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Gilbus

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Tout ce qui a été publié par Gilbus

  1. Nos historiens pourront peut être éclaircir le mystère de la double nationalité: Avait-il des parents Hollandais, tout en étant né en France? Cela serait une explication suffisante en fonction de la législation de l'époque? Gilbus.
  2. il semblerai que ce robin ait fait dans le débinage pédagogique (et anti-spiritisme, la grande mode de l'époque...) http://refletsdupasse.blogspot.fr/2014/05/robin-au-49-boulevard-du-temple-1862.html comme quoi, rien de nouveau... Gilbus.
  3. Ben, nous sommes d’accord, sur ce point… Justement ! Cela ne veut pas dire que la vedette est forcément l’interprète Mais il doit mettre ses qualités en œuvres pour faire passer l’histoire, ou l’effet magique… Cela signifie souvent couper des choses qui ne font que mettre en valeur l’interprète, mais n’apporte rien à l’effet. Si je veux voir un spectacle comique, je regarde Eric Antoine… Si je veux voir un spectacle magique, je regarde Xavier Mortimer… Dans les choses qu’on peut considérer comme parasite, on trouve par exemple des apartés qui n’ont rien à voir avec le tour qu’on est en train de présenter : Des commentaires, des plaisanteries, certes des choses interactives… mais on perd l’effet de vue… Non, au contraire, en conte et en magie, il est plus dur de maintenir ce mur, en général, que de le briser : En conte, car le conteur (sans 4ième mur ! ) alterne régulièrement pour la narration avec les moment où l’on incarne des personnages, et que celui qui n’est pas habitué va conserver cette attitude conteur sans 4ième mur, qui est l’attitude de base du conteur dans la majorité des cas, même quand il incarnera un personnage. En magie, en close up, c’est encore pire, car souvent, l’interprète n’a pas l’habitude du tout d’incarner un personnage…et comme le magicien de close up est de base sans 4ième mur, dans la très grande majorité des cas… Bon, le 4ième mur n’est aucunement indispensable. Il faut juste savoir ou on en est avec lui. Yan Frich dans son numéro FISM, met un quatrième mur. Eric Antoine, je ne crois pas… Ben oui, ça se travaille…je le signalais simplement car l’expérience montre que certains ne se rendent pas compte qu’ils sont toujours sans 4ième mur alors qu’ils sont en mode « personnage »… Moi aussi, il faut parfois qu’on me rappelle à l’ordre, pour que mes personnages ne regardent pas le public quand j’ai décidé d’utiliser ce 4ième mur… Je trouve que ce n’est pas si simple à travailler que cela parait… Très juste : Il n’est pas toujours question de suivre les mêmes méthodes, et on peut aussi casser les regards, volontairement… Mais comme chaque fois qu’on sort des sentiers battus, on fait un pari, et il faut évaluer les risques, avantages, inconvénients… J’essaie de ne détourner une règle qu’après l’avoir assimilée, sinon, je risque de ne pas voir les inconvénients qu’il y a à la détourner… Mais bon, tout ça, c’est bien beau, mais on en revient toujours à faire choisir une carte qu’on retrouve, hein ? (j’essaie de recoller au sujet du post ) Ou dans le cas qui nous occupe ici, à retrouver les cartes qu’on a soit même choisi Tiens, d’ailleurs… Les cartes ne sont pas choisies par le hasard, c’est de la scène donc pas examiné de prêt… Cela ouvre des possibilités techniques appréciables Dont nous ne parlerons pas ici, vu que c’est public Gilbus.
  4. D’une certaine façon, tu apportes de l’eau à mon moulin : je dis que c’est l’histoire qui est la vedette, et pas le conteur… Quand tu dis, toi, que le conteur est le média par lequel passe l’histoire… On arrive un peu au même sens, non ? Mais je suis beaucoup moins théoricien que toi, j’en ai peur : Bêtement, je vois un gars sur scène, qui parle au public, donc je me dis : pas de 4ième mur pour ce type… Tout interprète est un média par lequel passe l’histoire, ou une partie de celle-ci. Le conteur ne fait pas exception, et à mon sens, il est même l’archétype du rôle sans 4ième mur… Par contre, on voit souvent des conteurs qui ne prennent pas partie sur la présence ou pas de ce mur, dès qu’ils incarnent des personnages de leur histoire. Du coup, on assiste à un jeu bâtard, les personnages se parlent entre eux mais en s’adressant en fait au public…on n’est plus dans le réalisme. Si on joue en 4ième mur, les personnages qui discutent se regardent entre eux, et ne reluquent pas le public. Si le personnage est dans un désert, qu’il regarde en direction du public, il ne doit voir que des dunes, et pas aller capter les regards des spectateurs. C’est d’ailleurs une question que l’on doit se poser quand on fonctionne en 4ième mur sur une séquence ou les personnages sont incarnés : Il faut repasser régulièrement en narrateur, pour pouvoir retisser les regards, sous peine de n’être plus avec le public, mais devant. On peut avoir le même problème avec la magie : Le tissage des regards peut se perdre, si on laisse le focus trop longtemps sur ce qui se passe avec les accessoires… Je parle pour les numéros qui ont besoin d’interaction, bien sûr. Un numéro de scène chorégraphié en musique, ou l’on doit mettre en évidence le matériel, se prête moins aux contacts visuels entre interprète et public qu’un spectacle de close up, par exemple… Gilbus.
  5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_mur Gilbus.
  6. J’ai un peu répondu dans mon message précédent, avant de voir le tiens : Il n’y a rien à renier, l’écris n’est pas supérieur, ni antérieur : c’est juste une autre forme d’expression. Tout le monde ne parlais pas un langage châtié et littéraire, aux 18ième ou 19ième : L’aristocratie culturelle, oui. Le peuple, beaucoup moins. Et si tu veux voir ce que donne un langage « soutenu » de l’époque, je t’invite à lire ou relire le capitaine fracasse, de Théophile Gautier : C’est une horreur à lire, à dire, je n’ose imaginer… (Je suis en train de le lire en ce moment, et je trouve que Théophile à un grand talent : Arriver à nous intéresser à l’histoire, alors qu’il la saccage à chaque phrase en la recouvrant d’un amoncellement de descriptions et de références littéraires de l'époque, et en sortant un maximum de mots de son immense vocabulaire… faut le faire. En tout cas, je n’essayerai jamais de faire passer un tel style à un public de notre époque, je laisse cela à de plus hardis…) C’est un a priori que certains poètes s’efforcent de briser depuis des décennies Et les conteurs aussi : Le tout n’est pas d’être bien écris, mais d’être bien dit. Bien entendu, on se sert des attentes du public. Moi, j’essaie plutôt de les surprendre en allant à l’inverse de ce qu’ils attendent, et de ce qu’ils croient que je vais faire. Chacun sa stratégie. Héhéhé, en lançant ce point, j’étais à peu près sûr d’avoir des réactions. En théâtre, on a le terme : cabotinage. C’est justement celui qui fait passer sa personne avant son rôle. Quand je vois beaucoup de magicien, et certains conteurs, je ne peux me retenir d’y penser. C’est ce contre quoi lute la méthode de travail que j’ai cité plus haut, consistant à tuer ses petites chéries (que ceux qui n’ont pas tout lu ne panique pas, ce ne sont pas des chéries très importantes ) Car si on essaie de mettre des priorités, je trouve que le spectacle doit passer avant tout. Cela ne veux pas dire que l’interprète est inutil, ou neutre, ou pas concerné par ce qu’il fait. Mais le but du tour n’est pas d’en faire une vedette. Le but du tour est de créer un instant magique, et l’interprète n’est qu’un des outils mis en œuvre pour cela. Et il faut bien sûr se servir de cet outil, avec ses interaction, son jeu d’acteur, son style, son humanité. Mais l’interprète est un outil comme un autre. C’est très dur pour l’ego. Ben, j’ai une définition plus prosaïque du 4ième mur : Quand les acteurs font semblant de ne pas voir le public, ils voient un 4ième mur. Quand les acteurs voient le public, s’adresse à lui directement, il n’y à pas de mur. On peut avoir une pièce avec 4ième mur, avec une sortie de rôle à un moment, si un acteur prend le public à partie, par exemple. Ou le mur peut exister pour des acteurs qui jouent, mais ne pas être la pour un récitant (conteur ?) qui lui s’adresse au public directement. C’est je crois la notion couramment définie en théatre. Ce dont tu parles, l’implication du public dans l’action, est une chose différente : Soit les acteurs joue des rôle se passant devant un public, et le vrai public deviens un des acteurs. On peut dire que le quatrième mur a été déplacé derrière le public… Soit les acteurs font des sorties de rôle, et interagissent avec le public, qui doit participer en « hors-jeu » : on n’a alors plus de 4ième mur durant cette interaction. Rien que le fait que le conteur s’adresse au public fait qu’il n’y a pas de 4ième mur. Si c’était un personnage de l’histoire qui se parle tout seul, ou qui parle à un autre personnage, en semblant ignorer le public, la, on aurait le 4ième… Inclure des éléments extérieur dans l’interprétation peut se faire avec ou sans 4ième mur : Tout reste dans l’intention de celui qui parle sur scène, et à qui il parle. Et tiens, puisque nous avons un exemple, reprenons ton texte : Comparons : "Il avançait lentement dans la pénombre, comptant ses pas. Au loin..." "Il s'arrêta net, et tendit l'oreille. Peut être n'était il pas seul? Il aurait juré entendre un éternuement. Son esprit lui jouait-il des tours? Inquiet, il reprit sa route..." Et : "Il avance lentement dans la pénombre, comptant ses pas. Au loin... Il s'arrête net, Et tend l'oreille. Peut-être n'est-il pas seul? Il aurait juré entendre un éternuement… Son esprit lui joue-t-il des tours? Inquiet, il reprend sa route..." Ben moi, je trouve que le présent renforce l’action. Et on évite de jongler entre imparfait et passé simple. Question de gout, sans doute Gilbus.
  7. Bon, j’ai compris l’allusion, je vais essayer de faire plus court. Petit détail : Historiquement, la plupart des contes « traditionnels » sont à l’origine des contes parlés. Des collecteurs, à diverses époques, les ont mis en forme littéraires, et publié. C’est à ce moment que le passé simple fit son apparition généralisée dans le conte, le passage en mode littéraire donnant lieu à une altération et un épurement des « maladresses » qui passaient mal à l’écris. Les collecteurs les plus récents, qui se teintaient d’anthropologie et de science, nous ont laissés des collectages au mot à mot, d’après enregistrement, ou le passé simple est pratiquement inexistant. Du fait de la presque totale disparition du conte populaire parlé, et des veillées, suite à l’apparition de la télévision entre autre, énormément de contes ont été sauvés uniquement par leur forme écrite, ne trouvant plus de conteurs pour les faire vivre de bouche à oreille. Donc, je n’ai rien contre les contes écris, c’est une providence, qui permet de conserver un patrimoine. Et de le faire revivre de nos jours, en lui redonnant sa forme passée. Il ne faut pas que cela soit un carcan : Nous devons libérer le texte du livre, si nous voulons lui redonner sa vigueur orale. Pour répondre à la question sur le style parlé en litérature, ben, ça dépend. Si le style parlé est maitrisé, et qu’il sert l’histoire, pourquoi pas ? Mais on aborde une limite : Tu me pose la question comme si j’y connaissais quelque chose en littérature… Ce n’est pas le cas. Je préfère laisser s’exprimer des gens plus instruit et habiles sur ce sujet, je ne suis qu’un lecteur, pas un analyste littéraire, ni même un vrai écrivain. Ni un vrai magicien, alors… Gilbus
  8. Il serait ballot de se priver de ce que l’on aime. Au contraire ! En sortant du passé simple qu’on lut les spectateurs dans leurs livres d’histoires, on exprime sa différence de conteur. Cela évite justement qu’on t’assimile aux « contes de fées » si tu n’as pas envie de raconter des contes pour enfants. Attention, je n’ai rien contre le merveilleux. Mais les contes merveilleux que l’on trouve dans les livres ont ce style très « passé simple » qui font que ce temps est pour moi celui de l’infantilisation. Le langage « soutenu » à ses avantages, il a aussi ses inconvénients. Tu as envie de surprendre, et c’est une bonne chose. En prenant le contrepied des idées sur la jeunesse ? Je suis plutôt vieux, peut-être ai-je envie de « faire jeune », pour surprendre… Heuuu… Non, en fait. Le coup du passé simple fait partie de l’enseignement que j’ai reçu quand j’ai commencé à étudier le conte il y a quelques années. Cela m’a tout de suite paru une évidence, et pourtant, je n’avais pas réalisé que cela me gênais avant qu’on ne me le dise, et qu’on ne me fasse reprendre un texte au présent. Dans l’association de conteurs que je fréquente, environ 1 sur 5 utilise encore le passé simple, souvent les plus novices, alors que nous venons de formation et d’expériences diverses. Pour nous, l’expérience de l’action au présent est simplement un truc qui marche. Mais quel que soit le temps que l’on choisit, réfléchir à ce que l’on veut faire, et prendre conscience qu’il y a plein de façon de faire est le principal : La plupart des textes écris ont du passé simple, et nous apprenons à déconstruire l’écris, afin de construire l’oralité. (Purée, je sais pas ce que ça veut dire, mais ça en jette…) Ben… justement. Les conteurs essayent en générale de ne PAS avoir un style littéraire. Enfin, ceux que je fréquente, qui travaille leurs texte et ne se contentent pas de les réciter. Ceux que j’admire sont ceux qui se servent de la puissance des mots justes, mais dont les mots justes sont ceux qui sortent de leur bouche, et non d’un livre. On trouve des « conteurs » de toutes sortes. Il y a ceux qui récitent, ou même ceux qui lisent, il y a ceux qui ne peuvent s’échapper du texte écris, et de son style littéraire… Ce ne sont assurément pas ceux qui ont le plus de force dans leurs récits. Se soumettre à l’écris, quand on parle, ce n’est pas s’élever, c’est se contraindre, se brider, se soumettre. Libère ta parole Non, il ne le fera pas. Mais ce n’est pas Alain Legoff non plus, ni Patrik Ewen, ni Michel Hindenoch… ni tant d’autres conteurs dont la puissance des récits n’est pas basée sur une astuce de conjugaison. Allez voir de vrais conteurs, ceux qui font des spectacles pour adultes, et qui retournent la tête et le cœur. Ça donne envie. Bien sûr, il y a des exceptions. Je citais moi Gougeot, chez les conteurs. Mais si tu reprends les spectacles de Desproges, par exemple, il employait le passé simple avec une relative parcimonie, jouant sur l’effet pour le contraste avec des phrases crues qu’il enchainait ensuite. Devos, le maitre des mots, l’utilisais fort peu. Dans les textes du lien ci-dessous, on en trouve 3 ou 4 environ, je n’ai pas conté. http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20060615.OBS1888/ses-meilleurs-textes.html Comme je l’ai dit, la défense de la langue française est une noble cause, mais je la laisse à d’autres. Il y a de multiples façons d’élever le public, en lui faisant ressentir des sentiments forts, par exemple. Et cela, ce n’est pas une posture verbale qui va le faire. Xavier Mortimer, dans l’ombre orchestre, me fait ressentir plein de choses. Sans un mot… En voyant ce spectacle, j’ai l’impression de m’élever, car il m’éveille à des subtilités que je ne ressentais pas avant. C’est affaire de gout, effectivement : J’ai rassemblé plusieurs pages de principes, que je m’efforce de respecter quand je construis un numéro ou un spectacle Je sais exactement pourquoi je tiens à les respecter, et dans quel cas je vais prendre plaisir à les contourner La conjugaison est l’un d’eux Tiens, j’en extrais un petit morceau : C’est aussi une chose importante, je crois : La vedette, ce n’est pas l’interprète, c’est l’histoire (ou le tour de magie, vu qu’on blablate beaucoup sur le conte, et qu’on oublie de parler magie, la ) Tu as raison, j’avais oublié le terme « gangster ». Bon, pour l’introduction, je ne sais pas : la vidéo est coupée, j‘imagine qu’il manque le début de l’histoire, non ? Sinon, c’est effectivement gonflé de partir direct sur les gangsters… Tiens, un autre extrait, dans le chapitre traitant de la construction des histoires : Il arrive après avoir travaillé l’histoire, et quand on en est content : Tu vois, le travail sur la concision est effectivement une chose à laquelle j’adhère Hihihi : En ce sens, nous avons le même désir d’aider, et de renforcer le caractère de son numéro, mais des conclusions opposées. Je lui propose de mettre du présent durant l’action, c’est-à-dire presque tout le temps dans son cas, et de faire le reste au passé composé ou imparfait. Le mieux, c’est sans doute d’essayer, non ? Gilbus
  9. Hihihi : il ne faut pas hésiter à contredire, cela s’appelle un débat De toute façon, il ne serait pas sain de tous penser la même chose! D’une façon général, on évite de jongler avec plus de deux temps de conjugaison dans un texte si court. Cela perturbe l’écoute, tu as parfaitement raison On a souvent une histoire qui peux commencer au passé, par exemple, et quand on entre dans l’action, on passe au présent. L’impasse était déserte, sombre et humide de la pluie incessante. L’inspecteur S se demandait ce qu’il faisait là, à une semaine de la retraite… Mais au fond de la ruelle, une forme bouge. L’inspecteur l’interpelle : « hé, leroi, cette fois, tu es sur le carreau, on dirait… » (arf, cet exemple n’est pas bon pour le contenu, c’est juste un exemple de passage du passé au présent…je n’arrive pas à faire grand-chose de cette histoire de voleurs…) Bien évidemment, il ne faut pas dire que le joker est un voleur. On dit des choses, et on fait des choses qui semblent en corrélation : au spectateur de faire le lien. Mais de toute façon, je suis d’accord sur le principe : Essayer de faire passer des cartes pour des personnages, quel que soit le temps de conjugaison, c’est infantile (et même les enfants vont rester septique, si on le fait mal ) L’objet gagne à être une illustration, mais on peut illustrer au présent, c’est ma conviction. L’objet peut être détourné de sa fonction et de sa nature, mais il est une illustration, et cela reste un objet, on n’est pas en train de faire un spectacle de marionnette : faire de la marionnette, et leur donner vie, c’est très dur, on ne va peut-être pas compliquer les choses à ce point… Bien entendu, l’objet est analogie. Mais si tu introduis ton analogie correctement, il n’y a plus ensuite de problème de temps, et tu peux passer au présent, pour renforcer l’action (oui, je suis têtu ) Oula ! Nous n’avons donc pas la même notion du « joli » dans une histoire Peut être est-ce parce que je ne cherche pas à faire joli? Pour écrire une histoire au passé, oui, le passé simple est très bien. Pour la dire ? Tiens, dans le stand up, pour changer du conte : Tu vois énormément d’humoristes qui parlent au passé simple ? Moi pas… A, ben tout dépend de la façon dont tu racontes, effectivement J’évoquais le dialogue avec la boulangère, pour montrer que le passé simple n’existe quasiment plus à l’oral. C’est aussi une école de diction, ou l’on va éviter l’emphase sur les mots, et laisser parler l’histoire. Si on me lance là-dessus, ça risque de déborder du cadre de cette histoire Perso, je n’avais pas vu l’ambiance années 50 des films noirs dans ce texte. Aucun indice de positionnement dans le temps, je crois. J’avais donc une image moderne en tête, vu que les faits étaient compatibles à toutes les époques. Un positionnement dans le temps, en utilisant davantage de référence aux films noirs 50/60 pourrait préciser les choses. Je n’ai rien contre l’imparfait. Mais il faut voir quand. Une histoire se structure en phases. En général, pour prendre le schéma le plus simple : -Exposé de la situation initiale (qui permet de positionner des personnages, un lieu, une époque) -élément déclencheur (qui va motiver l’histoire) -plusieurs phases d’action (la quête) -situation finale (résolution) On peut très bien commencer par une situation initiale au passé, si l’on désire mettre un surcroît d’ambiance ancienne lors de la présentation de la situation : la dessus, ton analyse est bonne C’est dans les phases d’action, soit l’élément déclencheur, soit la quête, que l’on gagne à passer au présent : je l’ai dit, le présent renforce l’action. Je ne parlais pas de la mise en ambiance, ou le temps dépend de ce que l’on veut faire. Et je le redis, ce n’est pas une règle absolue, juste un plus, on peut toujours outrepasser toutes les règles, du moment qu’on le fait sciemment. J’ai par exemple un conte (« un contrat qu’on ne peut pas refuser », ou il y a d’ailleurs des effets magiques tout du long…) que je dis entièrement au passé (composé ou imparfait, pas simple !), SAUF certains moments que je souhaite mettre en évidence, que j’ai mis au présent par contraste. Le choix du temps de narration est un élément sur lequel on peut jouer. Bon, cela reste une exception pour moi, je mets un maximum de choses au présent maintenant Bien entendu, le choix d’un temps de narration ne fait pas tout ! Ça serait si simple… Ben, à partir du moment où tu es en position de conteur (c’est-à-dire que tu donnes l’histoire de l’extérieur, directement au public, sans être un personnage qui participe à l’action), le 4ème mur n’a pas vraiment d’existence : On parle déjà directement au public. Pour moi, le quatrième mur n’existe que quand l’acteur ne vois pas le public, qui est spectateur et non interlocuteur. Ensuite, on peut effectivement avoir différents niveau d’interactions avec le public : Mode question réponse Mode d’assistance verbale (répéter un refrain en cœur…) Mode d’interaction physique, ou on va donner quelques chose ou bien toucher un spectateur Mode d’intégration, ou le spectateur se voit embringué dans l’histoire pour y tenir un rôle… La aussi, les différentes sortes d’implications du public en magie (et en conte ) sont un vaste sujet L’idée, c’est d’essayer. J’ai essayé le passé simple, je sais que je n’en ferais plus, sauf cas spécial. Commencer à l’imparfait ou au passé composé, je le fais souvent (pas longtemps, car mes phases de situation initiale sont en général courtes, pour privilégier l’action.) J’ai essayé le présent dans les scènes d’action, pour moi, ça marche. La seule chose que je propose, c’est d’essayer Ben, des contes, il y en a de toutes sortes Il ne faut pas imiter le conte au merveilleux, ni même au fantastique : Il y a des conte qui se passent ici et maintenant, dans notre société, avec ce que cela implique. Pour moi, on se retrouve en situation de conte à partir du moment où il y a un conteur, c’est-à-dire comme je le disais un narrateur qui n’interviens pas directement dans l’histoire, mais nous dit ce qui se passe. Le narrateur peut rester dans son rôle de voix off, ou incarner à l’occasion des personnages. Mais il redevient conteur régulièrement. Bon, c’est une définition qui n’est pas complète, mais je manque un peu de temps, ce soir Ricky Jay à cet avantage de parler en anglais, je ne suis donc pas qualifié pour dire s’il a ou non ce type de problème… La richesse dont tu parles s’applique aussi, j’en suis sûr, à l’imparfait du subjonctif ? Il serait faux de dire que nous eussions été fort étonnés que vous ne le pensassiez point… A, pardon : Nous ne fûmes pas étonné sur vous ne le pensâtes point. Tu as raison, le passé simple, ça en jette un max ! Le passé simple est une richesse écrite. A l’oral, aussi, si l’on veut faire dans la reconstitution historique. Encore une fois, il n’y a pas de règles absolues pour ou contre. Mais défendre une richesse de la langue est un objectif que l’on choisit. Tu peux bien sûr t’engager dans cette voie. Bon courage. N’ayant ni cette ambition, ni la compétence pour le faire, je reste concentré sur l’efficace, ce qui est déjà beaucoup pour quelqu’un qui n’est pas vraiment magicien… Gilbus.
  10. Si vous souhaitez l’apprendre, je vous recommande….de l’oublier. Ce texte vient visiblement d’une version écrite. Nous sommes dans l’oralité, et il faut le retravailler à l’oral. Je ne vais pas dire tout ce qu’on pourrait faire sur ce texte, il y a trop à dire, mais simplement une chose, celle qui me marque le plus : Le passé simple ! Virez le passé simple ! Le passé simple, très en vogue et distingué au 19ième siècle, n’est pas un temps de notre temps, en ce qui concerne l’oralité. Autrement dit, s’il fait très bien sur le papier, il est d’une lourdeur et d’une pédanterie extrême quand il est dit oralement. Les verbes en terminaison en « a » et en « i » me semblent inesthétiques de nos jours. Qui parmi vous, en demandant son pain à son boulanger, parle au passé simple ? Qui parmi vous, sauf à caricaturer, parle jamais au massé simple, dans sa vie courante ? Sans doute pas des masse, et pas souvent. A peine plus souvent qu’à l’imparfait du subjonctif, j’imagine… Donc, cette histoire de voleur, elle se passe en 1887, ou maintenant ? (il y a quelques personnes très « vieille France » pour qui il est naturel de parler comme au 18ième ou 19ième siècle. Pourquoi pas, c’est un style. Néanmoins, cela ne fait pas vraiment naturel de nos jours…) Mais voilà, le texte écris nous invite à le copier, et on voit conteurs et raconteurs qui s’escriment à parler au passé simple alors que ce temps est désuet, pour ne pas dire ringard. Désolé si mon opinion personnelle (je suis anti-passé simple à l’oral, vous l’aurez compris) me pousse à certaines extrémités verbales… Mais j’ai aussi de bonnes raisons, purement techniques : Le passé, fut-il simple ou composé, voire même imparfait, c’est du passé. Si on veut impliquer le spectateur, le faire entrer dans l’action, le temps le plus adapté est le présent. Le présent implique dans ce qui se passe, car cela se passe « maintenant ». Si vous décrivez une action au passé, vous créez une distance avec ce qui se passe : C’est déjà fini, celui qui raconte connais la fin, il y a plus qu’à attendre qu’il crache le morceau. Si on est au présent, l’action se déroule maintenant, justifie et amplifie les suspens, deviens une aventure. Le conteur, quand il parle, connais bien sûr la fin de l’histoire. Mais il gagne à nous faire oublier qu’il le sait, pour rendre les aventures plus palpitantes, nous les faire vivre plutôt que de nous les montrer. Je parle en règle générale, bien sûr, puisqu’il y a des astuces de scénario ou l’on présente la fin avant le début. Mais même dans ces cas-là, dès que l’on décrit une action, fut-elle passée, ou incluse dans un flash-back, on gagne de l’émotion à repasser la narration au présent. Encore une fois, il y a des exceptions : Henry Gougaud, grand conteur, fait énormément de passé simple. Mais tout le monde n’a pas son talent ni son style si particulier… Le choix du temps de conjugaison ne doit jamais être subi car « c’est écris comme ça dans le livre ». Quand on raconte, on ne récite pas, et le temps doit être adapté à ce qu’on désire faire. Et le respect de l’auteur ? En conte, contrairement au théâtre, l’interprète prime. Deux conteurs peuvent vous raconter la même histoire, et s’ils ont travaillé chacun leur façon de le faire, vous ne vous apercevrez peut être même pas que c’est la même… Le texte écris est une mémoire de l’histoire, à un moment donné, par un interprète (ou un collecteur, ou un auteur) donné. Le conte vis, se transforme, évolue, jamais il ne doit rester figé, sous peine de mourir d’enkystement littéraire. En magie, le texte est ce que l’on a de plus personnel. On peut dire le texte d’un autre, à titre d’hommage. Mais en dehors de cela, le texte devrait être pensé, conçus, dit avec nos propres mots, nos propres impulsions. Dire un texte avec les mots d’un autre entraine la récitation, et demande un travail fou pour retrouver fraicheur et spontanéité. Alors que vos mots, à vous, couleront bien mieux, et seront en osmose avec votre personnage bien plus simplement. Avoir un texte figé, écris par un autre sans que l’on soit pris en compte, c’est du théâtre. C’est bien aussi, le théâtre, mais combien y-a-t-il de vrais acteurs parmi les magiciens ? Apprendre un texte ne veux pas dire être acteur… Oula, je crois que je m’emballe encore, désolé… Donc, si tu aimes ce texte, essaie quand même de le passer au présent, et dis-nous ce que tu en pense… Désolé de la véhémence… Pour le reste, le tour semble bon. Mais je ne suis pas vraiment magicien… Gilbus
  11. Modère ta hire, ménage ton courroux, Danilsen : Voyons plutôt un cas fictif mais concret : L’association des anciens élèves de madame Durand, institutrice de carrière, se réunis une fois l’an, mais 30 ans après, pour se retrouver autour de leur attendrissante maitresse, qui est bien contente de sortir de temps en temps de sa maison de retraite. Les organisateurs, toujours à l’écoute de leur muse, apprennent que madame Durand aime bien regarder le plus grand cabaret du monde, et se décide a porter un grand coup à son vieux cœur, en lui engageant un magicien pour son banquet. On comprend bien que ces gens, sauf hasard, n’y connaissent rien ni en spectacle, ni en formalités administrative : Ce qui les réunis, c’est leur vieille institutrice, et quelques souvenirs de cour de récré. Quand ils apprennent que le fait d’engager un magicien va les entrainer dans un marathon administratif (même si les dossiers sont légers, ils font peur et prennent dans l’imaginaire des proportions titanesques…), ben ils font comme vous dites : Ils trouvent un magicien qui facture, ou au noir. Peut-on reprocher aux anciens élèves de madame Durand de n’être pas au courant de la législation très particulière d’un secteur qu’ils ne fréquentent pas ? Je ne crois pas. Bien sûr, une association qui fait régulièrement des spectacles aura son numéro de SIRET, ou l’obtiendra après un premier ratage. Mais il y a plein de gens pour qui le spectacle est une activité mystérieuse, et qui ne s’en soucie d’ailleurs pas. Ce que je veux dire, c’est que l’activité d’employeur, entraînée par l’embauche d’un artiste, n’est pas une chose comprise ou préparée par les employeurs occasionnels. Ils ne veulent pas devenir employeur, ils veulent acheter un spectacle. Cela explique et justifie la méconnaissance des règles et finasseries administratives, car les employeurs d’artiste occasionnels le sont à leur corps défendant, voire même à leur insu, quand ils n’ont pas compris toutes les implications, et se sont contentés de signer ou on leur dit. Gilbus.
  12. je viens d'essayer brièvement evernote, et dans la version gratuit, je n'arrive pas a faire certaines choses: importer un répertoire ET ses sous répertoires d'un coup: je suis obligé de faire répertoire par répertorie, c'est normal? faire une recherche sur une phrase, plutôt que sur un ensemble de mot: il y a une syntaxe de la recherche? par exemple, si je tape "saut de coupe", il me sélectionne tout ce qui a le mot "de"... enfin, les documents office ne sont traités qu'en pièce jointe, a moins de prendre une version payante...40 euro par ans... je ne suis pas sûr d'avoir envie de les sortir...la majorité des mes documents sont en office... Gilbus
  13. Entièrement d'accord avec toi. Je ne me lasse pas de lire les interventions de Gilbus. Il faudra d'ailleurs que je te téléphone un de ces quatre pour que nous ayons une discussion à ce sujet ..... heuuu: tu veux téléphoner à christopher pour monter un fan club? ou a moi, histoire que le mythe se dissolve dans la triste réalité? Gilbus
  14. Ben, c’est plus que le personnage, car en fait, c’est la nature du spectacle que l’on veut donner qui change : Quand je conte avec de la magie, ce n’est pas un spectacle de conte, ni un spectacle de magie… Mais un peu des deux quand même Contrairement au magicien humoriste, qui se présente comme un magicien, avec un personnage extravaguant style Éric Antoine, par exemple. Pour moi, par exemple, Xavier Mortimer, dans l’ombre orchestre, ne fait pas le magicien, ni de la magie avec un personnage de musicien : Il EST musicien, et aussi jongleurs, poète, et accessoirement, il se produit de la magie durant l spectacle (même si l’accessoirement arrive tout le temps et de merveilleuse façon) Pour moi, l’ombre orchestre n’est pas un spectacle magique, même s’il y a de la magie du début à la fin, mais un spectacle poétique… et merveilleux… (j’ajoute des « pour moi » partout, pour ne pas généraliser, je conçois que d’autres le perçoive autrement ) La nature du spectacle change : Ce qui fait que je peux me produire au milieu de conteurs, ou au milieu de magiciens, dans un spectacle à thème, et que je suis un peu « à part » dans les deux cas… C’est cool, d’être à part, quand on veut faire son intéressant Ben, à merveille… faut voir, il y a loin de la coupe aux lèvres…on fait ce qu’on peut, faut pas trop rêver non plus… Mais tu as tout à fait raison, tout le monde n’a pas à faire la même chose ! Faisons des choses différentes ! Le monde n’a pas besoin de plusieurs Gilbus (déjà un, c’est sans doute trop…), de plusieurs Chelman (le supporterait-il ?), de plusieurs Gérard-le-magicien.com (un nom au hasard…désolé s’il existe…) Il faut trouver ce qui nous fait plaisir, et essayer de le faire au mieux. Ne faites pas de magie contée si vous êtes meilleurs en pétanque : Faites de la pétanque magique… Oui, pour commencer, le personnage va définir bien des choses, tu as raison. On peut aussi commencer la réflexion par l’autre sens, une fois qu’on a gouté un peu à tout et n’importe quoi : Quel genre de spectacle je veux faire ? Et partant de là, le personnage peut en découler, dans un second temps… Où on peut faire comme 90% des gens, et juste faire un tour de carte sans se poser toutes ces questions, ça peut être très bien aussi ! L’instant de la création devrait être un moment de liberté : C’est même un des rares moments de liberté que l’on ait. Laissons donc déjà le rêve prendre le pas sur la réalité, pour voir ce qui nous ferait envie… La réalisation, ensuite, se chargera bien assez tôt de nous remettre les pieds sur terre Gilbus
  15. ben, c'est de la paperasse, mais ce n'est ni difficile, ni risqué, et les papiers à fournir sont assez sommaire, ce n'est pas la mer à boire... Mais effectivement, le problème va se trouver dans les associations qui n'ont pas l'habitude d'embaucher des artistes, et qui vont ramer, trainer, voir reporter ou annuler... On va bientôt demander aux particulier qui embauche de prendre aussi un numéro de SIRET? Mais que vont-ils trouver encore pour compliquer les choses? Gilbus
  16. Désolé, je n’ai pas lu magie absolue, et du coup, je ne suis pas d’accord Il y a des avantages et des inconvénients à mixer deux disciplines. L’inconvénient le plus évident est un risque d’affaiblissement d’une discipline, ou des deux. L’un vient éclipser l’autre, et cela peut être la magie, puisque la construction d’un climax est souvent très délicate. Donc, ce n’est pas facile. Mais on peut aller bien plus loin que d’avoir un conte qui ne serait « qu’un outil pour embellir ». De la même façon qu’on ne peut dire que le jeu d’acteur n’est « qu’un outil pour embellir ». Simplement, si l’on mixe deux disciplines, il faut accepter de ne plus être dans « une case » de la norme du spectacle. Quand Yann Frisch fait son personnage d’autiste, n’est-ce QUE pour embellir ? Pour moi, non : il a un vrai jeu d’acteur, qui raconte quelque chose. Là, il est aux prises avec des gobelets dans le numéro fism. Demain, il pourrait avoir le même personnage, et nous faire des choses aussi étonnantes, sans faire de magie, rien qu’en cherchant à monter dans le bus. Car le personnage, le jeu d’acteur et le mime ont leur propre valeur, et ne sont pas que des faire-valoir qui vont « embellir » le tour. Je considère le conte de la même façon : Réduire le conte à un faire-valoir, c’est l’affaiblir. Mixer des disciplines permet de sortir d’un des principaux écueils de la magie, pour moi : Le défi. Car je n’ai pas le talent d’un Xavier Mortimer, pour faire oublier qu’il y a de la magie, et ne laisser que de la poésie et de l’émerveillement. Le défi et la recherche du truc, qui est déclenché en reflexe par le spectacle de magie, chez certains spectateurs, se trouve pris de court par une sortie des normes. Du coup, si le spectateur à l’impression d’assister à un spectacle de contes, il va être cool : Il s’installe, il profite, il n’y a pas de chalenge. Et le tour qui arrive dans le conte va le cueillir à froid, question défi, si bien qu’il pourra en profiter l’esprit serein. C’est du moins l’impression que j’en aie, vu coté interprète, et pour en avoir parlé avec des spectateurs. Certes, bien souvent, cette sortie du cadre et de l’archétype du magicien fait que le spectateur ne comprend pas : On vient parfois me voir après un conte magique, en me disant que l’histoire était bien, mais qu’il était étonné que les trucs que j’ai fait…enfin…comment c’est possible ? Certains spectateurs n’ont même pas pris conscience qu’ils voyaient un numéro d’illusionnisme. Ils sont dans l’interrogation, le mystère, le merveilleux, ils n’ont pas cherché le truc. Je suis bien d’accord que le même tour présenté dans une optique de magie pure (je le fais aussi ) aurait été très légèrement plus fort. Le fait d’avoir cherché le truc, et de ne l’avoir pas trouvé, est bien sur une façon forte de gérer la magie. J’aime bien aussi la façon douce… Là, c’est légèrement plus mystérieux, déstabilisant, et ça me va aussi… C’est aussi pour cela que souvent, je choisi des effets répétitifs pour faire de la magie contée : la répétition fait que l’étonnement et l’interrogation à le temps de monter d’elle-même, sans avoir à mettre l’effet en plein centre d’un projecteur. Cela se voit dans l’attitude des spectateurs, qui sont de plus en plus attentif à l’objet, de plus en plus tendu… alors qu’avant, ils sont dans l’histoire, et détendus… L’idéal est de trouver un équilibre, qui fera qu’au lieu d’avoir une discipline qui affaiblit l’autre, on ait un enrichissement des deux, l’une par l’autre. C’est compliqué. Dans mon histoire de « la partie de carte contre la mort », par exemple, je crois avoir réussi un truc qui s’en approche : L’histoire et le tour sont bien intégrés, et l’histoire gomme un gros point faible du tour, le transformant du coup en point fort parfaitement justifié (le final, en fait, le tour n’a pas de climax mais un seul effet qui se dilue dans le temps. L’histoire fait de cette absence de climax un temps fort, et une fin forte. Enfin, j’espère…) Donc, on peut trouver des choses. Mais cela demande un peu de travail, de l’exploration, et la connaissance d’autres disciplines, car comment les mixer si on ne les connaît pas ? On peut sortir des marques, bousculer les conventions, et se tailler de nouveaux domaines : Mon petit tour, « l’arbre est dans ses feuilles », est une chanson magique. Il y a encore peu de chanson magiques… profitez-en ! Je travaille (depuis bien trop longtemps, j’en vois pas le bout ) sur de la jonglerie magique, d’autres en ont fait, et j’aime bien les résultats, en général… On peut associer mime et magie, théâtre et magie, instrument de musique et magie, et oui, il y a un risque que s’il y a plusieurs disciplines, ce ne soit plus un spectacle « de magie », mais autre chose. J’assume l’autre chose De la même façon que certains vont dire que le cirque du soleil n’est pas du cirque, mais autre chose. Moi, je trouve ça chouette… Tout à fait : On voit souvent des textes enfantins, car c’est comme cela qu’ils voient les « histoires ». Preuve s’il en est que le conte n’est pas encore connu à sa juste valeur Quand vous allez voir le spectacle « princesse HLM » d’Elisabeth troestler, vous en ressortez tout retourné. Rien à voir avec une histoire de valets voleur et de roi détectives Bon, je n’arrête pas de vanner cette version du tour des voleurs et des détectives, que Tamariz fait d’ailleurs d’une façon magistrale… Mais c’est un bon exemple : on ne peut pas s’appuyer sur une histoire faible, à laquelle on ne croit pas soi-même. Ou alors, en mode satirique, mais l’humour est alors une autre discipline qu’on va mixer à la magie, plus que l’histoire… Je faisais un tour sur des « ninja » avec des cartes : Mais ce n’étais pas une histoire pour de vrai, juste un support permettant de faire de l’humour… on peut voir ça comme ça aussi. Mais bon, l’humour aussi est une discipline qui ne vient pas à tout le monde Le personnage est un moyen qui peut sembler plus facile que l’histoire, pour donner vie à un tour de magie. Il faut de toute façon y passer… Mais c’est en fait très dur aussi : Pas simple, de faire l’acteur, même quand le personnage c’est soi-même Gilbus.
  17. désolé. en Bretagne, on a presque aussi court: "il été, plus vieux...." ou "il été, plusieurs fois par jour" ou "il été, je me souviens, c'était un mardi..." gilbus
  18. "Parce qu’il s'adresse à ce que le monde conserve en lui de meilleur : l'enfance" Ces petites phrases sont rafraichissantes, au moment ou on nous sert le réel comme but ultime, et ou des magiciens eux même disent: "il y a un moment ou il faut grandir et ne plus croire au père noël" (argument massue dans un stage de mentalisme, par la compagnie le phalène) l'illusion est la base de notre perception de la réalité. faisons en sorte qu'il y ai des illusions amusantes Gilbus.
  19. Pourtant, la créativité Belge est de tout temps complémentaire à celle des Français: Ce sont les Belges, par exemple, qui ont les premiers inventés la lunette des toilettes. La participation des Français à été mince, et bien plus tardive: ils ont pensés à ajouter un trou dedans. Les conteurs Belges sont renommés pour leur concision, et la Belgique détiens le record du conte le plus court: "il était, une fois" Gilbus.
  20. Le paranormal et le surnaturel, ça fait peur aux gens. Mieux vaut éviter. Même Uri Geller a du mal à vendre sa soupe aux enlèvements extra-terrestres. Et puis, si les gens veulent écouter des histoires, qu'ils aillent au cinoche ou au meeting politique. J’imagine qu’il faut prendre beaucoup de choses avec humour ? Mais pour parler plus sérieusement, les spectacles de contes sont dans une phase croissante en ce moment, en France en tout cas. Le nombre de professionnels qui en vivent augmente petit à petit, les festivals dédiés sont plus nombreux, et il y a de plus en plus de présence de conteurs dans les festivals généralistes. Les contes ne font pas peur (enfin, c’est ce que croient les gens avant de m’avoir entendu…), et sont, heureusement, de plus en plus vus comme un spectacle adulte, même si l’idée que les contes ne sont que pour les enfants à la vie dure… Il faut dire que de plus en plus de conteurs de la nouvelle génération se différencient des anciens, et apportent un renouveau à la discipline : La ou les anciens comptaient sur le particularisme (conte en gallo, en breton ou autre), sur leur seule expérience autodidacte et sur de l’enthousiasme ou un talent inné, les nouvelles générations sont de plus en plus formées aux techniques du spectacle, gèrent une mise en scène, travaille avec des outils issus du théâtre etc. Un peu comme la magie, en fait, ou le magicien ne fait plus, depuis longtemps, sortir le lapin du chapeau sans y mettre un sens… Cela n’enlève rien au style des conteurs anciens, qui ont leur public, mais ouvre la discipline à d’autres gens et d’autres couches de la population. Comme l’illusionnisme, encore une fois… Le cirque à fait sa mue il y a des années, magie, jonglerie et conte sont en plein renouveaux, et c’est une bonne chose pour le spectacle vivant… Le problème est que comme pour la magie, des gens non compétents se déclarent parfois artistes, et donne une image peu reluisante de la discipline. On voit des « conteurs » ânonner mot à mot une histoire telle que trouvée dans le livre, qu’ils ne comprennent pas bien souvent, quand ils ne tiennent pas carrément le livre, sans avoir de talent pour la lecture à haute voix (qui est une autre discipline, que je trouve très délicate à manier, je ne m’y lancerai pas volontiers…) En cela, par exemple, la jonglerie est un peu épargnée, vu que si tout le monde peut se croire conteur, car tout le monde crois savoir parler, pour jongler, ben, il faut au moins savoir jongler… Mais de nos jour, tout le monde crois savoir faire de la magie, donc… Quand on voit des spectacles faits par Alain Legoff, Achille Grimaud, Elisabeth Troestler et bien d’autres, on sait que le conte peut donner des spectacles plaisant au public contemporain… Bon, en Belgique, c’est peut être différent ? Gilbus.
  21. J’ai un tour chanté (l’arbre est dans ses feuilles) ou j’ai collé des dessins sur des cartes jumbo. (J’en ai fait quelques exemplaires en format poker, mais bon…) Un tour conté (le mariage des fourmis) ou j’ai collé des dessins sur des cartons A4 (vendus pour faire des couvertures de classeurs, en papeterie ou grande surface) J’imprime mes dessins sur imprimante laser couleur, à partir de dessins libres de droits trouvés sur le net (je ne sais pas dessiner….) Bien entendu, cela donne une épaisseur, et la partie imprimée n’est pas glacée. C’est pour cela que je réserve en général ce genre de traitements aux jumbos, ou l’épaisseur se voit moins. L’ensemble ne fait pas très fini de près. Mais ce sont des tours de salon/scène, donc le public n’est pas sensé regarder de près. S’il le fait, il voit que c’est juste un collage, ce qui l’épate d’autant plus… Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de changer de matériel, et faire des tours de cartes avec des photos, des cartes postales, des menus de restau etc. est une bonne idée ! Gilbus.
  22. Je ne sais pas les autres, mais je confirme: Le portefeuille de Mesika est de bel aspect, un cuir sympa, sans être d'un luxe suspect, fabrication soignée. Tout noir, sans dessins extérieur. Une manipulation relativement facile, et surtout, il est assez petit, on peut donc le mettre dans une poche normale, tout en restant un portefeuille tout à fait banal d'apparence. (certains portefeuilles américains sont des monstruosité question taille...) Il est de plus fermé par une languette à pression: cela n'a l'air de rien, mais ajoute une part de suspens, quand on prend un temps pour ouvrir la languette: cela renforce la notion de portefeuille bien fermé, ce qui est le cas... Il ne fait que cela : retrouver un petit truc (carte pliée, pièce, prédiction papier, bague...) dans le compartiment à fermeture éclair. Il n'est pas très pratique comme vrai portefeuille de tous les jours: Il a 10 poches format cartes de crédit, une poche à billet dans la longueur, la fameuse poche fermée, et c'est tout. Il ne convient pas comme porte-monnaie, ni pour mettre des documents genre permis de conduire ancien modèle. Mais il fait bien ce qu'il promet, ce qui est déjà pas mal. Il n'est pas très cher par rapport à d'autres, mais il n’a qu’une fonction. Gilbus
  23. Raconter une histoire, cela demande du travail. Si tu dis que l’inspecteur as de pique traque les voleurs à tous les étages du jeu, cela n’est en rien une histoire : Tout au plus du texte incohérent plaqué sur un tour, pour masquer notre absence d’histoire. Personne n’y crois, ni même ne prête attention à ce que tu dis. Et c’est d’un ennui profond, la plupart du temps. Je vois (entre autres ) deux façon principales de voir le texte magique : -La magie contée. -Le texte explicatif lors d’une discussion. La magie contée implique d’avoir une histoire. Une histoire est un élément qui a sa propre valeur. Si tu dis l’histoire, sans faire le tour, et qu’elle n’a aucun intérêt ni aucune cohérence, ce n’est pas une histoire. L’histoire doit donc être intéressante en elle-même. Elle doit ensuite se marier au tour, et l’enrichir, tout comme le tour va enrichir l’histoire. Mais le préalable, c’est de savoir raconter une histoire, et cela s’apprend. C’est le type de chose que je pratique, avec par exemple « la partie de carte contre la mort », « Comment jean le malchanceux devint roi en prenant un poisson », « le mariage des fourmis » etc. (pour les rares qui ont eu la patience de voir et entendre mes élucubrations…) Raconter, ça se travaille : Il ne vous viendrait surement pas à l’idée de jouer du violon en public sans avoir pris un cours ? Idem pour le conte, c’est une discipline à part entière. Inscrivez-vous à des cours ou des stages de conteur, pour cela : Dans la région de rennes : « Les tisseurs de contes La Filois », à rennes : https://sites.google.com/site/apclafilois/home Je co-anime un stage de découverte du conte les 11/12 octobre prochain. Un atelier débutant démarre aussi à la rentrée, encadré par une professionnelle, voir sur le site. « La Rimandelle » à Chateaugiron (15 km de rennes) : J’animerai un atelier conte, à partir d’octobre aussi. Renseignez-vous dans votre région pour les associations de conteurs susceptibles de vous guider dans cette voix. L’autre méthode, c’est le texte explicatif. Quand je dis explicatif, ce n’est pas parce qu’il va dire : « je mélange le jeu, je le coupe, prenez une carte… ». Il est explicatif en ce sens qu’il va justifier le tour. Et la façon de le faire, éventuellement. Mais sans être une redite par rapport à ce que l’on fait. Un mode simple à mettre en œuvre, c’est la discussion détendue. « Que je vous fasse un tour ? (Ici, je commence à mélanger un jeu, et ne m’arrête plus) Ben, je ne sais pas… Tiens, plus tôt que de faire un « tour », je vais vous montrer mon échauffement. Ça sera mieux, et en plus, il parait que mon échauffement est mieux que mes tours, alors… Souvent, je m’échauffe avec le jeu des jumelles… Vous connaissez le jeu des jumelles ? (Poser le jeu sur la table) Ben, ça se fait comme ça, on prend une carte (Couper, prendre la carte de coupe, la poser face en l’air… c’est RC) , ici un roi rouge… (compléter la coupe, mélanger les cartes tout en parlant et en regardant les S) Et il faut trouver l’autre roi rouge, donc le roi de…. ???? Oui, le roi de carreau… (Éjecter le RK du jeu, le poser sur le RC) Et on recommence… (Idem, avec d’autres cartes) Bon, je n’ai pas dit que c’était un jeu intéressant, mais c’est un jeu facile à comprendre. Quand même, pour ne pas s’endormir en le faisant, on peut essayer d’autres méthodes… … Ce type de texte n’est pas une histoire…quoique… Il y a un personnage, le magicien. Un début : il s’échauffe. Des interactions avec le public : on demande la carte qu’on doit trouver, la jumelle de la carte qu’on a coupée. Plus loin, je fais retrouver les cartes par les spectateurs etc… Une fin : je sors une suite de cartes jumelle correspondant à un nombre donné. A aucun moment je ne dis : ‘je mélange’, ‘je coupe’, ’je choisi une carte au hasard’ ou ce genre de redite sur ce que les gens voient : Je leur parle de ce que je fais, un échauffement, un jeu, des variantes… Le discours est donc au niveau « au-dessus » des manipulations de cartes, sans redondance. Néanmoins, il justifie tout ce que je fais. En ce sens, il est explicatif. Bon, c’est vrai que cela reste abstrait sans voir le tour, mais j’espère avoir fait passer l’idée… Donc, le texte peut être une histoire, ou une rencontre entre le magicien et les spectateurs. Les deux ont leurs intérêts. Mais rendre intéressant le coup des valets voleurs qui se sauvent dans le jeu…heuuu… je sais pas faire. Gilbus.
  24. qui a dit qu'il n'allait pas mettre en scène? quand aux éclairages, scène, musique et autre, si on se place en condition de spectacle de cabaret, quoi, on va forcément penser à de la mécanique. Si tu veux éviter ce genre de recherche de solution, une bonne méthode me semble le mentalisme/magie réelle/spiritisme ou un équivalent. Petit groupe, ambiance réunion secrète et éclairage diffus, voire bougie. Tiens, un bonne vieille possession spirite, il n'y a que ça de vrai! A défaut, justement, pourquoi pas dans un bar! cela sort justement de l'idée de mécanique, de préparation préalable, de lieu truqué... Si tu es sur scène, avec des jolis spots de couleur, emporté par du synté, et une belle chorégraphie, cela va t-il faire oublier les solutions mécaniques au public? je doute... Mais il parait que je doute beaucoup trop des GI, de toute façon Gilbus.
  25. il me semble qu'on dit bien des choses, sur ce forum public... MP, R!chard.... Gilbus
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