J'ai aussi un peu de mal avec le "too much", sauf dans le cas de Copperfield. C'est surement dû au personnage et à son univers. Il est à sa place.
Ses performances sont ultra scénarisées et c'est limite s'il ne prendrait pas un stooge juste pour un gag. Il s'inspire énormément du cinéma et ça se ressent jusque dans ses bandes sons. Il utilise les mêmes gimmicks pour provoquer l'émotion. Ça doit être ça qui me touche plus que chez les autres.
Et Copperfield est vraiment l'acteur qui joue le rôle de magicien. Lorsqu'il doit danser, il danse et il sait danser (c'est con à dire, mais c'est rare). S'il doit jouer la comédie, il sait jouer. Il a intégré toutes les notions de rythmes, de mouvement et de gestion de l'espace.
Du coup, je n'ai rien qui me sort de la performance. Pas de faute qui remet tout en question et qui me pousse à me demander "attends... là il a pas vraiment fait ça... en fait il a du faire ça...".
En fait, je m'en fous. Je suis content d'être spectateur, comme devant un bon film, lorsque j'oublie l'acteur au profit du personnage.
Je sais pas si ça a du sens, c'est dur de mettre des mots sur des sensations.
En comparaison, et encore plus fort, ça me fait la même chose avec Yann Frisch. Pendant sa performance, la technique n'existe plus. Je vois juste un personnage confronté à la magie. J'ai pas d'autre choix que l'immersion et il faut que je me force pour prendre du recul et considérer la méthode.
Encore pareil lorsque je regarde Tamariz ou Wonder. Je n'ai pas à me forcer pour redevenir profane. Pas besoin de plisser les yeux pour garder la magie.
C'est pour ça que selon moi, la magie vient du personnage et du jeu d'acteur. Et cette question vient selon moi bien avant la question du stooge.
En fait, ça doit être ça la différence entre la magicien et le montreur de tour (combo!)...
Lorsque l'un des deux fait un mouvement magique, on y croit.