permettra donc d'ancrer l'illusion dans le réel, ce qui est plus commode, la magie devant briser le fonctionnement du réel pour exister... 

Mais les deux alternatives présentées sont des archétypes :

On a tout un continuum entre ces deux options qui sont un peu théoriques :

Dans un spectacle très théâtralisé au premier degré, on peut aussi avoir une rencontre avec un personnage, et derrière le personnage, avec l'individu. 

Si on a un décors, il peut être complexe, mais avoir une variété de degrés d'effacements.

On peut aussi, par des artifices de mise en scène, utiliser le decors pour poser l'ambiance, mais le faire ensuite disparaître de la conscience du public, même s'il est toujours en vue. 

Une présentation de type "conférence", par exemple, peut aller d'un côté à l'autre du spectre entre scénarisation et impromptu, et même évoluer en cours de spectacle... 

Bref, cette alternative entre deux types de présentation est une bonne question, mais ne peux se poser uniquement comme un choix binaire. 

C'est pour cela que les spectacles sont si différents, et c'est tant mieux 😁

Gilbus

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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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    • (Précision : le titre de ce sujet n’est pas de moi. Il s’agit d’habilité, pas de magie.) 
    • Hello Thierry Respecter l'autre c'est ne pas être condescendant et pointer objectivement quelques erreurs afin que tout le monde profite des rectifications apportées et s'améliore. C'est ce que j'ai fait. Je t'assure que si tu relèves une grosse bêtise dans mes propos je préfère que tu me la signales pour que je puisse intégrer la correction et que je sois plus pertinent à l'avenir. Si dans un débat sur la physique quantique se trouvait un physicien, Julien Bobroff par exemple, je lui accorderais une écoute toute particulière et je ne m'aventurerais pas à remettre en question son avis plus éclairé que le mien dans un domaine qu'il maîtrise à l'évidence mieux que moi. Il faut savoir être à l'écoute des autres pour soi-même tenter de s'élever un peu.  Je te remercie d'évoquer mon prétendu "savoir en physique" mais je t'avoue humblement qu'il est limité à une connaissance tirée des vulgarisateurs, pas de la maîtrise des équations et autres formulations mathématiques. Je ne suis expert en rien dans les domaines scientifiques ni sans doute dans aucun autre. Je ne suis tout au plus qu'un vague spécialiste en magie avec des chouchous 😉, mes prétentions s'arrêtent là. Tu précises en fin de message que tu l'as rédigé "sans animosité ni ressentiment", il en a été de même de tous mes précédents messages (et celui-là encore) ; rassure-toi, j'apprécie ta compagnie (toute virtuelle qu'elle soit) et il n'y aurait sans doute pas eu un tel jeu de ping-pong entre nous si tel n'avait pas été le cas.  Je reprends quelques points et notamment celui qui t'a fait écrire : "enfin, tu as fait la liste de mes insuffisances et as conclu que tu avais mieux à faire que de répondre à l'ignorant que je suis, fermant la porte définitivement à une source de réflexion mutuelle." Gros quiproquo Thierry, il n'y avait pas de sous-entendu quand j'ai écrit : "Je vais arrêter de débattre de tout cela car j’ai un travail éditorial exigeant en cours, désolé". C'est simplement un fait, j'ai du boulot, et le mot "désolé" était vraiment là pour m'excuser de devoir arrêter l'échange en cours au moins durant quelque temps ; c'est tout (j'interviens depuis 2012 dans ce sujet, et forcément il y a des périodes de creux). Je ne relève pas les techniques rhétoriques évidentes que tu as utilisées dans ta phrase : la prétendue "conclusion" que j'aurais apportée, le fait que je t'aurais traité "d'ignorant" – quiconque relira mes messages constatera que ça n'a jamais été le cas – ou encore que j'aurais fermé la porte définitivement (c'est bien mal me connaître puisque tout au contraire je reviens régulièrement sur des questions laissées en suspens durant des années) etc. Je ne t'en veux pas de t'être laissé emporter, puisque c'est sur la base d'une confusion. No problemo.    En réalité je n'ai pas relevé d'autres erreurs flagrantes que tu as avancées mais comme tu me titilles gentiment je vais t'en montrer une autre (et comprends que le problème est qu'il est difficile pour toi comme pour moi d'argumenter sur la base d'une prémisse bancale). Une fois de plus, ce n'est pas bien grave, c'est surtout pour te montrer qu'il faut te montrer plus exigent quand tu donnes des exemples censés appuyer tes propos ; je te cite : J'espère vraiment que tu vas me comprendre. Quand je lis une assertion de la sorte, je suis un peu désemparé. Je n'ai pas relevé cela dans la discussion d'il y a quelques jours mais maintenant il va falloir m'expliquer ton propos. Pour ne pas te faire un faux procès, je te demande vraiment de clarifier ce que tu as voulu prouver avec cette affirmation qui me semble totalement erronée. Dans le doute je te laisse développer un peu et je t'en remercie vraiment.  Au plaisir également de te lire sur les approches philosophiques que tu n'as pas développées précédemment ("philosophie phénoménaliste", "idéalisme transcendantal" et autres "courants de pensée philosophique" que tu as étudiés à l'Université de Lausanne) mais vérifie quand même qu'il n'en a pas déjà été question dans les 282 pages de ce sujet, notamment par Patrick, plus axé que moi sur la philosophie).  Amic' 
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