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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Introduction de l'article sur le détournement d'attention, tirée bien sûr du DEUDLMDG : Le détournement d’attention est une chose intéressante…et surprenante. Déjà, tout le monde y succombe, même en étant prévenu : C’est incroyable, car c’est l’étape ultime du truc : On se sert des sens et de leurs limites pour tromper les sens. On se sert de la connaissance que se construit le spectateur pour altérer la connaissance. On se sert de la nature même de l’humain, pour tromper l’humain. C’est fascinant. Ensuite, il y a ceux qui disent : Ce n’est pas du détournement, c’est du contrôle. Dans l’absolu, ils ont raison : l’esprit ne se détourne que pour aller là où il a davantage envie d’aller. Mais tout le monde fait du contrôle… Les illusionnistes, eux, se servent du contrôle pour détourner. C’est malin. Le terme détournement ne me choque donc pas, si ce n’est qu’il peut induire une mauvaise compréhension de la méthode. Mais tout le monde se sert du contrôle, et on le retrouve dans ce qui n’est pas magique aussi : Quand le conteur fait un zoom arrière, pour arriver à tenir entre ses deux mains tout un royaume : Qui regarde encore ailleurs qu’entre ses mains ? Quand d’un pas, il entre dans le décor qu’il a construit dans la tête des spectateurs, et se retrouve dans la forêt au cœur du royaume qu’il tenait entre ses mains l’instant d’avant, les spectateurs voient la forêt plus que le conteur lui-même… Le contrôle. Quand l’illusionniste veut que l’on voie la carte sortir toute seule du paquet, et focalise l’attention de toute la salle dessus… Quand le magicien fait manipuler l’accessoire, pour que le spectateur ait la conviction qu’il est honnête… Le contrôle. Le contrôle est partout, tout le temps du spectacle, et ne doit jamais être vu. Tout simplement parce que l’on montre des choses intéressantes au public pour l’emmener là où on veut qu’il aille. Ou, pour les plus démoniaques, on lui montre des choses inintéressantes, qui font qu’il reporte son attention sur un élément plus passionnant, qui est justement là où on veut qu’il aille. Le contrôle est total, d’un bout à l’autre, en donnant toujours l’impression de liberté. L’impression de liberté est importante ! Il y a la vieille blague : « o, derrière vous, un éléphant ! » C’est une blague, car on voit qu’il y a contrôle, donc cela ne marche pas. Bon, la moitié des gens se retournent quand même, au cas où, mais la conviction n’y est pas Le contrôle, le détournement, doivent être cachés du conscient du spectateur. Peut-être que l’inconscient du spectateur s’en rend compte ? Si on s’adresse à l’inconscient, qu’on en fait un complice instantané, c’est fort ! Beaucoup de magie ne se crée que par la complicité d’une partie du spectateur, qui a envie de voir de la magie, même s’il ne se l’avoue pas à lui-même… Mais le contrôle, le détournement, va au-delà, il mise sur des faiblesses de construction de l’esprit et des sens, ce qui peut tromper l’inconscient lui-même… Ou un truc dans le style, après tout, je n’y connais rien en détournement de l’attention, je ne suis pas vraiment magicien… Gilbus
  2. Il faut voir quels tours de cartes, pour de la scène, quand il y a pas mal de spectateurs… Il y a des tours ou l’intérêt est centré sur le nombre de cartes (tour des six cartes), sur des apparitions/disparition, et là, la carte est visible en tant qu’objet. Elle peut être vue de loin. Par contre, sans grand écran, perso, je ne fais pas de tours ou on doit voir la valeur de la carte en format poker : Cela me semble petit pour les spectateurs du fond. Mais j’ai déjà fait des tours ou des spectateurs choisissent une carte, et l’annoncent au micro, à un moment ou un autre : Mais la révélation de mon coté n’est en général pas la carte elle même, mais une banderole annonçant la carte (ou une prédiction sur un grand tableau etc.) Donc, on sort du média "carte" pour se cibler sur le choix du spectateur, les annonces micro, des révélations de grande taille. Je trouve ça mieux si tout le public peut voir la révélation. J’ai un numéro à faire du coté de Nantes, le 29 avril, dans une salle assez grande (400 ou 500 places, je ne sais plus…) ou j’ai prévu de faire tirer librement des cartes a des spectateurs, puis les deviner en les annonçant au micro : Mais les cartes seront ensuite posées dans le champ d’un projecteur grand écran, histoire qu’il y ai confirmation visuelle, en plus de la réaction du spectateur qui a la carte : J’ai besoin que les gens voient bien les valeurs, puisque ensuite, je vais détruire ces cartes et les reconstituer… et les reposer dans le champ du projecteur… Il y a donc utilisation aussi de la carte en tant qu’objet détruit (déchirée, brulée, et plongée dans un seau ou on verse du liquide coloré) et reconstitué. L’effet est la reconstitution, l’identité de la carte est une confirmation de l’effet, pas l’effet lui-même. Sans projecteur, je n’aurais pas prévu ce numéro, j’aurais fait autre chose, car la salle est assez grande… Je ne me vois pas y faire de close-up sans écran… Gilbus
  3. Comme il le dit lui-même, The Jerx n’est pas facile à suivre si on n’est pas immergé dans la langue. Mais une connaissance superficielle de l'anglais permet en général de comprendre le sens général de ce qu’il dit, et il y a de bonnes idées. Cependant, je ne le suis pas régulièrement, j’ai déjà du mal à lire tout ce qui m’intéresse en français… Et il y a tant de gens intéressant en France, cultivons notre exception... C'est d'ailleurs incroyable qu'on se fasse traiter d'exception quand on veux simplement parler dans sa langue Je crois que les différentes langues façonnent la façon de penser. C'est tout l'intérêt d'en avoir plein: plein de vision du monde différentes qui en découlent. Si tout le monde parlait anglais (ou français, d'ailleurs...), on aurait une bien moindre richesse conceptuelle. Et puis il y a des moments où on doit se dire que la vraie vie, et la vraie magie, ne sont pas sur le net : Il faut se garder du temps pour faire des choses, sinon, si on passe tout son temps et son énergie à parler magie, on n’en fait plus. C’est tellement plus facile, de discuter sur un forum, tranquillement assis sur sa chaise. C’est tellement plus simple de lire les bonnes idées des autres, cela évite d’avoir les nôtres. Donc, pour ne pas me laisser aller à ma paresse naturelle, j’évite de lire tout ce qui parait sur le net, même en français. Déjà les quelques forums et les quelques réseaux asociaux ou je suis régulièrement me prennent trop de temps de vie ;) La vie est courte, et la vie virtuelle moins enrichissante que la vraie vie. Enfin, dans beaucoup de cas… ;) Voila, tout ça pour dire que je ne lis pas régulièrement The Jerx : Je suis une grosse feignasse. Gilbus
  4. En savoir plus sur http://virtualmagie.com/forum/sujet/56044-affaire-diversion-réflexion-pour-le-futur/?page=7#bpYPSwSXDrisgcSD.99 Je crois qu’il faut aussi relativiser et préciser, c’est le but de cette réflexion, plutôt que de dire : "On n’a plus le droit de rien faire…". En pratique j’ai plein de questions à poser : Il y a des choses protégées automatiquement par la propriété artistique : Là, il faut effectivement une autorisation pour les utiliser. Il y a des matériels protégés par des brevets : on va revenir sur cette notion de protection plus loin... Mais il y a aussi des matériels qui ne sont pas protégés par des brevets : Si j’ai bien compris (ce qu’on ne manquera pas de corriger si je me trompe, avec j’espère plus de détail que de dire juste que j’ai tord…) : La propriété industrielle (les brevets et ce genre de choses) se base sur une protection « déclarative ». Elle n’est pas acquise de façon évidente dès qu’on a mis l’idée sur un papier, contrairement à une protection artistique. Combien de gimmicks ou de matériels sont réellement protégés ? Peu, j’imagine, car ça coute des sous, faut faire des papiers, des dossiers, bref, c’est souvent hors de proportion par rapport à ce que rapportera le gimmick réellement. Sans parler de la perte du secret, qui résulte de l’exposition des brevets à tout le monde (ben oui, on trouve sur le net, en toute légalité il me semble, des descriptions de brevets expliquant les secrets de matériels de magie brevetés…c’est ballot…) Ensuite, pour le matériel, y a-t-il une différence entre la protection pour la fabrication et la vente, par rapport à une protection pour l’utilisation ? Par exemple : Il y a surement un brevet pour le petit bout en plastique qui sert à terminer les lacets. Mais chaque fois que je fais un nœud à mes lacets, je ne paye pas de droit, je n’ai même aucune idée de qui détient ces droit. Le fabricant de lacet, lui, a sans doute dut négocier les droit de fabrication/vente avec le détenteur du brevet. L’utilisateur final, lui, n’est pas vraiment concerné : il a payé son droit d’utilisation en achetant la paire de lacets. Quelle différence dans ce cas-là une boite tartenpionMagicFun, avec miroir, double fond et fils divers en faisant un objet « magique » et mes lacets ? Le fait que cela soit présenté en spectacle ? Je viens aussi sur la scène avec mes lacets… Le fait que ce soit une part très visible de mon spectacle ? Question : si je fais disparaitre une voiture sur la scène, il me faut négocier avec le fabricant de la voiture ? Cela serait compréhensible, car si le spectacle ne met pas en valeur la voiture (échanger une Clio contre une Porsche ?), cela peut nuire au détenteur des droits. Par contre, une utilisation dans des conditions « normales » de la voiture me semble difficilement protégeable : on roule dans la rue… Mettons pourtant qu’on tourne un film ou il y a une voiture qui roule dans la rue : Le fabricant peut s’opposer à ce que son modèle apparaisse dans le film ? Question subsidiaire : si oui, combien de réalisateurs font signer des conventions aux fabricants de voitures ? Ou aux fabricants de lampadaire, si dans le film un chien pisse contre un lampadaire ? Bref, ce n’est pas parce qu’un élément apparait dans un spectacle qu’on doit demander le droit de le faire au concepteur ? non ? si ? Si c’est le cas, on voit que la magie n’est pas la seule à faire l’impasse sur pas mal de droits « théoriquement applicables ». Si ce n’est pas le cas, ben quelle différence entre mon lampadaire ou ma voiture dans un film et une boite tartenpionMagicFun dans un spectacle de magie? Je parle, je le rappelle, de la protection du matériel. Pas d’un numéro. Un tour reposant sur un matériel ET un scénario d’actions/manipulations permettant de se servir du matériel (je ne parle pas de l'aspect du numéro, mais bien de l'enchainement nécessaire pour que le matériel fonctionne) appartient-il aux deux types de protections ? Artistique pour la partie manipulatoire, et industrielle pour la partie matériel ? Ou l’utilisation d’un matériel, selon les recommandations du fabricant du matériel, est-il inclus dans la protection industrielle ? Un tour ne dépendant pas d’un matériel spécifique est ils protégeable au niveau artistique (une « chorégraphie de mouvements et d’actions »), ou au plan industriel (comme un « procédé de fabrication ») ? La différence est de taille si l’artistique est protégé par défaut, alors que l’industriel est déclaratif. Ensuite, cela, ce sont les droits de protections accordés aux auteurs/créateurs, qu’il le veuille ou non, qu’ils le sachent ou non (enfin, surtout pour l’artistique…). Mais le fait qu’ils aient ces droits ne présume en rien de leur décision vis-à-vis de leurs droits : Certains voudront qu’une utilisation illimitée soit appliquée : ils ne veulent pas freiner les utilisateurs. D’autre voudront une utilisation restreinte. D’autres encore refuseront toute utilisation (car d’un tour donné en exemple dans un livre, par exemple…) L’auteur créateur décide. Le problème en ce moment, et qui donne lieu à ce débat mêlant peur, indignation et incompréhension, c’est qu’on ne sait jamais ce que décide l’auteur, à moins de lui demander. Ce qui n’est assurément pas pratique ! Créer une série de « licences d’utilisation » ou tout autre mot mieux adapté juridiquement, et les afficher sur la notice des produits vendus, serait une clarification majeure pour le consommateur, qui saurait enfin jusqu’où il peut utiliser ce qu’il achète. Un autre débat peut porter sur la mise en place d’une procédure de récupérations systématiques des droits d’auteurs quand l’auteur décide de les faire valoir : On pourrait alors avoir un fonctionnement similaire à la SACEM ou la SACD, qui collecterait les droits pour les différents éléments protégés sur tous les spectacles de magie. Je ne sais pas si les deux démarches (des licences sur les produits vendus et un organisme de récupération des droits d’utilisation) peuvent cohabiter. Sans doute que si, en décidant que certains droit d’exploitation ne relèvent pas de l’organisme collecteur (licence libre pour certains type d’utilisations) et d’autre si. La mise en place d’un système de collecte est couteux (il n’y a qu’à voir comment on râle contre la SACEM ou la SACD ), mais apporte un systématisme intéressant pour les créateurs et les organisateurs de spectacles. Serait-il rentable, pour un microcosme comme la magie? Mais je n’ai aucune idée de la façon dont ça marche (chiffrage de la « valeur » d’utilisation d’une illusion, répartitions en cas (presque systématiquement) d’utilisations de multiples choses protégées dans le même spectacle etc. Donc, trois choses pour cette histoire de droits, dans mon idée : -Ce qui fait l’objet principal de cette discussion : faire un aide-mémoire répondant à une séries de questions de base pour les utilisateurs (et les créateurs, qui n’ont pas l’air toujours bien au clair de leurs droits…). J'en ai posé quelques unes... On peut le faire ici, si on a des conseil de juriste comme Pierre Fleury. -réfléchir et mettre en place des « licences d’utilisations » standard, qui éclaircirait les droits de ceux qui achètent une illusion. La, il serait intéressant de consulter : Des créateurs, des fabricants/revendeurs, la FFAP, des représentants des utilisateurs pro non FFAP, d'autres des utilisateurs amateurs non FFAP, des juristes... Peut être qu'il en sortirai quelque chose...Ou pas. Ça ne se fera pas sur un forum . Qui peut l'organiser? va savoir... -réfléchir à la mise en place éventuelle d’un organisme percepteur de droit, sur le modèle SACEM ou SACD. Ça non plus, ça ne se fera pas sur un forum . Et là, il faut encore plus d'interlocuteurs, puisqu'on entre dans un domaine demandant des autorisation légales spécifiques, en plus de la définition de la mission de cet organisme... Il y en a qui y pensent, mais quel boulot à mettre en place... Ben-di-don, ça en fait des choses… Gilbus
  5. Oula ! J’avoue être resté un peu à l’écart de cette conversation, vu que Pierre Fleury a émis beaucoup de doute sur mon utilité dans le domaine, et que je respecte son avis. Je viens donc juste de lire le PDF projet, et je m’aperçois que ce sont mes réponses qui servent de base, ce qui est problématique : C’est pourquoi vous allez encore devoir subir mes approximations sur le sujet. Déjà, il faudrait mieux compiler les réponses de pierre Fleury sur les mêmes sujets, puisqu’il s’est exprimé largement ici. (Je n’ai pas tout cherché, mais il parait qu’il y a plein de réponses…) Le document serait bien plus crédible. Et je le rejoins tout à fait sur l’idée de réorganiser la chose, pour plus de clarté : Par exemple, séparer la propriété intellectuelle et artistique de la propriété industrielle : Poser les bases de ces deux choses en termes compréhensible, et leurs modes de protections. Un peu comme le fait l’INPI, mais avec la « touche Fleury » https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/les-enjeux-de-la-propriete-intellectuelle Ensuite, nous définir les différents types de protections: Fabriquer Vendre Utiliser en privé Utiliser en public (avec les différentes limitations applicables) La possibilité de l'auteur à interdire une utilisation spécifique qui ne lui plais pas j'imagine que j'oublie des cas... Ensuite, une fois bien compris ces deux mode de protections, et les différentes action sur la chose protégée, il faudrait discuter, comme le propose Pierre Fleury, de ce qui, dans le domaine de la magie, entre dans une protection ou une autre. Et c’est là que ça va se compliquer ;) Dire par exemple, pour une interprétation en public, ou se situe les protections pour : Les décors, Les musiques, Les textes Les scénarios Les costumes Etc. L’ensemble constituant tout ou partie d’un « numéro » qui devient ainsi totalement ou partiellement protégé. Moi, j’avais compris que pour être protégé, il fallait une « innovation » ou une « originalité » suffisante, afin qu’on ne puisse pas s’attribuer une création antérieure : Mais Pierre Fleury nous dit plus haut : « 1. Que je ne sais pas où vous avez vu qu'en cas de procès, une antériorité sortie d'on ne sait où annulera la protection. Il y aurait tellement à dire là-dessus. » http://virtualmagie.com/forum/sujet/56044-affaire-diversion-réflexion-pour-le-futur/#rF2e9TO7YgOqZJAO.99 Là, je suis émoustillé : Une chose du domaine public (antériorité avec extinction des droits précédents) qui seraient remise indument en protection n’est donc plus dans le domaine public ? J’ai du mal comprendre, ce n’est pas la première fois ;) Effectivement, il y a beaucoup à dire là-dessus, on attend avec impatience des exemples pour clarifier la chose ! Pouf pouf, revenons à nos projets : Bon, dans les choses ci-dessus (décors, texte…), on peut imaginer que le cas général (il y a toujours des exceptions, mais pas forcément si nombreuses que ça…) entre dans le domaine de la propriété intellectuelle et artistique ? Les gimmicks, eux, seraient plus de l’industriel, puisque ce type de propriété concerne les objets et les méthodes de fabrication, plus qu’un rendu sensoriel durant le spectacle ? Un gimmick imposant une chorégraphie (enchainement de mouvements) spécifique pour être utilisé piocherait dans les deux types de protection ? Etc. Maintenant, les techniques… On protège les techniques ? Ben, il y a des gens qui y réfléchissent… sérieusement, avec des instances officielles. si si... Avec le payement de droits d'utilisations, comme la SACEM ou la SACD... Là, il va y avoir des grincements de dents ;) la musique, par exemple, et protégée : "Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la traduction, l'adaptation ou la transformation, l'arrangement ou la reproduction par un art ou un procédé quelconque." (Art. L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle) Mais en pratique, comme on ne peut pas protéger une seule fois chaque note de la gamme, interdisant tout le monde de s'en servir, et donc bloquant toute création, la propriété est appliquée à partir d'un certain nombre de mesures ou de temps d’interprétation. (Remarquez le "en pratique": le texte de base ne donne pas de minimum, et un son d'une seule note bien précise, avec un mélange de fréquences et une modulation donnée peut être protégé. mais en pratique, pour de la musique, on n'en est pas au note à note, sauf exception... On va donc acheter un morceau de musique (sur CD, téléchargement, ou autre) qui donne le droit de l'écouter dans le domaine familial. Si on veut le repasser en public (magasin, ascenseur, stade de France, radio, télé, etc. ) il faut avoir des droit en plus. Imaginons maintenant une nouvelle technique de carte, révolutionnaire en magie, qui ne fait pas de doute sur son origine et qui est protégée d'une façon ou d'une autre. Appelons-la par exemple le Gilbus move. Cette technique repose-t-elle sur de l’industriel ou de l’artistique ? Elle est utilisée pour produire un effet précis. Elle a des gestes qui se succédent dans un ordre donné, et des conditions préalables d’exécutions (tenue du jeu, deux cartes disposées de telle façon, une troisième d’une autre façon, etc.) Elle est « semi visible » : Le spectateur verra une partie de ce qui se passe, donc l’enchainement de gestes peut être assimilé à une chorégraphie ? Donc de l’artistique ? Mais il ne voit pas tout, car des mouvements secrets au sein même de la technique sont utilisés : Là, on approche de la propriété industrielle ? On voit que ce n’est pas simple pour le non juriste que je suis, alors que je m’intéresse au sujet… Pour un magicien qui n’en a pas grand-chose à battre, cela sera encore plus obscur. Mais ce n’est pas tout : Cette technique, reprise par un autre magicien (je vous rassure, c’est un exemple improbable, personne n’est assez stupide pour se servir du Gilbus move, à part moi…), est utilisée dans une partie d’un tour plus élaboré : Il convient, si on veut appliquer une protection (et éventuellement une rémunération du créateur, bibi) de décomposer le tour en diverses techniques, et donc de comptabiliser les protections des différentes phases du tour. Après tout, c’est faisable : on le fait pour la musique, ou les DJ doivent identifier chaque sample, et payer en fonction de ce qu’ils utilisent, je crois…sachant aussi que le sport national est de gruger... On pourrait faire la même chose en magie ? pas gruger, payer. Bon, je m’aperçois que le Gilbus move n’est pas parlant pour tout le monde, prenons un mouvement plus connu : Le comptage Elmsley. Si ce magicien avait pu déposer sa technique, et toucher des droits à chaque interprétation en public, il serait mort beaucoup plus riche. Mais partant de là, des centaines de tours devraient payer des droits. Et certainement que dans un monde ou la loi est appliquée, une partie de ces tours n’auraient pas vu le jour, puisque les gens aurait essayé de trouver des solutions libres de droit pour la technique de base, pour réaliser leur tour. C’est ce qui se passe dans certains magasins ou dans les ascenseurs, ou sont diffusées des musiques spécifiques qui n’ont pas été déposées à la SACEM, et où on ne paye pas de SACEM. (Je rappelle que la protection artistique n’impose pas la SACEM : une musique qui n’est pas déposée à la SACEM n'est donc libre que si le propriétaire décide qu’il en est ainsi, par exemple en la commercialisant par un circuit spécifique, ou en laissant faire tout le monde…) Mais dans le cas des gens évitant une technique payante, la magie aurait perdu un nombre impressionnant de tours qui sont intimement liés à ce comptage Elmsley, c’est ballot. Dans cette démarche de protection, il faut donc prendre en compte les droits des auteurs, qui sont importants, mais ne pas mettre en place une application de ces droits étouffant toute créativité : Nous avons la « chance » d’être dans un domaine totalement déréglementé dans les faits (ce qui ne veut pas dire que la réglementation n’existe pas, mais que la grande majorité des gens fait n’importe quoi…y compris pas mal de pros…) : Du coup, il y a une grande créativité. Assainir la pratique courante de notre communauté ne devrait pas passer par un étouffement légal… C’est-à-dire qu’il serait bien que si une réglementation s’applique, les auteurs et distributeurs soient tolérants et lucides. S’ils mettent en place un droit d’utilisation payant pour les amateurs, par exemple, ça ne marchera pas : Quand on fait un tour de carte à des potes dans un bar ou à la pause-café au boulot (hors cercle familial, donc), on ne va pas envoyer de déclaration et un chèque à l’auteur du tour, ou à l’auteur de la technique qu’on a repris dans un tour personnel. Les pros, qui seraient sans doute concernés, eux, vont-ils accepter joyeusement de devoir payer à la SACD des droits d’auteurs de « tours et techniques » ? Mais bon, quoiqu’il en soit, mettre en œuvre une structure de rétribution des auteurs, comme pour la musique, c’est un vaste (et couteux) programme… Ne serais ce que pour vérifier l’originalité des tours, avec l’antériorité qui va avec… Pensez à ce qui se produit dans les concours, ou un jury d’expert se fait parfois avoir en acceptant un numéro qui a été pompé à un autre artiste, mais réinterprété. Où est la limite entre inspiration et réinterprétation ? Bon, la copie conforme peut se repérer (encore faut-il que l’original soit connu publiquement, et des contrôleurs…), mais quand les choses sont suffisamment travesties pour ne plus ressembler à l’original ? Ne venez pas me dire que c’est rare : C’est exactement ce qu’on nous recommande de faire quand un tour est débiné : vous vous souvenez des discours du type : « Vous n’avez qu’en faire votre propre interprétation du tour, le public ne reconnaitra pas le truc… » Vous imaginez le nombre de consultants que devrait avoir un organisme de perception des droits? Cool, un nouveau débouché pour les magiciens, qui sont décidément de moins en moins sur les scènes, pour certains Pas simple, hein ? Pouf pouf, ces réflexions m’ont emmené bien loin du sujet de base : Faire un récap des cas les plus courants en ce qui concerne les droits de propriétés… Je crois qu’il ne faut pas reprendre des discussions telles quel (surtout avec mes réponses à moi, prêtant à caution !), car ça part un peu dans tous les sens, même si j’avais essayé d’organiser un peu la structure de mes réponses…mais réorganiser suivant le plan que propose Pierre Fleury, en détaillant en plus les différents cas de protection (fabrication, vente, utilisation...) Gilbus
  6. A noter qu'un refresh ne fait PLUS perdre ce qu'on a tapé: Quand on clic sur la zone répondre, on retrouve ce qu'on avait commencé à taper pour le sujet. En tout cas, ça marche comme ça chez moi, et c'est bien pratique... Sinon, quand on tape beaucoup genre roman, on a tout intérêt à le faire avec un traitement de texte, puis à coller sur VM. Seul problème dans ce cas, les smiley ne se convertissent pas tout seuls: il faut les revalider par un retour chariot. Gilbus
  7. Mon dieu, c'est horrible, je suis contagieux! Gilbus PS: arf: et moi, je me suis fait contaminer par la longueur des réponses de GB...catastrophe!
  8. Les tours de bagues sont presque une évidence pour un mariage, mais je m’interroge : Faut-il le faire avec les alliances toutes fraiches portées ? Perso, je dirais non. Demander aux mariés d’enlever leurs bagues à ce moment, c’est un peu contradictoire… Un symbole fort s’est noué, ce n’est pas le moment de jouer avec pour amuser l’assistance… Donc, illustrer le thème avec une bague, sans soucis… Mais il ne faudrait mieux pas, de mon point de vue, demander la leur aux mariés, cela peut être vu comme un manque de gout. Gilbus
  9. Une grande feuille de papier que tu fais brûler, et qui en fait ne va brûler que sur un parcours qui dessine ce que tu veux? la même, mais avec du papier flash pour que cela soit plus spectaculaire? Faire tenir la feuille aux deux personnes avec des pinces, pour qu'ils ne se brûlent pas, et dans la version flash, qu'ils ne lâchent pas la feuille de surprise... Genre deux pinces à linge ou pince à doccuments à ressort. Les pinces attachées à des ficelles. Chacun tient un bout d'une ficelle, le papier étant en suspension entre les deux. Sinon, un tissus qu'on trempe dans l'eau: Quand on le ressort, il en manque des bouts qui vont dessiner le mot. (une application possible d'HYDRO, de chrismo...) Gilbus
  10. Ben, c'est facile à savoir:il y a des créateurs ici. Ils peuvent nous dire sur 100 produits vendus, combien ils ont reçu de demandes d'autorisation pour utiliser le tour en public: 99, 60, 30, ou.... Moins? On prend des paris? Gilbus
  11. Oula! tu cites un exemple de pros qui discutent entre eux. Mais à part pour les GI, le vrai marché de la magie, ce sont les amateurs: ils sont légions... Et les amateurs, les discussions ici l'ont montré, ne comprennent rien aux droits de propriétés: Moi le premier, puisque j'ai parait-il dit des choses dangereusement fausses, en citant l'INPI, d'après certains... il serait stupide de croire que ces milliers de magiciens amateurs vont faire 5 ans de droit, ou consulter un avocat spécialisé dans le domaine du droit en magie (presque impossible à trouver suivant ceux qui savent...), avant de faire un tour de cartes. Donc, on fait quoi? On ne va pas changer les gens. On peut changer un peu la façon de vendre, sans que cela ne perturbe trop le commerce. Je ne dis pas que la loi n'existe pas, mais qu'elle n'est pas applicable: la preuve, elle n'est pas appliquée, pire, elle est totalement méconnue. Si la douzaine de marchands français principaux se mettait autour d'une table avec des juristes de la FFAP, je suis sûr que tout serait bien plus facile. Établir une séries de licences standards, plus ou moins contraignantes, faciliterai le boulot. Les créateurs et éditeurs auraient juste à reprendre le texte de la bonne licences, et hop, tout le monde sait ou il en est. Et cela n’empêcherai pas les exceptions, chères aux juristes, des produits avec des licences modifiées pourraient toujours se faire, on est libre... Mais cela donnerai un semblant de compréhension pour les consommateurs. Je ne dit pas que cela règle tout, mais si des gens plus intelligents que moi, et plus au fait à la fois du droit et du commerce, se penchent sur la question, je crois qu'on y gagnerai. L'étiquetage, il n'y a que ça de vrai OK, les créateurs "abandonneraient" de fait une partie de leurs droit, en autorisant la pratique actuelle, c'est à dire des utilisations hors du cercle familial stricte: Quel amateur ne se produit QUE dans le cercle familial? Mais comme à l'instant T, tout le monde ignore magistralement cette protection, à quoi elle sert? Combien il y a eut de procès pour un tour repris par un magicien sans autorisation lors d'une fête des écoles, d'un comité des fête, d'un arbre de noël? Combien d'amateurs ont été poursuivis pour avoir fait une routine protégée à leurs collègues, pendant la pause café? Sinon, effectivement, on peut aussi laisser tout le monde faire n'importe quoi comme maintenant, c'est cool aussi de penser qu'il n'y a pas de problème quand la majorité d'une communauté travaille à l'encontre de la loi... je rigole, mais en fait, tu as raison : dans 99% des cas, tout le monde s'en fiche, y compris les créateurs... Mais n'est-ce pas justement une opportunité pour eux de dire: OK, je m'en fiche dans ces cas là, mais si vous faites ceci ou cela, parlez m'en avant. En fait, le silence n'est jamais une bonne solution pour résoudre un problème. Encore faut il savoir s'il y a problème... Gilbus
  12. C'est sûr qu'une licence claire, accompagnant chaque tour vendu, permettrait au consommateur de savoir ou il en est ? Mais du coup, personne n'en a envie ? Les marchands, car ils vendraient moins bien certains articles? Les acheteurs car ils préfèrent un flou artistique sur un droit consensuel supposé ? Christian Chelman, dans certains de ses livres, précise que les routines données ne sont pas reproductible en public sans autorisation. enfin, je crois ? C'est normalement le cas commun, mais au moins, en le disant, on sait ou on en est ? Pour le petit matériel de close up: Peu de matériel protégé par brevet, il me semble ? Mais ce qui est protégé ne pourrait -il pas, si ce n'est déjà le cas, l'indiquer dans la notice ? En dehors de cette protection, l'utilisation en public d'un matériel est autorisée ou pas ? Pour les exemples de routines et de textes donnés avec des tours: Elles sont bien protégées d'office, à partir du moment ou elles sont originales, hein ? Donc, pourquoi les auteurs, qui savent très bien que la routine sera faite tel quel par bon nombre d'acheteurs, ne déclarent-ils pas carrément qu'elle est autorisée en public, sauf exception (les exceptions pouvant être par exemple la télé, ou des audiences de plus de 500 personnes...) ? De toute façon, c'est ce qui arrive, non ? bref, pourquoi ne pas enterrer le problème une bonne fois? Les créateurs et les vendeurs ne sont ils pas responsables de ce flou, pas juridiquement, mais pratiquement ? Ils savent qu'on n'y comprend rien, et ils laisse faire ? C'est ballot ? Gilbus ps: vous avez remarqué le nombre de points d'interrogation? De plus compétents que moi sauront-ils les transformer en point d'exclamation? Mystère?
  13. Damned, quel bazar… Bon, déjà, je tiens à préciser que je suis du genre à utiliser la fonction rechercher, et que les propos de Pierre Fleury sur le forum sont globalement mesurés, fondés et sincères. Pour autant que je puisse en juger, vu que je ne sais pas tout Mais ses interventions, si elles déclenchent souvent des polémiques, sont précieuses. Peut-être justement pour les polémiques déclenchées, parfois ;) Cela n’empêche pas de partager ou de ne pas partager sa vision des choses… Maintenant, de quoi est-il question : Pas que de droit. -Il est question de connaissances. Il y a toujours plusieurs niveaux de connaissances, et d’utilité de celles-ci. Toute connaissance que l’on a est toujours une simplification de ce qu’il y a à connaitre. La connaissance totale et exhaustive de l’univers ne peut se représenter intégralement que par l’univers lui-même. Les connaissances vont donc extraire des choses partielles d’un tout, pour en donner une image suffisamment utilisables pour que ce soit utile. (je précise que cette analogie à l'univers est une simplification et une vulgarisation du principe: qu'on ne vienne pas me dire que mon résonnement n'est pas précis ou complet ) II peut y avoir plusieurs degrés d’utilité à une connaissance, demandant des niveaux différents de simplifications, en fonction de ce que l’on veut en faire. Prenons le cas cité ici, les règles de la propriété. Il est évident que pour un juriste, il est impératif d’avoir une connaissance et une utilisation aussi précise et intègre de la loi que possible. Le fait que la loi soit complexe ne facilite pas la chose, mais après tout, les juristes sont formés pour cela. C’est bien. Pour un « non juriste », la connaissance de la loi ne se situe pas au même niveau : La maitrise des termes techniques, et de leurs subtilités, par exemple, n’est pas indispensable pour se faire une idée globale de ce que veut la loi. Qu’on se trompe dans un terme n’est pas, A CE NIVEAU capital, car c’est justement un non juriste : Plus que la lettre, il doit avoir une idée de l’esprit de la loi, déjà pour ne pas aller à contrecourant. Se tromper de terme, et dire copyright à la place de la notion française de la propriété n’est pas une catastrophe ici. Tiens, à propos, j’ai déjà rectifié cette erreur plein de fois ici : chic, j’avais bon !!! enfin, je crois... Mais pour un simple particulier, qui de toute façon ne pourra pas maitriser toutes les subtilités, avoir déjà de grandes lignes est préférable à rien. Ensuite, si le cas est réel et important, qu’il consulte un avocat ou un conseiller… Mais sans avoir un minimum d’idée de ce qui est en cause, on ne sait souvent même pas qu’il pourrait y avoir un problème. C’est ballot. Le but des discussions sur ce sujet n’est pas de donner une formation de juriste à ceux qui lisent, et heureusement, car il n’y a pas grand monde ici capable de l’enseigner. Et surtout pas moi ! C’est de donner une formation d’usager à ceux qui lisent. Et tant que les juristes ne viennent pas donner un coup de main (merci à Pierre Fleury pour le sien…), on fait au mieux. Cette différence de niveau de connaissance me semblait évident, mais visiblement pas tant que ça. Je reviens donc là-dessus : Les avis donnés ici sont pour la plupart des avis concernant l’esprit et la direction globale de la réglementation. Avec si possible des renvois vers des informations vérifiables. Ce ne sont PAS des formations juridiques pures, et tout problème épineux, comme le dit Pierre Fleury, devrait être traité par un spécialiste. Cependant, ce n’est pas pour cela que la connaissance « de bas niveau » n’est pas utile. Je ne suis pas d’accord avec votre vision de la vulgarisation, impossible d’après vous : Certes, il est impossible de vulgariser une vision de juriste sans qu’elle ne soit plus une vision de juriste. Tout comme vouloir vulgariser la physique quantique en faisant l’impasse sur la partie mathématique est forcément un changement de niveau de connaissance… Les affaires de spécialistes sont pour les spécialistes. Mais ça tombe bien, nous n’en sommes pas. Tout ce qu’on veut, c’est faire le moins de bêtises possibles. Tout ce qu’on a, ce sont des informations glanées sur le net, bon, dans mon cas sur le site de l’INPI, que je crois être adapté au niveau de connaissance qui est le mien, et devrait être un site considéré comme « honnête ». Car il faut voir la réalité : 90% des gens qui fréquentent ce forum ne sont pas pro. (chiffre au pif, à confirmer par les admin… ;) ) Ils n’iront jamais voir un juriste pour discuter de ces questions. Et même les pros ont d’autres chats à fouetter : il n’y a qu’à écouter le discours d’Arthur sur la propriété intellectuelle pour s’en convaincre. C’est regrettable, mais c’est une réalité telle que je la perçois, qu’on ne me contestera pas j’espère, sauf à donner des chiffres statistiques sur les consultations de juristes par des magiciens… ;) Donc, le recours à des spécialistes est utopique dans la grande majorité des cas. On parlait de votre conférence : Non, je n’y étais pas : C’était loin de chez moi, je suis occupé par une montagne de chose, j’ai d’autres priorité. et c'était il y a longtemps... Combien de magiciens ont participés à cette conférence, sur les milliers de magiciens de la communauté ? Que les participant en aient retiré beaucoup de choses, je n’en doute pas une seconde. Mais cela reste limité, comme exposition... Le forum est un lieu de discussions : Il sert à se former des opinions. Sans discussion, impossible de les faire évoluer. J’ai plein de fois reconnu mes erreurs, et corrigé mes propos. Tiens, en parlant du droit, justement : Vous trouverez des conversations ou je m’étonne que la protection intellectuelle s’applique par défaut : on trouve un tour dans un bouquin, avec son texte de présentation, on ne me dit pas que c’est protégé, alors j’ai le droit de le faire ? C’est ce que je pensais… Ici même, on m’a dit que j’avais tort, j’ai vérifié sur l’INPI, et j’ai effectivement rectifié mon opinion d’après ce que j’ai compris la bas. Du coup, je pars de la thèse inverse : ce qu’on trouve dans les livres est protégé, même si c’est pas dit. Enfin, je crois… du coup, comment savoir ? J’attends qu’on m’apporte une autre lecture des textes à ma portée, et je ferais évoluer mon opinion. Ce n’est pas une opinion de donneur de leçon, c’est juste la mienne, comme en ont tous les gens ici : Le fait que nous ne soyons pas tous d’accord montre qu’il y a problème, ce qui est un peu inquiétant quand même ;) Autant avoir des opinions divergentes sur le meilleur saut de coupe est à mon sens salutaire, autant sur le plan légal, c’est plus ennuyeux. ;) Bref, je pense sincèrement que votre conférence peut apporter des choses à plein de gens. Pas envie de la re-proposer ? Avec une tournée en province, par pitié, Paris n’est pas la France. J’imagine d’ailleurs que votre conférence n’a pas pour vocation de transformer les gens en juristes : S’il ne s’agit pas de vulgarisation, et ne consiste qu’à dire qu’on ne peut rien faire sans avocat, effectivement, ce n’est pas très motivant… Déjà, leur donner une idée des choses à ne pas faire, ça serait cool… N’est-ce pas déjà de la vulgarisation ? Oups, du nouveau pendant que je tape : je réponds dans la foulée… Nous ne sommes pas d’accord sur le fonctionnement du forum, on dirait : Il n’y a pas ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. La connaissance n’est pas un état binaire, mais un continuum. On sait toujours « plus ou moins » : La relativité de la connaissance est ce qui permet de s’enrichir par rapport aux autres. Il y a énormément de sujet ou je ne me montre pas, car je n'y connais rien. En citant l’INPI (je suis têtu, pas contre ;) ), je pensais avoir une source suffisamment fiable pour justifier le fait de parler. Pas de parler dans un tribunal, mais de parler d’un niveau de connaissance utilisable par des non juristes, comme j’ai tenté de l’expliquer plus haut. Il est évident qu’une intervention précise d’un juriste rend ce que j’ai dit caduc, pour autant qu’on ne rejette pas la globalité, mais qu’on souligne les points d’erreur. Bon, je vous l’accorde, étant bavard, il y a beaucoup de points à rectifier dans ce que je dis ;) Mais globalement, sur un forum, on gagne du temps à préciser les points de désaccords, , cela évite de répondre ensuite à 50 messages qui demandent ou est l’erreur… En me relisant, j’ai effectivement trouvé plusieurs points qui pouvait être qualifiés au mieux d‘imprécis, et au pire d’erronés dans ce que j’ai dit. Je ne vais pas les détailler ici, mais on va faire un jeu : trouvez les bêtises du Gilbus ! Je cliquerai sur J’AIME à chaque bêtise trouvée :) Vous devriez monter votre popularité facilement, c'est cool! Là, j’approuve à 100% ! Nous sommes bien d’accord que les cas particuliers sont un problème. Mais déjà, par pitié, que le cas général soit claire ! On n’a que ça, nous ! Gilbus
  14. Arf : bien sûr que non, je ne suis pas sérieux ! Tout le monde peut voir mon avatar… Si vous prenez un bouffon au sérieux, ou va-t-on… Mettons effectivement les choses au clair : Je ne suis pas juriste, ni professionnel, ni amateur. Je pense néanmoins avoir dit moins de bêtises dans ce post qu’Arthur n’en a dit dans son interview, car j’ai l’impression que ce qu’il dit va carrément à l’encontre de ce que l’on trouve sur le site de l’INPI. Il serait intéressant alors de savoir ce que vous pensez des déclarations d’Arthur, devant un public bien plus étendu qu’ici d’ailleurs… Promis, je ne proposerai à personne d’être son avocat pour le procès... Je n’ai aucune légitimité. Je ne fais effectivement que reprendre des choses glanées sur le net et un peu partout. Notamment, justement, sur le site de l’INPI, qui donne une « vulgarisation » de cette législation. Il est très possible que j’interprète mal ces informations, qui semblent pourtant relativement claires sur ce site. Je rappelle que l’INPI est un établissement public sous tutelle du ministère de l’économie Merci wiki…à moins que l’information glanée sur le net ne soit fausse aussi ? Il y a aussi un moment ou les lois doivent être accessibles à ceux sur qui elles pèsent : Si les juristes, dont vous faites assurément partie, ne font rien de compréhensible, blâmer ceux qui essaient de comprendre est une attitude contradictoire… Car comment, dans notre vie de tous les jours, appliquer une loi, s’il faut faire 5 ans d’études supérieures pour seulement envisager de savoir de quoi cela parle ? Effectivement, je ne suis ni précis, ni rigoureux dans ce que j’écris. Je commence par dire : « c’est pas simple », ce qui pour moi veux dire beaucoup… Si ce que je dis ensuite donne l’impression que c’est simple (ce que je ne pense pas…), désolé. Et il est vraisemblable qu’il y ait des erreurs dans la façon dont j’interprète les pauvres sources à ma disposition. Merci de signaler les erreurs les plus dangereuses, afin que l’on puisse rectifier le tir. Après, il faut savoir si la lettre ou l’esprit est respecté : J’ai confondu contrat de représentation avec licence d’exploitation ? Mea culpa pour la lettre. Il n’est pas inutile de parler du droit, tout simplement car un forum n’est pas un lieu où on dit la vérité unique, mais un lieu d’échange et de débat. La preuve en est que vous nous permettez de savoir que ce que je dis est faux : un grand pas de franchi… Rester dans une ignorance complète n’est jamais bon. Pour ceux qui pensent que je me trompe, ou que j’interprète mal, j’ai cité des références INPI. Libre à chacun de les consulter, et d’en débattre : Mais il y a déjà un pas de fait, des gens ici, j’en suis sûr, ne connaissaient même pas l’INPI. Maintenant, si l’INPI ne trouve pas grâce aux yeux des juristes, c’est ballot : il faudra nous donner d’autres références de site de vulgarisation, que le commun des mortels puisse comprendre, à moins que vous ne pensiez définitivement que ce sujet ne peut être vulgariser au point même que savoir ce qui est interdit soit interdit... C’est un peu le problème, non, quand la loi qui s’applique à tout le monde ne peut être comprise qu’avec un avocat ? Car si les personnes présentent sur ce forum n’auront par exemple pas l’idée de se lancer dans une opération à cœur ouvert (sauf s’ils sont chirurgiens peut être ;) ), nous devons tous, à un moment ou à un autre, faire des spectacles. Si on ne peut comprendre quand on est hors la loi, c’est ballot. D’un autre côté, comme nous le disons tous, le sujet est complexe… Dans les grandes études de juristes, il n’y a pas des années consacrées à rendre les lois compréhensibles ? Si les modérateurs pensent que j’ai dit des bêtises dangereuses, j’insiste pour qu’ils les effacent de tous les messages ou elles sont reprises, dont votre réponse. Il est cependant dommage que l’on n’ait pas quelques exemples des aberrations que j’ai dit, car comment se corriger, si l’on ne sait pas ce qui est faux ? Ne pouvez-vous nous donnez, en quelques mots compréhensibles, au moins des règles de bases sur notre pratique quotidienne ? Ou relancez une série de conférences sur le thème, puisque visiblement, celle qui vous avez faite il y a quelques années n’a pas porté autant de fruit qu’on l’aurait souhaité… De même. Gilbus, Ignare pédagogue.
  15. ben c'est pas simple, otto... mais tu peux trouver des infos sur le site de l'inpi: https://www.inpi.fr/fr Par exemple, sur le droit d'auteur, qui ne protège pas un truc ou un tour, mais une interprétation: Tout ce qui est visuellement accessible par le public, mais aussi les chorégraphie (qui dans certains cas font partie du tour), les musiques, les décors, les textes etc. Donc contrairement à ce que dit Arthur, on ne peux pas copier le numéro de Copperfield ou le tien... a partir du moment ou ce numéro est assez typpique pour être une création artistique. pour un tour genre: prenez une carte, remettez la carte, je retrouve votre carte, dur de faire valoir une protection... Mais par exemple, un artiste qui entre en scène en portant une table chargée, dont les pieds vont se détacher etc... cela, si c'est fait d'une manière typique à cet artiste, ben c'est à lui. Refaire ce numéro, c'est de la copie qui demande une autorisation de l'auteur. L'autorisation peut être donnée, refusée, ou monnayée... Et la propriété est à vie, elle ne peux pas se vendre comme aux USA : on peut juste acheter des "droits d'exploitations", qui eux seront négociés au cas par cas: on peut avoir des droits pour faire le numéro en public, mais que la télé soit exclue, et demande un accord supplémentaire, etc. tout est possible, c'est une négociation... Ensuite, pour les droits d'auteurs, pas besoin forcément de dépôt, même si ça aide parfois: La premier exécution en public fait foi. On trouve ça expliqué ici: https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/les-autres-modes-de-protection Maintenant, le matériel: Pour protéger un matériel, il est préférable de déposer un brevet. mais il y a d'autre systèmes de protection, un peu moins fiables il est vrai Si tu achète une GI, par exemple, elle devrait être vendue avec un droit d'exploitation si l'interprétation est à peu prés imposée par la GI : tu va faire plus ou moins la même chose que le créateur, en te servant de l'engin... la aussi, les droits peuvent exclure un passage télé, par exemple... tu peux aussi avoir des exclusivités, des limitation de territoire (la France, l’Europe, le monde etc...) L'autorisation n'est pas implicite: Au contraire, il faut avoir l'autorisation noir sur blanc du créateur ou du fabricant (qui lui a obtenu les droit auprès du créateur....) Je parle de GI, car en pratique, ce sont souvent les gros matériels qui sont chers, et protégés: Cela coute des sous de protéger... et si une utilisation illégale a lieu, cela coute encore bien plus de sous de faire un procès... Du coup, les vendeurs de petits gimmick à 30€ ont peu de chance de t'attaquer parce que tu as fait le tour en public sans autorisation... Et en pratiques, les créateurs et fabricants pensent plus à la copie de fabrication pour la revente, quand ils parlent de protection: Qu'un autre fabrique le machin pour le vendre, c'est encore pire... Ensuite, entre la loi de la propriété intellectuelle qu'on nous explique sur le site de l'inpi, et la réalité des choses, il y a un gouffre... Mais ce gouffre peut se combler vite en cas de passage télé: Déjà, un créateur a plus de chance de repérer une utilisation non consentie de sa création, si ça passe à la télé. C'est sûr qu'un magicien qui fait les fêtes des écoles à moins de chances de se faire gauler... Ensuite, les télés ont des sous. donc c'est plus rentable de les attaquer que le magicien de quartier... C'est souvent pour cela que les droit "télé" sont mis un peu à part: il y a plus de pépettes à se faire... Enfin, tout cela, c'est pour la légalité... Ensuite, il y a l'éthique... qui est un autre problème Je ne suis pas sur d'avoir fait plus clair ou de ne pas avoir dit de bêtises (qu'on me corrige si c'est le cas, ca ne serait pas la première fois ), mais j'ai essayé Gilbus
  16. Il a raison quand il dit quoi ? -Qu’il avait tous les droits ? On dirait pourtant que ce n’est pas si clair, vu la réaction de l’équipe de Copperfield… -Quand il dit qu’il n’y a pas de réglementation ? Ben, le droit de la propriété intellectuelle est pourtant en place en France : Il s’applique aux magiciens comme aux autres. Les droits d’auteurs ne sont qu’un aménagement pratique pour les auteurs pour récolter des sous, mais la base légale, c’est bien de droit de la propriété intellectuelle, non ? -Quand il parle de querelle de clocher ? Ben, un clocher international, alors -Quand il dit qu’ils achètent le droit de faire le tour, mais que « l’interprétation, il n’y a pas de protection » ? Ben si, justement. C’est même plutôt l’inverse, les interprétations sont en générale mieux protégées que les tours ou les matériels, qui demandent eux un brevet. -Quand il dit que c’est une lacune de la profession de magicien, pas de la sienne ? Là, c’est extraordinaire : le producteur n’est responsable de rien ? -quand il dit que la chorégraphie de mike jeager n’est pas protégeable ? Ben si, si elle est assimilable à l’artiste ou à un numéro construit qu’il a présenté… Là, pour Kamel, par exemple, c’est plus qu’un emprunt d’un ou deux gestes : copie carbone de toute l’interprétation du numéro… il s’est donné du mal pour tout copier, en plus ;) -quand il dit : « j’ai rien à voir avec tout ça… » ? Ben, il vend des choses qui ne sont pas libres de droit, et il n’a rien comme responsabilité ? C’est fort ! -quand il dit : au montage, on a nettoyé de 70% le numéro ? A ben dit donc, qu’est-ce que ça devait être… il faisait tout le show de Copperfield à suivre ? -quand il dit : « pour la première fois à la télévision, dans ma tête, c’est la télévision française » ? L’argument est nettement tendancieux, et faux pour certains tours qui avaient déjà été vus à la télé Française. Bref, il a raison de faire une émission de magie, mais bon, autrement, je ne vois pas ce qui est vrai à 100% Ce qui m’ennuie, comme il n’a fait que dire des contrevérités durant tout ce qu’il a dit, c’est qu’à la fin il dit qu’il fait une autre émission, j’espère qu’elle aura lieu quand même… Gilbus
  17. Allons, ce n'est pas un scoop: Les histoires de rivalité et de pillage entre magiciens sont la base même de la plupart des films ou des magiciens interviennent... Rappelle toi du prestige... Je préfère voir développer l'idée de choses mystérieuses que se jalousent des magiciens que de voir des émissions de débinage en direct... Ce que retiendra le public, à mon sens, c'est que les magiciens s'échangent, se vendent, se volent des secrets. Donc que ces secrets sont choses précieuses... ce qui est plutôt mieux que de laisser penser que ce sont des choses à la portée du premier venu : Là, ça peux intéresser le public car c'est un coup d’œil dans le monde de la magie, justement, ou des choses pas très claires arrivent. Et bien cela montre au moins que le monde de la magie, ou les numéros et les secrets sont précieux, existe, ce qui n'est pas évident quand on surf sur youtube... et puis si l'émission suivante est meilleure grâce à ce bazars, c'est cool! Gilbus
  18. Quand on est tout seul pour faire les balances, un modèle avec télécommande peut faire gagner un peu de temps... Mais curieusement, si les télécommandes se retrouvent presque en standard sur les modèles amateurs, elles sont plus rares sur les modèles pro... c'est ballot. Gilbus
  19. vous partagez le même FP? Gilbus
  20. Si tu remontes un peu dans le temps, Eric Antoine, quand il a utilisé des numéros d'américains, s'est fait critiquer ici aussi par certains... (il me semble même que j'étais du nombre, quand des gens avaient voulu vanter sa créativité...) On nous a assuré ensuite qu'il avait les droits d'exploitation des numéros copiés, donc pas de problème. j'espère que ces droits étaient acquis de façon plus "officielle" qu'avec l'émission dont on parle Voyez le bazars : une émission montre qu'on peut se faire chopper à interpréter sans avoir les droit, et paf, l’honnêteté de tout ceux qui ont copiés des numéros, qu'ils aient les droits ou non, se voit soupçonnée... C'est comme quand un homme politique se fait prendre, on a vite fait de lâcher "tous pourris"... alors que c'est faux, bien sûr. N’empêche que le problème des droits d'exploitation télé est un vrai problème, puisque le flou artistique (et surtout juridique) est soigneusement entretenu... Et que dire des spectacles qui ne passent pas à la télé... des milliers de magiciens pro qui font des spectacles sur scène ou en salon, avec des tours et des numéros protégés, et ignorent volontairement ou non cette notion de droits d'exploitation? Et on ne parle pas des magiciens amateurs, enfin, si parlons en: l'utilisation dans un cercle familial n'est pas vraiment au centre du problème, mais que dire des amateurs se produisant devant des publics ouverts, que ce soit associatif ou caritatif? Du point de vue légal et éthique, ils ont les même contraintes que les pros... Combien pensent qu'il y a des contraintes? Combien le savent, mais préfèrent ne pas y penser? La solution consiste naturellement à ne pas copier un numéro : On utilise le tour (si le tour est protégé, en plus, c'est plus compliqué ), mais on trouve sa propre façon de l’interpréter. Mais c'est tellement tentant, de faire comme son idole... bien moins fatiguant, et avec un sucés assuré, puisque le maitre le fait et que ça marche... Et puis les créateurs ne demandent parfois pas mieux que d'être copiés: On n'a qu'a faire comme dans le tuto vendu avec le tour... ralalaaa, cette histoire de droit est bien compliquée, en fait: On a tous, à un moment ou un autre, copiés des choses, en tout ou partie... Une technique ou une réplique, une attitude, un aspect d'un personnage, moi le premier... Il faut simplement faire la part entre l'inspiration donné par un grand magicien, et sa copie carbone... Ce n'est donc pas tout noir ou tout blanc, à chacun de placer la barre éthique à la hauteur de sa conscience... Je ne me place pas au dessus du lot, même si j'essaie de faire du Gilbus la plupart du temps : Pour tout dire, ma propre barre ne vole parfois pas bien haut, et j'en ai honte... Quand je fais sérial prédiction, du regretté Colombini, par exemple, j'avoue ne pas avoir ajouté grand chose au tour... Pas une histoire, pas de changement majeure ni dans la procédure ni dans les variations d'intentions... Le tour me plait vraiment trop tel qu'il est, bref, ma contribution ne fait PAS avancer la magie, et cela me désole. Et cela plait au public... Mais bon, c'est pas grave, je ne suis pas vraiment magicien... Gilbus
  21. Bon, je viens de regarder la vidéo du TPAMP en entier... Je me souvient donc maintenant pourquoi je ne regarde jamais TPAMP. Regarder un égocentrique au niveau d'un gamin de 8 ans faire son intéressant , de façon vulgaire et malpolie, c'est dur. S'il était drôle, encore... mais non : j'imagine que le bouton "riez" qui demande au public de rire sur commande est bien usé... Luc est resté calme, c'est là le vrai tour de magie de l'émission, et j'espère qu'il a profité de l'annonce de ses spectacles à la fin, puisqu'il venait j'imagine pour ça... Sinon, les invités, a part quand ils faisaient les débiles pour rester au niveau du présentateur, ont des jugements plutôt sains en majorité... Ceci dit, le contenu sémantique des réponses de Luc est proche de 0, pour autant qu'il ait pu s'exprimer: C'est normal, ce n'est pas à lui de critiquer l'émission qui le paye... Et puis comme ils l'ont dit, ils feront sans doute plus attention la prochaine fois, et peut être que l'Arthur dira moins n'importe quoi... ou pas Je suis sûr que l'émission sera de la belle magie, en tout cas... De la magie dépoussiérée...faut voir Avec les droits de diffusion en cas de copie? on peut rêver... Gilbus
  22. Ma méthode: J'enlève le cellophane en passant une épingle dans les plis, pour les décoller invisiblement... je sort le paquet de la cellophane sans déformer celle ci... le cellophane est posé sous un bol, pour ne pas se faire déformer accidentellement... la pastille de scellée est décollée précautionneusement au cuter... j'ouvre délicatement la boite, pour ne pas laisser de marques... je pose le jeu d'un coté, la boite de l'autre, et je ré-aplatis la pastille de scellée sur un support plastique, afin d'enlever les marques faites par le cutter... je remet le jeu dans la boite, je recolle la scellée en ajoutant de la colle si besoin... j'enlève le bol, je glisse le paquet dans la cellophane... le recollage de la cellophane est très délicat, je me sert souvent de pinces à épiler, pour que ça soit parfait... je vérifie l'aspect extérieur, pour être sur que le paquet semble tout à fait neuf... je m’aperçoit que j'ai oublié de retourner la carte dans le jeu en vue du tour que je voulais faire avec... je déchire cellophane, scellée, sort les cartes en vrac, et aplati l'étui de rage... un paquet, c'est ballot. Gilbus
  23. On recommence à tout mélanger, non? Il y a deux aspects: -Le plagiat illégal… Là-dessus, je suis un peu surpris de la réaction d’Arthur, qui dit exactement le contraire de ce qui fait problème : Il dit à la radio, si j’ai bien suivi, que le tour est protégé, mais pas la « chorégraphie », bref, la présentation. C’est exactement l’inverse : Le tour, qui n’est pas visible dans son fonctionnement, est difficilement protégeable, à moins de déposer un brevet. Ce qui fait partie de la propriété intellectuelle artistique, par contre, est implicitement protégé d’office, dès la première exécution en public (ou à la date de dépôt s’il y a un dépôt de fait). Je parle de la réglementation française, j’en connais encore moins sur les lois à l’étranger. Donc, les « tours » qui ont été fait ne sont sans doute pas tous brevetés, donc ne sont pas vraiment protégés. Par contre, toute la mise en scène, les musiques, décors, chorégraphie texte, etc. bref, tout ce qui est visible et spécifique à un artiste, demande une autorisation pour être reproduite. Et c’est là que ça se gâte : Arthur dit qu’il a les droits. Ok… Et en même temps que Coperfield, celui qui a les droits sur plusieurs numéros, était désolé d’apprendre le plagiat, et demandais que ça ne se reproduise pas… (Toujours suivant Arthur…) Ce qui veut dire en fait qu’Arthur n’avait pas les droits au départ, notamment sur les numéros de Kamel ? Et que la question des droits s’est posée de façon très « accessoire », pendant le tournage, parce que ça ressemblais « vraiment trop ». Et que Coperfield est connu comme le loup blanc pour sa tendance à faire des procès quand on l'embête... Tout cela est bien confus…et pas très pro… Et laisse planer de gros doutes sur le reste des "droits d'exploitations" que possède réellement Arthur, non? -Ensuite, on a le principe même de l’émission : Dépoussiérage, que du neuf, de l’inédit etc. Et en fait, 90% de beaux trucs certes, mais déjà connus. Ça valait bien la peine de se moquer de Garcimore ou des magiciens ringards… Là, ce n’est plus un problème « entre magiciens », c’est juste pour dire que l’argumentaire de l’émission (pas des tours) n’est pas du tout tenu. Ok, ces tours sont « peu » passés à la télé française… Ok, ceux qui n’y connaissent rien auraient pu tout gober. Mais il se trouve que certains (que l'on traite directement de magiciens ringards, puisqu'ils ne sont pas dans l'émission qui révolutionne tout) ont un peu de culture et se sont moqués de ces « nouveautés » : normal, quand on passe en public, on s’expose aux critiques, c’est le spectacle… Si quelqu’un montait la pièce de théâtre « le bourgeois gentilhomme » en changeant le titre, sans citer l’auteur, et en laissant entendre que c’est de lui, je ne te dis pas comment il se ferait aligner par tous les théâtreux… Ben c’est juste ce qui a été fait, mais dans le domaine magique. Maintenant, faut-il élargir cette histoire de citer les sources à toutes les représentations de magie ? Ça va pas, non ? A la télé, il y a un générique, il est là pour citer les auteurs ou créateur, ou simplement les inspirateurs (la formule « d’après une histoire de… » est très souvent utilisée pour les sources, dans les génériques de début ou de fin… Mais en dehors de ce cas bien particulier de la télé et du cinéma, et de leur générique, exposer les sources peut être une aberration, suivant le type de magie : Si on fait un spectacle du genre : « pas de pouvoir, les tours que vous avez vus sont des créations de X, les objets truqués sont de Y, et l’entourloupe est de Z », peut être… Mais l’illusionnisme a ceci de différent avec le théâtre que le mystère peut y être présent, et fait partie de la façon de vivre le spectacle. Y compris après le spectacle… Si on ne souhaite pas « casser l’illusion » à la fin, il ne faut assurément pas donner une liste de fabricants de trucs… Simplement, le respect des auteurs, c’est aussi ne pas prétendre avoir inventé tel ou telle chose : On fait son numéro, et c’est tout. C’est ce qu’on retrouve partout dans les spectacles de magie ou on interprète des choses que l'on n'a pas créé. Là, il y a eu tollé, car la façon de présenter la chose indiquait de l’inédit, donc des créations…. Qui n’en était pas vraiment pour beaucoup… Je crois qu’il est important de ne pas mélanger l’aspect « copie illégale » et l’aspect « interprétation de tours qui ne sont pas de nous », l’aspect légal et l’aspect éthique… éthique qui va varier d'une personne et d'un spectacle à l'autre, d'ailleurs : Quand un interprète chante une chanson, il va, ou pas, annoncer le nom de l’auteur de la musique, du parolier, de l’arrangeur… la nuance est dans le « ou pas » : Cela dépend du contexte. Il ne va pas donner le nom de tous les facteurs d’instruments qui ont construit les instruments sur lesquels ont joués les musiciens. Il y un parallèle à ce niveau avec la magie : Citer les noms des inventeurs de techniques que l’on utilise ? Ça serait une aberration : ce ne sont que des outils, comme les instruments de musiques. Citer les inventeurs des tours que l’on utilise ? Faut voir : le tour, pour vous, c’est un outil, ou un spectacle ? Citer un magicien dont on reprend tout le numéro, jusqu’à la couleur des chaussettes ? D’après vous ? La question se poserait bien moins s’il y avait eu moins de copies conformes, et plus de vraies créations… Mais bon, c’est la télé… Gilbus
  24. Certes… Bon, perso, je préfère qu’il fasse de la misdirection, et m’y laisser prendre, qu’il fasse de la gestion de spectateur, et ne pas m’en rendre compte, qu’il fasse des miracles, et ne pas voir les techniques… C’est vrai que c’est un plaisir de technicien que de voir un autre technicien travailler. Par exemple, si tu aimes la technique, ne va pas voir Bebel. Car même en ayant vu ses DVD, tu oublieras les techniques en voyant sa magie. Ne va pas voir Burger, car même si tu reconnais des techniques, tu t’en fiche, l’important est dans l’ambiance. Ne va pas voir … plein d’autres gens qui, s’ils utilisent aussi toutes ces choses, comme tout le monde, ont le petit quelque chose en plus qui fait que les techniques, superbement exécutées, ne sont pas ce qui est le plus fort dans le numéro ;) La maitrise technique est un moyen, seulement un moyen, pour qui veux faire de la magie. Après, le débat est toujours en cours : Les magiciens vont-ils voir de la magie pour voir de belles techniques, ou pour voir de la magie ? Une technique qui devrait être invisible et qu’on trouve vraiment bien faite n’est-elle pas encore trop visible ? On peut à la limite « déduire » l’utilisation d’une technique invisible, mais n’est-ce pas déjà trop ? En gros, faut-il établir une magie pour magicien, qui va cacher jusqu'à l’idée de technique ? Et si oui, pourquoi ne pas le faire aussi face au public ? (réponse perso : par flemme… je suis un gros glandeur…) Ou faut-il laisser voir des techniques aux magiciens, pour leur donner le plaisir de comprendre alors que le public ne voit rien ? Vaste débat :) (débat utile ou pas, c’est un autre problème ;) ) Gilbus
  25. Si l’important est une réalisation peu couteuse, le livre "La magie qui cartonne" de James Hodges pourra te permettre de te lancer: ça coute dans les 30/40 euro dans les bonnes boutiques, moins d’occasion... C'est axé sur les boites de toutes sortes, mais c'est un domaine ou on peut faire pas mal de choses... Gilbus
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