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Publié le (modifié)
il y a une heure, Marc Page a dit :

Alors que cherches-tu comme réponse à qu'est-ce qu'une table ? Je crains que tu ne te sois posé une question trop philosophique (à laquelle personne ne peut répondre puisqu'il n'y a pas de réponse, pas qui te satisfasse en tout cas).

Non tu ne me soûles pas 🙂, il se trouve que je n'ai juste pas trop de temps pour développer mes idées ici ces temps-ci, sorry. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je suis comme toi finalement, à la recherche d'une définition "ultime" de ce qu'est une "table" car on se doit de reconnaître que toi comme moi, quand on parle d'une table, on a quand même l'impression de savoir ce que ça veut dire et que l'autre n'est pas loin de penser la même chose. Pas de problème à ce niveau de réflexion, c'est le principe de la doxa, une sorte de savoir commun et consensuel, principe auquel se rajoute celui que j'associe aux fameuses "lignes K" en reprenant les termes de Marvin Minsky . J'ajoute, s'il était besoin de le préciser, que "table" n'était qu'un exemple et que, sans doute, de mon point de vue, aucune définition de quelque mot que ce soit n'est entièrement satisfaisante (une "satisfaction" qui n'a rien à voir avec un mal-être hein, il s'agit d'une insatisfaction purement intellectuelle).

 

Citation

Dans La Société de l'Esprit, Marvin Minsky présente l'esprit comme une architecture d'agents élémentaires, indépendants, mais surtout hiérarchisés. Les agents les plus courants sont les lignes (K-lines), agents de mémoire à court terme servant à activer un ensemble d'agents donné. L'activation de lignes K peut par exemple permettre de retrouver une configuration particulière d'agents qui s'est avérée efficace.

81Odimf9coL.jpg

 

Pour faire court : un cerf-volant (c'est de mémoire l'un des exemples du livre de Minsky) évoque à chacun un "truc" commun (c'est ce truc que j'ai du mal à définir, Marc) mais qu'il est différent (via le réseau de lignes K propre à chacun) celui de X qui n'en a jamais manipulé un seul et n'en a vu que des images à la télévision de celui de Y complètement lié à ses souvenirs d'enfance, à ses jeux sur la plage avec son grand-père et aux émotions qui allaient avec).

Filialement (et là on recolle parfaitement avec le sujet en cours !), ce noyau dur plus dense  que j'évoquais plus haut et qui fait penser à Télépathie réelle de Patrick Froment) est celui que je cherche à mieux comprendre et qui doit effectivement se ramener une notion de "une table c'est un truc sur lequel on peut poser des bidules" (oui, parce qu'une table, c'est aussi voire surtout une fonction, notre propre giron peut faire office de table, des palettes peuvent faire office de table, etc.) Ensuite, l'art (ou l'esprit, la philosophie, la sémantique, ...) creuse la définition pour en montrer les limites (une table à l'envers, ça reste une table même si on ne sait pas trop pourquoi). Je pense à la suite de Douglas Hofstadter que l'esprit fonctionne fondamentalement par analogie(s), ainsi doit exister quelque part en nous une notion élémentaire qui, à coups d'analogies multiples et d’empilement d'idées, d’émotions et de souvenirs (façon lignes K) structure l'idée d'une table mais il faut comprendre que c'est un acte de création, qu'il n'y a peut-être pas de table en soi. 😉

 

Modifié par Christian Girard
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Publié le
il y a 17 minutes, Christian Girard a dit :

je suis comme toi finalement, à la recherche d'une définition "ultime" de ce qu'est une "table"

Une table c'est un truc contre lequel on peut s'attabler...

  • Haha 1

Circulez !

Publié le
Il y a 2 heures, Christian Girard a dit :

Non tu ne me soûles pas 🙂, il se trouve que je n'ai juste pas trop de temps pour développer mes idées ici ces temps-ci, sorry. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je suis comme toi finalement, à la recherche d'une définition "ultime" de ce qu'est une "table" car on se doit de reconnaître que toi comme moi, quand on parle d'une table, on a quand même l'impression de savoir ce que ça veut dire et que l'autre n'est pas loin de penser la même chose. Pas de problème à ce niveau de réflexion, c'est le principe de la doxa, une sorte de savoir commun et consensuel, principe auquel se rajoute celui que j'associe aux fameuses "lignes K" en reprenant les termes de Marvin Minsky . J'ajoute, s'il était besoin de le préciser, que "table" n'était qu'un exemple et que, sans doute, de mon point de vue, aucune définition de quelque mot que ce soit n'est entièrement satisfaisante (une "satisfaction" qui n'a rien à voir avec un mal-être hein, il s'agit d'une insatisfaction purement intellectuelle).

Justement, je ne la cherche pas cette définition ultime. Tant que par les mots, un visuel ou tout outils de ce genre, j'arrive à me faire comprendre, à distinguer les choses, ça me va (ça me suffit).

Je ne cherche pas de définition ultime d'une table parce que je sens que je ne la trouverai pas et que cela ne sert à rien que je passe des heures là dessus.

En revanche, j'aimerais bien savoir comment un thermomètre permet de mesurer une température compte-tenu de ce que je sais (ou crois savoir) déjà. Au lycée comme à la fac, je n'ai jamais eu un prof qui nous a parlé précisément de ça. Je n'ai jamais posé la question mais je me la pose aujourd'hui parce que je suis curieux de savoir et puis parce qu'un élève pourrait me la poser. Et je sens que c'est une question à laquelle j'arriverai à trouver une réponse un jour ou l'autre.

Notre différence est là : c'est une question de ressenti. Les définitions données par le dictionnaire me satisfont dans la mesure ou elles me suffisent à comprendre dans la plupart des cas les mots que je ne comprend pas ou me permettent de faire comprendre à la plupart des gens ce qu'ils ne comprennent pas ou découvrent.

En revanche, il arrive, dans des cas bien précis (ceux pour lesquels j'ai un intérêt de trouver une réponse plus poussée) que je trouve ces définitions (du dictionnaire) insatisfaisantes.

Pour la question de la table, la définition du dictionnaire me satisfait. Je n'éprouve pas le besoin d'aller plus loin (pas de malaise) puisque fasse à une exception, je peux préciser ce qu'il en est par les mots (sans pied, suspendue, etc...), un visuel (photo, vidéo,...) ou autre (mathématiques, manipulation, etc...).

Pour la question de la mesure de la température (par rapport à une mesure de pression), le dictionnaire ne m'est d'aucune aide. Je rentre dans un sujet trop précis. J'éprouve le besoin d'aller plus loin parce que j'y vois un intérêt (pour moi) : pouvoir répondre à un élève si cela arrivait. Après, aussi complexe soit la réponse qu'on me donnera ou que je trouverai moi-même, j'essaierai de la rendre simple, quitte à ce qu'elle soit plus longue. Mon second objectif sera de rendre l'explication compréhensible par un élève de 1ère ou de Terminale disons.

Ma recherche est donc assez bien encadrée. Je me donne les moyens d'accéder à une réponse.

Le problème de tes questions, c'est qu'à mon sens, tu ne te donnes pas les moyens d'accéder à une réponse qui te satisfasse.

J'ai choisi de ne pas être un éternel insatisfait. Ce qui ne veut pas dire que je suis toujours satisfait. Juste que mes insatisfactions sont limitées dans le temps.

L'illusionnisme est l'art de donner une réalité à des choses impossibles ou très peu probables.

Publié le
Le 24/09/2018 à 21:40, Marc Page a dit :

Une durée désigne le temps qui s'est écoulé entre deux dates ou la différence entre deux dates.

Je te laisse libre de penser que le temps s'écoule. Je n'ai aucun problème avec cette idée poétique et c'est même une expression que je peux utiliser au quotidien. Quant à affirmer qu'il s'agit d'une réalité scientifique rien n'est moins sûr. Le temps est plus probablement le "moteur" qui participe à la succession des événements. Le sable dans un sablier s'écoule, pas le temps lui-même.

Chose marrante, je viens juste de tomber sur ceci dans la BD Prométhée :

IMG_8678.thumb.JPG.35f5694d979e3d1c07bbfa4e11d450c3.JPG

 

IMG_8679.thumb.JPG.a59cb535e74af82954735056c86c3c62.JPG

 

Voir ici pour les sources :

https://virtualmagie.com/forum/sujet/23595-lhomme-sur-la-lune-canular-ou-réalité/?do=findComment&comment=594947

 

Les vignettes ne sont pas là pour donner du crédit à mes propos, ça reste de la BD, c'est juste que c'est amusant de tomber là-dessus alors qu'on en discute dans ce sujet. 

  • J'aime 1
Publié le
Le 26/09/2018 à 01:46, Marc Page a dit :

Pour définir, il faut bien souvent se baser sur ce que les gens connaissent bien. Tout le monde a une montre ou une horloge chez soit. Je choisi donc de me baser dessus pour définir le temps.

Selon moi c'est très insuffisant pour comprendre ce qu'est le temps. Sur une montre, on peut observer une aiguille à une certaine position, la même aiguille à une autre, ce qui nous dévoile un déplacement dans l'espace de l'aiguille, ça ne nous montre pas le temps

 

Publié le

Faut-il déjà débattre des questions psysico-philosophiques alors que vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord sur la définition d'éléments très prosaïques comme le mobilier ?

Avoue que c'est un peu prématuré ! Avoue-le ! Mais tu vas passer à table, oui ?...

il y a 7 minutes, Christian Girard a dit :

Selon moi c'est très insuffisant pour comprendre ce qu'est le temps. Sur une montre, on peut observer une aiguille à une certaine position, la même aiguille à une autre, ce qui nous dévoile un déplacement dans l'espace de l'aiguille, ça ne nous montre pas le temps

 

Ça donne quand même une indication... 

Dire qu'un chemin ne chemine pas, c'est comme dire qu'un thermomètre ne chauffe pas : je ne sais pas exactement ce qu'est le temps, mais les instruments en question me permettent de mesurer, sinon le temps écoulé, du moins l'importance de l'exposition des choses au moteur : au bout de 3 minutes, mon œuf deviendra un œuf à la coque, au bout de 10 un œuf dur.

De la même manière, Marc ne peut pas (encore) expliquer concrètement les mécanismes moléculaires qui font monter le mercure dans le thermomètre, mais il peut quand même utiliser l'instrument pour mesurer le phénomène.

 

L'important, c'est que ça valide !

Publié le (modifié)
Le 26/09/2018 à 03:03, Marc Page a dit :

Je ne sais pas à quel moment dans ma vie j'ai utilisé pour la première fois le mot "temps" mais je devais être en maternelle. Comme quoi, le mot comme le concept se comprend assez vite. On comprend vite que c'est pour organiser les moments d'une journée, d'une semaine, etc... on associe vite le mot à ce que l'on perçoit (des choses qui se répètent, des choses qui ont lieu quand une pendule sonne, etc...).

Il se peut qu'à la maternelle tu aies utilisé le mot temps, par contre ça m'épate que tu puisses considérer que tu aies pu alors en saisir le concept dans toute sa complexité. Einstein a réfléchi une bonne partie de sa vie là-dessus.

"On comprend vite que c'est pour organiser les moments d'une journée, d'une semaine, etc." C'est une vision très utilitariste du temps ("c'est pour organiser") mais ce n'est pas pour autant le comprendre. Je peux également organiser le planning de ma journée sur mon ordinateur, ça ne me donne pas l'impression de "comprendre" tout ce qui est à l’œuvre dans la machine pour parvenir à ce résultat. Quant aux "choses qui ont lieu quand une pendule sonne" c'est très exactement l'un des problèmes sur lequel s'est penché Einstein, à savoir celui des événements qui semblent simultanés. Je suis persuadé que tu sais que c'est loin d'être aussi simple que ça. Pour ceux qui ne connaissent pas, je renvoie par exemple à cet article sur "la synchronisation d'Einstein ou la synchronisation d'Einstein-Poincaré" :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Synchronisation_d'Einstein

Non, franchement Marc, le temps c'est un concept vraiment complexe à saisir. 

 

Modifié par Christian Girard

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    • Merci Otto pour ton compte-rendu très agréable à lire, tout en légèreté. J'en déduis que Voronin est quelqu'un de simple et de très sympa en plus d'être un grand artiste. Avec Finn Jon et Oguz Engin, il fait partie des quelques magiciens que j'aimerai rencontrer depuis que je suis gamin mais pour lesquels l'occasion ne s'est pas encore présentée. Par contre j'ai du mal avec la vodka mais mon père fait un très bon ratafia, ça fera l'affaire pour trinquer avec lui et les copains le jour venu.  
    • C'est en grande partie parce que ce congrès se déroule sur Paris. Il y a moins de contraintes (déplacements, hôtel, repas) donc l'organisation pour y aller nécessite moins de recherches et il y a des frais en moins. Si ce congrès avait lieu loin de Paris, il rencontrerait, je pense, pratiquement les mêmes problèmes que le congrès FFM. C'est aussi plus intimiste donc on se dit qu'on va un peu plus prendre son temps, échanger plus facilement avec les artistes et les autres congressistes. Pour être allé dans des congrès dans différents pays (The session en Angleterre, BMF en Belgique, FFAP en France et Masters of Magic en Italie), je dirais que ceux qui ont le public avec le plus de jeunes sont les congrès Italiens et Anglais. Pour The Session, la proximité de Londres joue indéniablement. Pour Blackpool, je n'y suis encore jamais allé mais c'est la très grande foire aux trucs qui semble être le plus gros point d'intérêt. Pour les congrès Italiens, c'est très animé avec Walter ROLFO et son équipe (entre les soirées à thème, les hall avec du mobilier qui favorisent au maximum les échanges, une ambiance toujours assez festive et surtout de très beaux plateaux, de beaux programmes). Je regrète juste qu'il ne fasse plus le congrès à Saint Vincent qui est une magnifique petite ville avec un casino qui comportait une salle de spectacle garantissant une bonne visibilité contrairement aux salles à Turin). Et pour les Français, Allemands et Suisses, ça faisait aussi moins de route. Pour revenir aux masterclass, je pense que les déceptions sont essentiellement par rapports aux masterclass dans les congrès que l'on règle en plus, parfois assez cher et qui se font sur 2h souvent et par groupe de 10 à 15, ce qui n'est pas un format adapté. Ce sont ces masterclass qui, je pense, laisse l'impression d'avoir assister plus à une conférence en petit commité qu'à une vraie masterclass. Il faut un après-midi voir une journée entière pour laisser le temps au maître de stage de voir ce que vous savez faire, évaluer votre niveau et puisse vous corriger, vous donner les bons tuyaux pour progresser. Et il ne faut selon moi ne pas être plus de 6. Mon raisonnement est le même que pour les cours de soutien que je donne à certains élèves en Physique-Chimie. Au delà de 6, en 1h de soutien, je ne peux pas passer plus de 10 min derrière chacun et ça revient à refaire un cours classique plus qu'un cours de soutien. En 1h, j'aborde les difficultés sur à peu près un chapitre donc des exercices sur un même sujet. Pour un masterclass de magie, en un après-midi, on peut envisager de travailler sérieusement 4 - 5 routines si elles sont déjà apprises (si les "élèves" savent déjà la faire mais mal et qu'il faut les corriger), moins si on part de zéro (si il faut apprendre la routine). Et puis par rapport à un cours de soutien où on sait que tous les élèves qui vont y venir sont en grande difficulté, le niveau sera plus hétérogène dans un masterclass de magie (entre celui qui maîtrise déjà bien la routine et qui veut pousser le truc plus loin, trouver des plans B ou C si il arrive ceci ou cela, trouver une accroche, une présentation et celui qui aimerait présenter la routine mais qui l'a juste vue ou lue). Il faudrait presque faire des groupes de niveaux après une première partie en commun. Mais certains n'accepteraient peut-être pas d'être mis dans les "débutants" après avoir payé cher l'entrée. Gérer les égos est aussi un obstacle parfois mais il est vrai que lorsqu'on se retrouve dans un groupe ou l'un demande à apprendre une technique de base, c'est un peu rageant pour d'autres.  
    • J'ai toujours cru qu'une masterclass était un mot un peu branché pour parler d'un atelier en petit nombre sur un thème précis. Je n'ai jamais vu de conférence se nommant masterclass. Sinon, faisant partie d'un tout petit club qui organise deux conférences à l'année (Amiens), je rejoins ce qu'a dit Marc sur bien des points (mais pas sur l'éducation des jeunes qui,je pense, peuvent rester friands de "live"... Mais tout dépend avec qui. J'ai, par exemple, l'impression que le congrès organisé par Magic Dream rassemble plus de jeunes que, disons, le congrès FFAP).    Après, moi, ce que je préfère dans les conférences, ce sont souvent les échanges avant et après (de préférence au bar ou au restaurant, où ça part parfois en masterclass improvisées 😅)
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