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Marc PAGE

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Tout ce qui a été publié par Marc PAGE

  1. Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
  2. Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
  3. Hâte de rencontrer cet artiste que je porte en haute estime pour son travail, son humilité et sa bonhommie. Les congrès, conférences et spectacles m'ont permis de rencontrer tous les magiciens que j'ai admirés étant gamin, lycéen puis étudiant. Il ne restait plus que lui, Ricardo Fantasio et Voronin. Pour Fantasio, c'est trop tard. Pour Voronin, ça arrivera, je ne me fais pas de soucis. Mais pour Finn Jon, j'avais quelques craintes. J'avais proposé son nom lorsque nous avions organisé le congrès de Troyes en 2021. Il n'avait pas été retenu au profit d'un autre grand magicien, Pierre Switon (et ce choix ne m'avait pas déplu non plus) et je suis heureux de voir que la nouvelle équipe d'organisation l'a choisi pour être l'invité d'honneur de ce congrès. Il le mérite pleinement. J'espère qu'il sera en forme et qu'il aura toujours ce regard pétillant de gamin qui aime s'amuser avec des balles de tennis en mousse, des bulles de savon, une cravate, etc...
  4. Pour moi, les Erlich Brothers sont les dignes successeurs de Siegfried & Roy. D'une part parce que c'est un duo masculin évidemment mais aussi par le gigantisme de leurs illusions et de leurs mises en scène (son, lumière, effets pyrothechniques, tout est grandiose). Bien sûr ils ne présentent pas les mêmes illusions et aucun animal (en particulier les tigres qui faisaient la particularité de Siegfried & Roy) n'est impliqué dans leurs shows mais ils font inévitablement penser à ce duo mythique. Pour Jannick HOLSTE, on est pas sur le même terrain de créativité que les Erlich pour moi. Ce sont des grandes illusions présentées avec beaucoup de rythme et d'énergie mais des illusions déjà vues pas mal de fois. J'ai l'impression de voir Hans Klock version gay, ce qui n'est pas désagréable (il respire la joie de vivre et ça donne le sourire) mais je ne vois rien de révolutionnaire du point de vue artistique dans le travail de cet artiste. Après, il ne faut pas me faire dire ce que je n'ai pas dit : c'est un bon numéro. Si il était en spectacle à Troyes, Reims ou Saint-Dizier, je prendrais des places pour aller le voir avec ma famille ou des amis. Je dis juste que sur la base du numéro diffusé ici, je ne vois rien de très original mais c'est plaisant à voir quand même. Quant à la comparaison avec un spectacle de Copperfield, avant de la faire je conseille d'aller voir un spectacle de Copperfield au MGM (pas un show télé). En termes de créativité, de mise en scène et d'interprétation, il reste au sommet. Et, détail important : ça fait plus de 30 ans qu'il y est, au sommet. Quand on disait que Criss Angel, Cyril Takayama, David Blaine ou d'autres allaient dépasser David Copperfield. Ils ont tous eu un succès télévisuel très important (comme Copperfield durant les années 80, 90 et 2000) mais déjà en déclin. Et leurs show live, pour ceux qui ont tenté l'expérience, n'ont pas toujours eu le succès escompté. A ce niveau, les Erlich, qui ont commencer assez tranquillement mais sûrement à Europa Park réussierons, je pense, à durer. Parce qu'ils sont aussi bons en live qu'à l'écran, très bien entourés et parce qu'ils sont moins prétentieux. A une échelle moins importante, puisqu'on parle de révolution en matière de grandes illusions, les artistes les plus créatifs dans ce domaine restent pour moi Peter MARVEY, Topas & Roxanne, @Dani LARY, Scott & Muriel, Alberto GIORGI, Erix LOGAN, Mike Mickael, @Rafael VAN HERCK. @Bertran LOTTH est aussi parvenu, avec Illusio, à monter un show digne de ceux de Copperfield côté finesse de présentation. Ce petit spectacle (par la durée) roule comme du papier à musique. Je l'ai vu 4 fois et je le reverrai avec plaisir. Je pense aussi à @Lionel MARTIN et Carole MARTIN (alias la compagnie de Lord MARTIN). Ils présentent des illusions assez classiques. Ils ne se sont jamais présentés comme des créateurs et pourtant, côté mise en scène, ils font partie des plus créatifs que j'ai vus. Je fais allusion aux personnages, aux textes (lines), aux enchainements, aux gags choisis et appropriés ou modifiés de manière parfaitement adaptée à leurs personnalités. Ils ne choisissent pas juste quelques musiques et une chorégraphie (ce qui est déjà du boulot). Ils scénarisent leurs spectacles et de manière à ce que ça sonne vrai. Rien ne fait récité ou convenu. Ils sont la magie.
  5. Je présente aussi l'huile et l'eau recto verso de @Philippe MOLINA. Comme la routine est assez longue, je l'ai un peu écourtée et j'ai modifié ce qui ne me plaisait pas. Je présente la routine de temps en temps en table en table mais pas très souvent en raison de sa longueur (qui reste supérieure à 1min). La version de Philippe Molina est plus visible pour une grande table et si il y a trop de bruit ambiant ou de la musique, je ne fais que la première phase modifiée pour être reset à la table d'à côté. Je présente cette routine à toutes mes classes de seconde lors de la séance de révisions sur les mélanges en y réintroduisant tout le vocabulaire du cours : mélange homogène / hétérogène, espèces chimiques miscibles, décantation, masse volumique. Là aussi les cartes imprimées par Philippe MOLINA permettent d'avoir une meilleure visibilité (et donc un bon suivi) des effets pour une classe entière. J'utilisais la webcam orientable pour projeter la routine sur l'écran de la salle mais j'ai vite arrêté au profit d'une simple inclinaison de mon tapis rigide. La webcam n'offrait qu'une vue de dessus de la routine et en mettant la webcam devant, elle ne permettait à aucun élève de pouvoir suivre la routine "en vrai" (sans regarder sur l'écran). Avec le plan incliné, ils la voient tous en vrai correctement. Une partie que je n'aimai pas trop était la ligne verticale de cartes en main à un moment. Je trouvais cette disposition des cartes en main peu naturelle et j'avais donc modifié la routine à ce niveau pour avoir une disposition en éventail, moins suspecte à mon goût. En revenant à la "ligne", je me suis aperçu qu'il n'y avait aucune différence pour le public donc maintenant, je fais selon mon envie du moment. Les autres parties que j'ai modifiées sont le début et la fin. Au début, je trouve qu'on montre un trop grand nombre de fois les cartes avant d'avoir le 1er effet. J'ai donc modifié pour montré juste une fois chaque carte recto et verso. Vers la fin j'ai remplacé aussi un étalement pour gagner en fluidité. Techniquement, la version de Philippe n'est vraiment pas difficile. Le plus dur est de bien se souvenir de l'enchaînement et ça, il n'y a qu'en la présentant un maximum de fois que cela devient un automatisme. [vmprod p=10020] Avec des cartes ordinaires, je présente souvent celle de @Dominique DUVIVIER qui est assez longue. Je ne la présente pas avec des cartes identiques mais avec les 6 et les 9 rouges et noirs. Ces cartes présentent beaucoup de points et pour les comptages Elmsley, il est difficile de voir rapidement la différence entre un 6 et un 9. Non pas que je sois réfractaire au fait d'utiliser des cartes identiques. Le concept de Dominique DUVIVIER est bien conçu. C'est juste que je veux pouvoir présenter l'effet avec des cartes d'un jeu ordinaire, ne pas avoir de cartes spécialement pour un effet (gestion des poches). Martin disait que Deren BROWN ne ferait jamais une routine d'huile et d'eau. Et bien...il l'a déjà fait et avec des cartes. Plusieurs fois. Je n'ai pas de vidéo mais il a présenté la version de @Sébastien CLG qui est une des plus nettes visuellement car faces en l'air. Après, le principe utilisé ne me plaît pas pour le table en table mais pour la télévision ou la scène c'est le nec plus ultra. Quant à René LAVAND : il avait énormément de routines à son répertoire et pourtant, pour chacun de ses passages télé en France et ailleurs, il a presque toujours présenté les deux mêmes routines : l'huile et l'eau et les 3 boulettes dans la tasse. Peut-être était-ce parce que ça plaisait aux publics, aux sélectionneurs de numéros et à la majorité des magiciens ?
  6. Il est passé au Plus Grand Cabaret du Monde de Patrick Sébastien et bien d'autres émissions (dont "Attention Magie") avec son numéro primé à la FISM (Grand Prix). Ce numéro a pas mal de versions : il réalise parfois plus de changements de costumes, certains effets magiques aussi ne sont pas toujours présents. Etant lycéen, je me souviens avoir été assez troublé par ses apparitions de ballons en partant d'une illusion type "boule zombie". Il a eu sa propre émission en Russie où il présentait des routines diverses et les expliquait en partie ou totalement parfois.
  7. Son travail est magnifique mais ses effets comportent très souvent des contraintes d'angle conséquentes. Il vous faudra donc passer des heures de pratique (car le niveau technique pour utiliser ses techniques comme lui le fait est élevé) pour pouvoir présenter des effets dans des situations bien précises au niveau des angles. Pour moi, les outils qu'il a développé doivent être de petits défis à s'imposer pour le plaisir dans un premier temps puis en vue de construire un spectacle de close-up (pas du table à table) ou pour faire de la magie en vidéo. Lui serait capable de présenter certains de ses effets en table à table mais pour en arriver là, il ne faut pas seulement maîtriser parfaitement sa technique et ses angles mais aussi ses spectateurs et savoir se dire "je ne peux pas présenter cela ici dans ces conditions même si j'en ai envie". Il dispose aussi d'une panoplie d'effets et de "sorties" qu'il n'a pas construit en un jour pour parer à la plupart des situations. Ponta The Smith a publié des routines de niveau élevé et anguleuses aussi mais également des choses avec moins de contraintes sur ce dernier point (matrix très flash, spellbound assez couverts, etc...). En haut niveau, il y a Giacomo Bertini aussi si tu cherches à te lancer des défis. C'est un "toucher" particulier ou précision et vitesse d'exécution sont en harmonie. Concernant la technique d'empalmage à laquelle tu fais allusion, il en utilise plusieurs qui sont souvent des variantes d'empalmages existants. Il y a aussi ce que l'on pourrait appeler les "empoignages" mais il faut aimer se faire mal ou avoir la morphologie qui peut mieux le supporter.
  8. La plupart de ces spectacles sont construits par des collectifs et bénéficient de subventions. Le temps, l'argent et le regroupement d'idées et de compétences autour d'un artiste déjà prolifique et performant sont les éléments qui conduisent vers ce genre de spectacle atypique, original, parfois dérangeant, pesant voir ennuyeux, parfois poétique, coloré et envoûtant. Parfois on a la petite note démago écolo ou des allusions fumeuses, parfois on la petite note de finesse, la référence à l'enfance sans niaiserie ou à un sujet à priori sans importance mais qui prend tout à coup une autre dimension. Les synopsis de ce genre de spectacles ne donnent souvent pas envie d'aller les voir car ils sont souvent trop pompeux et indigestes à souhait, se voulant philosophiques mais en fait très creux. Il ne faut donc pas s'y fier et aller les voir "au feeling", regarder le bande annonce de présentation qui donne souvent le ton, l'ambiance du spectacle. C'est ainsi que j'ai découvert le merveilleux duo de clowns BP Zoom, le spectacle de "marionnettes" sur "Les voyages de Gulliver" de Christian Hecq et Valérie Lesort, le spectacle "Déluge" de Rémi Lavesne (qui n'a pas finit de monter et dont on entendra encore parler à mon avis), le spectacle "Evidences inconnues" du mentaliste Kurt DEMEY, la pièce de théâtre "Le cercle des Illusionnistes" de Michalak, le mime Léandre, le magnifique spectacle "Illusio" de Bertran Lotth au futuroscope, etc... J'ai aussi eu des déceptions : "Les aventures d'Hektor" (pas un seul rire dans la salle pour un spectacle qui se veut être un spectacle de clown..., une scène des plus truquées, fort équipée en trappes, rideaux, écrans, engin mécanique, compères, etc... pour des effets répétitifs, moches visuellement, sans grand intérêt, sans cohérence. Un vrai gâchis j'ai trouvé), "Réalités" de Kurt DEMEY (car trop peu de diversité dans les effets (écran-prédiction-écran-prédiction-écran...et une ambiance vraiment lourde), "Dans la peau d'un magicien" (assez peu d'effets, des débinages gratuits sans intérêt derrière, un numéro de manipulations bof bof qui ne marque les esprits que parce que l'artiste est entièrement nu pour l'exécuter). A côté de ça, du même auteur j'ai beaucoup apprécié "L'huître qui fume et autres prodiges" qui est un pot pourris d'idées originales, visuelles, avec des sujets de fond intéressants, "Que du bonheur avec vos capteurs" qui n'est pas un spectacle de mentalisme pour moi mais où Thierry Collet a su prendre à rebrousse poil le problème que pose l'électronique en magie (les spectateurs expliquent souvent certains effets "modernes" en pensant à de l'électronique, une application, etc...lui a choisi de donner à des applications et dispositifs électroniques des propriétés et capacités qu'ils n'ont pas et c'est très crédible !). Certains auront sans doute des avis complètement opposés aux miens : ils auront adorés les spectacles qui m'ont déçus et détesté les spectacles que j'ai appréciés. Le but de mon "listing" n'est pas de vous décourager d'aller voir certains spectacles. Le but est de vous inciter à tenter l'expérience d'aller voir des spectacles divers, quitte à être parfois déçu. On est pas déçu à chaque fois ! Consultez les programmations des petites et moyennes salles de spectacle autour de vous. Les plus grandes salles proposent plus souvent des concerts, humoristes, pièce de théâtre des personnalités, etc... Les salles plus petites (de 150 à 400 places en général) proposent plus souvent des spectacles visuels et diversifiés (clowns, mimes, illusionnistes, jongleurs, circassiens divers...).
  9. Cela me rappelle un spectacle pour enfants présenté il y a quelques années au centre Didier Bienaimé de La Chappelle Saint Luc (agglomération de Troyes) : Le spectacle ne durait que 20 min. C'est très beau mais en 20min, il y avait déjà des longueurs. Il y a pas mal de spectacles comme ça avec quelques belles idées qui feraient un beau numéro mais que les artistes veulent transformer en spectacle complet et là...bonjour le remplissage ! Dommage. C'est le cas pour ce spectacle également : Karen BOURRE de la compagnie Opopop a inséré quelques très beaux effets de ce genre dans un spectacle qui fourmillent d'autres idées originales, esthétiques et poétiques ou amusantes. De jolies performances de jonglage en plus de tout ça. Le spectacle s'appelle "De la nécessité de la gravité" et en voici la vidéo de présentation : Bien entendu, il y a aussi le très prolifique et talentueux Etienne SAGLIO :
  10. Oui mais attention à ne pas croire qu'il est possible d'enchaîner les deux transformations sans recharger. Pour la première ça ira mais si vous voulez faire une deuxième transformation (ou production) d'affilée, il faut soit faire une charge (le couvercle dit être rechargé) et cette dernière doit être "couverte" (aller à la valise ou autre) soit avoir une chose à produire très compressible (balles éponges, streamers en soie, etc...). Il est possible d'utiliser un coffre ordinaire et de charger les pièces dorées à l'intérieur par la méthode du lapin chargé dans le chapeau (sac fait d'une simple pièce d'étoffe dont les 4 coins sont réunis et comportent des anneaux pour une charge à l'arrière d'une table avec nappe. Il suffit de faire une multiplication de pièces (une ou deux pièces suffisent pour donner cette illusion et des techniques au choix : en passant par des tenkaï, des shuttle pass, le sylvester pitch, des coquilles ou autre en fonction de la taille des pièces, de vos capacités et de vos préférences) et des faux dépôts dans le coffre. On peut ajouter un système pour simuler le bruit de chaque pièce placée dans le coffre (façon de frapper le fond ou une paroi du coffre avec chaque pièce, pièce attachée à un bout de fil, bruiteur électronique, compère qui fait tomber des pièces dans un coffre similaire derrière le rideau de fond, etc...). Beaucoup de ces anciennes méthodes sont mises de côté, à tord il me semble. Si les pièces ne sont pas trop grosses, voici une idée que j'emploie dans mes spectacles pour enfants et adultes et qui m'est personnelle : Je réalise une chasse aux pièces avec un seau à champagne et parfois un petit tonneau en bois (selon l'histoire racontée) et des pièces en argent. Les pièces que je produit sont des pièces de 50F argent type Hercule mais celles qui tombent dans le tonneau sont des faux doublons de pirate dorés, des pièces chinoises ou des clous (là aussi selon l'histoire que je raconte). J'ai élaboré trois versions. Aujourd'hui je n'en présente plus que deux : les pièces en argent en pièces chinoises dans certains de mes spectacles pour enfants et la version doublons de pirate en clous pour des adultes (à cause du texte à jeux de mots "coquins"). J'ai laissé tombé la version pièces en argent transformées en pièces en or (doublons) car il est parfois difficile pour les spectateurs de voir la transformation, même en ayant le meilleur éclairage qui soit. Quelque chose d'argenté et quelque chose de doré sont difficiles à distinguer. De plus avec les pièces chinoise (sombres) il y a le trou donc pas de confusion possible. Même raisonnement en close-up : si vous voulez faire une routine type "Spellbound", je vous conseille de favoriser une transformation argent en cuivre ou en chinoise plutôt que argent en or ou inverse peu visible. Ou alors il faut que que argent soit très mat et votre or très brillant ou l'inverse. Et encore... Je donne juste l'idée qu'il est possible de se baser sur une chasse aux pièces pour, au passage, faire une transformation des pièces produites puisque ce numéro est en partie un numéro sonore et que les pièces qui tombent dans le seau ne doivent pas forcément être les mêmes que celles que vous produisez. David Roth a construit quelque chose dans le même esprit avec une tasse de café et des demi-dollars qui se transforment en pièces chinoises. L'idée lui est venue en cherchant à réaliser une version de la "carte folle" avec des pièces. L'idée ne m'est pas venue en voyant la routine de David Roth mais en cherchant à avoir un final autre qu'une grosse production de pièces pour une routine type "chasse aux pièces" et en partant d'une expression de la langue française que j'ai souhaité illustrer par un numéro magique. Pour le numéro pour enfants, c'est l'inverse : après avoir développé la routine ci-dessus, j'ai recherché un conte pour enfants à adapter à ma routine (et j'ai adapté le matériel aussi mais l'enchaînement reste essentiellement le même). Dans une ancienne revue de la prestidigitation (années 80 je dirais, je n'ai pas le numéro précis là tout de suite), il y avait une description du numéro de pièces géantes de Fred KAPS et je me souviens de la description d'un coffre pour le dépôt de ces pièces qui n'était pas tellement truqué mais comportait une pièce attachée à un bout de fil pour simuler les pièces déposées dedans (faux dépôt par mise à l'empalmage Tenkaï). Cela permettait une disparition des pièces déposées dans le coffre à la fin mais une transformation en pièces ou autres objets différentes placés d'entrée dans le coffre est aussi possible. Pour la production de pièces (chasse aux pièces), si vous ne souhaitez pas passer par des manipulations, il existe plusieurs gimmicks vendus ou à fabriquer pour donner cette illusion (de la bonne vieille bague type "chasse aux cigarettes" au simple bout de scotch plié en deux et fixé sur une pièce pour avoir une "languette" permettant de faire une "clip production" sans avoir à gérer le rattrapage au pincé de la pièce à chaque faux dépôt, en passant par les méthodes reposant sur des tirages comme la main invisible commercialisée par Michel de chez Vernet, etc...). Si vous êtes un peu bricoleur (du dimanche, cela suffit pour ce que je vais décrire) : Dans un magasin "Babou" (ancêtre de "Action" si vous préférez), j'étais tombé sur des sous-verres en forme de boutons de culotte géants. J'ai voulu fait un truc avec ça. Ils étaient presque aussi gros que des pièces géantes et très colorés. En réfléchissant un tube de chips à la main (et une chip dans le bec), j'ai réalisé que le couvercle de ces tubes de chips constituait une coquille parfaite pour mes boutons de culotte géants. J'ai donc mangé pas mal de chips pour en avoir 8, j'ai voulu les peindre en palais bretons et puis finalement je les ai peint en boutons de culotte géants (des points noirs à la place des trous). Mais obtenir exactement les mêmes couleurs que les boutons n'était pas évident. Plus tard, j'ai trouvé en supermarché des pièces de 2€ en chocolat géantes. Elles aussi s'encastraient bien dans mes couvercles. J'ai ajouté des aimants très fins sous chaque "coquille" et deux plateaux dont un en tole fine (acier) pour emporter toutes les coquilles. Puis j'ai fabriqué un torchon doublé avec des aimants dedans. Entre temps, mes coquilles "boutons de culottes" sont devenus des coquilles "palais bretons" (qui était mon idée de départ) et j'ai écrit mon texte définitif d'une traite. L'enchaînement (sans le texte) : je produisait mes palais bretons (manipulations que j'avais travaillées à partir d'une série de dvds de McBRIDE intitulée "World Class Manipulation") que je posait à plat sur un plateau à mettre au four (lèche frittes), je passais un briquet dessous pendant un moment (gag), je produisait une grande flamme (poire de lycopode fixée sur le briquet) puis je laissais reposer mes palais bretons que je couvrais du torchon. En retirant ce dernier je volais toutes les coquilles et mes palais bretons devenait des pièces géantes en chocolat que j'offrais. J'ai arrêté à partir du moment où il est devenu difficile de me réapprovisionner en pièces en chocolat du bon format. Et puis je les transportait dans une petite glacière avec d'autres choses pour éviter qu'elles ne fondent. Et puis il faut bien passer à autre chose à un moment... Autre remarque (et idée) par rapport aux pièces en chocolat : il est facile de se faire de jolies coquilles à partir du papier alu qui les enveloppe. Des coquilles fragiles mais dont la fragilité peu devenir un avantage qui on commence à vouloir essayer de la placer dans un fp... (pour s'en débarasser, pour une disparition, et pourquoi pas une lévitation grâce à sa légèreté ?). Je vous laisse méditer là dessus aussi. En bref : - pour la casserole à production, sachez bien à quoi vous attendre avant d'en acheter une : c'est un bel outil, à ne pas négliger bien qu'en apparence "kitch à souhait" - ne pas négliger les anciennes méthodes (charge du lapin dans le chapeau, un petit bout de fil par ici, un petit faux dépôt de base par là) - le texte et l'aspect visuel des objets employés a tout autant voir plus d'importance que les méthodes employées dans un spectacle pour enfants - quand vous êtes en recherche d'idées, allez faire un tour chez Action, Brico Leclerc, le "bazard" chinois du coin, les sites internet bien sûr aussi, etc...le hasard fais parfois bien les choses et sans qu'il y ait de lien apparent avec votre projet, votre imagination peut en trouver un. - amusez-vous !
  11. D'après ce que j'ai compris, l'illusion est reportée un peu plus tard (à quand exactement, ce n'est pas dit) afin qu'un maximum de monde puisse profiter de l'illusion pleinement en s'équipant de matériel d'observation. En attendant, il annonce qu'un engin a bien réussi à se poser sur la Lune avec tout son travail (secrets, plans de ses illusions, projets dont sa thérapie pour enfants basée sur l'illusionnisme et la disparition de la Lune) sur un disque de nickel embarqué. C'est la troisième opération de ce genre à laquelle il participe et cette fois, c'est une réussite. L'engin a semble-t-il aluni le 22 février dernier. Ma source est ici : https://www.space.com/intuitive-machines-moon-mission-david-copperfield-interview
  12. Et quand ça casse, ça sent la boule puante ! Suite à cette casse, j'en avais racheté 8 (c'était 5€ le verre chez SFP une époque) et depuis (loi de Murphy ?), je n'en n'ai jamais recassé un. Il faut dire que je ne présente plus la routine depuis plusieurs années. Ils ont cette allure et cet emballage : On en trouve encore sur e-bay mais bien plus cher que ce que ça valait. Je me demande pourquoi aucune société d'articles de fabrication d'accessoires de magie n'en n'a pas refait en plastique incassable. Cela existe mais uniquement en grandes choppes et verres de bière (vendus d'ailleurs dans les magasins de souvenir à Vegas, en dehors des articles de magie). A part sa petite taille et de son élégance, c'est le pied qui est important pour la charge en close-up et particulièrement pour la routine en question, "champagne", de Jean-Pierre Vallarino. Le modèle avec un liquide rouge n'est pas toujours rouge lorsqu'on le reçoit. Il est parfois très proche des modèles que vendait Jean-Pierre Vallarino (SFP) donc, en attendant d'en retrouver comme vous le voulez, tentez. J'en avais acheté pour correspondre avec un set de bouteille de vin spécial mais au final, ça n'allait pas pour une autre raison (diamètre) alors je les avais revendus. J'en ai même acheté deux avec un liquide bleu d'un moment pour faire une routine de pass-pass bouteilles pour enfants sur les Sctroumpfs et ça marchait sctroumpfement bien ! Pour "Champagne", avec un plein feu de face, les verres de chez SFP semblent toujours plus foncés. Avec des projecteurs croisés (aux extrémités du pont ou sur des pieds de chaque côté de la scène), la couleur du liquide est plus proche de la couleur "réelle". Bref, tout ça pour dire que vous pouvez aussi jouer sur la façon d'éclairer votre numéro si vous n'avez pas les verres souhaités. Dans tous les cas, même avec un liquide vert ou bleu, la production des verres fera son effet. Je doute qu'il y ait une différence d'impact notable entre un verre qui semble contenir un liquide farfelu et un verre qui semble vraiment contenir un brandy. Cela ne perturbe réellement que nous à mon avis.
  13. Kevin James est né près de Nancy. Peu avant le congrès de Nancy en 2015, son acte de naissance lui a été remis. A ma connaissance, sa mère était française. Ils se sont rencontrés au moment du débarquement des alliés.
  14. Si tu parles du gimmick avec lequel Arthur CHAVAUDRET fait des merveilles, non. Ce Venom est conçu pour le close-up sous certaines conditions mais pas pour la scène. Concernant Gaëtan, je te conseille le double dvd "Bloomeries" qui contient entre autre, une série d'effets sur le sujet en question et plein d'autres merveilles. Sinon, ses deux livres "Full Bloom". C'est plus cher et c'est en Anglais mais ça en vaut le coût et la peine de se mettre à l'Anglais. Après, c'est un anglais très facile à lire dans ce cas. Et justement, si tu n'a jamais osé utilisé Venom, les routines de Gaëtan, tu pourras plus facilement parce que comme je te l'ai dis dans mon message précédent, les effets sont choisis de manière à ce que le spectateur ne puisse pas imaginer l'utilisation de l'outil en question.
  15. Je pense que tu fais allusion au numéro de Laurent PIRON qui n'est ni plus ni plus que le champion du monde de magie de scène actuel (FISM) et ce numéro n'est autre que le numéro avec lequel il a remporté ces championnats. Laurent PIRON est un artiste Belge, que nous avons reçu au congrès FFAP de Troyes en 2022, deux mois après avoir reçu son titre de champion du monde. Il avait présenté ce superbe numéro. Aux championnats du monde précédents, il avait déjà un très beau numéro (sous-estimé de mon point de vue). Il a aussi été reçu par Thomas pour un VM Live. Je t'invite à t'y reporter si tu es abonné ou à t'abonner si ce n'est pas le cas. Tu n'y trouveras pas les secrets de son numéro. Il tourne avec en ce moment et n'a rien décrit. Le secret de base est assez évident mais la façon donc il parvient à faire se mouvoir cette feuille de papier repose sur des techniques (notamment en matière d'éclairage) et des outils aussi novateurs que brillamment utilisés. S'ajoute à cela un scénario poétique et recherché. Mon conseil est donc : commence par travailler une routine comme la "Carte satellite", le "billet volant", la rose de Kevin James qui sont ou contiennent des routines publiées (en livres ou dvds) et qui te feront travailler les bases avec un premier outil. Tu peux aussi t'intéresser aux livrets et dvds de Finn Jon, de Bruno COPIN, de Gaëtan BLOOM, etc... Si tu débutes avec cet outil, commence d'ailleurs avec les idées géniales de Gaëtan. Géniales parce qu'elles te feront travailler cet outil sereinement puisque le public ne sera pas amené à penser à son existence. Ensuite tu t'intéressera aux effets d'animation et de lévitation où là il sera plus difficile de lutter contre l'intuition de tes spectateurs et où il faudra ignorer ton outil, avoir confiance en lui, doser ta force et être précis dans tes gestes. Ensuite, tu pourra travailler une routine de scène comme la boule volante type Okito, la canne dansante ou les anneaux volants de Voitko qui sont d'autres routines commercialisées utilisant le même outil mais avec une contrainte à considérer (et à travailler avec beaucoup plus d'attention) : la lumière. Je te renvoie à l'excellent livre "Fondations" d'Eberhard RIESE pour parer ce problème et pour y trouver que des bon conseils dans l'élaboration d'un numéro (de concours, c'est un peu l'objet du livre). Enfin, si tu vois une affiche avec au programme "Les limbes" d'Etienne SAGLIO, "Déluge" de Rémi LAVESNE ou "Impossible" avec Luis de Matos, vas voir ces spectacles.
  16. 13 février, toujours aucune nouvelle annonce, pas même une date précise. Un peu de lecture en attendant : Je suis tombé sur un article parlant d'un autre projet sur la Lune en 2019, en partie financé par David COPPERFIELD : celui d'envoyer une de bibliothèque contenant de nombreuses informations sur l'humanité (définitions de très nombreux mots de très nombreuses langues, découvertes scientifiques, oeuvres littéraires et, accessoirement les secrets d'une partie des illusions de David Copperfield). C'est ici : https://fr.timesofisrael.com/des-tours-de-magie-se-sont-ecrases-avec-bereshit/ Et des infos plus détaillées sur les tardigrades embarqués : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/lune-tardigrades-peuvent-survivre-violent-impact-planetaire-77147/
  17. Dès que j'estime qu'un jeu est usé, je le change contre un jeu de l'autre couleur. En gros j'alterne jeu bleu/jeu rouge pour la simple raison que les pack Bicycle comportent 6 jeux bleus et 6 jeux rouges. Cependant, je préfère travailler avec un jeu rouge principalement car je suis habillé en bleu, en gris, en noir ou en violet et des cartes à dos rouges offrent donc un meilleur contraste. Je pense que c'est la raison principale pour laquelle les jeux rouges se vendent plus facilement. Elles ressortent mieux sur nos vêtements qui sont souvent sombres (sauf la chemise parfois) et nous sommes rarement habillés en rouge. La deuxième raison est le côté chaleureux de la couleur rouge par rapport au bleu foncé. La dernière raison est que les quelques gimmicks (étuis ou cartes spéciales) que j'utilise le plus souvent sont à dos rouges mais pour plusieurs d'entre eux c'était un choix au moment de l'achat. Il y a cependant des gimmicks qui n'existent qu'en rouge. Je n'ai presque jamais vu de gimmick vendu uniquement en bleu à part pour des raisons de stock (lorsque tous les gimmick rouges sont déjà vendus).
  18. Quelques petites utilisations des odeurs que je connais ou ai lues : Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN avait un ou plusieurs assistants qui diffusaient une odeur d'orange lorsqu'il présentait son "oranger merveilleux" et une odeur d'éther lorsqu'il présentait la "suspension étheréenne". Kevin JAMES parfume parfois sa rose de papier volante. Le f****** d'un fruit en donnant une carte blanche parfumée et en demandant au spectateur si le fait d'avoir un support, même vierge, favorise son imagination (façon de faire passer le "message") et si c'est le cas, de noter le fruit imaginé sur un bloc note (ce qui permet un p**k au cas où et donc de faire une autre ré******** si besoin). J'ai présenté un moment "Le nom de la rose" de Jean MERLIN auquel j'ajoutais une prédiction non pas papier mais sous la forme d'une rose dans un vase couverte d'un foulard fortement imbibé d'eau de rose. En demandant à un spectateur qui n'a pas d'ardoise de venir sur scène et de s'imaginer cueillir une fleur et la mettre dans un vase (sans faire allusion à la fleur couverte sur scène), j'ai toujours eu la même réponse. Au Futuroscope, au moins une attraction dispose de diffuseurs d'odeurs : "L'extraordinaire voyage". On y sent une odeur d'épices lorsqu'on survole l'Inde, une odeur de menthe à un autre moment.
  19. Merci Michael. J'ai lu l'historique complet de cette routine par Steve COHEN. C'est très bien écrit et documenté même si ce n'est pas exhaustif. Vraiment truculent.
  20. Iris avait déjà joué cette carte !
  21. La différence de cette version avec la plupart des versions publiées ou commercialisées n'est pas tellement le fait de révéler que la bouteille est ordinaire à la fin (et ne contient rien de particulier) mais le fait que ce qui sort de la bouteille n'est pas de l'eau ! Les boissons sortent réellement de la bouteille et elles peuvent sortir réellement à la demande (il n'y a pas d'ordre prédéterminé). Thierry COLLET présente un superbe numéro de barman du diable avec une canette dans son spectacle "Dans la peau d'un magicien". C'est pour moi le meilleur moment du spectacle. Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN avait une très belle version de cette routine qu'il appelait "La bouteille aux milles liqueurs". La fameuse bouteille est exposée à la maison de la magie de Blois. Est-il l'inventeur de ce numéro ? Certes on connaît l'existence de certains vases truqués très anciens permettant l'apparition, la disparition ou la transformation d'un liquide mais il me semble que Jean-Eugène ROBERT-HOUDIN est le premier a donner l'illusion de pouvoir sortir n'importe quelle boisson chaude ou froide d'une même bouteille.
  22. Il y a ceux qui ont besoin de croire en certaines choses et ceux qui n'ont pas besoin de croire en certaines choses. Chacun est libre de croire ou non à telle ou telle chose. Le problème vient quand certains veulent mélanger science et croyance, quand certains veulent donner un caractère scientifique à des choses qui ne le sont pas pour les rendre plus crédibles. On peut être scientifique et croire mais la croyance n'a pas sa place en sciences car elle ne repose pas sur les fondements d'une science : des observations, des mesures, des comparaisons, des déductions. L'erreur est toujours possible mais un certain cahier des charges est respecté.
  23. Je ne trouve pas. En tout cas ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, même à demi-mot. Pour le groupe de danse, en fait j'ai l'impression d'en avoir déjà vu des dizaines de groupes comme ça, ne serait-ce que dans cette émission. Très bon mais vu et revu et revu pour moi. Je ne vois pas ce qu'ils apportent de plus que les autres. Mais ce n'est que mon avis sur ces numéros. Il n'est pas partagé par une majorité et j'en suis conscient.
  24. J'ai totalement accroché à ce nouveau passage et même si il reprend une partie de son numéro fism, il n'a pas présenté son numéro fism pour autant a et su trouvé de nouvelles choses. Pour moi il méritait clairement de gagner. Mais je suis un passionné de magie et il faut croire qu'il y a plus de passionnés de danses que de magie qui votent. D'autant plus que les Mega Unity doivent avoir un sacré fan club sur les réseaux sociaux et donc beaucoup d'actifs pour les votes dans ce genre d'émission. Non, vraiment, pour moi, Markobi a fait tout ce qu'il a pu pour décrocher la première place. Quant à la suggestion d'une émission qui lui serait consacrée, je pense que c'est un risque pour lui : le risque de trop s'habituer à se personnage et de s'en lasser. Sa magie, son personnage, ses blagues et gags se savourent par petites doses de 5-10 min entre d'autres numéros de genres différents. La magie opère parce qu'il surprend par sa différence, le décalage entre sa nonchalance, son apparente maladresse, sa lenteur et son génie (dans la construction de ses enchaînements), sa technique impeccable et son rythme qu'il impose avec aisance. Sur un format "spectacle d'une heure", je serais curieux de voir comment il construirait les choses pour conserver l'attention du spectateur avec ce rythme. Je pense qu'iI serait obligé de changer de rythme (au moins par moments), sans doute de support (utiliser autre chose que des cartes à jouer) et faire évoluer son personnage (Markobi en mode bourré, Markobi sous amphétamines et donc plus rapide qu'à la normale, Markobi super heureux et souriant et puis tout va mal ou l'inverse, etc...). Et sinon, vous imaginez un petit duo entre Dani DAORTIZ et Markobi ?
  25. Et pourtant, ils étaient offert avec liqueur !
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