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Les Signes de l'Existence de la Réalité


Patrick FROMENT

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Je crois que tu peux même remonter encore un peu... René Descartes: "Les Méditations métaphysiques" parues en 1641.

Ah ! J'ai cru que personne n'allait en parler, sauf que l'on peut remonter, trois ans plus loin encore avec "Le Discours de la Méthode", du même René Descartes (à jouer) et dans lequel apparait pour la première fois le fameux "Je pense donc je suis" (repris effectivement trois ans plus tard dans les méditations métaphysiques), qui répond quasiment à la question.

Allez, on peut remballer et passer à autre chose :) !

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Je pense donc je suis.

Je pense… : Je dirais (tout au plus) que quelque chose pense.

Le « Je » et le « Moi » font référence à une entité trop complexe à définir et trop insaisissable. De nombreux chercheurs spirituels et pas des moindres (le Bouddha par exemple) ont tenté vainement de saisir ce « moi » et ce « je ». Les psys (qu’ils soient d’inspiration psychanalytique ou plus scientifique comme les comportementalistes) rencontrent la même difficulté.

...donc... : voila une relation de causalité basée sur la première affirmation (qui, elle-même, est déjà sujette à forte caution).

Je note que certains courants en philosophie (la phénoménologie par exemple) ont des visions tout à fait originales des relations de causalité voire remettent complètement en question le principe de causalité. Il n’y aurait qu’une série de phénomènes qui apparaissent successivement (ou instantanément, tout dépend de la vision qu’on a du temps) sans relation les uns avec les autres. La causalité étant vue comme une construction mentale. Là encore, je ne veux pas dire que je souscris totalement à cette vision. J’alimente simplement le débat et je montre que toutes les évidences peuvent être remises en question.

je suis. Tiens, le tétragramme hébraïque YHWH traduit tantôt par « Jéhovah », « Yahvé » ou, pour les versions les plus modernes de la Bible, « l’Eternel » signifie « Je suis celui qui est »…

Revoila Dieu ?

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Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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le tétragramme (que les versions plus modernes traduisent en effet par "l'Eternel" ou par "le Seigneur", ce qui est plus proche de la tradition juive) peut en effet se traduire par "Je suis celui qui est" (ou, plus correct grammaticalement: "Je suis celui qui suis") ou par "Je suis: Je suis". Ce qui donne à penser que Dieu est l'être par excellence, celui qui est (qui était et qui vient...). Et qu'alors, nous ne sommes qu'à travers Dieu.

Cela dit, la réflexion sur "je" est très intéressante: "Je" n'est-il pas l'union parfaite d'un corps et d'une âme formant un tout?

Il semble bien qu'il y ait une continuité entre le "Je" que je suis actuellement, le "Je" que j'étais il y a 20 ans et le "je" que je serais demain. C'est toujours la même personne. Et pourtant, mes pensées ne sont pas les mêmes (mais elles restent marquées par la notion du temps). Les cellules qui composent mon organisme ne sont pas les mêmes (quoique toutes descendantes d'une seule), les acides aminés, les protéines, les atomes qui composent ces cellules ne sont pas ceux qui étaient présents à l'origine, et pourtant je reste moi. Bien que composé d'atomes qui ont pu appartenir auparavant à un bœuf, une pierre, une salade, une limace, un dinosaure, Jules César ou Ravaillac, je ne suis ni l'un ni l'autre de ces êtres/objets. Cela me permet de penser que le côté matériel de l'Homme n'est pas tout, car je ne suis pas la résultante de ce bœuf, de cette salade, du dinosaure ou de Jules César. Bien que composé des mêmes briques (je pioche à chaque instant dans de nouvelles boîtes de Lego), je suis différent et forme un tout. Assembler les briques, même selon un ordre très précis, ne donnera pas un être animé comme moi. Il manquera quelque chose que certains ont appelé "souffle vital" et qu'on peut approcher de la notion d'âme.

La question se pose alors: à partir de quand un composé de moi n'est-il plus moi? Qu'en est-il de la main que je me suis faite amputée? Qu'en est-il des amygdales qu'on m'a enlevées? De ma peau qui desquame? de la main étrangère qu'on m'a greffé à la place de celle perdue?

P.S.: j'ai toujours mes deux mains "d'origine".

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cdmdu.

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Merci Clément pour ces réflexions. C’est un peu là que j’espérais en venir en posant cette question de la réalité de l’existence, laquelle amène forcément à cette autre question que tu abordes : Qui est « Je » ?... Des personnes ont médité 20 ans dans des grottes de l’Himalaya pour tenter de trouver un début de réponse à cette question.

Qui est « Je » ? L’âme ? (si on croit à l’âme), Le corps ? (si on croit au corps :))…

Lorsqu’une personne décède et qu’on se trouve devant son corps il est de coutume de dire « Il est parti ». Il semblerait que « Je » ne soit pas dans le corps (même si le corps fait partie du « Je » mdr ).

L’âme, l’esprit, la conscience font référence à des processus immatériels, impalpables et insaisissables…

Qui est donc « Je » ? Certainement un ensemble, un agrégat temporaire et incertain de diverses choses impermanentes et en perpétuelle évolution et changement (comme peuvent l’être le corps et la conscience).

Si rien n’existe en soi d’une manière autre que changeante et relative quelle est, au fond, la nature (la réalité) ultime des choses ?

P.S. On vient de m'extraire une dent de sagesse, il y a pas longtemps. :)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Le véritable penseur n'a pas peur des apparentes contradictions de ce qui lui apparaît comme réel. Il sait que le vrai est dans le faux, et le faux est dans le vrai. Mais cela ne l'empêche pas de s'efforcer de distinguer le vrai du faux. En cela, il est un chercheur de vérité, même s'il sait que les réponses qu'il trouve ne seront jamais vraies que pour lui.

Source : L'homme à la découverte de son âme - Carl Gustav Jung -

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Bon... plus sérieusement...: Il doit bien exister quelque chose si nous sommes là pour en parler. Là où on peut s'interroger c'est au fond et pour faire court : quelle est la nature de ce qui existe ?

Ben historiquement, le questionnement ontologique apparaît avec Parménide dans son Ode "de la nature".

Avec ta question tu en es donc au niveau de réflexion des présocratiques. Tu vois qu'en cherchant un peu tu trouveras de quoi t'amuser, car l'ontologie a eu l'occasion de faire l'objet de quelques menus écrits en plusieurs milliers d'années... Bonne chance :)

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  • 2 weeks plus tard...

Hé Hé Hé ....

Sujet très intéressant ... Malheureusement, il n'est pas facile d'en débattre sans s’être mis d'accord sur le sens du mot réalité .... Qu'est-ce donc que la "réalité" ... a part un mot qui n'a guère de définition valable.... (comme "amour" ... ou "liberté" ...)

Le monde dans lequel j'évolue, moi, ainsi que mes semblable ..existe... on peu difficilement remettre en cause cette affirmation (je la prend ici comme postulat).

En revanche ce monde n'est que le résultat de mes perceptions sensorielles et de ma logique ... en ce sens, nous vivons dans un monde constitué de pensée.

On peut facilement imaginer qu'il existe une autre réalité en dehors de celle la ... matérielle ou autre ... en dehors de nos perceptions... difficile d'en savoir plus plus puisque par quazi-définition elle nous serait étrangère.....

(C.A.D ... en gros : si on vivait dans la matrice ... Aurions nous seulement des indices pour nous en rendre compte ...)

C'est donc entre autre le physicien (que je suis (même si il est périlleux pour l'étudiant de se posé en spécialiste)) qui tente de percer les mystères de la matière ....du hors-nous.

Et là........

Si les matérialistes primaire croient religieusement (et sans en avoir déja vus ...) a l’existence du proton ou de l’électron .... Le spécialiste se rend bien compte que ça commence sentir le roussit...

Qu'est-ce qu'un électron ....? sûrement pas l'image commune qu'on en a : un toute petite bille (argenté sans doute... avec une charge électrique...)

Pour mois la réponse la plus approprié serait : "un électron .... c'est un vecteur de norme 1 de l'espace de Hilbert"

La Physique quantique a démontré (d'abord Théoriquement... Puis expérimentalement ( voir les expérience d'Alain Aspect !!! (quelle coïncidence ce nom de famille.... ))) que la structure même de ce qui devrait êtres les briques de la matière est modifier par la conscience....

Le simple fait d'avoir conscience d'une information sur un électron... modifie celui-ci INTRINSÈQUEMENT!

Le monde de la matière et de la pensée sont donc bien plus intimement liées que ce qu'on peut penser.

J'espère vous faire mal au cerveau avec cette petite pierre de l'édifice de la déconstruction du réel....

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