C'est dans cet état d'esprit que je te disais qu'il n'est pas utile de se sentir jugé. Quand on manie l'ironie on peut concevoir ne pas être le seul...
Tes questions me semblent pertinentes.
Pour ce qui est du contrat, tout dépend de sa date : les contrats signés à partir du 1er février 2014 prévoient les modifications qu'impliquent le dispositif linky (modification de la nature du courant fourni par la superposition du CPL de type G3 dans un premier temps - 95 kHz à 490 kHz - au courant de 50hz de l’électricité domestique). Ce qui n'est pas le cas des contrat signés auparavant qui décrivent précisément le courant fourni, avec la seule fréquence de 50hz (défini par la norme AFNOR EN 50-160).
Dans l'état actuelle de la situation, ENEDIS n'a pas l'air de s'être posé la question et prétend jusqu'ici que ça ne nécessite pas de modification de contrat ; ce qui est peut-être vrai en l'absence d'une signification de refus par l'abonné, ce serait une sorte d'"acceptation tacite". Mais à partir du moment où le problème est soulevé, il s'agit bien d'une modification unilatérale du contrat.
C'est compliqué de couper l'électricité, surtout à quelqu'un qui paye. Rappelons qu'avant d'être une tête de pont pour création de BIG DATA, ils ont une mission de service public : fournir de l'électricité aux citoyens.
Ce qui s'est surtout passé, c'est qu'ils ont sous-estimé le nombre de refus qu'ils allaient rencontrer. Il est probable que dans un premier temps ils ne s’occupent pas trop des gens qui refusent de manière ferme (après avoir essayé toutes sortes d'intimidations ou de menaces - notamment d'amende ou de coupures d'électricité).
Et certainement, quand le déploiement aura avancé, ils proposeront à ceux qui ont fait valoir cette modification unilatérale du contrat, un nouveau contrat ou un avenant, comme tu le supposes, en prétendant que sinon ils ne seront plus en mesure de fournir l'électricité. (Sûrement avec des prétextes techniques.)
Mais ça c'est pas tout de suite. Beaucoup de choses, y compris légales, peuvent bouger dans un sens ou dans l'autre. Et en fonction du nombre de refus, leur attitude ne sera pas la même. S'il y en a plusieurs millions ils ne bénéficieront pas du même rapport de force que s'il y en a quelques milliers...
Pour ce qui est des amendes, je pense que c'est surtout un effet d'annonce, pour impressionner. (Tout en n'ayant finalement pas été votées, parce que ça aurait fait trop coercitif, il ne faut pas non plus alarmer les gens...) Mais on ne sait pas comment ça peut évoluer, comme toujours, dans n'importe quelle situation. Ce qui est vrai aujourd'hui, peut ne pas l'être demain, et inversement...
Mais au delà de la question légale qui est surtout, pour les différentes parties, un outil pour défendre son point de vue, c'est, j'ai déjà eu l'occasion de le dire cet aspect "obligatoire sans l'être", cette façon d'imposer un dispositif à tout le monde qui me parait problématique.
Voilà des éléments de réponse à tes questions, en fonction de ceux que j'ai, sans prétention d'exhaustivité.