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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. On est dans le domaine des définitions, et j’adhère complétement ce que dit Otto : C’est ce que j’emploie quand je veux savoir ou j’en suis… Je les re-détaille, en piochant quelques paragraphes dans l’encyclopédie universelle de la magie de Gilbus, le seul ouvrage de référence que j’arrive presque à consulter de tête J’attribue souvent une valeur de temps en plus de la valeur d’unité d’action: c’est purement indicatif… Une passe : 0 minutes Il y a plusieurs sortes de « passe » : -les passes spectaculaires : celles qui doivent être vues : ce sont alors tous les gestes élémentaires de la présentation du tour : chaque passe peut alors être optimisée, pour avoir un maximum d’impact dans son contexte. Les fioritures en font partie, mais aussi le fait de montrer la main vide, de sortir un foulard etc… -Les passes techniques : celles qui sont faites dans un but purement utilitaire pour le magicien, et ne doivent pas être vue en tant que telle par le public Une passe spectaculaire est souvent utilisée pour camoufler une passe technique qui n’est pas invisible en elle-même… Un tour : 1 à 10 minutes On peut rapporter cela à la majorité des tours qu’on trouve dans le commerce, avec une situation initiale, un élément déclencheur, et dans le cas de la magie, une situation final différente de ce que veut le bon sens, c’est-à-dire l’effet et le climax. Mais certains enchainements de tours sont tellement spécifiques qu’on peut assimiler toute la séquence à un seul tour, avec plusieurs effets. La différence est alors délicate entre tour et routine… Une routine : ben, plus qu’un tour, en général composé de plusieurs tours assemblés… Du coup, c’est souvent plus long, sauf qu’il y a des tours simples qui durent longtemps aussi… Mettons entre 1 et 10 minutes aussi On a le plus souvent une unité de matériel, ou d’intention. Par intention j’entends par exemple chercher à prouver une chose : que la carte est toujours dessus, que les cartes ne se mélangent pas, que les cordes ont des bouts amovibles et imprévisibles etc. Un numéro : ce qui permet de passer dans un format cabaret : entre 3 et 15 minutes, en gros Le numéro est composé d’une ou plusieurs routines, mais comprend aussi l’entrée en scène, les transitions entre routines, le salut et la sortie de scène. Il y a en général une unité du personnage et du contexte. Un spectacle : la, c’est de 15 minutes (mini mini ! ) à 2 heures avec entracte ou pas… ou plus dans certains marathons… C’est le cas où l’on va assumer la totalité de la soirée, ou la moitié s’il y a deux parties (que l’on soit en première ou seconde partie ne change pas la définition… ) Là, on peut avoir de tout en contenu : Depuis le spectacle complétement unifié par un scénario, qui va donc garder le même contexte du début à la fin, jusqu’au spectacle plus « classique » de magie, ou on se contente d’enchainer les tours ou les routines, sans grande cohérence, en passant par tous les cas intermédiaires… Bien sûr, ce sont juste des définitions perso et génériques, chacun les calibre comme il le sent… On constate en regardant ces définitions qu’elles sont vue coté magicien : Voyons un peu ce qu’en voit le spectateur… -La passe est simplement absorbée dans la présentation globale, elle ne sera pas vue en tant qu’unité par le public. (Sauf une fioriture, peut être…) -Le tour et la routine : la nuance vient souvent de la construction de la routine, qui se compose de plusieurs tours de base : Mais du côté spectateur, il n’y a pas de différence : le spectateur n’est pas sensé connaitre les tours de base, donc tout ce qu’il verra sera un « tour » plus ou moins long, avec plus ou moins d’effets : Mais les deux ont une unité de matériel, d’exécution ou de propos. -le numéro : il est en général prévu pour s’insérer dans une suite d’autres numéros. C’est donc l’articulation de ces numéros dans le spectacle qui est à voir en plus : Un numéro trop fort, en début ou au milieu du spectacle, peut ruiner les numéros suivant, qui paraitrons du coup fades et faibles pour le public… Je me souviens d’un spectacle de jonglerie ou un enfant devait montrer quelques « trucs » : On nous a dit qu’il était bien, magnanime, nous l’avons laissé faire, en le mettant en premier, sans avoir bien vu ses « trucs »…. Gasp : il était tellement bon que plus personne ne voulais passer après… grosse panique dans les coulisses… A l’inverse, il convient en général de prendre soin du premier numéro et surtout du dernier, qui est en général le plus époustouflant (mais il y a des contre-indications… j’ai des contes qui sont très bien, dans le genre gore et dégoutant, mais qui ne doivent PAS être mis en dernier, on ne peut pas laisser le public sur des choses trop horrible… quoique…héhéhé…) -Le spectacle enfin : Du plus basique au plus élaboré : -Des numéros à suivre, sans lien réel. -Des numéros avec transition, soit par un présentateur, soit pas des attractions de compléments courtes. -Des numéros avec fil rouge : un élément va accompagner les transitions à chaque fois -Des numéros avec thème cohérent et fil rouge -Des numéros avec enchainement : la fin de l’un mène directement et logiquement au suivant, avec souvent des rappels de l’un dans l’autre… -un spectacle scénarisé unique, ou numéros, routines et tours sont juste des phases d’une histoire ou d’un dessein unique. Par exemple, je n’ai pas de spectacle perso de construit : Je n’ai que des suites de numéros que j’assemble, quand j’ai besoin d’avoir plus long, d’une façon qui semble adaptée en termes de cohérence et de progression… Et ces numéros sont bien souvent composés d’un seul tour ou d’une seule routine, car j’ai une magie de lent. L’unité est donnée par un thème, et surtout par le personnage… Un spectacle entièrement scénarisé, c’est beaucoup de boulot… mais pour moi, c’est un but à atteindre… faut que je bosse… C’est donc à chacun de voir ce qu’il met dans ce vocabulaire, mais cela peut aider à savoir de quoi on parle les uns les autres Par exemple, j’ai vu plus haut qu’une routine était un tour qu’on a l’habitude de faire, qu’on a étoffé… C’est une définition comme une autre, mais ce n’est pas la mienne, je rentre plus dans le cadre de la progression donné par Otto. Gilbus
  2. Héhéhé, Il est malin, le Chakkan : Il pose les bonnes questions… Pas toutes les questions, mais de bonnes questions… J’ajouterai : Tu parles du texte accompagnant un tour ? Ou d’un texte en générale ? Ou d’un numéro de mémoire ou tu dois connaitre un texte exactement à la manière d’un chapelet ? Pourquoi as-tu besoin que ce texte soit connu « par cœur » ? Pars-tu d’un texte écris, ou d’un texte dit ? Le texte est-il en vers, ou un texte à particularité auditives dans les répétitions de consonances, ou autres astuces ? Ou est-ce simplement un texte qui dit des trucs ? Essaie déjà de nous orienter un peu sur ton but, et les conseils seront beaucoup plus précis et efficaces, allant des méthodes mnémotechniques (il y en a qui sont fort là-dedans, ici…certains ont même écrit des bouquins sur le sujet ) à la remise en cause du « par cœur », pour utiliser d’autres solutions (la, c’est plutôt mon truc…) …avec toutes les solutions intermédiaires Gilbus
  3. Maitrises tu le décors, la scène, quel est le nombre de spectateurs? Comment gère tu la logistique, et as tu des limites en volume transporté? tu parles d’intérieur ou d'extérieur: Maitrises tu la gestion de la fumée en intérieur (détecteurs incendie), le vent en extérieur? (éléments de décors coupant le vent) As tu un besoin précis, sur un spectacle à monter? et des conditions un peu plus pointue qu'un "champignon de fumée". As tu l'habitude des fumigènes? Ton problème principal est-il de faire le fameux champignon de fumée, ou l'apparition en elle même? Quel est ton budget? Cela pourrait aider à proposer des solutions plus adaptées, car on n'utilise pas les mêmes apparitions suivant les cas... Si c'est par exemple pour faire un effet spécial pour un GN entre copains, avec un budget de 100 euro, ou s'il s'agit d'un spectacle pro qui doit tourner ensuite, avec 3 camions de matériel, on risque de ne pas être dans la même gamme... Gilbus
  4. Ben, cela ne semble pas si simple… Déjà, même en oubliant le coup de l’AE, ou visiblement on n’arrive pas à se mettre d’accord, il y a pas mal de magiciens en entreprises individuelles, ou en sociétés sous d’autres formes. Tout le monde n’est pas au GUSO, il me semble. De plus, oui, il faut savoir ce que l’on est : Un artiste indépendant (qui n’est pas salarié par une troupe, ou une structure de façon permanente, ce qui me semble le cas d’une majorité de magiciens) doit : Trouver des clients, prospecter, faire sa publicité, créer ses moyens de communications… Gérer les contacts « clients », même s’ils sont administrativement des employeurs, négocier le prix des interventions, et leur contenu, gérer les contrats… Définir lui-même son offre commerciale, sur la forme, le contenu, le type de spectacle et les publics concernés… Gérer lui-même son matériel, que ce soit les outils du métier, leur renouvellement et le stock de consommable, mais aussi bien souvent le son, la lumière, les décors, les costumes, gérer ses transports et ceux de son matériel… Il doit bien sûr s’occuper de la partie administrative, qui même avec un GUSO, n’est pas si simple que cela, gérer les congés à prendre, les déclarations professionnelles et personnelles… Il doit aussi, bien sûr, s’il est intermittent, jongler avec les déclarations, afin d’optimiser les déclarations s’il est limite question statut… Et sans doute bien d’autres choses que j’oublie, car je ne suis pas du métier, justement… Heuuu : Franchement, je ne vois pas des masses de différences avec un boulot de chef d’entreprise, en réalité. Le salaire, peut-être ? Et pourtant, il a un statut d’employé, et non de patron de sa propre activité, alors qu’il fait tout ce travail… Bon, ok, le statut de salarié a ses avantages… mais celui de chef d’entreprise aussi. Comme tu dis, il faut savoir ce que l’on est… des artistes qui ne font que de « l’artistique », je n’en connais pas des masses chez les pros. L’artistique pure, c’est une notion d’amateur, ça Gilbus
  5. moi, ce qui m'agace depuis quelques jours (je n'avais pas remarqué avant, c'est le bandeau "suivez nous" avec les icones de facebook, twiter et youtube. ce bandeau sort sur le coté de l'écran. on a beau le replier, il ressort dés qu'on change de page... bref, il agace. limite, je préférerai des liens fixes, qui n'empiètent pas sur les zones de lectures... Gilbus
  6. +1 évidemment... D'ailleurs, plus haut, je proposais une fausse explication, comme échappatoire. Mais tu ne te rends pas compte de l'évolution des mentalités, il me semble, y compris chez les magiciens: Le débinage des "petits tours", c'est la routine, maintenant... Le petit tour étant n'importe quel tour que nous, on ne pratique pas dans notre set courant. C'est le fameux progrès qui fait avancer la magie, tu devrais avoir l'habitude du discours, maintenant... Et comme sur youtube, chacun est libre de choisir sa déontologie, ou de ne pas en avoir. Tiens, une autre proposition de tour à débiner: Explique leur TON tour perso le plus aboutit, que tu as créé toi même, y compris les principes utilisés, et que tu es le seul à pratiquer. Ainsi, tu ne fera de tord à aucun autre magicien une solution cool, non? Gilbus
  7. Ce type d'habillement était moderne à l'époque de Robert-Houdin ...... Qu'en est il aujourdhui ?????? Dommage que personne ne lit Robert-Houdin .. Hihihi : On ne va pas relancer le débat sur Robert Houdin, mais bon, ce n’est pas le premier a avoir utilisé un costume chic « de son époque » Tiens, un exemple : La robe du magicien ne se différencie pas tellement de celles des spectateurs… Plus proche, relativement : Pinetti, faisant ses spectacles en costume 18ième, certes, mais bon, il vivait au 18ième, ce qui est une bonne raison… Bref, tout ça pour dire que oui, Robert Houdin recommande un costume moderne et de bon gout, mais qu’il n’est pas le premier à le faire Mais c’est vrai qu’il l’a dit : « les secrets de la prestidigitation et de la magie », page 17 règle 15 dans la version en libre téléchargement sur Galica… http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109248p/f54.image.r=Robert-Houdin,%20Jean-Eug%C3%A8ne.langFR Cependant… A toutes les époques, il y eut aussi des artistes utilisant des costumes de scène, tous plus farfelus et improbables les uns que les autres. L’artiste est alors costumé, non pas pour être à la mode, mais pour être remarqué. Un bouffon, un polichinelle, un acrobate de foire ont leurs costumes de prédilections, qui ne reposent pas sur le classicisme, mais sur l’outrance bien souvent. On voit donc qu’il y a toujours eut les deux tendances : -Le chic et de bon aloi -Le brillant et extraordinaire Dans les spectacles modernes, on retrouve ces deux tendances, à l’identique, en voyant un sylvester the jester, en costume de toon, ou un Williamson et costume classique (alors que le personnage lui n’est pas classique, mais très original ) Il serait sans doute regrettable de faire un assaut d’arguments pour dire qui a raison : Je crois que la liberté artistique dans ce domaine fait que chacun trouve sa place, sans faire jouer d’à priori : Il faut voir le résultat sur la scène, avant de dire qu’on aime ou pas Donc, s’il veut un frac… Gilbus
  8. Ben, une artiste salariée, ça passe par le GUSO, non? Puisque les "assistantes" sont bien considérées comme des artistes, j'espère Mais bon, vu la limitation du chiffre d'affaire, en tant qu'AE, tu ne peux envisager qu'une embauche à temps très partielle, donc des contrats GUSO semblent adaptés. Le problème étant de trouver un accord pour la payer pour les répétitions et sa disponibilité. Mais il faut qu'il te reste ton salaire, dans les limites du chiffre d'affaire de l'AE, c'est pas trop fait pour ça si c'est ton activité principale... A moins que tu ne changes le statut de ta société, et la prenne comme associée, ou salariée à temps moins partiel... Gilbus
  9. Très juste: Tu prend le doigt d'un des convives, tu le met discrètement dans ton oreille, et le tour est joué Comme d'hab, l'enveloppe sera à l'endroit habituel... Gilbus
  10. bon exemple: il faut, bien sûr, pour en faire un tour de magie, que le liquide soit appliqué discrètement sur le doigt, que plusieurs personnes avant trempent leur doigt dans l'eau etc... tu peux encore améliorer la chose, en donnant un pouvoir à une des personnes: tu la prend par la main, l'hypnotise, et quand elle met le doigt dans l'eau, hop Gilbus
  11. Pour le tour à débiner : La production demande une explication de tour. A toi d’être plus malin, et de donner une FAUSSE explication de tour, qui sera en fait plus incroyable que le tour lui-même. J’imagine que tu en as dans ton répertoire, on en a tous plus ou moins, de nos jours ou les demandes d’explications sont pressantes… Si tu n’en as pas dans ton set courant, on en reparle… Ainsi, tu auras fait ce que demande la prod, qui ne pourra protester que faiblement, puisque tu lui aura en fait donné un bon spectacle, meilleur qu’un simple débinage… Cela s’appelle de l’éducation : Pas celle consistant à enseigner le truc, mais celle consistant à montrer que le secret est plus intéressant quand on ne le divulgue pas… Du coup, pour la télé, ce sera une VRAIE originalité, vu les émissions habituelles… Pour le choix des tours : Voyons déjà ce qu’il faudrait éviter : Tu es en télé, donc tu peux être enregistré, et repassé au ralenti autant de fois que le spectateur le veut : Même précautions que pour Youtube, donc : pas de manip qui peuvent être remontées, et pas de trucages qui peuvent être déduit de ta présentation. Les tours répondant à ces critères sont encore innombrables Surtout, évite les tours à la mode : Si tu montres une chose déjà vue à la télé, ou relativement connue, tu peux être sûr que tous les amateurs de magie auront déjà le truc, donc tu tomberas à plat. Evite aussi les tours vieillots, à moins d’arriver à leur donner une justification historique ou une présentation moderne : Faire un tour avec une quêteuse, par exemple, c’est as been (Oulla, je sens que je ne me fait pas que des amis, là…), sauf à faire une reconstitution historique d’un numéro du 19ième siècle, ou à reformuler complétement le concept et le matériel pour que la quêteuse ne soit plus identifiable en tant que bazar truqué de magicien… Le mieux étant, si tu en as, de faire un tour qui te soit personnel. Ainsi, non seulement tu montres ta créativité, mais en plus ce type de tour, ce sont souvent ceux qu’on maitrise le mieux, vu que ce sont les nôtres… Sinon, tu as un repas à faire : Pourquoi pas en apéro un cocktail basé sur les liquides du Bengale ? Ce n’est pas très connu, ni très utilisé, et tu peux le présenter avec le rythme que tu veux, y compris très pêchu, pour faire d’jeuns… Bon courage, et évite le débinage Gilbus
  12. Les « tours » et leurs procédures ne sont pas protégeable facilement en France. -Protéger un procédé, c’est-à-dire la méthode du tour, peut se faire par un brevet (à condition que cela soit inovant…). Hors, le protéger par un brevet protège son utilisation non consentie en spectacle (pas mal de magiciens connus ou de créateur d’accessoires possèdent des brevets sur des matériels…), mais pas sa divulgation, puisque le brevet est du coup consultable… -La seule chose protégeable du côté des « œuvres de l’esprit », c’est ce qui est visible pour le public : Les trucs n’étant par définition pas visibles, impossible de les protéger par ce biais. On peut par contre protéger une présentation, en incluant un texte, une musique, une mise en scène, une chorégraphie, un scénario etc. Mais le truc, lui, peut être débiné sans soucis légal par n’importe quel ado qui a internet. C’est pour cela que chaque fois que j’entends la phrase : « Le meilleur moyen de protéger un truc, c’est de le publier », cela me fait bouillir… Quant à Bilis, même si j’aime beaucoup ce qu’il fait, il me semble que pas mal de tours sur ses vidéos sont des classiques, notamment dans la série « la magie par les cartes » : normal, on se forme avec des bases… Donc, ces tours appartenant au patrimoine commun, Bilis pas plus qu’un autre ne peux en réclamer la propriété… C’est tout le problème avec l’illusionnisme : la seule protection des secrets, ben, c’est le secret. Gilbus
  13. Très bonne analyse, Max A, j’adhère complétement ! Juste, j’aurais mis la thématique en premier, suivi de l’histoire, cela permet d’aller du plus large au plus pointu, dans ce qui doit être perçu (ou pas) par le spectateur : La thématique : Qui reprend l’ambiance globale du numéro, et sa motivation même… A noter qu’on peut tromper volontairement les spectateurs sur la thématique, et leur faire prendre conscience de leur erreur en cours de spectacle… J’ai vu à une convention de jonglerie, un spectacle époustouflant : C’est annoncé comme un numéro de balle contact/art martial. Et effectivement, le type fait de la balle contact tout en faisant des mouvements d’arts martiaux, et c’est fort ! A un moment, un son bizarre « bip » sur la belle musique du numéro : Je pense à un problème technique, et je trouve d’autant plus fort que le jongleur n’ai même pas sursauté ni réagi à cet incident… La démonstration continue, et les bip se répètent…ça devient intriguant, sans l’attention pourtant détourner de la performance… Puis à la fin d’une séquence particulièrement forte de posture martiales et d’effet de balle contact, ça bascule : La musique change du tout au tout, passant à une musique style console de jeu, et une voix off annonce : « Niveau complété, niveau suivant », en anglais de jeux vidéo. Et on entre dans une thématique de jeux vidéo : On était en fait en train de regarder un personnage de jeu vidéo, qui réalise avance dans le jeu. La suite est typique de l’ambiance des jeux vidéo, il fait des coups spéciaux, affronte des défis, des ennemis (imaginaires), accumule des pouvoirs, se fait éjecté, mais ce n’est pas grave, on reprend un autre personnage… Bon, tout cela est exécuté avec une maitrise, un jeu d’acteur, un sens de l’humour et des compétences physique et jonglistiques hallucinantes… Mais ce que je voulais vous dire, en fait c’est ça : On nous a menés en bateau, sur la thématique, en présentant un numéro original alliant art martiaux et balle contacte, ce qui est très fort, et créatif. Mais ensuite, il révèle la véritable nature du numéro : balle contact, arts martiaux, mais dans un jeu vidéo, et là, on a l’impression de monter d’un énorme cran, niveau performance et créativité, car tout devient possible, y compris les choses très improbables … une grande claque pour le public, qui lui vaux une standing ovation de toute la salle, et un numéro qui reste dans les mémoires des mois après… Le changement de thématique en cours de numéro est donc possible, si on va vers une créativité croissante, sans perdre le public. Évidemment, il n’y a pas grand monde d’aussi bon que le jongleur dont je parle, mais c’est possible… Dans la majeure partie des cas, il est plus simple et modeste de rester dans une seule thématique, pour que ça ne parte pas dans tous les sens, et ne pas embrouiller le public. C’est aussi beaucoup plus simple à gérer coté interprète… En dessous de la thématique : L’histoire : Il peut s’agir d’une véritable histoire, ou simplement de ce que l’on veut démontrer par le numéro ou une partie précise du numéro. L’histoire, au sens large, établis pour moi une motivation au numéro : On est là pour une raison précise, et le spectateur en est informé… Par exemple, votre texte favoris pour votre ambitieuse, c’est l’histoire : C’est très large… C’est souvent cela que l’on qualifie de « présentation » L’effet : On pourrait penser qu’un numéro est composé de tours. Dans cette définition, je rejoins Max A : découper le numéro en tour, c’est une vision d’illusionniste, et reviens souvent à mélanger le but et le moyen.… C’est pour cela que je placerai l’effet avant le tour, dans cette vision orientée spectateur. Les effets sont la partie magique du numéro : c’est donc sur eux que doit porter la mise en valeur. Ils sont placés au sein d’une partie ou de la globalité de l’histoire, et s’enchainent dans celle-ci de façon logique ou en tout cas cohérente. Tour : C’est, pour cette série de définition, ce qui correspond à la mécanique amenant l’effet ou les effets, DU POINT DE VUE DU MAGICIEN. On assimile souvent le tour à l’histoire, mais je crois qu’on peut essayer de faire la distinction. Si on parle du tour comme étant la suite de manipulation, geste et gestion des spectateurs amenant à l’effet, en gros, la description des « tours » que l’on trouve dans la majorité des bouquins de magie, il serait dommage de confondre cette description technique avec ce que doit percevoir le spectateur. Au contraire, l’histoire permet de motiver, et au final de faire disparaitre les éléments techniques du tour. Un tour de magie, c’est aussi une unité de valeur traditionnelle dans la connaissance du public (et des magiciens). En faisant passer la notion de tour (technique) derrière l’histoire et l’effet, cela peut nous permettre de revoir notre vision de la magie en générale, et de surprendre le spectateur. Matériel et Technique : Ce sont les moyens utilisés par le tour pour arriver à ses fins. Ce sont des outils. En faire des buts, c’est aller vers la cardristry et les fioritures, ou l’on recherche la performance, l’esthétisme, et ou la magie n’est plus le but premier recherché. Ou la démonstration d’un catalogue de trucs, si on copie les teaser des vendeurs… Mettre le matériel en évidence, c’est toujours délicat. Par exemple dans les GI : dès que l’on voit une boite sur la scène, on se demande tout de suite ou est le truc, le double fond, le panneau coulissant…pas simple de coller à l’histoire dans cet état d’esprit… En magie, selon moi, le matériel et la technique ne devraient même pas être visibles, sauf si l’histoire les met en évidence car elle porte dessus, bien sûr. La technique peut passer au mieux pour un tic, une fioriture, ou un élément de l’histoire, si elle est visible. Le matériel peut passer pour du décor, ou un objet ordinaire pris à titre d’exemple, ou un objet particulier non pour son origine « marchand de truc », mais pour son intégration à l’histoire (bizarre magie de Chelman…) Bon, tout ça, ce sont des vœux pieux, je sais bien que l’on pratique souvent selon ses propres habitudes et critères… Mais peut être que la réflexion de Max A peut faire se poser des questions, ce qui est toujours une bonne chose Gilbus
  14. Il me semble que le coup de la corde est déjà utilisé par Voronin... et d'autres qui l'ont copiés. Gilbus
  15. Pas moi en tous cas : j'ai pas de problème d'argent. Quand j'en ai vaguement besoin, j'en fais apparaître, pas vous ? si si: http://maitre-marabout-voyant.com/2015/05/16/formule-magique-de-richesse/ Gilbus
  16. Ben, désolé pour les adulateurs inconditionnel de Robert Houdin, mais la magie de salon existait avant lui… bien avant Même si Robert Houdin a été un grand magicien, il n’a pas tout inventé, et surement pas la magie en salon, en théâtre, ou dans la bonne société. Bien avant lui, les représentations étaient sur les scènes les plus illustres, en commençant par les cours, quelles soit royales ou de moindre envergure. Cette réappropriation de la rue est un retour aux sources, celles des bateleurs et des amuseurs… C’est tout aussi noble et précieux que de faire son numéro dans un palais, au niveau artistique. Bon, ok, c’est souvent bien moins rémunérateur… mais qui parle d’argent ? Ces formes d’expressions dans des lieux différents, avec des formats différents, ont toujours coexisté, et fait partie de l’illusionnisme : Si ça fait envie, pourquoi s’en priver ? Maintenant, si la street magie a pour seule référence les bidonnages télé que l’on voit régulièrement, je comprends ta répugnance Mais il y a matière à faire de beaux et vrais spectacles aussi Gilbus
  17. superbe idée... Mais tu oublies les 12 danseuses en tenue légère, l'éléphant (au cas incroyable ou on ne te laisse pas amener ton éléphant perso, on peut ne faire qu'entendre le bruit en coulisse, avec un bruit de casse et des jurons), les fauves… Ce qui m'amène au scénario que j'appellerai "katastrophe" : Tu as comme tu l’as dit une musique grandiose, des fontaines, des confettis et serpentins, fumée, des jets de flammes… Au milieu de tout cela, les danseuses ondulent et se trémoussent. Mais un jet de flamme met le feu à un serpentin, qui part en boule de feu vers les coulisses. Du coup, on entendu barrir l’éléphant paniqué, et des bruits d’écrasements, des cris. Les danseuses paniquée courent de l’autre côté de la scène, d’où elles sont repoussée par des feulements de fauves (si on peut voir une patte de tigre happer une danseuse, ça serait cool…) La musique s’arrête sans doute quand l’éléphant a fini d’écraser la sono… Elles finissent par courir hors de la scène, en sortant par le fond. Sauf une : Toi, en tenue de danseuse, au milieu de la scène, perdu au milieu des débris. Voila voila… Je ne proposerai pas de faire ça à tout le monde, mais bon, tu es le grand Otto, quand même… Je sais, ça fait un peu chers juste pour un gag d’entrée… Mais bon, tu ne nous a pas fixé de budget, non plus Il faut voir si cela peut être raccord avec le reste de ton numéro, ou si tu dois te changer entre temps (quick ?) Ton entrée en scène peut se faire bien sûr lors de l’épisode du tigre, caché par le groupe de filles en fuite… Gilbus
  18. D'autant qu'avec une blague de Toto gratuite on obtient les mêmes réactions que celles présentes dans la vidéo. Hihihi : c’est vrai qu’à force de voir les gens rire, on se demande s’ils rient parce qu’ils ont compris le truc immédiatement, ou parce qu’ils sont surpris… Et franchement, à voir la performance, je ne vois pas trop de différence entre ça et un gimmick qui se trouve pour quelques centimes dans toutes les papeteries, et qui est utilisé par les magiciens depuis plus de 200 ans au moins… (le brevet est de 1806, non ? l’utilisation par les magiciens à dut suivre de près l’invention, tellement son intérêt est évident…et sachant qu’avant, les magiciens utilisaient des procédés moins pratiques pour un résultat similaire…) Si c’est bien ce a quoi je pense, la boite « spéciale » pour transporter le gimmick est une façon de se foutre du monde en justifiant le prix, quand les gens vont déballer leur commande… J’espère pour ceux qui ont commandés que ce n’est PAS ce à quoi je pense… Gilbus PS: a noter qu'avec les versions modernes du produit, l'enveloppe peut soutenir un examen sommaire...pas besoin d'acheter Blackmail pour ça
  19. montrer cette photo sur les grands écrans...avec voix off pour redire le contexte... et refaire exactement la même scène sur scène, avec les 3 du même age que la photo (et vivants...) et toi qui arrive en pépé tordu... Gilbus
  20. L’idée est amusante… Perso, je la ferais un peu différemment : « Aaaah… » Et je me dirige vers le spectateur, bras ouvert, grand sourire aux lèvres. Le but et qu’il croie que je le connais, et marque un moment d’hésitation en cherchant qui je peux bien être… Arrivé presque au contact : « Elle est la ! » Et on fait sortir la carte ou la pièce du col ou du bras du spectateur Pause d’assimilation. On examine brièvement ce qu’on vient de sortir, en le laissant bien visible… « Merci, je la cherchais partout !! » Suivi d’un truc du genre : « Tiens, pour vous remercier, je vous fais un tour gratos ! heuuu, les autres ne sont pas payant non plus, mais bon… » Ou bien directement, suivant qu’on sent les gens disponibles : « J’ai des problèmes, avec cette carte… elle est jamais là où je veux… tiens, par exemple… » Et on embraie sur une routine. Le fait de dire « Non, non ne me prenez pas pour un fou, vous voulez une preuve ?? » me semble un peu « littéraire » dans la façon de s’exprimer. Si j’avais à dire cette phrase, ça sonnerai plutôt comme : « non, j’suis pas fou, j’ai des papiers pour le prouver ! » et apparition de la carte... Tu sent la différence de rythme dans la phrase? Et en plus, que vont répondre les gens à ce type de questions : Ben, possible que certains disent non… Si tu poses une question au public, il faut que la réponse soit forcément à ton avantage, quelle qu’elle soit. Mais ça dépend évidemment du type de personnage : si tu as une allure de fou échappé de l’asile, cela peut être drôle. Gilbus
  21. Il y a aussi ce genre de réglementation? http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F22235.xhtml Gilbus
  22. je n'ai rien répondu, car j'en suis resté bouche bée... c'est la que apprécie de ne pas connaitre les pièces, car leur magie est tellement forte dans des cas comme ça...ça fait du bien de retrouver de l'innocence... Et je trouve que les apparitions de ce style sont effectivement plus fortes que les disparitions (même si c'est un autre débat...) Gilbus
  23. si tu fais une heure de route, tu as abracadabreiz à rennes... mais bon, 100km, 200 allez retour, ce n'est pas rien il faut coupler ça avec une autre raison de déplacement... Gilbus
  24. Bon, une tentative pour expliquer que certains ne veulent pas répondre : Parce qu’il n’y a pas de réponse. Parce qu’en fait, cela dépend. Cela dépend du magicien et de son répertoire : Nous avons tous en grande partie des tours différents (enfin, j’espère…), du coup cela n’apporte guère de dire ce qu’on fait, nous, comme tour… Cela dépend de la prestation : Si tu dois faire un coktail, du table à table, de la table fixe, du salon, les tours risquent de ne pas être les même : cela implique déjà un tri. La durée de ta prestation, liée au type, te permettent de savoir si tu dois faire 3 tours à plein de gens différents, ou 50 toujours au même public (Cas d’une animation longue durée à poste fixe, lors d’un salon ou d’un festival, par exemple, ou certaines personnes vont rester ou revenir souvent lors de l’événement…. Il faut alors essayer de varier un peu au long de la journée, pour ceux-là…) Cela dépend des routines et de leur enchainement : Si on doit faire du table à table, mais que notre belle routine préférée n’est pas auto-reset, on a deux choix si on veut la faire : Soit on vient avec X exemplaires de la routine, dans notre valise, et on se charge au max, pour en avoir plusieurs exemplaires à faire pour X tables. Soit on prend un petit temps entre chaque table ou groupe de table, pour faire ses reset. Pour un spectacle genre salon ou scène, j’apporte en général un tour ou deux de plus que le spectacle prévu, histoire de faire face aux imprévus. Par exemple, lors du passage en scène, sous le chapiteau de la conven-tion (arf, le correcteur automatique transforme conve-ntion en congrès, le bougre...) de jonglerie près de Rennes, le 16 mai, j’avais juste un tour à présenter, au milieu de numéros fait par des jongleurs… Mais, chose qui ne se fait jamais dans ce type de prestation type cabaret, ou les numéros s’enchaînent, voilà qu’on me demande un rappel. Heureusement, j’ai toujours en poche un jeu multi-effet, j’ai donc présenté une petite expérience de lecture de pensées, d’autant plus appréciée qu’elle était impromptue… Il y a aussi le cas où le tour que l’on avait prévu ne passe plus, suite à une modification ou une erreur dans les infos sur le spectacle : Changement de la durée dont on dispose, des conditions liées au lieu (difficulté à faire venir quelqu’un sur scène, ou a faire circuler du matériel, absence d’un micro pourtant annoncé, nombre de spectateur bien plus grand que celui espéré, passage inopiné d’une scène intérieure à une présentation en plein air…etc.) Donc, c’est pas mal d’avoir du rab de tour. Mais il faut rester raisonnable, à partir du moment où on a cerné les conditions de représentation, inutile d’emporter ce qui ne passera pas de toute façon… Sans compter, mais j’aurais naturellement dut commencer par la, l’adaptation des tours à un public donné : C’est effectivement la première chose qui permet de trier : Le thème, l’événement, le public, l’ambiance… Je ne présenterai jamais micro-psychique dans une animation médiévale, par exemple… le boulon n’est pas du tout raccord Comme toujours, il faut se demander « pourquoi » on est là : du coup, cela va éliminer tout ce qui ne cadre pas avec ce « pourquoi ». Bref, il faut se restreindre volontairement, tout en gardant une marge… Quand on ne sait pas trop ou on va niveau spectacle, et qu’on a de la place dans la voiture, évidemment, ce n’est pas très grave. Mais cela ne fait que reporter le tri, car une fois sur place, et les questions éclaircies, il faut bien choisir… On peut aussi arrêter de penser en termes de tours : Si on pense en termes de set, de numéro, ou même de spectacle, la question ne se pose plus à l’échelle du tour : On sait de quoi se compose notre numéro, et on ne va pas y ajouter un truc juste comme ça, car on le voit dans l’armoire Donc, comme je le disais, la réponse dépend de chacun, et de plein d’autres choses… Du coup, je me vois mal y répondre… Gilbus
  25. Tu pourrais développer un peu, parce que là, tout de suite, je ne vois pas trop quel tour ne gagne pas à être scénarisé… Comme le dit Emmanuel Priel, il y a scénarisation et scénarisation, avec ou sans histoire. Tu peux avoir un scénario sans histoire : Le scénario est alors la façon de gérer l’effet, pour qu’il soit le mieux perçu par le spectateur… Par exemple, en suivant un schéma classique : -Situation de départ connue et acceptée par le spectateur (vraie ou fausse) -Modification (vraie ou fausse) de la situation initiale, qui devrait donner un résultat logique -révélation du résultat (vrai ou faux) qui est ou semble différent de celui prévu. Rien que réfléchir à ces trois étapes, c’est déjà un début de scénarisation. Par exemple, un tour « bateau » : Les 3 cordes. 1 : Comment faire pour que le spectateur sache qu’il y a trois cordes de taille différentes ? 2 : Comment faire la transition, pour que ces cordes puisse changer de taille ? 3 : Comment prouver au spectateur qu’il y a bien trois cordes de tailles identiques ? Cela va du coup donner un scénario, en fonction des réponses qu’on apporte à ces questions. Un scénario purement technique qu’on pourra ensuite enrichir avec des émotions, du relationnel, un style, une intention… A l’inverse, ces éléments peuvent aussi guider dans le choix des différentes étapes, il me semble. Et si tu ajoutes ensuite des éléments émotionnels etc., on peut aller plus loin. Mais ces éléments n’ont pas besoin d’être une histoire, bien sûr… Mais il y a toujours, quelques parts, une histoire, pour le spectateur : Ou pour le dire autrement, le simple fait d’être devant le magicien, pour le spectateur, représente déjà une histoire qu’il est en train de vivre. En ce sens, toute rencontre est en soit une aventure. Bon, le magicien, lui, a tendance à oublier, car il fait souvent la même chose, et est toujours en mode « rencontre »... Mais pour le spectateur, c’est (toujours ou souvent, ou en tout cas, ça pourrait être) un moment exceptionnel. Ajouter une histoire sur un tour ou un effet, c’est autre chose, car en plus du scénario, il faut l’histoire, justement… Et l’histoire a son propre scénario, sa propre structure, qu’il faut entrelacer avec le scénario technique de l’illusion… Ce n’est pas forcément compliqué, mais cela demande un peu de soin. Mais bon, c’est juste un point de vue, si tu veux développer le tiens, ça m’intéresse Gilbus
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