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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Merci de déclencher une réflexion en ces lieux de perditions La partie de ta phrase, que j’ai mise en gras, m’interpelle énormément ! On est artiste où on ne l’est pas…. Mais on ne peut pas dire qu’on est « plus ou moins » artiste ? Il n’y a pas de gradation dans l’artistitude ? Ne peut-on dire qu’à partir du moment où on veut montrer un tour basique à sa famille, on est microscopiquement artiste, et que cela peut croitre régulièrement jusqu’à ce qu’on soit une star internationale adulé par tous ? Et encore, je fais un amalgame, puisque la nature artistique ne dépend pas du succès, on a vu tellement d’artistes reconnus après leur mort être ignorés de leur vivant… Ce qui, pour du spectacle vivant, est délicat… on a moins de chance de passer à la postérité p0st mortem… et puis on s’en fiche, généralement, vu qu’on est mort… Mais ce que j’aimerai mettre en avant, c’est le côté variable de la qualité artistique. Après tout, ce n’est pas parce qu’on est un artiste qu’on est bon. Et inversement. On peut être plus ou moins bon…. Et plus ou moins artiste ? A, il faudrait définir l’artiste… c’est vrai. -Je dirais bien que c’est celui qui va faire preuve de créativité pour construire et donner son spectacle ? -Mais ça ne suffit pas : un bon artiste doit maitriser la technique de ce qu’il pratique (des morceaux d’illusionnisme, dans notre cas, j’imagine…) -Et il doit être, d’une manière ou d’une autre, en mesure de séduire le public, ou en tout cas de susciter des émotions chez les spectateurs. Je ne sais pas si ça suffit, mais ça doit déjà donner de bonnes bases ? Par contre, je ne vois pas comment mettre tout ça sur un badge de taille raisonnable… Gilbus
  2. To be or not to be really a magician...that's really the question ... Gilbus
  3. Ben, comme toi pour la magie, c'est facile: Suffit d'avoir un badge avec marqué "artiste".... Si c'est écris dessus, c'est que c'est vrai... Gilbus
  4. Si ludo l'annonce en avant première pour le congrès (arf, j'ai dit son nom!!! ), ça semble normal qu'il ne soit pas encore dispo en commande normal? Si tu ne vas pas au congrès, demande à un copain de t'en ramener un, peut être qu'il fera des prix? ou pas, je n'ai aucune info, là... Gilbus
  5. hihihi: je n'ai toujours rien vu dans cette image, donc mes solutions viennent d'ailleurs... désolé... Gilbus
  6. Et pour répondre à ta question: j'ai essayé les cartes une à une: j'ai mis environ 45 secondes sans aucun entrainement. Elle le fait en moins de 30 seconde environ (plus le temps qu'elle met à rassembler les cartes en un tas égalisé, avant de commencer que j'ai soustrait au pif, en voyant les mouvements changer dans le sac), ça va assez vite, mais bon, elle est magicienne, elle : le faire carte par carte semble possible. et fiable. j'ai essayé une autre méthode, complétement différente, mais là aussi sans aucun entrainement, ou l'on trie plusieurs cartes à la fois, et là, ça varie entre 10 et 20 secondes. Mais si des cartes ont été tordues dans les manip avant, j'ai un très léger risque d'erreur avec cette méthode... Du coup, ça me semble plus être une méthode une à une, qu'une méthode par groupe, j'imagine qu'elle n'aurait pas fait durer pour le plaisir D'un autre coté, comme je n'ai aucune idée de la méthode qu'elle a réellement employée, cela à peu d'importance... Gilbus
  7. hihihi: Vous voyez ce que je veux dire quand je trouve qu'il y a TROP de solutions pour ce tour? Le fait que nous ayons chacun des méthodes, qui se ressemblent ou pas, me semble le résultat d'un manque de magie. L'impossibilité n'est pas la, il y a juste un choix entre différentes méthodes, et on va chipoter pour savoir laquelle elle a employé... Mais cela s'applique bien dans ce type d'émission, après tout, puisqu'ils doivent chercher comment elle fait, donc elle suis la règle. Cela fait un spectacle amusant, bien entendu. Mais si on recherche la magie pure, le mystère total et la violation flagrante des lois naturelles, ben il y a mieux Mais c'est rigolo! Gilbus
  8. Je rejoins ce qui a été dit avant : Une très belle prestation, avec une alexandra rayonnante et drôle. Le sac devait sans doute être un leurre, et P&T étaient censé l'examiner plus en détail, ou au moins demander s'il est truqué: c'était une solution tellement simple... Mais même sans le sac, c'est un tour qui n'aurait pas dut tromper deux pro aguerris... ce qui confirme que le résultat de l'émission est parfois (?) biaisé...? Je ne connaissais pas le tour, mais je vais peut être essayer avec la solution que j'imagine (il peut y en avoir plein, des solutions...c'est un peu le problème avec ce type de tour, si on creuse...) Le seul soucis que je vois, comme dans l'émissions, d'ailleurs, c'est qu'il faut meubler, le temps de remettre 52 cartes dans le bon sens, une à une... Il faut donc d'une part faire vite, et d'autre part causer ou faire d'autres choses pour que le temps paraisse moins long. Elle le fait très bien Gilbus
  9. Si l'on observe le résultat en mode "poupée zombie", c'est très décevant: la lévitation de la poupée n'est pas du tout perçue par le public, ce que semble voir les gens, c'est un type qui leur agite une poupée sous le nez et qui les énerve... Comme quoi la surprise ne suffit pas à faire la magie. Les scènes en extérieurs ressemblent effectivement des mises en scène, ou l'on ne verrais pas le type avec la canne à pèche hors champ... Rien de comparable avec l'admirable fantôme d'Etienne Saglio, qui lui tiens réellement la route (et l'altitude), à une vraie apparence de vie (curieux, pour un fantôme, mais c'est ce qui donne l'effet!), et est réellement détaché du magicien : il est resté en activité un mois dans ma commune, visitable toute la journée, dans une grande chapelle désaffectée toute vide, ou il se baladais dans tout l'espace, c'était prodigieux... Bref, cette poupée d'alloween est pas mal, mais forcément, elle a du mal à soutenir la comparaison avec les meilleurs... Gilbus
  10. Je suis toujours en train (et toujours avec délice, mais je ne suis pas dessus à plein temps, alors ça dure…) de lire le livre « l’éléphant invisible », la traduction française de « hiding the éléphant » de Jim Steinmeyer. Et bien une bonne partie des illusions dont parle ce livre porte sur l’utilisation des miroirs en illusionnisme dont, entre autre, il retrace l’invention et les débuts. On y parle des inventions de Dircks, Pepper, Cook, Maskeline (je ne savais pas que la famille comptais trois grand magiciens, qui se sont succédé…), Morrit et plein d’autres ! Une somme de recherches historiques vraiment impressionnante ! Bref, vous devriez trouver l’ouvrage au congrès, si vous vous posez des questions sur les miroirs, leur utilisation, et la façon dont ils sont arrivés dans l’illusionnisme, c’est une grosse référence Et qui se lit agréablement, en plus Gilbus
  11. Pour l'instant, je n'ai pas reproduire la perte de focus sous Edge. sur Mozilla, par contre, ca le fait au bout d'une ou deux minutes. c'est plus flagrant si je fais un ctrl F pour ouvrir le champs de recherche, qui reste donc ouvert durant la frappe de la réponse. Gilbus
  12. j'ai eut ce matin une panne curieuse: Impossible d'envoyer un MP, quand je cliquais sur envoyer, cela me mettais un message d'erreur sur un certificat. (sur mozilla) Puis j'ai essayé sur edge, et là, je n’arrivais même pas à afficher le site, problème de site "non sécurisé". Et puis c'est repartit en fin de matinée... Autre problème, qui est toujours persistant: Quand je tape dans la fenêtre d'écriture, pour répondre à un message, j'ai régulièrement le focus qui sort de cette fenêtre,et donc les touches font des bip, puisque je tape dans le vide... Parfois, si la zone de recherche du navigateur est ouverte, je me retrouve dedans, comme si j'avais fait un contrôle F, et ce que je tape se met dedans... parfois aussi je me retrouve dans la zone de recherche de VM, ou un autre champs... C'est agaçant, et complètement aléatoire. Ça me l'a fait deux fois le temps que j'écrive ce qui précède. Bon courage pour pister ce genre de trucs Gilbus
  13. Tu peux demander des infos à Philippe CAMALOT, pour le TMC, , il est sur virtual... C'est un club très actif, d'après ce que j'en ait vu... Il est d'ailleurs possible que je retourne y animer un autre stage, mais chuuuttt.... Gilbus
  14. J’avoue avoir un sentiment mitigé sur le silence des spectateurs, en fin de numéro. Longtemps, je pensais les avoir perdu, c’était peut-être vrai… Ce qui m’a rassuré, c’est quand j’ai fait davantage de magie en mode « rue », principalement en médiéval : Une petite table, un tabouret, et le public le plus souvent debout devant, qui se promène, et s’arrête en passant. Donc, libre de partir à tout moment. Et ce qui me rassure, donc, c’est que la grande majorité des gens restent, parfois pour un temps qui me surprend moi-même… C’est donc qu’ils trouvent un intérêt à la chose, sinon, ils fileraient rapidement voir d’autres animations et spectacles. Mais sauf quelques cas où je lance des applaudissements par une tournure de texte, j’ai un niveau de réaction assez discret : Je mesure cela aux regards, qui n’en perdent pas une miette, s’écarquillent au moment de l’effet, et quand ils regardent les autres spectateurs après l’effet, pour avoir une confirmation du groupe que cela à bien eut lieu. Des sourires ou des rires, là où j’en ai prévu, le plus souvent. Parfois là ou je ne m’y attendais pas, car je pensais juste faire une ponctuation ne méritant pas qu’on s’y attarde… Quelques interruptions, j’ai des moments qui sont prévus pour ça, et qui me permettent de rebondir par une répartie… Mais ça vient aussi parfois en dehors, et il faut rebondir, et faire semblant de dialoguer librement, mais en gardant la parole, sinon on va casser le rythme du spectacle si c’est le spectateur qui l’impose. Des réactions physiques aussi, plus facilement visibles sur des spectateurs debout qu’assis, qui vont tourner le torse à gauche ou a droit, comme pour éviter de rester face à l’effet, des changements d’appuis d’avant en arrière, bref, des réactions… Mais comme je ne vais presque jamais chercher les applaudissements, ceux qui arrivent sont spontanés, et dépendent donc d’un facteur déclencheur aléatoire : En général, un spectateur plus exubérant, qui lance le mouvement. J’ai quelques endroits où je lance des applaudissements sans les demander, uniquement par le ton d’une réplique et le rythme, et où ça ne marche pas toujours suivant le public, mais ce n’est pas grave. Quand ça marche, cela me permet justement de les arrêter, en expliquant pourquoi c’était facile…et d’enchainer vers la suite, qui est bien plus « compliquée »… Le public que je croise en ces occasions ne se sent pas dans une salle de spectacle, ou des conventions s’appliquent, ou quand le numéro est fini, on applaudit. Les circonstances étant plus informelles, et le ton que j’adopte étant plus un dialogue sans piédestal, ils sont moins enclins à applaudir, car ils ne savent pas s’ils doivent le faire et quand. Quand on discute avec un copain, il est rare qu’on applaudisse à un bon mot : on souris, on rit, on participe corporellement… C’est donc assez silencieux. Une fois l’effet clôturé (je parle peu de tours, plus de thème de numéro…), ils n’hésitent pas à me parler, ce qui est bon signe avec mon personnage détendu et accessible, et ils peuvent aussi parler entre eux, ce qui est souvent réconfortant quand on les écoute discrètement Enfin, ces dernières années. Cela n’a pas toujours été cool d’entendre ce que disaient les spectateurs avant… Mais j’ai toujours une grosse marge de progression Donc, oui, c’est un peu frustrant de ne pas avoir de tonnerre d’applaudissement systématique. Mais je pense que c’est naturel dans certaines circonstances ou mode d’interprétation. Et surtout pour la magie, qui n’est pas (à priori) une performance, mais… de la magie. De toute façon, je préfère cela à monter un texte avec des appels réguliers aux applaudissements, comme on en voit dans certains spectacles, car je ne suis pas sûr que ce soit le but de la magie… J’ai aussi la chance de ne pas avoir d’employeur qui se fondent sur un applaudimètre pour juger de la qualité du spectacle, c’est aussi une bonne raison de gérer les choses autrement Souvent, les organisateurs prennent le temps de venir voir une partie de ce que je fais, ou se fient à des retours de spectateurs à postériori, et qui sont positifs heureusement On peut disserter sur les raisons de faire faire du bruit au public, d’ailleurs : Attirer du monde, quand on est dans une structure de spectacle ouverte. Envoyer des messages rassurants aux organisateurs. Créer un effet de groupe parmi les spectateurs, qui va amplifier le souvenir de chacun. Et j’en passe. Mais bon, la stupéfaction, c’est bien aussi… A noter que des magiciens, plus talentueux sans doute, jouent sur les deux tableaux : Tamaris, avant, pendant et après l’effet, génère un gros silence. Mais il explose ensuite en frénésie, et permet aux spectateurs de disperser leur stupéfaction dans des applaudissements, dans une sorte de catharsis expiatoire, car n’est-ce pas pêcher contre l’univers que d’être témoin d’une transgression de ses lois ? Il en profite d’ailleurs pour renforcer encore l’effet pendant les applaudissements, dans ses mimes récapitulatifs (voir dans son livre « l’arc en ciel magique » …), c’est fort… Arf, il reste encore bien des choses à tester et comprendre… Gilbus
  15. Tout à fait: C'est d'ailleurs parce que les magiciens ne veulent pas m'expliquer leurs tours que je suis obligé de faire les miens... C'est le thème de base de "l'effroyable tour des ficelles de Gilbus" (ce sont des amis magiciens qui lui ont donné ce nom) ou je dois partir d'une étude théorique du "tour des 3 cordes de tailles différentes", et des magiciens aussi, vu que les magiciens ont pas voulu me dire comment ça marche Gilbus
  16. Bon, je ne vais pas généraliser, mais voilà ce qu’on m’a appris, et que j’essaie de redonner aux autres parfois : Le silence est un élément essentiel de la communication. C’est même la matière première du conte. Et cela peut s’appliquer à la magie aussi, naturellement. En conte, quand on travaille une histoire, on va faire un premier jet, le rendre à peu près cohérent. Puis on va enlever tout ce qui ne sert à rien, y compris un bon paquet de mots. Cela peut paraitre paradoxale d’enlever des mots dans un spectacle vivant à priori basé sur l’oralité, mais il faut dépasser l’oralité : Le spectacle est basé sur la transmission d’un message. Et cette transmission ne passe pas que par les mots, puisque justement on est dans le spectacle vivant. On a tout le corps pour s’exprimer. Et on peut donc enlever des mots, pour laisser la place à d’autres modes d’expression, en silence… Le texte, avec ces coupures, devrait diminuer de moitié, au moins. Il faut aussi voir où mettre des silences signifiants, pour que les images aient le temps de se construire chez le spectateur, et qu’il puisse les apprécier. Il y a des silences habités, et des silences nourris : Un silence nourris permet de savourer ou construire les images ou émotions données avant : Ce n’est pas nous qui nourrissons un silence, il se nourrit des images précédentes. Un silence habité utilise une présence durant le silence, de la part du conteur ou d’un personnage, pour continuer à transmettre de l’information. Enfin, il y a le silence de préparation, en magie : on va concentrer l’attention du public par un silence précédant l'effet… Tiens, voila un petit extrait du DEUDLMDG, qui parle du silence, entre autre… On pourrait aussi parler des "pauses" et de leur durée très relative, suivant que l'on est public ou interprète... mais c'est un sujet plus vaste encore... Gilbus
  17. Cela s'appelle de l'enseignement et de la transmission. Et cela à toujours existé. Mais il ne suffit pas qu'on te dise: c'est bon, je suis magicien" pour que tu le croies, n'est-ce pas? Gilbus
  18. Gilbus

    Vos "mimiques"

    Ça marche aussi avec des pièces, des cordes ou une translucube? Gilbus
  19. le prophète ne vient pas avant celui qu'il annonce? Gilbus
  20. Le serment FFAP, à moins qu'il n'ai changé... : « Je jure en tant que membre de la FFAP d’observer fidèlement les règles de cette Association et de me soumettre à toutes décisions prises par le Conseil de l’Ordre. De ne divulguer aucun secret ni de les décrire dans des ouvrages ou des publications pouvant être lus par des profanes. De ne rien dire ou décrire de ce que je verrai ou entendrai aux réunions de la FFAP à moins d’une autorisation expresse du Conseil de l’Ordre. D’être loyal envers mes confrères et de pratiquer l’art de la Prestidigitation avec conscience et honneur. » Bon, c'est assez vague et repose sur l'honneur, donc je ne sais pas si c'est toujours adapté à notre époque... Surtout vu ce que certains, qui ont prêtés ce serment, on mis ensuite sur YouTube... Gilbus
  21. Gilbus

    The Jerx

    Oui, j'ai bien lu ce que tu écrivais, enfin, je pense, et tu soulèves un point intéressant : Naturellement, avec la pratique, on est à l'aise un jeu de carte à la main. Et si on a travaillé des mouvements spécifiques, on les sort comme aucun profane ne le ferait. On a bien conscience que l'on s'est amélioré.... Mais est-ce bien sûr? La magie n'impose pas de passer pour un manipulateur. C'est juste un choix possible. Un archétype... La magie est compatible avec de nombreux personnages d'interprètes, et de nombreux archétypes. Si tu as appris, au fil des années, à te produire dans un style qui te plais, non, inutile de "passer cela à l'as"... tant que tu produit une émotion magique pour tes spectateurs, pourquoi pas Mais, pour prendre un exemple que j'espère compréhensible, ce n'est pas parce que Valarino est un magicien que tous les magiciens doivent tendrent vers le style Valarino. Je parle de Valarino, car c'est un exemple fort d'une certaine façon de manipuler les objets, avec des gestes coulées et fluide, pleins de grâce, qui forment comme une chorégraphie... c'est beau, esthétique, et bien sûr pas du tout naturel : Le but est de montrer qu'on est habile dans nos gestes, qu'on a travaillé l'aspect visuel, la précision, bref, qu'on est un magicien. Et c'est vrai que c'est joli. Mais pas naturel pour deux sous. Maintenant, la question qui fâche : faut-il être naturel? Bon, de toute façon, on ne pourra jamais cacher complétement qu'on sais tenir un jeu de cartes. Mais passé cela, faut-il enfoncer le clou, pour faire une magie tournée vers l’esthétisme, ou placer la valeur du numéro dans d'autre aspect? Ben ce que je dis, c'est qu'on a le choix. Si tu as mis des années pour que ta façon de montrer un jeu de carte ressemble à une chorégraphie, parfait. Si je prend le jeu n'importe comment, que mes cartes ne sont pas bien alignées, et que je fais tomber la pile de travers, ben c'est un autre style: un style qui ne mise rien sur l'esthétique des mouvements, mais cherche davantage à montrer leur innocence. Tout simplement, j'imagine, parce que je suis moins bon que toi, et que créer de la magie en montrant de l'habileté, je trouve ça plus difficile que de le faire en partant d'un nullos en carte (Le gilbus de base...) L'effet magique ne repose pas sur l'esthétisme, mais sur l'impossibilité. Cela n’empêche pas un spectacle esthétique de bien marcher. Mais la chose principale, c'est l'effet. Perso, je ne suis pas un bon manipulateur, ça se saurais... Mais je sais tenir un jeu. Et quelques autres bricoles. Mon choix est de passer ces bricoles à l'as. J'évite les gestes trop maladroits, bien souvent. Mais mes fioritures les plus poussées, dans ce que je montre, sont de faire un éventail approximatif pour faire choisir une carte, ou un étalement sur table à peu près régulier. Car ces deux fioritures sont relativement discrètes, et sont utiles. Je connais d'autres personnes qui, dés qu'elles ont un jeu entre le main, font systématiquement des multi-coupes à 12 paquets en mains, en coinçant des cartes dans tous les sens entre les deux mains... Il ne me viendrais pas à l'idée de le faire, ni même d'apprendre à le faire, puisque cela ne servirait pas mon style de magie... J'ai déjà bien de quoi m'occuper avec les techniques utiles et discrètes, voir invisible, qui vont apporter des moyens de parvenir à l'effet, sans que le spectateur ne voit rien. Car il faut aussi parler de ce que l'on transmet au spectateur, c'est même une chose primordiale. On peut avoir envie de lui transmettre du beau. Mais cela ne doit pas empêcher de lui transmettre des miracles. Le fait que ce soit beau aide-t-il à transformer nos amuseries en miracles? Ben ça dépend des gens, encore et toujours. Et des choix fait par l'interprète. Profitons de cet espace de liberté Gilbus
  22. Oulla, avec la réponse de marc, on élargit considérablement le sujet, donc il faudrait bien définir les différents cas… Cristian a commencé le sujet sur la copie volontaire de tout ou partie d’un existant connu de celui qui copie. C’est là, à mon sens, que se place la fameuse part d’honnêteté, pour savoir si on s’approprie ou si on plagie. Deux cas : -l’auteur (et le détenteur des droits) est d’accord : Dans ce cas, je ne vois pas de problème. On est alors interprète de tout ou partie d’un numéro, et il n’y a aucune honte à n’être qu’interprète, tout le monde n’est pas créateur… Sinon, il y a belle lurette qu’on n’entendrait plus certains chanteurs… Second cas : -l’auteur (et le détenteur des droits) est PAS d’accord, ou le plus souvent pas au courant… On peut avoir je crois plusieurs niveaux : -La copie conforme de tout ou partie. Là, on est dans la copie, pas dans l’inspiration. Certains essayent de vendre cela comme un hommage à l’auteur, tout en se gardant bien de le prévenir… hummm hummm… Bon, quand l’auteur est mort et que c’est libre de droit, c’est une autre histoire, et cela peut sincèrement être un hommage… -Le second niveau est l’amélioration, l’appropriation : On va changer des choses, pour modifier la technique, le rendu, ou presque tout. On a alors une partie du travail reposant sur la source, et une partie du travail personnel. C’est pour moi ce qui entre dans l’appellation « inspiration » : On s’inspire de quelque chose pour faire quelque chose de différent. Et ça, quasiment tout le monde le fait, c’est le fonctionnement standard de la majorité des gens. Enfin, le troisième niveau est l’inspiration pure : On va reprendre un concept, un symbole, un élément structurel d’une chose existante, et rebâtir tout autre chose à partir de cette bribe qui nous a inspiré. Là, on entre dans la création complète, tout en gardant l’idée d’inspiration. Peu de gens font de la création ex nihilo : On a presque toujours une idée qui nous vient de l’extérieur, qu’on modifie, et qu’on reconstruit, quand on crée une nouveauté. Et même si la création ne ressemble plus du tout à l’idée, c’est quand même elle qui nous a inspiré… Ensuite, le problème qu’évoquait Marc Page est un peu différent : Savoir si ce qu’on vient de créer existe…à postériori…. Si on invente un truc et qu’on doit ensuite faire des recherches pour savoir si on a réinventé l’eau chaude, c’est que visiblement, on n’a pas connaissance d’une antériorité. Et que consciemment, on n’a pas été inspiré, et qu’on n’a pas copié, puisque la création s’est faite sans l’information…. Bien entendu, d’un point de vue légal, l’antériorité prime, mais d’un point de vue éthique, je ne vois pas de mal à réinventer une chose en toute innocence. Le problème, c’est un petit mot que j’ai mis plus haut : « …consciemment, on n’a pas été inspiré… » Ben oui, notre inconscient, parfois, nous recycle des trucs tout en les gardant enfermé dans une mémoire morte, et du coup, on pense avoir tout créé, alors que c’est une chose qu’on a vu avant, plus ou moins, et oublié… C’est pour cela qu’il est prudent de faire quelques recherches, avant d’étaler sa « création »… Ensuite, il y a les redécouvertes réelles… deux personnes, confrontées aux même contraintes, découvrent les même choses… L’histoire des inventions est bourrées de ces découvertes simultanées ou presque… Mais là, il n’y a ni inspiration ni copie, donc on est hors sujet… Pouf pouf... Le plus intéressant pour moi est la partie « inspiration ». Comment, à partir d’une chose que l’on apprend, on peut bâtir autre chose qui nous appartient… Je vais prendre un exemple perso : Vincent Hedan a travaillé le jeu multieffet, a démontré ses avantages, commercialisé livre et notes de conférences dessus, a développé son répertoire propre… bref, il a fait un travail de création. Pas du jeu lui-même, puisque le principe et le jeu existaient bien avant, mais il l’a intégré dans ce qu’il faisait, et en a fait son outils dans des tours qui lui sont personnels, avec l'intelligence que tout ceux qui l'ont côtoyés lui connaisse... Et c’est d’ailleurs lui qui m’a montré l’intérêt de ce jeu, et cela m’a décidé à l’utiliser, ce que je fais depuis des années. J’ai à mon tour développé des tours personnels autour de ce jeu… Mais bon, ou est la limite : Certes, nous avons chacun des tours différents, mais tous inspirés par les possibilités du jeu, et les techniques qui lui sont liées. Il a fait des conférences sur le sujet, brillantes comme à son habitude, et j’ai modestement osé en faire aussi, puisque je ne me servais pas de ce qu’il montrait en conférence. SAUF QUE nos deux exposés portant sur le même jeu, il y a forcément des similitudes sur les techniques liées au jeu lui-même, puisqu’on se sert d’un même outil. Et on a donc, mécaniquement, des parties similaires dans nos conférences, ne serais ce que l’explication du principe de base… Cela ne veut pas dire que les parties techniques sont identiques, j’en aie de spécifiques, il fait des choses autrement…bref, chacun a fait selon son expérience… Un exemple concret : Vincent, la dernière fois que je l’ai vu faire sa conférence, faisait l’égalisation/retassage en tapotant le jeu. Comme on le fait classiquement avec ce type de jeu. Perso, je fais l’égalisation/retassage avec une mini cascade verticale en main. Ce sont bien sûr des nuances mineures, nous avons tous deux besoin d’égaliser le jeu, c’est une contrainte liée au matériel. Mais nous avons des façons différentes de le faire… Venant après Vincent, je ne pense pourtant pas l’avoir copié. Mais assurément, tout son travail sur ce jeu (et tout ce que fait Vincent en général d’ailleurs…) est inspirant. Ensuite, on complique : J’ai une routine que j’appelle « le jeu des jumelles », avec le multieffet, et cette routine comporte de (trop) nombreuses étapes et effets. J’ai développé mes propres effets, avec les quelques techniques faciles que je maitrise, pour compléter ce que faisait le jeu… Jusque-là, normal. Mais dans le bouquin Multitude, de Vincent, il y a un tour, qui utilise une technique assez connue, pour faire un effet. Et ce tour, en fait, peut s’insérer dans mon « jeu de jumelles » et en devenir une des étapes. Je l’ai ajouté à ma routine, merci Vincent ! On va donc dire que pour cette partie-là, j’ai repris (copié) le tour que Vincent a publié. Mais là où ça se corse, c’est que ce tour repose essentiellement sur une technique simple, qui n’est pas de Vincent. Et pire, cette technique, je l’utilisais déjà pour d’autres choses (la routine du « Gilbus move » en 4 étapes), mais je n’avais simplement pas pensé à appliquer cette technique au jeu multieffet. Vincent, lui, y a pensé… il est fort Alors, ou est la limite de l’inspiration, du plagiat, de l’appropriation, ma routine du jeu des jumelles n’étant pas du tout celle du tour de Vincent… Autrement dit, oui, je me suis posé toutes ces questions sur l’inspiration et le plagiat, et ma réponse sans équivoque est : Ben c’est prise de tête. Gilbus
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