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Il y a 8 heures, Henk RAISON a dit :

Comme certains m'ont demandé de "cesser", c'est ce que j'ai fait.

Je suis désolé si tu t’es senti attaqué. Je n’ai pas pris le temps d’écrire tous ces mots pour blesser. C’est vrai qu’à force de traits d’esprits, on risque le gribouillage. 
Alors comme tu m’as octroyé tant d’autorité, je t’intime sans familiarité de cesser de cesser.

bise

  • Haha 3

"El camino se hace al andar" Machado

  • 2 weeks plus tard...
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Ah la vache! Je pense que vous cogitez trop. Je pense qu'on est naturellement créatif ou qu'on ne l'est pas. Certains ont tout le temps de nouvelles idées en tête, d'autres pas. Et ce n'est pas avec une quelconque méthodologie qu'on va être aussi créatif que ceux qui ont 100 idées à l'heure. A quoi cela tient, je n'ai pas la réponse : peut-être notre culture, nos connaissances, nos gênes tout simplement. C'est comme dans d'autres disciplines comme la musique et le sport par exemple. Il y en a qui vont être champion du monde de la course du 10 km à pied et d'autres qui auront beau s'entraîner à courir tous les jours de la semaine et qui ne seront jamais champion. Certes, ils vont améliorer leur performance, mais ils seront toujours loin des champions. Ce qui compte, c'est de bien se connaître et d'accepter nos différences avec ceux qui sont plus performants que nous. Pour en revenir à la magie, personnellement j'arrive régulièrement à trouver de nouvelles idées de présentation ou d'exécution de mes tours, mais je n'estime pas faire partie des plus créatifs. Et donc, si quelqu'un a trouvé une très bonne idée et qu'elle me convient, je n'hésite pas à l'utiliser. Mais à l'inverse, si je vois une présentation, une méthode qui me gêne, j'essaie de trouver autre chose. Et si je ne trouve pas, je cherche, je cherche, parfois très longtemps.

  • J'aime 1
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Si l'introduction était un peu longuette (à force de teasing, on épuise parfois la patience du lecteur), nous étions tous pendus aux lèvres de Henk en attendant de connaître les autres "astuces" pour booster notre créativité. @Henk RAISON, reviens : je veux connaître la suite !

Pour le moment, j'avoue que je rest eun peu circonspect : si tes réflexions sont de toute évidence pesées et bien documentées, je pense pour ma part qu'il n'y a pas de recette miracle, et que toutes les méthodes, si elles ne se valent pas, peuvent à l'occasion prouver leur valeur.

Ainsi, la démarche "Inside-the-Box" de Boyd et Goldenberg peut sans aucun doute fonctionner, ne serait-ce que parce qu'elle apporte un élément d'originalité dans une démarche qui est devenue un peu trop convenue ces dernières années : depuis que tout le monde s'efforce de penser "out of the box", les solutions "inside the box" sont devenues originales (donc créatives), de la même manière que les solutions "out of the box" en leur temps.

Cela signifie-t-il pour autant que c'est la seule recette qui marche ? J'en doute...

A l'inverse, la démarche dont @Blake Eduardo a fait la démonstration (écriture automatique + jeu sur les sonorités + association d'idées) peut aussi donner des résultats.

Je ne sais pas s'il est possible de se forcer à avoir une idée. Il y a sans doute des méthodes pour se mettre dans un état d'esprit favorable, comme la méditation ou le café noir de Poincaré, et des contextes plus propices (Mario Lopez raconte volontiers qu'il passe du temps à sa table de travail, entouré d'objets magiques ou non, et qu'il joue avec jusqu'à ce qu'une idée lui vienne).

Je crois beaucoup à l'importance des associations d'idées dans le processus créatif, mais je n'ai jamais été capable de les déclencher sur commande : quand l'idée de rapprocher deux concepts connus me vient, c'est toujours par hasard. Donc il serait malvenu d'appeler ça une "méthode" : dans mon cas, c'est au mieux une analyse a posteriori...

Donc Henk, on compte sur toi : à quand l'épisode 8 ? 😉

En attendant, je réponds (en retard) à ça :

Le 04/10/2021 à 23:51, Christian GIRARD a dit :

Étienne Klein [...] se pose une question avec les mathématiques : si elles sont le langage de la nature, on ne les invente pas, on ne les crée pas, on ne fait que découvrir ce qui existe déjà

C'est une subtilité sémantique, mais le terme "inventer" ne signifie pas nécessairement créer quelque chose qui n'existait pas avant : cela signifie aussi découvrir quelque chose. On parle d'ailleurs de l'inventeur d'un trésor pour qualifier celui qui l'a trouvé.

La plupart des grandes inventions humaines ne sont donc pas des créations, mais des découvertes : la gravitation universelle existait avant Newton, et l'évolution avant Darwin (heureusement pour lui).

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L'important, c'est que ça valide !

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il y a une heure, Alx a dit :

Si l'introduction était un peu longuette (à force de teasing, on épuise parfois la patience du lecteur), nous étions tous pendus aux lèvres de Henk en attendant de connaître les autres "astuces" pour booster notre créativité. @Henk RAISON, reviens : je veux connaître la suite !

Pour le moment, j'avoue que je rest eun peu circonspect : si tes réflexions sont de toute évidence pesées et bien documentées, je pense pour ma part qu'il n'y a pas de recette miracle, et que toutes les méthodes, si elles ne se valent pas, peuvent à l'occasion prouver leur valeur.

Ainsi, la démarche "Inside-the-Box" de Boyd et Goldenberg peut sans aucun doute fonctionner, ne serait-ce que parce qu'elle apporte un élément d'originalité dans une démarche qui est devenue un peu trop convenue ces dernières années : depuis que tout le monde s'efforce de penser "out of the box", les solutions "inside the box" sont devenues originales (donc créatives), de la même manière que les solutions "out of the box" en leur temps.

Cela signifie-t-il pour autant que c'est la seule recette qui marche ? J'en doute...

A l'inverse, la démarche dont @Blake Eduardo a fait la démonstration (écriture automatique + jeu sur les sonorités + association d'idées) peut aussi donner des résultats.

Je ne sais pas s'il est possible de se forcer à avoir une idée. Il y a sans doute des méthodes pour se mettre dans un état d'esprit favorable, comme la méditation ou le café noir de Poincaré, et des contextes plus propices (Mario Lopez raconte volontiers qu'il passe du temps à sa table de travail, entouré d'objets magiques ou non, et qu'il joue avec jusqu'à ce qu'une idée lui vienne).

Je crois beaucoup à l'importance des associations d'idées dans le processus créatif, mais je n'ai jamais été capable de les déclencher sur commande : quand l'idée de rapprocher deux concepts connus me vient, c'est toujours par hasard. Donc il serait malvenu d'appeler ça une "méthode" : dans mon cas, c'est au mieux une analyse a posteriori...

Donc Henk, on compte sur toi : à quand l'épisode 8 ? 😉

En attendant, je réponds (en retard) à ça :

C'est une subtilité sémantique, mais le terme "inventer" ne signifie pas nécessairement créer quelque chose qui n'existait pas avant : cela signifie aussi découvrir quelque chose. On parle d'ailleurs de l'inventeur d'un trésor pour qualifier celui qui l'a trouvé.

La plupart des grandes inventions humaines ne sont donc pas des créations, mais des découvertes : la gravitation universelle existait avant Newton, et l'évolution avant Darwin (heureusement pour lui).

Merci d'être intéressé à l'épisode 8. Il n'existe effectivement pas de recette miracle, mais dès demain je vous propose de partager quelques méthodes utiles.

A demain.

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Je passe en coup de vent mais de clés qui me sont utiles pour la créativité sont :

- Sortir un maximum de mon domaine (mais ça déjà été expliqué dans ce sujet)

- Créer avec régularité quotidienne. Ecrire tous les jours 1000 mots si on veut écrire des livres, tourner tous les jours une vidéo (même si on ne la publie pas), dessiner tous le jours, écrire une nouvelle par semaine, etc... Dans tous ces domaines il est recommandé de bûcheronnes chaque jour pour devenir bûcheron, de ne pas attendre l'étincelle divine mais au contraire d'accepter de produire des choses imparfaites jusqu'au jour une singularité apparaitra... C'est très formateur pour la créativité, la méthode, la baisse de l'auto jugement, etc... 🙂

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Publié le (modifié)

Episode #8

Comme promis.

Il ne s'agit pas ici de penser nécessairement comme un magicien, mais de s'inspirer d'autres domaines qui ont fait leurs preuves en matière de créativité, à savoir l'industrie et les services.

Boyd et Goldenberg  (Inside the box) distinguent cinq méthodes ou techniques pour booster la créativité. 

1°. La soustraction :

La première méthode proposée est la soustraction. D’après eux, de nombreux produits innovants sont issus de produits existants dont on a retiré un élément essentiel.

La technique est très simple : il suffit d’éliminer un élément considéré comme essentiel à l'objet (produit, service ou  procédé), c’est-à-dire quelque chose que vous croyez tellement nécessaire que sans elle l'objet ne pourrait pas fonctionner. Ils nous donnent quelques exemples dans l’histoire de l’industrie  (walkman, DVD, iPod …).

Les auteurs soulignent  des points importants dans la technique de soustraction :

(1) il faut qu’il s’agisse d’un élément essentiel,

(2) l’élément doit être totalement ou partiellement supprimé.

(3) l’élément supprimé ne peut pas être remplacé par un élément identique

(4) si l’élément est remplacé, il doit l’être par un élément pensé « in-the-box ».

(5) la soustraction doit créer une véritable valeur au nouveau produit.

Bref pour faire simple, et à titre d’exemple, enlevez l’eau de la soupe, et vous avez Royco Minute Soup créée dans les années 1960.

Les auteurs constatent que cette technique permet, généralement, de créer des produits plus simples avec un plus beau design. N’est-ce pas ce que les magiciens devraient rechercher ? Des beaux effets simples ?

La  processus proposé est le suivant :

- Faire la liste des éléments essentiels.

- Supprimer totalement ou partiellement un des éléments.

- Constater ce que cela donne (peu importe le caractère étrange).

- Se demander les « bénéfices » ou avantages du nouveau  produit.

- Est-il constructible ?

Est-ce transposable dans la magie ? Peut-être.

Par exemple, la femme coupée en deux :

- Eléments essentiels : magicien, assistante, table, boîte, lame.

- Elément essentiel  : boîte opaque.

- Remplacement (partiel) : boîte transparente.

- Avantage : spectateur voit la femme « effectivement » coupée en deux.

- Constructible : oui.

-Résultat :

 

 

Une autre approche serait d’aller encore plus loin (comme la voiture sans conducteur pour Google), et de supprimer le magicien (n’est ce pas ce que la Magie Nouvelle nous propose) comme pouvaient le faire Cardini, Garcimore ou Kaps ?

A vous de tenter la méthode de soustraction avec un effet de votre choix, et voir ce que cela donne. Une façon simple de faire est, par exemple, de supprimer le gimmick, et voir ce que cela donne.  C'est ce que j'ai fait dans ma routine Roulette Russe en rendant plus simple, plus facile et plus directe une routine de Max maven.

Bref, la soustraction permet bien souvent de faire une magie plus simple et plus directe : "Less is more !".

Bonne chance,

A demain pour la deuxième méthode,

ps : j'ai vu "live" les Pendragon's faire cet acte. Extraordinaire !!!!!

Modifié par Henk RAISON
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Publié le
il y a une heure, Henk RAISON a dit :

supprimer le gimmick, et voir ce que cela donne.  C'est ce que j'ai fait dans ma routine Roulette Russe en rendant plus simple, plus facile et plus directe

C'est sûr qu'en supprimant le gimmick, et donc en utilisant un vrai revolver et une vraie balle, c'est plus directe... 😁

J'ai utilisé la soustraction pour construire une version allégée de la dean box :

Cela se réduit à deux plaquettes (dont une avec l'ouverture et son couvercle) se repliant à plat. 

Gain de poids (mon critère principal), d'encombrement (replié c'est tout plat, et ça peut être déplié devant le public) , et fonctionnalité totalement similaire... Avec en plus une transformation possible en zone 0 d'andrew nayne. 

Donc moins donne plus, au niveau du matériel... Par contre, je n'ai pas changé les routines... 

Gilbus

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Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

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Il y a 4 heures, Henk RAISON a dit :

A vous de tenter la méthode de soustraction avec un effet de votre choix

… ou avec une technique, le mouvement d’addition Braue par exemple. 

 

Il y a 3 heures, Gilbus a dit :

Gain de poids (mon critère principal)

La soustraction génère ce gain grâce à une perte. 

Publié le
il y a une heure, Gilbus a dit :

C'est sûr qu'en supprimant le gimmick, et donc en utilisant un vrai revolver et une vraie balle, c'est plus directe... 😁

J'ai utilisé la soustraction pour construire une version allégée de la dean box :

Cela se réduit à deux plaquettes (dont une avec l'ouverture et son couvercle) se repliant à plat. 

Gain de poids (mon critère principal), d'encombrement (replié c'est tout plat, et ça peut être déplié devant le public) , et fonctionnalité totalement similaire... Avec en plus une transformation possible en zone 0 d'andrew nayne. 

Donc moins donne plus, au niveau du matériel... Par contre, je n'ai pas changé les routines... 

Gilbus

tout à fait, il ne faut pas absolument changer la routine.
La version originale de Paul Curry était déjà sans boîte. J'aime assez bien la version Dean Box car le spectateur croit vraiment que c'est la boîte qui fait le "trick". J'ai vu la routine de Descamps à Boston. Extraordinaire !

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Publié le
Il y a 5 heures, Fabien (spankyfab) a dit :

Créer avec régularité quotidienne. Ecrire tous les jours 1000 mots si on veut écrire des livres, tourner tous les jours une vidéo (même si on ne la publie pas), dessiner tous le jours, écrire une nouvelle par semaine, etc...

Oui, j'ai failli en parler hier, quand j'évoquais le contexte propice à la création : on entend fréquemment que le cerveau peut être conditionné pour produire, notamment en l'habituant à travailler régulièrement. C'est pour ça que certains auteurs préfèrent écrire à un moment précis de la journée : c'est le moment où leur cerveau passe naturellement en mode "création".

@Henk RAISON, merci de nous livrer l'épisode promis 🙂 (vous voyez, les impatients : ça valait la peine d'attendre : on entre dans le vif du sujet !)

Il y a 2 heures, Henk RAISON a dit :

Boyd et Goldenberg  (Inside the box) distinguent cinq méthodes ou techniques pour booster la créativité. 

1°. La soustraction

J'ai évidemment hâte de connaître les quatre autres (et peut-être des recettes théorisées par d'autres auteurs, qui sait ? 😉), mais j'avoue que je suis un peu déçu : si la "recette" de la soustraction est intéressante, elle me paraît quand même très orientée.

Je m'explique : la méthode est originale (donc créative), mais elle n'oriente la création que dans un seul sens : celui de l'amélioration d'une idée existante. Si tous les créatifs de l'histoire avaient fonctionné de cette manière, on n'aurait pas inventé grand chose de nouveau. Par exemple, pour reprendre l'exemple de la femme coupée en deux, PT Selbit n'a pas repris un tour existant pour créer le sien.

Mais je suppose que les autres méthodes vont nous permettre d'élargir notre couteau suisse de créatifs et nous donner des pistes qui vont dans des sens différents, pour finalement élargir le spectre (bouh !) des types de créations possibles.

Par ailleurs, si je ne doute pas qu'elle soit porteuse dans des domaines comme la littérature (on imagine très bien un roman policier sans enquêteur ou un roman sans la lettre E 😉), il me semble que, appliquée à la magie, la méthode de la soustraction nous permet d'imaginer des effets nouveaux (ou en tout cas renouvelés), mais pas les méthodes qui vont avec (et qui sont quand même essentielles dans le processus de création magique).

Je m'explique : mettons que je veuille appliquer le principe de soustraction à un effet classique, par exemple l'ACAAN. Nous avons plusieurs éléments essentiels : le libre choix du nombre, le libre choix de la carte et un jeu m**orisé (non, ce n'est pas un jeu motorisé... quoique cela pourrait être une solution créative, mais je m'égare). Si je décide de me passer du jeu m**orisé, et que je le remplace par un jeu emprunté, j'obtiens un effet nouveau (en tout cas du point de vue des magiciens, qui sont de toute manière les seuls à être passionnés par cet effet 😜). Mais ça ne me dit pas comment réaliser cet effet...

Attention, je ne dis pas que c'est impossible : j'ai déjà eu une ou deux idées (pas forcément bonnes, et pas forcément neuves, mais peu importe, à ce stade) rien qu'en rédigeant le paragraphe précédent. Mais, dans cet exemple, je pense que le vrai travail créatif commence à cette étape : une fois qu'on a défini l'effet, et qu'on s'attaque à la méthode (les plus anciens se souviennent avec nostalgie des Défis sur VM, qui consistaient à imaginer des solutions pour un effet imposé... les propositions étaient souvent très créatives).

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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