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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. les ultra géantes sont plutôt à cette page la: http://toutpourlejeu.com/fr/materiel-educatif-personnalisable/1282-30-cartes-ultra-geantes-blanches-210x150-mm-a5.html C'est du blanc/blanc, sur seulement 30 cartes... bon, si on n'est pas trop regardant, on peut aussi acheter ce jeu, et coller dessus des feuilles imprimées: c'est presque de l'A4... on peut aussi le trouver directement dans certains magasins de jouets, ça évite le port... au moins, on a un dos tout fait Mais la aussi, la qualité n'est absolument pas au niveau des jeux pour magiciens, il faut en être conscient Gilbus
  2. Gilbus

    Forum de la FFAP

    C'est rigolo, quand je vais sur le site FFAP, voir le sous site du CMB, pour voir l'actu en Bretagne, je tombe sur l'annonce d'un événement de... 2014 http://cmb-ambm.com/?page_id=2 un oubli de mise à jour? Bon, pour le coup, ce n'est pas la faute de la FFAP par contre, sur le site FFAP: http://www.magie-ffap.com/page/55-apprendre-la-magie on trouve quelques coquilles qui pourraient être facilement corrigées: oui, les services doivent rester concentrés, c'est sûr... l'ami pierre doit parler avec un léger accent... heuuu....le reste du public, à qui on ne s'adresse pas, il a quel âge? Mais ce projet sur le BIAM est intéressant... ou peut on consulter la fameuse "chartre BIAM"? arf, dommage, vous avez raté le conte, plus adapté que le théatre à certaines pratiques... Mais c'est déjà beaucoup de boulot, pour survoler tout ça Une personne ayant le BIAM devra tout connaitre? je ne doute pas que le BIAM soit s'il se met en place, un critère de choix de formateur... Mais sera-t-il vraiment "nécessaire"? la phrase est jolie, mais je ne vois pas trop ce que viennent faire les commissions ici? pour nommer les formateurs de formateurs? ou le BIAM sera donné après examen de dossier par des commissions? d'ailleurs, je n'ai pas compris la procédure pour avoir le BIAM: Examen, concours, sur dossier? bref, il manque des informations pratiques, non? En tout cas, si on se rapporte à ce chapitre, le BIAM doit être très "pratique" : on parle de pratique à presque toutes les phrases... En tout cas, je suis rassuré de voir que le plus grand sérieux est porté au développement des arts magiques... [img:center]http://new.magie-ffap.fr/img/cms/Presentation/AFAP-2004-2.jpg[/img] Gilbus
  3. l'ITR d'invisible est de bonne qualité, entièrement démontable et réglable, et le fil d'origine est très discret et raisonnablement solide pour l'utilisation d'invisible: Avoir entre 80cm et plus d'1 m sortis avec une tension suffisante pour les tours d'invisible, et bien d'autres. Le réglage facile permet d'ailleurs d'avoir une partie du FI qui dépasse quand il est libéré, ce qui diminue à peine la tension une fois étiré, et permet en cas de casse de souvent récupérer le FI plus facilement. Bon, ça fini par casser si on fait des faux mouvements, mais cela résiste plutôt pas mal. Par contre, je ne connais pas les autres modèles, donc je ne peux pas comparer, désolé. Je sais juste que l'ITR d'invisible est de bien meilleure qualité que d'autres que j'avais achetés avant, pour un encombrement trés léger... Gilbus
  4. Tu peux utilement les passer à la poudre à éventail, pour avoir une glisse plus homogène... Mais c'est évident que l'on n'atteint pas les qualités de cartes pro pour manipulateurs Gilbus
  5. heuuu, juste au cas ou ton idée soit partagée par mon bourreau, je précise que je suis végétarien, que j'ai déjà des rats à la maison, donc niveau rongeurs, j'ai assez, et que l'envoi de nouriture fraiche et d'animaux vivants par paquet poste est interdit. Pouf pouf... Bon, si tu veux une idée pour personne économe, file un vieux jeu bicycle, en disant qu'il a appartenu à Dai Vernon, et imprime un certificat d’authenticité, c'est facile à faire On trouve la signature de Vernon sur le net, un copié collé et c'est bon... je vais faire comme toi, je vais bricoler un truc pas chers, histoire d'avoir un cadeau "personnalisé" à peu de frais... Gilbus
  6. Il y a toujours les deux possibilités, au moins : Magie pure, ou magie avec d’autres disciplines. En ce sens, le clown, le mime, la chanson ou le conte peuvent effectivement, et vont d’ailleurs certainement, affaiblir l’effet magique original. C’est normal, on donne d’autres choses à comprendre au public que l’effet pur, donc on dilue son attention. L’équilibre à trouver, c’est de la diminuer le moins possible, et d’apporter des choses qui vont compenser, si possible largement, cette diminution. Justifier les choses, ou enlever une bonne partie de la notion de défi, par exemple. C’est sûr qu’un tour basé sur le défi ne gagnera pas forcément à passer en mode « interdisciplinaire »… Mais d’autres, qui ne reposent pas sur le défi, mais essaient au contraire de s’en dégager, vont gagner à être mêlés à autre chose. Un point important est aussi le timing : Dans le cas d’une histoire et d’un tour, par exemple, on peut parfois faire coïncider les derniers mots de l’histoire avec le climax du tour, en succession rapide : Les deux arrivent un à un, pour ne pas s’occulter l’un l’autre en venant ensemble, mais sur un temps très court, qui va faire une sorte de double impact. C’est ce que je trouve le plus efficace, dans ce que j’ai testé. Mais si ce n’est pas le cas, et que l’effet à lieu en cours d’histoire (cas ou plusieurs effets qui parsèment le numéro), il faut que l’histoire se mette en retrait, le temps de l’effet, pour laisser de la place à celui-ci. Mieux, il faut que l’histoire elle-même augmente l’attention avant l’effet, pour que celui-ci puisse mieux s’exprimer. Déjà, les histoires commençant par « il était une fois » ou ce genre de formulette de début, sont en général des histoires merveilleuses. Commencer par « il était une fois » semble bizarre pour une histoire fantastique ou réaliste, dans la plupart des cas… Les formulettes de début (et de fin) sont des outils de conte traditionnel, mais ce ne sont que des outils : Il y en a des tas différents, en voici quelques exemples : http://www.contes.biz/conte-566-Les_formulettes.html http://feeclochette.chez.com/Theorie/formulettes.htm On peut les remplacer par d’autres choses plus moderne, si on ne souhaite pas se rattacher à une tradition de conteur qui les emploient, parfois juste par habitude ou parce qu’ils ne savent pas commencer et finir de façon plus efficace. Dans mon répertoire, qui n’est pas faramineux, mais compte une soixantaine d’histoires, je n’emploie le fameux « il était une fois » que pour un seul conte, qui est une satire de l’histoire des trois petits cochons, et donc pas vraiment un conte mettant en valeur la tradition… A quoi servent ces formulettes : Essentiellement à capter l’attention au départ, en signifiant : « attention, ça commence ! », et à dire qu’on a fini, à la fin, et permettre ainsi aux spectateurs de savoir quand applaudir, ou se réveiller, suivant les cas. Je préfère pour ma part commencer directement par l’histoire, sans formulette, mais en rendant la première phrase de l’histoire assez prenante pour capter l’attention, et la dernière phrase assez significative pour que tout le monde sache que c’est terminé, sans avoir à ajouter comme certains conteurs de ma région : « v’la l’bout ». Souvent, leur fin d’histoire est si mal ficelée qu’on ne saurait pas qu’ils ont fini sans ce « v’la l’bout ». Mais raconter sans formulettes demande pas mal de travail pour que ce début et cette fin soit efficace… L’utilisation de formulettes, si elle n’est pas faite dans l’esprit de se rattacher volontairement à une tradition, peut parfois être assimilé à de la paresse Ben, je trouve que chacune des trois phases d’une routine est importante : Situation initiale : ex : On doit rendre le jeu de carte « normal » dans l’esprit du spectateur, la sélection d’une carte doit être claire et sans coté soupçonnable, etc. Modification de cette situation : ex : La remise en jeu de la carte doit se faire d’une façon qui ne prête pas à confusion, et surtout soit cohérent avec l’effet qui va suivre. Situation finale avec exposé de l’effet : ex : On retrouve la carte là où elle n’est pas censée être. Franchement, je me demande si une de ces trois étapes est toujours prédominante, ou si leur importance respective ne dépend pas du tour qu’on est en train de faire. Mais les trois parties doivent être soignées, en fonction toujours de l’effet et des fausses pistes éventuelles. 3 exemples : La carte signée au portefeuille : Le choix de la carte est moins important que les deux autres étapes (la perte dans le jeu, et la révélation dans le portefeuille) car la carte est signée. On peut même laisser, si on le désire, un doute sur la remise dans le jeu, du moment que la carte est bien considérée comme dans le jeu : Du genre, laisser voir qu’on a pris connaissance de la carte, à un moment ou à un autre… cela n’altérera pas l’effet (qui est un déplacement, non lié à la connaissance de la carte…)), mais certains spectateurs seront ravi de vous avoir pris sur le fait… La divination de la carte choisie : Là, je dirais que la première étape est essentielle : il faut que le public sache qu’on n’a pas un jeu avec que des duplicata, qu’on ne voit pas le dos de la carte qui pourrait être marqué, que le jeu est mélangé pour éviter un forçage, et ainsi de suite suivant le tour. La remise dans le paquet éventuelle n’est qu’une formalité qui doit passer pour anodine. Difficile de parler de la troisième étape, il y a trop de façon de la faire Le sandwich surprise : Un de mes tours fétiche (le tour du Gilbus move) consiste à faire choisir une carte, la faire remettre librement dans le jeu, et à dire : La carte n’a aucune importance : Ce qui compte, c’est que vous venez de remettre la carte exactement entre les 2 as noirs… Du coup, dans ce type de présentation, l’accent et essentiellement mis sur la troisième phase, la révélation, le choix de la carte et sa remise dans le paquet étant de simple formalités… Mais des formalités qui doivent être clairement honnêtes pour le spectateur… Je pense donc que suivant les tours, une ou l’autre étape peut être prépondérante pour la réussite du tour. Mais bien sûr, les 3 étapes sont à soigner, quel que soit le tour… Gilbus
  7. Sinon, si vous voulez personnaliser des accessoires, cartes, dés, balles, pions, etc, vous pouvez aussi acheter les bases ici: http://toutpourlejeu.com/fr/48-cartes-speciales-blanches Cela permet de se créer des accessoires uniques... Gilbus
  8. ça doit être la saison, puisqu'on vient de voir ça: __Condom_to_Card_de_N2G#Post574725]http://www.virtualmagie.com/ubbthreads/ubbthreads.php/topics/574725/[Matos]__Condom_to_Card_de_N2G#Post574725 Il y a quand même pas mal de similitudes... même si l'effet n'est pas aussi complet, on ne voit pas l'autre face de la carte... Gilbus
  9. Et promis, j'ai rien fumé oula, si chacun y va de ses définition, devinez d’où je tire la mienne? Le talent : Tout le monde espère avoir du talent. Mais le talent, c’est quoi ? Le talent, c’est la capacité à réaliser quelque chose avec un certain degré de réussite. Le talent, suivant cette définition, se compose de trois choses : -Le don inné : Ce sont les capacités que l’on a de naissance, par nos gènes. Tout le monde n’est pas égal, égaux, égaleaux... bref, certains sont doués, ont des facilités, d’autres pas. C’est très injuste. La vie n’est pas juste. J’espère que vous ne pensiez pas qu’elle l’était. -Le travail : En travaillant, on peut aller plus loin que le simple don, et ajouter de la valeur à notre quantité de talent. C’est très réconfortant : Même si on n’est pas doué, dans une certaine mesure, on peut compenser. -L’expérience : La pratique elle-même va renforcer le talent, nous permettant de mieux gérer les choses. En ce sens, il ne faut jamais hésiter à pratiquer, il en restera toujours quelque chose. En utilisant au mieux ces trois éléments, on peut arriver au maximum de ses possibilités. Ne se servir que de deux, par exemple, est dommage. Si l’on n’utilise pas nos dons innés, mais qu’on mise tout sur le travail et l’expérience pour faire quelque chose que l’on a du mal à faire, c’est ballot. Si l’on ne se fie qu’à nos dons et à notre expérience, on sera très bon, de notre propre point de vue. Ce ne sera peut-être pas l’avis du public… Si on travaille, qu’on utilise nos dons, et qu’on ne se produit jamais en public, non seulement on a perdu la principale motivation de l’artiste, qui est le partage, mais en plus notre prestation ne sera jamais bonne, car seule l’épreuve du public peut sanctionner et permettre une réelle évolution d’une prestation. En utilisant le travail et l’expérience des autres, en faisant des formations, participant à des ateliers, stages, en faisant appel à un metteur en scène, ou à d’autres spécialistes, on peut aussi aller plus vite et plus loin, mais il nous faudra assimiler ce travail et cette expérience, pour la faire notre : C’est déjà du travail et de l’expérience en soi Bon courage. Gilbus ps: oui, vous avez trouvé, c'est bien tiré de l’encyclopédie universelle de la magie de Gilbus
  10. Tu devrais plutôt dire: "'tain, SEB, les gars!!!" Gilbus
  11. Je me sens un peu gêné d’intervenir ici, car je ne crois pas avoir jamais acheté de tour de MC… Cependant, au-delà d’une réaction saine contre certains tutos trompeurs, ne faut-il pas se poser d’autres questions : Ok, il y a beaucoup de tours en revente presque directe en occasion… Mais est-ce toujours la faute du tour ou du gimmick. N’est-ce pas plutôt un effet de la fameuse course au « tour qui va changer notre magie » ? Non, un tour ne changera pas votre magie, vous seul pouvez le faire. Un livre ou une approche philosophie peut aussi vous y aider… Mais au final, c’est toujours vous qui devrez changer votre magie. Un gimmick, aussi simple soit-il, demande du travail pour s’y habituer. Il faut le faire à sa main, il faut l’intégrer à sa façon d’être, il faut le roder. Ce que n’ont pas essayés de faire ceux revendant les gimmick « comme neuf »… Encore une fois, on doit constater l’idée forte « que les manips, c’est à travailler », alors qu’un gimmick qui n’est pas automatique, ce n’est pas un bon gimmick… Un gimmick se travaille, des semaines, des mois parfois, pour bien le maitriser. Les défauts doivent en être corrigés, ou occultés… Il y a un bruit ? Quand, dans le scénario, peut-on cacher le bruit ? Il y a une épaisseur ? Comment positionner les doigts, pour la cacher. Cela se voit de près ? Ben, c’est peut être que c’est un gimmick qui est plutôt fait pour être vu de plus loin, en condition de salon, par exemple. Ou qu’il ne faut pas le laisser voir en immobilisant les mains, ce ne sont jamais les prétextes de mobilités qui manquent… Il y a une pliure ? Ben, pourquoi la carte à retrouver ne seraient pas pliée visiblement devant le spectateur, elle aussi ? Et ainsi de suite. Vouloir tout faire exactement comme dans une vidéo de démo, sans rien changer ni adapter quand on va passer devant un public réel, et se plaindre que ce n’est pas comme dans la vidéo, c’est un peu ballot… La vie n’est pas une vidéo Mais bon, je ne connais pas personnellement les tours de MC, n’étant pas son client… Je trouve néanmoins ses créations très belles, pour la plupart, les gimmick souvent bien pensés (bon, il y a des ratés, quand même… sur le nombre, ce n’est pas surprenant ), et les effets plutôt réussis… Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se donner du mal pour que ça marche… Hihihi : surtout que le tour n’est pas encore sortis !!! C’est formidable, de dire si un tour est bon ou à jeter, avant la sortie Dire qu’il est trop facilement remontable, car on a tout deviné d’après la démo, ok, pourquoi pas… Mais un tour n’est pas figé, si c’est trop facile à comprendre, que faut-il faire pour que cela ne le soit plus ? Une fois qu’on a réfléchis à la question, on peut sans doute se faire une opinion Mais bon, pourquoi être si pressés, pourquoi ne pas attendre les premières réactions de ceux l’ayant commandés ? Dire qu’il y a quelques temps, on se moquait de ceux donnant un avis sur un tour juste après l’avoir sorti de la boite. Maintenant, il faut avoir des avis avant même la réception… est-ce bien raisonnable… ? Un peu de patience, que diable… Et puis tant qu’on ne me dit pas que c’est nul après avoir longuement testé l’engin, ben je le trouve très joli, ce change du bout des doigts Patience… et prenez le temps de rêver… Gilbus
  12. Le meilleur tour que l’on possède ? Le meilleur tour n’est-il pas celui qui nous possède ? Mes meilleurs tours sont ceux que j’ai pensé, construit, que j’ai peaufiné, que j’ai fait des centaines de fois. Il y a une osmose et une fusion qui se fait entre le tour et le magicien, même si je ne suis pas vraiment magicien, d’ailleurs, je ne présente pas vraiment des tours… Le meilleur tour des uns ne sera pas le meilleur pour les autres. Vouloir une liste des « tops », c’est déjà renoncer à créer ses propres « tops »… Inventez votre magie, plutôt que de l’acheter, car on ne possède pas un tour, mais on peut le vivre… Sinon, une LD, c’est bien aussi. Gilbus
  13. Pareil Quand on aura les noms, je lirais ce qu'a écris la personne depuis sont arrivée sur le forum, pour me faire une idée... j'imagine que l'on fera pareil pour moi, cela sera vite fait de lire les quelques élucubrations que j'ai laissé trainer ici ou la, et donnera bien assez d'informations... Dommage que ce doive être une surprise, sinon on aurait pu poser la question au destinataire... D'un autre coté, si je tombe sur l'ami Tabary, par exemple, je vais être bien en peine pour trouver une chose qu'il n'a pas Bah, pas grave, je filerai des trucs persos... A suivre... Gilbus
  14. il est possible, j'imagine, de remplacer la vidéo par un livre? Gilbus
  15. Pour les contes de fées/fantastique : Il y a en gros 3 catégories : -Le réel : ça se passe dans un univers comme le nôtre, et même si cela peut être dépaysant si cela ne se passe pas chez nous, on peut y croire. -Le merveilleux : les fameux contes de fées : là, personne n’y crois réellement, mais on peut trouver cela plaisant si c’est bien fait. -Le fantastique : c’est dans le réel, mais il y a une chose qui dérape à un moment donné, et on a l’intervention de forces inconnues qui vient perturber le réel. Mais on n’en est pas vraiment sûr… cela pourrait être celui qui en est le témoin qui a perdu la boulle ? Ou une erreur d’interprétation ? Ou…autre chose, de beaucoup plus inquiétant… Une autre différence entre fantastique et merveilleux, qu’on m’a donnée : Dans le merveilleux, on sait ce qui s’est passé : la sorcière a lancé un sort, car elle n’est pas invitée au baptême… Dans le fantastique, on ne sait pas de façon certaine, ou on n’est jamais sûr…et c’est finalement beaucoup plus inquiétant, ou prenant… Un même sujet peut être traité sous les trois aspects, dans trois histoires différentes… Pour les « artefacts » vieillis ou non : Ben, ça dépend comment on raconte. J’étais le WE dernier à une fête médiévale, ou deux conférenciers ont parlés, l’un des systèmes de mesures au moyen-âge et des bâtisseurs, l’autre de l’archerie. Le premier, bien que vêtu de façon médiévale, n’était pas dans un rôle médiéval : C’était quelqu’un du 21ième siècle, présentant à un public de notre temps comment on faisait des églises et cathédrales au moyen-âge… Il était dans notre temps, et nous montrait donc des objets anciens, ou plutôt des reproductions, vu que ce type d’objet ne sort guère des musée… Présenter des objets neuf en prétendant qu’ils étaient authentiques, dans ce cas, aurait été malvenu. Il nous montrait sa canne d’architecte, neuve, fabriquée « sur le modèle de … ». Le second conférencier jouait un rôle : il a parlé de son enfance en 1142, de la façon dont son père, pauvre, l’avait vendu à une troupe de mercenaire pour qu’il y fasse son apprentissage, de son maitre qui lui avait donné son premier arc, prise de bataille sur un cadavre etc… Dans ce contexte, nous sommes dans le récit. Présenter un objet qui a 1000 ans, ou une reproduction de cet objet tel qu’il est actuellement serait une aberration : Il avait un arc presque neuf, et des flèches forgées de l’année… On voit que suivant le type de spectacle (immersif ou démonstratif), on n’a pas les mêmes exigences vis-à-vis du matériel. Mais se tromper de matériel aurait été dommage… Autre exemple : J’ai un costume de bouffon, que j’ai fait faire par une couturière habile. Quand il a fallu choisir la teinte du costume (enfin, les teintes, il y a plusieurs couleurs…), j’avais plusieurs choix : -Des couleurs pastel et délavées, vu que depuis le 13ième, la couleur à eut le temps de passer. Beaucoup de costumes qu’on voit dans les reconstitutions médiévales sont avec des couleurs passées, car « c’est ancien » ! Et effectivement, les tissus qui nous restent de ces époques, pour la plupart, ont des couleurs passée… Et quoi de plus normal : il y a eut 1000 ans ! cela donne au contraire une idée de l’éclat des couleurs, quand c’était neuf ! -Ou des couleurs vives, neuves. J’ai pris les vives, car je ne fais pas de conférence sur le costume du bouffon, en exhibant des pièces historique, mais j’incarne un bouffon du 13ième, assez fortuné pour s’acheter un costume de qualité. Donc, mon temps de narration est le 13ième, on y est, on y parle au présent de ce qui s’est passé au 13ième… Et la teinte du tissus, en ce temps-là, dépendait juste de la fortune du client : plus il faut de bain pour avoir une teinte vive, plus c’est chers. Je joue un bouffon de qualité, donc j’ai de l’argent, ou mon seigneur en a, et faisant un métier ou l’apparence est primordiale, je dois avoir des couleurs éclatantes… Donc mon costume n’a pas l’air d’avoir 800 ans Donc, suivant que le conteur va être de notre époque ou non, on peut/doit définir un état du matériel : vieilli, ou pas. Dans les deux cas, le matériel est authentique, mais c’est le spectacle lui-même qui ne se passe pas à la même époque… Pour une ambiance fantastique, donc accrochée à notre réalité et notre temps, il semble plus facile d’avoir un discours démonstratif, c’est-à-dire qu’on ne joue pas à être à une époque donnée, mais qu’on est à notre époque, ici et maintenant, et on parle d’un temps passé. Du coup, les objets, sauf s’ils sont présentés comme des reproductions, gagnent à avoir l’air aussi vieux que le seraient un objet parvenu à notre 21ième siècle. C’est juste une question de cohérence. Si on ne peut pas se dégotter un objet d’apparence authentique, Google est ton amis : On peut par exemple imprimer sur papier moderne, une carte qu’on a trouvée sur le net, ou photocopiée dans une bibliothèque poussiéreuse… Cela permet de justifier la reproduction, mais il ne faut pas hésiter à l’expliquer : Sinon, le public pourra se moquer de notre « parchemin du Xième » sur papier canson… Par contre, si ce sont des reproductions, l’original qui est reproduit doit avoir l’air authentique, lui. C’est ce qui me troublait dans des tours comme « l’institut », par exemple : On est sensé présenter un carnet authentique de l’hôpital, mais on voit bien qu’il est imprimé, et non écris à la main… donc c’est une reproduction…. Mais réécrite, puisqu’on a juste mis une police cursive, à la place de copier les pages du bouquin réel écrites à la main… il faut dire pourquoi… et c’est moins précieux, du coup, qu’avec un carnet authentique… Il faut donc bien voir le contexte non seulement de notre histoire, mais de la façon de la raconter, pour que le matériel soit cohérent. S’il n’y a pas de cohérence, on retombe dans les décors de théâtre peint sur une toile : Il va aider à entrer dans l’histoire, mais personne ne dira qu’il est vrai… donc, on est au théâtre, pas dans la réalité… Le fantastique gagne à être dans la réalité, s’il s’égare trop dans la fiction, il devient merveilleux, au mieux. Bon, ceci dit, même si le sujet m’intéresse, je n’ai pas les moyens d’acheter le coffret de marchand de truc, donc merci au magazine de nous en avoir parlé à son tour Gilbus
  16. Ce qui te gène, c’est donc de dire que les cartes sont des personnages. Tu as tout à fait raison. Présenté comme ça, personne ne peux y adhérer… Sauf que… En conte, on peut utiliser (et on utilise effectivement…) les objets réels de différentes façons. Je ne parlerai pas des objets imaginaire ici, mais juste des objets réels… Déjà, on peut les utiliser comme…ben, ce qu’ils sont : les objets eux même. Si dans une histoire, un des personnages joue aux cartes, on peut sortir un jeu de carte pour illustrer… S’il utilise une corde, on peut sortir une corde etc… Dans ce cas, l’objet est pris au premier degré, et il a une fonction qui est la sienne dans le monde habituel. Une autre façon : on investit l’objet d’une signification symbolique. Par exemple, dans un tour que je pratique, un seau à champagne est « l’esprit » du héros : Solide et vide. Puis on verse dedans des liquides, qui sont des connaissances que va acquérir le héros. Tout cela est symbolique, les objets et matières manipulées n’ont aucun rapport avec les concepts qu'ils représente, si ce n'est symboliquement, pourtant, cela passe très bien, il n’y a surtout pas besoin de dire textuellement « bon, ceci est la tête de mon personnage, je verse dedans les connaissances » Au contraire, l’aspect symbolique est induit par l’histoire, et ne pose de problème à aucun spectateur, et même aux enfants de plus de 7 ans. Les enfants sont très forts pour faire des associations symboliques, quand ils jouent : un bout de bois peut être un bateau, une bille un personnage etc… Et nous gardons cette possibilité d’abstraction en grandissant, heureusement Encore une autre façon d’utiliser un objet, c’est le détournement : On lui attribue une autre fonction, ou une autre utilité que ce qu’il est réellement. Il faut alors que l’histoire nous permette d’assimiler l’objet à autre chose. Cela donne souvent des choses amusantes. Toujours une autre façon de faire, c’est effectivement de faire incarner des personnages par des objets. Ce qui ne te branche pas, car j’imagine que tu n’as pas vu quelqu’un le faire avec à la fois conviction et talent… Car c’est en fait un art qui peut se rapprocher de celui du marionnettiste, si on veut vraiment incarner les personnages avec des objets. J’ai vu une conteuse raconter une histoire de loup, ou le loup est une pince à spaghettis. Les « grandes dents » de la pince aidaient largement à l’identification, et on finit, comme pour les marionnettes, à ne plus suivre que le personnage incarné par a marionnette en oubliant celui qui l’anime et les limitations de l'objet… Il y avait aussi un placard qui était une boite de biscuit, et une petite fille faite avec un tire-bouchon. Et on peut y croire, quand c’est bien fait : Là, on a la fameuse « suspension du refus de croire », qui joue en notre faveur… Mais si on veut aller par la, le dernier tour que j’ai « habillé d’une histoire » utilise des cartes, et les cartes sont des personnages (c’est tout neuf, je le travaille depuis 3 semaines seulement…) N’étant pas marionnettiste, j’ai contourné le problème... Ça commence comme ça : « C’est un pays ou un chapelier fou prend le thé à longueur de journée avec des amis… Un pays ou un chat invisible laisse parfois apparaitre juste son sourire… Un pays ou une reine rouge règne sur un jeu de carte… » Et voilà, tu as justifié le fait que les cartes soient des personnages, simplement parce que tout le monde sait qu’au pays des merveilles d’Alice, les cartes sont des gens. Le contexte peut donc donner vie à des objets, sans que cela pose problème aux spectateurs… Et on ne leur demande même pas d’y croire, pas besoin, tout le monde sait que les cartes sont vivantes, au pays d’Alice… on n’y croit pas pour de vrai, mais on l’admet sans problème dans le contexte de l’histoire. C’est bien sûr une histoire merveilleuse, pas fantastique, on n’y croit pas vraiment… mais on peut y adhérer en tant que spectateur, et en faire quelques chose… Il y a aussi l’objet en tant que représentation consensuelle. Dans une autre histoire, j’ai des poissons qui nagent dans un bassin. Et je montre un plateau tournant, peint en bleu, sur lequel il y a des grosses boites d’allumettes (peinte en bleu aussi), ou sont collée des photos de poissons. Bien entendu, je n’essaie pas de faire croire que ce sont réellement des poissons, et aucun spectateur n’y croit non plus : Ce sont des poissons « bricolés », qui font une illustration : Personne n’est dupe, mais les poissons remplissent néanmoins leur fonction, sans problème, en « nageant en rond dans le bassin » quand je fais tourner le plateau tournant… Tout comme en théâtre, une toile peinte d’un décor ne sera pas réellement prise pour ce qu’elle représente… C’est une aide pour entrer dans l’histoire… Il y a donc plein de façon d’utiliser les objets, du plus concret au plus symbolique… Et toutes peuvent être convaincantes, si l’interprète donne au spectateur l’envie de se laisser convaincre… et s’il en a envie, il peut se convaincre lui-même de beaucoup de choses Dans le tour des voleurs, tel qu’on le voit souvent interprété, ça ne donne pas envie d’y croire. Donc, on met de côté les délires sur les voleurs, qui sont en général à peine définis, puisque le but, ce n’est pas de faire de la magie contée, mais de juste chercher une excuse pour faire un tour de magie. C’est un degré zéro de la magie contée, en quelque sorte, à éviter si l’on veut faire justement de la magie contée… Si on veut faire un tour de carte avec un vague baratin, pourquoi pas… Ensuite, on peut aimer davantage un style qu’un autre, c’est normal… Mais tous peuvent être convaincants Ben, en pratique, je dirais que ce type de magie est soit un « acte de conteur » soit un « acte théâtral », selon les cas… Les deux disciplines, même si elles ont beaucoup de point commun, ne sont pas à confondre… Dans le numéro de Yann Frisch, je trouve qu’on voit du théâtre… Dans les choses que je fais, du conte… je n’ai aucunement la prétention d’être acteur… La différence : L’acteur montre. Le conteur dit. C’est une différence fondamentale. Bon ce n’est pas toujours aussi simple, puisque l’acteur à un texte et une histoire qui dit des choses, et que le conteur peut incarner des personnages… Mais il y a quand même une grosse nuance, et ce ne sont pas toujours les mêmes techniques qui sont utilisées, au final… Gilbus
  17. désolé, j'avais cru voir d'autres vidéo d'explications, comme 143, 136, 129 etc... je n'ai pas tout regardé non plus... si j'ai bien compris, il y a une vidéo d’explication par semaine...? les choses expliquées peuvent paraitre triviale... mais ce sont en réalité de bonne méthodes... maintenant, c'est à chacun de voir si les vidéos ou l'on explique du mentalisme sont plus ou moins gênante que celles ou on explique un tour de carte, comme dans le cas de Myst magie... le fait que Fabien invite Myst à débiner les mélanges du monde sur sa chaine me semble un indice... mais c'est pas grave, hein, plus personne ne fait ce tour, hein? pis il était pas si terrible... hein? Encore une fois, j'ai l'impression de jouer le rôle de l’empêcheur de débiner en rond, mais bon, c'est la vie... désolé, et continuez comme si je n'avais rien dit: comme disait une personne de ma connaissance: j'aime beaucoup ce que vous faites... Gilbus
  18. J'avais raté ces vidéos... quel boulot, effectivement, de faire une vidéo par jour... mais ce que je n'avais pas suivi non plus, c'est qu'il s'agissait en partie d'une chaine de débinage... je me trompe? si non, merci de basculer le sujet en partie secret... Gilbus
  19. A ben si, quand même, il y a une vérité historique: C'est quand on se réfère aux documents authentiques qui ont été conservés. Authentique voulant dire: datant de l'époque qu'on étudie. En cela, il faut différencier d'ailleurs les documents littéraires des autres: les documents littéraires (roman, pièce de théatres, fiction de tout ordre...) donne une information sur le gout de la fiction possible à cette époque, et seulement indirectement sur l'époque. Les autres documents, acte notariés, comptabilités, registres divers de naissance ou d'état civils, se réfèrent à ce qui est considéré comme réel à cette époque, et donne donc des informations directes sur l'époque. il y a donc des "vérités historiques" vérifiables. Pour prendre dans le lourd, par exemple, les cathédrales existent, on sait par qui elles ont été construite, qui a financé, qui était maitre d’œuvre etc. On sait que tel cerf du moyen age à acheté une maison, s'est vu confier la gérance de tel domaine, à acheté sa liberté, et pour combien... Les archives sont remplies de documents authentiques, avec des chiffres, qui ne souffrent pas trop de discussion, même si tout n'est pas dit dans les écris. Il faut se méfier, par contre, des documents basés sur des études précédentes et non vérifiées en se référent aux documents authentiques de base: C'est cela qui a fait se propager tant d'erreurs qu'on retrouve de nos jours dans les manuels scolaires, et qui font sourire ou énerve les historiens (pas les prof d'histoire, les historiens, ceux qui font des recherches) ... Cela, et bien sûr une interprétation partisane et à priori, qui peut amener le soit disant historien à déformer une réalité pour qu'elle colle avec ses idées préconçues... On trouve plein d'exemple sur le moyen age, ou des études sont menée en vue de démontrer une "vérité", et non en vue de savoir quelle est réellement la vérité. Les plus beaux exemples étant les historiens du 18 et 19ième, qui sont d'un parti pris consternant, ou les historiens marxistes, qui ont une lecture très spéciale des faits... Et tous ceux qui se réfèrent aveuglément aux précédents, sans revenir aux sources, c'est à dire aux documents authentiques. heuuu.... pouf pouf.... pardon, je suis en train de relire pour la quatrième fois ce formidable petit livre "pour en finir avec le moyen age", et je me laisse facilement emporter... Pour reparler du fantastique, on a plusieurs approches: -les connaissances des spécialistes de l'occultes: là, si on tombe sur un expert en runes, mieux vaux ne pas dire que ce sont des chiffre romains déformés, sinon c'est la claque... -et les connaissances du grand public sur ces phénomènes, qui doivent être prisent en compte pour nos argumentaires. Avoir au moins autant de connaissance que le grand public qui s'intéresse un peu à la question, c'est, il me semble un minimum si on veux s'en servir. On n'est pas obligé d'être un expert, cela demande beaucoup de temps, mais il faut au moins avoir de quoi éviter les contre vérités. J'ai eut pendant longtemps plus de livres sur l'occultisme que de livre d'illusionnisme, car si on veux soigner une approche, ben faut se documenter. La réalité de l'occultisme est d'ailleurs bien souvent plus intéressante et surprenante que tout ce qu'on pourrait inventer avec une fiction de notre cru... Sinon, la solution, c'est l'expertise fictive: Si un spécialiste nous affirme qu'on dit un truc ou il n'est pas d'accord, on peut survoler le débat d'expert en surenchérissant brièvement: "ce que vous me dite, c'est l'analyse classique... je me réfère, moi, à ce qui a été utilisé avec sucés pas Rostranov, et par la suite par ses successeurs, qui ont c'est vrai peu communiqués sur ce point: c'est un peu le principe de l'occultisme que de rester caché... donc, justement, n'en disons pas trop, mais rappelez vous qu'au niveau symbolique, on a toujours plusieurs lectures simultanées, qui sont toutes aussi valables, car elles reflètent des plans d’existences différents..." et ainsi de suite. bien sûr, l'autorité (Rostranov) à laquelle on se réfère n'existe pas: cela évite de citer un personnage réel, et d'être à nouveau contredit par notre spécialiste érudit, qui lui à vraiment lut sur le sujet... qu'il ne connaisse pas le grand Rostranov le place en situation d'infériorité, il ne sait pas tout: nous, on sait à la fois la version classique que connais notre expert, mais en plus la version super occulte et underground de Rostranov, ce qui nous place en sur-expert... on voit aussi que ce qui compte, dans l'exemple ci dessus, c'est la connaissance des faits et techniques, mais aussi et surtout la connaissance du vocabulaire du domaine qu'on va prétendre maitriser. C'est pour cela qu'une lecture attentive des documents de spécialistes est aussi une bonne chose: on va y former une langue technique sur tel ou tel sujet, et c'est plus la forme de nos explication que leur fond, qui pourront rendre la chose crédible... Comme quoi, même pour faire semblant d'avoir de la culture, il faut se cultiver Bon, personne a jamais dit que c'était simple... Gilbus
  20. Le titre de la question me semble un peu imprécis : Car ce n’est pas, dans ce que je comprends de ton interrogation, le scénario qui est en cause, mais ton adhésion à une histoire, et les degrés de « mise en histoire » d’un tour. Tous les tours ont (ou devraient avoir…) un scénario, dans le sens ou simplement lister les différentes étapes d’un tour, y mettre les interactions que l’on compte faire, et y prévoir les réactions souhaitée (ou celles qui ne sont pas souhaitée) du public, c’est déjà scénariser. Si la question est bien sur « l’histoire » intégrée au tour, c’est déjà un vaste sujet… En fait, on n’a pas des catégories fixes et tranchées de tours avec histoires : On peut essayer de définir des catégories, mais ensuite, dans les cas concrets, on a des interprétations qui vont tendre plus ou moins vers des catégories, mais jamais complétement, car le réel est bien souvent différent des constructions idéales que peuvent avoir les théories… Je croirais donc plus à un continuum plutôt qu’a des tranches bien séparées. Par exemple, le tour qui te débecte, des voleurs poursuivis dans le jeu de carte, après le cambriolage. Je suis bien d’accord que ce tour, tel qu’on le voit présenté par des amateurs ou même par les plus grands (il me semble en avoir vu une version de Tamariz), ne fait pas la part belle à l’histoire. L’histoire est, au mieux, un prétexte à faire le tour, et présenté comme tel : L’interprète ne se donne donc pas beaucoup de mal avec l’histoire, elle est juste la pour justifier les manips, et le fait de faire le tour lui-même. Si on raconte l’histoire seule, sans le tour, cela n’a aucun intérêt, tel que c’est fait en général. Mais ce n’est pas la faute de l’histoire des voleurs… C’est la faute de ceux qui souhaite la raconter comme une fioriture sur le tour. Si tu conçois une histoire sur le thème des voleurs, adaptée au tour, mais qui comporte des éléments intéressants, et qui soit racontée d’une manière prenante, alors avec la même structure d’histoire, tu peux avoir un intérêt. Pour moi, c’est la façon dont on va dire l’histoire, et la façon dont on la développe qui en font « juste un texte sur le tour » ou « un univers ou faire voyager le public » C’est donc l’intention (et aussi le talent de conteur) de l’interprète qui va être déterminante dans l’utilisation de l’histoire avec le tour. Par exemple, le tour des as cannibales de CC, est présenté avec un format de blague : Accent rigolo, délire sur les tournages de films, Derrick en invité surprise à la fin, jusqu’à la petite culotte de Barbie qui est un gag…. Ce type de présentation n’a pas du tout pour vocation d’être une immersion dans un univers, mais juste ce que c’est, c’est-à-dire un divertissement. La même histoire, racontée avec l’intention de faire du merveilleux, aurait donné autre chose. Et raconté avec une intention fantastique, encore autre chose. Et c’est vrai que c’est bien, quand on veut mettre une histoire, de savoir quel est notre objectif. -Gag, histoire drôle : soit mettre des éléments drôles tout du long, soit commencer « sérieusement », et avoir une chute drôle. -Merveilleux : on est dans un monde que les gens ne vont pas croire. Mais qu’ils aiment bien, parce que c’est une histoire intéressante, jolie, poétique ou rigolote. L’aspect rêveur peut être employé avec légèreté, ou les références à l’enfance… -Fantastique : là, il y a un ancrage dans le réel plus fort : on n’est pas en train de parler de fées avec leurs baguettes qui se penchent sur un berceau, mais de créature lançant malédictions à des gens réels, ou donnant de la chance, mais avec une contrepartie… Le matérialiste ne croira pas à ces histoires. Quoique… il pourrait y avoir un doute, un fond de vérité… c’est souvent daté, précis, c’est arrivé à telle personne de tel endroit réel… et souvent, on ne donne pas explicitement d’explication : Il se passe des choses étranges, mais le conteur ne donne pas de « solution », il donne des indices : c’est ce qui permet au fantastique d’être plus prenant, car les « explications » de l’histoire sont construites par le spectateur lui-même, dans son propre esprit…que l’on se contente d’alimenter en faits. Ces trois catégories sont les plus employées dans les histoires de magie contée… Il y en a d’autres, mais simplifions Et comme je l’ai dit, cela varie de façon continue, entre chaque catégorie… On peut aussi avoir un changement de catégorie en cours de route : on commence comme une blague, et cela vire au fantastique en cour de route. Ou toute autre combinaison… Donc, on a choisi un style d’histoire, que va définir ce qu’on veut faire passer au spectateur, depuis « un bon moment », jusqu’à « un frisson dans le dos ». Ensuite, il y a le travail de l’histoire : Le travail sur la structure, sur les différentes étapes, sur les personnages et leur approfondissement, sur les références historiques ou culturelles éventuelles, etc. Cette partie est importante, c’est ce qui va faire que l’histoire soit crédible, efficace, jouable. Enfin, la partie interprétation : Il va être très varié, suivant le but à atteindre. Cependant, on peut y appliquer les techniques du conteur, pour assurer une efficacité, même dans le cas d’un gag… Donc, il y a du boulot. Mais ce n’est pas l’histoire en elle-même qui est en cause, c’est le conteur/magicien… Ensuite, les relations du conte et de la magie : J’ai déjà écris pas mal dessus, mais c’est un domaine, là aussi, remplis de cas particuliers. Dans l’idéal, il faut, comme je l’ai dit, que l’histoire seule soit assez intéressante, dans sa structure et son interprétation, pour être dite plus ou moins sans le tour. Et que le tour soi bien aussi, au niveau de son ou ses effets magiques et de la façon de les amener dans l’esprit du spectateur. Quand on mélange les deux, on constate que l’on a le meilleur résultat quand un équilibre se forme : La magie n’écrase pas l’histoire, qui se trouverait alors réduite à l’état de prétexte. L’histoire n’empêche pas de profiter de l’instant magique. Et au contraire, les deux vont se compléter et s’enrichir : La magie va encrer encore plus l’histoire dans le réel, le fantastique ou le merveilleux. Et l’histoire va motiver plein de chose du tour, à commencer par le tour lui-même. On voit que cela peut aussi rater, si l’un prend le pas sur l’autre : l’histoire prétexte, ou le tour affaiblis catastrophiquement par l’histoire. C’est pour cela qu’on ne peut pas simplement plaquer une histoire sur un tour, ou ajouter des effets dans une histoire, pour la simple raison qu’on sait faire de la magie ou des histoires : Il doit y avoir une réelle fusion, pour que cela soit profitable… Bon, je l’ai déjà dit ailleurs, mais si vous savez faire de la magie (ce qui semble probable vu le forum), n’hésitez pas à apprendre aussi le conte, il y a plein de choses à savoir, et cela peut enrichir votre façon de présenter même les tours sans histoires… (non, c’est pas une pub pour un stage d’initiation à la magie contée, je n’en ai pas de programmé pour l’instant… d’ailleurs, je vais finir par en organiser un moi-même, vu que j’ai des demandes, et que personne ne se dévoue pour organiser ça ) Je ne sais pas si cela répond à la question, vu que je ne sais plus quelle était la question, mais bon… Gilbus
  21. Pour ceux qui n'ont pas le recul pour comprendre les private joke, ça se passe ici: http://www.virtualmagie.com/ubbthreads/ubbthreads.php/topics/355352/1 Gilbus
  22. A la réflexion, effectivement un jeu entièrement blanc est pas mal : Après tout, les voyantes se servent d’une boule de cristal transparente, pourquoi un mentaliste ne se servirait pas d’un jeu blanc comme support de divination. Il faudrait voir ce que ça donne sur un public, pour comparer… Gilbus
  23. j'avoue ne pas bien comprendre ta question sur les lunettes... Le tour peut très bien se faire sans lunettes et parfaitement en aveugle, non? Je fait souvent dans ce cas (en dehors des animations médiévales ou je ne porte jamais mes lunettes...) le gag qu'utilise aussi Green: "je vais maintenant procéder..." (enlever les lunettes d'un geste théâtral) "en aveugle..." et ensuite, seulement, on sort le bandeau... Une autre solution, plus agréable, est de choisir une jeune fille qui vient délicatement mettre ses mains sur tes yeux... cela évite le matériel, et donne un masque efficace et incontesté. Les solutions pratiques ici: _Card_Puncher/Marquage#Post571585]http://www.virtualmagie.com/ubbthreads/ubbthreads.php/topics/571585/[Matos]_Card_Puncher/Marquage#Post571585 Et d'autres dans le Corinda, bien sûr... Gilbus
  24. Ben, non, pas vraiment tous les tours. Uniquement ceux ou l’effet est d’une impossibilité majeure, et où la présence du complice explique tout. La plupart des tours ne dépendent pas entièrement du choix d’un spectateur pour produire leur effet. Là, si. C’est ce que je fais, ou une procédure équivalente, chaque fois que je dois faire intervenir un spectateur dont tout dépend. Si le spectateur a un rôle moins actif et décisif dans le déroulement du tour, notamment quand il a un rôle de témoin, ben il y a des procédures plus légères pour le faire monter sur scène Ba, moi, je me contente de tourner le dos pendant qu’ils se passent la balle, et de crier stop au bout d’un moment : il ne faut pas que ça dure des plombes… Sauf si au lieu d’une balle, on lance un ballon de baudruche : Il y a alors un effet ludique qu’on peut laisser un peu plus longtemps, car les gens s’amusent… Ce n’est pas de la paranoïa, mais de l’honnêteté : On doit un miracle, ou assimilé, au public. Faire moins serait déchoir. Partant de là, le mystère ne doit pas être facilement accessible, et surtout si une explication triviale explique tout, que cela soit ce qu’on emploie ou pas. C’est le principe des fausses solutions : On donne à penser qu’il y a une explication, que l’on rend invalide aussitôt… Et bien le public n’a pas besoin de nous pour y penser, bien souvent Combien de fois, quand on fait tirer une carte, on n’entend dans le public quelqu’un dire : « il n’y a que des 8 de trèfles… », Alors qu’on vient de faire une séries de tours avec le jeu, utilisant plein de cartes différentes… Et si on n’a pas prévu la méthode pour prouver « par inadvertances » que les cartes sont différentes, ils ont raison : ça serait tellement plus simple, s’il n’y avait que des 8 de trèfles dans le jeu… Il faut démolir systématiquement toutes les explications, pour que le miracle arrive. Cela n’empêche aucunement de faire rêver, de mettre de la poésie, mettez de la danse classique si vous voulez (mais sans moi sur ce coup la…), mais ne laissez pas une solution évidente à disposition du public, sinon, ce n’est plus de la magie… Je suis aussi souvent dans le public, et j’ai une vision plus mitigée : Il y a plein de type de spectateur différents. Depuis celui qui ne veux pas savoir, pas chercher, pas comprendre, et se bouchera les yeux pour te laisser ramasser la carte tombée… Jusqu’à celui à qui on ne la fait pas, qui ne va pas laisser un gugusse l’enfumer, et qui ouvre l’œil, et le bon. Et toute une gamme continue d’attitudes entre ces deux extrêmes. La majorité, je crois, veux bien se laisser « enfumer », ils sont là pour profiter du spectacle, mais pas par des choses trop grosses, quand même, car ils auraient alors l’impression de ne pas en avoir pour leur argent/temps/écoute… Et franchement, il y a aussi une mode de l’écoute polie : Bon, on sait que c’est truqué, on voit que c’est truqué, on voie même parfois le truc, mais bon, c’est ça, hein, un spectacle de magie ? Des trucs évidents qu’on enrobe avec des fioritures… Cela, c’est l’attitude classique du type qui n’a vu que des GI à la télé, et donc pense avoir tout compris. Ben oui, les GI, franchement… penser que les spectateurs ne voient pas le truc, juste parce qu’on fait un pas de danse… c’est souvent un peu limite… (Cette opinion n’engage que moi, mais bon, je n’ai pas lu des tonnes de trucs sur le GI, mais même avant cela, je voyais la majorité des trucages… et je ne suis pourtant pas très intelligent…) Pouf pouf, revenons à notre tour… Nous sommes d'accord, je pense, pour dire qu'un spectacle de magie doit être divertissant...ou tout au moins intéressant... Mais pour le reste... Arf, nous n’avons pas du tout la même définition du spectacle de magie… L’illusionnisme, de mon point de vue se différencie justement des effets spéciaux du cinéma en ce sens que cinéma et théâtre repose essentiellement sur la fameuse « suspension du refus de croire », prônée par Nelms dans ses livres, et que tu évoques indirectement. Mais pas la magie ! Dans la magie, que le spectateur accepte ou refuse de croire, la pièce à bien disparue, la carte est la bonne, les menottes tombent… La magie produit des effets réels. Vérifiables. Concrets. La différence, et à mon sens la gloire de la magie, c’est d’être ancrée dans la réalité de l’instant, même si on altère cette réalité, et de fournir des expérience authentiques aux spectateurs : Cela se passe ici, sous leur nez, devant leurs yeux, et c’est pour de vrai. Le théâtre et le cinéma, c’est pour de faux… Bon, OK, naturellement, l’illusion n’est pas forcément ancrée dans le réel, et la présentation peut prêter au rêve, à la poésie, à tout ce que tu veux. N’empêche, on le fait pour de vrai… Et même si le spectateur sait qu’on utilise des trucs, à force d’entendre des générations de magiciens consciencieux l’affirmer, ben il se reçoit le choc magique dans le nez quand même, car ce qui se passe devant lui, et dans sa tête, et dans ses émotions, ce n’est pas truqué, il le voit, le sent, et ne le comprend pas. On ne lui demande bien sûr pas de CROIRE qu’on fait réellement de la magie au sens occulte de la chose, mais les phénomènes qu’on lui montre ne sont pas des histoires qu’on se racontent, il ne sont pas imaginaires, ils sont là… Ba, il y a souvent un ou deux sportifs, dans les invités… penser qu’ils peuvent jouer la surprise alors qu’ils sont incapable de dire 2 phrases sincères en sortie de match, c’est plutôt significatif quand à l’honnêteté de Bills Ben, ceux qui vont voir des matchs de catch savent que tout est arrangé d’avance Mais je n'ai pas pour ambition de faire de la magie comme on fait du catch... Bon, si tu veux que j’explique clairement pourquoi je n’adhère pas à la première partie du tour, sachant que je ne connais pas le tour, que j’ai seulement vu la vidéo de démo, voilà ce que j’en pense, en tant que spectateur… Je m’aligne sur la vidéo postée tout au début de cette discussion : Pas de mélange au début du tour, ni par le magicien, ni par le spectateur. On peut remédier à cela, mais c’est la présentation qui est donnée, je respecte le choix artistique…mais cela met directe l’explication d’arrangement au premier rang. C’est tellement maladroit que cela ne peut être fait qu’exprès… Il fait poser un nombre de cartes correspondant à la valeur de la carte : Si le jeu est arrangé, on a donc réarrangé le jeu en fonction de la valeur de la carte. La première carte est maintenant dessous. On recommence pour la valeur de la famille : On a x cartes qui viennent à nouveau dessous. Cela semble évident, on obtient par ces donnes la valeur et la famille de la carte. Bon, je ne vais pas écrire noir sur blanc comment on fait, vu qu’on est dans un salon public, mais quand même, c’est assez évident, non ? Je ne sais pas si c’est la méthode employée, mais c’est ce qui me saute aux yeux, du fait qu’on a une décomposition de valeur/famille dans les donnes. Et une méthode qui marche. Et même si le spectateur ne perçoit qu’une partie de la solution, l’aspect mathématique de la décomposition en valeur/famille lui indique une solution, même s’il ne peut pas la mettre en œuvre immédiatement, et il s’en fiche d’ailleurs… Du coup, c’est pour cela que je parlais d’effet mathématique pour la première partie, qui ne sert qu’à mettre en valeur la seconde partie… Et surtout, qu’il n’y a RIEN dans la présentation qui soit fait pour éloigner l’esprit de la solution d’arrangement mathématique… Peu de mystère, donc… La seconde partie, elle, est beaucoup plus intéressante, car on a effectivement un effet « magique », quand les cartes sont toutes blanches…sauf celle choisie. En tant que « pas vraiment magicien », je sais comment il fait. Si je ne l’avais pas deviné, la discussion ici aurait rapidement donné des pistes Mais pour des spectateurs, là, j’adhère… Sauf que c’est tellement fort que la, l’explication du complice revient en force pour le spectateur qui réfléchis… Ou alors, les spectateurs sont trop bêtes pour voir l’explication de la première partie ? Je ne crois pas… J’aime mieux partir de l’idée que mon public est plus malin que moi… cela fait choisir des tours un peu plus verrouillés que ça Gilbus
  25. Hé bien... Qu'est-ce que ce sera quand tu auras poussé l'analyse ?? Ben, environ plusieurs mois de boulot, c'est le temps qu'il faut pour mettre au point ce type de numéro, non? Car on ne peux pas se contenter de suggestions à la volée comme ça: Ces conseils, c'est un peu de la frime de forum, j'en suis conscient... Le travail est bien plus dur que ça... Il faut faire des proposition multiples, et les essayer toutes: On peut dire qu'on a fait réellement des choix quand on a essayé plusieurs solutions... Les propositions doivent se faire en concordance avec la personnalité de l'artiste, là, on ne se connait pas... Le travail doit aussi se faire pour élargir le contexte: ici, c'est une vidéo, mais on peut sans doute le présenter en scène: il faut voir quoi changer pour qu'il n'y ai pas de problèmes liés à des angles de vues plus variées etc. Le travail sur la cohérence n'est que peu abordé. Par exemple, la disparition de la bouteille. elle pourrait se faire dans le boite de céréale, et non derrière. Si tu motive ça par une émission radio qu'on écoute, avec de la musique genre FIP, et un flash info sur le compactage des déchets ménagers... qui motive à mettre la bouteille dans la boite, puis a vouloir ressortir la bouteille, car il faut faire un tri sélectif...mais la bouteille a disparue etc... Bref, il y a des multitudes de pistes à explorer sur chaque effet. Ici, il y a déjà un gros travail de fait, c'est chouette... Et enfin, je ne suis pas vraiment metteur en scène: Un vrai metteur en scène doit certainement sourire de mes remarques un peu naïves... Gilbus
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