Tableau d'honneur
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Tiens, ça faisais longtemps que je n’avais pas enfoncé de portes ouvertes, là, d’un coup, j’ai envie (suite à une remarque de Bénocard) de dire des choses évidentes… Comme il y en a beaucoup, vous n’êtes pas obligés de tout lire… C’est en partie composé de citation du DEUDLMDG, bien sûr… « Emportez le public dans votre univers. » Voilà le précieux conseil que l’on donne parfois au débutant. Comme si, alors qu’on se débat dans les affres de la LD, on avait le temps de se construire un univers… La remarque est judicieuse, puisque tout le monde le dit, la fameuse « présentation » est ce qui va rendre un tour sublime. On a donc un conseil qui est bon, mais en pratique, on fait quoi, pour emporter les gens dans notre univers… ? Essayons d’y voir un peu plus clair : Déjà, il faut avoir un univers Bon, pas besoin qu’il soit immense, il peut même être centré uniquement sur soi : Le personnage est la résultante de l’univers dans lequel il vit, on peut donc commencer par ça. Et ça nous amène au conseil suivant : « Travaillez votre personnage » Là, les avis sont contradictoires : Il y a ceux qui disent que le personnage doit être travaillé, et ceux qui disent qu’il suffit de rester soi-même, on est pas des acteurs… Alors le personnage doit il être soi, ou un autre ? Différent de soi ? C’est qui, soi ? Cela voudrais dire que le « soi » est monolithique, uniforme, unique. Hors nous avons tous différents aspects de notre personnalité, qui apparaissent au fil des situations ou des humeurs. Se considérer comme un seul style de personnage soit même, c’est limiter la vision que l’on a de nous. Donc, si le jeu d’acteur vous effraie, on peut concevoir de développer un aspect de sa personnalité à soi, pour créer un personnage différent de ce qu’on fait d’habitude : On restes soi, mais pas le soi habituel… Pensez à ce que vous êtes quand vous êtes : Amoureux En colère Débordé par plein de boulot Morose Etc. Autant de personnalité qui sont les vôtres, et peuvent être exploitées par vos personnages. Bon, çà, c’est l’idée générale, l’application, c’est plus dur. Perso, je suis du genre gros bonhomme rigolo, pince sans rire, et qui se moque volontiers de lui-même, maladroitement, charmeur, voir libidineux si l’occasion se présente, et surtout ridicule. C’est le Gilbus que j’ai en magie. Mais c’est lassant : Marre d’être le rigolo de service, au bout d’un moment. J’essaie de faire des choses différentes, mais c’est dur. Tiens, je me suis fait une série d’histoire abominables (de quoi faire un spectacle entier), très noires, qui finissent mal, et en général par la mort de quelqu’un (dans d’atroces souffrances, c’est encore mieux) Le personnage qui dit ces histoires n’est pas un rigolo. Et bien c’est difficile : Les spectateurs se marrent tous, ils rigolent quand je leur dit des horreurs… dur dur… Du coup, j’essaie d’être inquiétant, dans une autre gamme, celle du mystère. Mais comme je veux rester sympa, ce n’est pas simple : sympa, mais inquiétant, c’est une personnalité complexe… Je crois que je devrais faire dans les choses plus simples, plus clairement lisible. Mais à faire trop simple et monolithique, on risque de tomber dans la caricature. Tout cela n’est pas simple… Et cela demande du temps, bien sûr, et de nombreux essais. Il faut en tout cas qu’il y ait unité, cohérence et lisibilité. -L’unité est ce qui va rendre lenuméro homogène, honnête, on pourra y croire. -La cohérence aussi, mais à un autre niveau : chaque chose qu'on fera sera justifiée et conforme à l’univers et au personnage concerné : c’est une cohérence interne, que le spectateur n’a pas forcément à connaitre par le détail, mais que nous devons mettre en place, pour que tout soit réaliste. -et enfin la lisibilité, car à travailler sur les deux premières choses, on peut parfois (souvent) arriver à des aberrations qui ne sont compréhensibles que par l’auteur, et qui ne servent donc à rien, si ce n’est rendre son spectacle ennuyeux, puisque le spectateur ne pourra pas y adhérer : Même si on développe des univers très fouillés et poétiques, il faut que le public puisse au moins des entrevoir, et venir y jeter un œil, voir même y entrer un moment avec nous… sinon, tout cela ne sert qu’à se faire mousser en mode intello. Il faut donc qu’il y ait une logique entre le personnage et son univers. Car le personnage du magicien est le plus souvent la clef d’entrée dans l’univers en question. Mais par pitié, ne restez pas vous-même : Nous sommes, pour la plupart, des gens ordinaires. Rien de passionnant, de palpitant, d’attractif. Si on veut cultiver son personnage à partir de soi-même, plutôt que d’en créer un de toute pièce, dépassons-nous ! Une version de nous, mais améliorée, avec plus de charisme, de mystère, de drôlerie ou de débilité, suivant le type de personnage, mais PLUS ! Nous sommes en spectacle, et l’artiste peut tout se permettre, s’il le fait bien : Soyons donc PLUS intéressant que nous même, même si on veut rester proche de nous-même. On n’est de toute façon jamais nous même, quand on est devant un public : Il y a toujours une modification automatique de la voix, de la façon de s’exprimer, de la posture etc… En public, on n’est pas le même nous qu’en privé avec des proches. Quitte à ne pas être le même, profitons-en pour améliorer le machin, pour qu’il soit plus intéressant. Cela peut se faire par l’amplification. En scène, on ne va pas rester neutre, plat, anonyme dans la foule : On est la vedette… En amplifiant certains traits de personnalité, on va donner du caractère à notre personnage. En amplifiant les réactions du personnage, on va donner de la lisibilité à ce qu’il ressent. En amplifiant les actions, la façon de s’exprimer, on va affirmer un contexte. Je sais, on nous bassine toujours avec les gens qui sur-jouent… Ben, le plus souvent, on voit des magiciens qui sous-jouent, bien plus que l’inverse. Si on « sous-joue », on donne un spectacle terne, gris. Je ne suis pas pour les paillettes, mais donnons au moins de la couleur ! Une méthode quand on travaille le personnage est d’amplifier au maximum un trait de caractère, ou une façon de s’exprimer. Et quand on pense être au maximum, on double encore l’amplification… si si, c’est possible : Il faut apprendre à se dépasser. Et puis on va encore plus loin…on redouble encore… Etc. Et une fois qu’on a trouvé son vrai maximum (qui peut encore être dépassé avec du travail, mais bon….), on va réduire progressivement la dose, jusqu’à trouver ce qui passe avec des spectateurs. Évidemment, on ne va pas donner, ou rarement, notre vrai maximum en spectacle : Mais en ayant placé un maximum réel très haut, on verra qu’on peut largement dépasser, en spectacle, ce que nous pensions au départ être notre maximum avant d'essayer d’aller plus loin. Oui, c’est un travail d’acteur… Un travail difficile, puisque cela nous pousse à nous dépasser. Mais regardez les prix FISM de ces 10 dernières années : Du jeu d’acteur, toujours du jeu d’acteur… et pas qu’un peu, des jeux fouillé, des personnages affirmés, des mises en scène magistrale, des incarnations parfaitement maitrisées… Vous n’avez peut-être pas envie d’avoir un prix FISM, mais cela peut donner un indice quand même sur ce que font les « grands ». Rester soi-même, comme le préconise certains, cela ne veut pas dire qu’on ne doit pas travailler un meilleur « soi-même »… Ne parlons même pas d’être quelqu’un d’autre… Donc, pour être pratique : On prend un de nos traits de caractère, et on amplifie. On peut travailler n’importe quel trait : Drôle, Pince sans rire, Silencieux, Bavard, Maladroit, Lourd, Hésitant, Taciturne, Présomptueux, Angoissé, Mystérieux, Insouciant, Inquiet, Prévenant, Dragueur, Charmeur, Poli, Content de lui-même, Timide, Etc… La liste est sans fin… Le principal, c’est que cette caractéristique de votre personnage permette de l’identifier. La lisibilité, c’est le centre du spectacle. Et ensuite, on en joue… J’évoque juste les caractéristiques secondaires : Bien sûr, notre personnage peut avoir une ou plusieurs caractéristiques secondaires. C’est préférable, pour avoir un être complexe, sinon, on peut rester dans la caricature… Les êtres réels sont complexes, mais attentions : secondaire veux dire que la seconde caractéristique, même si elle peut nous donner des idées de jeu ou le personnage est soumis à des désirs contradictoires, doit rester lisible : Chaque facette du personnage doit être travaillée indépendamment, pour être sûr qu’on peut l’identifier, avant de penser à mélanger les facettes dans une scène : Il faut déjà savoir faire des choses simples, l’une après l’autre, avant de faire des choses compliquées. Quand on a un début de personnage, on peut penser à ce qui l’entoure. Donc créer l’univers du personnage. Cela semble paradoxal, de construire un univers à partir du personnage qui évolue dedans. Mais rappelons-nous que nous ne sommes pas de vrais acteurs capables d’endosser n’importe quel rôle, sauf quelque uns ici qui ont fait une vraie formation d'acteur, mais ils sont rares... : En créant à partir du personnage, on a une économie de moyen en termes de jeu : On joue ce qu’on a des facilités à jouer, donc cela implique des concessions dans la méthode de construction de l’univers… Les vrai pros pourront, s'il ont le talent pour, faire la construction inverse... Ce personnage, donc, va évoluer dans un « monde » définissant le numéro qu’on va avoir au final. Déjà, il est où ce monde ? Est-ce quelque chose d’onirique, comme dans l’ombre orchestre de Xavier Mortimer ? Quelque chose de refermé, pour coller avec un personnage refermé sur lui-même, comme dans Baltass de Yann Frisch ? Quelque chose de rassurant, familier, comme dans les spectacles de Peter Din ? Ensuite, comment se situe notre personnage par rapport à son univers : Il y est intégrés, l’univers et lui sont en symbiose parfaite ? Neutre ? Ou il y a conflit, l’univers persécute le personnage, ou lui est incompréhensible ? On voit déjà, sur ces quelques bases, se découper des interactions magiques entre l’univers et le personnage… On va maintenant se poser la question de la relation avec le public : 4ième mur ou pas ? Donc, interactions avec le public ou pas ? Ce n’est pas un critère de qualité : De très belles choses existe dans les deux modes, l’interaction n’est pas un impératif… c’est un choix artistique. Ensuite, s’il n’y a pas de 4ième mur, et qu’on a donc des interactions avec le public, lesquelles ? Qu’est ce qu’on vient fiche devant un public ? Et pourquoi on lui montre des choses ? La réponse n’est jamais : on vient parce qu’on veut leur montrer un tour de magie. Jamais ! Le personnage a une raison profonde de vouloir faire un tour de magie : C’est cette motivation du personnage qui est la raison d’être du spectacle. Cela va apporter un élément clef à notre numéro… N’oublions pas que nous sommes libres de donner le rôle que l’on souhaite au public… Par exemple, il y a bien des années, je faisais une animation au festival « l’étonnant voyageur », qui est couplé à « quai des bulle », un gros festival de BD à st Malo (cela avait lieu dans les locaux qui ont servis pour le dernier congrès, pour situer…). La première phrase était : « Chers collègue scientifiques, bienvenu dans ce festival des Bases de Données, 5ième festival des BD, donc, ou je vais avoir le plaisir de vous présenter les dernière avancées en matière de voyage temporel… » Nous étions donc dans un univers de BD, j’ai donc mis en place un personnage de scientifique venant exposer ses dernières découvertes, puisque nous étions dans un festival des Bases de Données (BD)… Cela donnait dès la première phrase de présentation : -Le thème du numéro, un exposé « scientifique » farfelu -Le type de personnage : un scientifique distrait et maladroit, replié dans son monde, qui s’est trompé de congrès puisque pour lui, BD ne peux vouloir dire que base de données… -Le rôle du public, d'éminents scientifiques... L’univers qu’on va construire peut être vraiment libre : On a le droit de tout faire, ce qui est dur, puisque la liberté totale, c’est l’incertitude totale… Le type de numéro va jouer sur : Poésie ? Réalisme ? Spectacle de cabaret? Absurde ? Burlesque? Conférence ? Je mélange tout, là : le style, le type de motivation, le ressentit par le public… Tout simplement parce qu’a un moment donné, ça ne sert plus à grand-chose d’analyser : Les bases qu’on a déjà posées vont nous donner des idées, normalement, et on n’a plus qu’à se laisser filer sur le cours de ces idées, et voir ou cela nous emmène… Pensez cependant tout au long du processus : Il faut simplifier, pour que ce soit lisible. Tout doit être compréhensible, les private joke ne servent pas le spectacle, sauf à monter un running gag… Donc, limitez-vous à un style, un thème, une présentation, toutes les autres idées qui viennent à ce moment, si elles sont bonnes, ne sont pas forcément pour CE spectacle : vous les ferez plus tard, dans un autre contexte… « L’important, c’est n’est pas que tout y soit, mais que tout ce qui est dedans soit bon. (E.T.)» Vient ensuite la réflexion sur le décor et les accessoires : Ce monde peut être minimaliste, sans rien enlever à la qualité du numéro. Voir par exemple Norbert Ferré, Yann Frisch (l’univers de baltas par exemple est composé d’un pot, de 2 tasses, d’une balle, tout ça sur une table…), Lennart Green (un « rayon laser », un jeu de carte)… On peut aussi décider d’avoir un décor fournis, avec une toile peinte en fond, des accessoires partout, beaucoup d’objets ou de plans de travail, des paravents… On parle ici de l’univers physique, le décor. Qui doit être en cohérence avec notre personnage…et la raison pour laquelle on est là. On voit qu’il y a donc une partie purement intellectuelle : Les motivations, les raisons de tel ou tel choses qui arrivent, le personnage, le style… Et des choses matérielles : Les accessoires, le décor, le costume… Encore une fois : La lisibilité ! Tout doit être compréhensible, en apparence, pour aller dans le sens qu’on veut donner à « notre univers ». Et puis, il y a les émotions qu’on va transmettre au public. Il doit, pour un spectacle entier, y avoir plusieurs émotions, afin d’avoir une impression de complétude pour le spectateur. Mais pour un simple numéro, on peut aussi avoir des émotions qui se développent, s’affrontent, changent… Un numéro est un concentré de vie : pour qu’il soit vivant, on doit avoir de la variété de sentiments. Tamaris, dans un « simple » tour, a souvent un moment où, après avoir réussi par exemple, a retrouver les cartes de plusieurs personnes, un moment où il demande le nom de la carte au dernier spectateur, il est surpris, a l’air ennuyé, regarde la dernière carte qu’il a en main, il se serait trompé ?… et finalement sort, alors qu’il avait visiblement raté : « Eh bien je suis très content que votre carte soit le xx, car justement… » Et il retourne xx qu’il a en main. Cela n’a rien à voir avec la mécanique du tour, il avait la bonne carte en main depuis le début… mais il a profité de ce moment pour créer un jeu d’émotions variées, juste parce que cela rend le numéro meilleur… Avoir une seule émotion, c’est comme ne parler que sur un seul ton monocorde : c’est plat. Vivez des émotions, faites les vivre au public… Le spectacle n’est fait que d’émotions, que ce soit l’admiration ou l’incrédulité devant une performance, l’abasourdissement et l’émotion magique devant un effet, le sentiment d’avoir voyagé devant un univers onirique… L’émotion est la base de tout. J’en ai parlé en dernier, car c’est aussi ce qui est le plus difficile à mettre en place, et je trouve que placer les émotions sur un univers déjà construit est plus facile. Partir d’une émotion, et construire un univers autour est pour moi beaucoup plus dur. Après, vous faites à votre idée, hein ? A, oui, et la magie, la dedans? ba, vous avez toujours les tutos YouTube, pour l'apprendre... Gilbus5 points
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Merci Gilbus d'avoir pris le temps de décrire un maximum de démarches conceptuelles avec ta verbe habituelle, très "dynamique". Pour moi, c'est un rappel de certains points abordés durant le stage. Je comprend d'autant plus certains points que j'ai des images concrètes pour les illustrer. Très sérieusement, je conseille à chacun : 1) De faire un copier/coller de l'intervention de Gilbus sur un word et de vous l'imprimer 2) De surligner le début de chaque partie pouvant se prêter à un exercice. Par exemple, cette liste : Exercice : - entourer ou surligner les traits de caractère qui vous correspondent ou (mais l'exercice sera plus délicat) que vous souhaitez mettre en avant dans vos prestations. - prenez une routine ou un numéro de votre répertoire (pas trop court) et modifier votre attitude, vos gestes, votre texte, votre débit, votre intonation, votre élocution, etc... de manière à mettre en avant ces traits de caractère. N'hésitez pas à les exagérer, même si cela vous semble ridicule ou mauvais. -filmez-vous en train de réaliser cette routine / ce numéro avec les différentes attitudes, intonations, etc... essayées : comparez-les, faites votre choix - testez la routine / le numéro en public dans ces conditions Ces exercices vous aideront à être créatifs, à être critique envers vous même et au final, à construire vos propres numéros, une magie qui vous ressemble. L'originalité et l'aisance en découlent.2 points
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O, après, univers, présentation, création d’une relation avec le spectateur… c’est un peu le même principe : Chacun met la barre des termes un peu où il veut, le principal, c’est d’avancer Univers est effectivement un terme ambitieux… Mais pourquoi pas, l’ambition a de bons côtés, dans ce contexte On peut envisager l’étude en étape, comme tu le fait… Mais c’est un peu restrictif à mon gout : Cela sous-entend qu’il faut passer une étape avant d’en aborder une autre… Je préfère penser en termes d’activités : -accumulation de tours, de trucs, de méthode : boulimie, certes, mais de connaissances. -pratique des techniques, essais des tours, entrainements divers. -réflexion sur la présentation, qui inclut ce que j’ai donné dans l’ouverture de ce message et des milliers d’autres choses. -pratique en public, pour acquérir de l’expérience. -améliorations de choses connues. -création de choses qu’on ne connaît pas (on ne sait pas quelles existent, la plupart du temps, mais cela n’empêche pas d’inventer) -collections d’ouvrages, de vidéos, d’objets… Il y aurait sans doute un ordre logique, pour faire toutes ces choses. Mais l’humain n’est pas si logique, et saute sur toutes les occasions qui se présentent… C’est ainsi qu’on peut débuter en cherchant à élargir sa culture des trucs, cela n’empêche aucunement de créer des choses qu’on ne connaît pas, tout en faisant des tours autour de soi et en achetant des tours du commerce… Les choses viennent au fil de la vie, les ordonner suivant un ordre logique est un peu irréaliste… J’ai toujours bricolé des choses, pour faire des tours, même quand je n’avais aucune connaissance des trucs courant, j’ai toujours cherché à mettre en scène les effets, même quand je n’avais pas eu de réflexion sur le public… Une bonne part des choses que l’on doit travailler, on le fait d’instinct, car comme je l’ai dit en début de discussion, on en est à enfoncer des portes ouvertes, simple affaire de bon sens… Qu’on formalise les raisonnements ensuite, c’est très bien et permet de mettre en place des méthodes... cela n’empêche pas de faire des choses au jugé, dans un premier temps… on le fait tous Si tu places une étape 1 qui dit qu’il faut faire « convenablement » les tours, c’est un vaste programme ;) Car pour les faire "convenablement", il y a tant de choses à faire… Une des premières, c’est justement de décoller de la technique pure, et de prendre conscience que la magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur. Et que le spectateur doit donc être le centre de toute notre attention : La technique n’est qu’un moyen, pas une fin. (On parle bien de magie, pas de démonstration d’habileté ou de devinettes...) C’est pour cela que je trouve bien de parler du spectateur aux débutants, qui ont effectivement tendance à rester sur de la technique pure, en oubliant qu’ils font cela pour un public. On peut porter attention aux spectateurs même au début, c’est tout aussi vital pour la qualité de notre prestation que la technique, qui peut dans bien des cas être réduite, elle, au stricte minimum si besoin : certains tours automatiques ont des effets génialement trompeurs. Mais si on réduit la relation au spectateur au strict minimum (on est devant lui, et on lui montre un effet), c’est pauvre au niveau spectacle… On parle d’apprendre à faire des tours de cartes, ou des tours de magie en général… Apprenons à faire du spectacle, cela sera bien plus intéressant C’est aussi pour cela que j’essaie de détailler les formules toutes faites, de donner des méthodes pratiques, des directions de réflexion : Toutes ces belles formules sont indispensables, mais ont souvent besoin d’expérience pour être comprises… d’expérience ou d’explication… Expliquons…au moins ce que l’on pense avoir compris… Gilbus2 points
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Bonne fêtes à tous ! Bonnes résolutions 2018 : - ne pas débiner - prendre du recul avant d'émettre une critique (positive ou négative) et ne pas le faire sans avoir vu la routine, l'émission ou le spectacle dont il est question - éviter de proposer des sujets du type "votre meilleur tour", "votre meilleure blague" : si il ou elle fonctionne si bien en général, c'est en grande partie parce qu'on le voit ou on l'entend pour la première fois donc ce genre de chose ne se partage pas. C'est à vous de voir quel est votre meilleur tour, votre meilleur blague et de les améliorer ou d'en trouver d'autres en vous creusant un peu la cervelle (en prenant le temps de chercher) - aider Thomas en soutenant le forum financièrement (chacun à son échelle) afin que ce dernier évolue et reste une très belle opportunité d'échanger, de s'informer, de se rencontrer, de s'engueuler, de boire des coups, d'écrire des romans et des blagues pas drôles... La vie, quoi ! - se bouger un peu plus (anticiper, prévoir du temps, mettre un peu de côté financièrement) pour rencontrer les autres "en vrai", pour aller voir des spectacles, assister à des réunions, des conférences, des festivals, etc... Je vous souhaite sincèrement à tous une excellente année 2018.2 points
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Pour ma pars depuis peu, j'utilise le fil Vectra Fearson Super Strong. C'est de la bombe !!!! Du moins pour les effets avec bague et même le jeu hanté. Mais je garde tout de même le fils Venom pour les autres effets, comme par exemple déplacement d'objet plus lourds. Après il faut être un peu plus vigilant avec le Vectra, mais ça passe easy de mon côté . Et d’ailleurs encore merci MagicMad .2 points
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Le postulat de base c'est que pour enseigner quelques choses il faut le maîtriser. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et le mots pour le dire viennent aisément. C'est bien le soucis de nombreuses vidéos de debinage, des montreurs de tours qui ne les maîtrisent même pas et dont l'unique but et de briller par le debinage des routines des autres! Il y a par contre des chaînes YouTube et de belles initiatives sur le net. YouTube n'est qu'un outil c'est le comment et le pourquoi on s'en sert qui est important au final.2 points
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Ah oui à la lumière, il faut toujours faire attention. Mais sinon nettement plus fin que celui de Venom et légèrement moins solide. Mais par rapport a l'épaisseur j'ai été agréablement très surpris par sa résistance tout de même1 point
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Avec la frénésie de Noël je n'ai pas encore eu l'occasion de vous souhaiter également à tous de merveilleuses fêtes. Puisse la magie être avec vous aussi bien au bout de vos doigts mais également dans votre coeur Du coup j'ai concocté une petite image à partir de la photo prise à l'évènement YouTube ici à Bruxelles, histoire de faire un bon résumé de mon année1 point
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Pour infos, je suis allé faire un tour sur cette chaine, il est indiqué sur sa couverture : "- Je ne suis pas un magicien, je suis un éducateur - Je ne peux pas plaire magicien et profane à chaque fois. Mon souci est d'éduquer les laïcs, de ne pas créer des magiciens - Personne ne vaut moins que quiconque. Si expliquer un effet à un; Je vais l'expliquer à tout le monde. Si elle provient d'un magicien populaire ou non, qu'elle soit publique ou privée, tout le monde est tout aussi important. - Que ce soit un vieux truc ou un nouveau, un bon tour ou un mauvais; l'explosion est une explosion (je ne joue pas aux jeux de mots). Si vous pensez que l'enseignement des illusions va diminuer l'artisanat, alors vous ne pouvez pas en savoir assez sur cet art - Si vous pensez que tromper les gens est amusant pour votre estime de soi, pensez à éduquer pour leur propre estime - L'amour n'envie pas, l'amour n'est pas égoïste, l'amour ne cherche pas le sien, l'amour se réjouit dans la vérité (1 Corinthiens 13: 4: 6) - Librement vous avez reçu: donnez librement (matthew 10: 8)" Personnellement je n'approuve pas du tout ce discours, qui est-il pour utiliser le travail d'autrui ? Et choisir de le divulguer à tous le monde ? C'est à la fois contradictoire et malhonnête de sa part. S'il veux être en adéquation avec ce qu'il défend, qu'il démonétise toutes ses vidéos ! Ce type ce fait du fric sur du travail qui n'est pas le sien. C'est d'une tristesse. Je pardonne plus volontiers a des jeunes qui ne se rendent pas compte qu'à ce type qui assume ouvertement, c'est vraiment du foutage de gueule. Son but n'est même pas de partager sa passion mais juste de débiner, c'est tout... Enfin "éduquer les laïcs"... Pitoyable. Très peu pour moi... Pourquoi tu suis ce genre de chaîne ? Personnellement je n'assumerai pas de présenter des choses qui viennent d'une telle personne.1 point
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Kayfabe de Max Maven. Premise and Premonition de Luke Jermay (je suis plus sûr si c'était cette année ou l'année dernière...)1 point
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Salut à tous. J'ai participé au tournage et je pense qu'ils ont pris en compte les dernières reproches. Les présentations de numéros ne m’ont pas rappelé du déjà vu (attention, je ne connais pas tout) donc vous emballez pas avant d'avoir vu. Je parle bien de présentation pas des techniques utilisées bien sur. Et s'il y a des choses créés par d' autres magiciens, ils auront surement demandé l'autorisation et indiqué l'auteur dans le générique cette fois. Après, pour mon avis personnel, c'est assez rare d'avoir une émission dédiée spécialement à la magie donc c'est quand même positif d'avoir ce type d'émission sur nos écrans. On aura l'occasion d'en reparler après la diffusion de l'émission.1 point
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Une citation qui résume si bien ma pensée. Merci Gilbus. Et même un débutant peut apprendre à un faire un spectacle. Je trouve cela plus important qu'une LD. Un tour automatique avec un zest d'émotions, une pincée de mystère, un tantinet de jeu d'acteur marque plus le spectateur qu'une simple technique aussi maîtrisée soit elle, enfin ce n'est que mon avis.1 point
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Justement il est là le problème à mon sens ! Les débutants sont envahis de conseil et de phrases toute faites qui les formatent et les empêchent de réellement comprendre. Il m'a fallu du temps pour détruire tous ces conseils que j'avais reçu pour reconstruire et penser par moi-même. Quitte à revenir à certaines choses que l'on m'avait dit. Déjà, par définition un "univers" c'est immense !! Quand tu dis "il faut un univers, bon pas besoin qu'il soit immense". Il y a une contradiction dans les termes employés. Car les termes ont un sens. Tu prends le temps d'expliquer ce que tu entends par "univers" et dans ta démonstration tu as tendance à réduire ce terme. Mais la majorité du temps, les magiciens qui donnent ce conseil, le donne à brut pour point, et le débutant doit se débrouiller avec ces grands poncifs ! Je me rappel au début quand les magiciens me disaient des phrases du genre :"la magie c'est onirique, il faut faire rêver les spectateurs, les emmener dans son Univers". Dans cette phrase - personnellement - il y a déjà trois termes qui me font tourner la tête !! L'objectif est bien trop grand. Faire rêver les gens avec mon propre Univers!! Wow!! Si les mots ont un sens, le débutant se rend compte du fossé entre le tour qu'il vient d'apprendre et ce qu'il doit en faire devant les spectateurs... Dans ton message tu essayes de réduire ce que l'on entend par univers. J'irais jusqu'à ne plus utiliser ce terme. Peut-être plus tard. Mais au début, il faut voir ses objectifs à la baisse pour ensuite les augmenter par palier. Comme tu le dis si bien, un débutant doit déjà apprendre une LD... alors si en plus il doit écrire un texte, trouver sa personnalité, dépeindre un univers. C'est mission impossible. Il va droit dans le mur. étape 1 : faire convenablement les tours. Travailler, s'entrainer, faire de la magie devant des gens un maximum pour peaufiner et ajuster les effets (et par la même mesure, confronter sa propre personnalité devant d'autres êtres humains...) étape 2 : prendre la magie au sérieux. Faire une boulimie de magie... Avoir la tête dans les techniques, les tours, les livres, les rencontres de magicien. On ne rigole pas avec la magie! étape 3 : prendre du recul. Désacraliser un peu la place que l'on avait accordé à la magie. Avec ce recul, je vais me concentrer sur d'autres choses. La perception des spectateurs par exemple. Est-ce que j'ai quelque chose à dire au delà du tour? Avoir envie de se faire plaisir, qui sera communicatif. (étape 4 : comprendre l'environnement dans lequel je vais faire de la magie. Est-ce que ma prestation va être "officielle". Spectacle de close-up, de scène, table à table, etc... Ou est-ce une performance "officieuse". Je suis à un diné avec des amis, dans un bar étudiant. Un environnement impromptue... Une fois que l'on sait ou et comment on veut faire de la magie, on n'aura pas les mêmes problématiques).1 point
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Il y a quand même des nuances à avoir je pense. Si je veux apprendre à faire la vidange de la voiture de mon pote, je cherche un tuto sur Youtube, si j'ai besoin de plus je vais au garage, si je veux devenir mécanicien, je vais au CFA... La magie c'est pareil, si je veux faire le mariole devant mes potes, je fonce sur Youtube, si je veux voir de la vrai magie, je vais voir un spectacle et si je veux faire de la vrai magie, je rejoints un club. Il faut mettre les choses en perspective. Quand je me suis intéressé à la magie, forcément j'ai vu des choses sur youtube, c'est un porte d'entrée. Puis très vite, on se rend compte que le niveau est faible. Si tu accroches tu passes vite aux livres et dvd. J'en suis arrivé à un point où je pense aussi que Youtube c'est le mal. Mais si je repense à mon parcours, c'est très mal honnête, puisque que comme le dit Maxence, nous sommes plusieurs à avoir découvert la magie comme ça. Quand on n'y connais rien et qu'on veut démarrer, il faut bien commencer quelque part, Youtube, c'est facile pour ça et on ne peut pas l'éviter, comme lorsqu'on va sur wikipédia pour avoir une info. Je ne suis pas autant pessimiste que Gilbus, Youtube ne m'a encore posé aucun tord, au contraire, pour faire de la magie avec des jeunes qui apprennent que sur Youtube, sans aucune culture magique, je peux vous dire que ça sublime la magie de celui qui lit, qui rencontre, qui va voir des spectacles. Celui-à est un vrai magicien, il impressionne, il donne envie et ça fait évoluer tout le monde. Dites vous bien que ces millions d'internautes qui regarde ces vidéos, sont aussi ceux qui potentiellement iront voir spectacles. Si vous êtes sur des sites comme VIrtual Magie, n'ayez pas peur de ceux qui restent sur Youtube, vous avez gagné d'avance. Dites vous que malgré Youtube vous aurez toujours besoin de votre mécanicien car lui au moins à les bons outils. Sinon j'espère que vous avez été tous très gaté !1 point
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- The collected mental secrets of G.Newmann - Thayer's rapping hand - The Shakespeare Experiment (T'as un chat huppé @nestor d ? ) Sinon, j'en aurai pas été l'éditeur j'aurai dit Imaginarium (me suis éclaté à lire tout en corrigeant/mettant en page <3 ) Voilou!1 point
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Non mais je rêve !!!! Encore ce débat ? On l’a fait, refait, et refait encore, des dizaines de fois… Utilisez la fonction recherche, et si vous avez des arguments nouveaux (ce qui m’étonnerai, quand même, vu les centaines de messages qui y sont consacrés), ben ajoutez sur un des multiples sujets déjà existant… Je peux déjà vous faire un résumé d’où ça va mener : -Ceux qui ont appris par YouTube vont trouver que c’est une bonne chose. Normal, le secret, c'est pas leur truc... -Ceux qui ont réfléchis à la façon dont la magie fonctionne vont dire que rien, jamais, ne justifie le débinage. -Ceux qui font leurs tours perso diront que les autres n’ont qu’à faire des tours perso. En oubliant qu'en fait, à part les quelques tours qu'ils ont créés, ils utilisent comme tout le monde des tours et principes du répertoire commun... -Et ceux qui ne font pas de tours perso se tairons, ils n’oseront pas parler pour dire que ça les fait chlez qu’on révèle des tours à leurs public… A, j’oubliais ceux qui diront que personne d’autre que les magiciens ne regardent jamais les vidéos d’explication, en ignorant les millions de vues que font certaines vidéos. C'est pourtant facile de regarder les compteurs de vues... Mais bon, personne ne changera d’avis, encore une fois, à part peut-être un ou deux débutants qui se poseront enfin la question de « pourquoi le secret est indispensable à la magie », et trouveront une réponse…ou pas. Voilà une liste de sujets qui parlent de la chose : https://virtualmagie.com/forum/recherche/?&q=d%C3%A9binage&search_in=titles&sortby=relevancy Mais je ne mets que ceux ou on dit « débinage » dans le titre, si on élargit titre et texte, ça devient pléthorique… Gilbus1 point
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Changer de fil pour ne plus avoir peur qu'il soit vu, c'est passer à la peur qu'il casse.1 point
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Poser ce genre de d’article juste avant Noël ! Merci pour l’ambiance !!1 point
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double DVD sur des tours quasi automatiques à fort impact demo ici double DVD en parfait état : 25 euros FDPI cheque ou PayPal1 point
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DSK Ca rentre dans le thême OMBRES... Non ? Quant au thême du titre de ce post ..c'est à vous de voir .. JaB ~~~~ http://expositions.bnf.fr/utopie/index.htm1 point
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