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Gilbus

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  1. merci d'avoir remarqué l'étrangeté. Les miroirs sont étranges, car ils inversent, sans pourtant inverser réellement. Quand on lève la main gauche, notre reflet lève quelle main? Si on veux prendre la place du reflet, en remplaçant le miroir par une vitre et en se plaçant derrière, quelle main lever? Les miroirs qui ont des imperfections déforment notre reflet, parfois de façons grotesques : Si on fait un miroir plus parfait que les autres, nous renvoi t-il une meilleur image de nous que nous ne le sommes réellement? Les yeux sont les miroirs de l'âme. Partant de là, que penser de quelqu'un qui louche? Ou qui porte des lunettes réfléchissantes? Si on met deux miroirs face à face, mais rien entre eux, ils reflètent quoi? Comment faire pour se regarder dans un miroir triptyque avec deux yeux seulement? Effectivement, tout cela est bien étrange... Gilbus
  2. je suis sûr que malin comme tu es, tu dois avoir trouvé un troisième axe de symétrie dans la profondeur... Devoir à rendre : Quand on se regarde dans un miroir: Notre coté gauche est à gauche. notre coté droit est à droite. Par contre, le haut reste en haut, le bas reste en bas... Pourquoi, comment, et commentez les implications philosophiques de ce phénomène sur notre sens du haut et du bas.... Gilbus
  3. Gilbus

    La BMF 2017

    Il semble y avoir beaucoup de private joke de magiciens belges (la grande amitié klingsor/shelman...), et j'imagine que les "apparitions" au dessus d'un récipient en tissus ouvert devaient être considérées comme des gags? Du coup, ça coupe avant que le numéro ne commence vraiment d'un point de vue magique, donc difficile de parler de cette vidéo.... Désolé. Gilbus
  4. Qui connais le Diable? Je ne m'étais jamais posé la question, jusqu’à il y a peu. J'ai fait pour Halloween dernier un petit spectacle de contes pour des enfants, et j'ai mis des choses horribles dedans, vu que je n'aime pas les enfants, et que ce jour là, on a le droit de leur faire peur, et de les faire pleurer.... Le spectacle a bien marché, mais ce qui a le mieux pris, c'était les histoires de Diable, sur des enfants de culture magrébine. Je me suis alors renseigné, et le Diable est en fait très présent dans la culture islamique, plus encore que dans la culture chrétienne telle qu'elle est vécue par la majorité de nos jours. Faites une petite recherche sur "islam diable", et vous serez comblés. je retient cette petite vidéo, qui nous prouve l'existence du Diable, puisqu'il a pu être filmé... Après, il n'y a pas que le Diable, on trouve aussi pas mal de Djinns à l’œuvre, dans les possessions démoniaques. La preuve, cet interview d'un Djinn, et sa conversion en direct ! C'est assurément un Djinn tonique... Gilbus
  5. Dommage que j'habite si loin.... comme beaucoup... Si tu tournes en Bretagne, Antoine, n'oublie pas de l'annoncer... Gilbus
  6. il faut alors aller dans leur sens: A oui, regardez bien! Je ne retrouve plus le billet de 50 euro que j'avais dans la poche, il est peut être dedans... (ou "je ne retrouve plus mon téléphone", ou "je ne sais plus ou j'ai mis le chewing-gum que j'avais en bouche...") Le but est bien sûr de les chambrer gentiment (comme on l'a fait pour toi ) sur l'inutilité de chercher un truc... Et surtout de passer rapidement à autre chose... Car si les spectateurs sont, à ce stade, en train de chercher un truc, alors que tu n'as même pas commencé ton tour, c'est que tu va ramer pour les emmener sur autre chose.... Tu peux donc t'interroger sur ton entrée en matière, qui n'a pas sut intéresser suffisamment les spectateurs pour les faire décoller de leurs à priori de trucages... Mais bon, tu n'est pas forcément en cause, il y a des spectateurs qui, a force de voir des émissions de débinage, considèrent la magie comme une devinette... à toi de leur faire changer d'avis... Une fois, un spectateur a voulu vérifier mon jeu... OK, je lui file, il commence à tout examiner, les trier par familles, examiner les dos... Et je sort un autre jeu de la poche, et continue pour les autres: Du coup, il a l'air idiot, et il rate la suite du spectacle... Non mais... Gilbus
  7. Je ne m'en occupe pas (de façon visible): même s'ils pensent qu'on a un jeu truqué (et que c'est vrai!), la suite devrait leur démontrer qu'un jeu truqué ne peux rien expliquer dans ce qui suis... Sinon, c'est qu'on utilise un trucage trop évident, et trop directement... Il arrive, ensuite, naturellement, qu'on me pose des question genre "c'est quoi ces cartes"? là, j’explique que ce sont des cartes format poker, elles sont plus grosses que les formats bridge, plus petites elles. et des cartes plus grosses, ça permet de mieux voir (honnêteté...), dés qu'il y a un peu de monde : C'est plus pratique, les cartes format poker. Et la, tu viens d'apprendre un truc aux gens, en général, qui ne savent pas qu'il y a plusieurs tailles... et cette réponse est sincère et exacte. Elle montre que tu n'a rien à cacher, elle motive tes cartes "exotiques" pour ceux n'ayant touché que des cartes françaises, elle te raccroche à un univers ou il est déconseillé de tricher (le Poker), et ou en tout cas les cartes sont "normales". Tu peux donner la marque, dire que tu aime cette marque parce que les cartes sont plastifiée en surface, et donc s'use moins etc. Bien entendu, c'est dans le cas ou tu n'as pas de "rythme" à tenir, dans cette partie de ta prestation... Mais perso, je ne commence pas par ça, j’attends une question, si elle vient, pour me lancer dans ce type de discours... Gilbus
  8. l'idée est bonne, mais je simplifierai: "Tenez, mélangez les cartes" Tu n'as pas besoin de dire que c'est "un jeu de carte" : tu as un jeu de carte dans la main, même ceux qui ne jouent jamais aux cartes savent ce que c'est. Tu n'as pas besoin, et c'est même préjudiciable, et dire: "vous pouvez l'observer". A bon, on peut l'observer? il y a donc quelque chose a voir? C'est déjà entrer dans une démarche: "je vous met au défi de trouver le truc...", ce que j'imagine tu ne cherches pas... Si tu as un montage, tu doit te comporter comme s'il n'y en avait pas: Mélange tes cartes machinalement tout en parlant, fait en tomber sur la table, remet les n'importe ou, fait en sorte que l'important, ce ne soit pas les cartes, mais ce qu'on va faire avec, lecture de pensée, contrôle de l'esprit, invocation de farfadets, bref, n'importe quoi, mais un truc que tu sais rendre intéressant. Tu ne va pas faire un tour de carte, mais tu va faire un miracle! (avec des cartes, ok....mais on s'en fiche) Tiens, regarde les vidéo de lennard green, si tu veux voir un bucheron qui ne sais pas tenir un jeu faire des miracles... Un TRÈS grand maitre du décalage entre le personnage (maladroit) et son habileté réelle (colossale...) Il n'avais pas gagné une FISM, car les jurys pensaient qu'il s'était aidé d'un jeu truqué... la fois d'après, il a utilisé le jeu d'un des jurés, et a remporté la FISM haut la main. Cela peut te donner des pistes... Gilbus
  9. En fait, on te chambre un peu car c’est une présentation « classique » de débutant que de parler de « jeu normal », ou de s’étendre sur les cartes « toutes différentes ». La mode ces temps-ci est de ne pas attirer l’attention du spectateur de façon apparente, sur la normalité ou pas d’une chose, mais de faire construire la « normalité » de cette chose directement par le spectateur, dans son esprit. Le travail du magicien consistant à guider subrepticement l’esprit du spectateur vers la conviction que « le jeu est normal », sans jamais lui dire ouvertement. Les méthodes sont multiple, allant du fait de faire toucher ou mélanger le jeu par le spectateur, a des manipulations purement psychologiques, le magicien étant complétement indifférent aux cartes, les tripotant sans aucun attention, en faisant parfois tomber, et les remettant n’importe où, mélangeant machinalement tout en parlant, bref, en faisant en sorte que le spectateur se persuade que le magicien n’en a rien à fiche, de ces cartes. Donc, elles doivent-être peu intéressantes, et encore moins truquées… C’est donc, je suppose, dans cet esprit que certaines remarques ont été dites, mais on oublie parfois deux choses : D’une part, tout le monde débute un jour, et on ne peut pas être au courant des manies d’une communauté d’un coup… D’autre part, parler du jeu de carte, et de ses combinaisons astronomiques, de ses avantages en tant que générateur de hasard, de sa facilité de lecture etc., bref, raconter des fariboles authentiques sur le jeu de carte peux donner un bon texte. Et finalement un bon tour Mais c’est vrai, quand même… «52 cartes toutes différentes » ? Vraiment ? Gilbus
  10. C'est la fameuse règle de Robert-Houdin et consort: je crois que de nos jours, on peut pondérer cette règle dans certains cas: Notamment tous les tours basés sur le suspens. Dans ces tours, on annonce en général une chose impossible, ce qui permet justement au public de suivre attentivement sa réalisation. Ensuite, soit on réalise cette chose impossible. Soit on semble ne pas y arriver, mais en fait si. Soit on réalise en fait autre chose, encore plus impossible. Dans ce type de tours, annoncer à l'avance ce qu'on va faire est au contraire une stimulation de l'intérêt. Par exemple, dans "out off this gilbus" (décris quelque part sur le forum, il me semble...), j'annonce clairement que je vais faire un "out off this word" avec les cartes faces en l'air. Les gens, qui viennent de voir un out off this world faces cachées, sont intéressés : Enfin, là, on va voir comment ça marche. Ou alors: mais comment il pourrait tricher si on voit tout... Cela permet de maintenir un part de concentration du public pour un tour qui sinon paraitrait bien long.... ben, j'ai de la parenthèse de l'oubli une définition beaucoup plus large: c'est tout ce qui va faire oublier une chose, en utilisant un décalage dans le temps. La parenthèse de l'oubli peut, certes, être créée par un récapitulatif, mais aussi par une question, une remarque, une gestion de spectateur, un problème quelconque... bref, par tout ce qui permet d'insérer une diversion temporelle. A lire aussi ce que dit Tamariz sur les émotions d'effacement de mémoire, dans son livre "l'arc en ciel magique". La parenthèse de l'oubli est une manipulation de la mémoire à court terme. Elle consiste à occuper l'esprit du spectateur pour lui faire oublier une chose qui est de toute façon "négligeable", et ne lui laisser qu'une "impression" sur ce qui s'est passé avant. On peut lier les parenthèse de l'oubli à des parenthèses spatiales ou contextuels, le récapitulatif étant dans ce cas, effectivement, une parenthèse de l'oubli doublé d'une parenthèse contextuelle. Personnellement, j'utilise plus les récapitulatifs pré climax pour renforcer celui-ci. Tamariz s'en sert aussi pour construire de faux souvenirs, mais bon, il est fort, lui Gilbus
  11. je ne me sert que de jeux truqués: En effet, tous les dos sont identiques, ce qui permet de faire croire au spectateur qu'on les mélange. Mais toutes les faces sont en réalité différentes, ce qui me permet de les reconnaitre discrètement... De la même façon, mes pièces sont truquées: je montre une face, je retourne la pièce discrètement et, magie! c'est le coté pile qu'on vois maintenant! Mes cordes sont truquées aussi: elles ont deux bouts, mais si je coupe (discrètement toujours) la corde, j'arrive à montrer jusqu'a QUATRE bouts! En fait, l'art de la magie consiste à utiliser DISCRÈTEMENT tout ce matériel truqué... Gilbus
  12. La vache, je fais tout ça, moi????? Bon, là, je préfère laisser la parole à un vrai magicien, faut pas déconner... Petite citation de Tamariz, dans son livre l’arc en ciel magique, page 174 de la version Française : Et c'est vrai que ne pas réciter un texte par cœur, mais le dire avec sincérité et (presque) spontanément concours largement à rendre une relation plus honnête. Si on débite son texte figé, on est dans notre propre sphère. On n'est pas avec le public, mais avec notre texte. on n'est pas présent. Pour que le texte soit plein de "fraicheur", on a plusieurs solutions: -Soit prendre la méthode du conteur (ou de Tamariz), qui ne part pas d'un texte figé dans l'écris, mais d'un texte qui s'ancre (s'encre? ) dans l'oralité. -Soit on fait des années de conservatoire d'art dramatique, pour arriver à dire naturellement un texte figé, en lui redonnant vie. J'ai parlé de présence : ça aussi, ça a un lien avec l'honnêteté... Celui qui interprète son numéro gagne à être présent, consciemment, avec le public. Pas en train de penser à la technique, ou de penser à ce qu'il va manger ce soir, ou à la fille du second rang qui à une robe trop courte... (quoique dans ce dernier cas, on se sent tout de suite plus proche du public...) être présent, à l'instant ou on parle aux gens, ou on leur montre des choses, c'est un signe majeur d'honnêteté: On est avec eux, on est la pour ça! Eux ont fait l'effort de venir nous voir, le moins que nous puissions faire est d'être là pour eux. Pour qu'ils n'aient pas en face d'eux une coquille vide qui dit et fait des choses, mais que l'on soit vraiment là. "être présent", lors d'un spectacle, est épuisant. En tout cas, c'est une des choses que je trouve le plus dur, car notre esprit vagabonde, comme tous les autres... Mais il faut rester avec notre public, tout le temps, autant que possible... Sinon, on n'est pas pleinement honnête. Bon, on peut tricher aussi, avec quelques astuces techniques: Ne pas laisser dériver son regard vers le sol ou le plafond, même quand on pense à autre chose. Régulièrement retisser les regards (Tamariz, toujours...) pour que la relation soit restaurée. Avoir une physionomie expressive, qui parfois remplace notre présence réelle par une apparence convaincante... etc. Mais toujours essayer d'être là pour le spectateur, c'est je crois une des bases de l'honnêteté en spectacle vivant... A ce qu'on m'a dit, moi, je ne suis pas vraiment artiste... Gilbus
  13. Bon, je ne sais pas si je suis un artiste, vu que je suis pas vraiment... Mais j'imagine que tu as raison. A, ne pas mélanger cependant les notions d’expérience et de travail... On peut être un bourreau de travail tout seul dans son coin, passer des heures à s'entrainer pour avoir une technique parfaite, un texte ou une gestuelle parfaite, et ne jamais se produire. C'est se produire en public qui donnera l’expérience. Le travail de préparation, en amont, cela ne crée par d’expérience, juste des conditionnements nécessaires pour ne pas avoir à penser à ce qu'on fait, et donc avoir l'esprit libre pour la relation avec le public. Le don inné + le travail + l’expérience, avec leurs divers degrés de progression, constituant la quantité de talent dont on dispose... Gilbus
  14. Cela fait partie du mystère: On ne va pas commencer ici un débat sur la réalité de l'imaginaire, déjà qu'on a eut des centaines de message sur "l'existence de la réalité" en chemin de traverse... Ça ne serait pas honnête... Gilbus
  15. Ben, non, bien sûr, il ne faut pas me faire confiance ! Si vous vous mettez à suivre les conseils ou idées de quelqu’un qui n’est même pas vraiment magicien, vous allez vous enfoncer. Suivez les préceptes des vrais maitres, Ascanio, Tamariz, Vernon et j’en passe, qui eux savent de quoi ils parlent.( je n’en cite que trois, ceux qui savent savent pourquoi…. ) Mais pour en revenir à l’honnêteté, telle que je la conçois vis-à-vis du public, cela relève d’une philosophie plus générale : Je n’aime pas faire de la magie devant les gens. Déjà parce que je n’aime pas les gens. Ensuite parce que je préfère faire de la magie « avec » les gens. Je pars de l’optique que n’étant pas vraiment magicien, justement, je n’ai pas de notion de pouvoir ou de hiérarchie à assumer vis-à-vis du public. Mon personnage est juste un type qui va montrer des trucs rigolos, ou faire de la magie sans bien y prendre garde, pas quelqu’un qui essaie de se mettre en valeur. Et cette position de « non domination » de la relation m’est précieuse, car cela amoindri la notion de défi. Et s’il n’y a pas de défi, d’une part le spectacle est plus cool, et d’autre part il n’y a pas de gagnant, ni de perdant. Juste un moment passé ensemble, à s’amuser… Et étant au même niveau de pouvoir que le public (même si cela reste MON numéro, faut pas déconner…), l’honnêteté est de mise : Je n’ai pas d’autorité pour leur cacher des choses, au contraire, j’essaie de les aider à bien suivre… J’ai d’ailleurs dans certaines routines des moments où je dis : « vous avez bien suivi ? Non ????!!! Pas grave, je vous le refais… », et je refais effectivement ce que je viens de faire, un peu plus lentement… Car mon personnage veux vraiment que le public suive bien tout ce qu’il fait… il est honnête…. L’honnêteté est primordiale dans ce type de relation, tout se construit sur ce modèle. Après, c’est juste une option : on peut avoir un personnage de roublard qui va duper sans arrêt les gens, et ça se verra, et cela peut donner de très bons spectacles aussi… Chacun doit trouver son style, ou ses styles, et choisir la relation qu’il souhaite instaurer avec le public… Le principale, c’est qu’il y ait une relation élaborée, et pas juste faire de la magie « devant » des gens. Bon, j’arrête de discourir dans le vide, je dois me préparer un peu pour être honnête demain, ou avec deux autres timbrés, je vais faire de la magie médiévale/fantaisie au château de Compers, dans la forêt de Brocéliande… Qui est lui-même un bel exemple d’honnêteté ! Il s’agit du centre de l’imaginaire arthurien : Un centre qui base toute son action sur des trucs imaginaires, mais avec une telle détermination que ces trucs finissent pas exister, plus ou moins http://centre-arthurien-broceliande.com/ Un chouette endroit, à mettre sur vos circuits de vacances, si vous passez dans le coin… Gilbus
  16. Perso, j'aime les citations qui sont maintenant beaucoup plus visibles: avant, sur mon pc, la limite entre une citation et la réponse qu'on lui faisait était trop indistincte, la, on la vois mieux Le clair ne me dérange pas. Gilbus
  17. Rien n'est impossible, la preuve Mais il faut remettre les choses dans leur contexte: Luc Langevin est un magicien chevronné, avec beaucoup d’expérience, et qui a travaillé tout ça très longtemps. Donc oui, il arrive à mélanger tout un tas de trucs, et pourquoi pas. Mais il ne faut pas dire que faire un mélange qui tient la route est facile : au contraire, cela demande beaucoup de travail pour faire en sorte que tout le spectacle soit cohérent. Donc, mélanger les disciplines, bien sûr, on peut le faire. Moi même, j'adore ça, alors que je ne suis pas vraiment magicien... Mais c'est loin d'être la solution la plus simple, la plus facile à mettre en œuvre, et la plus évidente à équilibrer. Pour un premier spectacle, du coup, c'est plus compliqué. Évidemment, on a envie de faire des mélanges originaux, pour son premier spectacle... on a envie de s'exprimer, de s’affirmer. C'est bien normal. Mais faire des choses simples, c'est aussi une des bases: Faire des choses simples, dans un seul domaine, sans se cacher derrière d'autres compétences, c'est aussi très dur, mais très formateur: C'est curieux à dire à notre époque qui va toujours plus vite que la musique, mais apprendre à faire simple, c'est apprendre à bien faire. Et une fois qu'on fait bien les choses, on peut les compliquer... Un spectacle homogène est plus simple a mettre en œuvre, la plupart du temps. Les mélanges de disciplines, c'est très facile d'en faire mal. Faire des mélange harmonieux, c'est plus dur... Le personnage qui va faire un mélange hétéroclite de choses doit assumer toutes ces choses: Quand on vois le mal qu'on a a créer un personnage de mentaliste qui tient la route, faire un mentaliste manipulateur de cartes et joueur de balles mousses, ne me dites pas que c'est plus facile... Bref, pour ton premier spectacle, je te conseillerai moi de faire dans la facilité, et d'avoir une cohérence implicite en ne te dispersant pas trop. du coup, cela te laisse de l'énergie pour gérer d'autres aspects du spectacle plus à fond, et il y en a toujours à améliorer... Après, c'est ton spectacle, tu as tes propres contrainte ou espoirs, donc tu fait ce que tu veux. Mais ce n'est pas parce que tu sais faire un truc qu'il faut obligatoirement le mettre dans ton spectacle... Tu feras d'autres spectacles ensuite, ou tu pourra tester d'autres formes plus élaborées... Ma prof dit toujours: L'important, ce n'est pas que tout y soit, mais que tout ce qui y est soit bon. Gilbus
  18. Je pense par ailleurs qu’on peut différencier l’honnêteté (thème de cette discussion) du mensonge. Tous les magiciens mentent, sinon, ils auraient de vrais pouvoirs… Mais le mensonge, c’est la vision du magicien. Certes, le magicien peut aussi faire croire au public qu’il a deviné un de ses mensonges, pour mieux le feinter ensuite… Mais l’honnêteté, c’est autre chose : A part justement quelques jeux avec le public, je trouve qu’une bonne attitude est une parfaite honnêteté vis-à-vis du public. Et pour être honnête, alors qu’on ne cesse de dire de gros mensonges, il faut y croire nous même Un système de doublepensée que ne renierai pas Orson Wells… Ainsi, on n’a pas besoin de cacher nos mensonges, mais de montrer notre honnêteté, notre sincérité. Et il est bien plus convaincant de montrer que de cacher… Cela peut paraitre une attitude philosophique, mais je trouve qu’elle a des applications immédiatement pratiques. On peut évoquer Ascanio, avec sa tenue de jeu négligemment posé sur la main totalement ouverte. On peut évoquer les gestes que l’on fait, mains vides, pour bien que le spectateur voit que nos mains sont vides, justement, sans paraitre vouloir lui montrer. On peut parler de la posture, quand le jeu de carte est posé sur la table, et qu’on recule le corps pour s’en éloigner, en levant les yeux vers le spectateur, pour lui parler, et ainsi lui faire enregistrer qu’on ne touche pas le jeu. On peut bien sûr sourire en pensant à Tamariz, quand il dit : « mélangez, mélangez ! Vous avez mélangé ? bien ? Mélangez encore… » On peut tout simplement parler de la façon de tenir un jeu de cartes, avec juste assez de force pour que les cartes ne tombent pas, afin que nos muscles soient détendus, preuve d’honnêteté… L’honnêteté consiste aussi à ne rien cacher au spectateur : Si le spectateur a l’impression qu’on lui cache un truc, ou qu’on a été trop vite pour qu’il comprenne, ou qu’on a fait quelque chose, même s’il n’a pas vu quoi, on amoindri l’effet : L’honnêteté consiste à ce que le spectateur voit tout ce qu’il aurait envie de voir s'il savait qu'il a envie de le voir. Et c’est pas toujours facile Nous devons parfois guider le spectateur pas à pas, pour qu’il voie tout, attendre qu’il ne soit plus distrait par un rire ou un regard qu’il laisse dériver… C’est dur, d’être parfaitement honnête, car on doit imposer cette honnêteté sans paraitre la forcer. Ce type d’honnêteté est bien sûr un outil d’interprétation, mais il est important, plus peut être que les discussions sur le fait de faire croire à des pouvoirs ou non… Tiens, puisqu’on en parle : J’ai passé quelques temps dans un groupe, en voyage culturel au Maroc (voir un autre message ou j’en parle), et dans le groupe des français, il y avait une dame très branchée « médecines énergétique », « soins à distance », diagnostique par des méthodes X Y Z venant en droite ligne du New Age ancestral… Au départ, comme je demandais des précisions sur le fonctionnement d’appareils révolutionnaire alliant médecine énergétique et informatique (je n’y connais rien en médecine énergétique, mais j’ai une petite idée du fonctionnement de l’électronique… ), elle m’a pris pour un matérialiste pur et dur, qui ne comprenais rien et ne savais rien. Bref, une relation d’opposition qui pouvait s’avérer pesante à force. OK… J’ai donc décidé de lui faire un changement de cap, pour mon plaisir et ma tranquillité (les voyages en groupe sont plus agréables pour moi si les membres ne se prennent pas la tête entre eux…). Le fait d’avoir étudier l’occultisme durant des années, d’avoir pratiqué des techniques dont elle avait, elle, entendu parlé, bref d’avoir un bagage dans SON domaine, m’a permis d’amorcer le virage en douceur… Elle ne trouve plus son pendule ? Pas grave, je lui sors le mien… (J’en ai toujours un sur moi, même si je ne m’en sers que rarement….) Une valise à combinaison est bloquée car le code a été changé accidentellement? Pas grave, je l’ouvre en 2 minutes, grâce à ma grande sensibilité... (vive les cours de lock picking…) Et j’ai définitivement enfoncé le clou en lui faisant une démonstration de cuberlandisme avancé. Puis une démonstration de manipulation de carte au-delà du raisonnable (je ne sais pas manipuler les cartes, mais un jeu multieffet, ça aide…) Mais pour être totalement honnête (on y revient), je lui aie bien dit que ce que je lui montrais là, ce n’était que pour le spectacle… Bon, j’avoue qu’il y avait une petite ambiguïté dans la façon de le dire : juste les manipulations, ou l’ensemble de ce que je lui avais montré ? Va savoir… Toujours est-il que c’est devenu une groupie, et qu’elle voulait que je lui enseigne mes super pouvoirs, bien plus efficaces concrètement que les techniques énergétiques qu’elle pratiquait, qui ont pour seules preuves leur propres références. Et j’ai passé un très bon séjour, on était copains. De mon point de vue, j’ai été relativement honnête, je ne suis pas responsable de ce qu’elle pense… Même si, je l’avoue, c’était de la manipulation pure. L’honnêteté ? Quand ça m’arrange… Gilbus
  19. Gilbus

    Voyage au Maroc

    Aucun problème, mais je suis en manque: Mes 5 jus d'oranges pressées quotidiens me semblent irremplaçables... J'ai tenté les oranges d’Espagne, déception, ce n'est pas le même gout. J'envoie mes gens (oui, j'ai du petit personnel...) au marché ce matin, pour tenter de trouver des oranges marocaines... l'attente est insoutenable... Gilbus
  20. Gilbus

    Voyage au Maroc

    Merci pour le tuyau, mais je suis déjà rentré Pour la prochaine fois peut-être Gilbus
  21. Gilbus

    Voyage au Maroc

    Une autre chose qui me revient: Les conteurs, avant de se mettre à raconter, ont un laïus présentant leur filiation: ils donne le nom de leurs ancêtres qui, de père en fils (ou en fille), leur ont transmis leur savoir. Arbre réellement généalogique, dans le cas d'une transmission héréditaire. Mais heureusement, la bas comme ici, on a aussi des filiations par l'enseignement, pas que par le sang. Cela met en relief le fait qu'ils ont une légitimité à être devant le public. Je me suis posé la question sur ma propre ascendance...ascendance non par le sang, je ne suis pas d'une lignée d'artistes, mais par l'enseignement. En conte, je peux dire que je viens d'Elisabeth Troestler, ma professeur, qui elle même a suivi l'enseignement d’Alain le Goff, son professeur... mais je bloque ensuite. c'est très court... En magie, c'est bien pire! J'ai eut tellement d'influence, sans avoir jamais aucun enseignement direct suivi, que je ne suis le fils de rien. Avons nous réellement des racines? Gilbus
  22. Gilbus

    Voyage au Maroc

    j'ai oublié de préciser: Quand je suis venu seul sur la place Jemaa el-Fnaa, pas de conteur, de jour comme de nuit. Je ne sais pas si ceux qui y sont passé en ont vus... Nous avons eut le plaisir d'entendre deux conteurs (assez âgés, pour ne pas dire vieux....il y avait Mohamed Bariz, une figure locale, je n'ai pas noté le nom de l'autre...) et une conteuse (la fille d'un des hommes) sur cette place, uniquement car nos amis marocains avaient organisé un spectacle "privé" sur la place, en payant les artistes à l'avance pour qu'ils viennent. Et on nous a confirmé le manque de vocations dans le domaine dans tout le pays. Quelques liens sur le sujet: les préoccupations datent déjà de quelques années : http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/la-tradition-du-conte-marocain-trouve-un-nouveau-public-au-caf-clock-de-marrakech https://www.academia.edu/4424804/Etude_de_la_transmission_et_du_profil_sociologique_des_acteurs_de_la_Place_Jemaâ_El_Fna_de_Marrakech Je sais que le conte n'est pas le sujet (principal) de ce forum, mais il me semble que la magie est encore plus confidentielle au Maroc: c'est dire... Je crois (mais mon expérience est vraiment très légère, et ne s'appuie donc pas sur grand chose....) que les attractions parlées traditionnelle (et j'inclus la magie dedans, d'après le bavard que j'ai pu voir...) n'ont pas pris le tournant international. J'ai vu des artistes de rues, en Europe, faire des spectacles essentiellement visuels, ou alors avec une compréhension/traduction multilingue quand ça causais. Du coup, ces spectacles réalisés en arabe pour un public local, ne s'adresse pas spécifiquement à des touristes étrangers (je dirais même qu'un touriste non motivé qui ne parle pas la langue va très rapidement lâcher l'affaire....) Et en faisant une auto-critique, je vois que la plupart des choses que moi je présente en rue, ne passe pas pour des non francophones. Je le savais déjà, mais se trouver du coté public laissé pour compte, cela change l'éclairage... Observer ce que font les autres peut toujours nous éclairer sur nos propres actions... Gilbus
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