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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Il faut que tu vois dans quelles occasions et où tu pratiques. Pour moi, un critère primordiale est le poids et la transportabilité. Le but est de n'avoir pas à faire plusieurs voyages si on peut les éviter, entre le parking et le lieu du spectacle. Parce que: Sur des fêtes, si je suis seul pour la mise en place, je n'aime pas laisser une partie du matériel sur place, pour aller chercher le reste. Et on ne trouve pas toujours une personne sur place pour garder le tas de matos à l’œil pendant qu'on retourne à la voiture... Idem pour le remballage. Ensuite, des trucs tous terrain: Car de petites roulettes vont bien si on est dans la civilisation, mais vont poser problème si on doit traverser un champs... Donc: Soit je peux tout porter, car c'est léger, et pas trop encombrant (je dispose donc de deux mains, mais on peut aussi compter un certain nombre d'accessoires en bandoulières). Soit je prend un diable pliant, où je charge tout le matériel, si j'ai des choses plus lourdes. Par exemple, dimanche dernier: Fête médiévale à Guérande pour la journée. (j'avais un autre spectacle près de rennes le samedi, donc je n'ai pas fait les deux jours à Guérande....). J'étais seul pour la mise en place et la presta dans la rue. Changement de costume dans la voiture. Tapis de close-up roulés et coincés dans le ceinture. Aumônières (sacoches de ceintures) chargées avec mon matériel courant de magie, plus le téléphone, les clefs de voiture, l'argent... A la ceinture aussi, un gobelet médiéval compatible, on ne bois pas à la bouteille plastique dans une fête médiévale... Plus une sorte de gibecière en bandoulière pour du matériel un peu plus encombrant (y compris la bouteille d'eau!). En bandoulière aussi, de l'autre coté, mon tabouret trépied pliable en cuir et bois. Ne pas oublier qu'on doit s'assoir, quand on est vieux... mais vous y viendrez tous Et la petite table pliante portée à une main: j'avais encore une main de rab, c'est la fête... Normalement, je rajoute des accessoires de jongleries, ou une marotte (je suis en bouffon), ou un bâton de marche, mais là, j'avais décidé de faire léger, d’où la main libre. Temps d'installation ou de pliage: Moins de trois minutes. Ce critère de temps d'installation ou désinstallation est parfois à prendre en compte... Cela permet, dans ce type d'animation "légère" de rue, de pouvoir être très mobile: Je peux me déplacer pour chercher de l'ombre quand le soleil tourne (la gestion de l'ombre est très importante en extérieur...), tout plier rapidement pour aller aux toilettes ou faire une pose repas, changer de zone si je suis prés d'un groupe de musique qui fait trop de bruit, ou fuir rapidement avant la fin officielle de l'animation, quand l'orage se déclenche comme dimanche en fin d’après-midi... Et cela fait un "poste fixe" suffisant pour créer l'attroupement, le plus lourd dans ce qui est visible étant naturellement l'interprète. Dans d'autres circonstances, j'opte pour la table "planche plus tréteaux" avec nappe, ou une table démontable réglable en hauteur, un ou deux coffres... du coup, je ne suis plus vraiment mobile, mais c'est dans le cas ou le poste doit être "stable" sur toute la durée de l'animation. La mise en place se fait alors avec le diable, si je ne peux mettre la voiture tout près pour décharger. Une table avec coffre intégré, en colonne, c'est tentante, j'ai des amis qui en utilisent. Mais ce n'est pas vraiment tout terrain. Et on a du mal à s'assoir, il faut être debout derrière, cela ne me convient pas du tout. Sauf à faire une extension table, comme évoqué ci dessus, pour avoir une vraie table avec l'espace pour les jambes dessous. Mais dans ce cas, il faut choisir entre magie assise, ou magie debout, ce n'est pas la même hauteur de table... Cette question de hauteur est à prendre en compte lors du choix du mobilier... Quand on fait de la magie assise, on peut toujours se lever pour faire de la magie verticale. Si on choisi un meuble haut pour officier debout, on peut difficilement s'assoir ensuite, a moins d'avoir un tabouret haut, genre tabouret de bar. Et La place pour mettre les jambes... Mais quand c'est plus haut, souvent, c'est plus lourd... Perso, pour l'instant, je privilégie le mobilier séparé des contenants de matériels, cela permet de s'adapter à beaucoup de situations. Gilbus
  2. Tu as ceux qui font un superbe numéro d'anneau.... Et tu as le gamin, sur YouTube, qui va te débiner la chose en 1mn31, démonstration est explication comprise.... Et des anneaux en plastique... Après, si tu ne trouve pas ces anneaux, tu peux aussi le faire avec des anneaux de cordes.... on peut faire de trés jolies choses aussi... Même s'il manque la "solidité" du métal, La souplesse de la corde peut renforcer l'idée que ce n'est pas le truc que tout le monde connais.... Gilbus
  3. De bonnes idées de misdirection, pour pas mal de ces photos.... Gilbus
  4. En fait, l'univers entier disparait, dés qu'on ne l'observe plus.... Ce qui peut être un bon thème de tour, d'ailleurs... Mettons avec un WOW et une carte blanche, on pourrait montrer que l'image disparait, en retournant très vite le WOW face visible: le wow étant une sorte de ralentisseur de temps, on vois une face blanche... Ensuite, évidemment, l'univers s’aperçoit qu'on l’observe, et la face de la carte réapparait a vue... Gilbus.
  5. C'est la saison des vide greniers, fait le tour de ceux de ta région... Perso, en pliable, j'ai une petite table qui ressemble vaguement à ça: Achetée 5€ dans un vide grenier, la mienne avait un dessus en carreaux de faïences, que j'ai bien sûr enlevé pour des raisons de poids. Un tapis de carte posé dessus, et hop. La table est petite, mais suffisante pour la très grande majorité de ce que je fais (bon, faire plusieurs piles de cartes super jumbo (A4), c'est pas confortable...). Elle n'est pas haute, mais convient très bien à de la magie assise... Elle n'est pas très adaptée aux lapping, servantes ou ce genre de choses, car elle n'offre pas des masses de couverture sur les cotés, même avec une nappe. Mais ça me convient quand même Et surtout elle est légère, et ne prend pas de place dans un coffre de voiture. Le style est un peu "passe partout, c'est juste du bois. Après, j'aurais tendance à dire que la déco de ta table, ou la forme de ta mallette (ou de ce qui en tient lieu...) dépend te ton numéro. ben, mon prochain stage d'initiation au conte à lieu les 6/7 octobre prochain... il s'agit de conte, pas de magie contée... le descriptif: https://sites.google.com/site/apclafilois/stages/stage-de-dcouverte-du-conte Le problème, c'est que c'est pas ton coin du tout Rapproche toi de conteurs de ta région, il y a peut être des cours, ou des associations qui forment les gens. En livre, je parle de quelques livres dans cette discussion... Mais ce ne sont pas vraiment des livres d'initiation, donc cela risque de te paraitre difficiles d’accès, ou simplement incompréhensible....Désolé... une autre solution (non exclusive) est d'aller voir des spectacles de conte... Gilbus
  6. Dans le message précédent, je parlais bien sûr spécifiquement d’établir des convictions/certitudes chez le spectateur. Mais si on prend un peu de recul, tout l’illusionnisme repose sur l’exploitation de certitudes : Chaque expérience ou tour est là pour briser une certitude : La pièce est dans la main, la balle sous le gobelet, la carte à telle valeur, elle est perdue dans le jeu…. Une chose qu’on lâche va tomber. On ne peut pas revenir sur ce qui est déjà fait. Ce qui est mort reste mort. Le contenant est plus grand que le contenu. Une chose reste à sa place tant que rien ne peut la bouger. Etc. Toutes ces certitudes, de la plus triviale aux plus profondément ancrées en nous, l’illusionnisme peut en démontrer la fausseté. En fait, l’émotion magique arrive quand une de nos certitudes vole en éclat. Que le bon sens n’a plus rien à quoi se raccrocher. Que l’esprit analytique ne sait plus quoi faire. Les certitudes, c’est la matière de base de l’illusionnisme. Gilbus
  7. J’allais ajouter « pouf pouf, revenons au sujet… » Et puis je relis un peu le sujet, et je m’aperçois qu’extraordinairement, on est en plein dedans Le but du jeu : persuader le spectateur que notre jeu de carte est ordinaire. Donc, forger une certitude pour le spectateur. Alors qu’il arrive peut être avec SA certitude : les magiciens utilisent des jeux truqués. Vaste programme Nous avons évoqués, il me semble les différentes misdirections : Persuasion : « Mon jeu est composé de 52 cartes etc. » il faut se méfier de ce genre d’évidence, car elle attire l’attention sur le jeu. On peut focaliser l’attention sur une caractéristique du jeu, pour en faire oublier une autre. Dérision : « Oui, j’ai un jeu truqué : tous les dos sont identiques, pour faire croire qu’on mélange, mais en fait, toutes les faces sont différentes, ce qui me permet de les retrouver… » On va noyer la suspicion sous l’amusement, et tourner en ridicule l’idée que le jeu puisse être « spécial ». Il vaut mieux éviter de tourner en ridicule le spectateur qui lui a émis l'idée: Cela doit rester bon enfant. Sauf si c'est un pénible, et là, on peut le mettre plus bas que terre, et l'enfoncer encore...non mais, c'est qui l'artiste?! Psychologiques : On évoque un sujet n’ayant rien à voir avec les cartes. On se sert de cartes, mais c’est évidemment juste une commodité, l’intéressant, c’est ce qui vient après, ou avant… Le jeu de carte n’a aucun intérêt en lui-même. Visuel : On mélange négligemment le jeu en parlant, on le jette sur la table sans y porter attention, on laisse voir des cartes « par inadvertances » etc. L’intérêt d’une telle méthode est que l’inconscient du spectateur va construire lui-même la certitude que le jeu est « normal », car il voit un jeu normal, et d’autre part le magicien se fiche qu’on voit le jeu. Tactile : Le jeu est donné au spectateur pour en faire quelque chose (souvent pour le mélanger, ou suivre les instructions données par le magicien). Le fait de toucher l’objet va désamorcer la suspicion. Au magicien de maintenir le spectateur occupé pour qu’il n’ait pas envie de fouiller le jeu à fond. Caractéristique interne à l’objet : Si on sort un jeu mini, jumbo, super jumbo, avec des cartes circulaires ou d’un format exotique, on focalise l’attention sur cette caractéristique. D’autres caractéristiques moins voyantes sont alors occultées. Procédural : On peut faire une série de jeux, tours ou d’expériences ne prêtant pas à confusion, avant d’utiliser la caractéristique spécifique du jeu. On a ainsi une accoutumance au jeu, pour le spectateur, qui va lui-même assimiler le jeu a un jeu normal, puisqu’on fait des choses normales avec. Etc. On le voit, le but est de forger pour le spectateur la certitude que le jeu est ordinaire, la meilleure façon étant qu’il pense se forger cette opinion lui-même, et une encore meilleure étant qu’il ignore qu’il est en train de se forger cette opinion. L’illusionnisme joue sur deux tableaux, en permanence : Le doute, et la certitude. Qu’est ce qui est vrai, qu’est ce qui est faux ? Vérité ou illusion ? La certitude doit porter en général sur la réalité de l’effet, le doute sur l’ensemble de la prestation. Mais il y a des occasions ou l’on peut laisser également le doute sur l’effet, pour donner un caractère onirique à la séance : on a rêvé, ou c’est vraiment arrivé ? Les certitudes sont au cœur de l’illusion Les doutes aussi… Gilbus
  8. Je me réfère personnellement à la maxime: "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis". Ça a toujours été mon opinion, et ça le sera toujours... Gilbus
  9. Cela ne devrait pas être bien dur de trouver les questions de départ : Pourquoi on a besoin de détecter le mensonge ? Le mensonge de qui ? Qui est celui qui doit détecter le mensonge ? Quel est l’enjeu pour celui qui ment ? En gros, quelle histoire veux-tu raconter ? Pourquoi ça sera une chose intéressante? Une fois que tu sauras les "pourquoi", le choix des "comment" sera bien plus simple… Gilbus
  10. et diverges, c'est beaucoup.... Gilbus
  11. Outre les manip BA, trés bonnes, j'ai aussi bien aimé la transformation finale du jeu en story board du numéro: Une excellente façon de faire un marquage mémoriel de ce qui a été fait. Bon, l'effet lui même ne doit pas sembler très mystérieux a beaucoup de monde ici, mais s'en servir pour avoir un récapitulatif des effets précédents me semble une très bonne trouvaille... Gilbus
  12. J'aime beaucoup, évidemment, et si j'ai reconnu quelques une de ses techniques, il y a certaines choses dont je n'ai aucune idée de la méthode, donc c'est chouette! Je me demande si, pour un artiste comme lui, c'est le contrat standard de l'émission qu'il signe... Si j'avais bien suivi, le contrat de ce genre d'émission est souvent très avantageux pour le producteur, plus que pour l'artiste... Alors d'après vous? il est embauché spécialement pour mettre l'émission en valeur? Ou il signe la même chose que l'amateur qui n'a pas de carrière derrière lui? Gilbus
  13. A, la c'est moi qui proteste... Avoir des certitudes est indispensable, sinon, on est là ne sachant pas quoi faire, changeant sans cesse d'attitude etc. Nous avons tous des certitudes, sur tous les sujets ou presque. Les certitudes nous permettent de réagir dans notre vie sans refaire le monde à chaque instant. Par contre, ce qu'il ne faut jamais oublier, c'est que nos certitudes sont relatives. Si on rencontre un élément nouveau, il faut l'intégrer à la somme de ce que l'on sais déjà, et si cela ne colle pas, il faut pouvoir remettre en cause nos anciennes certitudes: on a le droit de changer d'avis, quand on vois que nos certitudes ne s'adaptent pas à l'univers. Les certitudes sont ce qui nous permet d'agir. La réflexion et l’expérience, c'est ce qui nous permet de faire évoluer nos certitudes. Quand on va à la rencontre d'un public, il a déjà des clichés érigés en certitudes, par exemple : La magie, c'est un truc de gamins, c'est de la manipulation, c'est mathématique, c'est truqué, etc ad nauseam... Et surtout, pour beaucoup: on n'aime pas trop que le magicien nous prenne pour des andouilles, nous arnaque, nous ridiculise, donc on n'aime pas la magie. On peut ébranler certaines de ces certitudes chez le spectateur, si on s'en donne la peine et les moyens. O, c'est pas facile, mais ça vaux le coup Gilbus
  14. Arf, les conseilleurs ne sont pas les payeurs, et il y a des gens bien plus calés que moi en magie pour enfant qui vont répondre... Mais peut être que ton problème vient justement d'un manque de préparation dans la présentation du tour: Tu parle d'impro, dans le message du début. Tu ne raconte pas d'histoires? Si tu as une histoire, les enfants ne vont pas se lever à chaque effet : ils vont attendre la fin de l'histoire, ils ont envie de savoir comment ça fini... (il faut bien sûr que l'histoire en elle même soit intéressante, pas juste un truc plaqué sur un tour pour faire du bruit...) Et la fin de l'histoire peut coïncider pour toi au rangement du matériel, donc tu évites le problème des mains chocolatées Tu vois, non seulement l'histoire sert à capter le public, mais aussi à l'emmener là ou tu veux. Avec l'histoire, tu peux régler la tension de chaque étape, décompresser là ou il faut, donner des impulsions là ou il faut... Bon, après, il faut apprendre a raconter des histoires... mais si on essaie pas, ça ne risque pas de venir tout seul A ben quand même, tu dis ne pas avoir de personnage, mais tu as au moins l’habit... il ne fait pas le moine, mais c'est déjà un début Fait participer l'ensemble des enfants, en appelant un accessoire qui est timide, en comptant, en disant des formules magiques... Si tous participent, à un moment ou un autre, collectivement, il y aura moins de regrets de n'être pas celui qui est sur scène. (tous n'ont pas envie de venir sur scène, d'ailleurs...) Pour le choix du personnage, cela semble très difficile de t'aider à distance: D'une part car c'est TON personnage, d'autre part car il faut justement que tu puisses l'assumer... et il faudrait donc te connaitre, pour te conseiller valablement... Rapproche toi de magiciens de ta région, peut être? Gilbus
  15. A, j’oubliais aussi quelques techniques qui vont bloquer avec les bouts enrubannés: Si on prend deux bouts de cordes tenus face à face, la jointure entre les cordes tenue entre le pouce et l'index, on risque de voir l'adhésif qui dépasse. Avec des cordes collées, les bouts peuvent être tenus invisiblement, sans que rien ne vienne perturber l'illusion... Mais bon, je dis ça, je dis rien, je sais pas vraiment faire de corde... Gilbus
  16. Une chose me semble bloquante dans les bouts finis au ruban adhésif : Cela empêche beaucoup de choses ou l’on doit, fictivement ou réellement, couper une corde. On aurait alors des bouts « scotchés », bien visibles, et des bouts « naturels », sans préparation. J’imagine qu’on peut jouer sur ce fait, en complexifiant un peu la compréhension par le public, mais dans l’ensemble, cela limite quand même les manips. Les bouts trempés dans la colle, et façonnés avant séchage complet pour avoir la même taille que le reste de la corde, me semble beaucoup plus discret. Si on utilise des astuces comme dans les cordes de Pavel, avoir des bouts « anonymes » me semble évident… Gilbus
  17. Il y a aussi cette manie des organisateurs de mettre des tapis juste devant l’espace scénique, pour que les enfants soient « aux premières loges, après tout, la magie, c’est un truc pour les gamins… » Plusieurs aspects à cet état d’esprit : -Déjà, les enfants sur un tapis, en troupeau, vont avoir plus de possibilités pour interagir entre eux, chahuter, tourner le dos pour regarder le voisin de derrière, tirer les cheveux de celui de devant, se donner des coups de pieds volontairement ou par accident. Dans toute troupe d’enfant livrés à eux même sur un tapis, il y aura un (au moins un…) perturbateur qui ne suit pas le spectacle, et veux être le centre d’attention, quitte à faire l’andouille pour ça… Et le pauvre interprète, devant, doit être fascinant pour que les enfants restent concentrés sur son spectacle… -Ensuite, comme il a été très justement dit par Peter Din dans son excellent livre « La grande magie des tout-petits », obliger les enfants à se casser le cou pour voir le magicien au-dessus d’eux, c’est très inconfortable. La physiologie des petits n’est pas faite pour regarder en l’air pendant longtemps, elle est faite pour regarder vers le bas, au pire tout droit. Du coup, inconfort, changement de position, dispersion de l'attention, donc interprète qui rame… -Plus : Les enfants placés juste devant l’espace scénique sont ceux qui vont le moins bien voir dès qu’on passe dans une magie horizontale. Une chose posée sur une table disparait de leur vue. Si l’interprète n’en a pas tenu compte, il doit ramer pour maintenir l’attention alors qu’il fait des choses « invisibles », car hors de vue d’une partie des enfants. Ils peuvent aussi voir "sous" l'angle requis, et donc voir des choses inavouables: il faut en tenir compte dés qu'il y a des minuscules au premier rang, ils seront les premier à crier qu'ils ont vu comment ça marche. -Enfin : ce positionnement des enfants, s'il est raisonnable dans un grand public, avec un espace scénique largement éloigné du premier rang d’enfant, peut aussi amener un désintérêt des adultes, dans certains cas. J’ai déjà vu des adultes « mettre leurs enfants au spectacle », et s’en aller discuter dans le fond de la salle, parfois bruyamment, au point de troubler l’attention des enfants. Le spectacle devrait pouvoir, par certains côtés, plaire aussi aux parents et accompagnants, et cette disposition consistant à lâcher les enfants démobilise les adultes. Un artiste de rue, en commençant son spectacle, avait l’habitude de dire : « Merci d’éteindre vos portable, ETde garder vos enfants : hé oui, même pendant le spectacle, ce sont toujours VOS enfants, vous en êtes TOUJOURS responsables… » Et on a tous vu, durant des spectacles, un enfant faire son intéressant au milieu des autres, perturbant le spectacle, sans que les parents ne s’en inquiètent : il est tellement mignon… (des baffes qui se perdent, et pas que pour le gosse…) Perso, je préfère largement, quand le public n’est pas trop nombreux, avoir les enfants assis sur des chaises à leur taille (les médiathèques ont souvent de petites chaises pour enfants), ou normales, ou sur les genoux des parents : On résout l’aspect confort, une partie du chahut, et l’implication des parents… Dans le cas de groupes (scolaire ou adulte surveillant un troupeau d’enfants), la présence de la figure d’autorité me semble une aide précieuse, en cas de dérapage. Mais peut-être est-ce parce que je manque de confiance et de métier en ce qui concerne les enfants ? J’aime pas les enfants. Déjà que je n’aime pas les gens. Les enfants, c’est des gens même pas finis, alors… Enfin, on a abordé la construction du spectacle, du personnage. Je crois que pour les enfants, particulièrement, il faut construire ces deux aspects. Un adulte prendra plaisir, à la rigueur, à rencontrer une personne qui fait de la magie, et voir ses tours. Un enfant, lui, il veut voir un magicien ! Et que le magicien lui raconte et lui montre de la magie : le dire et le faire sont mêlés, dans l’imaginaire de l’enfant, et l’histoire a donc un intérêt bien plus grand pour eux. II y a aussi l’impact de la magie qui est différent sur les petits : ils ne vont pas passer beaucoup de temps à se demander comment ça marche, mais peuvent te demander « pourquoi tu fais ça ? » Si tu n’as pas de réponse, il est temps d’en chercher une Gilbus
  18. Ben, non, pas trop d’accord. La création vient d’un esprit curieux qui cherche une solution à un problème. Pas besoin d’être une encyclopédie sur patte pour créer. Parfois, je dirais même : au contraire ! Il y a un moment ou comme il a été dit plus haut, on croit que tout a déjà été inventé. Les savants du 19iéme, par exemple, étaient super fiers d’eux même : « on a tout découvert, il ne restera que des compilations à faire, pour les générations futures… » Les faits ont montrés que non, tout n’était pas découvert… A chaque fois que quelqu’un dit : « On a fait le tour, on n’ira jamais plus loin », on est à peu près sûr que le sujet n’a été qu’effleuré… Alors, certes, il existe déjà beaucoup de choses connues. On pense avoir fait le tour de certaines choses… Et en magie, dieu sait que je râle contre les vendeurs qui fourguent une Xième version d’un vieux tour, à tel point qu’on a l’impression que les vieux livres sont revendus page par page… Mais régulièrement, il y a des nouveautés réelles, tant dans les techniques, que dans le matériel, que dans les effets, ou dans les modes de présentations… Heureusement, sinon, impossible de monter un « nouveau » spectacle ! Mais pas besoin de tout connaitre pour créer : Il faut juste oublier ce que l’on sait, et se lancer. Il est fort probable qu’on aura réinventé l’eau chaude dans beaucoup de cas. Mais parfois, on peut aussi avoir une chose vraiment originale, car les idées flottent dans l’univers, à la recherche de cerveaux ou se poser… Il y a des cerveaux qui ont plus d’ouverture pour que les idées entrent… Mais le cerveau plein et fermé, lui, ne donnera pas plus d’idée que le cerveau vide et fermé. Ensuite, une bonne culture magique permettra effectivement de mettre l’idée en ordre de marche un peu plus facilement La culture ne gène pas, si on la prend justement pour ce qu’elle est : des idées déjà trouvées, représentant une toute petite part des possibles. Si on pense que TOUT est déjà dit, ben autant chercher ses idées dans les catalogues d’idées toutes faites… mais c’est dommage… Dans les étapes de l’apprentissage magique, on a: Les phases de boulimie : on veut tout acheter, tout connaitre. Les phases de réflexions : on se pose des questions. Les phases de créations : on a un problème à résoudre, l’idée sera le cadeau de ce problème. Les phases de consolidation : on améliore ce que l’on a déjà. Mais je ne crois pas que ces « phases » soient exclusives : Elles peuvent avoir lieu plus ou moins ensembles, et il n’y a pas deux parcours identiques. Gilbus
  19. Cela me fait penser à une petite histoire (sans magie....) que je travaille en ce moment.... Les enfants perdus Version Gilbus C’est des enfants qui sortent jouer dans la rue. Et ils jouent longtemps, à se courir après, à se cacher, à explorer… Ils jouent longtemps, et loin. Si bien que quand c’est l’heure de rentrer, ils ne reconnaissent pas la rue. Ils ne reconnaissent pas le quartier…ils sont perdus. Ils commencent à pleurer : « Mais qu’est-ce qu’on va faire, qu’est-ce qu’on va devenir ?... » Puis, ils voient… (Le regard s’éclaire, l’espoir revient) « Une boucherie ! » Les enfants sont soulagés, ils courent dans la boucherie, qui heureusement est encore ouverte ! « Boucher, boucher, on est perdus ! Tu vas pouvoir nous manger ! » (Pause d’assimilation) Mais le boucher… O, bien sûr, il est grand, il est fort, il a de gros bras poilus, qui manient un couperet, des gros sourcils noir qui font peur, mais… « Non, laissez-moi, les enfants. Je ne veux plus manger d’enfant. J’en ai trop mangé, j’en ai marre… Des enfants perdus, j’en ai plein mon étalage, rien que de les voir, j’ai envie de vomir… Je veux devenir végétarien… » « Mais si tu veux pas nous manger, qu’est-ce qu’on va devenir ? Nous sommes des enfants perdus, tu doit nous manger ! Ou au moins nous tuer, nous découper, et nous mettre au saloir ! » « A, non, j’en ai assez, des cris, du sang qui gicle, des os qui craquent… Tout ce que je veux, moi, c’est des carottes bien tendres…avec, peut être, un petit navet… pppffff(soupir) » Les enfants voient bien que le boucher n’a pas la grande forme… Il est carrément dépressif. Alors les enfants se remettent à pleurer… Mais il y en a un qui a une idée ! « Le chocolat ! Oui, ils l’ont dit à la télé, le chocolat, c’est bon pour la dépression ! ca soigne, ça redonne le moral ! » Aussitôt, tous les enfants fouillent leurs poches, et ils y trouvent du chocolat. Ils le donnent au boucher… (Geste du boucher qui en prend un peu, puis un autre morceau, puis encore un autre, et qui commence à avoir plus la pèche…) « ooo, ça va mieux, oui, bien mieux…merci les enfants… ! » (Ton terrifiant ! geste de tendre les mains pour attraper le public…) Le conteur s’adressant au public : « Alors vous voyez, les enfants, si jamais vous sortez jouer dans la rue, avec vos copains, surtout! surtout! n’oubliez pas de mettre plein de chocolat dans vos poches ! » Gilbus
  20. En fait, on va encore chercher un gimmick là ou une manip fait mieux l'affaire: Si en contant, tu postillonnes abondamment, tu verra que les spectateurs vont d'eux même se tenir à une distance de sécurité, sans que tu ais à intervenir. L'art du conteur étant justement de doser le pourcentage de postillon pour dégager l'espace requis, mais pas plus. Si un imprudent isolé s'approche néanmoins, il y a les vieilles formules comme "mon Père est PomPier à Perpignan", qui permettent d'envoyer une rafale de glaviots sur l’importun. Évidemment, pour ceux ne choisissant pas la magie contée, et préférant un numéro muet, c'est plus difficile... c'est pourquoi il faut toujours protéger l'endroit ou l'on met ses accessoires: En fait, la plupart des clotures sont à plus de 10 000 Volts. Tu peux ensuite jouer sur le nombre de joules, pour avoir des séquelles plus ou moins visibles sur les enfants. Gilbus
  21. La saison des vide greniers bat son plein... Tu achètes deux vieilles valises à roulettes, de celles qui ont une poignée télescopique assez longue (genre mallette d'ordi à roulette ) Ce n'est pas grave si le sac est pourri, il te faut juste la poignée télescopique. C'est cette poignée que tu peux récupérer, puisqu'elle dispose à la fois d'un système télescopique, et d'un système de blocage déblocage. En prenant des poignées doubles (deux tiges télescopiques pour une poignée), deux poignées suffisent pour un sac moyen, une sur chacun des petits cotés. Il faut bien sûr du bricolage, pour fixer les mécanismes à l'intérieur du sac, mais le plus gros est fait quand même... Sinon, tu peux bêtement avoir un petit siège pliant dans la mallette, que tu déplies, et ou tu pose la mallette dessus. Voir au rayon des sièges de camping, il y en a de minuscules pliés qui ont quand même une bonne hauteur. Pour une version médiévale, un petit siège trépied (pieds en bois, assise en cuir) Gilbus
  22. Et encore, on remarque que beaucoup de magicien qui font des tours de carré d'as utilisent moins de 10% de leur jeu... pouf pouf, revenons au tour... Une sorte d'out off this Gilbus, avec une procédure plus simple, et là, j'adore! Il faut juste éviter de flasher comme il le fait sur la vidéo LE moment délicat.... qui peut facilement être couvert par le texte, d'ailleurs... Mais j'aime vraiment bien, je vais essayer A noter qu'on peut réduire un peu la longueur de la distribution, en faisant couper un peu moins de la moitié du jeu au spectateur, avant qu'il distribue. Cela permet ensuite d'étaler, comme à la fin d'Out off this Gilbus, le reste des cartes, ou les dos sont mélangés. Il faut aussi travailler le texte dit pendant la distribution, pour avoir une donne rapide du spectateur, et un sentiment de temps moins long pour les autres... Pour mémoire, la procédure du out off this Gilbus est ici: Gilbus
  23. On ne devrait pas trop en dire ici, mais il me semble que la version classique de ce tour repose sur la notion de clef. On peut avoir des clefs "fixes", que l'on positionne (ce qui est assez facile dans ce tour, les endroits ou mettre les clefs après le mélange sont simples...). Ou des clefs impromptues, que l'on va créer après le mélange. Et dans ce cas, c'est encore plus simple, puisque les cartes n'ont même pas à être déplacées (par un artifice ou un autre) mais juste besoin d'être "créées" au bon endroit (et encore une fois, ce sont des endroits très accessibles dans ce tour...si on parle bien du même fonctionnement que ce à quoi je pense.) Partant de là, je ne vois pas trop l'intérêt de vendre ce tour, qui peut être réalisé de multiples façons, avec n'importe quel jeu, blanc ou pas... Il vaudrait mieux acheter un ouvrage traitant des cartes clefs… Mais bien sûr, une personne ne sachant pas générer des cartes clefs instantanées, et n'ayant pas compris le tour, peut sans doute l'acheter: Il y a un public. Mais bon, il fut un temps ou ce tour faisait un paragraphe dans un livre de magie classique, maintenant, on cherche à vendre tout au détail : les temps changent... Le plus du tour : La carte est pensée librement. C’est le principal intérêt de ce tour. L’inconvénient majeur, comme il a été dit, c’est que la carte doit être indiquée, par un codage, au reste de l’assistance. Il faut donc arriver à séparer dans l’esprit du spectateur l’effet du comptage de cartes du fait que le magicien devine la carte. Le fait de faire mélanger les cartes au départ va dans le bon sens, mais me semble insuffisant. On pourrait peut-être, une fois la procédure de comptage terminée, prendre un instant le jeu, pour le passer à un spectateur pour qu’il le re-mélange. Si le rythme du texte nous laisse le temps de faire ce qui doit être fait, pourquoi pas, ce que retiendra le public, c’est que le jeu est mélangé avant, on indique à tout le monde la valeur avec un codage, puis on re-mélange, donc le jeu est disculpé. Mais c’est surtout sur la justification du comptage qu’il faut mettre le paquet : Ce n’est pas une procédure du tour, c’est une parenthèse dans le tour, pour que tout le monde connaisse la carte, sans que rien ne soit dit. C’est cette idée-là qui peut, seule, justifier ce comptage codé. Je trouve la version carte blanche pas mal, car elle ajoute un recul par rapport au jeu, qui de toute façon ne pouvait pas fournir d’indice, il est blanc. Il est intéressant de le faire avec un jeu normal quand celui-ci peut être emprunté : cela donne une couche d’innocence au jeu aussi. Si on a utilisé un jeu normal avant pour d’autres tours, et qu’on termine par le jeu blanc, cela ajoute un climax. Mais du coup, on change de famille d’effet : La version jeu blanc peut se placer dans une famille purement mentale, si on ne fait pas croire que le jeu s’est transformé. Mais la transformation du jeu normal en jeu blanc, si c’est ce qu’on cherche à montrer, nous ramène dans une famille de « transformation », justement, qui n’est pas un domaine mental : A mon sens, on revient alors dans de la prestidigitation, et on s’éloigne du mentalisme. Difficile ensuite de présenter le fait de retrouver la carte par de la lecture corporelle, par exemple... A partir du moment ou on est en mode prestidigitation, tout est « possible » puisque l’on parle d’illusions, alors que la lecture corporelle sert surtout à apporter une touche de « possible mais incroyable » dans la réalité. Idem si on fait apparaitre une cartes imprimée (par un des moyens évoqués ci-dessus par d’autres) au milieu du jeu blanc. Toujours la différence entre merveilleux et fantastique, en fait… Un choix à assumer. Bref, il y a de multiples façons de présenter ce tour… Et il faut avoir un public suffisamment nombreux pour que cette procédure se justifie. Est-ce une meilleure méthode que de demander à un spectateur de sortir sa carte pensée d’un jeu, histoire de fixer définitivement son choix ? Je ne sais pas trop… C’est bien d’avoir plusieurs méthodes pour retrouver une carte pensée, de toute façon… Gilbus
  24. idem. Colle à bois, colle blanche à papier, ou colle universelle transparente, suivant ce que j'ai sous la main et suivant la couleur de la corde. Je n'ai pas de préférence. On peut recouper le bout ensuite au cuter neuf, pour l'égaliser, si ce n'est pas bien régulier. Ou pas. Gilbus
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