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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. A mince, moi qui croyais que c'était une prédiction mentalopathique en direct... Déception... Gilbus
  2. Tout comme en illusionnisme on distingue des familles d’effets, je pense qu’il faut séparer les choses pour la « communication intuitive » (je mets des guillemets, je ne sais pas si la marque est déposée…) D’ailleurs, Christian à fort bien libellé le sujet : « Communication intuitive et télépathie avec les animaux » Je pense qu’on pourrait faire une distinction entre la communication, que l’on peut qualifier d’intuitive, d’empathique, ou de relationnelle, avec un animal présent, ou dont le comportement est décrit, et de la télépathie. Dans le premier cas, rien de surnaturel, c’est de la connaissance, de l’observation, et de l’intuition, bref, tout un tas de mécanisme qui permettent de ressentir l’état d’esprit ou la santé de l’animal (ou de l’humain) en face. Étudier avec des profs ce type de chose est sans doute très utile et intéressant pour ceux qui en ont besoin, ou qui fréquentent des animaux. Dans ce domaine, par exemple, des comportementalistes animaliers ont permis, il me semble, des choses intéressantes dans l’apprivoisement de chevaux, juste en établissant une communication avec l’animal, par une compréhension des modes de pensées et de comportements des chevaux, et du cheval visé en particulier. Les connaissances de la physiologie de l’animal concerné doivent assurément être un plus, et avoir une idée du fonctionnement « normal » de l’animal permet de repérer les variations, et de cerner l’état de l’animal. Par exemple, quand je manque de sucre, je suis grognons, ma femme m’apporte du chocolat sans que nous ayons communiqués, et le problème s’arrange. Elle connaît bien sa bête… Bref, la communication animale, c’est cool… Le second volet prête plus à controverse et débat, je pense : Il est question de contact « à distance », sans voir ni connaitre l’animal, sans avoir moyen d’obtenir des informations concrètes directes ou indirectes. Le cas de retrouver des animaux perdus, par exemple. Nous entrons dans le domaine de la perception extra sensorielle, de la vraie télépathie, donc. On a alors deux types de public : Ceux qui ont envient d’y croire, et c’est leur droit. Ceux qui ont envie de preuves, et c’est leur droit aussi, si on désire les convaincre. Le problème des premiers étant qu’il ne faut pas qu’ils se fassent embobiner par des charlatans (si, si, cela existe dans tous les domaines…je me fais bien passer pour un magicien, moi…). Le problème, pour les seconds, c’est que cela ne sert à rien de leur donner de la théorie ou des choses floues… Ils veulent des noms, des lieux, des dates, des témoins qui ne sont pas partie prenantes, et soyons fou, de l’expérimentation dans des conditions probantes. Et des conditions probantes, dans le cas d’illusionnistes, cela peut aller assez loin, car ils sont habitués aux versions simulées des phénomènes paranormaux, et sont donc bien placés pour dire les meilleures conditions selon eux pour éviter les biais de procédure. L’idéal étant que cela soit couplé à une vision scientifique, pour définir l’objectif et les critères minimums pour établir le phénomène. Personnellement, cela ne me dérange pas du tout qu’une personne disant avoir des capacités paranormales refuse de se prêter à tout ce cirque. Mais si elle veut convaincre des gens qui ne sont pas prêts à croire, il faut en passer par là. Si elle se fiche de convaincre ceux qui n’ont pas la foi, baste, chacun reste chez soi… Ce qui est plus gênant, ce sont les expériences biaisées (quand on voit ce que font certains para-psychologue, on se dit qu’ils ne réfléchissent pas des masses aux protocoles d’expérimentations…), les allégations non sourcées, et donc non vérifiables, les problèmes de collusions possibles entre témoins et défenseurs d’une thèse (les lobbies politiques sont une plaie, mais existent dans d’autres domaines…). Sur ce dernier point, des témoignages de bonne fois peuvent aussi dériver vers le non vérifiable, par des protocoles approximatifs : l’anecdote prend le pas sur le concret… Prouver des choses sérieusement, c’est pas simple… Cela s’appelle de la science…ou un truc qui s’en rapproche Dans le cas qui nous occupe, cependant, il me semble que nous pourrions mettre en place une expérimentation, beaucoup parmi nous ont des animaux, ou connaissent des gens qui en ont, et si ceux qui pratiquent cette télépathie animale sont d’accord, cela serait intéressant. Il faudrait mettre en place un protocole relativement inattaquable : Déjà, ne prendre en compte que des « anciens » du forum, pour éviter les soupçons de complicités de nouveaux arrivants venus juste pour cela. Que chacun s’engage à respecter le protocole, ne pas tendre de pièges, ne pas falsifier les résultats… la, il y a une part de confiance, puisque nous ne faisons pas l’expérience en « laboratoire », mais à distance. Choisir des tests quantifiables objectivement. Établir rationnellement quels sont les chances de passer ces tests sans avoir de télépathie, pour pouvoir mesurer l’incidence de la télépathie sur le résultat. Choisir les animaux cibles qui ne soient pas ceux des membres du forum, pour des raisons évidentes de non implication émotionnelle, à moins que cette implication ne soit un élément du lien télépathique ? Et aussi, soyons clair, pour qu’on ne puisse pas soupçonner que l’animal ait été épié par un complice venu sur place, sachant qu’il est relativement facile de trouver l’adresse de bon nombre d’entre nous… Le fait que l’on élimine les possibilités de « tricherie » devrait satisfaire tout le monde, ceux qui doutent comme ceux qui ont envie de convaincre. Et surtout mettre tout cela au point en accord avec les personnes qui vont pratiquer la télépathie, puisqu’ils savent à priori mieux que nous ce qui est faisable ou pas. Mais les témoignages donnés me semblent si cool que cela ne devrait pas poser de problème : localiser un animal d’après photo, établir un diagnostic sans voir l’animal etc… Etc. justement : je ne peux pas penser à tout, il faut une mise en place collégiale du protocole. Ainsi, entre gens de bonne foi, nous verrons ce qui se passe. Et cela peut être extrêmement motivant pour continuer d’autres expérimentations ensuite ! Ensuite, une question a été posée, dans l’autre discussion, qui m’interpelle : Si on peut communiquer avec les animaux, à distance et sans lien sensuel, pourquoi ne pas le faire avec des humains ? L’expérimentation sur l’animal humain ne me semble pas contraire à l’éthique dans ce contexte Et la lecture des résultats serait encore plus simple… Ceci dit, il y a surement une raison pour ne pas parler d’humains dans la « communication intuitive », laissons les télépathes nous la dire. Une autre question, qui je crois n’a pas été abordée : Seuls les animaux domestiques peuvent bénéficier de cette Communication Intuitive ? Et toutes les espèces d’animaux ? La réponse à ces questions, outre satisfaire ma curiosité, pourra permettre de limiter le périmètre d’une expérience si on arrive à en mettre une en place. Bref, le sujet, je crois, est totalement futile s’il n’est composé que de débats sur des théories ou des références à des témoignages dans des conditions non vérifiables. Pourquoi ne pas expérimenter ? Gilbus
  3. C’est amusant, j’aurais entamé le parcours sur l’autre versant : La certitude… On n’est pas forcément étonné d’être, mais on cherche à savoir pourquoi on est. Une recherche de certitude. Bon, après, je suis assurément moins bon en philosophie que Platon, s’il parle de l’étonnement, il doit avoir de bonnes raisons Mais puisque je suis branché facteur de survie, aujourd’hui, on peut voir l’étonnement comme un facteur de survie à postériori. Et le besoin de certitudes comme un facteur de survie préventif. La magie, elle, va ébranler nos certitudes. Ce qui crée certes un étonnement, mais pas que. Une certitude étant un facteur de survie établis, le briser est plus fort que provoquer un simple étonnement sur un sujet ou la certitude est faible. Quant à la spiritualité… la, je ne vois pas trop : je place plus la spiritualité dans le domaine de la jubilation cosmique que dans l’étonnement Tu devrais développer un peu, pour voir Gilbus
  4. Oui, pour avoir des résultats chiffrés, on doit passer la main à la science… Mais établir une philosophie de notre nature animale me semble assez « philosophique » quand même. Pour rappel, une définition de la philosophie : « Une discipline se présentant comme un questionnement, une interprétation et une réflexion sur le monde et l'existence humaine. » La nature animale de l’homme, et ses conséquences contemporaines sur l’illusionnisme me semble intéressante à voir, même d’une manière non chiffrée. Questionnons, interprétons et réfléchissons donc un tout petit peu sur le sujet. Déjà, si on fait un survol général, on a les coutumes culturelles humaines, et les héritages liés à notre nature animale. Les coutumes culturelles sont mises en place dans une civilisation donnée, pour des raisons historiques de survie, qui parfois n’ont plus aucune utilité de nos jours, ou sont même oubliées : Chez nous, le fait de se serrer la main droite était un acte destiné à montrer qu’on ne tenait pas d’arme (ce qui fait qu’à certaines époques, les gauchers étaient mal vus…) Le fait de trinquer en choquant deux verres : à l’origine, dans ce geste, un peu de boisson devait passer d’un verre à l’autre en trinquant, ce qui montrait que la boisson offerte n’était pas empoisonnée, puisqu’on la mêlait à la nôtre. La règle de galanterie disant que l’homme doit précéder la femme en entrant dans un bar ou un restaurant date d’une époque où il pouvait y avoir facilement du grabuge dans ces établissements, et donc l’homme doit prendre le risque d’entrer en premier, pour protéger la femme. Ces règles sont inscrites dans notre culture et nos coutumes (quoique la galanterie ait tendance à se renouveler….), et en creusant, on voit qu’il y en a plein, que l’on applique encore de nos jours d’une façon symbolique, en ayant oublié que c’est un symbole… Pourquoi les gens se souhaitent le bonjour, y compris sur le net, quand ils s’expriment, par exemple ? Je vous laisse chercher… On peut tenter d’expliquer tout cela. Et si on gratte un peu les explications culturelles, on peut remonter bien souvent jusqu’à des règles de survie bien plus anciennes… La galanterie, par exemple, et tout ce qui fait que l’on doit protéger la femme, date de bien avant l’amour courtois du moyen âge, d'un temps ou nous posions nos pattes sur le sol en descendant de notre arbre : Un groupe a besoin de femme pour se reproduire. Un seul homme peut permettre au groupe de se reproduire. C'est pas top niveau diversité génétique, mais justement, cela concentre les facteurs de survie... Les hommes sont donc moins essentiels à la survie de l’espèce : ils sont donc plus facilement sacrifiables... Ce qui fait qu’un groupe avec des mâles pleins de testostérone prêts à en découdre va mieux survivre dans des conditions conflictuelles qu’un groupe qui expose ses femelles au danger. Sélection naturelle… Et des milliers d’années et d’évolution après, on commence à parler de libération de la femmes… Seulement des milliers d’années après... Il y a eu une sélection naturelle « culturelle », qui a imposé des règles sociales de galanterie. Et si l’on gratte encore un peu, on peut retrouver, sous la motivation sociale la motivation de survie personnelle ou de survie du groupe, et en grattant encore, de survie de l'espèce... Elle guide notre vie entière, et ceux qui n’y sont pas soumis sont considérés comme des fous, ou en tout cas des individus dangereux pour la plupart. Mais trêve de généralité, voyons quelques exemples utilisables en illusionnisme… Vous connaissez tous le fait qu’un mouvement vers l’avant (vers le public), et montant, est plus remarqué, attire plus l’attention, qu’un mouvement vers l’arrière ou le bas ? Je pense, c’est une des premières leçons que l’on reçoit pour gérer notre posture ou notre interaction avec les spectateurs. Vue du côté du public, justement, d’où vient cette tendance à être captivé par ce qui se monte et se rapproche ? Replaçons nous il y a bien longtemps : Nous sommes descendus de notre arbre préféré, celui qui a des trucs à manger dedans. Et on cherche des trucs à manger autour, on en a vu tomber. Mais sur le sol, nous sommes des proies faciles : nous ne savons pas encore très bien marcher vite, et il y a de grosses bêtes pleines de dents qui se baladent dans la savane… L’une d’elle s’éloigne, pas de problème. Une autre s’approche : elle vient vers nous, et plus elle se rapproche, plus elle semble d’ailleurs grossir, devenir haute… Si nous ne faisons pas de différence entre celui qui part et celui qui vient, nous sommes éliminés : -Soit on s’enfuie à tous les coups, et on n’a pas de nourriture, et on meure. -Soit on s’enfuie trop tard, et on meure. Les survivant sont ceux ayant priorisés le mouvement de trucs qui approchent, et semblent devenir plus grands, donc montent. Cette sélection naturelle fait qu’une population entière, des milliers d’années plus tard, est toujours plus sollicité par un mouvement qui approche ou qui monte, que par un mouvement qui s’éloigne et descend. Ce n’est aucunement une action consciente, que l’on fait par réflexion : c’est câblé dans nos gènes et nos organes, et notre cerveau applique mécaniquement la méthode sans qu’on ait à le savoir. Et les illusionnistes se servent de cela pour faire leur tromperie, merci l’évolution… Un autre exemple : Vous savez tous qu’en illusionnisme, le contrôle de notre respiration est important. On gagne à faire certaines choses en inspirant, d’autres en expirant. Et le public va interpréter inconsciemment notre respiration : On inspire, on se prépare pour l’action, attention, il va se passer quelque chose ! L’inspiration est signe de préparation à l’attaque ! Avant de porter le coup, on inspire pour y mettre tout son cœur, parfois avec un cri en plus, histoire de déstabiliser l’ennemi. On ne crie pas les poumons vides, on ne frappe pas les poumons vides… Les muscles doivent être bien oxygénés, pour que le combat soit victorieux. Devinez depuis quand cette stratégie est en place… un paquet de millénaire, et ceux qui n’ont pas d’air dans les poumons avant l’attaque meurent, et alimentent la sélection naturelle… Notre public, tout ce temps après, est donc toujours soumis à cette observation inconsciente et animale de la respiration de l’autre : Le type inspire, il va se passer quelque chose. (On attire l’attention) La respiration est bloquée : on s’observe avant le combat ! (on intensifie l’attention, c'est imminent) Il expire lentement, ok, il se détend, il ne va rien se passer, on peut se détendre aussi… (On libère l’attention du spectateur, qui après la concentration précédente, se dépêche de faire le tour de tout ce qui n’a pas été observé pendant qu’il était concentré, au cas où il y ait un autre danger. Le spectateur est donc distrait à ce moment…) Le public ne se rend absolument pas compte d'avoir été manipulé par son propre système de survie câblé... Et les illusionnistes ne se privent pas d’utiliser la respiration comme moyen de contrôle de l’attention du public. Un autre exemple, détaillé par Yann Frisch dans sa conférence, et que j’ai évoqué plus haut : L’effet vient d’avoir lieu. Les yeux des spectateurs sont remplis d’étonnement, leur visage exprime la perplexité, ou l’amusement, ou l’émerveillement… Aussitôt, le public cherche le regard et l’expression des autres spectateurs du groupe. Car le groupe est un facteur de survie : En étant attentif à ce que fait le groupe, on a plus de chance de recevoir une alerte qui nous aurait échappée, car le machin plein de dents arrive discrètement derrière nous. Ceux qui font attention à l’attitude du groupe ont le temps de remonter dans l’arbre, et survivent. Le groupe à d’autres buts : Si on se bat en groupe, on peut vaincre et manger un truc qui nous aurait mangés, ou se serait enfui, si on avait fait la baston tout seul. Le groupe est important pour survivre. Avoir l’approbation du groupe est important pour survivre. Voilà pourquoi, des milliers d’années après, on reçoit toujours une dose de dopamine en récompense à chaque clic que quelqu’un fait sur le bouton « j’aime » de notre tuto de débinage. On à l’approbation du groupe, on est bien… Et voilà pourquoi la réaction du public à un spectacle est souvent emportée dans ces quelques secondes après l’effet, quand chacun jette un œil sur le reste du groupe, pour avoir l’approbation de celui-ci : Être le seul à applaudir, c’est ne pas être en phase avec le groupe, c’est un facteur de mort… Mais si on voit que les autres ont aimés aussi, on peut y aller ! Et comme le souligne Yann, ces quelques secondes de réaction à l’effet, ou les gens se lancent un coup d’œil, permettent à l’illusionniste de faire ce qu’il veut tant que ça dure : l’attention des spectateurs est totalement détournée de lui, elle est en quête d’approbation du groupe… Exercice : Définissez pour vous-même en quoi une action en transition d’Ascanio (ou en clair, comment le grand mouvement cache le petit, pour prendre un cas particulier) peut avoir une origine de survie ancestrale. Établissez comment le fonctionnement des ACA (Action de Continuité Apparente du même Ascanio) peut être lié à notre survie dans un milieu boisé. Déterminez en quoi la règle disant qu’on gagne à entrer sur scène côté cour (décrite par exemple par Gary Kurtz dans « leading with your head ») n’est pas une règle de survie ancestrale… et du coup n’a pas une valeur universelle. Mais fonctionne dans certaines conditions. Et bien sûr, je serais friand de voir votre propres versions des principes magique sous l’angle des actions programmées génétiquement pour la survie Je ne développe pas la partie traitant de l’intelligence comme facteur de survie, elle me semble assez évidente… Gilbus
  5. Je n'ai pas lu l'intégralité des discussions dans les chemins de traverse: Beaucoup beaucoup trop, même pour un bavard comme moi Mais si tu mixe le sujet sur la cause animale et celui sur la réalité de l'existence, tu obtiendra sans doute quelque chose comme la transcendance génétique Ben, si tu veux, merci en fait, surtout venant de toi, c'est un grand compliment! Mais bon, cela n'a rien de "transcendant", justement: Le fait que nous sommes à la fois des animaux et des êtres spirituels me semble une évidence, l'étude des liens entre ces deux natures a bien dut être faite par des gens quelques part, en détail... Par contre, ce que j'aimerai bien avoir, car cela aurait une utilité pratique, c'est une étude sur les réactions physiques et psychologiques au moment de l'effet magique. Quel degré de contraction de quels muscles on observe? Comment et chez qui va-t-on avoir une réaction très visible, voir surdimensionnée : je repense à certain trailler de tour de carte ou un spectateur à qui ont fait le tour s'enfuie puis revient... il est rare qu'on obtienne une réaction aussi visible, mais il y a très souvent, par contre, des gestes des mains, des déplacements du buste, des modifications de la respiration, qui sont des indice d'impact physique... Quelle est le timing du temps de latence, quand l'esprit n'arrive pas à trouver une raison logique à ce qui arrive. Quelles sont précisément les réactions émotionnelles, et comment les moduler... Comment vont se répartir les regards lancés aux autres membres du groupe, pour quêter la réaction du groupe et se rassurer (ou pour assumer une attitude avec l'assentiment du groupe, ce qui est aussi une façon de se rassurer...) J'ai bien sûr quelques idées la-dessus, mais cela ne repose que sur des observations bien légères, et je n'ai pas les connaissances pour préciser valablement mes "impressions" Cela doit bien entendu rejoindre des études qui ont été faites sur les réactions à la "surprise" ou sur les contact avec une "scène inhabituelle ou conflictuelle" Y a t'il des schémas spécifiques à l'émotion magique? Mais est-on encore dans le domaine "philosophique"? Pour le coup de la destruction des habitudes par un choc ou une série de chocs (physiques, émotionnels, cognitifs etc...), afin d'ouvrir la conscience à d'autres niveaux de réalité, la plupart des maitres spirituels y ont recours, rien de bien nouveau... L'illusionnisme en tant qu'outil de transcendance n'est donc pas une surprise... Gilbus
  6. Oula, on va dans le profond, là…. Creusons encore Dans l’image du serpent et de la corde : Celui qui est immergé dans sa réalité verra le serpent. Celui qui est immergé dans la réalité verra la corde. Celui qui est la réalité verra le serpent et la corde, et bien d’autres choses. Cela me rappelle l’histoire zen : Deux hommes viennent voir le maitre, le premier dit : "Il a déplacé la borne, et pris ma terre, c’est injuste !" Et le maitre répond : "Tu as raison." Le second homme dit : "Non, c’est lui qui a déplacé la borne, et pris ma terre, c’est injuste." Et le maitre répond : "Tu as raison." Le disciple se penche vers le maitre et lui murmure : "Maitre, ils ne peuvent pas avoir raison tous les deux." Le maitre se tourne vers lui, le regarde et lui dit : "Tu as raison." Dans le livre dont vous parliez, est ce qu’ils abordent la notion de transcendance génétique, au moment de l’instant magique ? (Sous un autre nom, sans doute, c'est juste le nom que je donne à la chose... mais "transcendance génétique", ça pète grave...) C’est une idée qui me trotte par la tête ces temps-ci, je me demandais si des gens vraiment intelligents l’avaient développée, ou réfutée : Le fait que nous avons été façonnés par l’évolution pour trouver le salut (la survie) dans notre compréhension du monde, plutôt qu’en notre force physique. Et que cela est inscrit dans notre construction génétique... Et du coup, quand notre compréhension du monde se trouve battue en brèche par le fait que nous croyons à une illusion, ou que nous pensons croire une illusion, ou qu’on est paumé pour savoir ce qui est vrai ou illusion, et bien il se produit plusieurs choses : Des réactions physiques, et d'autres psychologiques. Nos réflexes pour gérer le danger sont remis en avant, puisque notre intellect est pris en défaut (temporairement…), et que sans l'intellect, nous sommes vulnérable, et donc en danger... Car nous sommes équipés pour la survie, et avons une panoplie d’outils à notre disposition pour cela. Des solutions d’évitement : Recul devant l’endroit où a eu lieu l’effet magique, voir même réflexe de fuite physique ou psychologique. Appel à la protection du groupe: vos spectateurs se détourne de vous, pour regarder les réactions des autres. Agressivité à divers degrés. Réévaluation des risques : s’il ne semble pas y avoir de danger réel, ni physique, ni moral, ni social, l’intellect reviens au commandes, avec souvent une réaction de rire exutoire. Et enfin, parfois, rarement, mais bon de temps en temps, un sentiment de transcendance : On prend conscience que notre réalité sécurisante n’est qu’un bouclier de papier, mais que l’on n’en a pas besoin. Que l’impermanence règne au sein de la permanence, que nous sommes à la fois minuscule, sans importance, et à la fois immenses et tout puissants. Mais pour vivre cela, il faut que notre corset d’automatismes, façonné par l'évolution pour les besoins de la survie, soit bousculé par un choc, et l’illusion convaincante et impossible nous délivre ce choc. J’aime bien réconcilier la théorie de l’évolution avec le spiritualisme… Les deux ont raison… Gilbus
  7. Le tour anagrammarie qui est dans la partie "tours et technique" de VM (pas le forum, le site...) Gilbus
  8. Dans les mélanges gag: le mélange suisse: le jeu tenu en biddle main droite. la main gauche vient prendre une carte, lentement, et la met dessous. pause. On recommence... sans cesse, mais lentement, avec des pauses à chaque étapes. le texte qui accompagne doit être dit très lentement, si possible avec l'accent suisse... "Leee mélaaannge suiiiise, c'essttt un mélaaaange qui prennnnd duuu temppps...Maiiis oonn n'est paaas presssséééé..." . Gilbus
  9. https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F31228 https://www.lafabriquedunet.fr/creation-site-vitrine/articles/mentions-legales-site-internet/ Gilbus
  10. C'est pas le même???? Gilbus
  11. Je n'ai pas lesson in magic, moi je l'ai vu dans la vidéo "séminaire" qui date de très longtemps... Je l'ai juste évoqué parce qu'il y a similitude dans nos attitudes: on vois un truc qui semble bien, mais on n'a pas ce qu'il faut pour le faire... et on passe à coté. Content pour toi que tu décide de te lancer dans le chapelet... Mais choisi bien ton chapelet, il y a plein de discussions ici pour comparer les différentes possibilités de chaque chapelet... Gilbus
  12. Tout dépend du but de l’ouvrage : Dans un recueil de tours, on s’attend effectivement à avoir des tours faisables. Mais où est la limite ? Il y a plein de tours qui ne se font pas juste avec un jeu de cartes ordinaire. Si on n’en parle jamais dans les livres, on laisse les discussions sur ces tours à la seule notice qui est vendue avec le matériel, c’est ballot… Et cela en close up aussi bien qu’en moyennes illusion ou en GI, ce n’est pas la taille qui compte, la preuve Si tu ne veux que des tours réalisables avec des cartes normales, et aucun gimmick, il y a pas mal d’ouvrage dans ce style. Mais il faut bien que l’on parle aussi quelque part des tours demandant du matériel spécifique… Dis-toi que tu as appris un principe de plus, qui te servira un jour (ou pas ) Évidemment si le matériel ne se trouve plus des années après la parution de l'ouvrage, c'est dommage... Pense un peu à ce qui arrive, quand on lis un payot qui nous dit ou acheter le matériel indiqué, et que la boutique a fermé depuis 60 ans... Par contre, pour le chapelet, je ne suis pas d’accord : Il y a des tours qu’on veut apprendre, et d’autres qui nous semblent trop compliqués à apprendre, question investissement personnel. Par exemple, n’ayant aucune mémoire, un tour qui a 26 sorties différentes, réparties en 87 étapes, je n’ai aucune affinité avec. Mais certains vont le bosser, et en faire une belle chose. Etant lent d’esprit, un tour qui va demander du calcul mental ne va pas me brancher du tout. Enfin, un tour de cigarette, ce n’est pas mon truc, je ne fume pas, et je trouve l’objet sur le déclin. Mais cela ne me dérange pas de trouver des tours de ce genre dans des ouvrages de close up ou autre, vu que c’est généraliste, justement. Bien sûr, n’étant pas très branché chapelet, c’est pour moi la même chose. Je n’achèterai pas un ouvrage entièrement dédié au chapelet, ou à la cigarette… (Bon pour le chapelet, j’ai quand même ISIS, car mister Buck est un copain, et rien que pour le plaisir de l’esprit, c’est cool à lire. Et CHAOS, car cet excellent livre donne un panorama de plein de chapelets, avec leurs caractéristiques, avant de parler du chapelet de l'auteur, et j’aime avoir aussi une vue globale des choses, même sans les pratiquer… Mais c’est pour la culture générale, pas pour faire des tours avec, dans mon cas…) Mais croiser des tours sur ces choses que je ne fais pas, cela ne me choque pas du tout : d’autres en font, le livre n’a pas été écris spécialement pour moi… Et puis c’est parfois une opportunité de se mettre à de nouveaux outils : Si Vincent Hedan n’avais pas travaillé le jeu multi-effet, je l’aurais laissé dans la vidéo de Tamariz, sans prendre conscience des possibilités qu’il recèle… ben oui, quand j'ai regardé la vidéo de Tamariz qui en parle, je n'avais pas de jeu multieffet, donc je n'en ai rien fait... C’est aujourd’hui mon matériel préféré. Peut-être que tu ne feras pas la même erreur que moi, et que ce tour te donnera envie d’entrer dans le monde incroyable du chapelet ? Gilbus
  13. Un petit aparté sur jacques delord : je viens de voir une coquille amusante dans un de ses ouvrages... Bon, l'ouvrage en question est un mini livre paru dans pif gadget... ce n'est pas ce qui l'a fait le plus connaitre....quoique... hihihi: on m'a reproché la même bourde une fois, cela me place en bonne compagnie Gilbus
  14. Intéressante remarque (on cause beaucoup, ces jours ci, non ? ) Le tour te semblait prometteur, car sans doute complexe. Maintenant, tu vois que c’est un tour « tout bête », et tu es déçu… C’est formidable ! Tu viens de t’apercevoir que ton intérêt pour ce tour, qui était fort avant de savoir, ne dépend pas de la complexité du tour ! En tant que magicien, tu es amené à des désillusions, on en a déjà parlés… Mais en tant que magicien, tu sais maintenant que l’illusion peut faire beaucoup d’effet au spectateur, alors qu’elle est triviale. Je trouve que c’est une très bonne nouvelle. Car ce n’est pas ton avis sur la complexité ou l’astuce du tour qui importe, c’est l’avis du spectateur, dans ton cas, le regard que tu portais toi-même sur l’engin, AVANT de connaitre le fonctionnement. Tu t’apercevras que beaucoup de miracles qu’on trouve dans les catalogues des marchands sont en fait un bout de carton, un morceau de fil, un bout de plexi etc. Bref, des trucs vraiment basiques. Mais tu n’achètes pas un bout de carton : tu achètes le mystère généré quand le tour est bien fait au spectateur. Bon, je ne veux pas mentir, il y a aussi bien des tours qui sont « mécaniquement » géniaux, qui repose sur du matériel de précision, ou hautement élaboré. Souvent, l’effet ne sera pas beaucoup plus fort que le tour fait avec un bout de carton Dans ton cas, tu as acheté une illusion… ne soit surtout pas déçu qu’elle soit d’optique Gilbus
  15. Gilbus

    Bonneteau

    De quelle version parles tu? Des bonneteaux, il y en a plein, des truqués, des pas truqués, des avec des cartes, d'autres avec d'autres machins... Si tu trouve une description ou une vidéo permettant de voir de quoi tu parles, ça aiderai Mais d'une manière générale: Le but est de tromper le spectateur sur la position de la carte, elle est donc contrôlée précisément pour être là ou on pense qu'elle n'est pas. Et si le spectateur la désigne quand même, il y a des techniques pour sembler en montrer une autre. Ou pour menacer le spectateur pour qu'il ne réclame pas son argent, dans le cas de bonneteau musclé... Gilbus ps: grillé par vince....
  16. je n'ai pas tout compris: la nouvelle lune, c'est bien quand on ne la vois pas la nuit, et la pleine, ben c'est quand elle est pleine? Dans ce cas, il manque un élément à ton graphique: la notion de lune montante ou descendante... Gilbus
  17. Damned, tu as raison : j'ai confondu, avec ma mémoire de bulot, ce qu'à écris Robert Houdin et ce qu'en ont dit ses zélateurs ( http://www.cnrtl.fr/definition/zélateur ), je ne sais plus lesquels d'ailleurs... Bien, à titre d'excuse, je tiens à dire que les ouvrages de Robert Houdin sont une lecture souvent passionnante, et que les leçons de prestidigitations qu'on y prend sont toujours en grande partie d'actualité. N'hésitez pas à les consulter, les étudier, on les trouve gratuitement sur Galica... Il n'était pas modeste, n'a pas tout inventé, mais ce qu'il dit dans ses livres est bon. A condition de ne pas tout prendre pour argent contant Gilbus
  18. Il ne faut pas tout mettre dans le même sac : Évidemment, que tout n’est pas dû, que le travail mérite salaire, et que certains veulent tout sans payer, alors qu’ils ont de quoi payer. Et c’est regrettable. Ensuite, il y a d’autres cas : Les appels à contributions pour une œuvre caritative, ou en vue d’aider une cause sensible, par une organisation qui n’a pas de financement spécifique, c’est très courant, et cela ne me choque pas. Déjà, les magiciens comme les autres, ont le droit de faire dans le caritatif. C’est même tout à leur honneur. Les cas existent, et presque tous les magiciens que je connais ont donné de leur temps et de leur talent pour une cause ou une autre. Ensuite, tu as les manifestations de petite envergure, qui sont là pour récolter des fonds dans un but précis, et n’ont pas les moyens d’embaucher un magicien à 500€ + les charges. Tout simplement parce que la manifestation risque de ne même pas rapporter cette somme ! Là, on peut comparer avec le livreur de boisson de la buvette : la buvette, dans bien des cas de petites fêtes, est LE poste qui va rapporter de l’argent directement. C’est un investissement. Certes, un magicien est un investissement aussi, puisqu’il risque de faire venir du monde, par rapport à d’autres animations bénévoles moins faciles à mettre en avant. Mais c’est un investissement à risque, alors qu’une buvette est une valeur sûre… (en tout cas, en Bretagne, ça l’est… ) Donc , il faut relativiser : Peut-être ta collègue voulait elle dire que payer un magicien n’était pas possible dans ce contexte ? Ou que le but étant caritatif, elle espérait trouver un magicien au grand cœur qui offre sa prestation… Cela n’est pas négatif. Ce qui est plus dur à avaler, c’est dans le cas de structures qui ont de l’argent et ne soutiennent pas une cause spécifiquement humanitaire, et qui veulent des animations gratuits, sous prétexte qu’ils ne VEULENT pas payer Après, chacun peut faire le caritatif qu’il veut : Perso, si un club de foot veut une animation, je ne la ferais pas gratuitement. Chacun place son caritatif ou il veut, et le soutient au club de foot local dans le besoin passera sans doute auprès d’un magicien qui trouve que le foot, c’est bien. J’ai déjà fait bénévolement, seul ou avec d’autres magiciens, des animations pour des manifestations sur l’autisme, sur le sida, le téléthon, des orphelinats en inde, des associations qui creusent des puits en Afrique, qui aident les populations palestiniennes (même si, paradoxalement, je ne soutiens pas le gouvernement palestinien…), qui bâtisse des écoles dans des pays sous-développés…etc. Ma dernière prestation du genre était il y a 15 jours, pour la galette des rois chez les petits frères des pauvres à Rennes, une heure de magie et de magie contée pour une cinquantaine de personnes... Un des critères pour que je classe cela dans le caritatif, c’est que le but soit de soulager une peine, et que l'argent récolté s'il y en a serve vraiment à cela. A côté de cela, j’ai mes chouchous aussi, hors "caritatifs" : Je fais des animations bénévoles dans le domaine de la jonglerie, du médiévale, du jeu, car je soutiens ces activités, comme je conçois que d’autre soutiennent le foot. Mais dans ces domaines, il arrive que je fasse payer, tout dépend de qui demande, et du contexte…. J'ai refusé de faire gratuitement un festival de cirque, ou le public paye sa place, par exemple : C'est organisé par une communauté de commune qui du coup devrait inclure, à mon sens, l'ensemble des participations dans son financement. Et à l'inverse, je joue bénévolement pour des conventions de jonglerie, car c'est organisé par des associations qui triment pour financer des manifestations déficitaires, juste pour le plaisir de l'organiser pour les jongleurs. Quand on ne vis pas de la magie, il faut mettre en balance le plaisir qu’on a à soutenir un projet, et à pratiquer devant un vrai public, et le fait que l’on ne doit pas piquer la place d’une prestation payante. Si la structure a de quoi payer, et qu’on n’a pas d’affinités « émotionnelles » avec ce qu’elle fait, il faut les faire payer. Gilbus
  19. Oui, le prix à payer pour devenir illusionniste, c’est la perte de l’illusion… Paradoxale, hein ? Mais rassures toi, si tu continues à regarder des numéros ou tu ne comprends rien avec un esprit ouvert, tu pourras encore longtemps profiter de l’émotion magique. Mais préserver son innocence n’est pas toujours facile… Tout se paye. Gilbus
  20. Le fameux dé de De Kolta est effectivement exemplaire : Depuis que je suis tout petit, la perte de ce secret fait partie des légendes formatrices qui m’ont façonnées (avec la toute-puissance de Robert-Houdin, le fameux père de la magie moderne…) Il y a quelques année, quand quelqu’un a ressortit le contenu des carnets de De Kolta, et que le fameux secret nous est revenu, j’ai été vraiment très ému, comme un archéologue entrant dans la tombe d’un pharaon réputé perdu… Mais je n’ai pas été déçu par l’explication, ce qui aurait pu être le cas si la légende avait amplifié le tour improprement : Non, tout était là, le dé posé sur la table, qui grossi, et l’apparition de la partenaire qui en sort… La seule différence résidait dans le timing : j’imaginais, avant de connaitre le fonctionnement, un dé qui grossissait lentement… alors que dans la méthode réelle, le grossissement du dé doit être assez rapide, voire brutal. Après, la révélation de ce dé est-elle vraie, ou est-ce un canular finement mené, on ne peut pas être sûr sans faire un travail d’historien, et donc revenir aux documents originaux… Mais ce genre de mythe fait partie de la magie. Et façonne des légendes, parfois imméritées quand la légende est plus forte que la réalité, parfois juste exacte, et je pense que De Kolta mérite sa légende… Il y a des légendes que l’on sait en partie fausse, mais qui nous arrange aussi : Robert Houdin, qui a fait lui-même une bonne part de sa légende en écrivant son propre panégyrique, était à n’en pas douter une figure marquante de son temps. Mais sur beaucoup de point, il s’est attribué des choses qui n’étaient pas de lui, la première étant d’avoir « amené la magie au théâtre », ce qui est une aberration, les spectacles de magie ayant eu lieu dans les théâtres depuis l’invention de ces lieux. Il a dépeint le magicien avant lui comme habillé d’une robe couverte d’étoile, et pratiquant uniquement dans la rue… O, cela existait, ces robes avec des dessins d’astrologie, lors de numéros à thème, mais ce n’était pas le costume « ordinaire » du magicien. Voir, bien avant Robert Houdin, les spectacles de Pinetti, qui comportait des scènes en costumes, mais aussi des scènes en « habits de qualité » de l’époque. Dans des théâtres et les salons, comme Robert Houdin… Mais bon, c’est un autre débat. Toujours est-il que la figure emblématique de Robert Houdin, le fameux papa de la magie moderne, est bien pratique pour lancer quelques cocoricos dans une magie dominée depuis plus de 50 ans par les états unis… Avoir des légendes dans une activité liée au mystère comme la nôtre, c’est très valorisant Du coup, cela montre bien l’importance du secret : Si les inventions de De Klota ont contribué à sa légende bien après sa mort, ses inventions « perdues » l’on carrément placé sur un autel de mystère, dans le temple de la magie… Les secrets, même perdus, contribuent à la magie. Gilbus
  21. Je l'ai utilisé comme ça aussi: Le tour rate, je ne sais plus comment le finir, je consulte le bouquin (le titre est gros, pas besoin de le dire pour que les gens comprennent...), je le repose, je retente un truc, et c'est pire... Un très bon accessoire de numéro comique, en plus de contenir de vraies choses dedans... C'est multifonction, quoi... Gilbus
  22. Je crois me rappeler que je faisais partie de ceux qui t’ont conseillé « la magie pour les null », je peux donc répondre : Il m’avait semblé que tu recherchais un ouvrage pour apprendre la magie, niveau débutant. Ce livre me semble toujours contenir de bons conseils pour apprendre la magie, ces conseils étant illustrés par des tours. "… et bien sur tous ces tours présentés, je n'en ai pas retenu 15 ! Maintenant, ta remarque m’entraine à penser que tu ne cherchais pas un livre d’initiation à la magie, mais un recueil de tours. La magie pour les null n’est pas un recueil de tour : c’est un livre qui décrit de nombreux principes, dont ceux qui font qu’une chose semble magique au public. Ces principes ne sont pas des tours, mais sont utiles pour présenter les tours. Sans eux, tu ne sauras pas ce que tu fais. Comprendre pourquoi il faut faire une pause à un moment, pourquoi et comment l’attention du public peut être dirigé ou focalisée, pourquoi on doit faire plutôt ceci que cela, ce ne sont pas des tours. Mais c’est l’apprentissage de l’illusionnisme, qui n’est pas juste l’étalage de tours, mais une relation entre le magicien et son public. On peut fasciner un auditoire durant un temps très long, avec un tour qui semble basique. J’ai vu un magicien doué faire une cigarette à travers la veste du spectateur avec talent, cela à bien duré 10minutes de rire et de jeu d’acteur, avec juste ce « petit tour » ridicule. La qualité de ton spectacle ne se fera jamais au nombre de tours que tu feras. Ce livre te donnera plus d’information pour améliorer ta prestation qu’une compilation brute de 500 tours… Maintenant, il y a plein de recueils de tours. Ce ne sont pas, de mon point du vue, les meilleurs livres de formations pour apprendre à faire de la magie : Si tu penses que faire de la magie, c’est juste aligner les techniques ou les astuces pour que le tour se réalise, tu fais fausse route. Mais je voudrais revenir sur ton étude des livres : Sur 3 livres, tu as retenu une quinzaine de tours! C’est énorme ! Une quinzaine de tours, cela représente un gros répertoire, les trouver en 3 livres pour débutants est très rare. Si tu souhaitais avoir 50 tours qui te plaisent et te correspondent, dans ton niveau technique actuel, ben tu seras déçu par la majorité des livres, vidéos ou conférences, bref, par tous les supports. On ne fait JAMAIS tous les tours d’un livre. Tout simplement parce que certains tours sont « pour nous », et que d’autres ne sont pas envisageable, compte tenu de nos gout, de notre personnalité, ou de notre ambition et niveau technique. Par contre, l’avantage du livre sur le fait d’acheter les tours à l’unité : Tu les as. S’ils ne te plaisent pas tout de suite dans l’instant, tu reviendras un jour sur ce livre, et tu trouveras d’autres idées à exploiter : nous évoluons lentement, mais surement, et ce qui nous semble inapproprié un jour peut devenir notre tour vedette par la suite…. La magie pour les null pour 12€50 ? C’est dérisoire, question coût. La plupart des livres de magie sérieux se vendent entre 40 et 100€. Et certains beaucoup plus… Et il n’est pas dit que tu trouves plus de tours dans ces bouquins-là. Encore une fois, ce que l’on apprend ne se comptabilise pas en nombre de tours exploitables, mais en connaissances. Ensuite, tu n’es pas forcé d’aimer le bouquin, pour d’autres raisons, mais le nombre de tours qu’on y trouve, s’il est question d’apprendre la magie, n’est un pas critère pour moi. Bienvenu dans l'univers de l'illusionnisme Gilbus
  23. dans le même esprit: Gilbus
  24. procède par étape: dis toujours l'effet, et la procédure VUE DU SPECTATEUR. comme ça, pas de débinage, tu dit juste ce qui se passe en apparence, peut être que cela suffira à identifier la chose... Gilbus
  25. Dans la vidéo de JL Bertrand, on peut se poser la question de la progression, en effet. Les types d’effets : 1 : « quand on demande à quelqu’un… » 6 vers 1 : une explication psychologique. 2 : tirage au hasard mais le spectateur regarde : analyse de regard. 3 : Dire toujours non : détecteur de mensonge 4 : Personne ne sait : divination. Pour moi, mais c’est très personnel, les effets ne sont pas dans un ordre croissant d’impossibilité. Je verrais mieux : Explication psychologique : du 6, on met le 1… Après tout, c’est une explication « possible » Détecteur de mensonge : le spectateur donne tous les numéros, une lecture corporelle est « possible » Analyse de regard : c’est plus fort que le détecteur, on n’a pas d’indice comparatif d’un numéro à l’autre. Divination. Là, on entre dans le surnaturel. Je mettrais donc les effets du plus « possible » au plus « surnaturel », pour avoir une progression. Après, gagne-t-on a mettre autant de type d’effets différents sur une seule expérience, j’ai un doute. Je préfère largement la méthode de VV, qui se borne à de la lecture corporelle, sans fleurter avec le surnaturel, non pas parce que je n’aime pas les miracles, mais parce qu’il y a une cohérence dans le numéro. Là, je ne suis pas tout à fait d’accord : Pour moi, la règle de base est : « Ne pas répéter l’effet plusieurs fois au même public avec une méthode identique » Ça, c’est la définition classique, genre Robert-Houdin… Perso, j’ajoute : « Ne pas répéter l’effet plusieurs fois au même public avec une méthode identique si la méthode ne souffre pas la répétition. » Répéter plusieurs fois l’effet ? On peut refaire plein de fois (mais pas trop….) le même effet, si on change des paramètres entre temps. L’exemple le plus connu est l’ambitieuse… mais on change la procédure régulièrement, pour que le spectateur ne remonte pas à la méthode… Mais d’autres effets peuvent être répétés plusieurs fois sans que la méthode ne soit remontable par le public visé. Tout dépend du tour. La répétition n’est pas une mauvaise chose, dans certains cas. Notamment les cas où l’on a une probabilité relativement grande de tomber juste par hasard. Une chance sur 6 pour un dé, et même une chance sur 52 pour des cartes… En répétant l’expérience, on prouve que ce n’est pas un hasard, mais autre chose… Je pratique un tour équivalent à ce que fait VV, mais avec des cartes : Une carte est choisie et conservée librement, je lis sa valeur sur le spectateur. Je fais donc une « lecture » de la carte choisie par cuberlandisme, une forme de lecture corporelle avec contact. Et cela tout en posant des questions allant visiblement vers une recherche dichotomique de la carte (rouge/noir, famille, points/figure, énumération des possibilités en fonction des questions précédentes.) C’est donc du cuberlandisme avoué, je ne cache pas la méthode, au contraire, même si je ne dis pas verbalement la méthode : j’oriente le spectateur à comprendre par lui-même, en fonction de ce qu’il voit. En ce sens, c’est honnête… Évidemment, si on refait plein de fois la même chose, il n’y a pas de progression, il faut donc corser la difficulté. Je procède donc comme suis : Lecture avec contact de la main, et mouvements qui impliquent une lecture « musculaire ». Deux fois, une pour montrer, l’autre pour confirmer, avec le même principe, mais des jeux relationnels légèrement différents. Lecture sans regarder (je tourne le dos, mais il pose la main sur mon épaule). Et enfin, si besoin, lecture sans contact, mais avec une lecture des yeux de la personne. La progression est importante. C’est ce que fais VV : il fait deux détecteurs à suivre, puis fait changer le nombre au troisième spectateur. Mais garde toujours la même explication, la lecture corporelle, donc on a une cohérence. La cohérence du type d’effet est importante, pour le style de présentation. C’est le fait de changer de famille d’effet pour le même tour qui rend la présentation de JL Bertrand un peu brouillon, on a l’impression que ça part dans tous les sens. Je ne doute pas que c’est pour lui l’effet recherché, ce foisonnement, puisqu’il ajoute dans la foulée des effets avant et après le dé, qui n’ont rien à voir. Il cherche donc à donner une impression d’une multitude d’effets en très peu de temps, et il y arrive bien. Mais je ne serais pas à l’aise avec cette présentation… nous sommes tous différents… et nous n’avons pas les même contraintes : ici, JLB avait quelques minutes pour donner envie aux gens de voir son spectacle, il a choisi le bouillonnement d’énergie, ce qui est très bien… Maintenant, pour l’effet lui-même : Le magicien trouve toujours le chiffre du dé. La démarche de VV me semble plus adaptée car il fournit une voie de recherche au public. Le magicien arrive à « lire une information chez le spectateur ». Le support de départ, le dé, est donc exclus de l’effet. La démarche de JLB, elle, me semble moins bonne, car que va-t-on retenir de cette multitude de présentations : que « le magicien sais toujours quelle est la face du dé ». En effet, son changement de famille d’effet en cours de route va éliminer les explications entre elles, et il ne restera que : « le magicien sais toujours quelle est la face du dé ». Partant de là, le dé est au cœur de l’explication, et non le fait de deviner. Le spectateur est exclu du processus, il reste le magicien et le dé. Et cela conduit inévitablement vers une explication truquée. Peso, je ne connais pas ce tour, je ne suis pas toujours le nez dans les catalogues de nouveautés, vous le savez bien. Mais en voyant la présentation de JLB, je pense tout de suite à une méthode technologique. Je ne sais PAS si c’est la bonne, mais le fait que cette explication soit possible par les moyens modernes me donne UNE solution. Peut-être qu’il se sert d’autre chose, je n’ai pas fait de recherche, mais moi, j’ai MA solution, donc plus de magie… C’est ballot. Notre façon de choisir la famille d’effet concernée par le tour, et de s’y tenir, va aussi influencer la solidité du tour… La cohérence est capitale pour crédibiliser l’effet… Tiens, une fois, je me suis fait bluffer par fanch guillemain. Il avait une présentation sur la magie exotique, liée à ses multiples voyages, et avait ramené du Tibet ou d’inde, je ne sais plus, une superbe cloche ouvragée, avec un support de toute beauté. Et il avait fait un numéro avec, la cloche sonnant (ou pas) pour répondre à certaines questions. Il avait su, grâce à sa cohérence, éloigner l’aspect technologique possible de l’effet : La cloche avait l’air ancienne et authentique, l’histoire était cohérente avec le bonhomme, qui a beaucoup voyagé dans des contrées mystérieuses, et je cherchais vainement un moyen « traditionnel » pour faire le tour dans les conditions qui auraient dut être celle de la création de cette cloche… il avait réussis par sa présentation à éloigner complétement les moyens technologiques modernes de mon esprit… Ce combat que nous devons mener contre l’explication technologique dans l’esprit du spectateur, pour préserver le fantastique (ou le merveilleux ) est très délicat. Car la technologie avance, et réalise au quotidien les miracles des siècles passés, voir des décennies passées… Et c’est tant mieux : nous vivons dans un monde « fantastique », une époque charnière de l’histoire de l’humanité, ou les progrès techniques vont à une vitesse jamais vue ! Et ou la magie entre dans nos vies, faisant d’une communication permanente avec tous et partout un lieu commun, faisant parler et agir les objets qui ne sont plus inanimés dans notre vie quotidienne, faisant voir l’invisible et milles autres choses incroyables, hier encore réservées à l’explication magique. Ce défi est délicat, il est dur à gagner en luttant ouvertement (vous voyez, je n’ai rien dans mon oreille, pas d’oreillette, pas de lunettes ni de lentilles écran…) car la technologie avance sans cesse. Je crois aux méthodes psychologiques pour cela. Mais chacun a sa vision des choses Gilbus
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