Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

Tableau d'honneur

Popular Content

Showing content with the highest reputation since 07/25/25 partout

  1. Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
    9 points
  2. On est au moins trois!!! mais c'est très complexe; il y a des années, peu de gens faisaient des conférences, et souvent, seulement des Maîtres... Les confs de Vernon, ou Slydini étaient des évènements, et quand ils sont venus en France, ça défrayait les chroniques magiques, dans "le Magicien", ou le JDLP.... et il fallait souvent payer cher pour les voir. De plus en plus, les conférences sont sous-payées, vraiment... J'ai toujours pensé qu'une vraie conf devrait être payée le prix d'un gala, ou proche... Quand je fais un spectacle, je fais mon numéro, et je pars.... et c'est plié.... Quand je fais une conf, ça peut durer deux heures trois heures, et plus.... et en fait, Je partage beaucoup plus, donnant plein d'idées, (avec plaisir) pendant tout ce temps.... et la plupart des clubs payent très très peu, et de moins en moins.... en Italie, dans les 350€... !!! et moins aux U.S.A..... C'est de là, je crois, que tout est parti.... Je me suis rendu compte en faisant des tournées, qu'il y a une multitude de petits clubs, qui organisent quasi une conf par semaine... Comment? Des magiciens lambda, ni bons ni mauvais, mettent sur pied une conf d'une heure trente, avec des tours standard... et ils changent de ville chaque jour, en se faisant un circuit.... Ils chargent leur bagnole pour deux semaines, Ils vendent un peu, pas beaucoup, mais ça va... Ce sont comme des représentants de commerce, toujours sur les routes... et en fait, tout le monde est content... donc, fatalement, de plus en plus, le cachet de la conf ne suffit pas, et donc, il faut vendre... Honnêtement, je ne me vois pas trop faire ça... et J'adore partager, comme vous le savez sûrement... une autre chose, qui aussi est vraie... Quand j'ai appris la magie, j'ai pris des cours... à la boutique de Dominique Webb, et mes profs furent des rencontres magnifiques... devenus plus tard des amis... comme Dominique Webb, @Georges PROUST, et mon cher Jean Merlin, qui m'a vraiment inculqué toutes les vraies bases... Mais C'était pas gratuit... ( clair, c'est ma Maman qui douillait... ) et je me souviens toujours de la première fois, où elle demande à Dominique Webb combien vont coûter les cours ? Et le chiffre entendu, Je pense : C'est pas cher pour l'année !... C'était pour le Mois !... Je lui ai dit, laisse tomber, Elle a dit à Dominique... Je vous fais un chèque pour les trois premiers mois... (une petite fortune, pour moi, du haut de mes 12 ans)... Mais du coup, j'ai appris... et plutôt pas mal, un peu sûrement aussi parce que c'était pas gratuit, et qu'il fallait qu'elle m'aime, ma ptite mère, pour me payer tout ça... Je me suis égaré un peu... J'avoue, mais ça fait du bien de dire les choses, de temps en temps... Bises à vous Gaëtan
    8 points
  3. Comment la FISM définit-elle un « trick » ? Et un « act » ? Est-ce qu’un tour comportant des répétitions d’un même effet sous des conditions de plus en plus restrictives par exemple peut suffire à bâtir un « act » ? Sait-on si les participants reçoivent en plus du règlement disponible sur le site de la FSIM des directives plus détaillées ? *** Si j’ai bonne mémoire (possiblement défaillante vu l’avalanche de magie dévorée pendant 6 jours) l’italien Piero VENESIA n’a présenté qu’un seul tour (l’effet où des aiguilles et autres objets avalés par le magicien-fakir sont régurgités enfilés sur un fil) ce qui ne l’a pourtant pas empêché de tirer son épingle du jeu avec le 2e Prix en magie de salon. *** Description du numéro pour qui veut : À l’entame de ce numéro muet, le petit disque lumineux d’une poursuite perce le noir de scène pour révéler progressivement Piero VENESIA tiré à quatre épingles, pieds serrés, une main derrière le dos. Comme le disque de lumière va s’agrandissant, il révèle à sa droite une de ces anciennes machines à coudre, de celle qu’avait ma grand-mère, encastrée dans une petite table en bois aux pieds ornementés en fer, avec une courroie de cuir qui relie le mécanisme d’entrainement de l’aiguille à un large pédalier métallique situé sous la table. Nous sommes donc dans une maison de couture. S’agit-il d’un client ? Non : et la posture semblable à celle d’un valet au garde-à-vous tout prêt à exécuter une courbette, et la douzaine d’aiguilles qui accrochent bien la lumière piquées dans le revers de tissu sombre de sa veste, lèvent l’ambiguïté : Piero VENESIA est le petit tailleur. Une première aiguille avalée pour ainsi dire accidentellement, et Piero qui ne s’en trouve pas plus mal, se pique d’avaler toutes les autres. Un instant on a pu craindre que chaque nouvelle aiguille avalée allait être l’objet d’une pantomime propre, question de « meubler » le numéro (comme on l’a vu dans d’autres « acts » avec des textes trop longs et parfois superflus ou -surtout en magie scène- avec des jongleries et autres pas de danse quelque peu « plaqués » entre deux effets proprement magiques). Mais non, Piero VENESIA accélère le mouvement pour avaler toutes ses aiguilles (avoir toutes les aiguilles préalablement piquées dans ses revers participe de la clarté de l’effet) ; et de là, il amorce son crescendo, à la fois en variant taille et nature des objets avalés, mais aussi en accentuant le côté « tour de force » des conditions dans lesquelles ces objets sont ingérés. Ainsi plutôt que d’avaler une à une des aiguilles, un petit faisceau de celles-ci sera placé dans un verre, mêlé à du vin, et le tout sera avalé d’un trait. Et, tant qu’à faire, pourquoi ne pas avaler au passage le bouchon de liège du carafon de vin. Repu, Piero s’allume une cigarette de fin de repas qu’il gobe avec son allumette. Restait la question du fil, blanc, bien visible depuis le début du numéro sur la machine à coudre : Piero s’en saisit, le rompt, et le convertit en fil dentaire d’après repas, avant de le manger aussi. S’ensuit la classique régurgitation un à un de tous les objets que le magicien retire dramatiquement de sa bouche. *** Autant qu’on puisse en juger Piero VENESIA emploie ici un « décalage temporel » (D.ORTIZ) : c’est-à-dire que la révélation de l’état final débute (avec les premières aiguilles qui apparaissent sur le fil extrait de la bouche -> relâchement du spectateur , la magie a opéré, plus la peine de chercher le "truc") alors que la méthode pour produire l’effet n’est pas terminée. Malheureusement pour Piero VENESIA vendredi dernier le jury l’a sans doute épinglé à cet instant précis, faute à un mouvement curieusement chorégraphié qui attire trop l’attention sur lui et ne fournit pas la couverture suffisante à la dernière manœuvre nécessaire pour le final. Je viens de réaliser qu’une version de ce numéro était en ligne et ce moment clef y fait d’ailleurs l’objet d’un plan de coupe opportun : Rien de plus suspect pour un magicien que de dérober à la vue des spectateurs ses mains, qu’elles farfouillent trop longuement dans ses poches, sous la table ou dans son dos. Piero VENESIA offre ici une intéressante solution à deux niveaux : · Par sa pose initiale, celle d’un groom au garde-à-vous, d’un valet de pied, Piero VENESIA fixe l’image d’une posture archétypale, et si plus tard il l’adopte à nouveau, une main derrière son dos, cela nous parait tout naturel. · De plus placer une main derrière son dos est ici davantage perçu comme signe de franchise - pour exposer à la vue de tous le plus possible l’objet avalé ou régurgité.
    5 points
  4. J’ai commencé à travailler sur un projet de site il y a environ un an. Au départ, je me suis aperçu que j’avais acheté énormément de ressources magiques (livres, DVD, etc…). Et très vite, il était difficile de s’y retrouver. Il me manquait un index global. Du coup, j’ai regardé sur internet. Et j’ai bien vu l’excellent site de Denis Behr ou encore celui de Thibault Ternon et Jack Cooper. Toutefois, cela ne répondait pas à mon besoin car les deux sites en question semblaient plutôt être orienté vers une recherche bibliographique qu’un outil ouvert vers une recherche pédagogique. En tout cas, c’est l’impression que cela me donnait. Sans compter que le travail de Denis Behr est majoritairement anglophone. Du coup, je me suis fait mon propre index. Et celui-ci a augmenté dans le temps avec des idées de nouvelles fonctionnalités ou bien en raison d’échanges avec des magiciens tels que Boris Wild, Duraty et Vincent Hedan. Du coup, la base de données s’est étoffée et dépasse ce dont je dispose moi-même. Pour l’instant, il y a essentiellement des livres. Le projet est encore en travaux mais vous pouvez toujours y jeter un œil ici : https://magic-compendium.devildead.com
    4 points
  5. Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage : on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
    4 points
  6. Bonjour Cela fait plaisir de voir que ce projet revient constamment à la surface Effectivement avec Jack Cooper nous avons créé la bibliographie qui a pour but de répertorier tous les livres (les personnes motivées pour aider sont les bienvenues !). Cet outil est hébergé sur mon site, le Centre de Recherche sur la Prestidigitation, site qui permet de rechercher plus généralement dans les archives magiques que j’ai numérisées. J’avais il y a déjà quelques années voulu faire l’outil que tu es en train de développer. En fait, l’outil était même là. J’avais patiemment rempli des fiches et des fiches et fait tout le travail de développement du site (voir sur ce fil qui en parle : Si quelques uns avaient salué l’initiative, beaucoup ont critiqué le travail (je te laisserai lire). C’est le problème quand tu crées des choses un peu nouvelles, les gens ne comprennent pas. Et comme ils n’aiment pas le changement ils critiquent. Au bout du compte je n’ai reçu aucune aide pour ce travail. Je n’attendais rien, juste je pensais que créer collectivement une base commune et utile à tous devait rendre service à la magie. A la place des grincheux ont préféré me tirer dessus à balles réelles (et je te passe les messages privés reçus...) J’ai envoyé un message au président de la FFAP à l’époque pour proposer un partenariat, jamais aucune réponse à cela. J’ai compris trop tard que la fédération ne voulait pas aider la magie, mais plutôt rester dans leur coin. Alors quand je vois ton message, cela me fait remonter ces souvenirs. Du fond du cœur je t’encourage à continuer ce beau projet, et si tu as besoin d’aide n’hésite pas à m’envoyer un message privé. Mais je préfère te donner en amont tous les éléments pour que tu ne sois pas surpris. La fédération ne t’aidera jamais, et ne compte pas sur les autres non plus, les gens sont bien trop centrés sur eux-mêmes pour collaborer. Encore une fois je suis ravi que tu reprennes ce projet, c’est un beau travail. Si jamais tu souhaites réunir tes forces avec le centre de recherche n’hésite pas à me contacter. Belle continuation
    3 points
  7. Je suis allé 14 fois au congrès AFAP puis FFAP (FFM à présent). La première fois, souvenir mémorable pour moi, étant le congrès d'Angers en 2007. Je peux vous dire que je l'ai attendu le jour où allait commencer ce congrès. J'avais hâte d'y être et ce fut vraiment fabuleux. Un coût pas excessif...aujourd'hui ça l'est presque devenu car même si il est vrai que le prix de départ (avant augmentation) n'a pas augmenté tant que ça en 17 ans (j'avais dû payer dans les 160€ en 2007 contre 195€ pour le congrès de cette année il me semble, soit une augmentation d'environ 20% en 17 ans), les plateaux, à quelques exceptions près comme à Besançon (mais je sais quelle a été la particularité financière de cette année), sont plus au rabais et surtout annoncés trop tardivement ce qui fait que pour bénéficier d'un prix qui n'est pas trop excessif, il faut miser sur l'inconnu. Conséquence : très peu de nouveaux "clients" et des personnes qui y allait chaque année comme moi qui n'y vont plus qu'une fois sur deux et encore, quand ce n'est pas trop loin. Car le coût, c'est aussi l'hôtel et le transport (l'autoroute en particulier) qui ont bien augmentés. Autant on pouvait trouver facilement une chambre pour 50-60€ dans un 1ère classe, un Ibis ou un B&B (pas AirB&B mais B&B, la chaîne d'hôtels) jusqu'à 2019 (avant covid) et on se mettait à 2-3 magiciens (pour le transport aussi), autant aujourd'hui, on trouve rarement quelque chose de correct en dessous de 80-90€ pour ces hôtels alors on se rabat sur un AirB&B dans les 60-70€ avec un peu de chance (et si on s'y prend assez tôt) mais à titre personnel, mes amis magiciens sont plus loins à présent (nous ne sommes plus étudiants, on a nos vies) ou plus âgés. Alors je sais que le plus gros coût pour un congrès n'est pas le plateau mais le palais des congrès dont le coût a considérablement augmenté et réserve souvent bien des surprises sur ce qui est compris dans le prix ou non (encore une fois, j'ai aussi vu les choses de l'intérieur en 2021). Aujourd'hui, la sélection de la ville d'accueil du congrès se fait d'ailleurs essentiellement sur la base du coût du palais des congrès. Bref, je comprends qu'il faille faire des économies pour compenser le coût du palais des congrès et le choix a été de les faire sur le plateau plutôt que d'augmenter de manière trop importante le prix d'entrée (qui a a été un peu augmenté quand même mais de manière raisonnable). Et puis il y a eu ce système d'augmentation progressive du prix allant de paire avec la révélation progressive mais très tardive des artistes du plateaux qui selon moi a été un très mauvais choix. Certains ne veulent pas l'admettre et persistent à croire que c'est bien alors que c'est ce qui a principalement fait chuter le nombre de congressistes depuis des années. A la limité, que le tarif augmente progressivement (plus on s'inscrit tôt moins c'est cher) d'accord mais quand on s'inscrit au moins la moitié du plateau doit déjà être révélé. C'est ça le point noir sur lequel j'essaie depuis bien longtemps de faire bouger les lignes, que ce soit ici, au sein des clubs que je fréquente, sur ce forum ou par rapport à mes amis magiciens extérieurs aux clubs. Par rapport aux économies sur les plateaux, ils ont été faits au niveau des galas d'ouverture et de clôture qui sont à présent constitués d'un seul artiste qui fait tout son spectacle et de primés aux championnats de France qui présentent de nouveau leur numéro pour ceux qui ne l'auraient pas vu. C'est une bonne idée. Avoir un spectacle complet à un moment dans le congrès est parfois une meilleure leçon qu'une conférence et faire repasser les numéros primés à la fin permet à ceux qui auraient raté une partie des championnats de France de voir au moins certains numéros primés. Trop de conférences ? Je ne pense pas. Il y a du choix. A Troyes nous avions opté pour 9 conférences, la plupart doublées voire triplées (et ça n'a pas été évident de caser tout dans le programme mais c'est faisable). On ne peut pas tout voir, c'est sûr, mais entre 4-5 conférences qu'on peut toutes voir et 9 conférences qu'on ne peut pas toutes voir mais où on a le choix de voir un artiste plutôt qu'un autre selon nos préférences, je trouve cela mieux. Et puis cela réparti les spectateurs beaucoup mieux. Nous avions des salles avec 30-50 spectateurs parfois et on s'était dit que les conférenciers n'apprécieraient peut-être pas mais au final, après avoir posé la question à la plupart d'entre eux, ils étaient content car ils avaient fait plus de vente. Pourquoi ? Les spectateurs voyaient mieux. Car il est difficile de faire installer des petites scènes et/ou des écrans partout (c'est un coût énorme et avec les caméras, tous n'acceptent pas d'être filmés et ça peut se comprendre). Le nombre de conférences n'est pas un problème. Cependant : 1) Il faut aussi s'assurer de laisser au moins 30min de battement entre deux conférences car certains l'ignorent peut-être encore mais même 50 personnes, ça ne rentre pas dans une salle instantanément, il faut déjà laisser sortir le public précédent et il faut penser à laisser un peu de temps au conférencier pour faire ses ventes. 2) Un minimum de conférences en parallèle des championnats de France. Pour m'être chargé en grande partie du programme du congrès (plus de 20 versions avant d'en arriver à la version qui convenait au plus grand nombre), c'est un défi. Un beau défi mais un défi. Cela étant dit, d'une année sur l'autre cela devrait être de moins en moins complexe. Je suis heureux de voir que certains de mes choix ont été repris. Le talk show inutile ? Ce fût très difficile de le caser dans le programme également mais je pense qu'il a sa place aussi. La mise en valeur d'un artiste, de sa carrière est un évènement qui diffère d'une conférence, d'un gala et d'une foire aux trucs (pardon...le village marchand; parait que ça fait venir plus de monde selon certains. Personnellement je ne vois rien de péjoratif dans "foire aux trucs" et peu importe son nom, j'irai y faire un tour pour acheter quelques beaux trucs). La technique ? Les équipes actuelles font le job pour un tarif raisonnable pour celui ou celle qui s'y connais un peu. Nous avions juste été un peu déçu par celui qui gérait la partie vidéotransmission qui a laissé son équipe bosser à sa place avec pas mal de contraintes tout en profitant bien du congrès et en se permettant de critiquer (je vais encore me faire un ami...) mais il parait que c'est le moins cher (le chiffre était quand même bien rondelet; j'espère au moins que son équipe en a reçu une bonne partie). L'hôtelerie ? Là on est sur un coût qui a bien augmenté. Et comparé aux congrès italiens où une somme globale est proposée aux artistes (cachet+frais d'hébergement-transport-repas), tout est géré à part (en tout cas c'était encore le cas en 2021) et cela coûte beaucoup plus cher (je dirais même que cela coûte le double). Alors faut-il faire comme les italiens ? De ce côté je ne pense pas car il s'agit du confort des artistes. Par contre, on pourrait proposer un cachet augmenté pour ceux qui préfèreraient se débrouiller (réserver leur propre chambre, se débrouiller pour les repas, etc...). Luc Apers préfère parfois faire ainsi par exemple. Juste proposer, pas imposer. Le gala public : je pense que c'est une bonne idée à condition d'assurer côté communication dans la ville. On devrait en avoir un à chaque congrès. Demander aux artistes de faire un deuxième gala est un coût, pour la salle aussi et il faut avoir deux salles sinon c'est presque impossible car au cours d'un congrès il faut caser les répétitions de tous (candidats aux championnats de France, artistes des galas), on y pense pas mais ce sont des heures de disponibilité de l'amphithéâtre du palais des congrès à trouver pendant les conférences, la foire aux trucs et bien sûr en dehors des galas et championnats. Réserver un jour de plus le palais des congrès est impensable financièrement. Donc il faut forcément louer une grande salle (un théâtre) en plus et qu'il ne soit pas trop loin à pied du palais des congrès. Mais même si il y a cette location en plus et les cachets plus importants pour les artistes qui vont présenter deux fois leur numéro, le gala public n'est à mon sens pas un gros risque financier et en général, même un peu bénéficiaire. Et puis faire profiter du congrès national au public profane est une excellente chose pour la magie et pour la FFM. Côté ambiance par contre, on peut prendre exemple sur les italiens (par pour le retard aux conférences matinales) : aménagement des hall avec des petits canapés, mange-debouts, chaises ou fauteuils de jardin couverts de houses pas trop cher, soirées à thèmes type "spaghettis parties" que l'on pourrait reprendre ou détourner en "Apéro magique" (petits gâteaux salés puis sucrés et bar proposant des bières et des softs) sans faire un vrai repas avec un traiteur (coût trop important). Tous les congressistes n'iraient pas et seules les boissons seraient à régler. L'organisation prendrait en charge les petits gâteaux salés / sucrés, ce qui n'est pas un très gros coût mais offrirai une dimension plus festive sur nos congrès FFM. Après se pose aussi le problème de la fermeture plus tardive du palais des congrès. Ce ne serait pas possible partout (pas à Troyes par exemple) donc il faut trouver un lieu comme un grand bar partenaire qui pourrait proposer des choses à grignoter dans un cadre un peu privatisé en échange d'une centaine de clients pour les boissons ou des réductions sur sa restauration / ses boissons. Ce qui compte c'est d'avoir un ou deux afters biens identifiés côté lieu, horaires, indiqués dans le programme et avec un thème : tout le monde en pyjama, tout le monde avec une casquette ou un chapeau jaune, peu importe, un truc qui permet de s'identifier entre nous et qui permet aux profanes de voir qu'il y a quelque chose qui se passe, de permettre une interaction entre les congressistes et les habitants. Tous les congressistes ne joueront pas forcément le jeu, forcément mais beaucoup le feront et ça suffira pour créer l'évènement. Je me souviens par exemple avoir fait une bataille de polochons avec Rudy Coby, un concours de dégustation de piments avec des italiens qui ont dû souffrir le lendemain aux toilettes, une soirée fluo avec Daryl qui dansait en chemise à fleurs. Ce sont des "bêtises" vous me direz, mais ça fait des souvenirs. Et puis le lendemain vous vous posez dans un canapé et Paul Harris s'assoit en fasse de vous pour manger ses chips et vous entamez une discussion sur les étoiles et les planètes (pourquoi on s'est mis à parler de ça, je ne sais plus, sans doute parce qu'à un moment il m'avait demandé ce que je faisais et que je lui avait dit que j'étais prof de Physique). Je pense au témoignage d'Otto qui a improvisé des apéros sur le parking du congrès FISM italien avec Voronin (preuve qu'il y a une demande pour ce genre de petits choses facilitant les échanges, sans tomber non plus dans les soirées trop arrosées). Peu importe les thèmes et le mobilier choisi dans le hall du congrès, toutes les petites choses qui facilitent les échanges pour un moindre coût sont à tenter. C'est ce qui manque un peu aux congrès FFM. Donc pour résumer les idées : 1) Annoncer au moins la moitié du plateau avant la première augmentation du prix. 2) Annoncer tout le plateau au moins 6 mois avant. 3) Proposer aux artistes une alternative pour l'hébergement et les repas : soit une chambre dans tel hôtel avec les autres artistes et des tickets repas, soit une augmentation de tel montant du cachet et il se débrouille. 4) Faciliter les échanges entre les congressistes et le public profanes en indiquant clairement sur le programme un lieu et un horaire à partir duquel se tiendra une soirée à thème ou deux. Installer un peu de mobilier dans le hall du congrès pour faciliter les échanges (il en manque un peu souvent). 5) Organiser un gala public. Des démarches en plus, un coût supplémentaire mais ça en vaut la peine et cela s'équilibre facilement si la communication est bonne (assez tôt !!! Et dans la programmation officielle de la salle réservée, celle que les habitués de cette salle ont l'habitude de consulter !) 6) D'une manière générale : reprendre ce qui a marché lors de congrès précédents. Ne pas insister avec ce qui ne fonctionne pas (mais encore faut-il en prendre conscience). Petite remarque : comme le congrès va de nouveau se faire à Troyes cette année et sans doute l'année prochaine, cela devrait faciliter grandement l'organisation donc ce sera l'occasion de passer de temps pour faire des démarches pour tester de nouvelles choses. Et à ceux qui se posent la question : non, je ne suis pas dans l'équipe d'organisation du congrès de cette année (repos) mais j'y suis inscrit en congressiste avec ma compagne et je vous y retrouverai avec plaisir. Après, je n'ai rien contre l'idée de participer de nouveau à l'organisation d'un congrès. C'était difficile, épuisant mais je suis content de l'avoir fait et si c'était à refaire, je le referai. Pour revenir au sujet initial (les masterclass), pourquoi pas un masterclass "Organisation d'un congrès" pour les clubs des villes candidates. Mais j'ai l'impression que les congrès ne s'organisent plus vraiment en coopération avec le club local depuis cette année (ou alors c'est exceptionnel). Quant aux masterclass au sein des congrès, je vois mal comment on peut en avoir ne serait-ce qu'un seul dans de bonnes conditions (pas plus de 6 personnes, sur une demie-journée voire une journée sans rater une grosse partie du congrès) donc je pense qu'il n'ont pas leur place ou alors il faut le faire sur une journée avant ou après le congrès.
    3 points
  8. OYEZ OYEZ, salutations les amis ! Voici la sortie de mon nouveau tour en exclusivité chez Penguin Magic comme d'habitude. Ce tour se nomme SPARTACUS et j'en suis particulièrement content. Il s'agit d'une carte qui se transforme en remontant ! Étui normal, jeu normal et le plus fort, carte examinable à la fin du tour. Plusieurs variantes possibles, très visuel, de quoi bluffer n'importe qui sur les réseaux ou en vrai, je vous le garantis. J'ai mis beaucoup de cœur dans ce projet comme dans tous les autres d'ailleurs et spécialement pour les Français j'ai tourné la vidéo explicative (35 min) également en français. Alors si l'anglais vous rebute et que vous avez peur de ne pas comprendre, aucune crainte, prenez le tour chez Penguin, envoyez-moi un MP et je vous transmettrai la vidéo française. Voilà, comme cela pas d'excuse. Si vous appréciez mon travail, c'est le moment de me soutenir. Tous mes projets sont réalisés de A à Z par moi seul, je pars souvent d'une feuille blanche et faire tout cela totalement seul, croyez-moi qu'il faut être sacrément passionné. C'est certainement pour cela que les créateurs sont rares. Il ne s'agit pas de remixer de vieux principes ici mais d'en trouver de nouveaux et c'est pour moi mission accomplie avec Spartacus ! Aussi, ceux qui ne m'ont jamais soutenu ni de près ni de loin, surtout ne changez rien ! Une dernière chose avant le trailer : j'ai quelques gimmicks tout prêts en quantité limitée. Alors si vous avez acheté la vidéo chez Penguin et que vous êtes français, je vous envoie immédiatement la vidéo explicative en français et, si vous le souhaitez, en plus un gimmick tout prêt moyennant un petit supplément (plus un bonus). C'est ce que je peux faire de mieux pour les gens qui me soutiennent. Contactez-moi en privé pour cela ! Voilà, je vous laisse ici avec la démo. Passez une bonne journée ou une bonne soirée et surtout n'oubliez pas : ne vous arrêtez jamais de rêver ! PS : Merci à Thomas de me permettre de partager mon travail, je ne l'oublierais pas... Vidéo juste ici : https://www.penguinmagic.com/p/21759
    3 points
  9. et voilà le CR le plus complet et le moins chiant que j'ai vu :
    3 points
  10. C'est en grande partie parce que ce congrès se déroule sur Paris. Il y a moins de contraintes (déplacements, hôtel, repas) donc l'organisation pour y aller nécessite moins de recherches et il y a des frais en moins. Si ce congrès avait lieu loin de Paris, il rencontrerait, je pense, pratiquement les mêmes problèmes que le congrès FFM. C'est aussi plus intimiste donc on se dit qu'on va un peu plus prendre son temps, échanger plus facilement avec les artistes et les autres congressistes. Pour être allé dans des congrès dans différents pays (The session en Angleterre, BMF en Belgique, FFAP en France et Masters of Magic en Italie), je dirais que ceux qui ont le public avec le plus de jeunes sont les congrès Italiens et Anglais. Pour The Session, la proximité de Londres joue indéniablement. Pour Blackpool, je n'y suis encore jamais allé mais c'est la très grande foire aux trucs qui semble être le plus gros point d'intérêt. Pour les congrès Italiens, c'est très animé avec Walter ROLFO et son équipe (entre les soirées à thème, les hall avec du mobilier qui favorisent au maximum les échanges, une ambiance toujours assez festive et surtout de très beaux plateaux, de beaux programmes). Je regrète juste qu'il ne fasse plus le congrès à Saint Vincent qui est une magnifique petite ville avec un casino qui comportait une salle de spectacle garantissant une bonne visibilité contrairement aux salles à Turin). Et pour les Français, Allemands et Suisses, ça faisait aussi moins de route. Pour revenir aux masterclass, je pense que les déceptions sont essentiellement par rapports aux masterclass dans les congrès que l'on règle en plus, parfois assez cher et qui se font sur 2h souvent et par groupe de 10 à 15, ce qui n'est pas un format adapté. Ce sont ces masterclass qui, je pense, laisse l'impression d'avoir assister plus à une conférence en petit commité qu'à une vraie masterclass. Il faut un après-midi voir une journée entière pour laisser le temps au maître de stage de voir ce que vous savez faire, évaluer votre niveau et puisse vous corriger, vous donner les bons tuyaux pour progresser. Et il ne faut selon moi ne pas être plus de 6. Mon raisonnement est le même que pour les cours de soutien que je donne à certains élèves en Physique-Chimie. Au delà de 6, en 1h de soutien, je ne peux pas passer plus de 10 min derrière chacun et ça revient à refaire un cours classique plus qu'un cours de soutien. En 1h, j'aborde les difficultés sur à peu près un chapitre donc des exercices sur un même sujet. Pour un masterclass de magie, en un après-midi, on peut envisager de travailler sérieusement 4 - 5 routines si elles sont déjà apprises (si les "élèves" savent déjà la faire mais mal et qu'il faut les corriger), moins si on part de zéro (si il faut apprendre la routine). Et puis par rapport à un cours de soutien où on sait que tous les élèves qui vont y venir sont en grande difficulté, le niveau sera plus hétérogène dans un masterclass de magie (entre celui qui maîtrise déjà bien la routine et qui veut pousser le truc plus loin, trouver des plans B ou C si il arrive ceci ou cela, trouver une accroche, une présentation et celui qui aimerait présenter la routine mais qui l'a juste vue ou lue). Il faudrait presque faire des groupes de niveaux après une première partie en commun. Mais certains n'accepteraient peut-être pas d'être mis dans les "débutants" après avoir payé cher l'entrée. Gérer les égos est aussi un obstacle parfois mais il est vrai que lorsqu'on se retrouve dans un groupe ou l'un demande à apprendre une technique de base, c'est un peu rageant pour d'autres.
    3 points
  11. Les Marlo's Magazines sont à l'origine une série de six « magazines » auto-édités par Edward Marlo entre 1976 et 1988. Bien qu'ayant le terme de « magazines », il s'agissait en réalité de livres, chacun comptant entre 325 et 500 pages. Seulement 300 exemplaires de chaque ont été imprimés. Les Marlo's Magazines font partis des ces ouvrages magiques qui n'apparaisent pas tous les quatre matins sur les sites d'enchères. Et lorsqu'on les trouve, c'est à des prix exorbitants. On peut trouver le sommaire détaillé de chaque numéro sur le "toujours et encore" fantastique site de Denis Behr, Conjuring Archive. Marlo's Magazine — Volume 1 Marlo's Magazine — Volume 2 Marlo's Magazine — Volume 3 Marlo's Magazine — Volume 4 Marlo's Magazine — Volume 5 Marlo's Magazine — Volume 6 Pour ceux qui ont attendu plusieurs décennies une potentielle réimpression de ces ouvrages, l'attente est enfin récompensée. En effet, Vanishing Inc vient de publier une nouvelle édition des Marlo’s Magazines originaux. Il s'agit d'une série de six grands livres reliés et présentés dans un coffret. Chaque livre a été soigneusement édité, et corrigé grâce aux notes des copies personnelles de Marlo. Les milliers d'illustrations ont été remasterisées numériquement et la mise en page à été repensée.
    3 points
  12. @Dominique BODIN écrit bien et il souligne le coté psychologique des participants. @Dominique BODIN m'a promis de faire un CR complet de cette Fism 2025, @Thomas m'a promis de lui réserver 150 Go d'espace.... Ce sera le seul CR qui sera complet et qui va faire l'histoire. Courage et merci d'avance ! otto Donc : au travail !!
    3 points
  13. Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    3 points
  14. Hello ! Yep, je rejoins Gaetan sur son analyse : le site Masterclass a contribué à changer la signification du masterclass... Pour parler d'expérience perso, les masterclass que j'ai donné sur le billet work sont... papiers en mains. je mets un point d'honneur à ce que les participants repartent en connaissant ( = "en sachant réaliser") les techniques et routines que j'ai prévues de leur apprendre... Mais yep : Les "Masterclass" ont perdu de leur sens, les "conférences" deviennent des dealer shows... autres temps, autres moeurs il parait... on aime ou on aime pas (perso j'aime pas )
    3 points
  15. Mon Journal d’un voyage au pays des merveilles à la FISM Turin est ligne ici https://www.virtualmagie.com/articles/comptes-rendus/concours-et-congres/journal-dun-voyage-au-pays-des-merveilles-fism-turin-par-otto-wessely
    3 points
  16. Merci Patricia, et Alexis... C'est vrai que le terme devient très galvaudé... En fait, c'est du coaching, comme ce que l'on fait à "l'équipe de France", et que je fais parfois , du sur mesure.... C'est un exercice magnifique, et un véritable échange... C'est vrai aussi que le coaching est aussi très à la mode.... Je crois que la confusion a pu naître avec les grands comédiens, qui font des master class sur internet, alors qu'ils donnent leur avis du métier, en répondant aux questions du public... C'est souvent très intéressant, mais pas ciblé.... Pour moi, cela doit être du sur mesure... A tout bientôt Gaêtan
    3 points
  17. J'ai pu échanger avec Peter DIN (FISM Academy Director) au sujet de ma réponse : et du message de Otto : Avec son accord, je publie son message : Thomas, tu expliques bien les choses. En revanche, je suis plus réservé sur certains éléments avancés par @Otto WESSELY, qui me semblent s’éloigner un peu de la réalité. Le fait que @Dani LARY ait présenté un seul tour n’a absolument pas influencé l’attribution des prix. Certes, il n’a pas totalement respecté le cadre initial, mais cela a été clarifié rapidement, et les juges ont estimé que sa prestation comportait bien deux effets. Cela n’a donc eu aucun impact négatif sur la notation. Concernant les résultats, Dani a été évalué au même titre que tous les autres participants, sur la base de ce qu’il a présenté. Il a obtenu 70 points, ce qui est une très bonne note, correspondant à un niveau équivalent à un deuxième prix — même si cette notion n’a de sens que pour les juges dans le cadre de leur grille d’évaluation. Je me demande si Otto faisait référence à une autre représentation, car si Dani a rencontré un bon accueil, parler d’une standing ovation de plusieurs minutes avant et après me paraît un peu exagéré. L’appréciation du public est bien sûr prise en compte par les juges, mais elle est surtout observée pendant la routine. Les applaudissements ou ovations de fin, bien que touchants, n’ont qu’un poids relatif dans l’évaluation finale — surtout lorsqu’elles sont parfois un peu encouragées par les équipes. Je comprends que Dani ait pu être déçu, car son passage était de qualité. Mais d’autres concurrents ont, cette année, proposé des choses encore plus marquantes. C’est la réalité d’une compétition : la notoriété, quelle qu’elle soit, n’entre pas en ligne de compte dans les délibérations.
    2 points
  18. https://www.facebook.com/share/1GgpJcCKyH/ Le règlement interdit de manière explicite les vidéos faisant la promotion d'artistes. Or, parmi les finalistes, on avait une vidéo promotionnelle d'artiste (très bonne, au passage, sur le thème de James Bond) et un reportage (le vainqueur) sur un couple d'artistes, sans effet magique. Il était demandé explicitement aux participants de créer une œuvre scénarisée (pour éviter les simples tours filmés), en insistant sur le fait que les montages vidéo ne devaient pas permettre de cacher une manipulation, etc. (Un comble pour un prix "Méliès") Donc, implicitement, il était aussi demandé aux participants de montrer des effets magiques. Je trouve que le nouveau règlement est bien meilleur, puisque beaucoup plus libre et ouvert à tous les vidéastes, même s'ils ne sont pas magiciens.
    2 points
  19. Bonjour, Plein d'autres souvenirs de ces six jours :
    2 points
  20. Article - rédigé par la journaliste Delphine - prévu pour la Presse Française : Double champion du monde ? Pourquoi Dani Lary a été privé d’une reconnaissance historique à la FISM  Chapeau : Ovationné pendant plus de deux minutes par 2 000 spectateurs à Turin, Dani Lary a livré un numéro d’une pureté rare lors du Championnat du monde de magie 2025. Pourtant, l’illusionniste français n’a pas été primé : la rigidité du règlement et des contraintes administratives l’ont privé d’une reconnaissance officielle, posant la question du rôle de la FISM et de son équilibre entre exigence et souplesse. 1. La FISM, vitrine mondiale de la magie La Fédération Internationale des Sociétés Magiques (FISM) est depuis plus de soixante-dix ans le rendez-vous incontournable des magiciens du monde entier. Véritables "Jeux Olympiques de la magie", ses championnats visent à célébrer l’excellence et la diversité artistique dans toutes les disciplines : close-up, manipulation, grandes illusions… L’édition 2025, organisée à Turin, a une fois de plus rassemblé des centaines d’artistes venus des quatre coins du monde, confirmant le prestige de l’événement. 2. L’exemple Dani Lary : quand la règle prime sur l’art Cette édition restera toutefois marquée par la controverse autour de la participation de Dani Lary, figure emblématique de la magie française. Dès son arrivée sur scène, l’artiste a déclenché une vague d’applaudissements et d’engouement de la part des 2 000 spectateurs présents dans la salle. Son numéro, Gloop, centré autour d’un aquarium, a été couronné d’une standing ovation de plus de deux minutes, au point que l’animateur a dû réclamer le silence avec difficulté pour introduire le passage suivant. La volonté de Dani Lary était de rester dans la pureté du numéro, débarrassé de tout artifice superflu, en assumant un minimalisme rare dans les grandes illusions. Ce choix, salué par le public, a pourtant été pénalisé par le règlement, qui considère qu’un seul "effet" ne suffit pas à concourir. « Ce numéro d’escapologie que j’ai présenté en hommage au célèbre magicien Harry Houdini, le Gloop, est à ce jour toujours incompris de tous les magiciens. C’est unique au monde. Jamais personne ne l’avait fait : c’est du 100 % invention, du 100 % créatif et novateur. Rien que pour ça, ils auraient dû se dire : “ce numéro fait avancer la magie à un haut niveau” », confie Dani Lary. Malgré l’innovation reconnue de son numéro, le règlement a prévalu : Dani Lary a été considéré comme n’ayant présenté qu’un seul effet et a perdu de précieux points. 3. Une rigidité qui interroge La FISM doit-elle rester intransigeante pour préserver l’équité ? Si la rigueur administrative garantit des conditions standardisées, elle peut aussi étouffer la créativité. Le cas Dani Lary illustre un déséquilibre potentiel entre prestige institutionnel et ouverture artistique. Gloop n’a jamais été expliqué ni reproduit ; il reposait sur un procédé totalement inédit. « J’ai gardé ce numéro pour le jour d’un congrès mondial parce que je savais que c’était une pépite », explique l’artiste, qui refuse encore de le vendre à d’autres magiciens tant il le juge unique. Dani Lary estime que ces inventions véritablement nouvelles devraient être davantage valorisées. « Ce sont ces numéros-là qui font avancer la magie », insiste-t-il. Encadré : “Un moment suspendu dans la salle” « Dès qu’il est apparu, on a senti une énergie incroyable. Les spectateurs se sont levés presque instinctivement et ont applaudi sans discontinuer pendant plus de deux minutes. L’animateur a eu toutes les peines du monde à calmer la salle pour enchaîner », raconte un membre de la communauté magique sur le forum Virtualmagie. Ce témoignage reflète l’intensité de l’émotion vécue dans la salle : un numéro salué par un public conquis. 4. Peu de précédents documentés À ce jour, aucun autre cas comparable — où un artiste majeur aurait été pénalisé pour quelques heures de retard ou pour un numéro jugé "trop minimaliste" — n’a été largement documenté. Ce cas reste donc isolé, mais soulève une question essentielle : certaines règles ne limitent-elles pas inutilement l’innovation et l’émotion scénique ? 5. Vers un équilibre à trouver Pour rester fidèle à sa mission, la FISM gagnerait à : Introduire une marge de tolérance sur les délais administratifs ; Valoriser la diversité expressive, y compris les styles minimalistes et novateurs ; Renforcer le soutien logistique auprès des artistes, quelle que soit leur renommée. 6. Conclusion Le prestige de la FISM repose sur un juste équilibre entre excellence artistique et rigueur organisationnelle. L’affaire Dani Lary rappelle que la magie est d’abord un art de l’émotion et de l’innovation. Le Gloop, salué par 2 000 spectateurs debout à Turin, a démontré qu’un seul numéro peut marquer durablement les esprits. Pour préserver sa crédibilité, la FISM doit évoluer vers davantage de tolérance et accompagner pleinement les artistes, au lieu de les freiner.
    2 points
  21. Description Vous prenez un cube solide, vous le compressez visuellement en une pièce plate. Et voici la partie étonnante : grâce à sa conception ingénieuse, vous pouvez toujours tourner le cube ! Vous pouvez maintenant terminer le tour ici… ou aller plus loin : compressez-le à nouveau, et il devient si fin qu’il tient dans votre portefeuille. Sentiment Au premier visionnage : c'est de la vraie magie grâce à la dernière partie en pièce plate qui a un effet "wahou" incroyable. En plus c'est du Henry Harrius donc la confiance est là et le tarif est très attractif ! Bref, sonnez hautbois, résonnez musettes! Le graal magique est là, le miracle, la vraie magie ! Les idées pour intégrer ce tour dans mon set se bousculent et là je prends le temps de la réflexion sur les contraintes : besoin d'une veste, etc. Je me refais le visionnage 2-3 fois : non, pas de t-----, pas besoin de veste. Parfait Puis mon cerveau, passé l'enthousiasme, se met enfin en mode réflexion du type "la vraie magie n'existe pas" . Alors passer du cube ou mini-cube, mon cerveau comprend que c'est mécanique, c'est cohérent, cela s'explique mais reste sympa visuellement (mais nous ne sommes pas dans le miracle) - En revanche, passer du mini-cube au cube plat, mon cerveau répond "impossible" à moins d'un c-----. Du coup, je revois le trailer et je me dis "oh les beaux cuts" et là la magie s'envole car c'est l'enchainement des 3 tailles qui m'avait estomaqué. Sans oublier que le cube normal ne semble pas tourner. Pour être sûr, j'ai cherché une performance en live et là c'est moins magique... Alors le concept reste très sympa, j'aime beaucoup l'idée. Avec un management d'audience qualitatif associé à la fameuse parenthèse et surtout à un culot monstre (car l'illusion du plat en volume en close-up et non sur scène, il faut oser...), cela peut avoir un rendu chouette mais ce n'est plus le rêve (impossible j'en conviens) que le trailer nous vend. Du coup, au regard de mes contraintes (angles, poches pleines en blouse rose à l'hosto, etc.) , l'achat n'est plus certain. En conclusion : à 51 ans, j'ai réussi à être d'une naïveté touchante ou consternante (selon les points de vue) en croyant contre toute logique physique/mécanique quelques minutes que l'impossible était possible Je me voyais déjà avec ma petite plaque dans le portefeuille (super pocket management), la sortir et laisser le miracle, graal du magicien, s'accomplir Je me mettrais bien des claques, tiens ! Pour l'achat, si le mini-cube peut-être donné à l'examen pourquoi pas...mais j'en doute. Ceci dit associé à une autre routine de cube, cela peut faire un combo incroyable. Bref du potentiel et un bel effet visuel. J'aime beaucoup mais la carte ne va pas chauffer tout de suite. En performance sans cut Alors êtes-vous séduit ou non ?
    2 points
  22. J'ai l'impression que depuis quelques années, le mot "masterclass" est partout. Et qu'on appelle “masterclass” tout et n’importe quoi. (En magie mais pas que.) Si je suis honnête avec moi-même, La majorité des “masterclass” que j'ai vues sont juste des conférences longues, Denses, Peu interactives. Juste une liste de tours et techniques. Et même s’il y en a des chouettes, Je ne suis pas sûr que cela m'ait vraiment fait progresser. (Parce que pas le bon univers, ou pas en lien avec mes objectifs.) À l’origine, un Master Class avait un sens bien plus précis. Et bien plus intéressant : Ça vient du monde de la musique. Dans les meilleurs conservatoires, Le véritable Master Class n’est pas un cours magistral. Ni même un cours préparé à l’avance. Le principe ? Un expert observe la performance d’un étudiant devant les autres. Il entre dans les détails. Il donne des retours précis. Il s’adapte à l’univers de l’étudiant. Le but ? L’aider à devenir l’artiste qu’il veut être. Pas un clone. Pas un suiveur. L’étudiant, en mieux. Et tout le groupe apprend autant que celui qui passe. Perso, j’ai eu la chance de faire ça à Vegas, plusieurs fois, tant en magie qu'en mentalisme. Ça m'a changé. Et j’ai vu des débutants et des pros se transformer. C'est quoi vos ressentis par rapport à cela ? Est-ce quelque chose que vous aimeriez vivre en magie ? Un expert concentré sur vous. Vos objectifs. Votre univers. Juste pour vous faire progresser. Si oui, ce serait avec qui ? Je suis curieux de vos avis et partages !
    2 points
  23. Oui.. mais par le réalisateur et animateur. On peut dire qu'il est aussi le co réalisateur puisque ce sont aussi ses idées et intentions qui font le résultat que l'on connait. Idem pour le Pinocchio que Guillermo DEL TORO a co-réalisé aussi en stop-motion de https://fr.wikipedia.org/wiki/Pinocchio_(film_d'animation,_2022) ... dont le producteur s'appelle Gary KURTZ https://fr.wikipedia.org/wiki/Gary_Kurtz_(producteur)
    2 points
  24. C'est la triste réalité. D'où le fait que j'ai dit qu'il fallait que le contenu d'une conférence soit précisé et que l'essentiel ne soit pas disponible sur le net. Pas évident. Cela étant dit, il y a quand même une différence entre voir un artiste par écran interposé et le voir en vrai. Même si je savais ce qu'allait présenté Jay Scott Berry lors de sa dernière conférence, même si j'ai déjà un dvd, sa conférence Penguin et quelques routines de lui, j'ai eu envie de le voir en vrai. Et ça vaut la peine de voir comment un artiste organise sa conférence, comment il enchaîne ses effets, organise ses poches, justifie tel ou tel choix. Avec les spectacles, c'est pire : j'ai du mal à regarder un spectacle de 1h30 derrière un écran d'un seul coup. Rien ne vaut le spectacle réel mais là, il est vrai qu'on le voit souvent dans de meilleures conditions (un théâtre) et que le but n'est pas le même (il n'y a pas de mouvement à comprendre, de choses à redemander pour être sûr d'avoir bien compris le principe, le raisonnement, la justification, etc..on se laisse porter, c'est du spectacle). Pour les congrès c'est pareil, en vidéo, j'en regarderai seulement quelques morceaux mais lorsqu'on y va en vrai, c'est plusieurs jours de magie non-stop, c'est vivant. Comme c'est un gros investissement, il faut faire des choix : regarder le plateau, le programme et se demander "Est-ce que ça vaut le prix demandé ? Suis-je prêt à mettre ça pour aller voir tel ensemble d'artistes ?".
    2 points
  25. Pas de 1er prix en cartomagie attribué cette année, donc Markobi reste le dernier champion du monde en titre pour 3 ans. Compte-rendus des trois numéros primés : Francesco FONTANELLI : Assis derrière une table pleine et blanche, l’italien Francesco FONTANELLI a été le seul de la compétition à opter pour un dispositif que Juan TAMARIZ privilégiait pour ses passages télévisés : à savoir trois ou quatre spectateurs assis en rang à la table sur sa gauche et autant sur sa droite, et, derrière chaque spectateur assis, un autre qui se tient debout sur un second rang. Effet miroir pour les spectateurs assis dans la salle qui voient clairement les visages et les réactions de ceux sur scène. Le magicien se retrouve au centre de l’attention de tous. E t, de manière subliminale, parce qu’il est cerné sur le devant par nous qui sommes dans la salle, sur les côtés et l’arrière par ceux sur scène, ces conditions de « contrôle » écartent assez naturellement l’idée de manipulations de cartes (en micro magie l’argentin Hernan MACCAGNO avait choisi un dispositif similaire avec de nombreux spectateurs de part et d’autre de lui, mais magicien et spectateurs cette fois tous debout et très mobiles autour de la table. Intéressant d’observer comment la « franchise » apparente du dispositif avec cette grande liberté de mouvements permet à Hernan MACCAGNO d’user de diverses stratégies de contrôle de l’attention et de couvertures des manœuvres). Francesco FONTANELLI débute en évoquant sa première émotion magique, un coquetier (balle et vase) en bois tourné devant lui. Il le referme sur la balle rouge puis le pousse au coin avant droit de la table pour ne plus jamais y toucher. Un paquet de cartes est sorti : peu de souvenirs du début de la routine mais disons qu’une spectatrice finira par choisir une carte -mettons le 9 de carreaux – qui est perdue dans le jeu mélangé et retrouvée dans le coquetier. La mémoire qu’on conserve d’un numéro est ô combien malléable -les magiciens le savent bien- mais c’est à ce moment je crois que Francesco FONTANELLI a bondi accroupi les deux pieds joints sur sa chaise. Cette posture ne conviendrait pas à tout le monde mais elle « colle » avec cette personnalité énergique : · Magie : Cette posture souligne la distance entre Francesco FONTANELLI et le coquetier à l’avant de la table, où la spectatrice va elle-même retrouver son 9 de carreaux inexplicablement téléporté-là. De plus tout le corps de Francesco se retrouve très opportunément au-dessus du plateau de la table à ce moment-clef. · Présentation : Accroupi sur sa chaise Francesco concentre d’abord l’attention vers le coquetier à l’autre bout de la table ; ensuite en une brusque détente debout sur sa chaise, il donne le coup de fouet de la fin de son numéro, refocalise l’attention sur lui au foyer du « chœur » de spectateurs présents sur scène, et déclenche spontanément les applaudissements. *** Tino PLAZ : Le magicien suisse parle du passé et des souvenirs en tenant un pot en verre de confiture vide et de bonne taille fermé par son couvercle métallique. Matérialisation à vue d’un paquet de cartes dans le pot en verre tenu à bout de bras. Tino en dévisse le couvercle : le spectateur à la table se saisit du pot de verre et en sort lui-même le paquet de cartes. Tino revisse le couvercle du pot de confiture qui est posé sur le coin arrière droit de la table pour ne plus être touché jusqu’au dénouement. Souvenirs confus du début de la routine mais disons que le spectateur va choisir une carte : il obtient une figure, un roi en l’occurrence, aussi pour une meilleure lisibilité Tino propose au spectateur d’écrire ses initiales à un coin de la carte tandis que lui-même écrit les siennes au coin opposé. À un certain moment Tino va déchirer le coin de la carte qui porte les initiales du spectateur et le lui confier. La carte se volatilise du paquet. Réapparition à vue dans un petit nuage de fumée de la carte déchirée qui porte les initiales T.P. dans le pot en verre posé sur la table. Le magicien en dévisse le couvercle : le spectateur se saisit du pot, en sort la carte et constate que le coin avec ses propres initiales coïncide parfaitement. Carte et coin déchirés sont replacés dans le pot de verre dont Tino revisse le couvercle pour offrir le tout au spectateur en souvenir. Fallait-il que la seconde apparition dans le pot, celle de la seule carte déchirée, moins convaincante que celle du paquet de 52 cartes au début, se fasse elle aussi à vue ? Quel aurait-été le ressenti avec la très brève couverture d’une main ou d’un foulard mettons ? - ou peut-être même du spectateur qui aurait tenu le pot entre ses propres mains (la méthode inférée semble l’autoriser). Fallait-il troquer la surprise fugace d’une « illusion d’optique » pour le sentiment plus prégnant d’une totale impossibilité ? Ce qui aurait été perdu en eye candy aurait peut-être été gagné en mystère. *** Kimoon DO : Un numéro mené à cent à l’heure, auto-ironie constante, petite pique en passant au cadeau de bienvenue de la FISM qui déclenche les rires dans la salle, bref du divertissement pur. La routine du magicien coréen multiplie des transpositions de cartes avec un twist : en schématisant, mettons que les paquets A et B s’échangent magiquement de place, Kimoon DO révèle le paquet B là où était initialement le A, mais, surprise, là où était le B surgit non pas le paquet A mais une carte avec une flèche dessinée : perplexe Kimoon suit l’endroit pointé par la flèche -par exemple sa propre pochette de costume- pour finir par retrouver là le paquet A. Transposition à deux bandes en quelque sorte avec donc ce surgissement constant d’une carte flèche qui dévie les trajectoires attendues des transpositions enchaînées. Au milieu du numéro une production « inépuisable » de paquets de cartes de sa poche de costume participe au rythme échevelé de la routine. Jubilatoire.
    2 points
  26. "Masterclass" c'est devenu une expression, c'est comme quand on dit à quelqu'un : Bravo, t'es un champion ! Il n'est pas spécialement reconnu comme "champion" en quoi que ce soit Pour moi "Masterclass" ça veut dire : que c'est "une référence" est implicitement ; "une bonne référence".
    2 points
  27. C'est beau, c'est très beau, sur le fond et sur la forme ! Eden est surement la version là plus aboutie du "bras long". Un thème hyper intéressant et profond. Pas d'équivoque, 52 possibilités. Les cartes sont sublimes, la révélation au ruban du tableau est d'une précision chirurgicale (le boulot du graphiste est dingue). Reset en quelques secondes. Une heure de vidéo d'explication en compagnie de Sylvain et @Yoan TANUJI, le ping pong verbal entre les deux est génial : origine du tour, explication de la routine, théorie, philosophie, variantes... Pour sublimer le tout un très jolie packaging. En plus du jeu on reçoit dix cartes tableaux de grands maîtres. Peut être l'occasion de se replonger dans des tours de petits paquets. On ne peut qu'espérer qu'un jour Sylvain nous écrive un livre... entre tours, théories et philosophie. Les éditeurs ne manquent pas en France. Peut être @Frantz RÉJASSE (CC edition)
    2 points
  28. Magnifique !! Merci pour ce partage !
    2 points
  29. Hello, Je l'ai évoqué récemment mais sans aller plus loin; je partage aujourd'hui la vidéo promotionnelle de Clément Blouin. Heu pourquoi ? Ben parce que c'est bien ce qu'il fait, qu'il est très (très) sympa et que c'est un excellent technicien (nous sommes entre nous). Et puis, flute, après tout, c'est bien de connaitre une nouvelle tête, non, a plus forte raison lorsque celle-ci a du talent (vous noterez, le second degré du type qui se prend pas au sérieux, à la fin de la vidéo ) W.
    2 points
  30. Une tour de briques Kapla de 25 mètres de haut : Les coulisses :
    2 points
  31. Ecoute, d'abord, et puisque tu me demandes, moi je préfère dire que "je ne sais pas" plutôt qu'être pétri de certitudes, mais je suis toujours partisan pour ouvrir les discussions à partir de toutes les sources possibles et divergentes. C'est le problème, la définition du temps a changé depuis Newton (il est absolu), Einstien (il est relatif) ou la physique moderne qui le considère (le plus souvent) comme une dimension liée à l'espace. On savait donc déjà que le temps était relatif dans l'Espace depuis la théorie de la relativité générale. Il me semble que le fait qu'il n'y ait pas simultanéité absolue dans l'Univers, est assez admis et se tient. Mais les partisans de l'éternalistme affirment, de plus, que passé, présent et futur cohabitent dans un même bloc Univers. Mais c'est pas si foufou quand on y regarde de plus près ...le présent n'est pas nié par les éternalistes, il n'est juste qu'un point relatif (mon passé peut être le futur de quelqu'un d'autre, etc) dans une structure d'espace temps. Ils ne disent pas que tout se passe (ou s'est passé) en même temps! Evidemment sur une planète donnée (la nôtre), depuis les civilisation Mésopotamiennes et Egyptiennes, on s’est mis d’accord de prendre pour étalon le soleil. Il me semble que c'est assez arbitraire …mais ça marche bien pour les terriens dans ce contexte donné. Aujourd'hui on sait, selon la relativité, que notre temps est juste inhérent à notre course autour d’une seule étoile avec sa masse spécifique, parmi des milliers d’autres étoiles avec d’autres masses (qui donc courbent plus ou moins la lumière et sa vitesse). Ce temps n’aurait donc d'abord aucune pertinence universelle et aucune simultanéité avec un autre point de l'Univers. On est d'accord que si on pouvait observer la Terre depuis 4,5 millards d'années lumières, elle n'existerait même pas encore? Ca c'est un autre point qui rejoint le sujet de ce fil et qui me semble concerner davantage la philosophie: depuis l'idéalisme de Charles Berkley (Être, c’est être perçu), le solipsisme (tout en dehors de soi pourrait être une illusion), le phénoménalisme (si les objets ne sont pas perçus ils n'ont pas de réalité indépendante) mais surtout l'idéalisme transcendantal de Kant (la réalité est structurée par notre perception). D'ailleurs chose rigolote pour VM, cette vision est souvent qualifiée de vision "mentaliste" du monde (en opposition au réalisme qui affirme que les objets existent indépendamment de l’observation). Si on suit ces courants de pensée jusqu'à l'éternalisme, le temps non plus ne serait -en effet- pas mesurable sans un observateur qui le perçoit. Alors, de façon personnelle, mon relativisme philosophique m'empêche d'en tirer une conclusion toute faite, mais je trouve ça captivant!
    2 points
  32. Je n'ai pas de nouvelles directement mais il nous a été annoncé comme participant au prochain séminaire organisé par notre ami Ali Nouira "AMF WEEK 2026 – Ali Magic Friends" qui se tiendra à Toulon du 10 au 12 avril 2026. C'est déjà un grand plaisir de savoir que nous le reverrons au milieu d'un plateau extrêmement intéressant.
    2 points
  33. - A votre avis, le fléau de notre époque est-il l'ignorance ou l'indifférence ? - J'en sais rien et je m'en fous ! (Attribué à Francis Blanche).
    2 points
  34. Encore une belle évolution dans le monde des Rubik's Cube. Cette fois-ci, une carapace, PLATE!
    2 points
  35. Etant donné la direction que cela a pris, à l’évidence, il apparait logique de continuer à alimenter en ressources le système : livres, DVD, vidéo… Ainsi qu’en données annexes : Meta data sur les techniques et les routines. Plus c’est riche, plus les recherches seront intéressantes… Pour l’instant, j’ai limité l’interaction avec les techniques et les routines. Mais sur la partie d’administration, on peut passer d’un livre à une routine ou une technique qui nous mènent ensuite à des routines, des livres ou des techniques, etc… Ce type de données, c’est ce qui est le plus chronophage. Cela ne se voie peut-être pas mais cela gère les alias des routines ainsi que les traductions des noms des techniques. Car je me suis retrouvé assez souvent à être face à un nom alternatif d’une technique que je ne connaissais pas. Et dans les livres, certains utilisent un terme et pas les autres ou inversement. Il y a le même souci avec les routines qui sont encore plus difficile à recouper. En dehors des données, il y a les fonctionnalités. Aujourd’hui, lorsque l’on est connecté, la recherche se fait seulement sur les livres (et autres ressources) que l’on a. Cela prend un peu de temps d’aller indiquer que l’on a telles ou telles ressources mais ensuite la recherche s’y limite. A part cela, j’ai déjà fait des sites internet auparavant avec du contenu participatif. Notamment sur le cinéma. Du coup, je m’étais dit que j’allais remettre en place un système de ce type permettant aux personnes de contribuer directement, particulièrement sur l’aspect Meta data avec une modération en amont évidemment. Aujourd’hui, il faut surtout que j’améliore certaines parties de manière à assurer la suite mais cela n’empêche pas déjà de me fournir des sommaires sous une forme exploitable (simplement des photos lisibles en réalité) reprenant les informations bibliographiques et le sommaire lui-même.
    2 points
  36. X-Files saison 3 épisode 4 : un tueur qui tue des voyants pour...voir l'avenir
    2 points
  37. Et voici quelques vidéos de @Otto WESSELY que j'ai assemblé pour lui
    2 points
  38. Et puisqu'il est question de Mr Kant... Notons que les outils qui permettent de poser ce genre de question et de mettre en exergue ce type de paradoxe (à savoir la logique et les liens de causalité) sont, eux mêmes, considérés chez Kant comme des catégories de l'entendement (tout comme le temps et l'espace)... Donc soumis à quelques limites (tout simplement les limites de la perception et du raisonnement). Tiens d'ailleurs, dans un de ces derniers ouvrages traduit en français, Donner un sens à l'absurde, Bernardo Kastrup met un grand coup de pied dans la fourmilière :
    1 point
  39. Cette article nous parle de la magie de voir de la magie en vrai (contrairement aux effets spéciaux sur écran). https://www.fangoria.com/stranger-things-the-first-shadow-behind-the-scenes Je vous mets la traduction ici : Regardez la bande-annonce de Stranger Things : The First Shadow ci-dessous. Qu'en penses-vous ? @Taha MANSOUR je crois que tu eu la chance de le voir ?
    1 point
  40. Smart Bastards Vol. 1 : un projet collectif comme on les aime ! Dans ce recueil de 200 pages, tu trouveras plus de 30 routines autour du mentalisme et de la magie mentale. C’est moderne, c’est fun, et surtout : c’est testé sur le terrain. Des idées de révélations, des subtilités, des variations, des présentations… Ce n’est pas un simple enchaînement de tours, c’est une vraie mine d’or pour les curieux, les créatifs et les performeurs. Et tout ça, à un prix super accessible. BONUS SPÉCIAL VM : Les 20 premiers acheteurs recevront en plus un cadeau : l'excellent tour Constellations de @Thibault TERNON. Une bonne raison de ne pas attendre. Je découvre et j’en profite https://www.virtualmagie.com/boutique/livres-de-magie-papier/smart-bastards-1 Astuce : si tu possèdes un compte Paypal, tu peux régler tes commandes en 4X fois sans frais ! Tu veux un livre plein d’idées fraîches, originales et prêtes à jouer ? Thomas ne rate pas cette sortie limitée et tente d’être parmi les 20 premiers chanceux à recevoir le bonus offert.
    1 point
  41. Bravo @Marc PAGE pour cette analyse pointue entre conférence, masterclass et congrès. Certes, il y a quelques nuances à apporter, comme par exemple le risque pris par les organisateurs de congrès lors de l'engagement anticipé d’un artiste. Un congrès doit être financièrement équilibré au plus près, et je peux te dire que ce n’est pas facile ! Depuis le COVID, les cartes ont été rebattues, car l’habitude du live vidéo a pris le pas sur le live en présentiel, et c’est bien dommage. C’est un peu aussi la faute des artistes qui ont proposé des spectacles en vidéo, accessibles contre un droit d’entrée (on appelle ça… de la télévision payante ). Pour moi, une masterclass est un cours privé, réservé à un petit nombre de participants, qui peuvent apprendre une, deux ou trois routines ou manipulations. La conférence est plus généraliste, sans enseignement particulier individualisé. Concernant le prix, il y a parfois des surprises. Je vais prendre pour exemple ma propre expérience avec ma conférence sur les droits et devoirs des artistes, la législation sur le spectacle. Sujet certes ardu, et peu fédérateur, malgré le fait que bon nombre de magiciens se produisent sur scène. Cette conférence était G.R.A.T.U.I.T.E (hors frais de transport et d’hébergement), et pourtant, elle a été largement boudée par la grande majorité des clubs. Face à ce blocage, j’ai mené un petit sondage auprès des présidents pour comprendre pourquoi. Réponse : « Il n’y a pas de tours expliqués, et surtout — surtout — une fois ta conférence terminée, on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas » (traduction : on ne pourra plus travailler au black ou hors cadre légal). Et pourtant, quand cette conférence a été programmée dans un congrès comme ceux de Vannes, Aix-les-Bains, etc., j’ai fait le plein ! Va savoir pourquoi…
    1 point
  42. J'ai toujours cru qu'une masterclass était un mot un peu branché pour parler d'un atelier en petit nombre sur un thème précis. Je n'ai jamais vu de conférence se nommant masterclass. Sinon, faisant partie d'un tout petit club qui organise deux conférences à l'année (Amiens), je rejoins ce qu'a dit Marc sur bien des points (mais pas sur l'éducation des jeunes qui,je pense, peuvent rester friands de "live"... Mais tout dépend avec qui. J'ai, par exemple, l'impression que le congrès organisé par Magic Dream rassemble plus de jeunes que, disons, le congrès FFAP). Après, moi, ce que je préfère dans les conférences, ce sont souvent les échanges avant et après (de préférence au bar ou au restaurant, où ça part parfois en masterclass improvisées )
    1 point
  43. C'est le cube fantôme. On vient de me l'offrir... Il se colore quand on le tient quelques instants dans les mains. Les couleurs restent assez longtemps, pas de souci pour le faire.
    1 point
  44. Prémonitions : Comment arrêter un tueur qui prévoit l’avenir ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Prémonitions_(film,_2015) ChatGPT suggère ces autres films, et vous ? (Attention, le sujet n’est pas le voyage dans le temps, ni les boucles temporelles ou la voyance des événements passés, mais bien la précognition et ce que cela peut impliquer comme changement d’attitude dans le présent.) Minority Report (2002) – avec Tom Cruise ➤ Dans un futur où des “précogs” prédisent les crimes avant qu’ils ne se produisent, un policier est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas encore commis. The Dead Zone (1983) – avec Christopher Walken ➤ Après un coma, un homme découvre qu’il peut voir le futur des gens qu’il touche, et tente d’empêcher une catastrophe. Knowing (Prédictions, 2009) – avec Nicolas Cage ➤ Un professeur découvre une série de chiffres codés annonçant des catastrophes majeures, certaines déjà passées, d’autres à venir… Flashforward (2009) – (Série TV, mais très dans le thème) ➤ Le monde entier perd conscience pendant 2 minutes et a des visions de leur futur. Ensuite, tout le monde veut savoir si ce futur est inévitable. Time Lapse (2014) ➤ Trois amis découvrent une machine qui prend des photos 24h dans le futur… et décident de s’en servir, avec des conséquences dramatiques. Next (2007) – avec Nicolas Cage ➤ Il peut voir deux minutes dans son propre futur… et beaucoup plus quand sa destinée se croise avec une femme mystérieuse.
    1 point
  45. Bonjour J'avoue que cette façon d'appréhender les choses me laisse perplexe. Nous ne sommes pas dans le sport mais dans l'art. Parfois je me demande si nous ne confondons pas la magie avec le foot , le rugby ou le basket. Est-ce que les supporters de l'équipe de France de magie préparent des banderoles et des cornes de brume? Est-ce qu'après Turin il y aura des étoiles dessus les maillots en fonction du nombre de champions du monde ? Je n'ai pas souvenir qu'il y ait une équipe de France de poésie, de peinture ou de littérature. Mais bon je suis certainement vieux jeu Bonne journée Philippe
    1 point
  46. épuisé chez l'éditeur, 25 euros fdpi Description Avec la levée double et la brisure, le contrôle sous l’étalement est peut-être la technique de cartomagie la plus importante qu’il existe. Le Singapourien Harapan Ong vous enseigne dans ce livre toutes les subtilités et les secrets de cette technique incroyable. Grâce à Close Culls vous allez pouvoir ajouter un atout majeur à votre arsenal de cartomane, découvrir de nouveaux principes fantastiques et augmenter votre répertoire d’effets extraordinaires. L’avis des pros "Harapan m’a tellement bluffé avec sa technique que j’ai dû me procurer le livre. Son contrôle sous l’étalement est le meilleur que j’ai vu et son livre ne contient pas que des routines excellentes avec ce contrôle : il contient aussi des techniques incroyablement originales." Guy Hollingworth Sommaire Le contrôle sous l’étalement l’étalement Le contrôle Dernières remarques Les As Voyageurs Les quatres voleurs L’huile et l’eau avec le jeu entier A deux, c’est mieux ! Permutation instantanées Techniques Le contrôle sous l’étalement différé Le filage au contrôle sous l’étalement La remise dans l’étalement à la carte bouclée Le retournement au tapotement Tours Les reines détectives Le tour de la princesse revisité Switchsand En ordre dispersé Les cartes indicatrices Collectors La carte pensée Banc d’essai Un pliage de carte efficace Changement de Cool-eur Caractéristiques du livre Traduction de Richard Vollmer 128 pages Format 16 x 24 cm Couverture souple à rabats bon état
    1 point
  47. M'est avis que ce devait pas être une lumière ce Paul Robert-Houdin. Par ailleurs l'un des prétendants d'Eglantine ne nous a-t-il pas dit que, lorsqu'il lui a déclaré sa flamme, elle lui avait donné rendez-vous au sommet d'une colline en lui demandant de venir avec un bouquet de fleurs ? Sauf que lorsqu'il y ait allé en sifflotant, elle, en revanche, n'est jamais venue. Zaï zaï zaï zaï... Alors moi je pose la question, cette jeune femme était elle digne de confiance ?
    1 point
  48. Comme tu dis, sombre histoire C'est parce que maintenant, on sait faire le vide, du coup on est souvent dans les ténèbres.
    1 point
This leaderboard is set to Paris/GMT+02:00
×
×
  • Créer...