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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. A la fin de cette phrase, j'ai failli y croire... je sais: il y aurais beaucoup d'autres choses à dire sur cette vidéo. j'ai fait court exprès, car il ne faut pas essayer d'expliquer TOUT : de nombreuses choses gagnent à être découvertes par soi même, c'est pourquoi je me limite à l'essentiel En plus, je ne suis pas sûr moi même d'avoir tout compris, y compris dans ce que j'explique aux autres, bien souvent Je tape beaucoup plus vite que je ne pense: Cela doit se voir, parfois Gilbus
  2. Bon, un petit point rapide : Ce n’est qu’un avis personnel, d’autres peuvent avoir un autre gout. La vidéo fait 64 secondes, tu en as 15 en intro et 6 en fin qui sont la pour l’équilibre et l’aspect « monté » du film. Cela laisse 43 secondes pour le sujet du film, c’est-à-dire qu’environ 1/3 est consacré à autre chose que ton tour. Sur une vidéo aussi courte, cela me semble beaucoup. C’est la mode, je sais : on voit de plus en plus de trailler de tours, dvd autre, qui font des intro de plus en plus longues, sensées mettre une ambiance (longue promenade dans une zone industrielle, panoramique sur des plages ou ce genre de choses, largement hachées de gros plans sur des cartes ou des filles…) et qui sont pour moi une perte de temps, s’il s’agit de vendre un produit(les plans dont je parle n’ont rien à voir avec le sujet, si ce n’est peut-être que c’est tourné dans la même ville ), ou d’une prétention excessive s’il s’agit de film artistique. Mais bon, tout cela pour dire que ton intro n’est pas trop longue pour une vidéo de 3 minutes, mais quelle peut le paraitre pour une vidéo de 64 secondes. Le choix du jeu de carte : Tu veux montrer que tu as un beau jeu, et que ce type de jeux originaux existe. C’est sans doute un bon sentiment, ou une recherche d’originalité louable. Cependant, il ne faut pas que cela soit au détriment de la lisibilité : J’imagine qu’avec un jeu de carte plus classique, tu n’aurais pas ressenti le besoin en 0 :23 de mettre un texte pour préciser le nom de la carte. Ce n’est qu’une affaire d’intention personnelle, voilà mon avis : Il faut enlever tout ce qui parasite l’attention, qui détourne l’esprit du sujet, c’est-à-dire ton tour. Utiliser des cartes trop différentes des cartes que tout le monde connais détourne l’esprit de ton tour : Tout le monde aura un moment, quand tu retournes la carte, ou passera dans son esprit une réflexion du genre : Hé, il a de chouettes cartes Ou O, la carte est rigolote Ou Comment ça se fait que les cœurs sont allongés ? C’est ça le tour ? Pendant cet instant, le spectateur ne pensera pas, mais pas du tout, à la valeur de la carte. C’est pourtant le but à cet instant. Tu en es conscient, tu as ajouté le nom de carte exprès. Mais on peut toujours se poser la question : Plutôt que chercher une solution à un problème, n’est-il pas plus judicieux de supprimer la cause du problème ? Franchement, on a déjà plein de remarques avec le fait qu’on utilise autre chose que des cartes françaises format bridge. Ça s’est un peu arrangé avec la mode du poker, mais ces cartes sont encore relativement peu répandues (déjà, elles sont plus chères que les bridges ) Si en plus on veut se servir devant des profanes des cartes parfois très étranges que nous sort bicycle, on n’est pas sorti de l’auberge… Bon, je le répète, c’est n’est qu’un avis, motivé par une règle : tout doit être au service du tour. Les fioritures inutiles : On peut se donner comme but d’avoir des mouvements gracieux et harmonieux. Encore faut-il qu’ils soient au service du tour, encore une fois. En 0 :27, tu as une carte face en l’air, tu la repose face en l’air en lui faisant faire une pirouette dans tes doigts. La pirouette ne sert qu’à faire joli, si je ne me trompe ? Elle ne sert pas à montrer par exemple, de façon subliminale, qu’il n’y a qu’une carte ou un autre truc du genre ? Car la, il n’y a pas de suspicion de double, je pense, à ce stade. C’est dons une fioriture qui ne sert qu’à te donner un style. C’est là que c’est délicat : C’est le style que tu veux avoir, je ne peux donc me permettre de critiquer un choix artistique réfléchi. Simplement, je voudrais attirer ton attention sur ce point : Chaque fioriture, si elle n’est porteuse d’aucun autre message que « je sais joliment manier les cartes », va capter une partie de l’attention du spectateur. Et détourner cette attention du sujet principal du tour : ben le tour, quoi. Pire, il va générer de fausses interrogations, si le spectateur est un peu suspicieux : Ici, on va avoir une pensée du genre : « Ben qu’est-ce qu’il a fait, la ? Il a fait tourner la carte ? Pourquoi ? A, oui, c’est juste pour faire joli… » Durant ce temps, le spectateur n’est déjà plus avec toi, il est dans la compréhension du mouvement que tu viens de faire, et donc ne se concentre pas sur le tour. Il faut (toujours selon moi, après, tu prends tu laisses…) toujours considérer le spectateur comme très intelligent, au niveau analytique. Donc il faut que nos astuces résistent à la réflexion. Par contre, il faut toujours considérer le spectateur comme très facilement perturbable et inattentif, et donc mettre toujours un maximum de moyens pour ne pas détourner son esprit léger du but qu’on lui assigne. Et donc, il faut couper tout ce qui est parasite. Tu n’es pas dans cette démarche, mais je t’explique juste pourquoi beaucoup de gens trouvent que tu fais trop de fioritures inutiles. Tu dois parfois choisir entre montrer comme tu es fort, et montrer un effet fort. De 0 :27 à 0 :30, il y a une cassure de rythme non justifiée. Cela, c’est parce que tu as choisi de nous faire une vidéo muette. C’est un choix légitime, mais il faut bien reconnaitre que cela ne présente pas que des avantages : Avec un texte, toute cassure dans le rythme peut être meublée par un texte qui la rend invisible, en la motivant : on ne fait rien, parce qu’on n’a pas fini de parler. Avec un numéro muet, tu n’as pas besoin d’un texte travaillé, ok, mais tu perds un gros outil de motivation des choses qui ne sont pas naturelles. Ces trois secondes de pauses sont très courtes, objectivement, mais sans aucune motivation, elles paraissent très longues subjectivement, alors qu’avec une motivation, elles seraient invisibles. Cela ne serait peut-être pas grave, si ce temps mort n’était pas le siège de micromouvements, quand tu prends le break. On a donc naissance d’une suspicion. 0 :36 la perte de la carte dans le jeu. Bien trop rapide, et les pauses sont inexistantes ou mal placées. Un effet se compose de trois phases, en général : 1-Une situation de départ claire et acceptée 2-Une action sur cette situation, claire et prévisible. 3-Un résultat différent du résultat logique, ou très peu probable. Dans ce cas : 1 : Une carte choisie au hasard. Ok, c’est convaincant. 2 : je la perds au milieu du jeu : on va en parler 3 : elle remonte dessus : la aussi, on va en parler… Chaque étape est importante, et doit bénéficier de toute la clarté et la visibilité possible. La perte dans le milieu du jeu est un mouvement complexe : Tu es tenté de la faire de façon fluide et rapide, car c’est le style que tu cherches à avoir. Je ne suis pas certain que cela soit, dans ce cas, la meilleure méthode. Car un mouvement complexe est difficile à suivre pour le profane. La solution consiste alors à décomposer le mouvement, pour que chaque étape soit claire pour le spectateur : Introduire une petite pause, par endroit, au bon moment, pour que son esprit ait le temps de rattraper tes mains qui sont rapides. Ainsi, il n’aura pas l’impression que tu l’enfume avec un mouvement rapide qui n’est pas ce qu’il parait. La magie ne nait pas d’un mouvement bien exécuté par le magicien, elle nait d’un mouvement bien compris par le spectateur. (Voir le post je ne sais plus ou sur « La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur ») Donc, l’aspect esthétique est une chose, la magie une autre. N’oublie pas la magie au détriment de l’esthétique, c’est quand même le but d’un tour Revenons à la perte de la carte : Elle se passe en deux temps. Tu fais ton éventail, et tu glisses la « carte choisie » dedans : ok. Mais n’enfonce pas de suite la carte : laisse une demi-seconde de pause, carte dépassant de l’éventail, pour que l’image soit bien perçue par le spectateur : Le texte muet que tu lui fais passer : « votre carte est LA » L’introduction dans l’éventail (0 :36): Fait-le du bout d’un doigt, comme tu le fait, mais en tenant compte du point de vue du spectateur : Tel que tu le fait, ta main gauche est dans l’alignement visuel, derrière la carte que tu enfonces. Cela serait mieux, je trouve, que ta main gauche soit dans le même plan que la carte que tu enfonces, et que ce soit le bout du doigt qui enfonce la carte, et non la pulpe de la phalange. Pourquoi : Tu mettras ainsi la main gauche bien en vue. Il n’y aura donc aucune suspicion possible, on voit tout. Surtout que la, tu n’as rien à cacher… Texte muet : « voilà, votre carte, je l’enfonce dans l’éventail sans aucun doute » (Les textes muets que je donne ne sont pas des textes à dire si tu fais le tour avec un texte ! cela résume dans ce cas le message que tes gestes vont faire passer. Ne pas confondre avec le texte muet qui facilite le jeu d’acteur quand ton personnage doit exprimer silencieusement quelque chose… ici, ce sont juste des gestes qui ont un message. En pourrais en reparler, mais ton personnage est assez limité, sur une vidéo sans visage…) Une fois la carte enfoncée, re-pause d’assimilation d’une demi-seconde. Phase 2 de la perte : les cartes de l’éventail sont perdues au milieu du reste du paquet. 0 :38 Ça ne va pas du tout, car on ne voit plus rien. Tu dois retravailler ta façon de le faire, pour que cela soit bien visible, non pas de ton point de vue, mais de celui du spectateur. La, cette perte, cachée à 95% par la main, ne fait que desservir le tour, c’est une grosse erreur, à corriger impérativement, car quand tu caches les choses dans une phase (perte de la carte) qui est sensée rendre l’action claire, tu ruines la conviction du spectateur. Une fois la phase 2 finie, je recommande encore une pause : texte muet : « votre carte est la-dedans, quelque part » 0 :41 le geste magique (mouvement du poignet). C’est très bien de faire un geste magique, tu justifies en cela le fait qu’il va se passer quelque chose. Bon, je te dirais bien de faire encore une pause, cette fois de suspens, après ton geste magique. 0 :41 ta main viens très vite prendre la carte du dessus, mais en cachant (encore) tout le dessus du jeu. Essaie de travailler une prise de d….e qui ne cache pas tout le jeu : Par l’arrière, par le coté, n’importe comment, mais sans que ta main, du point de vue du spectateur toujours, cache tout le jeu. Il est important dans ce cas que la carte du dessus reste en vue tout le temps de la prise de la d….e, car c’est l’effet qui arrive, tout doit être clair. Encore la même remarque de choix artistique sur le retournement face en l’air de la carte : Tu fais un retournement tête bèche de la carte, avec geste des deux mains dans le même temps. Hors, c’est l’effet. L’effet doit être le plus pure possible, pour prendre toute sa valeur magique. En ce sens, ajouter des fioritures PENDANT la révélation de l’effet, c’est distraire le spectateur au moment crucial : Tu connais mon opinion A, bien sûr, juste après l’effet, une pause. Tu en fais une, mais tes mains sont néanmoins toujours plus ou moins en mouvement. Pour l’effet, la pause gagnerai je pense à être dans l’immobilité : cela renforce l’aspect spécial de ce moment. Je sais que ceux aimant les fioritures travaillent souvent des gestes fluides et constants, au maximum. Mais cela ne doit pas faire oublier la force de l’immobilité. 0 :44 changement de tenue de la carte Que tu t’aides de la main gauche, pourquoi pas (même s’il doit y avoir moyen de passer directement à l’insertion dans le paquet sans changement de tenue…). Mais à un moment, tu laisses tomber ta carte sur le paquet, pour la reprendre. Cela peut être suspicieux, en tout cas un moment inutile, donc supprimable. 0 :46 : insertion de la carte dans le paquet, par l’avant : ben, comme d’hab, ta main cache tout… Ton mouvement est naturel, certes. Mais du point du vue du spectateur, on ne voit plus rien. Tu peux garder la même gestuelle, simplement en tournant ton torse de 30° (à la louche). A, ben oui : tu as un corps, tu n’es pas limité à des mains au bout de bras Sers-t-en, il permet de modifier le point de vue, de montrer, de cacher, d’attirer l’attention : Dans un spectacle, tout ton corps est visible, certes, mais tu peux (doit ?) t’en servir à chaque instant, pour optimiser la performance. Ne pas bouger le corps pour rendre les mouvements des mains bien visible est une bonne chose. Mais quand les mains ne font rien qui doive être vu et compris, bouger le corps pour améliorer la position est une bonne idée Ton extraction de la carte n’est pas mal, mais tu marques une pause/hésitation là où il ne faut pas, quand ta main monte vers ta bouche, en 0:51. Cela attire l’attention sur la position assez peu naturelle de la main… Ce déplacement est effectué sans misdirection, ce qui est regrettable. L’œil est attiré par ce qui va vers l’avant et/ou qui monte. Ce qui va vers l’arrière ou descend sort de la vue consciente, s’il y a autre chose à voir. Tu pourrais avancer la main qui tient le jeu vers le spectateur, durant la montée de la main. Mieux, si tu as un vrai spectateur, fais lui enfoncer la fin de la carte dans le paquet : Cela justifie d’avancer la main gauche, et focalise l’attention sur les cartes. Ta main droite sera alors beaucoup plus libre. 0 :53 le climax. Il est raté, selon moi. Pourquoi ? Ton effet est le suivant : La carte perdue dans le jeu apparait par magie entre les lèvres du magicien, en pleine vue. Du fait que tu es en vidéo, et que ton plan est serré sur les mains, on ne voit pas ta bouche depuis le début : La première fois qu’on la voit, c’est quand tu nous montre que la carte y est. Qui nous dit qu’elle n’y est pas depuis le début, ou qu’on ne t’en a pas mis une dans la bouche, hors champ, en cours de vidéo ? Je sais, dans la vraie vie, le problème ne se posera pas. Mais là, tu nous montre une vidéo ou tu désires nous montrer de la magie, donc il faut tenir compte des contraintes que tu t’imposes toi-même par ton cadrage, pour que l’effet magique soit optimum, même en vidéo. A, autre point de détail : Si tu travaillais avec du vrai public, et des cartes moins chères, tu aurais sans doute possibilité de faire signer la carte, ce qui augmente aussi l’effet, dans le cadre d’une carte à la bouche. Voilà, ce ne sont que des avis, tu prends, tu laisses… Hihihi, merci pour le compliment, je rosi… Gilbus.
  3. ben oui: c'est à cela que sert le fameux ruber ciment... comme les brins du bout sont tout filochés, tu trempe discrètement la corde dans le pot de ciment, puis tu frottes deux bout entre eux, les brins se mélangent, et hop, reconstituée! arf, je débine la... désolé... Gilbus
  4. Super: tu as bien de la chance, il ne fait que de beaux livre Gilbus
  5. Ok, cela répond donc parfaitement à la question Je me souviens, il y a des années, avoir dut faire certifier conforme des documents (je en sais même plus lesquels...). Je m'était adressé à la gendarmerie, qui pouvais faire cela, à l'époque... Mais c'était des photocopies, à certifier. Le fait de retaper le texte pour le certifier, je ne connaissais pas. Mais c'est logique, si c'était avant l'invention de la photocopieuse Gilbus.
  6. Merci bien: je fais mon intéressant ici pour être aimé Hihihi : j’attendais que quelqu’un fasse la remarque… En effet, la phrase d’origine de Goshman est : «La magie ne se trouve pas dans la main du magicien, mais dans l’œil de celui qui regarde.» (Enfin, je crois…) J’ai modifié la phrase, volontairement. L’œil peut ici être vu au plan symbolique, mais peut aussi limiter le sens, ce qui serait ballot. On pourrait comprendre la phrase de façon à penser que seul l’œil doit être trompé, ce qui est fort limitatif : -On peut tromper les sens, bien sûr… -Mais aussi le raisonnement, avec un raisonnement biaisé, des données manquantes, trompeuses, ou tout simplement erronées. -Et on peut tromper l’imagination, en lui faisant construire elle-même ses preuves, ce qui est la solution la plus classe, puisque le spectateur se trompe lui-même (voir les points 4,5 et 6). Ou un mélange des trois… Pour cela, le terme « esprit » me semble plus approprié, l’esprit étant trompé par tous ces moyens… De la même façon, j’ai modifié à dessein « se trouve » par « nait ». Cela reflète l’idée de création que je veux faire passer. (je sais, tout est calculé... sournois je suis...) Certes, les maximes du genre de notre phrase reflètent une sagesse de l’auteur. Mais c’est notre compréhension de ce qu’il y a dedans qui compte pour nous : un savoir qu’on ignore ne sert pas à grand-chose. La phrase telle que je l’ai modifiée correspond à mon état d’esprit actuel. Ça changera sans doute, quand je serais devenu plus malin. Construisez-vous vos propres maximes, c’est un passe-temps qui permet de faire le point sur ce que l’on est… voila un point de départ: http://www.artefake.com/Petit-Recueil-des-CITATIONS.html Gilbus
  7. Désolé, mais je ne comprend pas tout: c'est une copie de la lettre, ou une retranscription de la lettre? Car ce qui m'a surpris, ce n'est pas que Robert Houdin râle sur les impôts, mais que la lettre soit tapée à la machine: Il me semblait que les machines à écrire étaient encore très rares, à cette époque, mais je me trompe? 1850 correspond à l'invention de la machine à ruban, et si j'ai bien compris, les machines avant 1850 étaient artisanales, voire expérimentales. Et c'est d'autant plus surprenant, pour ce genre de lettre: Les rapports avec l'administration étaient basés sur l'écriture, d'après ce que j'ai compris, mais une belle calligraphie était un gage d'éducation, voire de respect. Si l'original était tapé à la machine, ce qui montrerai que dans ce domaine aussi Robert Houdin était à la pointe du modernisme, il est surprenant de trouver ce type de correspondance pour une demande d'allégement fiscal: Ne risquait-il pas de passer pour un parvenu, et donc de donner une impression défavorable? A moins que la modernité soit un élément de considération administrative, à l'époque? Bon, si c'est une retranscription d'un document manuscrit, bien sur, la question ne se pose pas... Gilbus
  8. Normal: c'est du mentalisme... tu va être publié chez qui? Gilbus
  9. En flânant sur le net, on trouve de tout... Voila une explication sur la façon dont les magiciens traversent les vitres. Bon sang, mais c'est bien sur... http://fr.calameo.com/books/000531374c33040e2a0ba Gilbus
  10. Possible: j'ai donné l'idée juste comme ça, je n'ai pas de WOW3, donc... L'intérêt n'est bien sur pas le second changement en lui même, qui est identique au premier, mais le fait que l'on sorte tout de suite après la carte, et qu'on la donne à examiner, l'étui restant visiblement transparent et vide. C'est en cela que je voyais une amélioration: 1, le change dans l'étui, 2 le change puis la sortie de la carte unique. Avoir au final montré 3 cartes dans l'étui, cela renforce l'effet avec la sortie d'une carte unique, j'imagine... Un peu comme dans une GI: Si on fait sortir une fille de la boite, les gens se disent qu'elle était cachée dans un coin. Si tu en fait sortir 3, la, ils se demandent d’où elles viennent... Mais en vrai, seul un vrai test peux dire si c'est mieux ou moins bon... Je laisse ceux utilisant WOW3 parler de ce qu'ils en font vraiment, et non plus simplement d'idées Gilbus
  11. Je sais, mais c’est les vacances : Le but de ce blablabla est de, peut-être, inciter certains à imaginer un numéro « ou ils feraient naitre la magie dans l’esprit du spectateur » et pas seulement montreraient leur capacité de manipulation ou de performance (le comique est aussi une performance plus qu’une magie réelle, non ?) Comme l’a dit MIP, tout pousse déjà les magiciens vers la performance (la technique.... les vidéos......les dvds à profusions.........les gimmicks...), y compris le public. Prendre le temps de réfléchir à autre chose, c’est une proposition d’été, ça change… A la rentrée, dans la vraie vie, on recommencera tous à faire des éventails de cartes avec les pieds : quoi de plus magique, hein ? Gilbus
  12. De rien : J’ai dit aussi qu’il y avait plein d’autres implications, dans cette phrase… Tu soulèves toi-même l’une d’elles. Faire naitre la magie. Cela parait évident pour un spectacle de magie, mais en fait, pas tant que cela. Oui, tout cela empli la tête de l’illusionniste, à tel point qu’il en oublie souvent la vraie magie, ce qu’il est sensé imiter. Un tour de carte, par exemple, est l’archétype du tour à truc : On sort les cartes, et les spectateurs se demandent, avant qu’on ait ouvert la bouche, quel truc on va faire. Et bien souvent, le « magicien » aussi, pense au truc qu’il va faire. Il ne pense pas à faire naitre la magie… C’est à chacun de se placer, sur l’axe performance/magie, pour savoir l’idée qu’il veut faire naitre chez le spectateur. Ou pour ceux qui donnent déjà, au départ, une notion de truc au mot magie : L’axe performance/mystère. On peut faire un très bon spectacle, plein de surprises et de choses impossible et incroyable, sans faire naitre la magie. On peut parfois faire douter du monde réel le spectateur, avec une LD. C’est une question de style, d’interprétation, de scénario, et de circonstances. Et donc de choix : Veux-t-on que nos spectateur se mettent à douter de la nature de ce qu’ils voient, de l’univers dans lequel ils vivent ? Le débat a été fait maintes fois sur les forums, entre partisan de la performance qui ne laisse pas d’ambiguïté et ceux qui aiment laisser planer le doute, entre ceux qui se concentre sur l’aspect spectaculaire et ceux qui essaient d’introduire du mystère. Les premiers disent souvent : j’utilise la suspension du refus de croire, mais il faut qu’à la fin du spectacle, les gens reviennent dans le monde réel, on n’est pas là pour leur faire croire vraiment à des idioties. Les seconds laissent partir le spectateur avec un doute qui peut durer… Bon, ça ce sont les deux cas où il y a un peu de magie quand même : Dans bien des cas, le magicien, connaissant la nature du truc, ne croyant pas à ce qu’il fait, ne fait même pas l’effort de rendre l’effet plausible. On obtient alors un stéréotype de magicien de cabaret, qui récite un texte parlant de magie, fait des gestes « mystérieux », mais sonne complétement faux. Ou une succession de défis ou de trucs. Je le sais bien, je le fait souvent. Car on n’est pas tout le temps en situation de faire naitre la magie. Les circonstances, le public, notre humeur aussi font que ce n’est pas facile. Alors, pour que ça soit rigolo quand même, ben on fait un tour. Mais pas de magie. La naissance de la magie provoque une émotion. La fameuse émotion magique, dont on parle tant. Une performance, provoque, au mieux, une surprise ou une incrédulité. L’un est émotionnel, l’autre intellectuel. Bien entendu, si l’on veut faire naitre la magie, on part avec un fort handicap si l’on est présenté au départ comme illusionniste/magicien. L’illusionniste est un archétype de moins en moins mystérieux : c’est que des trucs, d’ailleurs on peut avoir les explications à la télé, sur le net, dans les boites de céréales… Il y a une légère aura de mystère, certes, mais souvent si ténue qu’il faut vraiment travailler dur pour la rendre palpable. Si on est présenté comme mentaliste, ou shaman, ou simplement « le gars bizarre dont je t’ai parlé », on a un avantage certain : domaine inconnu et mystérieux au départ, on n’est pas placé d’emblée dans le domaine de « je vais bien arriver à trouver son truc »… On ne va pas développer ici les techniques pour faire naitre la magie (limitation d’effet, double personnage, dématérialisation de l’effet, approche indirecte etc.), mais du choix : Avons-nous envie que les spectateurs croient à une certaine forme de magie, durant notre prestation ? Ou voulons nous montrer une performance ? Le choix est intéressant, car les moyens à mettre en œuvre dans la présentation sont sensiblement différents… Alors, illusionnisme sans magie, ou avec ? Encore un casse-tête pour l’été Gilbus
  13. je ne posséde ni l'un ni l'autre,ni noted non plus, d'ailleurs, mais le principe semble quand même assez transparent, du fait de la similarité de tailles entre le calepin et les cartes. Le calepin serait plus grand, par exemple, ça serait plus déroutant. Néanmoins, j'imagine que le tout n'est pas de rester deux heures sans rien faire après la transformation, donc on peut aussi penser que l'effet sera préservé par un enchainement rapide vers un tour avec les cartes... Par contre, le calepin étant au départ "innocent" et celui qui le tient pas forcément identifié comme un magicien, il faut bien être sûr que tout le monde regarde avant de faire la transformation, sinon les gens vont zapper l'effet. Gilbus.
  14. pourquoi pas : C-PAP et multi-effet ou C-PAP et marquage? Gilbus.
  15. Ça semble en effet beaucoup, mais pourquoi pas: Imagine: tu fais choisir 3 cartes, à 3 spectateurs. tu les remets dans le jeu, tu mélanges. puis tu sorts une carte du jeu, sans la montrer, en disant que c'est celle du S1. tu la mets dans un porte carte, pour bien montrer que tu ne va plus y toucher ensuite (sous entendu: pas de change au dernier moment...) tu demandes la carte du S1, tu retourne le porte carte, c'est la bonne. tu demandes la carte du S2, tu agite le porte carte, c'est la bonne. idem pour le S3, ou tu sorts la carte, et la jette sur la table. Bon, je n'utilise pas souvent WOW (la version de base) car je trouve déjà que c'est un effet trop fort par rapport à mon personnage. mais quitte à faire de la vraie magie, pourquoi se priver Bon, il faut évidemment que la manip soit faite de façon un peu plus subtile que dans la vidéo, ou le changement de sens n'est même pas du tout dissimulé Gilbus.
  16. heuuu.... merci, mais il faut le dire à meven, si tu parle de sa vidéo de l'autre post Gilbus
  17. Mince, j'étais passé à coté de cette réplique! tu la donne pour rire, mais en reformulant un peu, dans certains cas ou on veux casser tout en faisant rire, je crois que c'est utilisable: "La magie, c'est comme séduire les filles: il y a ceux qui en parlent, et puis...Mais bref, nous ne sommes pas ici pour parler de moi, ni des tours, mais pour les vivre ensemble...les tours, pas les filles." Gilbus
  18. J'imagine qu'il faut prendre ici le terme chapelet au sens large, cela inclus les jeux à arrangement périodique, à arrangement mathématique, à système, et les jeux mémorisés. Si l'on réduit le terme chapelet à "jeu mémorisé", on arrive à une non définition, puisqu'on peut mémoriser n'importe laquelle des conformations de jeu après un mélange. Les jeu mémorisés courant ont le plus souvent des applications liés aux séquences qu'ils contiennent. Mais on peut dire la même chose des jeux à système: tiens, le C-PAP, par exemple, contient des arrangements donnant lieu à des tours. Et on peut s'en servir des trois façons: -utiliser les arrangements pour des tours prédéfinis -utiliser les propriétés du système pour faire des tours basés sur les possibilités du système -ou l'apprendre par cœur, et s'en servir de jeu mémorisé. C'est vrai qu'un sondage plus intéressant aurait été de séparer les utilisations (système/mémorisé), pour voir qu'elle est l'utilisation réelle de ces jeux. mais bon, déjà, cela peux donner des infos intéressantes... on vois déjà qu'Oswin est un boulimique, par exemple, avec 6 chapelets utilisés... Chapeau! Gilbus
  19. tu peux ajouter le C-PAP dans le doodle? ou ajouter une colonne pour les chapelets perso, il y a peut être des gens qui ont le leur... Gilbus
  20. Les deux premiers étaient sans doute moins polémiques, vu qu'ils énonçaient des choses difficilement contestable. En tout cas, j'ai bien aimé (je ne sais déjà plus dans quel épisode) le couplet sur l'importance du détail Même si je ne l'applique pas toujours personnellement dans mes tours, d'ailleurs: on prend parfois des habitudes en peaufinant un tour, et on oublie de remettre en question des détails qui sont tombé juste comme ça. j'ai le même soucis en conte, ou il y a des détails qui ne sont pas sous mon contrôle conscient, et ça m'énerve... Car se dire qu'on peut faire mieux, juste en changeant une minuscule petite chose... il y a aussi (et surtout, en fait) le détail qu'on n'arrive pas à régler, car on hésite entre plusieurs versions, qui ont toutes leurs avantages et inconvénients. Du coup, on ne sais pas vraiment ce qui est le plus fort, ce qui apporte le plus au spectacle... et si on demande à d'autres et que les avis sont contradictoire, c'est la prise de tête assurée Et on a parfois aussi l'impression de se prendre la tête pour des bêtises, et envie de céder à la tentation d'écouter ceux qui disent: "ben, ça passe, c'est bon..." Pour un prochain épisode, pourquoi ne pas parler d'une chose que tu n'as fait qu'aborder, mais qui est essentielle: Le public. Gilbus.
  21. Le post sur la très bonne vidéo de Meven concernant les phrases toutes faites et les idées reçues m'a fait cité la-bas une petite phrase que j'aime bien, dont j'ai dit qu'elle avait des implications multiples. je vais développer ici, pour une pas polluer l'autre sujet... Dans la série des petites phrases qui tuent, voilà un extrait de « l’encyclopédie universelle de la magie de Gilbus », qui traite de la phrase : « La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur » Analyses et implications. 1 : Cela veut dire que le principal, c’est ce que ressent le spectateur : Donc, que tous les moyens techniques sont bons, du moment qu’on arrive à notre but une fois dans la tête du spectateur. Cela évoque les débats parfois sans fin sur la l’importance de la technique. La technique est un des moyens. Le but, c’est l’esprit du spectateur. … 2 : Autre implication : Il faut un spectateur. Ça semble basique, mais on ne peut faire de la magie chez soi, tout seul, sans personne pour « créer la magie » dans son esprit. … 3 : La vision du processus de communication La phrase résume bien les éléments : Le magicien, ce qu’il montre (ses mains pour le symbole) Le spectateur et son esprit Et la naissance de la magie, donc le processus qui va passer du magicien au spectateur, qui va communiquer. L’analyse de ces trois éléments est essentielle. … 4 : Une autre implication : On montre des choses au spectateur. Mais ce n’est pas ce que l’on montre qui est important : C’est la construction que va se faire le spectateur de ce qu’il voit. Ce que l’on transmet au spectateur doit donc être non pas le produit fini, mais ce qui va orienter la construction qu’il fera lui-même, dans son esprit. Comment donner assez d’éléments, sans paraitre forcer une construction précise ? Car bien sûr, cette conviction qui va se forger doit avoir les apparences de la liberté. … 5 : Pourquoi la magie qui naît dans l’esprit du spectateur est-elle la plus forte ? Car c’est le spectateur lui-même qui va construire sa conviction d’avoir vu une chose extraordinaire. Certains disent : « Et maintenant, je vais vous montrer une chose extraordinaire ! » En espérant convaincre le spectateur. C’est, au mieux, un pis-aller. La conviction la plus forte, c’est celle que nous nous forgeons tous nous même, car nous somme forcément en accord total avec elle, puisque c’est nous qui le pensons, librement. Remettre en cause cette conviction, c’est se désavouer soit même, et cela, on évite de le faire, cela ne nous met pas en valeur à nos propres yeux, et aux yeux du monde. C’est pour cela que certaines convictions, que l’on se forme avec parfois des fondements si subjectifs et si peu fiable que c’en est pitoyable, forment ensuite un socle de conviction presque inamovible dans notre façon de penser. Si l’on analysait objectivement les informations qui ont présidé à l’établissement de nos convictions profondes, on verrait qu’elles sont partielles, partiales, ou même totalement imaginaires. Pourtant, on y croit, c’est notre opinion. Faire naitre ce type de croyance dans l’esprit du spectateur, c’est ce qui va donner la magie la plus forte, car on n’a pas besoin de convaincre, c’est le spectateur qui va se convaincre tout seul. Encore une fois, cela implique que le spectateur croit se forger librement une opinion. … 6 : Une implication plus générale : La magie existe. Dans l’esprit des gens. Qu’on croit la voir ou pas dans le monde matériel, aucune importance. Mais dans l’esprit des gens, tout est possible. On a donc une réalité malléable, qu’on peut transformer. Ainsi, on peut avoir des tours ou l’on montre qu’effectivement le réel se transforme. Et d’autre ou la transformation n’a lieu que dans l’esprit du public. Il ne faut pas négliger ce type de méthode. On peut d’ailleurs allez plus loin, et SIMULER cette transformation de l’esprit du spectateur : Par exemple : Le spectateur touche une carte, on lui montre, on la pose sur la table. On passe la main dessus, on la retourne, ce n’est plus la même : le magicien a changé la carte. Un changement dans le monde matériel. Même procédure, (il choisit le 5 de pique et la mémorise). On montre la carte aussi au reste du public (ce n’est pas le 5P qu’on montre, mais le 8C) Ensuite : « Vous vous souvenez bien de la carte ? Gardez-la bien dans votre esprit ! » Gestes d’hypnose « Je vais modifier votre souvenir : la carte, c’était le 5 de pique, répétez après moi : le 5 de pique… quel était la carte ? » -Ben, le 5 de pique ? « Vous êtes sûr ? Depuis quand ? » -ben depuis que je l’ai choisi, c’était déjà le 5 de pique ! « Retournez la carte… » Et bien sûr, ce n’est pas le 5 de pique mais le 8C… C’est une autre application de la phrase « La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur » … 7 : Autre implication : Si la magie naît dans un esprit, qu’en est-il d’un public de plus d’une personne ? Autrement dit, comment va prendre notre graine de magie, pour des individus différents ? Le tour va-t-il être perçu par tout le monde pareil ? Surement pas, car l’esprit des gens est unique, donc la magie qui va s’y former est forcément différente. On a vu dans le point 6 le concept de double réalité. Mais en fait, si on va dans l’analyse fine, quand on fait un tour en public, il y a une multitude de réalités qui se côtoient, car chacun vit dans ce qu’il pense être la réalité, mais qui n’est bien sûr qu’un fantasme engendré par son esprit… Ceux dont le fantasme s’écarte trop de la norme sont déclarés fous, ou génie… Comment exploiter cela, comment le gérer ? Déjà, veut-on vraiment que chacun reparte avec le même souvenir ? C’est une question à se poser, la réponse n’est pas si évidente… … On veut pourtant, en général, que l’effet passe au mieux pour un maximum de spectateur, et donc faire naitre la magie dans un maximum d’esprits. Il faut donc travailler la clarté. Le schéma de base pour qu’un effet magique ait lieu, c’est : 1-Une situation de départ claire, comprise et acceptée par le public. 2-une action visible et comprise, sur cette situation de départ, dont les conséquences découlent logiquement. 3-Un résultat final différent de ce que l’on attendait logiquement, ou hautement improbable C’est l’ensemble qui constitue l’effet, et qui fera naitre la magie, et pas seulement la dernière phase, comme on le voit parfois dire. … On voit que chaque étape correspond à la philosophie de notre phrase magique : « La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur » Et pour chacune des trois étapes, on doit implanter l’idée de ce qui se passe, non pas dans nos mains, mais bien dans l’esprit du spectateur. Ce qui permet d’avoir la « manipulation » à n’importe quelle étape : On peut tromper sur la situation initiale, sur l’action qu’on apporte, ou sur le résultat. Ou sur une combinaison des trois. … Les différentes méthodes pour chacune des étapes sont développées dans un autre chapitre, mais chacun peut bien sûr rapporter à ses tours l’endroit où il met la tromperie : Parfois, on gagne à changer l’endroit où l’on triche, à essayer les autres endroits par rapport à un tour que l’on fait, et en tout cas, on gagne à réfléchir sur « l’étape de triche » quand on construit le tour. … ... Voilà, c’était ce que j’appelle les 7 premières implications de la phrase : « La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur » Il y en a d’autres. Ou on peut développer celles-ci de manières différentes. J’ai fait de larges coupes ici, pour ne pas vous saouler, c’est les vacances… Mais il y a des phrases comme cela, qu’on gagne à garder dans un coin de sa tête, pour en extraire le message. Le message change parfois, en fonction de notre évolution propre, c’est rigolo. Par exemple, étudiez donc les implications de la phrase de Robert Houdin : « Un prestidigitateur n’est pas un jongleur ; c’est un acteur jouant un rôle de magicien » Page 54 du livre : « les secrets de la prestidigitation », chapitre « escamotage et prestidigitation » dans la version en téléchargement libre de la bibliothèque nationale (Galica). Les réflexions que l’on peut en tirer son nombreuses (ainsi que celles liées aux différentes déformations de cette phrase qui est souvent citée de travers… et qui montre ce que les gens ont envie de retenir ) La sagesse (ou un truc qui y ressemble...) est parfois sous notre nez, profitons des vacances pour y plonger, ça change des sauts de coupe… Gilbus.
  22. C'est vrai. En fait, la magie, c'est tout comme l'informatique. Sauf qu'on sait comment ça marche. heuuu... oui oui, les informaticiens savent exactement comment tout marche. il n'y a jamais rien d'empirique. tout est calculé. sans rire. croyez moi. il faut que vous y croyez! sinon, si quelqu'un se met à douter, alors on pourrait penser que tout tiens en place par magie, dans l'informatique aussi, et notre civilisation de l'information s'écroulera... mais ce n'est pas le cas, bien sûr! croyez moi... Gilbus
  23. hihihi: tu as bien sûr raison, j'ai un peu trop simplifié: pour une fois que je fais court... l'ambiance de la routine, c'est le point fort. Le scénario de la routine, ce qui s'y passe, avec les types d'effets et le rendu spectateur, c'est l'important. Ensuite, la technique utilisée, c'est cela que je voulais qualifier de double saut périlleux arrière: c'est la partie mécanique, ou chacun peut mettre ce qu'il veux, on s'en fiche un peu du moment que ça marche et que cela répond aux contraintes d'interprétations... C'est comme un programme informatique: I y a l'utilité. Puis l'ergonomie, les performances. Et enfin le langage de programmation: cela, l'utilisateur n'est pas censé s'en occuper, donc du moment que ça marche comme il faut, cela ne regarde que le programmeur... Bon, la aussi, je simplifie: le langage utilisé peut concerner l'utilisateur, dans ce cas, pour des raisons de compatibilité, de maintenance, d'évolutions, de sécurité... bref, l'informatique, c'est encore pire que la magie! Gilbus
  24. Soit chacun de ces excellents magiciens à plusieurs versions, et qu'il se trouve que les vidéos présentées montrent des version différentes AC fait effectivement une version "classique" du tour (en tous cas celle que beaucoup de gens connaissent.) il y en a de plus élaborées, ou l'on peut, par exemple, montrer à chaque passage que l'as est arrivé dans le paquet destination à la place d'une carte quelconque. DC décide de ne pas faire de voyage, mais des disparitions, puis une apparition finale. Méthodes différentes, mais aussi familles d'effets différentes, et apparition finale vraiment magique, puisqu'on passe d'une carte à 4 vraiment visuellement. Ceci dit, la méthode n'est pas tout: Chez AC, et sans doute encore plus chez DC, l'ambiance joue un rôle essentiel. La vidéo de DC citée plus haut est un extrait: Il manque une partie essentielle selon moi, c'est l’introduction ou DC nous parle de son père (ou son grand père? je ne sais plus...) qui faisait ce tour... Tout comme AC. Et du coup, cela éclaire le tour d'une couleur nostalgique, qui justifie pleinement musique, gestes lents, petites hésitations: On n'est pas dans un tour de carte, on est dans un moment d'émotion ou le magicien évoque quelqu'un qu'il aime. Et c'est cela la force du tour. Dans l'émotion qu'on va lui donner. Après, qu'il fasse un double saut périlleux arrière ou de la science friction pour y arriver, c'est que de la technique. Mais l'émotion, je comprend très bien que DC l'ait achetée à AC, car ça marche! Gilbus
  25. « Je suis responsable de ce que je dis, mais pas de ce que vous comprenez » Hihihi : j’imagine que c’est une autre provocation ? Car bien entendu, cette phrase ne peut s’appliquer à l’artiste, qui est dans une démarche de communication. Si l’artiste ne s’occupe que de ce qu’il donne, et pas de la façon dont c’est reçu, il ne communique pas. Que le public comprenne juste, mal, ou pas du tout, c’est toujours la responsabilité de l’artiste : C’est à lui de mettre en œuvre ce qu’il faut pour que son public soit satisfait. Que l’on joue devant des intellectuels, des enfants, des autistes ou des Elsheimers, c’est toujours à l’artiste de se mettre au niveau du public, pour pouvoir le prendre par la main, et l’emmener vers la magie. Bon, des fois, c’est plus dur que d’autres ? Et le public mélangé, ça existe, il faut viser ou ? Et on se place dans l’idée d’un public amical, si le public est hostile, la solution de mewen (le coup de boule) est toujours possible… Mais même dans les cas où on n’est pas responsable de ce que comprend ou veux bien comprendre le public, ben je trouve qu’il faut faire comme si, et se donner du mal. Sinon, globalement d’accord avec ce qui est dit... « Il n’y a pas de magie sans texte » Ben, c’est vrai, il n’est pas indispensable. Sauf que c’est beaucoup plus facile avec que sans, si on n’a pas une formation d’acteur/mime/danseur. Franchement, quand un plus débutant que moi me demande un avis, et qu’il fait un truc chiant, sans parole ou avec un texte « pour aveugle », effectivement, je lui conseille de travailler son texte Je ne vais pas lui recommander de passer 4 ans d’apprentissage d’acteur, plus 3 ou 4 de mime, hein ? Je vais plutôt lui conseiller de faire 7 ou 8 ans de formation de conteur… Le scénario est important, la, d’accord avec ce qui est dit. Sauf exceptions… car la souplesse doit persister malgré le scénario, et les opportunités peuvent être saisies en dehors de ce qui est prévu… Mais qui dit scénario dit texte : Que ce soit du texte dit, ou du texte muet, simplement joué, c’est toujours du texte, qui doit faire passer une information (un sentiment étant une information…) Donc, en fait, le texte est indispensable. Il n’est juste pas indispensable de le dire tout haut Bon, on reparlera de l’aspect universel du silence si tu vas faire un spectacle pour aveugle Mais j’admets que c’est rare « C’est de la magie pour magicien » Le coup du jaloux/frustré ne me semble pas très juste : On ne m’a jamais fait cette réflexion moi. Bon, peut-être l’avantage de ne pas être bon : on ne frustre personne, et personne n’est jaloux. En fait, le terme « magie pour magicien » ne s’applique pour moi qu’a la seconde partie de la définition qui est donnée : les tours ou sont inclus des « pièges » pour tromper l’œil avertit du collègue. Cela ne doit pas empêcher que le tour soit bon. Et cela doit même, de nos jours, devenir une norme, puisque le débinage nous force, parait-il, à relever le niveau. En fait, c’est une évidence pour qui pense qu’on est « responsable de ce que le public comprend » : Il faut s’adapter… Après, le discours sur la technique, les tours automatiques ou le niveau… bof. Pour moi, automatique ne veux pas dire moins bon, technique ne veux pas dire branlage de carte. Il faut adapter le moyen au tour, et surtout au magicien. Cela pour servir une autre phrase tout faite, que je soutiens aussi : « La magie ne nait pas dans les mains du magicien, mais dans l’esprit du spectateur » Ce qui est une façon plus poétique de dire (entre autre, car il y a plein d’autre implications à cette petite phrase…): « Qu’importe le moyen, seul l’effet compte » Quand à ne pas donner de jugement, et respecter le travail de chacun… ben, ce n’est pas valable dans le cas d’un spectacle : Etant spectateur, on a le droit de dire qu’un spectacle est chiant, ne nous touche pas, ne ressemble à rien, est baclé. L’artiste qui se produit prend un risque, il s’expose. Et il n’y aurait pas de risque si le public était obligé de se taire. Maintenant, une fois qu’on a dit qu’on n’aime pas, il faut effectivement dire pourquoi. Franchement, j’ai vu les deux types de gens : des techniciens, et des bavards. Les deux peuvent être pénibles. Les deux peuvent être très bon et nous faire rêver. La séparation entre technique et bavard n’apporte effectivement rien sur la qualité du spectacle. Et si l’artiste le contexte s’y prête, on peut même parler de solutions pour améliorer sa performance : C’est le principe de l’entraide, car si on ne dit jamais à l’autre qu’ils se plantent, il croira simplement que c’est la faute du public qui était pas top ce soir la… comme tous les soirs. (voir plus loin le coup des pros vraiment trop mauvais…) Hors, il est responsable de ca que le public à compris de son spectacle, non ? « Écoute ce qu’il te dit, c’est un pro » La, globalement d’accord avec l’analyse : Etre pro, cela veut dire arriver à se faire payer, cela ne veut pas dire être bon. Le pro et l’amateur, de toute façon, font rarement la même magie : Un pro vend une prestation qu’il a normalement calibrée. L’amateur peut faire n’importe quoi, y compris de l’improvisation totale. Les deux choses ont leurs atouts. Mais c’est vrai que j’ai vu des pros qui faisaient de très bons spectacles, et d’autres qui étaient des montreurs de tours. Comme les amateurs… Par contre, les pros ont un avantage : Ils font énormément plus de spectacle qu’un amateur (normalement… enfin, je l’espère pour eux…). Du coup, ils auront toujours une expérience plus rapidement acquise qu’un amateur, vis-à-vis d’un public donné. Rien que par cela, ils peuvent, même les mauvais, nous apprendre pas mal de choses… « Un DVD ne vaut pas un livre » Ben, ça dépend pour quoi faire. Je dois avoir à peu près autant de livres que de DVD. Sans parler des DVD que j’ai pu voir chez des copains… (on lit rarrement un livre chez un copain : ca prend trop de temps…) Pour les techniques, le DVD me semble dans beaucoup de cas bien meilleur que le livre, même bourré de photos ou de dessins : On peut voir directement l’application de la technique, et ne pas seulement l’imaginer. Pour une partie plus théorique, je percute mieux quand c’est de l’écris : sur un DVD, même si l’artiste insiste sur un point, ben le film avance, et je zap sur la suite, et oublie… Sur un livre, quand une phrase m’interpelle au niveau du vécu, comme on dit, je la relis aussitôt, pour m’en imprégner… En fait, cela va dépendre des gens : Comme il y a différentes mémoires (mémoire de ce que l’on entend, de ce que l’on vois, de ce que l’on écris etc.) suivant les gens, je crois qu’il y a différents média d’apprentissage optimum suivant les personnes. « c’est impossible à faire en live » Ben oui, c’est impossible à faire, pour moi, sans un travail que je ne pense pas avoir le courage de mettre pour un truc qui ne me servira peut être qu’une douzaine de fois dans ma vie, vu les angles à gérer. Donc, oui, il y a des choses impossibles qu’on aimerait bien faire, mais qu’on ne fera jamais. Sinon, tous les magiciens seraient des bêtes en technique manipulatoire, en mnémotechnique, en jeu d’acteur et en gestion de public. Et il y a des choses ou il faut se demander si on peut vivre sans, et consacrer son énergie à faire des choses qui nous ressemble et qu’on prend plaisir à faire. Mais c’est cool de voir que des gens trouvent des choses tordues, et arrivent à faire un DVD avec… Le nombre de choses à apprendre est de toute façon trop important pour qu’on maitrise tout en un temps raisonnable : une vie. Si on est une personne normale. Donc, faisons des choix dans ce qu’on décide d’apprendre. Et le critère de ce qui est facilement intégrable ou pas dans nos conditions de spectacle est un critère comme un autre. Si vous voulez, pour reprendre l’analogie de meven, remplir votre cave à vin, à prix d’or (et surtout de temps passé) pour ne les déguster qu’une fois tous les 36 du mois, libre à vous. Si les angles ne vous posent plus aucuns problèmes, car vous avez un niveau suffisant pour les gérer, ben meven à raison, ne vous privez pas « Je suis responsable de ce que je dis, mais pas de ce que vous comprenez » Tiens, encore la phrase du début… Plus je la lis, plus je repense à la chanson d’Aznavour : « Si tout a raté pour moi, si je suis dans l’ombre, ce n’est pas ma faute mais celle du public qui n’a rien compris » Continue, Meven, j’aime bien tes vidéos J’adore ta conclusion En plus, il fait beau en Bretagne ! Magie… A, j'oubliais: j'ai beaucoup aimé aussi les deux premiers épisodes... Gilbus
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