J'ai lu un truc intéressant concernant l'art moderne.
celui-ci ferait partie du courant général actuel du nominalisme qui s'oppose au réalisme ( dans le nominalisme on s'intéresse à chaque chose comme entité sans relier cette chose aux autres choses. On s'intéresse à l'individualité et on délaisse les liens).
A partir du 20°s on a déconstruit l'art : l'art s'est dispersé sans unité (cubisme / surréalisme en art graphique, musique sérielle / dodécaphonie en musique). Cette déconstruction constitue le nominalisme absolu ou archinominalisme : c'est de l'art, car on le nomme comme cela. On casse alors dans l'art toute hiérarchie, toute autorité, on peut faire n'importe quoi, ce sera une œuvre. La seule valeur de l'œuvre sera sa valeur marchande.
Dans le néolibéralisme, il y a la même philosophie : il n'y a plus de règle, la finalité étant de faire de l'argent.
On peut alors faire un parallèle entre néolibéralisme et archinominalisme et ce qui est le plus étonnant c'est qu'actuellement les banquiers mécènes financent l'art moderne : savent-ils, ces financiers et ces artistes, qu'ils œuvres pour une même philosophie : la valorisation marchande donnera sa valeur à l'œuvre. Quid de l'aspect esthétique dans tout cela ?
Bcp de l'art moderne avait déjà peu de valeur à mes yeux mais cette analyse tend à me conforter dans mon idée.
Je vous ai déjà parlé de l'experience faite par Desmond Morris sur des œuvres peintes par des singes présentées à des critiques d'art comme des œuvres d'un artiste de talent ?
J'ai oublié : ce nominalisme explique aussi cette individualité dans l'époque actuelle, le fait qu'on se moque des liens de parenté quand on parle du lien père-fils, etc...