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Avec ce sujet, on peut seulement te donner une petite idée de ce qu'est l'hypnose. Mais le sujet est tellement vaste,...

Il n'existe pas une hypnose mais DES hypnoses ;)

Voici quelques pistes qui pourront t'aider :

Street hypnose et hypnose classique : http://street-hypnose.fr/

J-E est un jeune passionné, il vient de sortir son nouveau bouquin qui permet déjà d'avoir un très bon bagage en hypnose classique que je pratique également grâce à lui.

Je te conseille également d'aller voir des vidéos sur youtube.

Pour l'hypnothérapie (hypnose Ericksonienne) : http://www.arche-video.com/

Kevin Finel fait des cabinets publics vraiment très intéressant, tout en expliquant et en démystifiant l'hypnose.

Car le but ajd est bien de la démystifier pour mieux la comprendre et ne pas s'en faire une image négative comme tu as pu en avoir.

Pour l'hypnose de spectacle, Messmer est celui que j'apprécie le plus, car en plus d'être un maître en la matière, il a une vision très large de ce qu'est vraiment l'hypnose.

Certains allient à merveille hypnose et magie, comme Derren Brown par exemple. Pour ma part j'ai vraiment tendance à mettre l'hypnose à part, car ce n'est pas de la magie, contrairement à la magie je dirais qu'il FAUT l'expliquer, sinon on risque d'en avoir une mauvaise image. Pour moi également, le point le plus commun entre ces disciplines est le fait que notre but est de faire travailler l'imagination de nos sujets, en magie par le biais de la magie, et en hypnose on travaille tout de suite sur l'imagination.

Je pourrais prendre le temps de répondre à un tas de questions mais le mieux est de se cultiver ;) avec internet quoi de plus facile.

Vas voir l'hypnose classique, comme hypnosebinbin sur youtube, car on peut mieux voir ce qui se passe derrière. C'est tout le problème de l'hypnose de spectacle que nous montre les médias, on voit seulement le côté spectaculaire de la chose, ce qui nous donne finalement une mauvaise image de ce qu'est réellement l'hypnose.

Pour terminer, je tiens à préciser que l'hypnothérapie est plutôt un apprentissage pour le sujet. Tandis qu'en hypnose classique, le but est d'augmenter le plus possible la suggestibilité du sujet afin de créer des phénomènes hypnotiques de plus en plus impressionnants pour le public.

Voilà si déjà ma réponse a pu t'aider, ce fut avec plaisir ;)

Tomical

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Publié le
Par exemple un chamane est-il en état de transe ou d'auto hypnose si différence il y a ?

Le chamanisme ne se résume pas à un seul état de conscience modifiée, la transe du chaman peut-elle se comparer avec le chevauchement des esprits dans le vaudou? Je ne serais pas affirmatif à ce propos. La transe peut être induite par diverses méthodes dont le son (souvent des tambours) et/ou la prise de psychotropes. En principe, le chamane voyage dans le monde des esprits/son propre inconscient qu'il est censé pouvoir quitter quand bon lui semble pour revenir dans le "réel" (encore un terme douteux). Il me semble donc qu'il y a une forme d'hypnose (et/ou auto-hypnose, tout dépend des circonstances) mais je préfèrerais parler de conditionnement.

Publié le

Pour l'hypnose de spectacle, Messmer est celui que j'apprécie le plus, car en plus d'être un maître en la matière, il a une vision très large de ce qu'est vraiment l'hypnose.

Attention aux visions "très larges". Elles se révèlent vite être "trop larges" par ici... :D

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

Le chamanisme ne se résume pas à un seul état de conscience modifiée, la transe du chaman peut-elle se comparer avec le chevauchement des esprits dans le vaudou? Je ne serais pas affirmatif à ce propos.

C’est vrai que je ne m’étais jamais posé la question de cette façon.

En tout cas cela me fait penser à la transe des oracles himalayens (j’ai eu la chance d'y assister au Bhoutan… très impressionnant ! Grand spectacle, très grand spectacle :) ). Cette transe est à la fois un "état de conscience modifiée" et une "prise de possession" du corps de l’oracle par une "divinité" (je met tous ces termes entre guillemets car il recouvre une signification très particulière dans le bön et le bouddhisme tibétain.

J’ai déjà du parler, ici, de ce documentaire : la rencontre entre Maud Kristen (dont il a, aussi, déjà été question sur ce forum) et l’Oracle de Netchung, l'Oracle d’Etat du Dalai Lama. Splendide docu, dont voici la bande annonce :

[video:youtube]

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le (modifié)

"Il n'existe pas une hypnose mais DES hypnoses"

Attention il faut être précis : on peut certes distinguer :

-les conditions dans lesquels ont lieu la mise en hypnose ;

- le but de la transe (spectacle, hypnothérapie...)

mais l'hypnose c'est avant tout cet état de conscience, de transe dans lequel se trouve le sujet (dont il existe plusieurs niveaux).

Modifié par Melvin

Melvin

Publié le (modifié)

si on peu programmer notre inconscient comme arrêter de fumer

grâce a l'hypnose pourquoi pas. ?

Cette forme de programmation mentale à forme thérapeutique n'est-elle pas plutôt de l'auto-suggestion ?

Les tamtams du Vaudou et les tambours du Chamanisme, ainsi que leurs chants mènent également vers une transe hypnotique ou une forme d'hystérie collective.

Si l'hypnose de scène est une véritable hypnose déclarée comme telle, n'est-ce pas mettre le ou les spectateurs en transes ? Est-elle légale ?

Si elle est truquée est-elle éthique ou honnête en magicland ?

Personnellement je m'y étais un peu essayé : chute avant, arrière, chaîne de Raspoutine, catalepsie, homme insoulevable et d'autres effets physiques du livre de John Fisher et à ma grande honte j'annonçais sans rougir "C'est de l'hypnose" et avec un tel cran, que seuls les charlatans comme moi maîtrisent, que lorsque je disais dormez ben ils y en a qui fermaient les yeux et tombaient à terre. Les gens qui ne font pas de magie sont gentils et aiment tromper les leurs. Ou alors j'ai le don ?

Et si je vous disais que j'ai fait la même chose sur les tatamis pour bizuter les nouveaux arrivants en leur parlant du Khi ? Pire qu'un moine de Shaolin ! Ah quelle ordure ce GRANDOZZIO !

ben quand je dis que l'hypnose permet de stopper de fumer c'est peut être le plus beau tour de magie .

auto suggestion un peu mais pas que ....

pour ma part j'utilise l’auto-hypnose " sophrologie " afin de rentrez en transe hypnotique .

c'est très agréable .

le fait de pouvoir hypnotiser demande du savoir faire .

quand à l'hypnose de spectacle il y a un mélange de la pure technique avec le coté spectacle .

puisque avec un bon spectacle le public est sous ton charme et rentre en quelque sorte en état hypnotique.

Modifié par radja
Publié le (modifié)

Un des problèmes de l'"hypnose" pour se comprendre c'est que les définitions autour des termes hypnose, hypnotique, hypnotisme, hypnotiser... sont très floues.

Par exemple le simple terme d'Hypnose représente selon les dictionnaires soit : l'état modifié de conscience obtenu, soit les techniques d'induction dans l'état d'hypnose (ou simplement hypnose).

L'auto-hypnose serait l'ensemble des techniques permettant de se plonger soi-même dans un état d'hypnose.

qqchose d'hypnotique : qqchose capable de provoquer l'hypnose (ou état d'hypnose). Parfois on parle malheureusement d'état hypnotique pour dire "état d'hypnose".

Hypnotisme : "science" de l'hypnose.

Hypnotiser : induire l'hypnose chez un sujet.

Donc quand je lis : "ben quand je dis que l'hypnose permet de stopper de fumer c'est peut être le plus beau tour de magie .

auto suggestion un peu mais pas que ...."

Il faut bien différencier si le fait d'arrêter de fumer est du au fait d'avoir été mis sous hypnose ou bien si c'est simplement du au fait de l'autosuggestion faite dans un état de conscience normal.

Car autant en étant hypnotisé par un praticien, celui-ci peut parler à l'hypnotisé, autant dans le cas d'auto-hypnose, on ne peut pas s'autosuggestionner puisque nous sommes dans un état de non conscience (à moins de diffuser pdt la transe, via une magnéto, des suggestions enregistrées par avance).

Modifié par Melvin
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Melvin

Publié le

puisque avec un bon spectacle le public est sous ton charme et rentre en quelque sorte en état hypnotique.

référence à l'église évangélique ?

Shiva, le sujet de l'hypnose, allant du spectacle à la thérapeutique, me semble être un autre sujet que celui de l'utilisation du cold reading pour la voyance ou la psychanalyse.

Merci d'éviter la provoc sous couvert d'amalgames douteux.

  • J'aime 1
Publié le

Car autant en étant hypnotisé par un praticien, celui-ci peut parler à l'hypnotisé, autant dans le cas d'auto-hypnose, on ne peut pas s'autosuggestionner puisque nous sommes dans un état de non conscience (à moins de diffuser pdt la transe, via une magnéto, des suggestions enregistrées par avance).

SAlut Melvin,

Pas sûr pour ça.

La sophro appartient elle au domaine de l'hypnose ?

La sophro est pas mal utilisée pour l'autosuggestion il me semble aussi ?

P.S : Je ne connais pas du tout le sujet. Je demande.

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    • Je reviens au sujet du livre, car c'est ce que j'ai choisi comme lecture récréative pour les vacances. La citation de Pierre Etaix sur la 4e de couverture a failli me faire passer pour un intellectuel auprès de mes beaux-parents (chez qui je passe une partie desdites vacances) parce qu'ils sont très... "Télérama". Mais j'ai senti à la tête de belle-Maman quand elle a vu la couverture (pourtant dudit Pierre Etaix) et à l'attitude de beau-Papa quand il a feuilleté le livre que leur furtif espoir de s'être trompés sur le compte du zigoto choisi par leur fille pour leur faire des petits-enfants avait encore été déçu.  J'en suis à la page 183, ça se lit agréablement. C'est étonnamment bien écrit pour quelqu'un qui a appris le français en écoutant Coluche. Je me suis marré plusieurs fois à voix haute et j'ai été étonné d'y trouver quelques remarques qui m'ont fait réfléchir sur la construction d'un numéro (dans le chapitre consacré au Champion de l'élégance). Par contre, je ne regarderai plus jamais les saucisses de Strasbourg de la même manière.  Une remarque négative, cependant, à @Otto WESSELY : pourquoi ne pas avoir mis la photo de la page 174 EN COULEURS, vu que tu dis qu'elle est belle en couleurs ?! Quelle frustration ! (Les autres, je vous entends penser "Frustration totale !", je lis dans vos pensées, je suis le plus grand des mentalistes). Je la trouve super, j'aimerais l'avoir en haute résolution pour l'imprimer en poster. Merci d'avance. Bisous. Un admirateur  (Je n'ai pas le courage de me taper les 36 pages du sujet pour voir si la question de ladite photo a déjà été soulevée)
    • Et si l'on parle de "bouffée de l'humanité" : quelques portraits de la Fism à Rimini, là où l'humanité était encore plus palpable.... Qui me cite les noms ?   
    • Bonjour, Heureux si j'ai pu partager avec certains quelques unes des émotions ressenties pendant les six jours de cette FISM. À propos d'émotions, le numéro du 1er prix en magie de salon en débordait. (précision : lors de son second passage sur "Fool Us" le tout début de ce numéro a déjà été montré : si vous ne l'avez pas déjà vu...alors tant mieux, gardez-vous de le regarder, vous vous gâcheriez une partie du plaisir de la version intégrale) *** Asi WIND dans « Incredibly Human » ou Derren BROWN dans son dernier livre se posent la même question : pour que dans un spectacle vivant et interactif une émotion sincère puisse naître, il faut que surgisse une connexion authentique entre l’artiste et son public. Dès lors, comment concilier en magie cette authenticité de la relation humaine avec un art qui est, lui, tout entier tourné vers l’artifice ? Ce jeudi 17 juillet à TURIN au matin, lors de la compétition de magie de salon, Mortenn CHRISTIANSEN a à sa manière si particulière fait surgir cette bouffée d’humanité dans un auditorium comble. *** Dès le départ tout est allé de travers pour le candidat danois Mortenn CHRISTIANSEN, appelé sur scène alors qu’il n’était absolument pas prêt. Mais alors pas prêt du tout, du tout, du tout. Le jeune homme bien portant boulottait des chips en douce dans les coulisses au moment d’entrer en scène, mais dans la précipitation, c’est la cata : sa main droite s’est coincée dans son tube de chips. Son désarroi est palpable. Pour tenter de sauver la mise de demander malgré tout une carte à un spectateur (Shawn FARQUHAR s’y colle, va pour le 4 de cœur) avant de s’apercevoir que son paquet de cartes est coincé dans la poche arrière droite de son pantalon -pas de bol, pile du côté de sa main bloquée dans le paquet de chips : au prix de moult contorsions Mortenn parvient à faire remonter peu à peu le paquet de cartes qui émerge de sa poche et finit par chuter sur scène. Il le ramasse de sa seule main libre -la gauche- sort les cartes et enchaine une série de piètres manipulations d’une main. Les maladresses succèdent aux maladresses, Mortenn peste, marmonne combien il n’était pas prêt, laisse lamentablement choir toujours plus de cartes, bref sa prestation tourne à l’embarras complet. Mais attendez, voilà que Mortenn ne tient plus qu’une seule carte, dos au public…se pourrait-il ? *** À cet instant la routine bascule : Mortenn fanfaronne : « Eh eh…vous avez cru que je n’étais pas prêt…et bien c’était pour de faux, j’étais prêt, archi-prêt… ». Qu’on se le tienne pour dit, on va voir ce qu’on va voir. Non pas bien sûr que quiconque dans la salle ait réellement cru à la farce de Mortenn pas prêt – même si cette séquence du pauvre garçon en prise aux pires coups du sort aura quand même suffit à susciter notre empathie immédiate envers lui-, mais nous voilà, nous dans la salle, passés en un clin d’œil de spectateurs à spect-acteurs, projetés dans le rôle qui nous est assigné : celui d’adultes face à un petit enfant trop content d’avoir roulé son monde dans la farine ; et nous allons, pour lui faire plaisir, faire comme si nous avions effectivement gobé la bonne blague de sa déroute feinte. Par sa personnalité scénique et sa mise en scène, ayé, le (vrai) tour est joué : le bras de fer potentiel public-magicien est illico désamorcé, nous consentons à entrer dans le monde de Mortenn, nous jouons à faire comme si nous avions vraiment cru qu’il était pris de court, et ainsi nous nous livrons pieds et poings liés au garnement. Mortenn est un enfant mais pas à la manière mettons d’un Rubi FEREZ- enfant lunaire, rayonnant et malicieux, qui s’émerveille de tout. Non, pour Mortenn le monde est vaste et compliqué ; puéril et hypersensible (donc hyper-attachant) il est en butte aux gens et aux choses qui le rendent bien, bien, malheureux. Et la magie est son salut. Et la vraie magie est que tout le reste de la routine va puiser sa justification précisément dans le personnage même de Mortenn CHRISTIANSEN, dans sa « revanche » face aux grandes personnes. *** Car à cet instant la routine bascule aussi en termes de nature d’effet magique : on va passer d’une démonstration burlesque d’habilité à retrouver une carte par des manipulations faussement maladroites, à un tout autre effet : une prédiction. Ou plutôt des prédictions. Les magiciens ont sans doute tendance à surestimer l’impact réel des effets de prédiction sur leur public, et, pour donner un semblant de construction dramatique à leur numéro, à multiplier les révélations sur le mode : « vous avez librement choisi le 4 de cœur…observez miracle ! C’est la seule carte à dos rouge dans ce paquet bleu… non seulement cela, mais j’ai aussi un 4 de cœur tatoué sur mon bras…et attendez un peu…une carte et une seule dans mon portefeuille le 4 de cœur… ». Le kicker jusqu’à plus soif. La surenchère de prédictions au lieu de décupler l’effet bien souvent l’amoindrit. On avait saisi le message dès la première prédiction révélée : ok le magicien a prévu l’avenir, quel besoin a-t-il donc de nous le « prouver » encore et encore ? L’insistance superflue éveille la suspicion : lors d’un spectacle vu il y a quelques temps j’entendis ainsi soupirer un spectateur au moment de la « trop parfaite » énième révélation : « Bon ok donc c’est le 4 de cœur tous les soirs... » (sic) (pages 46-47 de « Notes from a Fellow Traveler » D.BROWN explique la réécriture du final de son show « Enigma » suite à un exemple semblable d’accumulations d’effets redondants qui s’affaiblissaient mutuellement au lieu de créer la montée dramatique escomptée). Mortenn CHRISTIANSEN va réemployer cette structure « discutable » et lui aussi multiplier les prédictions de la carte choisie -au moins 5 de mémoire : alors pourquoi ici cela fonctionne-t-il si bien, jusqu’à déclencher une standing ovation ? Premièrement le choix initial est on ne peut plus convaincant, transparent : le spectateur nomme librement la première carte qui lui passe par la tête -le jeu n’est même pas encore sorti, et puis quelles manipulations possibles avec une main fourrée dans un paquet de chips ? Comme notre esprit rationnel est tranquillisé de ce côté-ci par une procédure rapide et limpide, il va se faire d’autant plus facilement submerger ensuite par notre esprit émotionnel. Car, deuxièmement, l’accumulation de révélations de prédictions de cette carte est motivée dramatiquement (et donc notre esprit rationnel le cède d’autant plus aisément à notre esprit émotionnel) : c’est juste le personnage immature de Mortenn qui piaffe ; il nous a bien eu, et vlan, vlan, vlan, prédiction après prédiction, le petit enfant jubile d’avoir joué un si bon tour à ces grands bêtas d’adultes. Et nous qui avions si volontiers consenti à entrer dans son jeu nous voilà refaits, désarçonnés face à une avalanche d’impossibilités grandissantes. Ici c’est donc du personnage que part la construction dramatique de la routine et sa multiplication des effets de prédictions. Et non pas d’un personnage de magicien surplombant qui pour accroitre son prestige, prédictions après prédictions, essaierait (vainement) d’étoffer le mystère ; mais bien d’un personnage enfantin qui a gagné notre sympathie et que l’on regarde tendrement trépigner d’avoir enfin le dessus sur les « grandes » personnes que nous sommes. Le martèlement des effets reflète la psychologie de Mortenn. D’un point de vue magique, la rafale de révélations sature notre esprit rationnel : à peine est-il parti en chasse d’un début d’explication potentielle d’une des prédictions qu’une autre surgit encore plus mystérieuse (on n’est pas ici face à un même effet strictement répété avec des méthodes différentes qui se protègent mutuellement - voir la carte ambitieuse dans "Le Chemin Maqique" de J.TAMARIZ- mais bien face à une même carte prédite de manières très variées). Le crescendo est assuré par l’animation puérile croissante du personnage trop content de nous avoir bien eus, par des prédictions de plus en plus incompréhensibles donc (variées aussi en échelle et supports), et enfin par une série d’effets annexes qui rythment l’emballement final du numéro et brisent l’enchainement de prédictions seules : production de deux verres de jus d’orange, une carte transformée en chips, une autre en écouteurs, et même un quick change mi-foiré - l’enfant Mortenn a mis sa chemise à l’envers. Et tout cela en harmonie avec le personnage :  on se souvient comment il avait au début joué sans ambages de sa morphologie pour péniblement extraire les cartes de son pantalon (d’ailleurs comme un callback il se dandinera une seconde fois au cours de la routine pour extraire une seule carte de son autre poche arrière), c’est cette sincérité-là vis-à-vis de ce qu’il est, physiquement et mentalement, qui fait qu’on se figure assez Mortenn se couper d’un monde compliqué pour lui avec ses écouteurs, en mangeant ses chips, parfois même peut-être essaye-t-il de socialiser en offrant des verres de jus d’orange sans voir qu’on rigole dans son dos de ce qu’il est mal fagoté. Tout un petit monde, toute une humanité simple, dans les pas dix minutes d’un « bête » tour de cartes. *** Plus tard ce même jour alors que j’évoque avec Shawn FARQUHAR son documentaire « Lost in the Shuffle » il soupire, soulagé : enfin quelqu’un qui lui parle d’autre chose que de ce satané 4 de cœur de la compétition du matin avec Mortenn CHRISTIANSEN. Il a visiblement été assailli toute la journée par des spectateurs persuadés de sa complicité avec le magicien danois – une complicité pourtant clairement interdite par le règlement du concours. Le 4 de cœur ?, me dit-il, c’est tout simplement la carte qui avait été choisie lors de sa propre victoire à la FISM en 2009.
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