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Thierry SCHERER (Zarcanum)

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Tout ce qui a été publié par Thierry SCHERER (Zarcanum)

  1. Dans mon spectacle en préparation L'Art de Rêver -qui est écrit mais que je n'ai pas pu encore pu produire faute de moyens (sortez vos chéquiers !)- je parle de mon premier voyage auprès des chamans mexicains lorsque j'étais adolescent. J'illustre des aspects du chamanisme (les esprits de la nature, les rêves prémonitoires, les états modifiés de conscience, le déterminisme, etc) par des "trucs" de mentaliste. Seulement à la toute fin du spectacle après avoir raconté de multiples péripéties mystiques, je conclus par "la plupart du temps, en occident, les "chamans" sont des charlatans. Ne gaspillez pas votre argent avec eux ! Mais là-bas ? Cette forme de médiation entre les esprits et les hommes fait partie intégrante de la vie des peuples autochtones et dans beaucoup d'autres endroits du monde: en Mongolie, en Sibérie, en Turquie, en Chine et même en Scandinavie. On peut y croire, on peut ne pas y croire. ...Le seule moyen pour vous de le savoir, c’est de faire votre propre voyage..." J'avertis donc sur les escrocs tout en laissant une place à l'imaginaire dans la fiction qui vient d'être vécue. Et j'espère ouvrir le débat sur les croyances. @Jules BEVEY que penses-tu de cette approche ? Est-ce qu'elle te paraît suffisamment éthique ? Crois-tu que je manipulerais les spectateurs avec cette conclusion ? Est-ce que quelqu'un·e pourrait en pâtir ? Sinon, que faudrait-il y changer pour garder la fiction sans être dans la manipulation ? ...J'aimerais ton avis sincère ! Car il est toujours temps pour moi de changer cette conclusion :).
  2. Cher @Jules BEVEY, Je comprends tout à fait ta réflexion et ton analyse car nous sommes beaucoup a être traversé par ce paradoxe de vouloir démystifier (car c'est plus éthique) tout en mystifiant (car c'est l'art qui le demande) ! Etant moi-même sceptique, agnostique et inspiré par la zététique j'en suis passé par là. Et je suis aussi pour que l'art du mentalisme réinvente son héritage peu reluisant ! Mais après plusieurs aller-retour je me risque à l'avis qu'une fiction sans sa part d'imaginaire (ou d'irrationnel pourrait-on même dire) n'est plus une fiction. J'espère arriver à l'expliquer : Je crois que non. Le cadre même d'un spectacle avertit que ce que les gens vont voir est une fiction. Ce n'est pas une conférence, ce n'est pas un cours à l'Université, c'est un divertissement. La fiction EST le spectacle. Lorsqu'un public voit Superman on ne doit pas l'avertir durant le film qu'il est impossible de voler ! Le public est donc responsable d'être à distance ou non, de comment il perçoit et croit. (On devrait parler longuement içi de la distanciation bréchtienne visant à créer un recul critique chez le spectateur face au spectacle dans le théâtre contemporain) Car il vient pour l'imaginaire et non pour entendre "attention, il ne faut surtout pas croire que ce que vous voyez soit possible" (ou comment se tirer une balle dans le pied! ). Je trouve que c'est complètement démystifier la fiction que nous tentons de créer et je ne crois pas que le public en sortirait plus émerveillé. Il me semble qu'il FAUT une "justification" pour éloigner de la "vraie" méthode! Car si le public comprend qu'on a simplement fait un change de billet ...ou que sais-je, il n'y a pas de spectacle. Par exemple @Fabien (spankyfab) (puisque tu le cites) a basé sa carrière sur les facultés de nos cerveaux, la mémoire prodigieuse, l'analyse, etc. Si il n'avait pas construit ce "savoir" durant des années, les trucs qu'il utilise seraient bien facile à remonter et bien triste en terme de spectacle. C'est donc "l'emballage" et la justification des tours qui lui donnent une force particulière à mon goût. Il me semble justement que la "justification" fait intégralement partie de l'art du mentaliste et donc peut être légitimement irrationnel (j'adore Deleuze, j'aimerait pas qu'il me contrarie! ). Les frères Lumières n'ont pas dit non plus que le train n'existait pas en préambule de leur film (c.f. Superman) ! Houdini se présentait comme un "escapologiste" pour justement ne pas dire "prestidigitateur" avec des accroches comme "rien au monde ne peut retenir captif le grand Houdini"... (entre parenthèse, tu trouves que le titre de mentaliste implique quelque chose en dehors de la scène ?). Et je suis complètement d'accord concernant Robert-Houdin, il s'agissait d'affreuse propagande coloniale mais dont on donnait le crédit de pouvoir conquérir les croyances. Tout ça pour dire que, oui, ce serait super de réinventer le mentalisme (c'est d'ailleurs en vogue et certains tentent de faire de la démystification la justification de leurs routines). De mon côté je ne trouve que: 1) le public qui vient voir un spectacle sait qu'il s'agit d'une fiction, inutile donc de le détromper 2) des effets des mentalisme sans justification ne servent pas la Fiction (avec un grand F) et donc ne servent pas non plus l'imaginaire qu'attend un public Là je ne peux qu'être d'accord! J'espère aussi ne pas être trop vindicatif mais plutôt alimenter une réflexion qui nous hante tous (et j'aurais aimé pourvoir ajouter "toutes"... mais... comme tu dis.......... )
  3. Effectivement un très grand merci à @Jules BEVEY pour nous partager ce très beau travail! Je l'ai également lu attentivement cet après-midi et avec beaucoup de plaisir. Je partage ton constat critique concernant les valeurs de la profession (élistime, héroïsation, patriarcat, racisme involontaire, concurrence, etc). Et je crois qu'il est bon de l'avoir analysé. Je crois aussi que la pratique pourrait être davantage collective et cathartique même si l'héritage de la figure du mentaliste tend au contraire. En revanche, je ne partage pas ta conclusion quand au fait que le mentaliste aurait comme devoir de dénoncer les manipulations. J'ai d'ailleurs déjà essayé de m'en expliquer dans le sujet de VM "Le Mentalisme est-il une Discipline Ambigüe ?" dont voici un extrait: Donc comme tu le vois, je pense qu'il est indispensable d'avoir une éthique forte mais je ne crois pas du tout qu'il soit nécessaire d'être dans la dénonciation des voy... escrocs (comme dit @Alexis DUDZIAK) pour pouvoir exercer cet art ...qui reste un art de "tromper"...
  4. Et puisque je tombe sur Pessoa, juste maintenant:
  5. @Patrick FROMENT je trouve très sain que tu définisse toi-même ton approche comme une ligne de crête. De mon côté, je penche (non par choix mais par vécu) plus vers la philosophie (et la « méta-physique » qui porte décidément bien son nom!). Je suppose alors que je me trouve alors plus sur un versant …tout en ayant conscience de m'y trouver et conscience aussi de l’autre versant. L'important, je trouve, étant de mettre en perspective son propre parcours, vécu, connaissances (biais?), d'être conscient de où l'on se situe et de se laisser une souplesse pour appréhender toute autre approche. @Christian GIRARD ...au moins avec des sentences qui laissent peu de place à une autre approche, tu n'as pas besoin de définir depuis quel versant tu parles! Concernant l'aspect spirituel, n'ayant personnellement pas expérimenté de gnose (tout au plus quelques illuminations chamaniques), je me refuse l'outrecuidance de parler à la place de celleux pour qui les forces supérieures sont une évidence sans limites... avec tous les bienfaits que je peux supposer que cela leur apporte. Je considère donc qu'il m'est presque impossible d'en juger.
  6. Oui @Patrick FROMENT c'est ce qu'"on" fait pour tenter d'éclairer le sujet de l'existence de la réalité ...dont il n'a pas été mentionné par quel "biais" (j'utilise ce mot à dessein) y arriver. De mon côté il me semble que "l'idée de l'idée" précède bien souvent les découvertes qui sont ensuite démontrées par des expériences et des observations. Puis la "philosophie de la science" se distingue de la science pure par sa réflexion sur la science elle-même. Ce qui lui donne parfois un recul critique bienvenu. Je pense donc que le croisement entre science et philo n'est pas si inutile ...mais dans le cas de "Physique existentielle", ce qui me fait un peu peur c'est le genre de commentaire d'internautes qui écrivent: "c'est un aveuglement complet envers les maths". Qui d'entre nous va finir par le lire en entier?
  7. Je n'ai pas encore terminé Smart Bastards qui est effectivement généreux et vaste ! Comme on est toujours plus intelligents à plusieurs, c'est un privilège pour le lecteur de pouvoir se nourrir des réflexions des Bastards et des subtilités que chacun (on le comprend) a amenées aux idées des autres. Au stade de la lecture où j'en suis, je peux dire que les effets - sélectionnés à partir des discussions WhatsApp du groupe en question - sont riches, nombreux et souvent inédits. Parfois des références renvoient à des techniques préexistantes sourcées qui n'enlèvent rien à l'inventivité des propositions des Bastards. La mise en page elle-même ne fait pas référence dans le domaine, mais l'inventivité des propositions l'emporte largement et en vaut le prix. Quant à la "Bastard touch", elle agrémente les textes de plaisanteries gauloises, parfois potaches. On appréciera (...ou pas). On ne peut que remercier les inventeurs de toutes ces trouvailles pour avoir eu envie de les partager au-delà de leur cercle ! P.S. : la routine "Vocal Outs" de @Aloïs BOYET préfigure la sortie de NOT.ESP (+) dont je vante les mérites ici et qui - par une subtilité supplémentaire - devient irremontable.
  8. Ok, merci car la couverture est presque identique à Less is More (du coup!).
  9. @Michael VESSEREAU est-ce qu'il s'appelle bien "More is less" en anglais?
  10. J'ignorais ton "grand âge" qui force encore plus le respect! (De là à ce que cela ne puisse pas être débattu... je constate le retour de la chipotterie )
  11. J'en suis content! Restons comme ça! J'ai effectivement mal compris! Au risque d'enfoncer des portes ouvertes... est-on d'accord que si un observateur se trouve à, disons, 50 années-lumière de la Terre, la lumière qui lui parvient aujourd’hui a été émise il y a 50 ans? Résultat : depuis Mu Arae, on ne voit pas (à cet l'instant "t") notre petit Christian (je ne connais pas ton âge mais en admettant que tu n'aies pas dépassé le demi-siècle), juste ses parents qui lui donneront vie, plus tard. Il me semble évident que cela ne veut pas dire que tu n’existes pas dans notre temps et que tu ne serais "pas réel", simplement que, dans un présent observé depuis Mu Arae, tu n’es pas encore apparu. Jusque là, est-ce que ça te parait erroné ? Oui, je vais peut-être prendre le temps de relire un jour (puisqu'il est relatif ), mais il m'est en effet apparu que parfois, Patrick avait des sources similaires aux miennes. J'ai vu aussi qu'elle ne trouvaient pas l'écho qu'il espérait. Alors je ne sais vraiment pas si il faut insister...
  12. J'ai pu tester cette semaine l'application NOT.ESP proposée par Murphy's Magic. Elle permet des duplications de dessins dans les notes du téléphone. Le spectateur peut choisir mentalement ou dessiner lui-même sur son propre téléphone pour ne jamais prononcer le nom de son croquis (afin d'éviter les soupçons de commande audio). Et c'est là que c'est fort! On pouvait déjà réaliser cet effet à l'aide de Raccourcis iOS bien construits mais ce projet du programmeur Jake Keane offre une petite subtilité qui fait toute la différence et rend la méthode presque impossible à remonter. Cette application est plus qu'accessible (une trentaine d'Euros). Elle a l'avantage de fonctionner dans toutes les langues puisque c'est les préférences du téléphone qui font foi. Dans la version de base les sorties sont limitées mais une version "PLUS" gratuite permet d'uploader ses propres images et fonctionne selon le même principe. Un groupe facebook a été crée voyant des utilisateurs proposer de nombreuses variantes d'effets utilisant cet outil. De mon côté, je trouve que c'est un petit miracle, très accessible ! Et vous, l'avez-vous testée ? Vous a-t-elle donné des idées innovantes de routines ?
  13. Voilà! Je ne disais rien d'autre (...en tout cas dernièrement). @Christian GIRARD je ne crois pas t'avoir attaqué d'une quelconque façon. Je me suis juste étonné qu'avec ton savoir en physique, tu préfères chipotter sur les mots "s'écouler" ou "révolution" plutôt que de dire "bah oui, c'est la relativité" et qu'on avance sur ce que je souhaitais aborder initialement. Je suis certain que tu as très bien compris ce que je voulais dire, même maladroitement. (D'ailleurs tu viens toi-même de le confirmer juste au-dessus). Mais tu chipotte sans doute pour... ...je ne sais pas... ça te regarde. Pour te donner raison -et avant de clore cette discussion aussi pour moi-(discussion qui n'a pas mené bien loin, j'en prends ma part), et pour être tout à fait pragmatique- j'aimerais vraiment rappeler: -que TU m'as demandé mon avis (que je me gardais bien de donner jusque là) page 279. -j'ai averti que mon avis n'était pas très important et j'ai prévenu que je préférais, la plupart du temps, dire "je ne sais pas" qu'avoir des certitudes, page 279. -comme nous sommes sur un blog "amical" de magiciens et non dans une publication de physiciens du CERN (je ne tire d’ailleurs mes connaissance "que" d'un physicien qui a aujourd'hui 86 ans) je me suis autorisé à y répondre, page 279. -j'ai alors essayé d'aborder des courants de pensée philosophique (qui ne sont pas forcément ce en quoi je crois mais que j'ai étudié à l'Université de Lausanne), qui se basent sur l'état de la science au moment où elles ont été développées, et qui proposent des perspectives sur ce que "pourrait" être le Temps. Mais ça a déjà "bloqué" sur des maladresses de vocabulaire (que j'admets volontiers) à propos des postulats de base de la physique. -mais, de focalisations excessives sur des erreurs de formulation en chipottages, la discussion s’est embourbée en rhétoriques toujours plus pointilleuses à mon envers sur toutes les pages qui ont suivi. Nous avons perdu le sens de ce qui aurait pu être une ouverture vers une discussion sur l'idéalisme transcendental à laquelle chacun aurait pu apporter ses connaissances. -enfin, tu as fait la liste de mes insuffisances et as conclu que tu avais mieux à faire que de répondre à l'ignorant que je suis, fermant la porte définitivement à une source de réflexion mutuelle. Difficile, donc, pour moi d'aller de l'avant. C'est pourquoi, je te donne raison, je reconnais ton droit d'avoir tes exigences mais j'ai, moi aussi, autre chose à faire que d'y répondre. Je regrette donc d'avoir donné mon avis quand tu me l'as demandé et je me contenterai dorénavant de laisser débattre sur ce fil ceux qui possèdent le savoir attendu. …au détriment d'autres possibles. ...mais puisque le plus polymathe d'entre nous me le conseille, j'écoute! . P.S.: comme il n'y a pas le ton à l'écrit, je précise que je rédige ce message sans ironie, sans animosité, ni ressentiment. Au plaisir de vous lire!
  14. Pas depuis la Terre mais, en effet, depuis Mu Arae (à 49,8 années lumière), tu n'existes pas puisque tu n'es pas encore né selon ce qui peut s'observer depuis là-bas....
  15. Non, je ne crois pas en une "transformation" de la pomme si nous disparaissons! Je crois simplement que la pomme a déjà d'autres qualités. Et simplement qu'en l'absence d'observateurs possédant les mêmes "récepteurs", sens, perceptions, que l'Humain, personne ne serait là pour en assurer la description telle que nous la faisons. Par là j'entends: à notre échelle (quelque part entre l'infiniment petit et l'infiniment grand), selon le spectre électromagnétique visible que nous pouvons voir (entre 380 et 780 nanomètres), selon l'expérience de toucher que nous pouvons en faire (force électromagnétique qui repousse nos électrons), etc, etc. (Ne me reprends pas sur les virgules des données physiques, il s'agit à nouveau d'exprimer une idée globale.) Ce n'est pas parce qu'elle est inobservée! Mais si on est à 4,5 millards d'années lumière (ou plus loin) pour observer "l'endroit" ou se situe la Terre içi et maintenant (selon nous) la lumière qui parvient à l'observateur remonte à avant l'apparition de notre planète. Très simplement. Donc, du point de vue d'un observateur "là-bas" et "maintenant", notre planète n'existe pas encore. C'est pour cela qu'il me semblait que nous étions tous d'accord sur ce principe du moment qu'on accepte que la lumière se déplace à une certaine vitesse... (Et dire cela ce n'est même pas encore prendre en compte la relativité générale qui affirme que le temps s’écoule différemment selon la vitesse et la position dans un champ gravitationnel, ce qui relativise encore davantage le déplacement de la lumière et donc le temps.) Il me semble que ces notions qui figuraient au programme scolaire sont communément admises. C'est pourquoi j'en parle comme d'un acquis. Ca m'étonne que tu demandes des éclaircissements déjà sur cette base et du coup j'ai un peur d'aborder les notions (dont je parlerais au conditionnel) des phénoménalistes ou des idéalistes transcendantaux dont les travaux sont beaucoup moins scientifiquement admis.
  16. Oui en effet, et je me suis repris de cette méprise. Je n'était vraiment pas dans les précisions et détails minutieux de la physique du système solaire (merci pour la précision sur le barycentre dont j'ignore tout!) mais seulement en train d'aborder certaines idées et conceptions défendues par certains courants de pensée ...en effet "seulement" philosophiques. Voilà!!!! ...Question parfaite!!! comme pourrait dire aussi Nabila....
  17. Non, d'accord puisque la révolution autour du soleil c'est 365 jours, 6 heures, 9 minutes et 10 secondes., disons alors sur elle même! ...mais tu as compris l'idée de l'étalon...
  18. Moi non! Ma mort ne changerait rien ...Je ne suis pas le garant du Temps ! Mais, selon les théories citées avant: le temps cesserait d'exister "tel que nous (humains) le considérons" si il n'y avait personne possédant la conscience que nous en avons (avec son cadre donné) pour l'observer. Il me semble que ce n'est pas si déraisonnable de penser que le temps -tel que nous l'envisageons- existe selon le cadre que nous lui avons donné et par les étalons que nous lui avons attribué (en l'occurrence la course de 24h de notre planète autour de notre étoile). D'où l'idée (raccourcie): "pas de conscience, pas de Temps" (...tel que nous le considérons). ...Jusque là ce n'est que du relativisme. ...Après, viennent des courants de pensées avançant que notre perception forgerait également la réalité dont nous avons souvent parlé ici. Mais il me semble que c'est encore autre chose puisqu'il s'agirait, cette fois, de la matière.
  19. Non, en effet, cette théorie ne remets ni en cause l'existence intrinsèque des choses, ni le mouvement temporel vers l'avant. Je l'ai davantage posté pour faire suite aux messages précédents sur le temps et la conscience (page 279).
  20. Une nouvelle théorie du Dr Gunther Kletetschka, de l'Université d'Alaska à Fairbanks, soutient que le temps ne se déplace pas sur une seule ligne ; il se déploie en trois dimensions, tout comme l'espace. Dans cette perspective, l'espace n'est pas fondamental. Il est plutôt un sous-produit du temps multidimensionnel – la « peinture » sur une toile faite de temps lui-même. La théorie de Kletetschka propose six dimensions : trois du temps et trois de l'espace. Et contrairement aux idées antérieures sur le temps tridimensionnel, celle-ci prétend offrir des prédictions vérifiables expérimentalement, notamment des calculs précis de la masse des particules comme les électrons, les muons et les quarks. C'est énorme, car l'explication de la masse des particules est l'une des plus grandes énigmes non résolues de la physique moderne. Cette théorie pourrait contribuer à combler le fossé entre la relativité générale d'Einstein (qui décrit la gravité et la structure à grande échelle de l'Univers) et la mécanique quantique (qui régit les particules aux plus petites échelles). Ces deux piliers de la physique sont depuis longtemps incompatibles. Si ce cadre est correct, il pourrait constituer une avancée majeure vers une « Théorie du Tout » tant attendue – une explication unifiée de toutes les forces et particules de l'univers. Le Dr Kletetschka décrit le temps comme un tissu tridimensionnel où : La première dimension représente le mouvement vers l'avant que nous observons ; La deuxième permet des versions alternatives du même moment (imaginez différents résultats pour la même journée) ; La troisième régit les transitions entre ces alternatives, permettant potentiellement un mouvement à travers différentes chronologies. Et contrairement à certaines théories passées où la causalité s'effondre, celle-ci préserve la cause et l'effet, même dans une structure temporelle complexe. Lire l'étude : Gunther Kletetschka. 2025. Three-Dimensional Time: A Mathematical Framework for Fundamental Physics. Rapports dans Advances of Physical Sciences 9 : 2550004 https://www.researchgate.net/publication/393918161_Three-Dimensional_Time_A_Mathematical_Framework_for_Fundamental_Physics
  21. Ah mais en effet, c'est l'idée ....de s'interroger sur ce qui "existe". Est-ce que ça existerait de la même manière si nous n'étions pas là pour l'observer ....selon l'exemple parfait des fentes de Young ? Ou comme dit plus haut que faire des idées de la philosophie phénoménaliste (si les objets ne sont pas perçus ils n'ont pas de réalité indépendante --> donc d'existence) ou encore l'idéalisme transcendantal (la réalité est structurée par notre perception). En tout cas, c'est là tout l'intérêt pour moi d'avoir cette discussion.
  22. Il faudrait l’associer à la danse de forêt!
  23. Oui voilà… Je ne le disais vraiment pas pour toi, mais de manière générale rien ne me désespère plus que la polarisation des débats qui deviennent d’une binarité que je trouve catastrophique. Mythique! J’adore!
  24. Ecoute, d'abord, et puisque tu me demandes, moi je préfère dire que "je ne sais pas" plutôt qu'être pétri de certitudes, mais je suis toujours partisan pour ouvrir les discussions à partir de toutes les sources possibles et divergentes. C'est le problème, la définition du temps a changé depuis Newton (il est absolu), Einstien (il est relatif) ou la physique moderne qui le considère (le plus souvent) comme une dimension liée à l'espace. On savait donc déjà que le temps était relatif dans l'Espace depuis la théorie de la relativité générale. Il me semble que le fait qu'il n'y ait pas simultanéité absolue dans l'Univers, est assez admis et se tient. Mais les partisans de l'éternalistme affirment, de plus, que passé, présent et futur cohabitent dans un même bloc Univers. Mais c'est pas si foufou quand on y regarde de plus près ...le présent n'est pas nié par les éternalistes, il n'est juste qu'un point relatif (mon passé peut être le futur de quelqu'un d'autre, etc) dans une structure d'espace temps. Ils ne disent pas que tout se passe (ou s'est passé) en même temps! Evidemment sur une planète donnée (la nôtre), depuis les civilisation Mésopotamiennes et Egyptiennes, on s’est mis d’accord de prendre pour étalon le soleil. Il me semble que c'est assez arbitraire …mais ça marche bien pour les terriens dans ce contexte donné. Aujourd'hui on sait, selon la relativité, que notre temps est juste inhérent à notre course autour d’une seule étoile avec sa masse spécifique, parmi des milliers d’autres étoiles avec d’autres masses (qui donc courbent plus ou moins la lumière et sa vitesse). Ce temps n’aurait donc d'abord aucune pertinence universelle et aucune simultanéité avec un autre point de l'Univers. On est d'accord que si on pouvait observer la Terre depuis 4,5 millards d'années lumières, elle n'existerait même pas encore? Ca c'est un autre point qui rejoint le sujet de ce fil et qui me semble concerner davantage la philosophie: depuis l'idéalisme de Charles Berkley (Être, c’est être perçu), le solipsisme (tout en dehors de soi pourrait être une illusion), le phénoménalisme (si les objets ne sont pas perçus ils n'ont pas de réalité indépendante) mais surtout l'idéalisme transcendantal de Kant (la réalité est structurée par notre perception). D'ailleurs chose rigolote pour VM, cette vision est souvent qualifiée de vision "mentaliste" du monde (en opposition au réalisme qui affirme que les objets existent indépendamment de l’observation). Si on suit ces courants de pensée jusqu'à l'éternalisme, le temps non plus ne serait -en effet- pas mesurable sans un observateur qui le perçoit. Alors, de façon personnelle, mon relativisme philosophique m'empêche d'en tirer une conclusion toute faite, mais je trouve ça captivant!
  25. ...pas de cerveau ---> pas de conscience, pas de conscience ---> pas de temps. C'est en tout cas ce que pensent beaucoup de philosophes et de physiciens depuis Kant. (Pour ce dernier, le temps est considéré comme une forme a priori de la sensibilité, c'est-à-dire une structure subjective de l'esprit humain qui nous permet d'ordonner les phénomènes et de les percevoir comme successifs).
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