Tableau d'honneur
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Bonjour à tous, Je vais tenter de répondre à toutes vos questions et elles sont bien toutes légitimes. Voyages est un tout nouveau concept de « livre » si je peux m’exprimer ainsi. C’est un « livre » décomposé en 12 chapitres. Chaque chapitre fait l’objet d’un dossier. C’est en quelque sorte la première série magique qui propose 12 routines originales liées dans une même et grande histoire, douze feuilletons, douze ghost story en quelque sorte. Chaque routine ou dossier est pourtant indépendante et autonome ; elle se suffit à elle-même tant par l’histoire que par le matériel. Les 12 dossiers forment une collection mais chaque dossier peut être lu indépendamment des uns et des autres. Pour la petite histoire, ces dossiers ont été retrouvé au sous-sol du Collège d’Estaimpuis dans une sorte de bureau appelé le Département K (Khronos) qui régule et organise les voyages dans le temps. Ce département regroupe des magiciens spécialistes des voyages spatiaux temporels, encore appelés agents temporels. Chaque dossier raconte leurs aventures à travers le temps. On vous raconte leurs histoires et le dénouement sera surprenant ! Leurs buts : - Explorer les mystères de l’Histoire - Influencer le cours du temps - Réguler les anomalies temporelles - Modifier les événements du passé et changer ainsi notre présent. La première capsule temporelle met en évidence ce département K. A l’intérieur, vous trouverez notamment ce fameux passeport qui en quelque sorte est le livre proprement dit. Comme tout passeport, il vous autorise à voyager dans le temps et permet de valider l’ensemble des voyage accomplis par l’agent temporel, en l’occurrence vous ! À chaque nouveau voyage, dans chaque nouveau dossier, vous trouverez un timbre temporel, sorte de visa, qui établira que vous avez effectué le voyage en question. Vous collerez ce timbre dans le passeport et pour être certifié conforme, celui-ci devra être tamponné par un préfet temporel. Les préfets temporels, après avoir prêté serment auprès du ministère du temps sont aptes à vous proposer les différents voyages et à vous guider dans les choix techniques ou les difficultés rencontrées. Chaque marchand de truc de France aura son préfet temporel qui lui, aura son tampon personnel. Nous vous communiquerons la liste des préfets très bientôt ! À la fin des douze voyages, votre passeport comportera douze timbres tamponnés pour douze routines différentes. Vous serez certifié Agent Temporel du département K. Tous les chapitres du livre (sous forme de dossiers) seront complétés. Le passeport servira de livre auprès de vos spectateurs qui pourront choisir au grès de leurs fantaisies un voyage ou un autre. Vous sortirez alors le dossier en question. Collège était un grand livre, le passeport en est un tout petit ! La première capsule comporte un test temporel pour voir si le spectateur est à même de voyager dans le temps. Vous recevrez des polaroids avec des événements comme le krach boursier de 1929, la mort des Romanoff,… Le spectateur fait le choix de classer ces événements entre le destin d’un côté et le hasard de l’autre. Les événements qu’il ne choisit pas sont mis de côté. Lorsque les photos sont retournées, chaque dos comporte une lettre. Les cartes qui étaient choisies comme événements du destin forment le mot Destin, idem pour les événements choisis pour le Hasard. Le reste des cartes non-choisies forment le mot Avenir. Le test est concluant. Un autre petit test est alors proposé, où un événement est choisi au hasard et est découvert à travers le temps d’une manière surprenante. Mais là, Surprise… La deuxième capsule nous offre le premier vrai voyage à bord du Titanic. Un test d’intuition est proposé au spectateur. Parmi huit passagers, il en choisi un qui s’avère être le seul rescapé du naufrage. On se retrouve alors à bord du Titanic quelques minutes après la collision avec l’iceberg, près d’un petit groupe de cinq passagers et nous allons tenter d’en sauver un. Nous arrivons à sauver Marie Marvin grâce à notre capacité à nous connecter à son esprit en utilisant des cartes de tarot à l’effigie des passagers. Chaque dossier proposera des routines originales reprenant parfois des Vintages méconnus. Ces routines permettront de redécouvrir des principes et des concepts oubliés à travers des histoires novatrices. Elles nous apprendront à mettre en pratique l’art de raconter des histoires à travers les évènements de l’Histoire. Chaque dossier comporte ses objets pour la routine, le timbre du passeport, des facsimilés en tout genre, un carnet de voyage qui raconte l’histoire, explique la routine et développe les techniques. Chaque dossier vous permettra d’explorer les méandres et les paradoxes du temps. Etes-vous prêts à nous suivre dans cette nouvelle aventure ? Si vous pouviez changer l’Histoire… Seriez-vous prêt à voyager dans le temps ? Bon voyage au cœur de l’étrange à la découverte des routines magiques du Storytelling.7 points
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Je me suis un peu douté que toutes les "capsules", suivant un fil conducteur, clôtureraient l'ensemble avec une surprise finale, un peu comme un twist à la M. Night Shyamalan.3 points
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Ce Reportage de France 3 Midi-Pyrénées : Actuellement au Museum de Toulouse EXPOSITION MAGIES- SORCELLERIES Bon le lancement du journaliste ne correspond pas vraiment au contenu du reportage et de cet événement Ce sujet n'en reste pas moins intéressant.2 points
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Ce sujet est abordé dans l'excellent ouvrage de Marcus du Sautoy : L'ouvrage fait référence entre autres au logiciel Emmy de David Cope. Grâce à des techniques d'I.A., ce logiciel est capable de composer de la musique "à la manière de". Extrait du site de la RTBF : En 1997, le Professeur théoricien spécialisé dans l’intelligence artificielle Douglas Hofstadter, de l’Université de l’Oregon, a organisé une forme de test de Turing musical. Il a invité un public de mélomanes avertis qui a assisté à un récital un peu particulier : la pianiste Winifred Kerner a interprété trois œuvres musicales, une composée par Bach, une autre composée dans le style de Bach par le professeur de théorie musicale Steve Larson et enfin une troisième composée par le logiciel Emmy de David Cope. Après avoir écouté les trois œuvres, l’audience devait déterminer qui avait composé chaque œuvre. Et le résultat est plus que troublant : le public a désigné l’œuvre composée par Emmy comme étant la pièce de Bach. Plus étonnant encore, l’œuvre composée par Steve Larson a été désignée par l’assistance comme étant celle composée par l’ordinateur, au grand désarroi de Larson. Bob2 points
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@Antoine SALEMBIER une présentation au top comme d’habitude ça donne envie !!!2 points
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Damned ! Ça donne envie ! C’est déjà précommandé pour ma part. S’il y a une capsule sur le Moyen-Âge, peut-être que @Michel (Darlone) va se laisser tenter2 points
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Au moins pour une fois tu ne pourras pas dire que cette œuvre d’art ne vaut pas un clou.2 points
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Pour moi la désignation "routine professionnelle" est un "étiquetage" du vendeur qui estime qu'elle a le potentiel d'être utilisée par un artiste contre rémunération. C'est tout. Après, très honnêtement, nous n'allons pas acheter aveuglément à la vue de ces deux mots "routine professionnelle" donc même si des vendeurs les affichent sur tout leurs articles, ça ne change rien au fait que vous allez vous renseigner pour savoir ce que vous allez acheter et juger si cela vous convient ou non. "Routine professionnelle" aura donc plus de sens pour vous dans la bouche ou la publicité de certains vendeurs et moins dans d'autres. Connaître un minimum le vendeur a donc plus d'importance que ce qu'il écrit ou annonce sur une des routines qu'il commercialise. A titre personnel, si je vendais quelque chose, je dirais qu'une routine pourrait être qualifiée de professionnelle si elle peut être réalisée telle qu'elle est décrite ou présentée dans une publicité. Il y a rarement des erreurs dans les descriptions publicitaires de routines mais beaucoup d'omissions volontaires. On gomme les défauts et on met en valeur les avantages, c'est là tout l'art de la vente et c'est normal que les marchands fassent cela (ils en vivent) mais il y a des limites. Plutôt que de se fier à ce genre "d'étiquetage", je ne puis donc que vous conseiller de vous intéresser au vendeur, à sa réputation, à ce qu'il est (Est-il l'auteur de la routine qui me plaît ? Puis-je me renseigner directement auprès de lui ? Un de mes proches lui fait-il déjà confiance ? Est-il au moins magicien? Question bête mais certains vendeurs ne savent même pas ce qu'ils vendent et dans ce cas, ils n'ont forcément que des arguments de vente basiques comme "routine professionnelle". Les routines qu'ils vendent sont peut-être très bonnes, attention ! C'est juste que vous ne pouvez pas vraiment vous fier à leur avis concernant les conditions dans lesquelles présenter la routine en question. C'est toujours mieux d'avoir des infos d'un vendeur qui est capable de la présenter selon moi).2 points
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Dans l'excellent Hors Série "L'intelligence en 20 questions" du magazine La Recherche (juin-juillet 2016), un article avait pour sujet "Sur quoi la créativité repose-t-elle ?". En synthèse : pour libérer notre potentiel créatif et générer des idées différentes, il faut résister aux réponses intuitives construites sur un ensemble de connaissances aisément accessibles. Un exemple concret (je vous recommande de faire l'exercice ci-dessous, le résultat va vous surprendre) Vous êtes invités à imaginer le plus de solutions créatives et originales possibles répondant au problème suivant : "faire en sorte qu'un oeuf de poule lâché d'une hauteur de 10 mètres ne casse pas". A vous, listez toutes vos idées. Ne pas lire la suite tout de suite. Ne pas lire la suite tout de suite. Ne pas lire la suite tout de suite. Que nous apprend cet exercice ? Spoiler alerte, ne lisez pas la suite avant d'avoir fait votre liste. Sur 800 participants à cette étude, beaucoup de réponses qui se veulent pourtant créatives sont très souvent semblables. De façon automatique, un ensemble de connaissances sur des solutions classiques viennent à l'esprit pour résoudre ce problème. Ainsi, vous avez sans doute pensé à des solutions qui consistent à utiliser un dispositif physique afin de ralentir la chute de l'oeuf (parachute, etc.), de le protéger (papier bulle, etc.) ou d'amortir le choc (matelas, etc.). Le fait que ces 3 conceptions (ralentir, protéger et amortir) soient aisément accessibles en mémoire limite considérablement nos capacités créatives et nous enferme dans des solutions (ralentir, protéger ou amortir) peu originales : c'est ce que l'on appelle "l'effet de fixation". Les solutions qui consistent à amortir le choc, à protéger l'oeuf ou à ralentir sa chute sont surreprésentées (80 % des réponses) par rapport aux autres voies d'explorations possibles. Rares sont les participants qui évoquent la possibilité de modifier les propriété naturelles de l'oeuf (le congeler) ou d'utiliser un dispositif vivant (le faire transporter par un pigeon) ou autre. Pour être créatif, il faut apprendre à se défixer ou à penser en dehors de la boîte (out of the box--> pour reprendre une expression à la mode). Selon votre métier (designer par exemple) c'est plus facile. Si cet article de 4 pages vous intéresse, je peux le scanner et l'envoyer. Pour ma part, travaillant dans la pub et la com depuis 28 ans je me défixe plus aisément, c'est lié à la nature même de mon métier. Comment je créais ? Je liste toutes les évidences (comme pour l'oeuf) et je les écarte pour me défixer. Je m'intéresse à tous les sujets, toutes les disciplines, tous les supports, je note tout ce qui m'interpelle, pourra me resservir, m'a créé de l'émotion, etc. Cela peut être un mot, une association de couleur, une histoire, une phrase. Ex : j'ai construit ma routine des gobelets fluidiques autour de l'expression "on ne peut pas peigner une girafe qui n'a pas de cheveux" de ma grand-mère. Il existe également plein de méthodes de brainstorming pour vous aider à sortir de la boîte.2 points
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J'ai assisté ce soir à un exposé sur le deep learning, "l'apprentissage profond", et je me dis qu'il serait temps d'ouvrir un sujet relatif à cette révolution qui pour le coup a beaucoup à voir avec cette magie qui nous intéresse tant sur ce forum, parce que question "magie", le deep learning va quand même autrement plus loin que tout ce que je peux voir en général dans le monde de l'illusionnisme et de la prestidigitation. Une mise en bouche : La page Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apprentissage_profond "Le deep learning — Science étonnante #27" Quelques liens conseillés par David Louapre : Fei-Fei Li · Computer scientist at Ted2015 : https://www.ted.com/talks/fei_fei_li_how_we_re_teaching_computers_to_understand_pictures#t-898281 Yann Le-Cun, leçon inaugurale au Collège de France : http://www.college-de-france.fr/site/yann-lecun/inaugural-lecture-2016-02-04-18h00.htm1 point
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Cela ne me dérange pas qu'il soit le héraut de l'art nul... Ce qui est gênant, c'est que certains en fasse un héros... Curieusement, je suis sur que la nullité manquera à certains dans le milieu de l'art... On n'en est plus à une stupidité près Gilbus1 point
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Oui, l'ebook mentionné plus haut inclut plusieurs routines mais il est toujours plus intéressant de s'approprier le principe mathématique pour construire ses propres routines D'ailleurs maîtriser le principe permet de gagner "sans tricherie" (hum) à Plouf! : https://www.cairn.info/revue-spirale-2002-4-page-20.htm1 point
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Une info pour Gilbus qui s'intéresse aux familles d'effets, une disparition : « Jacques Lizène, héraut de l’"art nul", est mort » https://www.liberation.fr/culture/arts/jacques-lizene-heraut-de-lart-nul-est-mort-20211001_KKP2NV52I5GLDDB7YGDHTPS3UE/ https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lizène1 point
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Tout de suite si tu veux : https://www.lequotidiendelart.com/articles/19439-l-intelligence-artificielle-s-invite-dans-l-art.html « Ai-Da, la première artiste humanoïde » : Vidéo : https://www.arte.tv/fr/videos/090645-000-A/ai-da-la-premiere-artiste-humanoide/ Ai-Da, autoportrait1 point
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Ce sont également les phrases marquantes que j'aurais citées...1 point
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Vu, ce jour. "La magie c'est un peu bébête non ?" "Quoi ? Je ne tuerais jamais un magicien ! Un mentaliste je ne dis pas non !"1 point
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Un paradigme pavé de bonnes intentions…1 point
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C'était vraiment un super moment. Depuis l'accueil de Thomas et sa chérie, le public qui a vraiment participé à l'ambiance, les copains que Thomas a cité. Je laisserai les participants parler du contenu parce que je suis mal placé pour ça... Merci à tous d'être venus, je pose là une question :"vous avez été nombreux à me demander d'entendre plus de choses sur mon grand père médium, est ce que vous seriez intéressés par une conférence entière sur ce sujet ? Genre 1h30 sur les séances de médiumnité ? Sans "trucs de mentalistes", du médium pur et dur ?1 point
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Couché à 2h45 mais heureux ! Ça fait plaisir de pouvoir à nouveau accueillir les copains à la maison jusqu'au bout de la nuit. 14h non stop pour @Franck MALFANT que je remercie encore pour sa confiance pur cette première conférences devant ses pairs... et quels pairs ( @Taha MANSOUR @Julien LOSA @Grégory LCMBL @Pierre OFRY (Féodor) @John VALENTE Marie-Alexie, Serge...) ! Du lourd. Je les présents vous parler de cette soirée et offrir leur photos. Mon petit doigt me dit que nous pourrions nous retrouver très rapidement pour une autre conférence de folie. Mais chut Vous en serez plus d'ici mardi. En attendant l'arrivée de la captation de la conférence de Franck dans la boutique VM, voici quelques photos.1 point
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EPISODE #5 : « Il est doré comme l’alcool, son nom sonne comme un nom d’alcool … mais ce n’est pas de l’alcool ! » Les plus anciens se souviendront (encore la mémoire) du célèbre slogan de la marque Canada Dry. Quel rapport avec la magie, me demanderiez-vous ? Aujourd’hui tout est « magique ». Cela à la couleur de la magie, l’odeur de la magie … mais cela n’est pas de la magie. Regardez les publicités, tout est magique ! De « l’effet magique d’Impulse » (encore la mémoire, pub du début des années 80), en passant par Disney jusqu’au Canard WC. Certains publicitaires (Ipsos) annoncent à leurs clients : « Publicité : boostez votre créativité et libérez la magie ». Pourquoi la magie ? Quelle est sa force d’attraction pour que les autres - les profanes - se l’accaparent ? Ne pourrions-nous pas faire le chemin inverse, et apprendre des publicitaires ou d’autres ? Pour illustrer mon propos, prenons un autre domaine qui est également « magique » : le cartoon (la caricature). Que cela soit le dessinateur Plantu en France ou Pierre Kroll en Belgique, ils ont probablement quelque chose à nous apprendre en terme de créativité. Dans son excellent livre (un de plus), Le Sens des Idées (Ed.Dunod, 2004), le professeur Luc de Brabandere nous dit : « Le cartoon contient tous les ingrédients du moment magique de la pensée, celui où jaillit l’idée nouvelle » (p.91). Le cartoon possèderait les quatre dimensions de la créativité : (1) L’étonnement, le rire, l’admiration : une séquence classique pour mener l’Eurêka. (2) Le changement de perspective : ce n’est pas la réalité qui est changée, c’est la manière de la voir. (3) L’établissement d’un lien nouveau : une sorte de bissociation qui va au-delà de la simple association. (4) L’extinction - momentanée - de la faculté de juger : oublier les règles. Bref, « devenir créatif, c’est devenir cartooniste de son propre monde car le premier moment de trouvaille a tout d’un dessin humoristique » (p.92). Comme nous le dit Luc de Brabandere : « Merci les artistes ». Bon dimanche à tous,1 point
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Excellente performance d'artiste ! L'oeuvre est connue sous un autre nom : "L'art de plumer le gogo" !1 point
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Source et article ici : https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/art-contemporain/danemark-un-artiste-devait-exposer-70-000-euros-de-billets-mais-part-avec-l-argent_4788767.html1 point
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hmmm, oui et non, ce n'est pas si simple. Il ne suffit pas de traverser la rue... En tout cas, je pense qu'une excellente mémoire incite plutôt à emmagasiner des informations alors que de ne pas avoir de mémoire oblige à être plus imaginatif puisque la réflexion devient systématique sur toute chose : il faut sans cesse recréer, repenser, ce qui ne vient pas naturellement à l'esprit.1 point
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Bonjour Je comprends qu'elle ait été attristée. Les huées venaient de sinistres imbéciles qui n'ont rien à faire dans un congrès de magie dès lors qu'ils ne respectent pas les artistes. Savaient ils au moins pourquoi ces huées ? Ce n'est même pas sûr ! Il y avait dans le rang devant moi un couple d'une soixantaine d'années qui étaient dans le lot. Il a fallu se mettre à plusieurs pour leur demander de se taire. Le numéro de Calista sortait de l'ordinaire, pour moi il y avait de la recherche et de l'originalité. Après on peut ne pas aimer mais on l'explique, on en débat, sur VM par exemple, mais on respecte le travail des autres, d'autant que tenir la scène n'est jamais chose aisée. D'ailleurs j'ai été étonné que personne sur le plateau ne prenne le micro pour un rappel à l'ordre car ça faisait un moment que sur le haut des gradins il y avait un groupe qui sifflait beaucoup. Bonne soirée Philippe1 point
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Je n'ai pas vu le concours mais j'ai pu voir le gala de clôture et donc les numéros des principaux lauréats de ce 54ème congrès FFAP. Je rejoins Peter par rapport au fait qu'en raison du fait qu'il n'est pas forcément bon de désigner un champion de France chaque année car parfois, comme c'est le cas cette année, nous n'avons pas de candidat avec un numéro ayant vraiment ses chances aux championnats du monde de magie FISM. Pas en l'état en tout cas. Cependant, à titre personnel, je suis très heureux qu'Alice soit enfin récompensée pour son travail, ses idées. Cela fait pas mal d'années que je la vois se présenter dans des concours avec des numéros très originaux fourmillant d'idées et de fabrications maison (elle a ce mérite de concevoir la plupart des accessoires, costumes, etc... qu'elle utilise), pour lesquelles on sent qu'elle y met tout son coeur et sans doute beaucoup de temps et d'argent. Je suis heureux également d'avoir vu Rémi monter sur scène pour venir chercher un prix de perfectionnement et suis du coup curieux de savoir ce qu'il a mis au point. Côté close-up, là aussi à titre personnel, j'ai préféré Markobi à "Air One" mais ce dernier n'a pas démérité son titre. J'ai déjà vu ces deux artistes à plusieurs reprises aussi. Je pense qu'ils sont tout deux capables de décrocher quelque chose à la FISM. Erwan est un excellent technicien, il y a des idées nouvelles et il en veut. Cette année, il a présenté un numéro plus scénarisé que ce que j'avais l'habitude de voir de lui mais le comédien n'égale pas le technicien à mon goût (pur avis personnel, à prendre comme un avis isolé si Erwan me lit). Pour la FISM, je pense donc qu'il faudra aller encore plus loin. Il en a le potentiel et j'espère que ma phrase précédente ne va en aucun cas le blesser ni le freiner. Pour Markobi, si on lui laisse le temps d'installer son personnage, à mon avis, c'est une tuerie ! Bon courage à vous pour l'avenir ! Concernant l'artiste russe Artem SHCHUKIN, c'est un numéro que nous sommes effectivement amené à revoir. Un numéro brillant techniquement, un personnage bien ancré et des effets qui font à la fois penser à Hector Mancha et à Markonick pour les plus anciens. Nul doute que cet artiste se soit inspiré d'un jongleur que j'aime beaucoup appelé Fred de la compagnie Poc et qui est un habitué des congrès de magiciens (le crâne rasé, le costume noir, la balle rebondissante blanche). D'ailleurs j'ai cru qu'il s'agissait de ce jongleur sur le coup et qu'il s'était mis à la magie : En loge, j'ai eu l'occasion de bavarder un peu avec Artem, un type adorable au passage. Il était vraiment heureux et fier de ses performances, ça faisait plaisir à voir. Nous avons discuté un peu d'autres magiciens russes comme Vadim, un autre génie aux numéros hyper originaux que nous sommes amenés à revoir aussi et qui est un de ses amis (les grands esprits se rencontrent) mais aussi des grands noms de la magie russes comme Netcheporenko et son célèbre numéro de poupées russes, Vladimir DANILIN ou encore l'ukrénien VORONIN, un autre personnage avec à chaque fois une présence scénique incroyable. J'espère qu'Artem a fait bon retour car l'aller l'avait un peu inquiété au moment d'entrer dans l'union européenne. Ce que je n'ai pas compris c'est pourquoi Calista s'est faite un peu huée durant la remise de prix. Je n'ai pas vu son numéro mais dans le couloir vers les loges, elle me semblait attristée. Etant l'un des organisateurs de ce congrès, je souhaitais remercier tous nos artistes, nos techniciens, nos bénévoles, nos candidats au concours et nos marchands qui ont tous été conciliants par rapport à certains aléas (le manque de charriots pour décharger, le manque de temps pour manger entre deux évènements qui nous ont parfois conduit à improviser, etc...) et ont tous contribué généreusement à la réussite de ce congrès. Je suis conscient que nous n'avons pas fait le congrès du siècle, que certaines contraintes financières et organisationnelles nous ont obligé à limiter nos désirs mais je ne pense pas non plus que nous ayons fait un congrès au rabais. Un petit salut à Céline NOULIN que j'ai été heureux de voir monter sur scène pour se faire généreusement applaudir. C'était mérité. J'espère que les petites démarches pour mettre en avant ses actions porteront leurs fruits. Si Céline ne me lit pas, je laisse Gaëtan lui transmettre mes salutations et l'invite à lire mon petit mot dans le livre d'or qui était sur le congrès. Sinon, pour les anecdotes : il y a eu les demandes de Tom STONE. La veille de sa venue, ce dernier me demande si on peut lui acheter 8 oeufs blancs pour une routine (très belle routine au passage). Problème : en France, ce n'est pas si courant. Je tente le Aldi, le Leclerc, 2 chinois près de chez moi, des primeurs, etc... rien ! Au bout de 8 boutiques, je me résigne à acheter des oeufs bruns puis à aller chez Action acheter une bombe de peinture blanche et là "Ô miracle !" William m'appelle pour me dire qu'il y en a chez Grand Frais. Mais ce n'est pas tout ! Juste avant d'arriver en France, Tom Stone m'envoie un message pour me dire qu'il lui faudrait aussi un support pour son numéro "Benson Bender" et pas n'importe lequel : un support pour musiciens avec double barres car son plateau ne s'adapte que là dessus. Sur le moment je lui propose un guéridon en bois que j'ai chez moi et de dimensions similaires voir identiques mais ça ne va pas. Je lui envoie alors la photo d'un support pour musiciens que ma chérie a chez elle mais avec un croisement "simple barre". ça ne va pas non plus. Finalement j'appelle MegaHertz et le marchand m'annonce qu'il a le modèle souhaité mais qu'il ferme à 12h. Il est 11h40. Avec Jean, nous allons vite chez Megahertz et achetons le fameux support. Tom Stone arrive dans l'après-midi, assez fatigué par le voyage et un peu stressé. Il trouve dans sa loge trois boîtes de 6 oeufs blancs (on en a pris plus au cas où) et le support. Tout lui convient. Nous soufflons un peu. Peu après, il va sur scène pour ses répétitions pour le gala d'ouverture puis nous l'emmenons à son hôtel. Il ne reviendra pas pour ses répétions suivantes (gala de close-up), ne s'étant pas réveillé. Mais bon, ce n'est pas terminé. Juste avant son passage sur scène, il était stressé car personne ne venait lui poser son micro-casque et j'avais bon lui dire que c'était normal, que la technicienne venait vraiment juste avant la montée en scène pour lui installer, il restait inquiet. Pour se déstresser, il s'est alors mis à danser, à s'agiter et m'a incité à faire comme lui sur la musique du numéro de Cyril HARVEY. C'était génial ! Qui aurait cru que je me serai mis à danser avec Tom STONE à côté d'une table avec des oeufs frais (si durement trouvés) ! Côté traduction, c'était super simple pour moi étant donné que je connaissais déjà son numéro et qu'il m'avait dit à l'avance les deux petites blagues qu'il allait faire. Durant le numéro du gala d'ouverture, un spectateur est invité sur scène. Est-ce que ce dernier était empressé ou est-ce qu'il a voulu faire une plaisanterie, je ne le savais pas sur le moment, mais il est entré en faisant une grosse roulade sur scène. J'ai cru que c'était fait exprès, Tom Stone aussi. J'ai appris ensuite que non mais qu'il ne s'était pas fait mal. Ouf ! Après son passage au gala d'ouverture, il ne fallait pas qu'il retire lui même son micro casque. Seul les techniciens du centre des congrès étaient autorisés à y toucher, au regard de la fragilité et du coût de ces petites merveilles électroniques. Mais bien entendu, Tom Stone n'a pas résisté à l'envie de le retirer tout seul malgré mes "No no no ! Please keep it a few seconds again ! She comes". Alors pour les prochaines équipes organisatrices : - si on vous demande un jour des oeufs blancs, sachez qu'il y en a chez Grand Frais. - si vous avez une traduction à faire, savoir à l'avance le plus gros de ce que vous allez traduire facilite les choses et donne du rythme car vous pouvez plus facilement traduire les parties improvisées. - si un de vos artistes est stressé : dansez ! Et voilà un de mes petits souvenir/anecdote de ce congrès. Ce fut un défi d'organiser ce congrès. Des inquiétudes, des aléas mais beaucoup de plaisir aussi. A bientôt, Marc Page1 point
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EPISODE 4 : On ne naît pas créateur... Il semblerait qu’il y ait une bonne et une mauvaise nouvelle : tout le monde peut être créatif, mais cela n’est pas donné à tout le monde. Comme Ivan Gavriloff et Bruno Jarrosson l’écrivent très bien dans leur ouvrage, Une Fourmi de 18 mètres … ça n’existe pas (Ed.Dunod, 2001), « on ne naît pas créateur et on le devient pas. On naît doué et on éduque son don » (p.38). Que cela soit en science, en mathématique, en art, en musique …les créateurs sont d’abord doués. Pour reprendre les mots de Boris Wild (en conférence, j’espère m’en souvenir correctement) : « Il faut non seulement que vous aimiez la magie, mais surtout que la magie vous aime ». Ensuite, ils sont passionnés, au point d’en venir maniaques. « Les créateurs sont des maniaques de leur domaine. En y pensant sans cesse» (Gavriloff & Jarrosson, citant Einstein, p.36) ou encore «le chercheur se lève avec le problème, prend son petit-déjeuner avec lui, l’emporte avec lui au dehors, rentre avec lui, dîne avec lui, couche avec lui et rêve avec lui », citant le mathématicien Polya. Bref, « les créateurs sont amoureux de leurs problèmes » (p.36). Les créateurs auraient en quelque sorte des caractéristiques communes. Tout d’abord, ils possèdent un certain savoir. « Pour découvrir, il faut posséder un savoir important dans le domaine dans lequel on cherche. Pasteur réussit parce qu’il connaît les travaux de Jenner » (Gavrilooff & Jarronsson,p.17). Et cela vaut également pour la magie : « « Vous serez plus difficile à satisfaire dans votre réflexion créative si votre culture magique est vaste. Plus vous savez ce qui a été fait auparavant, mieux vous pouvez approcher l’aspect créatif d’un effet. C’est pourquoi il est essentiel d’avoir une culture magique la plus large possible » (Boris Wild, Créativité & Impact, Notes de conférences, 2009). Il ne s’agit pas seulement d’un savoir livresque. Les créateurs possèderaient généralement une mémoire exceptionnelle. La mémoire serait véritablement à la base de la créativité. Mais le danger du savoir - ou du trop-savoir - est qu’il peut figer la pensée, et empêcher de découvrir, ce que l’on appellerait aujourd’hui trop « in-the-box » (j’y reviendrai plus tard). Le créateur non seulement sait - il a le savoir-, mais il doit dépasser son savoir. Il doit avoir cette capacité de penser à côté, c’est-à-dire de reformuler ses sujets dans son langage propre. Un troisième caractéristique des créateurs serait la distraction, une sorte « d’antimatière de la création ». Souvenez-vous du professeur Tournesol dans les aventures de Tintin. La distraction serait souvent la manifestation apparente de l’art de penser à côté (voyez aussi Edward de Bono, Six Thinking Hats, Penguin Books, 1985). Bref, la mémoire, la pensée de côté et la distraction seraient trois signes distinctifs des créateurs. Faites-vous partie de ceux-ci ? Bonne journée à tous,1 point
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Hello ! On va avoir du boulot, on commence par là : Pour moi, divertir est UN des objectifs. Et pas forcément le plus important... Mais on ne va pas refaire toute la discussion "la magie juste pour divertir" qui a fait couler beaucoup d'octets... La aussi, on peut relativiser : un "artiste conceptuel" qui plante un clou dans une planche et dit que c'est de l'art fait il de l'art tout seul ? Je ne suis pas sûr que ça soit de l'art sans le musée qui va acheter, pour donner une légitimité, l'attaché de presse qui va pondre un texte expliquant l'œuvre (un acte montrant la violence, sa relation avec l'utilitaire, et surtout la métaphore de la planche violée par le clou, oeuvre éminemment engagée...) et le galeriste qui exposera le bout de bois et le vendra une fortune... La encore, il faut accepter que picasso soit un artiste, mais passons... Tu compares deux choses difficilement comparable : une oeuvre enregistrée et du spectacle vivant. Une vidéo de baltass de frisch, enfermée dans le même coffre que le picasso, n'en reste pas moins une oeuvre d'art pour moi. Un tableau n'est également "en fonction" d'oeuvre d'art que s'il est en mesure de provoquer une émotion sur le spectateur, sinon, ce n'est qu'une marchandise. Tout comme un numéro de magie... Oula, comme tu y va La surprise est un des moyens de la magie, ce n'est ni le but, ni un passage obligé... De nombreux effets n'ont pas besoin de surprise pour fonctionner, et je dirais même que la surprise peut parfois baisser l'impact magique : le spectateur est surpris, mais se dit qu'on lui a fait baisser sa garde à un endroit, alors qu'il s'attendait à autre chose, et qu'on en a profité pour tricher... De nombreux effets fonctionne sur la transparence, on semble tout laisser voir, le but annoncé est impossible, et pourtant ca arrive... L'impossibilité est maximum... La encore.... J'ai constaté que le spectateur, hors condition de spectacle, c'est à dire à un moment ou il ne s'attend pas à voir de la magie... Car justement, il est dans l'univers "réel", et c'est là que l'apparition de l'impossible le choque le plus... En spectacle, le spectateur s'attend à ce qu'on triche... L'arrivée du mystère hors spectacle est bien plus fort... Pas grand chose... Je n'aime pas trop ce tour, porté au pinacle par beaucoup de magicien, et qui pour moi ne fait que montrer à tous comment le magicien se moque d'un spectateur. Il y a de meilleurs moyen de montrer aux gens que leurs perceptions sont limitées... C'est pour moi la seule caractéristique de l'illusionnisme : la rencontre avec l'impossible "dans le monde réel". Sachant que l'impossible au théâtre ou en vidéo relève plus des effets spéciaux. Cependant, le mécanisme magique n'a pas pour cible l'intellect : Court-circuiter l'intellect est le "moyen" de parvenir à l'émotion magique, pas le "but". Pour moi, on ne vise donc pas une tromperie intellectuelle, mais une création émotionnelle... J'imagine qu'on en parlera quand on reviendra à la créativité Gilbus1 point
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Oui, Patricia a raison, sinon, c'est très casse gueule... J'ai fait une fois un faux tirage, genre loto, et le premier à avoir une ligne , verticale, ou diagonale ou horizontale, devait se lever en criant Bingo!!! Le gag, c'est qu'en fait, à un moment donné, tout le monde se levait en même temps, en criant Bingo... Cette fois là, et c'était dans une ville du Nord, le bingo loto était très pris au sérieux, et j'ai vu qu'une tension montait, au fur et à mesure... et quand vint le moment du climax... quand tout le monde fut debout pour crier Bingo!!! ce fut quasiment l'émeute, au lieu des rires espérés normalement... Ya des choses sacrées, parfois, et on risque de froisser, sans s'en rendre compte... la version était celle Mark Wilson, très bonne au demeurant...1 point
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perso , c'est quand tu veux , hombre!!! Caro que me gusta la idea!!!! Claro!!! perdón, mierda de translator!!!1 point
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Il faut clairement annoncer la couleur avec une banderole du type : les paris que vous ne gagnerez jamais. Et dans ton boniment pour attirer le chaland tu le dis clairement, attention ici pour les paris c'est toujours la maison qui gagne mais rien ne vous empêche de tenter, tous vos paris vont à l'association, venez, laissez vous tenter, vivez le grand frisson du "j'aurais presque pu gagner", etc.1 point
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Merci @Henk RAISON pour tout cette réflexion étayée par de nombreuses sources. Ta dernière partie sur la créativité et le manque de discussion à ce sujet dans nos ouvrages, m'ont fait pensé au superbe livre Creativity for Magicians de Butzi. Près de 250 pages pour rentrer dans ce monde de la créativité, mieux le comprendre, et comment la développer en magie. Ma partie favorite ? Les discussions sur ce sujet avec Jeff McBride, Eugene Burger, Lawrence Hass, Otto Wessely, Ira Seidenstein ou encore Master Payne. Je connais également d'autres ouvrages qui parlent de créativité en magie, moins en détails que le livre de Butzi, mais bien plus que quelques paragraphes : Beyond Deception de Tobias Beckwith (plusieurs chapitres sur le sujet, incluant la retranscription d'une séance de créativité enseignée par Jeff McBride lors d'un Master Class à la McBride Magic & Mystery School) Beyond Deception 2 de Tobias Beckwith (car il en avait encore à ajouter après son premier livre ) contient un (autre) chapitre entier sur le sujet Performing with Impact de George Parker où il explique son concept de Survival Version (déjà expliquée dans Gift Magic mais approfondi dans ce livre)1 point
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EPISODE #2 : RAPPEL de l'épisode #1 : Eléments essentiels à la "définition" de la magie : (1) Perception, (2) Surprise. (3) Le troisième élément constitutif d’un effet magique est l’expérience de l’impossible (« experiencing the impossible »). Si le lapin sort du chapeau, il faut non seulement que cela soit inattendu (surprise), mais c’est encore mieux si c’est un tigre - accompagné de trois assistantes - qui en sort. L’effet final doit être une surprenante et inattendue impossibilité. Que ce soit David Copperfield qui vole (« flying ») ou le sac qui disparaît dans la « two-cup routine » de Tommy Wonder (The Books of Wonder, Vol.II, p.105 et suiv., Ed. Hermetics Press, 1996), c’est bien quelque chose de l’ordre de l’impossible auquel le spectateur vient d’assister. Le meilleur exemple, est le tour de la femme coupée en deux (bien qu’il y ait aujourd’hui beaucoup moins de surprise, on sait qu’elle va être coupée en deux). « L’effet final se présente en rupture avec le bon sens. L’effet de la femme coupée en deux prend en défaut les tentatives d’explication (…). L’effet magique est en rupture épistémologique, car rupture avec l’opinion, avec la connaissance commune » (Stefaan Alzaris, p.75). Bref, « plus encore qu’une vision doublée d’une incompréhension face à ce qui se déroule, ce que vise à créer la magie chez le spectateur, c’est avant tout un sentiment : une impression de miracle (Rémi David, p.33). Mais attention, comme nous le rappelle Eugene Burger, il ne s’agit pas de créer dans la tête du spectateur un puzzle ou une confusion. Au risque d’aller trop loin (et de choquer certains), on dit bien souvent que la magie, c’est « retrouver son âme d’enfant ». Mais pour les enfants, rien n’est impossible. Peter Pan vole et Harry Potter fait de véritables miracles (voyez également ce que dit Darwin Ortiz à ce sujet dans Strong Magic, Ed.Kaufman & Company, 1994, p.25 et suiv.). Dans un de ses shows pour enfants, Danny Orleans disparaît dans un malle des Indes (pas de change avec sa partenaire). Tous les enfants crient, hurlent … ils sont convaincus que le magicien a vraiment disparu (c’est n’est pas de l’ordre de l’impossible pour eux, il est magicien). La scène est extraordinaire, mais comme nous le rappelle Stefan Alzaris, « faire disparaître un foulard dans ses main, à quelques centimètres des yeux, quoi de plus normal pour l’enfant puisqu’on est magicien ! La magie naît avec la logique » (p.78-79). C’est ce que Burger appelle « experiencing the irrational », et qui permet au spectateur, grâce à la magie, de découvrir le merveilleux. Heureusement (ou malheureusement) les enfants acquièrent un esprit cartésien dès un très jeune âge. (4) Enfin, un dernier élément semble nécessaire à l’effet magique : le mystère (« experiencing mystery »). La magie doit restée mystérieuse. Dès que le « truc » est connu, le miracle de la magie disparaît. On peut encore apprécier la prouesse technique ou l’ingéniosité, mais la magie aura disparue. Étant donné que la magie est avant tout une question de perception, imaginez que vous assistiez à l’illusion de la femme coupée en deux pour la toute première fois. Vous seriez probablement passé par ces différents stades : - la surprise (« oh, mon dieu ! ») - l’impossibilité (« ce n’est pas possible de couper une femme en deux ! ») - l’irrationalité (« il n’y a pas de solutions logiques ! ») - le mystère (« cela reste un mystère ! »). Maintenant que nous avons quelque peu cerné ce que l’on peut entendre par « magie », la question qui se pose est la suivante : quels sont les ingrédients à la dispositions du magicien pour réaliser un effet magique répondant le plus possible à ces caractéristiques ? A titre d'exercice, prenez un de vos tours préférés, et donnez une note de 0 à 10 pour chacun des critères. Quel sera le résultat ? 36 sur 40 ? Pas mal ! N'oubliez pas, comme nous le rappelle Darwin Ortiz (op.cit. p.23-24), si le spectateur-profane peut s'imaginer que 10% de la façon dont le tour a été réalisé, il ne sera pas émerveillé. C'est ce qui arriverait, par exemple, dans ma routine "Raison d'Etre" (Dix expériences de mentalisme pour magiciens), si les spectateurs pensaient à l'utilisation d'un jeu marqué ou de toute autre "ruse" qu'ils peuvent s'imaginer, à tort ou à raison (d'ailleurs le public a toujours raison). C'est au magicien à faire en sorte que le spectateur n'emprunte pas les chemins des possibles ( voir Juan Tamariz, Le chemin magique, ed. Georges Proust, 2000) en créant l'impossible.1 point
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Le matériel est superbe . les excellentes routines sont basées sur des principes connus mais totalement revisités. Depuis que je suis rentré du congrès je “ joue” avec , . Je suis inconditionnel de œuvre d’Antoine. Vivement les numéros suivants.1 point
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Et félicitations à jb Dumas l’homme aux 60 idées à la minute qui a su aider le couple à sublimer le numéro avec @Florian SAINVET et Lea KYLE. Je comprends les déceptions mais c’est un show plus qu’un concours…avec son lot de partialités…l’essentiel comme le dit @Michel (Darlone) c’est la visibilité et une belle carrière à l’international c’est tout ce qu’on lui souhaite sans oublier klek entos que je souhaite vivement revoir dans de nouveaux numéros bien enthousiasmants1 point
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Compte tenu des propos tenus notamment envers les victimes de cette sombre affaire, du fait que le message a été ôté, nous avons décidé de retirer tous les autres qui faisaient suite notamment ceux qui n'avaient pas de rapport avec le lieu dont on parle ici. J'aimerai rappeler que mes valeurs sont celles de la bienveillance et du partage. Je vous encourage donc à aller dans ce sens.1 point
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http://www.schtroumpf-emergent.com/blog/1 point
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Ce livre est très intéressant !1 point
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en quoi est-ce un drame Azoth? ce qui fait la contemporanéité de l'oeuvre c'est qu'elle se trouve ancrée dans son époque, et donc dans son contexte historique/social/politique/... c'est souvent les clés qui manquent à la compréhension d'une oeuvre, ce, peut importe la période, qu'elle soit moyen-ageuse, de la renaissance ou contemporaine. Pour te contredire complètement, si on ne connait pas les élements du contexte d'une oeuvre, alors on l'apprécie pour ces qualités esthétique et non discursives, c'est donc passer à côté des 3/4 de l'oeuvre ; et très vite c'est se priver du plaisir de l'art contemporain (et même moderne) les qualités esthétiques sont de moins en moins le coeur de l'objet produit (performance, photo, toile, structure.sculpture). Pour finir sur une citation, je voudrais faire participer Robert Filliou: "L'art, c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'Art".1 point
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