En mentalisme les traductions posent toujours problème : beaucoup de subtilités sont construites sur le langage (anagrammes progressifs, épellations, équivoque...) . Pour ne prendre qu'un seul exemple citons ONVI de Ran Pink (Unlock, pp. 116 et suiv.) qui repose entièrement sur deux trois phrases très subtiles que Thomas Riboulet a certainement eu du mal à traduire. Et dans ce cas, lire la description du tour dans sa langue originale ne sert pas à grand chose (sauf à faire le tour à des Anglais de passage).
Chapeau à Thomas donc. Je vais d'ailleurs faire un compte-rendu d'Unlock pour ne pas rester sur ma critique initiale qui ne touchait que la conception graphique.
Petit compte-rendu, donc.
Unlock regroupe des réflexions parfois déjà publiées en anglais dans d'autres ouvrages de Mark Elsdon. L'auteur aborde des questions très diverses : sa vision du mentalisme, la créativité, sa façon de travailler, la création de son "personnage", l'importance d'une bonne révélation, de ne pas être ennuyeux, de garder un rythme, d'avoir un bon final, un final "mémorable", etc. Il est toujours intéressant de voir un mentaliste expérimenté savoir analyser ses propres échecs et faire part de ses réflexions surtout que je suis en général assez d'accord avec ses idées
Même si l'intérêt du livre n'est pas là, on trouvera aussi beaucoup d'idées de tour utiles pour du mentalisme impromptu (démonstration d'influence, forçages, effets idéomoteurs,...) qui ont été, selon moi, idéalement choisis pour illustrer les propos de l'auteur.
Un livre à lire, et surtout à relire de temps en temps pour faire émerger des idées nouvelles.