J'étais même étonné de la pauverté des arguments de Dupond-Moretti. De plus, Meurice ne pouvait renter dans un débat de fond, il fallait laisser la place à l'invité pour justifier la corrida.
Pour ce qui est cité dans le livre :
1/ Le courage. Euh et alors ? Le courage en soi n'est pas une valeur à défendre à tout crin, il faut un certain courage pour effectuer une opération kamikaze et tuer des innocents, le courage nécessaire ne dédouane pas de l'horreur de l'action. Et imaginez un Dupont de Ligonnès en train de plaider "Mais il m'a fallu beaucoup de courage pour tuer toute ma famille", que répondraient le juge ? Il faudrait encore plus de courage pour ne pas tuer un taureau quand on est un toréador, car ça nécessiterait qu'il repense toute sa vie pour l'engager sur un autre chemin, et ça c'est un sacré courage qu'il faut avoir ! Par ailleurs, on sait que cette notion de courage est à relativiser en matière de corrida, le taureau est mis à mort dans des conditions où tout est organisé pour qu'un spécialiste de la mise à mort de taureaux, parfaitement entraîné pour cela et connaissant les faiblesses de l'animal, soit face à lui. C'est un peu comme s'il fallait du courage à un expert en art martiaux (ou un gladiateur armé) pour combattre un homme qui ne serait pas entraîné au combat. Ah, le courage !