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(...) L’athée pur et dur à une foi profonde dans la non existence d’un ou de plusieurs dieux.

Hummm, je n'utiliserais par le terme de foi pour les athées, dont le sens premier est religieux ("Foi : Adhésion totale de l'homme à un idéal qui le dépasse, à une croyance religieuse")

En ce sens, l’athée est plus religieux que l’agnostique, son opinion repose sur sa foi dans l’homme, et sa capacité à connaitre tout.

(...)

Ensuite, l’agnostique ne cherche pas à imposer ses croyances, comme le font souvent les athées et les religieux, du fait que sa croyance repose surtout sur le fait que dieu, s’il existe, n’est certainement pas aussi anthropomorphique que le pense les religieux (ou les athées…).

...et je ne dirais pas que l'athée est "religieux" ni qu'il a des croyances !

Un athée est incroyant, il nie l'existence de Dieu, il n'y croit pas, c'est pas pour croire en autre chose. mdr

Il peut y avoir plusieurs niveaux dans l’agnosticisme lui-même :

On peut avoir des tendances athées, ou déiste, car il n’est rien de plus faux que de définir des catégories pour y enfermer les gens, sans faire de nuances…

D'accord avec ça.

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Hummm, je n'utiliserais par le terme de foi pour les athées, dont le sens premier est religieux ("Foi : Adhésion totale de l'homme à un idéal qui le dépasse, à une croyance religieuse")

...et je ne dirais pas que l'athée est "religieux" ni qu'il a des croyances !

Un athée est incroyant, il nie l'existence de Dieu, il n'y croit pas, c'est pas pour croire en autre chose. mdr

C’est vrai que je provoque un peu, mais…

Comme je le disais, croire que l’on peut tout expliquer, et que l’humain peut tout comprendre, c’est quand même une affaire de croyance… ;)

D’ailleurs, tu le fait remarquer toi-même dans le post d’après :

Ca, c'est quand même assez bizarre :

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Sunday Assembly : la "messe laïque" à Paris

On a testé pour vous : une "messe laïque" à Paris[/url]

….

Cela me rappelle la révolution française, ou l’on essayait de mettre en place un nouveau clergé, de nouvelles cérémonies, pour ne pas laisser de vide culturel à la religion.

Alors pourquoi pas une messe laïque, on a déjà les baptêmes et les mariages civils ;)

Gilbus

Quand le magicien montre la lune avec son doigt, le public regarde le doigt...

Publié le
C’est vrai que je provoque un peu, mais…

Comme je le disais, croire que l’on peut tout expliquer, et que l’humain peut tout comprendre, c’est quand même une affaire de croyance… ;)

Croire est une affaire de croyance, bien sûr, La Palice n'aurait pas dit mieux ;)

Mais je ne pense pas qu'ici quelqu'un pense que l'on peut tout expliquer, ni tout comprendre.

D’ailleurs, tu le fait remarquer toi-même dans le post d’après

Je ne pense pas non plus que ceux qui organisent ces messes laïques n'ont de croyances...

Mais je les trouve tout de même assez bizarres, a priori. Ils écoutent du Claude François, du France Gall... :crazy:

Publié le
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Ouvrage intéressant, merci à Bruno pour ce conseil de lecture. L'auteur, journaliste scientifique, a collaboré à Science et Avenir et aux hors-séries de Science et Vie, le ton général reste donc dans l'esprit de ces revues. Je n'aurai pas le temps de détailler tout le contenu mais voici quand même quelques notes relatives à l’ouvrage en guise de CR partiel.

Le titre du livre reprend celui d’un article d’Alister C. Hardy, La Biologie de Dieu, datant de 1975.

« S’il est une chose étonnante chez l’être humain, c’est cette capacité qu’il a parfois de se convaincre, lui et ses sens, que le monde n’est pas ce qu’il semble être, et qu’une réalité supérieure est là, à sa portée. »

Patrick Jean-Baptiste va traquer les sources des religions sous l’angle darwiniste, ces dernières trouveraient leurs « raisons d’être » semblablement à tous les phénomènes émergents de la nature. La démarche réductionniste consiste à penser que tout problème est réductible en sous-problèmes plus simples alors que la théorie émergentiste rend envisageable ce que l’auteur appelle une biologie de Dieu. L'auteur prend comme exemple la parabole de l’horloge, instrument dont on ne peut déduire la fonction (sans la connaître par avance) juste en analysant ses pièces détachées, la mesure du temps étant une fonction émergente de la machine. Le but de l’ouvrage est donc de mettre en avant ce qui détermine l’émergence des phénomènes biologiques générant le Surnaturel dans le cerveau dans une perspective darwinienne. Dans l’ouvrage, l’auteur nommera « neuro-apôtres » tous ces biologistes de Dieu, chacun agissant « tel un Gérard Majax démystificateur » mdr (je cite). Il ajoute que pour une immense majorité de neurobiologistes, il existe une « matérialité de l’esprit ».

Le postulat de départ fera fuir les créationnistes puisque la perspective de réflexion repose sur l’idée de perfectionnements dus à des avantages darwiniens.

Les primates auraient développé un grand sens de la soumission envers le mâle dominant, il n’y a qu’à voir les fanatiques et le rapport qu’ils établissent avec ne serait-ce qu’un gourou de faible envergure pour constater que cette tendance est encore bien ancrée chez nos congénères humains. L’analogie n’est-elle pas flagrante entre une formulation comme Dieu le Père et celle de Tous l’appellent « Papa » (comme l'écrivait la journaliste Stéphanie Colonna dans un article de France Soir) ? Bien évidemment, dans le premier cas, fondamentalement religieux, l’expression réfère à une « sorte de garant de l’équilibre général » du Monde, dans l’autre des fidèles sous emprise hiérarchique avec lien de subordination se réfèreraient plutôt à « un mâle dominateur virtuel » dont ils seraient dépendants, pour reprendre des termes de Patrick Jean-Baptiste. « […] les sujets hyper-amygdaliens semblent compenser une sexualité narcissique, intériorisée et obsessionnelle par une agressivité existentielle. S’agirait-il là de ressorts favorables au fanatisme ? ». « […] les comportements de brimades hiérarchiques volontairement discrètes à l’encontre d’individus jeunes ou dominés abondent dans la nature. » Passons sur les dérives sectaires et les rapports de dépendance qui ne sont que deux points des nombreux sujets de ce livre.

Pour étayer son propos, l’auteur va avec d'autres jusqu'à imaginer « une humeur fantaisiste baptisée mysticine » mdr qui serait propre à faire surgir l’expérience mystique, une humeur qui bien évidemment « n’existe que dans les rêves des neuro-apôtres ». « L’expérience religieuse est basée sur le cerveau », point barre, « au même titre que tous les comportements humains ».

Pas d’approche philosophique de Dieu, l’auteur se penche plutôt sur les troubles mentaux et autres psychopathologies (et les thérapies associées) qui ont permis d’en savoir plus sur certains fonctionnement du cerveau, une crise extatique pouvant par exemple être obtenue par introduction d’électrodes à l’intérieur des corps amygdaloïdes droit et gauche du cerveau (les amygdales sont en quelque sorte « l’articulation de l’esprit avec le corps »). L’incendie électrique du cerveau qu’est une crise d’épilepsie est parfois (rarement) « précédée d’une aura », la perception du monde et de soi se modifie, se produit une dépersonnalisation voire l’apparition d’un syndrome de déréalisation, le tout accompagnée ou non d’autoscopie (« se retrouver nez à nez avec son double »). Extase, plénitude, hallucinations, « voix nébuleuses provenant de nulle part », « impression de ne plus faire partie de monde », etc., autant de phénomènes qui, s’ils apparentent à diverses expériences mystiques, ne peuvent néanmoins être définitivement considérés comme de même nature.

Le système limbique, structure évolutivement parmi les plus récentes du cerveau, implique que « le monde ne peut plus être envisagé sans lui, et donc peur et rage, joie et amour y figurent forcément », il « sentimentalise les perceptions ». Pour autant, « en ce qui concerne la sollicitation mésolimbique, les formes géométriques semblent, chez l’homme, provoquer une indubitable satisfaction ». Les explications figurent dans le bouquin.

Une sélection de quelques passages :

« Les neurosciences, comme toutes les sciences depuis que la science moderne est apparue, à l’époque de Francis Bacon et plus tard à celle de Descartes, secrètent le réductionnisme philosophique comme la culture Jivaro celui des têtes ». mdr

« Le monde est-il ce que nous percevons ou ce que nous percevons est-il le monde ? »

« Les mathématiques existent-elles ailleurs que dans le cerveau des mathématiciens ? Les lois de la physique, de la biologie, de la chimie, passent également pour des découvertes. Rarement des créations. Depuis Platon, l’idée d’un univers de l’Idée indépendant du nôtre mais à la portée des philosophes est devenue un lieu commun. Même s’il ne s’agit en définitive que d’une métaphysique… très proche de la mystique et de la foi. »

« […] il ne faut pas s’imaginer que les scientifiques, même les plus éminents, échappent à l’irrationnel une fois les portes du laboratoire franchies. »

« […] il serait beaucoup trop simple, et donc faux, de limiter la religion à la pathologie. »

« Les neuroscientifiques ont, depuis quelques dizaines d'années, rendu justice à l’intuition de Descartes pour qui notre âme était un théâtre où se jouait une représentation du monde. »

« Le cerveau semble privilégier les calques et les modèles anthropomorphes, considérer a priori qu’il y a quelqu’un plutôt que quelque chose et plutôt quelque chose plutôt que rien. Et ce parfois en dépit du bon sens. »

Très amusant ce niveau de prudence : Un faisceau de présomptions permet au scientifique « d’émettre l’hypothèse d’un rapport de causalité entre les deux phénomènes : le physique et le cognitif. Cependant, il ne dispose d’aucune garanti d’être dans le vrai. »

D'autres questions abordées, en vrac :

La déafférention, la méditation, l’EAU (« l’être absolu unitaire », qui n’est « une communion avec le divin que pour celui qui s’attend à l’existence d’un Au-delà » alors que pour un neuro-apôtre « ce ne sera qu’une déafférention bilatérale des lobes pariétaux… » mdr ), les opérateurs cognitifs (l’opérateur binaire, le quantitatif, le causal, l’abstrait, le réductionniste, l’holistique, celui d’évaluation émotionnelle), les failles de la perception, le plaisir comme suractivation d’un réseau de fibres nerveuses appelé « circuit de la récompense », etc.

CG

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Publié le

« S’il est une chose étonnante chez l’être humain, c’est cette capacité qu’il a parfois de se convaincre, lui et ses sens, que le monde n’est pas ce qu’il semble être, et qu’une réalité supérieure est là, à sa portée. »

On pourrait la faire comme ça (ça marche très bien aussi) :

« S’il est une chose étonnante chez l’être humain, c’est cette capacité qu’il a parfois de se convaincre, lui et ses sens, que le monde est exactement ce qu’il semble être, et qu’aucune réalité supérieure n'est là, à sa portée. »

;)

« Le monde est-il ce que nous percevons ou ce que nous percevons est-il le monde ? »

« Les neuroscientifiques ont, depuis quelques dizaines d'années, rendu justice à l’intuition de Descartes pour qui notre âme était un théâtre où se jouait une représentation du monde. »

Ben... oui ! ;)

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le
« Les neuroscientifiques ont, depuis quelques dizaines d'années, rendu justice à l’intuition de Descartes pour qui notre âme était un théâtre où se jouait une représentation du monde. »

Ben... oui ! ;)

Ben oui, mais c'est quoi, l'âme ?

Faut y croire...

Tiens, par exemple, une question : les animaux (en dehors des humains) ont-ils une âme ?...

Qui sera d'accord avec Descartes là dessus ?

Publié le

Il me semble que, dans ce contexte, le mot "âme" est à prendre au sens d'esprit ou de conscience :

"Notre esprit (Notre conscience) est un théâtre où se joue une représentation du monde"

En tout cas, moi, ça me parle bien ! ;) ... Et on en revient (encore une fois !) à la question essentielle (dérrière celle de Dieu), à savoir : La question de la Conscience et de la nature du Réel.

Le jour où tu te rends compte que le monde n'existe pas, la vie devient plus simple.

Paul Binocle

Publié le

Messe laïque :

Le seul truc qu'à compris la religion par rapport à notre système d'organisation laïque qui est déficient sur ce point, c'est de fournir un lieu de communion, de recueillement.

Lors d'un décès par exemple, la république n'a rien prévu en terme de lieu "serein" pour réunir les gens.

Et pourtant je pense que cela est indispensable.

Cela compte peut-être moins dans les villes, mais dans les villages, l'église joue un grand rôle pour cette fonction.

Et aucun substitut existe.

Alors, pour moi ce n'est pas une messe laïque qu'il faudrait avant tout, mais ce genre de lieu mis à disposition de la république.

Melvin

Publié le
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Les primates auraient développé un grand sens de la soumission envers le mâle dominant, il n’y a qu’à voir les fanatiques et le rapport qu’ils établissent avec ne serait-ce qu’un gourou de faible envergure pour constater que cette tendance est encore bien ancrée chez nos congénères humains. L’analogie n’est-elle pas flagrante entre une formulation comme Dieu le Père et celle de Tous l’appellent « Papa » (comme l'écrivait la journaliste Stéphanie Colonna dans un article de France Soir) ? Bien évidemment, dans le premier cas, fondamentalement religieux, l’expression réfère à une « sorte de garant de l’équilibre général » du Monde, dans l’autre des fidèles sous emprise hiérarchique avec lien de subordination se réfèreraient plutôt à « un mâle dominateur virtuel » dont ils seraient dépendants, pour reprendre des termes de Patrick Jean-Baptiste. « […] les sujets hyper-amygdaliens semblent compenser une sexualité narcissique, intériorisée et obsessionnelle par une agressivité existentielle. S’agirait-il là de ressorts favorables au fanatisme ? ». « […] les comportements de brimades hiérarchiques volontairement discrètes à l’encontre d’individus jeunes ou dominés abondent dans la nature. » Passons sur les dérives sectaires et les rapports de dépendance qui ne sont que deux points des nombreux sujets de ce livre.

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Intéressant

Il y a cependant une différence entre Dieu le Père et Papa, Dieu le père nous sommes peu nombreux à l'avoir réellement croisé, tandis que Papa, nous sommes plutôt nombreux, bien évidemment. Mais pour l'appeler Papa, peut-être qu'à la base nous n'avons pas forcément une structure mentale capable de faire front et barrage. Je pense qu'il y a un terrain psychologique prédestiné au delà de boire des paroles et d'être séduit ou séduite. Rappelez-vous quand même que 1999 fût l'année d'une tempête sans précédent, et pas sous un crâne, mais dans la rue, et pendant que le Dieu de la Porte des Pres roupillait, le Dieu de l'Entraide, est allé cherché les Squatteurs de la Rue de Rivoli à Paris, pour venir en aide aux commerçants voisins, ce qui ensuite créa une union des commerçants qui soutenaient ces Squatters Artistes dans l'obtention gratuite de l'immeuble bancaire, alors qu'au départ ces Commerçants se sentaient dérangés par les occupants de cet Immeuble appelé le "Squat Rivoli". Parfois, les Adeptes du Culte de la Sérénité peuvent changer d'avis et s'unir différemment dans un réel sens d'entraide et non d'isolement et le Gîte et le Couvert ne sont plus les seuls prérequis.

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    • Je suis allé voir son spectacle avec ma compagne il y a quelques années. C'était très bien écrit, scénarisé et présenté. De l'humour sans tomber dans le lourd, de très belles routines et une bonne présence sur scène. Une personne qui cherche une prestation pour un anniversaire et qui voit cette vidéo peut se dire à tort que la prestation proposée est en dehors de son budget et ne franchira même pas le cap d'une demande de devis. Autrement dit, faire une vidéo dans un cadre luxueux permet de viser certains clients mais peut aussi priver d'autres clients. C'est un choix. Cela ne veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais choix.
    • Je fais parti du Champagne Magic Club de Reims depuis  près de 18 ans (depuis 2007) et j'ai toujours connu les conférences à peu près au même prix (entre 350 et 450€), tout comme le prix d'entrée moyen (20€). Les choses que j'ai pu constatées en 18 ans, avec en moyenne 6 conférences par an de 2007 à 2017 environ (nous étions l'un des clubs qui en organisait le plus à cette époque) puis 4 jusqu'à nos jours : - le prix des hôtels a bien augmenté : avant une chambre correcte coûtait 60-70€ (Ibis rouge) et aujourd'hui cela coûte 120-130€. Une conférence coûte donc en moyenne entre 470 et 580€, hors repas. - le nombre de magiciens venant assistant aux conférences a baissé : avant, nous étions sur 20 à 30 en moyenne et aujourd'hui 10 à 20 à quelques exceptions près. Faites le calcul à 20€ en moyenne, le club éponge à chaque fois et ses seules sources sont les cotisations (55€ à l'année avec deux entrées aux conférences incluses) et un gala tous les 10 ans. Et les conférences ne sont pas les seuls frais du club bien entendu. - la qualité des conférences est très variable et le choix de ces dernière se fait sur la base d'une publicité qui présente toujours l'artiste comme le meilleur, avec une liste de points vaseux comme "vous aidera à améliorer votre magie", "effets visuels à fort impact", etc...mais pas de contenu précis. David Stone indique à chaque fois le contenu précis de sa conférence. Il fait parti des plus cher (450€+hôtel) mais on le prend à chaque fois parce qu'on sait quel est le menu, on sait qu'il ne va pas nous présenter la même conférence que celle 10 ans avant en faisant croire à une nouvelle et cet artiste fait toujours le plein (25-30 personnes en moyenne, c'est ça le plein pour nous). Il y a aussi le fait qu'il ne fait pas une tournée de conférence très souvent donc il y a une attente. Je pourrais dire la même chose de @Luc APERS : il indique bien le contenu de sa conférence et même si il n'est pas encore aussi connu des magiciens que David Stone, on sait qu'on peut prendre le risque de mettre un peu plus parce qu'on sait que cela va plaire au plus grand nombre et qu'on aura pas trop à éponger. Le fait qu'un conférencier présente une conférence très proche voire identique à celle qu'il avait présentée 10 ans avant n'est pas un problème en soi. Ce qui est mal perçu est le fait qu'on nous les présente comme des "nouvelles conférences". Revoir Michael Ammar présenter sa routine de gobelets, Juan Tamariz présenter sa "Triple coïncidence" ou @Gaëtan BLOOM présenter ses épingles est toujours un plaisir mais c'est en grande partie parce que l'on sait justement qu'il vont nous présenter ces routines que l'on aime revoir. D'une manière plus globale, ce sont les magiciens français qui indiquent le mieux (ou un minimum) le contenu de leur conférence. Peut-être parce qu'ils nous envoient leur proposition directement. Je n'accuse pas les autres d'être trop vaseux mais leur publicité (ou présentation de la conférence) l'est souvent (après, qui la rédige ? Nous ne le savons pas). Le choix se fait alors sur les bases de ceux qui connaissent l'artiste et son travail. Les conférences "marchands de trucs" (conférence ou chaque routine ou presque nécessite l'achat d'un gimmick ou d'une vidéo auprès du conférencier) ne sont également pas un problème tant que c'est dit dès le départ. Ce sont les déceptions suites à un manque d'information qui font que nous n'allons pas prendre tel ou tel artiste ou que nous ne mettrons pas 450€ plutôt que 350€. Ayant participé à l'organisation d'un congrès (planning, contact des artistes, gestion des entrées du public), je peux également dire que les prix sont les mêmes pour les conférences lors de congrès sauf que la conférence dure 1h et est souvent doublée au lieu d'une seule conférence de 2h en moyenne (avec une pause champagne chez nous) dans un club. Alors oui, une conférence est payée en moyenne 3 à 4 fois moins cher qu'un numéro de gala alors que l'artiste ne se contente pas de présenter des routines mais il les décrit pour que d'autres les présentent correctement à leur tour ou reprennent certaines idées pour en faire autre chose mais le public n'est pas le même (le nombre surtout) donc les moyens pour financer un tel évènement ne sont pas les mêmes. Nous avons fait le choix, pour continuer de recevoir des conférenciers sans être trop dans le rouge et sans augmenter nos prix d'entrée, de réduire le nombre de conférences à 4 au lieu de 6. Alors, on va me dire qu'il faut augmenter le prix d'entrée. Nous l'avons déjà fait un petit peu mais si nous allions au delà, nous aurions encore moins de monde. Ce n'est pas viable. Et croyez-moi, le club ne fait aucun bénéfice sur le dos des conférenciers, bien au contraire. Je parle pour le club de Reims en tout cas. Les problèmes majeurs par rapports aux conférences (et aux congrès d'ailleurs) sont deux : - le manque d'informations importantes précises et assez tôt : date, lieu, prix et surtout contenu (et pour un congrès, c'est le plateau qui devrait être annoncé complètement au moins 6 mois avant; c'est faisable, c'est un choix) - le fait que beaucoup de magiciens préfèrent aujourd'hui apprendre sur internet (avoir tout tout de suite et gratuitement) plutôt que d'aller sur des congrès et des conférences. Ils préfèrent acheter un tas de gimmick, de vidéos, etc...qui leur procure le sentiment de tout avoir plutôt que d'aller voir des spectacles, des conférences et des congrès (où il faut en plus s'organiser pour le transport, le logement, les repas). C'est un phénomène de société qui n'est pas propre à l'univers des illusionnistes mais que l'on retrouve dans toutes les associations : théâtre, danse, même les associations de musique et de sports commencent à voir la moyenne d'âge de leurs membres augmenter. On le voit aussi dès que l'on va voir le spectacle d'un artiste visuel (illusionniste, clown, jongleur, mime, etc...) ou une pièce de théâtre (même moderne) dans un théâtre : la moyenne d'âge est de plus en plus élevée. Les jeunes investissent dans leurs portables, dans leurs chaussures, leurs vêtements, dans certains concerts mais rarement dans les sorties spectacles voire dans les sorties tout court. On est dans le "paraître" avant tout, dans l'image. Les jeunes sont élevés ainsi aujourd'hui. Ce second point est donc insolvable à l'échelle de notre monde de magiciens car il touche à l'éducation. Et je ne parle pas de l'éducation nationale dont le rôle devrait uniquement être d'instruire et de former mais du rôle des parents. Trop de parents ne passent pas assez de temps avec leurs enfants aujourd'hui. Parfois par contrainte mais aussi plus souvent qu'on ne le croit par choix bien qu'ils le nient. On touche donc à un sujet bien plus complexe et plus vaste, la difficulté d'être parent aujourd'hui et d'élever des enfants. Le premier point en revanche peut être résolu à notre échelle : - pour les conférenciers, il s'agit de s'assurer que la présentation de leur conférence soit claire et précise même si, pour conserver l'effet de surprise de certaines routines, il est compréhensible que la présentation n'en dise pas trop non plus. Toute la subtilité est là : en dire suffisamment pour que l'on sache à quoi s'attendre sans en dire trop pour garder quelques surprises. - pour les congrès : c'est une histoire de prise de risque. La stratégie actuelle est d'attendre d'avoir des inscriptions (et donc des ressources financières) pour engager des artistes et si les organisateurs ne se rendent pas compte que cette stratégie ne fonctionne pas depuis des années, c'est qu'ils ont de la merde dans les yeux, je n'ai pas d'autre mot. Si le plateau est bien choisi, les gens s'inscrivent. C'est comme dans un restaurant : vous regarder le menu, les tarifs et si ça vous plaît, vous y aller. Pour aller voir un spectacle : vous consulter le site de la salle (théâtre, parc des expos, etc...) ou sa brochure papier, une affiche et si tel artiste vous plaît, vous réservez vos billets. Je n'ai jamais vu un évènement demander à régler avant en ne fournissant comme seules informations que le lieu, la date et le prix. Encore une fois c'est comme si on vous demandait de payer pour aller à un concert sans qu'on vous donne le nom de l'artiste, au cinéma sans annoncer le film que vous pourrez aller voir, au restaurant sans vous donner le menu, à un spectacle sans info sur son contenu autre que la date, la salle et le prix. Et cette histoire de prix progressif, c'est bien pour les avions et les trains (et encore) mais si certains croient qu'il y aura plus d'inscriptions au prix fort parce que les artistes auront été annoncés, et bien...vous voyez ce que ça donne depuis un moment. Pour revenir aux conférences : payer un conférencier au prix d'un numéro de gala (donc 1200-1500€ en moyenne, parlons concrètement) nécessiterait pour un club recevant disons 20 personnes : - soit d'augmenter l'entrée à 60-75€ et il n'y aura jamais 20 personnes à ce prix aujourd'hui à part pour quelques très grands noms qui ne viendrons jamais en conférence dans un club. - soit d'avoir 60 à 75 personnes en gardant le même tarif d'entrée (20€), ce qui est pire car non seulement réunir ce nombre de magiciens dans un petit club est très difficilement réalisable mais en plus ce serait une conférence dans des conditions défavorables aussi bien pour l'artiste que pour les magiciens spectateurs (en termes de visibilité et de son) ou alors il faudrait louer une salle plus grande, avoir un équipement (micro, sono, lumières voire vidéoprojection, comme pour les congrès). Il y a 30 ans, les magiciens pouvaient encore mettre une somme assez élevée pour aller voir un conférencier mais aujourd'hui, avec la "concurrence anarchique" de tout ce qui se trouve sur internet pour rien ou presque, comment réussir à vendre une conférence à 60-75€ l'entrée ? A moins que ce ne soit David Copperfield, Penn & Teller, Derren Brown ou des artistes de renom hyper médiatisés comme ça qui ne viendront jamais, je ne vois pas comment cela pourrait marcher. Après il y a les masterclass mais c'est autre chose (et à en croire un sujet sur ce forum, la notion de "masterclass" commence à faire débat parce que certains vendent leur conférence sous ce titre et provoque des déceptions). Alors comment faire en sorte qu'on ait envie de mettre le prix pour aller voir un conférencier ? Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché. Cela veut dire que le contenu d'une conférence ne doit pas se trouver sur internet. Il faut du nouveau, de l'original par rapport à tout ce qui est publié, par rapports aux autres conférenciers. Difficile aujourd'hui de faire une conférence sans "déjà vu". Cela veut dire redonner l'envie de découvrir un artiste en vrai, de le voir présenter ses routine en vrai, de pouvoir échanger quelques mots avec lui. Il faut retrouver ce plaisir là. Parce que lorsque je dis "Il faut que ça vaille plus le coup que d'aller sur internet pour avoir ce qui est recherché", il y a aussi le problème de ce qui est recherché et ce qui est recherché, c'est souvent l'explication d'une routine précise ou deux, souvent celles des routines présentes sur les vidéos youtube de l'artiste que chacun visionne pour compenser le manque d'information de la fiche de présentation de la conférence. Et si par malheur le conférencier ne décrit pas les routines trouvées sur youtube, on a à chaque fois des retours du type "mais ça il ne l'a pas fait". Oui mais il n'a jamais dit qu'il le ferait ! Voici l'essentiel pour ceux qui ne veulent pas passer 10min à lire tout  : - un club (en tout cas je parle pour le club de Reims) ne fait pas de bénéfices avec les conférences (et ce n'est pas le but). Si on rentre dans nos frais ou qu'on s'en tire avec 50€ sur les comptes du club, on est content. Si le club éponge de 300-350€ à chaque fois, ça n'est plus viable. - les conférencier doivent s'assurer que la fiche qui présente leur conférence soit claire et détaille un minimum son contenu. C'est une des raisons pour laquelle un club prendra le risque de mettre un peu plus, même si ce ne sera pas le prix d'un gala. - une conférence en français, même si on a des traducteurs, c'est toujours mieux - revenir à des secrets mieux préservés : moins de commercialisation à tout va de certaines routines permettrait de rendre les conférences et congrès plus attractifs. Il y a 30 ans et avant, les magiciens mettaient le prix plus facilement pour une conférence, un livre ou une vidéo (VHS) parce qu'il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui et qu'il n'y avait pas tout sur internet. Si le prix pour les conférenciers tout comme pour les galas d'ailleurs a baissé à quelques exceptions près, c'est en partie parce que c'est moins rare. Il faut donc retrouver une certaine rareté. - pour les congrès, c'est comme pour les clubs : la prise de risque doit être pour les organisateurs. Si le choix du conférencier ou du plateau est bon, les inscriptions se font, les comptes s'équilibrent. Si on a des mauvaises surprises par manque d'information ou qu'on cherche à faire des économies sans que cela se voit et bien...ça finit toujours par se voir et ça conduit à faire couler le navire petit à petit.
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