Ce tour est effectivement basé sur un principe mathématique ancien qui, bien que simple, est assez bluffant même quand on en connaît les ressorts.
De nombreux tours exploitent ce principe. Dans sa version, Richard VOLLMER cite le tour intitulé « Mathematical Finder », décrit par John Scarne dans Scarne on Card Tricks. John Scarne ne donne lui-même aucune source, et se contente d'indiquer qu'il s'agit d'une "very novel method whereby the spectator finds his own selected card" (toute nouvelle méthode par laquelle le spectateur retrouve la carte choisie).
Dans la version de Scarne, la carte est librement choisie à l'éventail, puis contrôlée dans la "bonne" position. Le reste du tour est automatique. Richard VOLLMER apporte une complexité dans le choix de la carte qui me semble alourdir le tour mais qui permet à l'effet de se dérouler entièrement dans les mains du spectateur (mais alors, à quoi sert le magicien ?).
Je préfère quant à moi la version intitulée « CYBORG ! » attribuée à Charles Pecor et David Solomon dans Garrett Does The U.K. de Dan Garrett. Dans cette version, les cartes sont posées une à une sur les 4 dix préalablement alignés sur la table. Je profite de cette phase initiale pour placer ma breather crimp de manière à contrôler sans hésitation la carte du spectateur dans la "bonne" position. Je brode mon boniment sur les "1" et les "0" des 4 dix pour expliquer qu'un principe binaire mystérieux est à l'oeuvre ...
Quoi qu'il en soit, je confirme que ce tour produit toujours son petit effet, tant le processus qui permet de retrouver la carte du spectateur semble chaotique et incontrôlable.
Bob