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il y a 23 minutes, Alx a dit :

Mais je suis content d'apprendre qu'il s'agit d'un malentendu. Si c'était une maladresse.. 

T'inquiète, on a tous le droit d'être maladroit et je le suis aussi bien souvent. 🙂

 

il y a 26 minutes, Alx a dit :

s'il devait s'avérer que la recherche sur le cerveau ne permette effectivement jamais d'observer autre chose que des processus physiques, qu'est-ce qui nous donne à penser qu'il y a autre chose à observer ?

Parce qu'il semble bien qu'il existe des pensées, des sensations, des émotions, un ressenti, une expérience de ce que ça fait d'être Alx 🙂 et qu'on ne trouve rien de tout ça dans le cerveau d'Alx puisqu'on n'y observe jamais que des processus physiques et qu'on a aucune idée de comment ces processus se transforment en un "truc" qui est très difficile à nommer et à définir mais qui est le tissu même de nos vies : une expérience consciente. Il y a une différence fondamentale de nature entre un processus physique et une pensée consciente. On se trouve face à deux classes de phénomènes de natures très différentes et on peine bien à imaginer comment l'un pourrait expliquer l'autre. 

C'est ce qu'on appelle le "fossé explicatif" (un autre nom du "problème difficile de la conscience" ). 

 

il y a 38 minutes, Alx a dit :

Ici, j'ai le sentiment (peut-être erroné) qu'on n'a pas de meilleure explication, mais qu'on rejette l'idée par principe.

Il y a bien une résistance de principe de certains idéalistes (et plus encore chez les spiritualistes) à réduire l'esprit (l'âme ?) à des processus neuronaux mais, en creusant la question, il y a aussi de sacrés arguments qui rendent cette réduction très problématique. 

On tourne en rond ! 🙂

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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il y a 38 minutes, Patrick FROMENT a dit :

il semble bien qu'il existe des pensées, des sensations, des émotions, un ressenti, une expérience de ce que ça fait d'être Alx 🙂

Prenons le cas qui me semble le plus évident : celui des sensations.

Pour le physicaliste, la sensation est une information, captée par un récepteur sensoriel, transmise par un nerf et décodée par le cerveau en information : je touche, je vois, j'entends, je sens, je goûte... et mon cerveau traduit l'influx électrique en sensations.

De la même manière, les touches de mon clavier envoient à mon ordinateur un influx électrique, qui est décodé par le processeur et traduit en "la touche A a été enfoncée".

Pourtant, si je démonte mon ordinateur, je ne verrai que des câbles et des circuits imprimés. L'analyse des flux électriques ne montrera jamais rien d'autre que des processus physiques... et pour cause : il n'y a rien d'autre !

La même analogie s'applique pour les pensées (qui s'apparentent aux calculs et aux opérations du processeur).

Chaque connaissance (au sens le plus large) est une information que nous avons en mémoire, la pensée est le processus de traitement de ces informations : en les associant les unes aux autres, je crée des pensées originales, qui vont parfois donner naissance à d'autres connaissances, déclencher des traitements supplémentaires, ou éventuellement être communiquées .

C'est exactement ce que fait un ordinateur, qui manipule les données qu'il a en mémoire pour les traiter et produire d'autres données, qui seront enregistrées, affichées à l'écran ou éventuellement traitées par un autre logiciel.

Je t'accorde que la comparaison s'arrête là : pour les émotions et l'expérience de ce que ça fait d'être, les ordinateurs n'en sont pas capables. Mais rien n'indique qu'ils ne le seront jamais : si l'Homme est le résultat de 3 milliards d'années d'évolution, la première machine de Turing n'a même pas 80 ans !

Il y a 3 heures, Patrick FROMENT a dit :

Il y a une différence fondamentale de nature entre un processus physique et une pensée consciente. On se trouve face à deux classes de phénomènes de natures très différentes et on peine bien à imaginer comment l'un pourrait expliquer l'autre. 

Ca ne me paraît pas si compliqué, mais c'est sans doute parce qu'on s'éloigne de ton domaine, la philosophie, pour approcher du mien, les systèmes de traitement d'informations 🙂

Bien sûr qu'il y a une différence de nature entre l'influx électrique neuronal et la pensée ! De même qu'il y a une différence de nature entre l'électricité (flux d'électrons) et la lumière d'une ampoule (photons). Pourtant, je pense que tu ne contesteras pas le rapport de causalité entre ces phénomènes. Quand tu tapes des mains, il y a une différence de nature entre l'action musculaire (mécanique) et le son produit (ondes sonores). Pourtant, il n'y a aucun doute que l'un résulte de l'autre.

Et si on pousse le raisonnement (et le bouchon, diront d'aucuns), les émotions et la conscience ne sont rien d'autre que des pensées particulières. Et si on a pu apprendre aux machines à raisonner, pourquoi ne pourrait-on pas leur apprendre à s'émouvoir ? Attention, on n'en est pas là : je souligne juste qu'il n'y a pas d'impossibilité de principe, donc pas de panique : les réplicants de Blade Runner et l'ordinateur de 2001 ne sont pas encore à nos portes 😁

Comme je l'ai évoqué rapidement plus haut, l'évolution des espèces va toujours dans le sens de la survie du plus adapté. Or il paraît logique qu'un individu conscient (sous-entendu "conscient de sa propre existence") est plus adapté à la survie qu'un individu qui ne se rend pas compte qu'il existe (et qui par conséquent ne mesure pas les dangers qui menacent son existence). S'il y a eu des espèces non conscientes, elles sont probablement éteintes (ou bien elles ont survécu à cause d'une autre particularité : reproduction frénétique, absence de prédateurs ou résistance incroyable).

Je trouve que c'est une explication plausible à l'apparition de la conscience. Mais ça ne règle pas la question du refus de principe : adhérer à cette idée implique d'accepter que nous ne sommes que "65% d'eau et 35% de bas morceaux", comme disait Desproges.

  • J'aime 2

L'important, c'est que ça valide !

Publié le
Il y a 13 heures, Alx a dit :

Ca ne me paraît pas si compliqué, mais c'est sans doute parce qu'on s'éloigne de ton domaine, la philosophie, pour approcher du mien, les systèmes de traitement d'informations

Effectivement, je pense que nous avons déjà un souci sur la définition de la conscience. Ce que tu décris correspond pour moi à la conscience d'accès et quand je parle de conscience, je parle plutôt, pour ma part, de conscience phénomènale.

Il y a 13 heures, Alx a dit :

Bien sûr qu'il y a une différence de nature entre l'influx électrique neuronal et la pensée ! De même qu'il y a une différence de nature entre l'électricité (flux d'électrons) et la lumière d'une ampoule (photons). Pourtant, je pense que tu ne contesteras pas le rapport de causalité entre ces phénomènes. Quand tu tapes des mains, il y a une différence de nature entre l'action musculaire (mécanique) et le son produit (ondes sonores). Pourtant, il n'y a aucun doute que l'un résulte de l'autre.

Sauf que, dans tous les cas que tu cites, la science permet de décrire complètement le phénomène en termes physiques, ce qui n'est pas le cas pour la conscience. 

  • Merci 1

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

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Il y a 1 heure, Patrick FROMENT a dit :

dans tous les cas que tu cites, la science permet de décrire complètement le phénomène en termes physiques, ce qui n'est pas le cas pour la conscience

Si la science permettait de décrire complètement (le mot important est « complètement » 😉) les nombreux phénomènes du Monde en termes physiques il n’y aurait plus de chercheurs. Donc ils sont constamment sur la brèche et la question difficile de la conscience est un sujet de questionnement parmi beaucoup d’autres. Rien ne légitime que, parce qu’on n’a pas de réponse pleinement satisfaisante sur ce dernier point, l’on donne à ladite conscience (d’accès ou phénoménale ) un statut particulier qui l’écarterait de la recherche. 

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Conscience_phénoménale

  • Haha 1
Publié le
il y a 27 minutes, Christian GIRARD a dit :

Rien ne légitime que, parce qu’on n’a pas de réponse pleinement satisfaisante sur ce dernier point, l’on donne à ladite conscience (d’accès ou phénoménale ) un statut particulier qui l’écarterait de la recherche. 

Si on considère que la conscience est la condition d'apparition et d'objectivation des phénomènes (un phénomène apparaît toujours à une conscience) ça légitime de lui attribuer un statut très particulier... Sans pour autant l'écarter de la recherche, je te l'accorde. 

  • Merci 1

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
il y a 8 minutes, Patrick FROMENT a dit :

ça légitime de lui attribuer un statut très particulier

Je n’ai pas dit le contraire, beaucoup de « statuts » (tous ?) peuvent être qualifiés de « particuliers » et rien ne légitime de les écarter du champ de la recherche. Donc je suppose que le mot important dans ta phrase était « très » ? 😏

  • Haha 2
Publié le
il y a 37 minutes, Patrick FROMENT a dit :

un phénomène apparaît toujours à une conscience

Je sais que ça semble une tautologie, cependant... Même sans adopter un point de vue idéaliste extrême, allant jusqu'à imaginer, par exemple, que c'est la conscience qui crée le phénomène ou que le phénomène n'est pas vraiment "extérieur" à la conscience qui l'observe (restons raisonnables et évitons des speculations trop osées 😄 ), on peut légitimement penser que la conscience n'est pas un mode de connaissance totalement neutre et, donc, qu'elle "contamine" le phénomène observé avec ses propres structures.

Donc, oui, il est difficile la conscience de considérer et d'appréhender la conscience comme un phénomène ordinaire.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
il y a 54 minutes, Patrick FROMENT a dit :

on peut légitimement penser que la conscience n'est pas un mode de connaissance totalement neutre et, donc, qu'elle "contamine" le phénomène observé avec ses propres structures.

Bonne remarque. 
Mais on déjà souvent signalé qu’il y avait des filtres en nous, on ne peut penser qu’avec ce qui nous permet de penser (d’où des limites inhérentes au cerveau 😏) et on ne peut conscientiser qu’avec notre conscience. On frôle la tautologie en effet. Mais ce sont les seuls outils cognitifs à notre disposition, on est bien forcé de faire avec. 

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    • @Christian GIRARD En ce qui concerne les philosophies évoquées...  Il convient de dire d'abord que ce sont des positions philosophiques qui ne sont ni confirmées, ni infirmées par la physique moderne mais dont certains aspects peuvent résonner avec la science... Pour Kant et l'idéalisme transcendantal, une certaine réalité existe (le noumène). Mais notre esprit structure tant notre perception que nous ne pouvons pas le voir de façon brut, telle qu'il "est" tangiblement. Les lois naturelles feraient donc aussi partie des structures imposées par notre esprit et non des "propriétés" inhérentes aux choses. Par exemple: nous percevons tous les événements comme se déroulant dans l’espace et le temps, non pas parce que l’espace et le temps sont “dans” les choses, mais parce que notre esprit ne peut penser la réalité que de cette façon. Il me semble que cela fait écho à ce que nous disions sur la relativité où l’espace et le temps sont coordonnés via la vitesse de la lumière mais leur découpage en “passé”, “présent” et “futur” dépend de la structure d’observation (=cadres et outils qui déterminent comment un observateur perçoit, mesure et interprète un phénomène). Pour le phénoménalisme on ne peut parler QUE de "phénomènes" que nous observons, pas d'une réalité. Ce que nous appelons “réalité” serait uniquement constitué de ce que nous pouvons percevoir par nos sens. Exister => être perçu. ...Donc selon eux, sans perception, pas d'existence! D'où la pertinence contradictoire de la phrase de E. Klein citée par @Patrick FROMENT -page 279- "Si le temps a besoin de la conscience pour advenir, comment a-t-il pu advenir si le sujet qui a la conscience est, lui-même, le produit d’un processus temporel ?". ...
    • J'en suis content! Restons comme ça! 🙂 J'ai effectivement mal compris!  Au risque d'enfoncer des portes ouvertes... est-on d'accord que si un observateur se trouve à, disons, 50 années-lumière de la Terre, la lumière qui lui parvient aujourd’hui a été émise il y a 50 ans? Résultat : depuis Mu Arae, on ne voit pas (à cet l'instant "t") notre petit Christian (je ne connais pas ton âge mais en admettant que tu n'aies pas dépassé le demi-siècle), juste ses parents qui lui donneront vie, plus tard. Il me semble évident que cela ne veut pas dire que tu n’existes pas dans notre temps et que tu ne serais "pas réel", simplement que, dans un présent observé depuis Mu Arae, tu n’es pas encore apparu.  Jusque là, est-ce que ça te parait erroné ? 🙄 Oui, je vais peut-être prendre le temps de relire un jour (puisqu'il est relatif 😅), mais il m'est en effet apparu que parfois, Patrick avait des sources similaires aux miennes. J'ai vu aussi qu'elle ne trouvaient pas l'écho qu'il espérait. Alors je ne sais vraiment pas si il faut insister... 🤣
    • Damn j'étais passé à côté de ta mention @Olivier REVOLLAT!! Toutes mes excuses !! Alors... le problème du papier (que ce soit pour un CT ou autre) c'est que... y'a pas de "c'est CE papier qui est l'ulltime" en fait... 😕 il faut tester... Pour le T-rex, les cartes bristols fonctionnent bien pour moi (bon faut les recouper pour être à la taille quoi 😄 ) mais... yeah, j'ai ma préférence mais ce sont des cartes chiantes à avoir (dans le sens : ca vient des usa, et c'est cher quand ca vient des usa... 😕 ) ce sont les Debra Dale que je recommande toujours pour le travail des petits papiers (perso ce sont mes fétiches pour le T-Rex, pour les switch, etc. mais je sais que certains amis préfèrent d'autres choses !) Finition mat, je déconseillerai néanmoins (en fait je déconseillerai n'importe quelle finition... juste une texture papier c'est TRES bien ! Mais il faudra aussi faire des tests pour voir que le feutre ne passe pas à travers...! Et si tu aimes le papier mais que ton sharpie traverse, faudra... changer de feutre/crayon 😄 ouais je sais : c'est CHI-ANT 😄 ) L'avantage c'est que... yep, tu peux aller facilement chez un imprimeur et... tu expliques ta situation : t'es magicien, t'as besoin d'un certain type de papier pour un certain type de tour, tu lui demandes des échantillons et... tu testes et tu trouves le type de papier que tu aimes...! 😉 J'suis pas sur sur sur de répondre proprement à ta question, mais j'espère au moins que ca te donnera des pistes !
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