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Patrick FROMENT

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Tout ce qui a été publié par Patrick FROMENT

  1. Merci Gabriel "Au cœur de l’illusionnisme se trouve des questions essentielles, liées au thème de l'illusion, de la perception, de la croyance, du réel, ou encore du vrai et du faux. La magie semble être une voie d'accès privilégiée pour nous placer au cœur de tous ces thèmes philosophiques." - Henri de Monvallier
  2. C'est possible, oui, même si les cartes fournies sont superbes et ont un côté pastel sur papier à grain qui est du plus bel effet. Et puis c'est, quand même, bien de rémunérer l'auteur ! L'effet lui même me semble bien mystérieux et original : deux cartes déchirées par deux personnes différentes et dont les déchirures s'avèrent correspondre totalement. Ce n'est pas un effet magique explosif avec un grand choc visuel mais ça produit toujours un sentiment d'étrangeté qui infuse longtemps après. Et puis, encore une fois, ça se prête à tout un tas de présentations émotionnelles et poétiques. Du style avec un couple : "Oh mais, regardez, il semble que vous ayez, tous les deux, des blessures (ou des déchirures) complémentaires !" A noter que sur la vidéo d'explication deux présentations sont proposées : une avec un couple et une avec juste le magicien et un spectateur.
  3. Cela faisait un bon moment qu’un petit truc sans prétention ne m’avait pas autant enthousiasmé ! Effet : Le magicien et un spectateur signent chacun une carte postale (chacune des cartes postales représente le même dessin d'un sablier mais sur une des carte le fond est rouge alors que sur l’autre le fond est bleu). Le spectateur et le magicien déchirent chacun leur carte en deux. Ils prennent la moitié de chaque carte postale et les mettent ensemble. Miraculeusement, les bords déchirés de ces deux cartes postales complètement différentes s'alignent parfaitement, formant maintenant une forme de cœur. Enfin, la carte postale est placée dans une trame Polaroïd et remise au membre du public en cadeau. Une astuce topologique et un matériel parfaitement imprimé permet ce miracle. Vous recevez de quoi faire le tour 18 fois Memory se prête à tout un tas de présentations émotionnelles (l’effet est parfait pour les mariages ou pour une présentation à un couple) et, en plus, vous laissez un véritable souvenir à vos spectateurs. A ma connaissance, il n’y a pas de boutique française qui commercialise ce tour pour le moment mais ça ne devrait peut être pas tarder.
  4. Dans une de ses récentes vidéos Thomas C. Durand cite cette phrase de Douglas Adams : “La science a certes quelques magnifiques réussites à son actif mais à tout prendre, je préfère de loin être heureux plutôt qu'avoir raison.” J'entends déjà certains esprits se rebeller sur le thème de : cette phrase propose une opposition factice et un faux dilemme, on peut tout à la fois être heureux et avoir raison ! Certes ! Marshal Rosenberg le fondateur de la communication non violente est, cependant, parfois, un peu plus radical : « Vous voulez avoir raison ou vous voulez être heureux ? Vous ne pouvez pas avoir les deux. » (source) En même temps, Thomas C. Durand suggère quasiment la même chose dans un de ses ouvrages : "peut-être le bonheur passe-t-il nécessairement par ces hors-pistes de la raison" Thomas C. Durand - Dieu, la contre-enquête, page 33 En tant que thérapeute de couple, il m'arrive parfois de poser la question de Rosenberg lorsque j'observe un couple en prise avec un conflit insoluble : Voulez vous avoir raison ou bien voulez vous être heureux ? Parfois cela provoque une prise de conscience et, pendant un instant, l'ego lâche prise. En tout cas, une chose est certaine : le bonheur n'est pas un objet scientifique (et encore moins zététique ! ). "Le bonheur n’est ni observable ni mesurable (...) le bonheur n’a aucun fondement neurobiologique au sens propre." - Hervé Chneiweiss, neurologue et neurobiologiste (source) P.S. Je parle beaucoup de bonheur dans ce message, en général je préfère les notions de plaisir et de joie à celle de bonheur. "Bonheur" est un mot aux contours trop imprécis, "plaisir" et "joie" me semblent déjà des notions beaucoup moins abstraites et plus incarnées.
  5. Je l'attendais celle là ! Je pense à tous les rationalistes qui s'opposent à l'interprétation de l'École de Copenhague (ce qui est leur droit le plus strict hein !). Il y a Jean Bricmont par exemple. Il développe très bien sa critique de l'École de Copenhague dans cet ouvrage : Bien sûr, d'autres rationalistes ont des positions un peu différentes ou plus nuancées, Fabrice Neyret par exemple : C'est marrant de mettre la dernière phrase que j'ai mis en gras dans la citation au regard d'une autre phrase de l'ouvrage de Jean Bricmont cette fois : Là où on constate que tous les rationalistes et zététiciens ne sont pas forcément d'accord sur la question de savoir "Qu'est ce que la science ?" (mais bon, c'est normal... la question "Qu'est ce que la science ?" n'est pas une question scientifique, c'est une question philosophique ! Michel Bitbol a bien raison quand il écrit : "La physique quantique remet en question tout ce que nous pensions savoir sur ce que fait une science" (fin du hors sujet s.v.p. Merci !)
  6. Il est certain qu'entre les élucubrations du mysticisme quantique et les certitudes de certains zététiciens qui voudraient nous faire croire que tout est sous contrôle, que la mécanique quantique ne présente aucune difficulté d'interprétation et ne pose aucune question sur la nature de la matière et de la conscience, il y a certainement une troisième voie plus juste et plus équilibrée. Les travaux de Michel Bitbol me semblent représentatifs de cette troisième voie.
  7. Excellent... Nous pourrions même imaginer (si nous étions quelque peu radicaux ) un spectacle entièrement bâti sur de la narration et illustré par des effets "sans truc" basés, par exemple, sur des lois statistiques peu connues... Du style, par exemple, de celle que Tony Doc Shiels explique avec des cartes dans Psi les principes brillants du mentalisme (en haut de la page 33 de l'édition française). C'est un bon exemple effectivement. Et ta question sur mettre le thème au service du spectacle ou le spectacle au service du thème est très pertinente. En tout cas il me semble qu'il y a une réelle différence selon que l'artiste utilise un thème comme un simple boniment ou bien quand il est, lui même, totalement investi dans ce thème (sans, pour autant, être un croyant ou un militant). Est-ce-que les spectacles du Puy du Fou serait aussi grandioses sans les convictions et l'énergie du fondateur du parc ?... La question reste ouverte !
  8. Et c'est reparti ! Faut pas grand chose pour allumer la mèche Ok, comme le sujet est complexe et pour équilibrer un peu, deux autres liens : Un article intéressant d'un zététicien sur les dérives pseudos scientifiques du mysticisme quantique : Quantoc : l’art d’accommoder le mot quantique à toutes les sauces Sur la question épineuse des bizarreries de la physique quantique et de ses implications philosophiques, le philosophe et physicien Michel Bitbol reste une ressource précieuse : Michel Bitbol : “La physique quantique remet en question tout ce que nous pensions savoir sur ce que fait une science, et sur ce qu’est la nature”
  9. Oui ! Effectivement ! Sortir de l'interprétation psychologique ou parapsychologique où le mentaliste reste, dans les deux cas, le détenteur du pouvoir pour entrer dans une dimension où le mentaliste "subit" la magie autant que les spectateurs. Cela demande un sacré talent de comédien pour être crédible car, dans bien des cas, les spectateurs se doutent que le mentaliste tire les ficelles en secret même si les miracles sont, en apparence, le fruit d'incroyables coïncidences. J'ai eu la chance d'assister au spectacle de Thierry Collet cet été au festival d'Avignon Que du bonheur (avec vos capteurs). Il y avait quelque chose de ça : Le magicien subissait la magie autant que les spectateurs, sauf que là ce n'était pas la synchronicité qui était mise en lumière mais la technologie. Enfin, comme tu le sais, il est bon de maitriser un peu le thème qu'on utilise ou qui nous sert de boniment. Suggestion de lecture : Sur le Colloque de Cordoue, un ouvrage déjà ancien (1981) mais trouvable d'occasion :
  10. La conclusion de ChatGPT 4o : ... Je vois déjà certaines personnes tiquer sérieusement et avoir quelques voyants rouges qui s'allument, rien qu'à la formulation "d'autres formes de vérité" (autres que scientifiques). - Comment ça ? ... Il peut y avoir "d'autres formes de vérité" que purement scientifiques ? ... Quoi donc ? La science doit être intégrée dans une "perspective plus large" ?? ..Non ! Monsieur, ce sont les perspectives plus larges qui doivent être totalement intégrées dans la science !... De quoi ??? Vous me soupçonnez de "scientisme" ?... Mais c'est vous qui êtes un obscurantiste !!! Et allez c'est reparti !
  11. Les sujets du bac philo viennent de tomber en ce mardi 18 juin ! Nous avons un bon sujet pour faire potasser les zététiciens : "La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?" ... Et un autre très intéressant à méditer pour les magiciens et mentalistes : "L'artiste est-il maître de son travail ?"
  12. C'est le cas pour mon exemplaire aussi et j'ai remarqué que c'est le cas, également, sur d'autres matériels électroniques (le mental dice Anverdi par exemple).
  13. De bonnes choses dans cette vidéo (notamment entre 27:45 et 36:40) qui est la partie ou Bruce Benamran développe sa conception de Dieu. Intéressant donc mais je ne vois pas grand chose de neuf entre son concept de "cause incausée" et l'idée d'une cause première connue depuis Aristote et même avant (là encore, on mesure à quel point la connaissance d'un minimum de philosophie et de métaphysique est une ressource dans ce genre de débat). Par ailleurs quand Bruce Benamran dit "L’effet d’une cause ne peut pas rétroagir sur la cause" (32:50), je ne suis pas tout à fait d'accord. Il semble se placer du point de vue d'une causalité strictement linéaire : Or, on parle de plus en plus de causalité circulaire... ... et de rétroaction causale : Les sciences humaines sont pleines d'exemples de rétroactions causales (on en trouve en psychologie, en sociologie et en économie) mais il y en a aussi en physique et en chimie. Dans les systèmes dynamiques et la théorie du chaos, la rétroaction causale est un phénomène courant.
  14. Oui ! Finalement ces considérations de haute volée sur les 52! possibilités d'un jeu de 52 cartes mélangées nous font toucher l'étonnement voire le vertige métaphysique et cette émotion là est, effectivement, magique !
  15. Dieu est-il barbu ? de Stéphane Encel Dieu est contre le progrès ! Dieu est contre la démocratie ! Dieu, c’est la violence et l’intolérance ! Dieu est un homme ! Et puis même, Dieu est mort ! Autant d’idées reçues qui ont la vie dure. Autant d’idées reçues battues en brèche dans cet essai fulgurant. Si les religions ne cessent de s’inviter dans le débat public, on les connaît finalement bien mal. Petit ouvrage très intéressant qui m'a bien plu. 33 idées (reçues ? ) dont plusieurs discutées par ici depuis plus de 12 ans sont abordées et battues en brèche dans le livre. Par exemple l'idée (reçue ?) que nous avons discutée, ici, en décembre dernier est l'objet du chapitre 18 de l'ouvrage : Les guerres sont toujours menées au nom des religions Extrait : Les spécialistes estiment que les grands conflits remontent au Néolithique, avec la sédentarité, l'agriculture et le perfectionnement des armes. Il s'agissait alors de défendre un territoire, les sources de subsistance. Il est vrai également que, aussi loin que l'on puisse remonter, par les sources scripturaires et archéologiques, des divinités étaient attachées aux territoires. (...) Lorsqu'une guerre se déclenche, elle est menée au nom des valeurs supérieures du groupe ou de la nation : religions, divinités, universels, démocratie, le Bien contre le Mal, royauté, utopies, idéologies, masquant, bien, d'autres, intérêts pragmatiques...
  16. Je pense que c'est là tout le cœur de nos incompréhensions (et idem avec Christian Girard). C'est souvent la confrontation entre deux visions : une qu'on pourrait qualifier de pragmatique, scientifique, objective, et l'autre plutôt idéaliste, philosophique, subjective. Peut-être aussi nous avons des divergences sur le sens et la fonction profonde de la poésie (sûrement !). Donc du coup, nous parlons de deux endroits complètements différents.
  17. Allez... Continuons dans la poésie ! : « Ce qu'on appelle "mourir" c'est achever de naître et ce qu'on appelle "naître" c'est commencer à mourir. "Vivre" c'est mourir en vivant. Nous n'attendons pas la mort : nous vivons perpétuellement avec elle. » Jean Baudrillard
  18. Hou la ! Comme tu y vas Christian ! Je reconnais là ton sens de la mesure et ton esprit pondéré. Ce qui est "abominable" c'est, peut être, de ne pas intégrer l'idée que la mort fait, au fond, partie de la vie dés la naissance. ... Allez puisque tu aimes la poésie : « Vivre est une mort, et la mort elle aussi une vie. » Hölderlin « Naître, c'est seulement commencer à mourir. » Théophile Gautier Bonne journée !
  19. D'autant plus que, selon certaines approches philosophiques et psychologiques, cette peur là est la peur-racine de toutes nos autres peurs et nos angoisses. Dans certaines blessures existentielles comme la blessure d'abandon ou la blessure de rejet, c'est, en fait, la peut de mourir qui est à l’œuvre... Sachant que nous pouvons considérer que nous sommes déjà "morts" une première fois à la naissance par le deuil de la vie intra-utérine. Et qu'il, est probable, que nous portions une trace archaïque de ce deuil au plus profond de notre âme (âme n'est pas à prendre au sens spirituel ici mais, au sens du principe vital qui anime l'être humain (et les animaux et les plantes))? Et si tu as envie de dire que l'âme n'est que le principe vital qui résulte des propriétés de la matière, aucun souci pour moi . En conjecturant beaucoup, on peut imaginer qu'une conscience artificielle ne porterait pas cette trace en elle et, du coup, ses angoisses (si elle a accès à une telle émotion) seraient certainement très différentes de nous autres, mammifères, qui sommes nés de la rencontre de deux gamètes, nous sommes développés dans le ventre d'une de nos congénères et sommes "morts" une première fois à la vie intra-utérine (vie intra-utérine dont la science a certainement encore plein de choses à découvrir). Sur l'angoisse de mort : https://www.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2008-2-page-125.htm
  20. Non la version standard uniquement et elle me suffit.
  21. L'émotion (l'étonnement) nourrit le vertige métaphysique qui lui même nourrit le questionnement philosophique. C'est une vision de la psychologie très comportementaliste (je dirais presque pavlovienne). C'est une perspective valable mais il existe plein d'autres approches pour expliquer le comportement humain et elles sont toutes certainement valables de leur point de vue (autant que parcellaires). @ Tous les intervenants : Cette discussion est très intéressante, Merci !
  22. L'étonnement c'est comme la joie, la tristesse, la colère, la peur, le dégoût... Cela fait partie du registre des émotions. Les émotions sont le propre de l'être humain dit-on mais, oui, je suis intimement persuadé que certains animaux ressentent aussi des émotions (ça me semble évident pour une émotion comme la peur par exemple). La question des derniers messages est un peu celle de savoir : Est-ce que la machine est potentiellement capable d'éprouver des émotions ? ...éprouver au sens de ressentir une émotion en première personne et non pas être programmée pour donner des signes de pseudos émotions. Ça certaines machines le font déjà très bien... si bien qu'un jour il sera, peut être, impossible de faire la différence entre un robot humanoïde et un être humain. La seule différence sera peut-être, justement, que le robot n'aura pas de conscience et d'expérience en première personne. Le zombie philosophique sera devenu une réalité.
  23. Oui on peut réfléchir sans étonnement Mais... ... Si nous reprenons la phrase complète d'Enthoven : "Pour réfléchir, il faut s'étonner de ce qu'on a l'habitude de voir" ... Et si nous la regardons dans son contexte, le mot "réfléchir" est à prendre, selon moi, dans le sens de questionnement philosophique. Nous pourrions donc dire : "Pour pratiquer le questionnement philosophique, il faut s'étonner de ce qu'on a l'habitude de voir" Ce qu'on a l'habitude de voir c'est, par exemple, l'existence du monde, notre propre existence... S'étonner d'être et, même, s'étonner qu'il y ait de l'Être... Cela, la machine ne sait pas le faire. Quand la machine est confrontée a un résultat inattendu elle ne s'étonne pas. En général, elle produit un bug, c'est sa manière de s'étonner ! Et elle peut donc encore moins s'étonner de ce qu'elle a l'habitude de voir et de traiter. Tout comme la conscience, l'étonnement est (jusqu'à preuve du contraire) une propriété du vivant. Oui... la réflexion dans une partie d'échec c'est, essentiellement, du calcul et l'analyse des coups suivants, ce que la machine sait très bien faire.
  24. J'aime vraiment beaucoup la disparition à vue et la disparition dans la main du spectateur (on peut voir les deux sur le trailer je crois). Très sympa à regarder et à faire (et, du coup, ces deux effets ne sont pas possibles, comme ça, avec Hide a Key).
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