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Alx

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Tout ce qui a été publié par Alx

  1. Aucune flagornerie dans mon intervention : si je vous ai qualifiés de personnes intelligentes et respectueuses, c'était sur le simple constat que votre désaccord ne partait pas en cacahuète. C'est assez rare pour être souligné, surtout sur un forum, où les modérateurs passent généralement plus de temps à distribuer des points Godwin qu'à complimenter les orateurs pour leur tenue ou la qualité de leurs arguments. Je trouve effectivement que l'idée avancée par @Frédéric HÔ est intéressante. En tout cas, ça semble un paradoxe intéressant : à force de vouloir mettre en avant l'esprit critique, la zététique moderne a-t-elle raté son objectif, et formé le public à appliquer des "recettes" au lieu de réfléchir ? Personnellement, je n'en suis pas convaincu : la première leçon de la zététique consiste à douter de tout. L'identification des biais cognitifs ou argumentatifs n'est qu'un moyen à mettre en oeuvre pour forger son opinion, et je n'ai jamais rencontré de zététicien qui ait fait de la dénonciation des biais une fin en soi. Ceci dit, je ne suis pas très assidu, donc il est possible qu'il y ait plein de chaînes YT qui versent dans ce travers à mon insu...
  2. Je vous remercie tous les deux pour votre louable souci d'éviter le hors-sujet mais, pour une fois qu'il y a un débat posé entre deux personnes intelligentes et respectueuses, qui se félicitent pour leur sagesse respective au lieu de se donner des noms d'oiseaux, je ne peux que vous encourager à poursuivre ici. La discussion est intéressante et, puisqu'elle s'écartait de la question des routines basées sur la détection de mensonge, j'ai déplacé les derniers messages dans le fil consacré à la zététique, où ils ont toute leur place. Je vous invite donc à continuer la discussion ici, pour que tout le monde en profite.
  3. Ah d'accord ! Si c'est une carte de visite (ou une double blanche), mon objection sur les doutes du spectateur n'est plus fondée. Comme ça, je dirais qu'un paddle move est le mouvement le plus naturel pour faire ça (main vers le bas, tu expliques que tu vas utiliser cette carte vierge, puis, en pliant le coude, tu ajoutes "des deux côtés, évidemment"). Mais je viens de faire un essai, le paddle move avec une carte, c'est... pas génial (enfin, chez moi, c'est franchement douteux, mais je pense qu'avec beaucoup de pratique et d'abnégation, on peut tendre vers "pas génial") Une autre idée qui me vient comme ça, c'est d'utiliser une deuxième carte (sans le dire, évidemment) : tu manipules ta double carte pour montrer qu'elle est vierge. Puis tu fais mine de la glisser dans ta poche de poitrine (où tu laisses tomber la carte surnuméraire) avant de te raviser et de la poser sur la table. La carte est toujours restée en vue, c'est plutôt clean.
  4. Tu peux nous en dire un peu plus sur le contexte et tes contraintes ? Quel est l'effet ? Pourquoi as-tu une seule carte en main ? Et pourquoi veux-tu montrer que la face et le dos sont identiques ? La difficulté, à mon avis, c'est de montrer deux faces identiques : a priori, la face et le dos d'une carte sont très différent. Donc si tu montres que la face et le dos sont identiques, la première idée du spectateur sera qu'il a vu deux fois le même côté, non ? Donc pour le convaincre, le meilleur moyen est sans doute de lui donner la carte pour qu'il la retourne lui-même, par exemple en échangeant la carte contre une double-dos (LD, t*p change, retournement mexicain...). Si c'est le spectateur qui constate que la face et le dos sont identiques, ça devrait le convaincre... Mais bien sûr, tout dépend du contexte...
  5. Oui, je suis tout à fait d'accord. N'allez pas croire que je critique Héritage, c'est un effet que je trouve très sympa ! Je souligne simplement que, même si la méthode est en partie similaire, elle est complètement décorrélée de l'effet dans Héritage, alors qu'elle fait partie intégrante du climax dans KK.
  6. A un détail près ! Dans Kolossal Killer, l'écart de 1 fait partie de la méthode, mais aussi de l'effet : c'est ce "à un près" qui constitue le climax. A l'inverse, dans Héritage, le résultat est également "à 1 près", mais cet écart ne vient pas renforcer l'effet : il est justifié par le texte, mais il n'y a pas la révélation colossale qui donne son nom au tour. Donc je dirais que la méthode de Héritage est un mélange des principes utilisés dans Inferno et dans Kolossal Killer, mais je trouve que l'effet reste très différent, du point de vue du spectateur.
  7. La version de Jeki Yoo, à 2:05, est quand même très intéressante, parce qu'il élimine l'explication "évidente" en montrant les cartes une à une.
  8. Je remonte ce sujet car j'ai peut-être une explication. Un ami vient de me rapporter de ses vacances à Samos, l'île natale de Pythagore, un objet typique, qu'on trouve là-bas dans toutes les boutiques de souvenirs. Et quand je l'ai vu, j'ai tout de suite pensé à ce petit seau. Je n'avais jamais entendu parler de cet objet, mais il a suffi que @Marc Page nous interroge pour que je le découvre incidemment ailleurs. Synchronicité, quand tu nous tiens... Le modèle que j'ai en main est un peu différent de celui présenté par Marc (le mien n'a pas d'entonnoir à double paroi, mais une "colonne" centrale). Cependant, je pense que le principe est similaire. Je pense qu'il s'agit d'une Coupe de Pythagore. D'après la légende, Pythagore aurait inventé cet objet pour garantir que les doses de vin servies ne soient pas trop importantes. L'histoire ne dit pas si Pythagore était soucieux de la santé de ses convives ou simplement radin... Toujours est-il que la structure de ce récipient est faite pour qu'on puisse l'utiliser comme un verre si on y verse un liquide jusqu'à un certain niveau. Au-delà de ce niveau, le liquide s'écoule entièrement par le trou central, et on ne peut pas du tout boire. Le principe est tout bête : quand on verse du liquide dans le verre, le liquide pénètre dans le tube central (ici, dans l'entonnoir à double paroi) par les orifices situés à sa base. Puis, à mesure que le verre se remplit, le liquide monte également dans le tube/entonnoir, suivant le principe des vases communicants. Et si le liquide dépasse le niveau prévu, la totalité du liquide s'écoule et le verre se vide. Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'un accessoire de magie, mais plutôt d'une curiosité qui met en oeuvre un principe physique de manière amusante. Ceci dit, je ne doute pas qu'un illusionniste un peu créatif puisse lui trouver une application plus magique. Par exemple, on pourrait le présenter comme la Coupe de Tantale, condamné par les dieux de l'Olympe à être tenté par la nourriture et la boisson sans jamais pouvoir les consommer : quand Hadès lui rendait visite, il se servait un verre de vin et le buvait. Puis il versait du vin à Tantale, mais dès que ce dernier essayait de boire, la coupe se vidait avant qu'il ait pu boire une goutte. (Ceci dit, la Coupe de Pythagore est également appelée "Coupe de Tantale", donc il est peut-être judicieux de trouver un boniment différent...)
  9. @Stéphane BRY (Govary Junior) : je n'en doutais pas : connaissant @Sébastien LESTRADE, j'aurais été étonné qu'on ne puisse pas utiliser ces enveloppes avec des Bicycle
  10. Alx

    Humour Noir

    En plus, ils ont même pas mis de S à "lyon"
  11. Bienvenue parmi nous, cher nouveau membre ectoplasmique ! Ravi de parcourir tes pavasses (© @Frédéric HÔ) : ta plume envoie du lourd (ce qui est pour le moins paradoxal). Si ça peut aider ton âme à trouver le repos, je pense que le théâtre de tes premières émotions magiques était probablement Métamorphosis, la péniche de Jan Madd. Pour information, la procrastination est en plein essor. Il y a d'ailleurs un projet de "journée mondiale de la procrastination", mais ça fait des années qu'il est reporté... Au plaisir de te lire sur le forum !
  12. Il y a un effet bonus ! Si on peut faire entrer une carte format poker dans une enveloppe plus petite qu'une carte format bridge, c'est très fort !
  13. Il y aura donc 500 personnes réunies autour du même hobby à La Grande Motte... (et non l'inverse).
  14. Je suis d'accord, et en même temps, je suis partagé... D'un côté, c'est vrai que l'utilisation du papier, qu'on pourra consulter à la fin de la routine, est justifiée. Mais d'un autre côté, il y a toujours la possibilité que le stylo ait laissé une empreinte sur la deuxième feuille. C'est comme ça que nous ont formatés 20 ans de séries policières Comme si on allait utiliser des méthodes aussi archaïques que Columbo ou Mannix ! Non mais j'vous jure, les spectateurs, y respectent rien ! Du coup, j'aime assez le concept d'Erazer, qu'on peut facilement justifier en disant "écrivez votre mot sur l'ardoise, et montrez-le à tout le monde, mais sans le prononcer, pour que je ne puisse pas l'entendre... et maintenant, effacez-le, pour qu'il ne reste aucune trace"
  15. Aaah ! Ca fait plaisir de pouvoir de nouveau s'exprimer par mimiques !
  16. Il y a le bon philosophe et le mauvais philosophe. Le mauvais philosophe, il dit qu'il faut penser contre soi, c'est une réflexion qui n'est pas aboutie. Le bon philosophe, il dit qu'il faut penser contre soi. Mais c'est un bon philosophe...
  17. Effectivement, tout dépend du contexte. Pour une routine type "Cluedo", tu peux utiliser des cartes qui représentent les différentes pièces de la maison (salon, bureau, cuisine...), ce qui ouvre la porte à tous les forçages de cartes. Il y a le sac à forcer ou l'AmazeBox (voire, pour les plus téméraires, la quêteuse) : les noms des pièces sont écrits sur des morceaux de papier, et le spectateur en choisit un au hasard. Tu peux aussi numéroter tes pièces, et utiliser un dé pour éliminer successivement les pièces jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une (certains dés te garantiront de ne jamais tomber sur la pièce que tu veux forcer). Sinon, tu peux utiliser certaines propriétés topographiques pour forcer le spectateur à se diriger vers la pièce de ton choix. Tu peux par exemple t'intéresser à Nostromo II, de Fred Darevil.
  18. Bonjour Philippe, A priori, elles sont exactement identiques, à l'exception de la "marque d'atelier" (mint mark) "P" ou "D" (ou plus tard "S", à partir de 1968), qui indique si les pièces ont été frappées à Philadelphie, Denver ou San Francisco. A part ça, les motifs des deux côtés sont identiques, et la composition également (90% d'argent pour les pièces de 1964, puis 40% de 1965 à 1970, puis plus d'argent du tout). Source : Wikipedia
  19. Frédéric fait allusion à Isis, le chapelet d' @Isidore BUC (toute ressemblance avec un autre VMiste serait parfaitement fortuite, il s'agit probablement d'une faute de frappe...) Le PDF Invitation au voyage est ici :
  20. Oui, mais c'est pour ça, à mon avis, que le tour de Jason Ladanye colle très bien à son répertoire, mais pas à celui de la plupart des magiciens : si cette analyse convient parfaitement pour une démonstration de triche, je trouve que l'effet n'est pas très magique. Ce qu'il en ressort, c'est que le magicien a une habileté spectaculaire... Pour moi, le plot de Drop est plus "magique", mais il souffre quand même de plusieurs défauts : cartes gimmicks, nécessité de retourner le jeu (même si on peut le justifier par le texte, je trouve quand même que ce n'est pas très cohérent, et on devine qu'il y a là une contrainte technique), etc. J'ai eu l'occasion de voir Ondrej Pšenička réaliser un effet plus ou moins similaire avec son jeu Butterfly : grâce à la fameuse propriété du jeu, il peut faire tomber le jeu en cascade et attraper la carte du spectateur au vol (contrairement aux autres versions que je connais de ce ninja catch, la carte est réellement saisie au vol dans la cascade). On peut donc imaginer sans peine qu'il réalise l'effet suivant : Le spectateur tire une carte, la regarde et la remet dans le paquet. Puis, le spectateur mélange lui-même le jeu et en sort les deux as rouges (ou n'importe quelle paire de son choix). Le magicien peut alors faire tomber le jeu en cascade sur la table, deux fois de suite, en insérant les deux cartes face en l'air, pour révéler à la fin que la carte choisie se trouve en sandwich entre elles. Ca demande bien sûr deux cascades, mais elles peuvent être réalisées toutes les deux faces en bas, et le jeu reste examinable (enfin, aussi examinable qu'un jeu Butterfly, quoi...). Mais bien sûr, ça demande un peu de travail pour que la cascade soit fluide...
  21. C'est vrai que cette formule me paraît malvenue, dans ce contexte. D'abord, parce qu'il s'agit d'une interview. Or, comme l'a très justement souligné Mickaël, cette tournure ne peut pas s'employer à l'oral, vu qu'on ne sait pas comment la prononcer. On doit en déduire que le journaliste (ou la journaliste ) n'a pas posé la question de cette manière : soit iel a utilisé une périphrase ("les auteurs blancs, qu'ils soient hommes ou femmes"), soit iel n'a pas utilisé une formule inclusive ("les auteurs blancs"). Quoi qu'il en soit, c'est au moment de rédiger l'entretien que cette formule s'est imposée, mais, manifestement, elle ne correspond pas à la vérité de leur échange. Ensuite, parce que la question s'adresse à Kevin Lambert. Un homme, donc. Or, si cet homme, qui est blanc, a fait appel à un sensitivity reader, c'est qu'il craignait de commettre une erreur : l'erreur d'un auteur blanc qui décrit des personnes noires. S'il s'agissait d'un homme aux cheveux noirs qui craint de froisser les blonds, on ne dirait pas qu'il craint de "tomber dans le piège de la représentation des personnes blondes par des personnes brunes ou rousses". En l'occurrence, le sexe de l'auteur est aussi peu pertinent par rapport au sujet que la couleur de ses cheveux. L'information pertinente, c'est la couleur de sa peau, puisque c'est là que se situe le piège. Inclure ici les femmes ne présente aucun intérêt, si ce n'est de souligner qu'elles seraient également susceptibles de commettre les mêmes impairs que leurs homologues masculins.
  22. Voilà une analyse très pertinente, mais qui ne doit pas nous faire perdre de vue que l'hypothèse de @Woody (Philippe) est motivée avant tout par le fait qu'il est jaloux, comme tous les magiciens rigolos, de l'aura des mentalistes Blague à part, je pense que la différence de perception vient de la crédibilité des justifications avancées : si je prétends utiliser de la poudre de perlimpinpin, le spectateur le plus crédule sait que ce n'est pas vrai. Mais si je parle des pouvoirs du cerveau (dont le fonctionnement, à bien des égards, est encore un mystère), de programmation neuro-linguistique ou de micro-expressions, ce sont des sujets dont les spectateurs ont entendu parler dans des contextes "sérieux" (pas par des amateurs de magie rigolote, donc). Ils ne savent pas très bien ce qui est rendu possible par ces découvertes, qui sont aussi largement utilisées par le cinéma, mais c'est crédible (plus que la poudre de perlimpinpin, en tout cas). Toutefois, une question s'impose : où est l'émotion magique, si ce que nous faisons n'est pas impossible ?...
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