Olivier SSK (If....)

Jamet ! oh grand Jamet ! donne nous notre tube quotidien...

Et pas que individuelles, de libertés collectives aussi. De liberté tout court en fait. Du fait d'utiliser une positon de service public, présent dans chaque foyer (ou presque) pour, de manière obligatoire, collecter, traiter, archiver, vendre des données. Sous le prétexte de préparer la transition énergétique et de tendre à faire des économies, alors que le programme est coûteux, avec une durée de vie vraisemblablement assez courte, absolument pas indispensable pour les motifs affichés autre que celui de devenir un gigantesque opérateur de Big data. C'est intéressant cette prétendue notion d'obligation. Quelles sont les raisons, dans un régime qui ne se définit pas comme autoritaire, pour rendre quelque chose obligatoire ? Il me semble que si ce n'est pas dans la recherche du bien commun (dont bien sûr l'évaluation est à géométrie variable), il n'y a pas de raison de rendre quelque chose obligatoire. Il faut qu'il y ait une raison forte, importante, nécessaire, vitale, pour devoir imposer, rendre obligatoire quelque chose. Sinon la liberté disparait. Les véritables raisons qui poussent à imposer ce dispositif sont purement mercantiles et auront pour conséquences de générer des profits privés en ayant utilisé des fonds publics, un patrimoine public, une politique publique. C'est une manière d'exploiter une situation privilégiée pour créer un monopole, une position hégémonique dans la collecte de data, qui n'est pas sans me rappeler (dans le fonctionnement en tous cas) les prétentions a domestiquer et s'accaparer le vivant de la firme Monsanto, que j’exècre autant que toi, Mickaël. Sont-ce là des raisons qui nécessitent une obligation ? A chacun de nous d'utiliser son libre arbitre pour en décider. (Il y a pas mal de choses qui ont été dites sur les aspects juridiques et obligatoires de ce dispositif dans les pages 5 à 10 de ce fil. J'ai la flemme de reformuler et les auto citations c'est un peu lourdingue. Je répéterai juste que systématiquement obéir à une injonction, à une obligation, du simple fait que c'est présenté comme une obligation, sans y réfléchir, sans exercer son esprit critique, peut s'avérer extrêmement problématique.) Et du coup, depuis, tu as eu ta réponse. Principalement, en tous cas ceux qui t'ont répondu () , n'ont pas peur de la collecte des données, ils sont contre cette collecte. En tous cas en ce qui me concerne (je n'aime pas parler au nom des autres) je conteste la pertinence du dispositif, je déplore les conditions anticonstitutionnelles dans lesquelles il est imposé, et je souligne un certain nombre de problèmes, financiers et éthiques notamment, que cela pose (en plus du compteur). Ben oui mais dans ce fil, c'est ça le sujet. Après, je suis d'accord avec toi, ce n'est pas nécessairement le problème le plus important qui se pose à nous. Et, comme tu l'as fait remarquer, il y a plein de collectes de données dans tous les sens, alors pourquoi se focaliser sur celle là ? Simplement parce que pour une fois, justement, nous avons tous individuellement et collectivement une possibilité d'action dessus, puisque les compteurs sont chez nous, qu'ils sont la propriété des collectivités locales (communes ou collectivités de communes). Et que, quand on identifie quelque chose comme une aberration pour le bien commun et la liberté, il est de bon sens de faire ce qu'on peut pour lutter contre, non ? Si notre bien commun est dévoyé, pillé, et sert au finale a générer des profits privés en mettant en place un dispositif qui permet de collecter des informations personnelles sur chacun, informations qui seront dans un premier temps et dans le meilleur des cas utilisées à des fins commerciales, mais que rien n'empêchera d'utiliser autrement, et qu'on ne fait rien, ce qui se passe est de notre responsabilité, non? Le fait de le faire ne signifie d'ailleurs pas que l'on ne fasse que ça, que l'on ne se soucie pas également d'autres problèmes par ailleurs. La différence entre nous, c'est que toi tu n'identifies pas ça comme un problème. Mais j'espère que si c'était le cas, tu ferais ce que tu peux pour agir dessus. Parce que sinon, si tout le monde se dit à propos de tout, "on ne peut rien faire", ben alors... on ne peut rien faire... Entièrement d'accord avec ça. Mais encore une fois ce n'est pas parce que des choses sont faites à certains endroits ou dans certains domaines, que des comportements sont généralisés, que ça implique qu'il faille le laisser faire partout, là où ça n'est pas encore fait, ne pas tenter de faire ce qu'on peut si on identifie quelque chose à faire. Dans le même ordre d'idée, par exemple, plein de gens jettent des saletés par terre en se disant "ben de toutes façon il y en a déjà plein et tout le monde le fait"... Est-ce une bonne raison pour jeter des saletés par terre ? La réponse va varier selon les gens. Selon leur façon d’appréhender les choses. Il se trouve que le comportement décrit dans cet exemple spécifique est aujourd'hui plutôt unanimement décrié, mais il y a des gens qui ne vont absolument pas y voir un problème, qui ne vont absolument pas comprendre pourquoi on leur prend la tête avec ça. C'est une question de point vue. Pour terminer, je vais redire un truc que j'ai déjà dit plus haut plusieurs fois de différentes manières, parce que ça me parait fondamental : En aucun cas le fait que, dans quelque domaine que ce soit, des libertés puissent déjà être entamées, des contraintes être acceptées ou subies, ne signifie qu'on ne puisse pas être attentif à ce qu'elles ne soient pas entamées d’avantage, signifie que l'on doive tout accepter ou subir.

Ah non ! On va pas en plus se mettre à parler des OGM dans ce sujet...

Tu veux parler du regretté Luis Rego dont voici la plaidoirie en question : Précédée, lors de l'émission, du célèbre réquisitoire de Desproges :

Jamais en manque de bons tuyaux, Christian.

Bon, je vois que je ne suis pas le seul à avoir des difficultés a faire dans la décroissance de longueur de message...

Merci pour les précisions Je n'ai pas vu le remake, il faut que je me le fasse. J'avais vraiment adoré l'original. Et c'est marrant que Michael Caine (quel immense acteur !) joue l'autre rôle du duo de la première version...

Sorry, non j'ai pas regardé... j'aurais dû considérer ça comme une bonne réponse...

Bingo ! à toi.

Intéressant tout ça, mais c'est pas encore ça... Il va falloir continuer à faire de bons détectives...

De toute façon je n'aurais pas tenu

Effectivement, c'est une fausse piste... Même si il y a un vrai affrontement dans ce film... Indice : il date du début des années 70 et il y a eu un remake dans les années 2000...

Et surtout, peut-être, tu n'avais pas Alessandra Sublet comme spectatrice-participante...

Nope.

Petit problème de time line Thomas ?

C'est quand même ça le plus important ...

Thanks Next : The only game we played was to survive. If you don’t win, you don’t finish.

Non non. La dépense avancée par ENEDIS sera remboursée au fur et à mesure par les abonnés plus les intérêts. C'est à dire qu'un investissement est décidé unilatéralement (même si, comme toi, il y a des personnes qui sont d'accord, elles n'ont pas participé à la prise de décision) ; que cet investissement est fait avec des fonds dont l'origine est public, est un bien commun - ou devrait être considéré comme tel - (les infrastructures de production et d'acheminement d'énergie ont été financées au fil du temps par les citoyens) ; que cette opération va générer des intérêts. Pour schématiser, c'est un peu comme si on prêtait à un groupe de gens leur propre argent, qu'ils ont en commun, pour financer quelque chose avec lequel ils ne sont pas tous d'accord... et en leur facturant des intérêts ! Sans déplacer ces fonds, je répète qu'il n'apparait vraiment pas évident que ce soit là la meilleure façon de les utiliser pour entretenir une politique d'économie d'énergie. Si une entreprise totalement privée devait faire ce genre d'investissement sans avoir recours à des fonds publics, elle considérerait l’opération comme n'étant pas rentable. C'est ce qui ressort de l'analyse de la cours des comptes. Bon. Mais en fait, on sait que la rentabilité viendra dans la commercialisation des datas de ce nouvel opérateur de big data. J'ai bien compris que ça ne te posait pas de problème, mais c'est un peu gonflé de nous vendre le truc comme quelque chose qui favorisera des économie d'énergie. C'est un peu prendre les gens pour des cons (et encore, c'est insultant pour les cons). Pour le reste, on a vraisemblablement envie de mondes très différents ! Dans l'absolu c'est plutôt chouette que des conceptions différentes puissent coexister. Souhaitons que ce soit toujours le cas... Je note avec un peu d'amusement qu'un des points qui te semble important, qui peut justifier à tes yeux le recul de libertés, c'est la sécurité, un monde plus sûr. Outre que nous n'avons pas, sur ce point encore, le même avis (sans rentrer ici dans les détails, je ne suis pas certain qu'il faille opposer les deux, mais si le choix devait se faire entre les deux, c'est la liberté que je choisirais), il me semble que le moteur principal qui fait croître le besoin ou l'envie de sécurité, c'est précisément la peur, l'inquiétude, la crainte, l'impression de courir un risque ; terminologies que tu employais à propos de ceux qui ne sont pas hyper enthousiastes avec la collecte de données en masse... Étonnant non ?

Tu dois bien avoir un mot préféré

Predator ?

C'eût pu également être pour ta fraise... L'important c'est de ne pas l'avoir dans le baba.

La différence réside peut-être dans le temps, dans la durée. J'ai l'impression que ABRA est un peu un REVOLVE allongé. A moins que ce ne soit REVOLVE qui soit un ABRA raccourcis ? Oups, pardon. Je le referai plus.

@Xavier LEPRONIER, tiens nous au courant si tu repasses par paris...

Yep Rouge neige, c'est mignon. Mais dis donc, c'est incroyable : tu as édité ton message, mais il n'y a pas la mention d'édition sous celui ci...

Et avec une chemise rouge comme la neige ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Écarlate