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Écriture inclusive : un premier bilan de la controverse


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Il y a 1 heure, Frédéric HÔ a dit :

Les pronoms allemands:

- Hold my beer a second

S’il y a une blague je ne la comprends pas. Snif. 

Ou bien « Hold my beer » est un mème :

« HAT DOES HOLD MY BEER MEAN? »

Citation

Hold my beer is an expression joked about being said before an unthinking person does something dangerous or stupid. On the internet, hold my beer is used to make fun of decisions (that are seen to be bad) made by public figures or companies.


… et pour les pronoms allemands :

Citation

En ce qui concerne les pronoms, quelques locuteurs et locutrices de la langue de Goethe utilisent les pronoms inclusifs sier et xier, mais leur utilisation est encore pour l'instant restreinte aux milieux queers activistes.

22 juin 2021

C’est ça ? 

Modifié par Christian GIRARD
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  • 3 months plus tard...

« L’écriture inclusive a-t-elle un intérêt ? Quelles preuves ? » (Scilabus)

Citation

L’écriture inclusive fait couler beaucoup d’encre et les papiers d’opinions sont foisons. Qu’en est-il du côté de la recherche ? Un consensus existe-t-il ? 00:00 Je viens en paix 02:17 Le problème 10:16 L'ampleur du problème 12:58 La solution 15:33 La solution à l'origine de nouveaux problèmes ? 19:24 Conclusion et opinion

 

Modifié par Christian GIRARD
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  • 3 weeks plus tard...

« L’utilisation de cette graphie sur des plaques commémoratives est dénoncée par une association qui porte l’affaire en justice. »

Le président de l’Afrav (l’Association Francophonie Avenir, que je ne connais que via cet article) pointe le fait que, de surcroît, même cette graphie inclusive serait fautive car il n’y figure pas de point médian. Je note pour ma part un autre problème bien plus « grave » (c’est le cas de le dire), à savoir que le féminin « conseillère » nécessite un accent (même en lettres capitales) et que l’écriture inclusive, en l’état, ne permet pas de faire apparaître cet accent…

L’article : 

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/a-la-mairie-de-paris-l-ecriture-inclusive-fait-des-remous-20220330

L’Afrav n’en est pas à son coup d’essai quant à des actions en justice pour défendre la langue française : 

https://www.francophonie-avenir.com/fr/L-anglomanie-traitee-sur-le-plan-juridique/434-Affaires-gagnees-par-l-Afrav 

https://actu.fr/ile-de-france/_77/seine-marne-contre-langlicisation-la-france-lafrav-veut-porter-plainte-contre-politiques_31541299.html

Modifié par Christian GIRARD
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Entretien avec la linguiste Danièle Manesse :

« Le genre grammatical, ce n’est pas le sexe ! Danièle Manesse, professeure émérite de sciences du langage à l’université Paris-3 Sorbonne nouvelle, combat de toutes ses forces l’écriture inclusive. [...] Cela étant dit, pourquoi est-ce que je me bats contre l’écriture inclusive spécifiquement ? Parce qu’elle est annonciatrice d’une tyrannie. » 

À lire ici :

https://www.causeur.fr/daniele-manesse-linguiste-le-regard-libre-jonas-follonier-ecriture-inclusive-genre-masculin-feminin-229251

 

« Le ministre français de l'éducation a interdit jeudi l'utilisation du point médian à l'école. Qu'en pense le psycholinguiste romand Pascal Gygax, qui milite pour l'écriture inclusive ? »

À lire ici :

https://www.watson.ch/fr/international/suisse/377242639-un-defenseur-romand-de-l-ecriture-inclusive-repond-a-nos-questions

 

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il y a 54 minutes, Christian GIRARD a dit :

Entretien avec la linguiste Danièle Manesse :

« Le genre grammatical, ce n’est pas le sexe ! Danièle Manesse, professeure émérite de sciences du langage à l’université Paris-3 Sorbonne nouvelle, combat de toutes ses forces l’écriture inclusive. [...] Cela étant dit, pourquoi est-ce que je me bats contre l’écriture inclusive spécifiquement ? Parce qu’elle est annonciatrice d’une tyrannie. » 

À lire ici :

https://www.causeur.fr/daniele-manesse-linguiste-le-regard-libre-jonas-follonier-ecriture-inclusive-genre-masculin-feminin-229251

 

« Le ministre français de l'éducation a interdit jeudi l'utilisation du point médian à l'école. Qu'en pense le psycholinguiste romand Pascal Gygax, qui milite pour l'écriture inclusive ? »

À lire ici :

https://www.watson.ch/fr/international/suisse/377242639-un-defenseur-romand-de-l-ecriture-inclusive-repond-a-nos-questions

 


Iels sont tous·tes fou·lles ! Ou Ils et elles sont tou·s·es fou·e·s ! Ou ielles sont·es toute·s foutes !?

Bref, c'est des dingues, non ?

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Il y a 10 heures, Christian GIRARD a dit :

« Le ministre français de l'éducation a interdit jeudi l'utilisation du point médian à l'école. Qu'en pense le psycholinguiste romand Pascal Gygax, qui milite pour l'écriture inclusive ? »

 

Curieux, un "psycholinguiste" dont la réponse commence par : "on assiste au réveil des gardiens du patriarcat. En gros, le ministre français Jean-Michel Blanquer, le conseiller national valaisan Benjamin Roduit et d'autres pensent que tout est centré autour des hommes" et qui avoue que sa démarche est politique 🤔

 

Modifié par Georges PERON
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Le 02/04/2022 à 07:50, Georges PERON a dit :

Curieux, un "psycholinguiste" dont la réponse commence par : "on assiste au réveil des gardiens du patriarcat. En gros, le ministre français Jean-Michel Blanquer, le conseiller national valaisan Benjamin Roduit et d'autres pensent que tout est centré autour des hommes" et qui avoue que sa démarche est politique 🤔

La suite de ses arguments est du même tonneau : 

Citation

A force de vouloir la figer, Blanquer, Roduit et consort risquent de la faire disparaître, comme ont disparu le grec ancien et le latin du fait d'avoir été trop immobilisés

Passons sur le "s" manquant à "consorts" (qui est toujours pluriel, sauf quand il s'agit d'un prince consort), probablement imputable au journaliste (il me semble que quand on retranscrit l'interview d'un linguiste, on pourrait s'autoriser une relecture, mais soit...) et concentrons-nous sur le fond : le grec ancien et le latin auraient disparu "du fait d'avoir été trop immobilisés".

C'est ridicule, et à plus d'un titre. D'abord, parce que je n'ai pas connaissance d'une tentative de figer ces langues. On a coutume de dire que les langues évoluent, et qu'elles ne sont pas gravées dans le marbre. C'est un peu moins vrai pour le latin, qui était souvent gravé dans le marbre, mais il n'y a pas eu, que je sache, de contrainte exercée pour l'obliger à ne pas évoluer. La situation n'est donc pas comparable.

Ensuite, parce que, si le grec ancien et le latin sont des langues mortes, c'est tout simplement parce qu'elles appartiennent à des civilisations éteintes. J'entends déjà Pascal Gygax me dire que la chute de l'Empire Romain découle de ce figement (je le remercie au passage de m'avoir permis d'employer ce substantif, dont il n'aura échappé à personne qu'il vient du... latin 😁). Sauf qu'il y a là un paradoxe majeur, puisque le latin a été employé longtemps après la disparition de l'Empire Romain : c'était en particulier la langue privilégiée à l'écrit pendant le Moyen-Âge. Donc, si le latin a survécu à la civilisation, il n'est pas responsable de son extinction.

Et surtout, les défenseurs de l'écriture inclusive qui nous expliquent que la langue évolue, et qu'il faut l'accepter sont ceux-là même qui voudraient lui imposer une évolution. S'il s'agit de laisser la langue évoluer naturellement et de voir où ça nous conduit, je ne vois pas pourquoi on aurait besoin de légiférer pour imposer l'usage d'un point médian, des termes épicènes ou du barbarisme iel...

Entre parenthèses, je ne peux m'empêcher de relever ça :

Citation

Cela me réjouit qu'on s'intéresse enfin aux personnes en situation de dyslexie. Cela fait des années que les groupes qui s'en soucient recherchent des financements, probablement.

J'ai beaucoup aimé l'adverbe "probablement", qui en dit long sur la maîtrise de Monsieur Gygax sur la question et sur son appartenance aux "groupes qui s'en soucient" ; il a au moins l'honnêteté de reconnaître, fût-ce à demi-mots, que lui ne s'en soucie pas 😉

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L'important, c'est que ça valide !

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C'est intéressant tout ça et je ne pense pas qu'il faille balayer le problème trop vite, ni dans un sens, ni dans l'autre. Une bonne approche me semble être la suivante : quelle amélioration cherchons nous, et surtout pour qui et/ou pourquoi, et par conséquent dans quel contexte ?

Un exemple tout bête : 

Dimanche prochain, les français sont appelés aux urnes.

Si la phrase est prononcée par un journaliste à la tv, elle ne choquera pas grand monde. Le masculin pour "les français" évoque ici de nos jours une généralité. Les femmes ont bien heureusement le droit de vote et on ne pense à aucune distinction de genre en disant "les français". Le masculin a ici une fonction de neutre qui, selon moi, ne met pas beaucoup en valeur les caractéristiques masculines (en supposant qu'elles existent... ). On peut même trouver qu'elles sont noyées dans le concept de généralité, plus qu'elles n'absorbent l'autre genre. Tout est une question d'état d'esprit. 

La même phrase peut devenir (toujours à l'oral) : 

Dimanche prochain, les français et les françaises sont appelés aux urnes.

On se fiche ici de l'orthographe de "appelés" puisqu'on est à l'oral. Évoquer les deux genres peut paraître égalitaire et vouloir satisfaire tout le monde, mais on peut aussi ressentir cela comme une séparation inutile et peu rassembleuse dans un contexte citoyen, ou une sorte de galanterie un peu vieillotte (il vaudrait mieux dans ce cas citer des françaises avant les français d'ailleurs !).

La même phrase à l'écrit peut devenir : 

Dimanche prochain, les français(es) sont appelé(e) s aux urnes. 

Le fait que les deux orthographes soient mitoyennes donne un côté plus rassembleur, et la distinction des genres est plus positive, plus égalitaire. Dans ce contexte, l'écriture avec parenthèses ou points médians ne me dérange pas du tout. La situation se prête bien à ça : un aspect citoyenn, et peut-être même administratif. 

Dans un texte littéraire, c'est différent... À priori les parenthèses et les points médians choquerait sûrement déjà plus, car elles seraient peu compatibles avec une démarche artistique. Peut-être d'ailleurs davantage les parenthèses selon moi. En effet, l'écriture inclusive tente de faire évoluer la langue de façon plus profonde que d'un simple point de vue "administratif" et je pense que ceux qui la défendent pourraient l'imaginer dans un contexte plus littéraire. Cela ne me choque pas. Mais cela doit être motivé par une quête subtile de sens.

Dans un roman actuel, la phrase :

"Ce dimanche-là, les françai•se•s étaient appelé•e•s aux urnes."

ne me choque pas. L'écriture inclusive peut avoir son utilité ici pour justement son côté rassembleur. 

Je pense que c'est une question d'habitude.

Ce qui par contre me dérange, c'est une utisation sans discernement, et/ou en grande quantité (ça peut effectivement devenir infernal à haute dose, voire insoluble dans certains cas) .

La sophistication occasionnée par l'écriture inclusive de la phrase :

"Je connais des français•es  prêt•e•s à accueillir ces réfugié•e•s ukrainien•ne•s dont la ville à été bombardée et qui ont perdu plusieurs parent•e•s et ami•e•s." 

peut déjà sembler déplacée, comparée au caractère dramatique du propos. Mais alors imaginez-vous en train d'écrire cette phrase dans une lettre adressée à un ami Polonais. Ça devient un peu forcé. Surtout si votre ami n'a aucun doute quant à votre façon de considérer de la même manière les hommes et les femmes... Question d'état d'esprit, encore une fois. 

Après, il y a la question du pronom iel, et des personnes qui ne s'identifient ni au genre masculin, ni au genre féminin. On ne peut pas réfléchir à leur place. Alors trois maîtres mots : tolérance, dialogue, humanité, pour faire évoluer les choses dans la bonne direction : celle qui ne fera pas de malheureux. Oups pardon, malheureu•ses•x. 

Je suis d'accord avec Axl sur un point fondamental : si l'écriture inclusive doit être ne serait-ce que partiellement conservée à long terme, cela se fera par le dialogue, l'usage et la réflexion. Aussi bien l'obligation que l'interdiction me paraissent stupides. 

Modifié par Frédéric NAUD

Fredopathe

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