Magie pour les Enfants | improvisation et captation de l'attention

[Gilbus]

Cela me fait penser à une petite histoire (sans magie....) que je travaille en ce moment....

Les enfants perdus

Version Gilbus

 

C’est des enfants qui sortent jouer dans la rue.

Et ils jouent longtemps, à se courir après, à se cacher, à explorer…

Ils jouent longtemps, et loin.

Si bien que quand c’est l’heure de rentrer, ils ne reconnaissent pas la rue. Ils ne reconnaissent pas le quartier…ils sont perdus.

Ils commencent à pleurer :

« Mais qu’est-ce qu’on va faire, qu’est-ce qu’on va devenir ?... »

Puis, ils voient… (Le regard s’éclaire, l’espoir revient)

« Une boucherie ! »

Les enfants sont soulagés, ils courent dans la boucherie, qui heureusement est encore ouverte !

« Boucher, boucher, on est perdus ! Tu vas pouvoir nous manger ! »

(Pause d’assimilation)

Mais le boucher…

O, bien sûr, il est grand, il est fort, il a de gros bras poilus, qui manient un couperet, des gros sourcils noir qui font peur, mais…

« Non, laissez-moi, les enfants.
Je ne veux plus manger d’enfant.
J’en ai trop mangé, j’en ai marre…
Des enfants perdus, j’en ai plein mon étalage, rien que de les voir, j’ai envie de vomir…

Je veux devenir végétarien… »

« Mais si tu veux pas nous manger, qu’est-ce qu’on va devenir ? Nous sommes des enfants perdus, tu doit nous manger !
Ou au moins nous tuer, nous découper, et nous mettre au saloir ! »

« A, non, j’en ai assez, des cris, du sang qui gicle, des os qui craquent…
Tout ce que je veux, moi, c’est des carottes bien tendres…avec, peut être, un petit navet… pppffff(soupir) »

Les enfants voient bien que le boucher n’a pas la grande forme…

Il est carrément dépressif.

Alors les enfants se remettent à pleurer…

Mais il y en a un qui a une idée !

« Le chocolat !
Oui, ils l’ont dit à la télé, le chocolat, c’est bon pour la dépression ! ca soigne, ça redonne le moral ! »

Aussitôt, tous les enfants fouillent leurs poches, et ils y trouvent du chocolat.
Ils le donnent au boucher…

(Geste du boucher qui en prend un peu, puis un autre morceau, puis encore un autre, et qui commence à avoir plus la pèche…)

« ooo, ça va mieux, oui, bien mieux…merci les enfants… ! » (Ton terrifiant ! geste de tendre les mains pour attraper le public…)

Le conteur s’adressant au public : « Alors vous voyez, les enfants, si jamais vous sortez jouer dans la rue, avec vos copains, surtout! surtout! n’oubliez pas de mettre plein de chocolat dans vos poches ! »

 

Gilbus

Modifié 29 mai 2018 par Gilbus

[Woody (Philippe)]

il y a 39 minutes, Gilbus a dit :

Si en contant, tu postillonnes abondamment, tu verra que les spectateurs vont d'eux même se tenir à une distance de sécurité, sans que tu ais à intervenir.

L'art du conteur étant justement de doser le pourcentage de postillon pour dégager l'espace requis, mais pas plus.

Si un imprudent isolé s'approche néanmoins, il y a les vieilles formules comme "mon Père est PomPier à Perpignan", qui permettent d'envoyer une rafale de glaviots sur l’importun.

   

(C'est du vécu  ?)

[Olivier SSK (If....)]

Tout de même faire attention avec l'utilisation conjointe de L.P.P. et de clôtures électrifiées : humidité et électricité ne font pas toujours bon ménage et peuvent occasionner de fâcheuses conséquence pour l’opérateur...

[Johan ROURE]

Slt à tous,

Voici des conseils intéressants ! J’hésite entre une barrière pour SDF ou un bon piège à dents puis je vais électrifier ma table et miner la zone. Je viens d'embaucher deux copains qui veulent bien être mes garde du corps.

Pour répondre, plus sérieusement, je recherche plus des idées pour créer un spectacle. Mais aussi, oui il faut apprendre à cadrer les enfants, sans cependant créer une barrière entre eux et moi.

[Antony RBLLR]

Sinon une cuve d'acide.

[Yves MARTIN (HREJ)]

Faites les vieux les amis ! Ils suffit de leur sucrer leur déambulateur en début de séance et ils seront sages comme des images.

[Mathieu GOFFINET]

Beaucoup de spectacles enfants sont très bien écrits, mis en scène, avec un rythme bien prévu à l'avance.

C'est sûrement très bien fait, quand le personnage joué capte bien l'attention et crée une ambiance.

Mais je n'ai jamais réussi à faire ça !

Pour ma part, chaque routine qui compose mon spectacle est bien écrite, mais leur ordre dans le spectacle n'est pas définitive. Mon personnage, c'est moi, rien de plus, juste moi, fidèle a moi même.

Deux choses capitales :

-chez les enfants, le rire peut très vite devenir pleurs, ou énervement excessif, ingérable.

-les temps morts sont totalement interdits chez les enfants.

Donc maîtrise chaque routine avec les réactions des enfants, et garde sous le coude 2 routines qui les font énormément réagir, et à l'opposé 2 routines qui les calment avec une ambiance. Et utilise les au bon moment pour garder la joie et la participation, et limiter les moments d'énervement.

Enfin, la limite au sol est capitale, et pour tes premiers spectacles, je te conseille vivement de choisir les enfants qui vont venir avec toi au milieu ou au fond du public plutôt que devant. Pense aussi à bien regarder ceux du fond et à «oublier» ceux de devant. Sinon, ils vont prendre toute ton energie.

Prend éventuellement un adulte avec toi, dont la mission sera de demander aux enfants de reculer. Les parents ne le feront jamais d'eux même....

[Gérard BAKNER]

Aie, aie, aie !

 

[Gilbus]

Il y a aussi cette manie des organisateurs de mettre des tapis juste devant l’espace scénique, pour que les enfants soient « aux premières loges, après tout, la magie, c’est un truc pour les gamins… »

Plusieurs aspects à cet état d’esprit :

-Déjà, les enfants sur un tapis, en troupeau, vont avoir plus de possibilités pour interagir entre eux, chahuter, tourner le dos pour regarder le voisin de derrière, tirer les cheveux de celui de devant, se donner des coups de pieds volontairement ou par accident.

Dans toute troupe d’enfant livrés à eux même sur un tapis, il y aura un (au moins un…) perturbateur qui ne suit pas le spectacle, et veux être le centre d’attention, quitte à faire l’andouille pour ça…

Et le pauvre interprète, devant, doit être fascinant pour que les enfants restent concentrés sur son spectacle…

-Ensuite, comme il a été très justement dit par Peter Din dans son excellent livre « La grande magie des tout-petits », obliger les enfants à se casser le cou pour voir le magicien au-dessus d’eux, c’est très inconfortable. La physiologie des petits n’est pas faite pour regarder en l’air pendant longtemps, elle est faite pour regarder vers le bas, au pire tout droit.

Du coup, inconfort, changement de position, dispersion de l'attention, donc interprète qui rame…

 

-Plus : Les enfants placés juste devant l’espace scénique sont ceux qui vont le moins bien voir dès qu’on passe dans une magie horizontale. Une chose posée sur une table disparait de leur vue.

Si l’interprète n’en a pas tenu compte, il doit ramer pour maintenir l’attention alors qu’il fait des choses « invisibles », car hors de vue d’une partie des enfants.

Ils peuvent aussi voir "sous" l'angle requis, et donc voir des choses inavouables: il faut en tenir compte dés qu'il y a des minuscules au premier rang, ils seront les premier à crier qu'ils ont vu comment ça marche.

-Enfin : ce positionnement des enfants, s'il est raisonnable dans un grand public, avec un espace scénique largement éloigné du premier rang d’enfant, peut aussi amener un désintérêt des adultes, dans certains cas.

J’ai déjà vu des adultes « mettre leurs enfants au spectacle », et s’en aller discuter dans le fond de la salle, parfois bruyamment, au point de troubler l’attention des enfants.

Le spectacle devrait pouvoir, par certains côtés, plaire aussi aux parents et accompagnants, et cette disposition consistant à lâcher les enfants démobilise les adultes.

Un artiste de rue, en commençant son spectacle, avait l’habitude de dire :

« Merci d’éteindre vos portable, ETde garder vos enfants : hé oui, même pendant le spectacle, ce sont toujours VOS enfants, vous en êtes TOUJOURS responsables… »

Et on a tous vu, durant des spectacles, un enfant faire son intéressant au milieu des autres, perturbant le spectacle, sans que les parents ne s’en inquiètent : il est tellement mignon… (des baffes qui se perdent, et pas que pour le gosse…)

Perso, je préfère largement, quand le public n’est pas trop nombreux, avoir les enfants assis sur des chaises à leur taille (les médiathèques ont souvent de petites chaises pour enfants), ou normales, ou sur les genoux des parents :

On résout l’aspect confort, une partie du chahut, et l’implication des parents…

Dans le cas de groupes (scolaire ou adulte surveillant un troupeau d’enfants), la présence de la figure d’autorité me semble une aide précieuse, en cas de dérapage. Mais peut-être est-ce parce que je manque de confiance et de métier en ce qui concerne les enfants ?

J’aime pas les enfants.
Déjà que je n’aime pas les gens.
Les enfants, c’est des gens même pas finis, alors…

Enfin, on a abordé la construction du spectacle, du personnage.

Je crois que pour les enfants, particulièrement, il faut construire ces deux aspects.

Un adulte prendra plaisir, à la rigueur, à rencontrer une personne qui fait de la magie, et voir ses tours.

Un enfant, lui, il veut voir un magicien !

Et que le magicien lui raconte et lui montre de la magie : le dire et le faire sont mêlés, dans l’imaginaire de l’enfant, et l’histoire a donc un intérêt bien plus grand pour eux.

II y a aussi l’impact de la magie qui est différent sur les petits : ils ne vont pas passer beaucoup de temps à se demander comment ça marche, mais peuvent te demander « pourquoi tu fais ça ? »

Si tu n’as pas de réponse, il est temps d’en chercher une

Gilbus

[Johan ROURE]

Merci beaucoup à vous tous,

Gilbus, j'ai vraiment pris le temps de lire tes conseils. Pour moi, les spectacles pour enfants son soit en anniversaire donc avec un effectif réduit ou dans un centre aéré ou je vais de salle en salle (salle selon les âges) avec deux tours par âges. Le centre aéré les animateurs sont vraiment bien, les enfants les plus dure sont les enfant de 4-5ans car ils étaient trop près de la table, car il était debout. Donc dites moi si ma solution est bien suite à vos conseils je pense les assoir. Moi, j'ai ma table derrière et puis je vais vers les enfants avec mon tour je m’accroupis (article de Peter Din qui dit de se mettre à leurs hauteurs) .

Secondement, pour les anniversaires pour enfants là ils sont déjà assis mais dès qu'il y a un gros effet il se lève tous et touche à tout pour essayer eux même avec leurs mains plein de chocolat.

Que me conseillez-vous?

Il y a 3 heures, Gilbus a dit :

Un enfant, lui, il veut voir un magicien !

Moi après je suis un jeune très enfants donc j'arrive comme un magicien le chapeau, les gants, la baguette et une cravate avec des cartes. J'ai un tour avec le chapeau que je mets sur la tête de l'enfant le rendant magicien ( mais arrive la jalousie des autre enfants), un tour de chop-cups avec la baguette et la cravate qui se lève (pour leur montré mon "pouvoir").

Pour le point de la jalousie comment peut-on la gérer?

Enfin, pour la création du spectacle moi comme matmag1 mon personnage c'est moi même alors certes je suis jeune donc les enfants ne sont pas gène je suis comme leur grand copain mais moi je veux en trouvé un car c'est mieux le but du magicien n'est pas d'être un copain mais les envolé dans un autre monde complétement, alors j'ai regardé sur le forum un article sur le choix du personnage mais je n'ai pas trouvé des conseils qui me concerne donc si vous en avez des conseils ils sont le bien venu!

Magicalement,

Johan

P.S: Excuser moi pour les fautes d'orthographes !