Aller au contenu
Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !

[Réflexion] Mentalisme au Théâtre


Invité

Recommended Posts

Pour être plongé en ce moment dans l'univers de Jermay (merci MDT pour les Anthologies, Penguin pour la conf' "Making Mind Reading Look Real" et Yves Doumergue pour avoir orgainsé sa conf' "chez lui"), je peux dire que je trouve que Jermay "donne".

A part les démonstrations de mentalomagie, il explique que quand il fait du "mentalisme" selon lui, il essaie d'apporter quelque chose aux spectateurs : soit en poussant la pensée jusqu'à pouvoir la positiver, soit en atténuant la négativité pour rendre le "problème" comme facilemen surmontable.

Bref, des concepts qui me causent, et où il ne révèle finalement jamais plus que des pensées simples et non personnelles de l'extérieur, mais que les participants pourront rapprocher à leur vécu très personnel.

David

mnemonaute_tn.jpg

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pas de pub non magique pour les membres du Cercle VM. Clique ici pour en savoir plus !
  • Réponses 93
  • Créé
  • Dernière réponse

Membres les + Actifs

A part les démonstrations de mentalomagie, il explique que quand il fait du "mentalisme" selon lui, il essaie d'apporter quelque chose aux spectateurs : soit en poussant la pensée jusqu'à pouvoir la positiver, soit en atténuant la négativité pour rendre le "problème" comme facilemen surmontable.

Le recadrage est une technique thérapeutique qui amène le patient à voir les côtés positifs ou plus avantageux de sa situation : il verra le "verre à moitié plein" selon une image courante. En conséquence, il adoptera une manière différente de l’appréhender ou d’y réagir. Il arrivera à donner une nouvelle définition à ses difficultés, qui s’accorde aux faits réels tout aussi ben qu’à l’ancienne présentation.

Olivier Chambon & Michel Maire-Cardine

Les bases de la psychothérapie – Editions Dunod

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bonjour,

Etant un mentaliste qui travaille quasi uniquement dans un cadre théâtral, je me sens un peu concerné par tes questions. Le mentalisme (et la magie mentale) tel que je le pratique est ni plus ni moins qu'un cadre technique à une proposition théâtrale tout comme la danse, la musique et le chant le sont pour la comédie musicale.

Ce que je veux dire, c'est que si les expériences de mentalisme ne fonctionnent pas au théâtre, il ne s'agit que d'un incident technique qui enlève, certes, de la pertinence au propos du spectacle mais qui peut tout de même "faire sens" pour le spectateur.

En réalité, n'importe quel comédien devrait pouvoir jouer un spectacle de mentalisme théâtral s'il y a un personnage, un propos, une histoire, une mise-en-scène, etc...

Les effets ne sont pas une fin en soi... ...ou en l'autre. En tout cas, du moment que le spectateur a accepté la convention tacite du genre de spectacle proposé, plus de problèmes.

Sinon, pour répondre à Shiva, un spectacle de mentalisme non directif, oui, ça existe et mon petit doigt me dit même que vous n'y êtes pas pour rien.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Pour remettre, un peu, les choses en perspective…

L’histoire moderne et récente du mentalisme de spectacle en France (couplée à celle de l’illusionnisme) peut à mon avis être schématisée ainsi (ceci est ma vision forcément partielle, partiale et orientée) :

- L’après guerre : c’est le temps du music-hall, des numéros de transmission de pensée, de Myr et Myroska

- Années 60 et début années 70 : magiciens, mentalistes et autres fakirs ou hypnotiseurs cohabitent de manière relativement pacifique et complémentaire. C’est le temps du festival mondial de la magie d’André Sanlaville.

- Milieu des années 70 et années 80 : c’est le temps des grandes polémiques sur fond de parapsychologie. C’est aussi le temps d’un certain déclin : le mentalisme devient une forme de spectacle très marginale (une sorte d’art annexe de l’illusionnisme). On ne trouve que très peu d'effets de mentalisme sur le marché magique francophone (et encore moins des livres).

- Années 90 : C’est le temps de l'underground et du frémissement. Pour moi c’est essentiellement l’époque Mindon Mania, celle de la nouvelle synergie. On commence à découvrir les auteurs anglo-saxons. Des ponts sont jetés avec l’ésotérisme, la philosophie, la psychologie, les psychothérapies. Mindon Mania réussit à maintenir (momentanément) une certaine cohérence et tolérance entre l’orientation de spectacle et l’orientation counseling. Dans le milieu purement illusionniste ce genre d’initiative reste assez mal vue (créer une association qui ne regroupe que des mentalistes ? ... Quelle idée ! mdr ).

-Années 2000 jusqu’à aujourd’hui : C’est le temps de l'explosion dans tous les sens du terme : un effet sur deux qui sort est un effet de mentalisme (des book tests en veux-tu, en voila ! :) ), un spectacle sur deux de magie est un spectacle de mentalisme, même les disc-jockey se mettent au mentalisme pour animer les noces et banquets :) , les grands auteurs anglo-saxons sont traduits, l’underground commence à émerger. Des associations et groupements de mentalistes se forment. Certaines se réclamant du spectacle, de l’illusionnisme et du divertissement. D’autres œuvrant dans le domaine du counseling et du développement personnel. Le divorce entre les deux est largement consommé.

Voila en gros le résumé. Tout étant cyclique, il est possible que nous arrivions à terme à la fin et à l’épuisement de ce temps de l’explosion.

Je pense que les nouveaux temps du mentalisme devront nécessairement être ceux de la réflexion (réflexion éthique comprise) et de la construction du sens.

Ce type de fil et de questionnement (encore trop marginal) que nous propose Dix heures dix me semble être le frémissement (sur la toile) de ce temps à venir.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sinon, pour répondre à Shiva, un spectacle de mentalisme non directif, oui, ça existe et mon petit doigt me dit même que vous n'y êtes pas pour rien.

;):)

Effectivement, des choses intéressantes commencent à émerger et vont émerger encore (même si très marginales pour le moment).

L’émergence d’un mentalisme non-directif et peu démonstratif sera, peut être, une des caractéristiques des nouveaux temps du mentalisme à venir dont je parlais plus haut… On peut toujours rêver.

Il est assez intéressant (et amusant) de constater que, jusqu’à présent, les mentalistes qui se sont intéressés à la psychologie et à la psychothérapie ont surtout étudié des méthodes plutôt directives et manipulatoires (PNL, Analyse transactionnelle, Hypnose, Coaching, Cognitivo-comportementalisme etc…). Peu sont allés vers l’approche de Carl Rogers ou les méthodes dites "humanistes" ou "existentielles" (Gestalt, Ecoute active, Psychosynthèse etc…).

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Monsieur Shiva et les autres penseurs du mentalisme contemporain, veuillez trouver ci-dessous quelques questionnements qui m'intéresse de voir consteller et croître. Il n'y a aucune perfidie dans ce qui sera donné in infra. Une petite pointe de duplicité, évidemment. :cool:

A

Pensez-vous (encore) qu'une approche "mentalistique" (1) -si vous me concédez le terme" - telle qu'elle est associée à une représentation d'art-théâtral peut s'associer aux cheminements psychothérapeutiques ? N'y a t-il pas un conflit d'intérêt entre la scène et le cabinet ?

B

Croyez-vous (encore) en une réconciliation possible avec la définition de C. M. Graham ? N'y aurait-il pas un schisme trop encaissé pour qu'un seul mot (mentaliste) puisse associer la psychologie, la psychanalyse, le développement personnel et la phénoménologie (2) ? Cela serait-il possible par ailleurs ?

C

Considérez-vous que le "mentalisme" - ayant déjà du mal à s'affranchir comme c'est le cas, également, pour la prestidigitation d'une aura d'"art"- puisse convaincre - et se convaincre - d'être une "nouvelle science de l'humain" exposé sur la scène d'un théatre? Ne serait-ce pas une dénaturation de la figure de la réclamation du mentalisme comme art et du mentalisme comme counseling ? N'y aurait-il pas trop d'approches divergentes pour les réunir sous le même chapeau ?

D

L’amalgame entre la méthodologie sous-jacente pour en faire un "art" à part entier et l'exposition de ces méthodes pour le faire reconnaître comme étant au-delà de la parapsychologie n'aurait-il pas un goût amer envers les médiums tels que Mary Stanley et plus récemment, Uri Geller ?

Réveillez vos vieux démons - si cela est nécessaire - pour qu'il sorte (enfin) quelque(s) chose(s) de cette chrysalide...

(1) Cet usage ce veut trichotomique puisque il est placé, (sur ce forum) le "mentalisme" soit sous l'approche spirituelle, soit sous celle de la psychanalyse ou sous celle de faits médiumniques, avec la mesure de l'illusionnisme ou du thérapeute.

(2) Replaçons également la dimension du mentaliste dans la phénoménologie et la linguistique qu'il semble complètement évincez du discours sur ce forum.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Roi Bélial,

Libre a toi de te poser toutes ces questions.

Les poser et y répondre ne me semble pas primordiale à l'élaboration de mon spectacle. Je me contente de le scénariser et de le mettre en scène.

Mon but est de faire un spectacle divertissant et surprenant. Les autres considérations sur l'interprétation par le public, sur le pourquoi du comment, sur le message, la signification cachée etc n'interviennent quasiment jamais.

Je ne dis pas que cela n'a pas sa raison d'être ais en ce qui me concerne je fait du spectacle, pas de la philosophie.

Si tu n'as qu'une parole, ne la donne à personne !

Site web: www.allias-magie.fr/

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

mdr Beau questionnement Mr le Roi Belial… assez classique sur le fond mais différent dans la forme.

Je commence par la première question car tout ça me semble assez dense :

A

Pensez-vous (encore) qu'une approche "mentalistique" (1) -si vous me concédez le terme" - telle qu'elle est associée à une représentation d'art-théâtral peut s'associer aux cheminements psychothérapeutiques ? N'y a t-il pas un conflit d'intérêt entre la scène et le cabinet ?

Il n’y a pas de conflit d’intérêt si nous sommes, par exemple, dans une démarche d’art-thérapie.

Sinon… Si je trouve l’approche "juste pour divertir" un peu courte, je n’ai jamais caché mes divergences de point de vue radical avec les mentalistes œuvrant dans le champ du développement personnel.

C’est un abus de langage que d’utiliser le terme de mentalisme pour parler de quelque chose qui est de l’ordre du développement personnel ou de la psychothérapie (qui sont deux domaines, au passage, que je connais au moins aussi bien que le mentalisme). Cet abus de langage se fait au prix d’une véritable manipulation sur le vocable mentalisme qui, comme vous le soulignez, a été utilisé au cours de deux derniers siècles dans le cadre de la philosophie, de la psychologie et de l’illusionnisme. La raison de cette manipulation est essentiellement commerciale. Le vocable mentaliste semble bien se vendre, il permet toutes sortes d’ambigüités et il a l’avantage de ne pas être protégé (contrairement à psychologue ou psychothérapeute par exemple).En plus c’est plus "sexy" de se dire mentaliste que coach, par exemple. Le mentaliste fascine, il bénéficie d’une aura de mystère, alors que le coach… bof.

Notons que les magiciens manipulent eux aussi le vocable de mentaliste et l'histoire du mentalisme. Mais rendons leur justice : ils font cela plus par ignorance que par volonté délibérée.

Cela étant dit (et c’est là où les choses peuvent se compliquer) je ne veux pas dire, pour autant, que tous les mentalistes qui œuvrent dans le champ du développement personnel sont des charlatans comme le considèrent la plupart des magiciens. Une personne comme Bastien Bricout, par exemple, semble très bien connaitre son sujet et être très compétent mais il devrait peut être, plutôt, se dénommer coach ou hypnothérapeute.

En fait, pour moi, ces personnes ne devraient pas être jugées sur le titre ou pseudo titre qu’ils utilisent, ni sur le fait qu’elles mélangent les genres, ni même sur le fait de savoir si les techniques qu’ils utilisent sont "scientifiques" ou pas. Elles doivent être jugées sur la question de savoir si elles sont utiles ou nuisibles. Aident-elles leur prochain (même si c’est contre monnaie sonnante et trébuchante) ? Soulagent-elles des souffrances ? (je n’ai pas de réponse définitive à ces questions même si j’avoue que mon a priori est plutôt positif... question de vécu personnel peut être...)

Autre nuance que je peux apporter : Si mentalisme et psychothérapie sont deux choses radicalement différentes, il n’en reste pas moins qu’il peut y avoir des ponts entre les deux et des techniques communes. J’ai abordé un peu plus haut la technique du recadrage, par exemple, qui est une technique psychologique utilisée aussi bien dans le mentalisme de spectacle que dans le cabinet du psy.

Bien sûr l’application de cette technique, sa portée et sa finalité diffèrent grandement sur scène ou dans un cabinet.

La finalité, en particulier, (pourquoi nous faisons les choses, dans quel but) me semble être un sujet très important en mentalisme.

Voila… J’ai bien conscience que ma réponse peut sembler contradictoire (et elle l’est par certains points) mais je considère que ces sujets sont complexes et nuancés.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoins la conversation !

Tu peux publier maintenant et t'enregistrer plus tard. Si tu as un compte, connecte-toi maintenant pour publier avec ton identité.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Restaurer la mise en forme

  Only 75 emoji are allowed.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédemment saisis, a été restauré..   Effacer le contenu

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.



  • Messages

    • La magie est très particulière. La très grande majorité des magiciens ne sont que des amateurs. Et ils sont limités par de nombreuses contraintes (leur niveau technique, leur personnalité, leur type de public [souvent familial, souvent les mêmes personnes], le type de magie qu’il pratique [debout, assis, salon, etc.]) Pour qu’un magicien arrive à se confectionner un répertoire qui lui corresponde (trouver sa LD, son for., etc.) il est nécessaire de consommer énormément de livres ou de vidéos (d’autant plus qu’il y a beaucoup de remplissage dans les livres/DVD) Il m’a fallu énormément de temps, de lecture, d’essais et d’erreurs pour me rendre compte que le LD qui me convenait état celle de Martin Nash. Idem pour les effets. Il y a par exemple une multitude de Flying ring ou de Matrix. Mais chaque magicien doit trouver les siens. Et il se peut, dans ce cadre, qu’un gimmick ou une nouvelle variante d’un effet change la donne pour une personne en particulier. A cet égard, les sites qui débinent ou le critiques qui donnent pas mal d’informations sur le fonctionnement des gimmick peuvent avoir un aspect utile pour les magicien : on peut se tenir plus ou moins informé de ce qui se fait et n’acheter que ce qui a une chance raisonnable d’être intéressant. Je n’avais par exemple jamais trouvé de flying ring qui me conviennent. L’année passée j’ai vu quelque chose qui semblait intéressant chez Le petit magicien. Je me suis d’abord informé et j’ai ensuite commandé ce gimmick. Effectivement, ce flying ring en particulier me convient. De même, je n’avais jamais trouvé la carte cl. Qui me convenait jusqu’à ce qu’Ali Nouira me rappelle l’existence de la carte ép. dans une de ses conférences. On peut bien sûr éviter tout ça. Pour cela il faut consommer peu. Tirer la quintessence de ce qu’on a, travailler sa psychologie, répéter les manipulations sous tous les angles pour se sentir à l’aise dans toutes les circonstances avec le moins possible de limitation, développer ses propres manipulations, être créatif, etc. Mais il y a 24 heures dans une journée et tout le monde n’est pas professionnel. Le tout est de se connaitre et de rester raisonnable : ne pas essayer de faire ce qui est hors de portée (si on n’est pas prêt à y consacrer davantage d’entrainement) ni acheter systématiquement le dernier effet/gimmick à la mode. Qui fait encore Sealed and Soda ? Or, c'était prétendument le tour du siècle quand on a commencé à le commercialiser. Qui fera encore dans 15 ans Crazy Sam’s Mind dans 15 ans ? A mon avis, pas grand monde. Car un bon effet, c’est celui qu’on peut faire et qu’on a envie de faire toute sa vie. A mon avis, pour un magicien, cela ne devrait pas dépasser quelques dizaine d’effets tout au plus.
    • Bonjour Rémi, Deux choses qui peuvent t'aider pour ce genre de démarche de mon pov: Tout d'abord la bible Villemin ici http://villemin.gerard.free.fr/aHumanit/Langue/Chifnom.htm qui t'énumére de manière exhaustive le type Beghilos soit l'écriture dite calculette. Et en conjonction tu utilises Cryptext de Haim Goldenberg qui est une boîte à outils te permettant de modifier la forme des chiffres de manière raisonnable pour réaliser de nouvelles lettres et ainsi élargir la liste des Beghilos existants.  
    • Bonsoir, j’essaye de designe un ambigramme avec des chiffres, et quand on le retourne le prénom Jacques apparaît… quelqu'un pourrait m’aider ? Pour le J par exemple quel chiffre irai ? merci d’avance !
  • Statistiques des membres

    • Total des membres
      8012
    • Maximum en ligne
      4524

    Membre le plus récent
    Pierre MOREAU
    Inscription
  • Statistiques des forums

    • Total des sujets
      82.4k
    • Total des messages
      672.3k

×
×
  • Créer...