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Merci et bravo, Gilbus, pour cette merveilleuse explication !

Il y a 15 heures, Gilbus a dit :

Je trouve que le meilleur rendu vient quand Effet et histoire se terminent au même instant, sur le dernier mot et le dernier geste... 

Mais quand ce n'est pas possible, comment ne rien perdre... 

Pour ma part, j'ai eu du succès en « bouclant la boucle » avec l'histoire, surtout si la fin prête à rire. Il y a d'ailleurs un dicton ici à propos de spectacles : « Leave them laughing », c'est-à-dre, faites en sorte qu'ils rient lorsque vous quittez la scène.

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Propriétaire de I Saw That! Exclusive Magic, éditeur de RencontresSub Rosa, Reading Writing, Card Stories, Performing Magic for Children et autres livres de qualité.

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il y a 53 minutes, Peter DIN a dit :

l'atmosphère que savait créer René Lavant avec une simple attitude et quelques mots

Ou Eugene Burger et le jeu hanté : il ne dit pratiquement rien pendant qu'une carte est choisie et remise dans le jeu, puis il l'étale sur le dos de sa main, il regarde le spectateur en disant : « Vous croyez aux esprits ? », et sans attendre de réponse, il regarde le jeu et la carte sort. Main de maître ! 🙂

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Je ne sais pas si ce débat en est véritablement un...

Puisque selon moi les gens ne sont pas bêtes et savent pertinemment qu'il y a un " truc " !

Enfin je veux dire quand une femme s'allonge dans une boîte, est coupée en deux puis de nouveau en un seul morceau et bien je ne crois pas qu'une seule personne dans la salle crois vraiment que la femme a été coupée pour de vrai !

Comme j'ai déjà dit moi je suis un illusionniste, un illusionniste 🤣 pas un magicien (je n'ai pas les capacités) nous réalisons des " illusions " et à mon avis le problème n'est pas de savoir si il y a un truc ou non, le but étant à mon avis de faire passer un bon moment à nos spectateurs, de les faire décompresser, de les amuser, de les faire rêver, s'évader etc 

Le mieux que l'ont puisse faire et de mettre le doute dans leurs esprits, par je ne sais pas, une technique impeccable, une façon de raconter optimale etc etc etc 

Mais d'une façon ou dune autre je penses que très peut de spectateurs croient véritablement que nous faisons de la véritable " magie " sinon il suffirait de claquer des doigts pour que les cartes se mettent à voler dans les airs...😊😊

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il y a 3 minutes, Peter DIN a dit :

C'est malheureusement le cas de beaucoup de personnes qui présentent des tours sans en comprendre la fonction, ni la façon dont on doit le faire. Je vous renvoie à 80% des vidéos YouTube qui entrent dans cette triste catégorie.

A mon avis c'est une erreur de faire rentrer YouTube dans ce débat...

La magie sur YouTube n'a pas la même vocation que la magie réelle, c'est un exercice totalement différent qui ne remplacera jamais le spectacle vivant, en général ce sont des effets courts et visuels sans paroles évidemment et pour cause il est difficile de parler à une caméra !

Mais il y a aussi de très bonnes choses sur le net, puis je pense aussi que c'est un moyen pour certains de partager leur passion, peut-être sont-ils incapables de se produire en conditions réelles, ce n'est pas donner à tout le monde, moi personnellement tant qu'il n'y a pas de débinage je n'y vois aucuns problèmes !

Sinon plutôt d'accord...😊😊

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Avec internet, l'évolution est malheureusement la même pour la magie que pour le porno. On oublie les histoires, les préliminaires, la mise en scène, et on arrive le plus vite possible au climax...en essayant d'en mettre plein les yeux...

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il y a 7 minutes, Peter DIN a dit :

Mais chacun vie avec son temps et peut-être que l'évolution naturelle de la magie est de devenir un jeu de société au même titre que le monopoly ou les casse-tête de mon enfance.

Je suis plutôt d'accord avec vous et je ne souhaite pas non plus que la magie devienne un jeu de société !

Et tout a fait d'accord pour l'apprentissage sur YouTube, mais comme je disais si il n'y a pas de débinage de magie sur YouTube et bien il n'y a pas d'apprentissage !😉

A partir de la chacun est libre ou non de regarder, mais si il n'y avait pas le net je ne serais sûrement pas là je n'aurais probablement jamais trouvé ma passion (j'en ai d'autres), j'ai commencé à regarder des tours fait par un petit jeune tout simple mais sans explications !

J'ai donc cherché et essayé de trouver comment il fesait puis il a parlé dans une de ses vidéos d'un magasin de magie et puis voilà, cela peut entraîner des vocations parfois...😊😇

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il y a 3 minutes, Mathieu GOFFINET a dit :

Avec internet, l'évolution est malheureusement la même pour la magie que pour le porno. On oublie les histoires, les préliminaires, la mise en scène, et on arrive le plus vite possible au climax...en essayant d'en mettre plein les yeux

Oui tout a fait d'accord, c'est pour cela que je pense qu'il s'agit d'un autre exercice !

D'ailleurs MD à rajouté une nouvelle catégorie sur son site : Magie Virtuelle 

Cela correspond à une demande et à une nouvelle classification, comme la bizarre magie ou la magie du feu...

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il y a 33 minutes, Peter DIN a dit :

Merci Ariel pour cet exemple qui ne m'était pas venu à l'esprit

Ouellecommme, Peter ! 🙂

Dans une petite vidéo disponible chez Vanishing Inc., Darwin Ortiz explique que la seule chose qu'on peut relier à un tour de magie, c'est d'autres tours de magie. Il préconise donc de faire le rapprochement entre l'effet magique avec quelque chose que les spectateurs connaissent. Il ne donne pas d'exemples, mais la présentation de Burger en est un exemple parfait : la carte hantée et les esprits qui sont capables d'animer des objets inanimés.

Moi-même, j'en ai parlé dans un article sur mon blog, il y a une vingtaine d'années. Bien que l'exemple ne me plaît pas du tout — trop banal — j'ai écrit que, pour Twisting the Aces, dans lequel les quatre as se retournent sur commande, on peut très bien faire le rapprochement avec des chiens dressés. De même, pour la Carte Ambitieuse, un magicien disait : « comme la crème qui monte à la surface dans le café ». Etc., etc., etc.

Eugene Burger a écrit — ou m'a dit, je ne sais plus — que tous ses tours sont, au minimum, « à propos de quelque chose » (s'il n'y a pas d'histoire à proprement parler). Je crois que c'est une excellente approche à suivre.

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Sacha Guitry disait "lorsqu'on vient d'entendre du Mozart, le silence que l'on entend après est encore de lui".

Je crois que notre ambition doit être la même, que notre but doit être "l'émotion magique ". Et pour la faire naître, elle doit être ancrée dans quelque chose qui dépasse "le truc". Si on se prétend artiste, c'est qu'on a quelque chose à exprimer qui va bien au delà du simple casse tête...

Alors effectivement,  je pense que créer quelque chose, univers, histoire, ambiance etc....c'est un peu notre vrai boulot. Et le truc n'est qu'un accessoire à faire oublier afin d'éviter la réflexion "il y a un truc"

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La question vient souvent du fait qu’en l’absence de contexte, la plupart des spectateurs ne comprennent pas ce qu’ils sont en train de regarder. Ils ne savent pas si ils sont censés essayer de comprendre, si ils doivent applaudir, si le silence est permis, etc...

Et c’est normal, ce n’est pas naturel de gérer le mystère dans un contexte ordinaire. 

La performance doit répondre à ces questions, si possible implicitement, par le personnage, par le rythme, par l’intégration des spectateurs, par les thèmes abordés, les objets utilisés, par le degré de promiscuité du magicien, etc...

Tant de variable pour jouer avec les réactions et l’histoire que le spectateur va se créer à partir de ce moment (la seule histoire qui compte vraiment).

 

Enfin, le “y a un truc” n’est pas non plus honteux. S’il est provoqué, que le performer l’a intégré à sa performance et qu’il sait l’utiliser dans le narratif de façon pertinente, il n’y a pas de raison d’en faire une bête noire. 
 

Après tout, oui, y a un truc, mais c’est la raison pour laquelle le truc fonctionne qui est passionnante plus que le truc lui même. 

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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