Oui, c'est ce que je pense aussi.
Au nom du Père, du Fils et du simple d’esprit, j’ose espérer que même « le plus simple d’esprit des lecteurs de ce post » aura compris que mon intervention n’avait d’autre but que d’apporter quelques éléments nouveaux afin d’enrichir ce sujet passionnant, et qu’il n’aura pas manqué de remarquer mon émoticône « clin d’œil » soulignant qu’il ne s’agissait pas d’une remarque au premier degré mais d’une note d’humour, passons.
Vénus, pour ne citer que l’exemple le plus significatif d’une possibilité d’observation d’un objet céleste en plein jour et à l’œil nu hormis la Lune et le Soleil, il y en a d’autres (dans certaines conditions) : quelques planètes, certaines comètes ou supernovae, etc., je vous fais grâce des ovnis (Attention=> émoticône !). Ceci dit, l’étoile du Berger nous éloigne peut-être un peu du bâton de Jacob pour nous rapprocher d’avantage du bâton (de Berger) pour se faire battre, ce qui n’est pas l'objectif.
La raison pour laquelle je fais « remonter » ce sujet fait suite à un échange en MP avec un VMiste avec qui j’ai évoqué Philippe Coudray, un auteur dont je ne rate aucun ouvrage car d’une finesse extrême dans le regard qu’il porte sur le monde, notamment par sa capacité à jouer sur les retournements de situations, les détournements d’objets et les contre-pieds logiques. La couverture de son prochain livre à paraître en novembre 2009 me semble représentative de ce que j’avance et « colle » assez bien avec ce thread pour ce qui est relatif aux angles et à l’observation du ciel, j’ai envie de dire : à la notion de point de vue.
Pour comprendre que derrière un dessin faussement simpliste se cache une vraie profondeur de pensée, lisez ces quelques réflexions de l’auteur tirées de ses interviews ( http://www.philippe-coudray.com/ ) :
Interview de Philippe Coudray par Vincent Cuvellier (2006), extraits :
« – Comment tu présenterais en deux lignes ta série Barnabé à quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler?
– Une BD d'humour pour tous les âges, dans laquelle je cherche à produire de petits modules de pensée qui brisent la pensée routinière par des raccourcis inattendus. Un peu finalement comme les kôans zen, le but étant finalement d'éveiller l'esprit, sauf que je m'adresse autant à moi qu'aux autres. »
[…]
« – L'univers de Barnabé est à la fois en pleine nature et très froid, très lisse... tu peux en parler de cette dichotomie ?
– Je veux lui donner la "lissité" de la logique, débarrassée de tout élément complaisant. Car c'est en étant rigoureusement logique que l'on peut faire apparaître les limites de la logique, les paradoxes, etc. La nature est là pour apporter un décor esthétique. L'esthétique participe à la neutralité : le moche est une présence, le beau une absence. »
[…]
« – Pourquoi tu réponds à mes questions?
– Mes réponses m'intéressent. »
Interview de Philippe Coudray par une étudiante en art et commerce, extraits :
« Qu’est ce qu’un artiste pour vous dans la société d’aujourd’hui ? Quel est son rôle ?
– Pour moi, le rôle d’un artiste est le même dans n’importe quelle société. Son rôle ne dépend pas du contexte. La mission d’un artiste n’est pas inscrite dans l’histoire, elle est hors du temps. Son rôle est d’élever les esprits, le sien en même temps que ceux à qui il s’adresse.
« – Pensez vous que l’art est moral dans un monde capitaliste régit par le profit et la rentabilité ?
– C’est le monde capitaliste qui est immoral ! […] À ce propos, je citerai une idée présente dans un texte de mon frère Jean-Luc Coudray, qui explique que l’artiste est le seul qui fournit une vraie “plus-value” aujourd’hui, pour reprendre un terme cher à l’économie. En effet les plus-values fournies par la machine industrielle engendrent une “moins-value” par ailleurs : épuisement des ressources, destruction des milieux, etc. L’artiste, lui, produit une plus-value à partir de rien. C’est le miracle de l’esprit. »
Christian Girard